Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 20:09

Il parait que pour passer inaperçu, il faut se faire remarquer. Vouloir se faire discret est le meilleur moyen d’attirer l’attention. C’est vrai, je le reconnais. Seulement il est plus raisonnable de tenter d’être discret, quitte à se faire remarquer, lorsque l’on ressemble à un demi-drow, ce qui est mon cas. Cela faisait plusieurs mois que je n’’avais pas remis les pieds à Diantra, et pour cause, je n’étais pas le bienvenu. Avec mes yeux rouges et mes oreilles effilés, tout le monde me prenait pour un parent des Sombres. Ils étaient loin, très loin de la vérité. Seulement, je ne pouvais vraiment leur révéler la vérité, le secret devant être préservé. Du coup je laissais dire, et tentait de prouver que je n’étais pas une menace. Fort heureusement, à l’époque j’étais garde du corps personnel de sa majesté, la reine Lilianna. Elle m’avait écrit un sauf-conduit pour que je puisse me promener à ma guise dans la capitale. Cela m’avait bien aidé, et allait de nouveau le faire.

Vêtu d’une ample cape grise, la capuche dissimulant mes traits, je tentais de passer mine de rien, du pas décidé de celui qui savait où il allait (ce qui était le cas par ailleurs). Seulement ça ne marcha pas, et pour cause ! J’avais bien sûr entendu parler de la tentative de renversement qui avait eu lieu, et me doutais bien sûr que la sécurité à l’entrée de la ville serait des plus sévères. Seulement j’avais secrètement espéré qu’Elenwë m’assurerait le passage, seulement elle ne devait pas m'avