[Lanterne Noire] Une nuit à la lanterne noire

Sujet: [Lanterne Noire] Une nuit à la lanterne noire Dim 31 Jan 2010 - 10:09

Confortablement assis dans le grand fauteuil de ses appartements du C’nros, le nouveau Ditronw Da’re savourait sa toute récente nomination. Son visage ascétique parcouru par de fins réseaux de rides laissa entrevoir un fin sourire lorsqu’il murmura :

Dos orn'la tlu vhaid d'uns'aa, ilharn
Vous seriez fier de moi, père.

L’ancien maître de la maison Baenfere avait en effet toujours désiré obtenir ce poste prestigieux… avant de viser encore plus haut et de tenter de renverser la royauté elle-même. L’espace d’un instant, Haldren revit cette terrible nuit quatre siècles auparavant, lorsque la rébellion de sa famille avait été impitoyablement écrasée dans le sang. Pour autant qu’il le sache, il était depuis lors le dernier des Baenfere. Ce qui était autrefois une des familles les plus puissantes du Puy d’Elda n’était aujourd’hui plus qu’un sinistre souvenir présent dans l’esprit des plus vieux drows. Il ne faudrait pas voir dans les ambitions d’Haldren la moindre trace d’amour filiale. Le jeune drow n’avait guère aimé son père, qui s’était révélé un maître exigeant et cruel. Cependant, Haldren reconnaissait que les dures leçons que lui inculquait son père sur la discipline, la manipulation, et bien entendu sur la magie, lui avaient finalement permis d’atteindre ce rang élevé.

Caressant le diamant incrusté dans la bague de sa charge, Haldren laissa de côté le passé pour se concentrer sur le présent. Les derniers jours avait été particulièrement épuisant… la disparition de l’ancienne Prime Sorcière et l’élévation à ce rang d’Y'Shahinn Nehleän avaient entrainé le choix d’un nouveau Ditronw Da’re. Haldren n’avait pas ménagé ses efforts pour veiller à être nommé, alternant pots-de-vin et menaces. Mais le résultat avait été au rendez-vous et l’ancien Phord’Ur se trouvait désormais en charge de plus de 1500 mages de guerres drow, l’élite de l’élite. Le C’nros n’admettait pas de faible en son sein, et seuls les plus compétents et les plus puissants survivaient.

Haldren connaissait parfaitement les arcanes de l’organisation à laquelle il appartenait depuis la destruction de sa famille. A la suite de la défaite d’Alonna, le C’nros avait perdu de son pouvoir, le Ditronw Da’re et la Prime Sorcière de l’époque ne s’en étant plus occupé, ressassant interminablement l’amer échec. Y'Shahinn avait ces derniers mois commencé à reprendre les choses en main, mais une immense quantité de travail attendait encore Haldren avant que le corps des mages de guerre ne redeviennent aussi puissant qu’autrefois. Toutefois, dans l’immédiat, il se sentait trop tendu et trop épuisé pour s’occuper de cet épineux dossier. Une bonne bouteille et un corps chaud seraient le meilleur remède qu’il puisse trouver à sa fatigue. Il aurait ensuite les idées plus claires et pourrait penser au C’nros… pour l’instant il ne pensait qu’à lui.

Se levant, le Ditronw Da’re sortit de ses appartements et traversa le grand édifice. Sortant dans la caverne qu’occupait entièrement le C’nros, il en remonta la galerie jusqu’à la cheminée centrale du Puy. Quittant les niveaux intermédiaires, le Ditronw Da’re marcha rapidement jusqu’aux niveaux populaires. Il avait entendu dire que la « lanterne noire », l’un des meilleurs bordels du Puy dans lequel il se rendait autrefois, était passée sous la coupe d’une nouvelle propriétaire du nom de Felynda. Le Ditronw Da’re comptait bien vérifier si la qualité de la marchandise y avait progressée, stagnée ou diminuée. Perdu dans ses pensées, ses yeux laiteux ne prêtaient guère attention à ce qui l’entourait. Arrivant enfin devant la porte de la maison de passe, il l’ouvrit et entra sans frapper.

La journée dans une maison close était plutôt des plus calmes. Les filles, enfin celles qui avaient le plus de liberté piaillaient et se faisaient une beauté pour le soir alors que les autres, celles qui conservaient leur force de caractère et qui n'étaient pas encore domptées totalement en profitaient pour se reposer dans les immenses lits auxquels elles étaient enchainées comme des animaux de compagnie. Voilà le résumé d'une journée de la vie d'une fille de joie.
Felynda, elle, du fait de son statut de femme indépendante et de maquerelle veillait au bon fonctionnement de son établissement, à la propreté des lieux et surtout aux réserves d'alcool. Un client qui consomme beaucoup est un client qui paie. L'argent était une chose, il ne faut pas le nier que cette chère maquerelle affectionnait particulièrement.

La salle et les chambres étaient fin prêtes. Tout était prêt pour recevoir les clients dès qu'il en sera l'heure, c'est à dire le soir.
La salle principale était composée d'un immense bar où les alcools à la fois fins et rudes se côtoyaient. Il en fallait pour tous les gouts. Des tables en granit avec des bancs de bois sombres recouverts d'un tissu sinople, tout cela ressemblait à première vue à une simple taverne un peu plus luxueuse que les autres.
Des petits salons privés dont l'entrée est dissimulée par de larges et épaisses tentures écarlates donnent l'intimité voulue aux clients les plus aisés. Bien évidemment rien n'est gratuit et tout se paie. Mais les clients qui demandent l'intimité des petits salons sont généralement les drows les plus influents du Puy.
On peut voir près du bar, un escalier en pierre menant à l'étage supérieur, en réalité, aux étages supérieurs car il y en a trois. Chaque étage correspond à une race: drow, humain, elfe. Et oui... Il y a de la diversité à la Lanterne Noire. Les chambres sont spacieuses, un large lit orne la pièce pour le plus grand plaisir de ces messieurs. De temps à autre, il y a une fille attachée par une chaine au pied du lit attendant celui qui la besognera. Quel délicieux tableau!

L'heure d'ouverture est enfin arrivée. Toutes les filles sont à leur poste. Très vite, la maison close se remplit pour la plus grande joie de Felynda qui voit en cette soirée une très bonne soirée pour faire monter ses affaires.
Les heures passent, l'argent rentre, les clients changent. La porte s'ouvre sur une silhouette inconnue. Au vue de l'allure générale de ce drow, il ne fait pas parti de ce qu'on pourrait appeler la populace mais des hautes sphères de l'élite drow comme en témoigne le diamant qu'il porte à l'un de ses doigts.
Plus charmante que jamais, la tenancière des lieux s'avance pour accueillir ce nouveau client. La voix charmeuse et mielleuse, elle accueille cette personne.

Al'doer ulu l' Olath Ssussun!
Bienvenu à la Lanterne Noire!

Ussta ush'akal, xun dos ssinssrin ulu natha cuass'ili whol er'griff dos xor duul'sso cuass'ili ?
Mon seigneur, désire t-il un salon privé ou la pièce principale?

Elle le regarde alors, attendant sa réponse afin de le diriger soit vers une simple table dans la salle commune soit vers un de ces petits salons où se trouvent des canapés moelleux.

Parcourant la salle du regard, Haldren constata qu’en apparence la Lanterne Noire ressemblait à une simple taverne comme le Puy en comptait tant. Un grand comptoir au fond, de robustes tables… oui, tout rappelait une taverne de qualité. Seul le fait que des clients montaient et descendaient régulièrement dans les étages indiquaient aux visiteurs que tout ne se consommait pas dans la salle principale. Cela et aussi le fait qu’aucun client n’était ivre. Dans toute autre taverne, des saoulards auraient déjà jonché le sol, avant de se faire jeter à la rue par des videurs peu commodes.

Mais pas ici… l’alcool à la Lanterne Noire détendait les clients et aiguisait leurs appétits en les faisant un peu attendre. Une analyse plus poussée des clients lui indiqua que la plupart d’entre eux restaient des drows sinon nobles, du moins de qualité. Sans doute des marchands ou des officiers de l’armée. Certes les vêtements et les capes paraissaient élimés et avaient connues de meilleurs jours, mais ils restaient de bonne qualité. Tout chez les clients indiquait qu’ils s’habillaient ainsi pour rester discrets. Haldren n’avait pas ce genre de sentiment, il se fichait en effet totalement que le Puy entier sache qu’il venait passer ses nuits au bordel.

Sortant des ombres, une drow s’approcha du Ditronw Da’re et lui souhaita la bienvenue. Fixant son regard laiteux sur son interlocutrice, Haldren la déshabilla du regard. Extrêmement séduisante, elle portait des vêtements légers qui mettaient en valeur ses formes voluptueuses. N’eut été le regard assuré de la drow, on eut pu la confondre avec une de ses « pensionnaires ». Bien plus charmante en tout cas que la précédente propriétaire, jugea le mage. Comment s’appelait-elle déjà ? Il avait entendu l’un des mages du C’nros prononcé son nom… ah oui, Felynda.

Cependant, il y avait quelque chose d’étrange chez cette drow. Le Ditronw Da’re aurait juré avoir face à lui une pratiquante des arcanes. D’ailleurs, où étaient les gardes qui autrefois se tenaient près de la porte ? En apparence, la Lanterne Noire n’était absolument pas protégée. En apparence… mais Haldren se doutait que Felynda disposait de moyens très convaincants pour se débarrasser des fauteurs de troubles, des mauvais payeurs, ou pour éviter que l’une des filles ne tente sa chance dans la fuite. Il se promit d’en parler à son hôtesse à l’occasion.

Enfin, dans l’immédiat il n’était pas là pour cela. Le mage voulait se détendre, se délacer, oublier pendant quelques heures les luttes de pouvoir au sein du C’nros et les problèmes qui l’attendaient sur son bureau dès le lendemain. Trot de tensions s’accumulaient dans son corps, et la marchandise de Felynda était là pour lui permettre de la faire baisser.

La maîtresse des lieux demanda à son auguste visiteur s’il désirait un salon privé. Question de pure politesse s’il en était… la vêture même du mage indiquait qu’il s’agissait d’une personne de haut rang habituée à être obéi au doigt et à l’œil. Mais le Ditronw Da’re prisait fort les bonnes manières, et cette drow semblait les maîtriser. Faisant glisser son doigt le long de la joue de la belle tenancière, Haldren répondit :

Natha cuass'ili er'griff whol uns'aa lu'dosst tar'annen. Udos inbal ulu telanth
Un salon privé et votre compagnie. Nous avons à parler

C'était la première fois qu'elle le voyait dans son commerce. Elle ignorait encore qui il était mais cela n'avait aucune importance. Elle ne posait jamais de question sur l'identité de ses clients,leur assurant ainsi la plus grande des discrétions. Seul comptait pour elle, le fait qu'ils paient et qu'ils paient bien. De toute façon, elle veillait à ce qu'il en soit ainsi.
Le drow leva un doigt et effleura de son index le visage de Felynda. D'un coup, le regard de celle ci se fit plus sombre. Alors que son doigt descendait faisant le contour de l'ovale de son visage, il accepta le salon privé et demanda même sa compagnie pour soit disant parler.

Doer xuil uns'aa!
Suivez moi!

Tirant alors un épais rideau d'un salon privé, la maquerelle lui fit signe de la main d'entrer. Après son passage, elle fit de nouveau coulisser l'épaisse tenture qui les dissimulait alors de la vue de tous. Ils étaient, là, seuls et tous les deux. Le fixant de son regard violet, avec une voix toujours très aimable, elle lui demanda alors.

Xun dos ssinssrin ulu drital folbol? Softe? Jhinrae?
Que désirez vous boire? De la bière? Du vin?

Alors qu'elle lui laissait le temps de réfléchir à cette première question, elle enchaina avec une suivante, concernant les filles. S'il était venu ici, ce n'était pas pour faire la causette avec elle mais pour prendre du plaisirs avec l'un des demoiselles que proposait la belle tenancière.

Vel'bol valyrin d' j'nesstren xun dos ssinssrin?
Quelle sorte de filles voulez vous avoir?

Usstan tlun naut wun nindol erg'les.
Je ne suis pas inclus dans ce choix.

Usstan shlu'ta belbau dos: darthirii, rivvil, xor ilythiiri...
Je peux vous proposer: une elfe, une humaine, ou une drow...

Il est vrai qu'à la Lanterne Noire, on avait un large choix concernant la race de la fille qu'on souhaitait. Seule race qui était exclue était les nains. Pour le moment, car peut être que par la suite Felynda prendrait une ou deux naines pour faire les taches domestiques de la maison close. Quoiqu'il en soit, Felynda avait su donner à cet endroit plus de prestige qu'avant tout en lui donnant une apparente tranquillité. Depuis qu'elle avait récupéré la gérance de ce lieu de perdition, celui ci était devenu plus prisé par la moyenne et haute société drow. Felynda faisait un tri de ses clients, elle même...

Le petit nuage qui passa un court instant dans les yeux de la belle tenancière lorsqu’Haldren lui caressa le visage amusa le mage. Un caractère bien trempé se cachait donc sous cet aspect agréable et soumis. Décidément Felynda intriguait le seigneur mage, qui se promit d'obtenir auprès de ses espions des détails sur le passé de son hôtesse. Mais pas ce soir... pour l'instant, il y avait plus pressé.

Tout en suivant Felynda jusqu’à un salon privé, le Ditronw Da’re regretta quelque peu qu’elle ne fasse pas partie des consommations. Mais une bonne tenancière de maison close doit savoir garder une certaine distance vis-à-vis de ses clients, aussi fortunés soient-ils.

Dissimulé derrière une épaisse tenture, la petite pièce ou les deux drows rentrèrent était meublées avec soin. Un grand canapé occupait le mur du fond, un lourd fauteuil lui faisant face. Au milieu de la pièce, une table basse permettait aux visiteurs de poser leurs verres. Mais ce ne fut point l'ameublement qui attira l'œil du mage : sur les murs, des tapisseries de bonnes qualités représentaient des couples en plein acte sexuel.

Se rapprochant de l'une d''entre elle, Haldren en admira le souci du détail. Vaguement intéressé, il se demanda le prix que cela avait bien pu coûté à Felynda. Pour autant qu’il s’en rappelle, ces tapisseries n’existaient pas du temps de l’ancienne propriétaire. Tandis que le mage allait nonchalamment s’affaler dans le canapé, la maîtresse des lieux lui demanda s’il préférait boire du vin ou de la bière.

Jhinrae
Du vin

Une servante drow vêtue d’une tenue de voile quasi transparente qui dévoilait ses charmes amena au Ditronw Da’re un grand verre d’un excellent cru. Tout en dégustant son vin, Haldren réfléchit à ce qu’il choisirait pour cette nuit… la passion dévorante d’une drow ? La douce soumission d’une humaine ? Ou bien une jeune elfette, reflet lumineux de la noirceur des drows ? Nul doute que Felynda pouvait offrir à ses « invités » tout ce qu’ils désiraient. La lanterne noire n'était pas un bordel de bas-étage où la première fille venue faisait l'affaire. Non, en ce lieu de débauche réservé aux puissants, les exigences de la clientèles étaient bien plus élevées... les tarifs aussi.

La chaleur du vin se diffusait dans les veines du mage. Au fond, pourquoi se limiter à une seule fille ? Il était venu célébrer sa nomination, pas faire un choix. Reposant son verre vide sur la table, Haldren répondit :

Whol maristo, Dorn plynn natha ilythiiri lu'natha rivvil vel'uss inbal jal'yur xund ul'naus ka tha'tsit. Usstan ssinssrin biu rothrlar rivvil lu'natha ilythiiri vel'uss zhaun lu'oh ulu kl'ae natha elgluth
Pour cette nuit, je prendrai une drow et une humaine qui aient de préférence déjà travaillées ensemble. Je veux que l’humaine soit obéissante et que la drow sache manier la cravache

Alors que ce client de marque venait de décider la boisson qu'il désirait boire, Felynda frappa dans les mains. Même pas une minutes plus tard, on put entendre derrière une voix fluette et soumise attendant les indications de sa patronne.

Plynn jhinrae whol ussta abbil!
Apportez du vin à notre ami!

La jeune femme s'en retourna et revint assez rapidement. Ecartant délicatement la tenture, on put voir une drow vêtue légèrement avec un plateau dans les mains sur lequel se tenait un grand verre à pied en crystal, lequel contenait un liquide sombre aux reflets rouges.
La jeune femme avait eu la présence d'esprit de prendre un très bon cru réservé aux invités de marques. La dernière fois, qu'une fille s'était trompée sur une consommation la colère de Felynda avait été terrible.
Toutes les filles savaient que leur patronne n'y allait pas avec le dos de la cuillère quand il s'agissait d'infliger les punitions. Soient elles étaient soumises à ses ordres et ne commettaient aucun impaire soient elles devaient endurer le fouet ou pire...
Une fois que le verre de vin fut apporté au drow, la serveuse attendait tête baissée de nouvelles indications de la part de sa patronne. Celle ci n'ajoutant rien la congédia d'un geste de la main.

Usstan kestal nindel dos ssinssrigg nindol sweer jhinrae.
J'espère que vous apprécierez cet excellent vin.

Dit la maquerelle un sourire aux lèvres. Un sourire certes faux et hypocrite mais qui laissait voir que la maitresse des lieux était une personne tout ce qu'il y a de plus affable avec de bonnes manières de surcroit.
Le cru choisi sembla être au goût du drow qui vida le verre sans diffculté avant de le reposer vide sur la table basse. Il indiqua alors son choix à Felynda concernant la fille choisie. Ce n'était pas une mais deux filles qu'il désirait pour son plaisir. Un sourire se dessina sur les lèvres de la maquerelle quand il lui fit part des races voulues. Une humaine et une drow.
Felynda frappa de nouveau des mains et cette fois une servante elfe fit son apparition. La regardant avec un sourire presque carnassier, la drow lui ordonna d'aller chercher deux personnes.

Nedylene lu' Alienor, nin!
Nedylene et Aliènor, maintenant!

L'elfe s'en alla chercher de suite les deux jeunes femmes que venait de réclamer sa patronne. Les yeux de la maquerelle brillait d'un certain éclat. Le temps que les filles arrivent, elle lui proposa un second verre.

Xun dos ssinssrin jalbyr ujool?
Désirez vous un autre verre?

Attendant une réponse de son hôte, Felynda observait de son regard franc cet homme. Quelques minutes plus tard, le rideau s'ouvrit laissant apparaître les deux jeunes femmes.
La drow avait des formes plus que généreuses, un caractère assez dur malgré sa grande beauté. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle sache manier une cravache. D'ailleurs c'était elle qui s'occupait des clients qui aimaient recevoir des coups de fouet ou de cravache, Nedylene était une parfaite dominatrice.
Derrière la drow se tenait une jeune femme, une humaine. Elle gardait la tête basse et le regard baissé. Elle était belle et fort jeune pour une humaine. C'était une prise faite il y a peu mais cette jeune demoiselle de sang bleu était plus qu'obéissante. De long cheveux blonds ondulaient et tombaient en cascade sur son corps vêtu d'une simple toge blanche retenue par deux broches au niveau des épaules et d'une fine ceinture à la taille.
Le choix de la patronne était certes des plus étonnants car elles n'avaient jamais travaillée ensemble mais Felynda était sure que cela marcherait. Se plaçant derrière la jeune humaine, elle lui releva le visage pour que le ditrow puisse bien voir le visage de celle ci. D'un geste de la main, elle défit les broches retenant le haut de la tunique dévoilant ainsi la poitrine menue et ronde de la jeune fille. Passant délicatement un doigt sur la courbure du sein dont l'ongle de la maquerelle laissa une fine marque, la drow ajouta.

Nindol waelin j'nesst zhah llieh whol dosst ssinssrine!
Cette jeune demoiselle est parfaite pour vos désirs!

Regardant alors le drow, esquissant un sourire, elle lui demanda la permission de se retirer.

Shlu'ta Usstan alu?
Puis je disposer?

Ayant donné quelques ordres pour que deux de ses filles les rejoignent, Felynda proposa poliment un autre verre à son invité. Appréciant la prévenance de son hôtesse, Haldren accepta :

Siyo, bel'la dos. Nindol jhinrae zhah ssuorr
Oui, merci, ce vin est délicieux.

Le Ditronw Da’re venait juste de finir son second verre lorsque les deux filles que Felynda avait envoyé chercher rentrèrent dans le petit salon. Harkaas eut un fin sourire en voyant les deux belles-de-nuit mises à son service. Le mage reconnut immédiatement le professionnalisme de Felynda, la mère maquerelle avait parfaitement su répondre aux attentes de son client.

Nedylene, la drow, possédait des courbes de rêves que mettaient en valeur sa légère tenue de cuir. Un air sévère était imprimé sur son beau visage, nul doute qu’elle devait pouvoir être une parfaite dominatrice et satisfaire tous les vices de ses clients. Le sang du mage se mit à bouillonner à l’idée d’être l’espace d’une nuit l’esclave d’une telle déesse, de se laisser emporter dans un tourbillon de sexe et de perversion. Durant la journée, le Ditronw Da’re ordonnait, exigeait, manipulait… mais l’espace d’une nuit il ne désirait plus que s’abandonner à une totale soumission, et Nedylene serait la personne parfaite pour cela.

Aliénor, l’humaine, était tout aussi séduisante que sa compagne. Bien qu’ayant les yeux timidement fixés au sol, son maintien légèrement altier indiquait qu’elle avait dû posséder une certaine position dans ce que ces misérables humains appelaient orgueilleusement un royaume. Mais toute la fierté qu’elle devait avoir autrefois lui avait été arraché, ne laissa en elle qu’un désir d’obéissance aux ordres de ses clients. Entrouvrant la fine robe, Felynda fit glisser un doigt sur l’un des seins de sa pensionnaire, égratignant légèrement la douce rondeur. Qui donc l’avait ainsi domptée ? Felynda peut être ? Haldren ne doutait pas en effet que la maquerelle puisse entrainer elle-même ses pensionnaires aux arts du lit.

Les yeux fixés sur les corps quasi dénudés des deux belles, Haldren entendit à peine Felynda lui demander l’autorisation de se retirer. Distraitement, il répondit :

Siyo, d'heen, ortelanth
Oui, bien sur, je vous en prie.

Tandis que Felynda sortait de la pièce, Nedylene s’approcha de sa proie d’une nuit en lui jetant un regard carnassier. S’accolant à lui, elle fit lentement glisser sa langue de la pointe de l’oreille jusqu’au menton du mage, puis s’écarta et fit signe à Haldren de la suivre. Précédé par la drow et suivi par l’humaine, Haldren passa du salon à l’une des chambres de la Lanterne Noire, sans doute réservée aux clients les plus fortunés.

Tout autour de la chambre, des tapisseries d’excellentes qualités représentaient des couples en pleins ébats. Au milieu trônait un immense lit. Enfin, si « lit » était bien le terme à employer au vu des dimensions. Plus d’une dizaine de personnes devaient pouvoir s’y amuser à l’aise. Sur une table basse à côté du lit se trouvaient menottes, bougies, cravaches, pinces, baillons… bien que cet attirail ne puisse rivaliser avec celui qui se trouvait des caves de la demeure, Nedylene avait là tout ce qu’il fallait pour une petite séance. La marque d’une vraie professionnelle se dit Haldren

Saisissant une paire de menottes qu’elle fit doucement tourner au bout de son doigt, Nedylene s’approcha d’Haldren et ordonna :

Ssarksiigh ukta, Alienor
Déshabille le Aliénor…

Les deux femmes se révélèrent conformes aux attentes du Ditronw Da’re. L’opposition de leurs caractères, l’une dominatrice et l’autre soumise, l’enthousiasme qu’elles mirent à la tâche, tout en elles permis au Ditronw Da’re de ressourcer son corps et son esprit fatigués par les hautes responsabilités. Un peu plus tard dans la nuit, alors que les trois drows faisaient une pause dans leurs joutes, des éclats de voix se firent brusquement entendre au rez-de-chaussée. Se levant, Haldren demanda :

vel'bol zhah ho'tuc t'yin ?
Que se passe-t-il donc ?

Nedylene, passant d’un coup de l’attitude d’une dominatrice perverse à celle d’une simple prostituée s’adressant à l’un des maîtres du Puy, répondit humblement :

Usstan xun naut zhaun ussta senger, xun dos ssinssrin uns'aa ulu alu ?
Je ne sais pas seigneur, voulez vous que j’aille voir ?

nau, kyorl, usstan tlun aluin usstan
Non, attendez, je vais y aller moi-même

Ordre bien inutile pour Aliénor qui était enchainée aux barreaux du lit. Cependant, Nedylene attrapa prestement la clé et ôta les menottes des poignets de sa compagne. Apparemment, les deux prostituées avaient peur, et sentaient instinctivement qu’en cas de grabuge mieux vaudrait ne pas trop s’éloigner de leur client qui paraissait apte à se débarrasser de tout impudent ayant osé interrompre sa nuit de débauche.

Enfilant rapidement un pantalon, Haldren sortit sur le palier qui dominait la grande salle de la Lanterne Noire. Que se passait-il donc ? Un autre tenancier de maison close jaloux du succès de Felynda venu causer des dégâts pour éliminer une concurrente ? Une bagarre d’ivrognes qui dégénérait ? En tout cas, le fracas redoublait.

Quand la maquerelle demanda s'il avait besoin encore d'elle et que la réponse fut négative, elle fit un signe de la tête à son hôte avant de sortir du salon. Quelques instants après, Felynda vit le trio sortir du salon et monter vers les étages. Nedylene avait compris qu'au vue de l'attention qu'accordait la patronne à cet homme qu'il était hors de question de le mener dans les chambres les plus simples.
Même si la Lanterne Noire s'était embourgeoisée depuis que Felynda avait repris les rennes du commerce des plaisirs. Il persistait une différence dans la qualité des chambres. Cela se voyait ne serait ce qu'avec les salons privés.

Plus tard, près d'une heure après que le Ditrow se soit absenté dans l'une des chambres avec les deux filles de son choix, un énorme bruit se fit entendre au rez de chaussé. On aurait pu penser à un client ivre ou mécontent mais ce n'était pas le cas. Il s'agissait d'un rival de la maquerelle qui avait réussit avec beaucoup de bon soin à faire fermer son commerce. Tout ceci s'était fait naturellement car les clients avaient délaissé sa maison close pour venir chez Felynda et cela il ne l'avait accepté.
Dans la salle en bas, se tenait le drow et deux de ses acolytes visiblement armés. Il n'avait pas l'air enclin à la discussion. Soit. Felynda leur ordonna une nouvelle fois de partir mais en vain. Du haut du balcon, Haldren avait une vue imprenable sur la situation. Pointant la porte d'un air menaçant la maquerelle ordonna une nouvelle fois.

Ol zhah dosst vaen mayar ulu alu doeb!
C'est votre dernière chance de partir!

Mais l'homme ricanna.

Al!
Bien!

Le sort en était jeté, il allait payer son impudence. Fermant un bref instant les yeux, en prenant une profonde respiration, Felynda reprit son calme puis ouvrit les paupières délicatement. Le mouvement de ses mains fut alors fluide, on dirait qu'elle allait utiliser la magie. Pour ceux qui ne le savent pas, Felynda use de sa magie pour mettre de l'ordre dans ses affaires.
Une forme sombre, visiblement humanoïde, apparut devant les trois hommes. Les deux qui accompagnaient l'ancien gérant laissèrent tomber leur arme de surprise avant de prendre la forme effrayé. Tu parles de drow... Cela sont aussi peureux que des humains...
Seul restait l'opposant directe de Felynda. D'un geste du doigt qu'elle pointa l'homme, l'ombre fondit sur lui tel un rapace. Le combat n'était pas équitable car il n'était pas armé et l'ombre était féroce. Rouant de coups l'homme, celui ci tomba sur le sol. Il était recouvert de bleus et son sang coulait. Il ne s'était quasiment pas défendu.
Elle fit signe à l'ombre de stopper qui se dissipa instantanément comme elle était apparue. S'avançant vers l'homme qui se trouvait alors à genoux à ses pieds, elle prit son visage dans sa main et leva l'autre.

Usstan xuat kku xuil dos!
Je n'en ai pas fini avec toi!

Dans sa main libre, une forme sombre apparaissait peu à peu lentement car le sort qu'elle avait utilisé avant lui avait demandé beaucoup de concentration et d'énergie. La forme naissante se fit plus net pour devenir un poignard d'ombre. Felynda était prête à exécuter son adversaire.

Une fois arrivé sur le balcon qui surplombait la grande salle, les belles mais tremblantes Nedylène et Aliénor sur ses talons, Haldren pu voir Felynda confronter trois drows apparemment animés d’intentions… peu amicales. Malgré le fait qu’elle soit seule, la maquerelle ne paniquait pas et ordonna sèchement aux agitateurs de quitter les lieux, avec une majesté qui plut au Ditronw Da’re. Voilà une drow qui ne s’en laisse pas compter, se dit-il intérieurement. Craignant cependant que les choses ne dégénèrent, Haldren appela à lui sa sombre magie. Des ombres se solidifièrent peu à peu autour de son poignet gauche, formant de petites lames qui se mirent à tournoyer lentement. Ainsi paré à intervenir si nécessaire, le Ditronw Da’re observa la suite des événements.

A la grande surprise du mage, Felynda se mit à invoquer elle aussi la magie des ombres. Une créature vaguement humanoïde apparut entre elle et les fauteurs de troubles. Deux d’entre eux s’enfuirent sans demander leur reste tandis que l’ombre se jeta sur le troisième et le bourra de coups de poings. L’attention du mage était désormais à son maximum. Ainsi donc la jolie propriétaire des lieux maniait le même art que lui… passionnant ! Vraiment passionnant ! Décidément la Lanterne Noire recelait bien des trésors cachés.

L’invocation d’une telle créature nécessitait de grandes dépenses d’énergie, aussi la drow la laissa-t-elle se dissiper. S’approchant du vaincu qui geignait au sol, elle lui saisit le visage d’une main et tendit l’autre, invoquant de nouveau les ombres qui se solidifièrent en une lame inquiétante. Mais alors que le poignard d’ombre de Felynda achevait à peine de se matérialiser, le drow à terre poussa un cri de rage, dégaina un poignard bien réel et arma son bras pour éventrer la maquerelle.

Olist !
Attention !

Réagissant par réflexe, Haldren pointa son bras sur le drow et une des lames en orbite autour de son poignet fusa en sifflant. Atteint à l’épaule, la vermine roula au sol en poussant un cri de douleur. Surprise, Felynda relâcha son sort et les ombres dans sa main se dissipèrent. Descendant les marches, le Ditronw Da’re vint se camper devant le drow qui gémissait, tenant son épaule blessée. Plantant son effrayant regard laiteux dans celui du condamné, Haldren annonça d’une voix glaciale son verdict :

Zhaun, waela phlyle nindel Usstan xun naut saph tluin ruulk'naus vel'drav Usstan tlun wun gar'ven tar'annen. Ortelanth l'phraktos ka dos z'reninth wun mina p'wal you'll el ghil lu'nin.
Sache, sinistre imbécile, que je n’aime pas être dérangé quand je suis en galante compagnie. Prie les dieux si tu crois en eux car tu vas mourir ici et maintenant.

Une des lames qui tournoyait à son poignet aurait pu aisément achever son adversaire mais le maître mage les dissipa d’une pensée. Haldren voulait envoyer un signal fort à tous les empêcheurs de jouir en paix, car il appréciait tout particulièrement la Lanterne Noire et ne comptait pas devoir recommencer la démonstration lors de sa prochaine nuit de débauche. Une idée lui vint en tête, une idée apte à marquer suffisamment les esprits. Nul doute que les nouvelles de cette agression courraient déjà à travers les niveaux supérieurs du Puy, alors tant qu’à faire, autant envoyer un signal fort pour rappeler à tous que le bordel choisi par le maître du C’nros ne pouvait pas être une cible pour ses concurrents.

Appelant de nouveau à lui les sombres secrets de son art, le Ditronw Da’re condensa au bout de chacun de ses bras un tentacule d’ombre qui lentement grandirent, grandirent… Comme des serpents, ils vinrent enlacer le drow pétrifié par la peur et le soulevèrent. Continuant à augmenter la taille de ses excroissances, Haldren les enroula peu à peu autour du drow gémissant jusqu’à ce que l’un entoure complètement le haut du corps, et l’autre le bas.

Comprenant brusquement ce que le mage comptait lui faire, la victime se mit à le supplier, promettant de se mettre à son service, de lui offrir de l’or, ou d’autres fadaises de ce type. Lâche dans la vie, il serait lâche dans la mort. Sans même y prêter attention, le Ditronw Da’re allongea ses tentacules jusqu’à ce qu’ils portent le drow dans la rue, devant la Lanterne Noire. Après tout, inutile d’abîmer les beaux tapis que Felynda avait fait installer à l’intérieur…

Bandant sa volonté, Haldren fit effectuer à ses tentacules un mouvement de torsion, chacun dans un sens différent, tordant le drow à la manière d’un torchon que l’on essore. Les supplications du lâche se transformèrent rapidement en cris de douleurs lorsque son corps martyrisé commença à s’enrouler selon un angle impossible. Le sang et les boyaux se mirent à jaillir entre les liens d’ombre, et une odeur nauséabonde emplit l’air lorsque les intestins du drow cédèrent, laissant glisser leur contenu au sol.

Les cris devinrent des hurlements d’agonie puis de simples gargouillis lorsque la colonne vertébrale se brisa dans un craquement épouvantable. La sueur au front, le Ditronw Da’re continua son office jusqu’à ce que la haut et le bas du corps eurent chacun fait un tour complet, puis il relâcha son étreinte et dissipa son sortilège. Derrière lui, il entendit Aliénor avoir des haut-le-cœur à la vue du cadavre épouvantablement martyrisé, baignant dans le sang et la merde. Ce genre de spectacle ne lui était apparemment pas coutumier...

Sujet: Re: [Lanterne Noire] Une nuit à la lanterne noire Ven 5 Mar 2010 - 13:41

Le poignard d'ombres de la maquerelle finissait de se matérialiser. Pendant ce laps de temps, elle était vulnérable. Son concurrent à genoux au sol devant elle, en profita pour dégainer une lame bien réelle de sa botte. Elle avait commis une erreur en ne vérifiant pas avant qu'il était complètement désarmé et sans défense avant de vouloir le supprimer.
Son invité de marque qui se tenait sur le balcon et qui avait assisté à toute la scène lui cria de faire attention mais trop tard. Il envoya une lame vers l'homme à terre, sauvant ainsi Felynda.
La surprise fut telle pour l'hôtesse qu'elle perdit sa concentration. Par conséquence le poignard d'ombres qui se formait dans sa main se dissipa en un instant. Elle lança alors un regard plein de surprise vers le drow car la lame qu'il avait envoyé était faite d'ombres elle aussi. Elle ne s'attendait certainement pas à ça.
Le ditronw descendit les marches furieux et s'avança vers cet être déjà condamné. Les menaces proliférèrent alors. Il n'y eut aucun doute dans l'esprit de la maquerelle qu'il allait être tué.

Des tentacules d'ombres se firent voir en prolongement des bras du drow. Encerclant l'homme, il l'essora finalement comme un vulgaire torchon trempé. Les bruits des os se craquant, le sang coulant sur le sol, ce spectacle des plus macabre fit sourire la maquerelle. Cet homme semblait avoir un bon goût pour les choses de ce monde.
Quand l'office fut fini, le corps broyé de l'homme resta devant la porte. Attiré par l'odeur acre du sang, les rats ne se firent pas prier pour sortir de leur tanière et venir se restaurer de ce festin qui s'offrait à eux.
Aliénor regardait la scène avec des nausées. Visiblement la pauvre petite n'avait encore jamais vu un pareil spectacle. La peur au ventre, elle ferait tout pour que ce sort ne lui arrive pas.
Une fois les tentacules dissipées, Felynda s'approcha d'Haldren. Elle lui sussura alors alors à l'oreille quelques mots.

Ol's natha ssin'urn jous.
C'est un magnifique spectacle.

Inbal dos byrren equidain?
Avez vous d'autres talents?

La maquerelle avait un petit sourire en coin qui montrait tout son intérêt envers son invité. Sa richesse en était un mais là, il avait su éveiller chez elle des intérêts bien plus profonds.

Sujet: Re: [Lanterne Noire] Une nuit à la lanterne noire Sam 6 Mar 2010 - 15:30

S’approchant du Ditronw Da’re, la mère-maquerelle lui murmura son appréciation du spectacle auquel elle venait d’assister, et lui demanda d’un ton taquin s’il avait d’autres talents à lui montrer. La proposition contenue dans ses paroles enflamma de nouveau le sang du mage. Aliénor et Nédylène avaient su le satisfaire, mais nul doute que la présence de Felynda en plus des deux pensionnaires rendrait la nuit inoubliable.

Il faudrait qu’il l’interroge sur l’origine et l’étendue de ses pouvoirs, car le Ditronw Da’re s’intéressait de très près aux praticiens des arcanes n’appartenant pas au C’nros, mais le corps de la belle l’intéressait également. Il serait pour le moins agréable de jauger sa magie et ses talents au lit lors de la même occasion. Enlaçant Felynda, il la serra contre lui, jouant avec les attaches de la robe. Mordillant l’oreille de la belle, Haldren murmura :

Doer ulu kyorl uns'aa a l'C'nros, usstan orn jous dos.
Venez me voir au C'nros, je vous les montrerai.

Déposant un rapide baiser sur les lèvres de Felynda, il la salua, remonta l'escalier, et accompagnés d’Aliénor et de Nédylène, il retourna dans la grande chambre. La porte se referma derrière eux, laissant le calme retomber dans la salle principale de la Lanterne Noire.

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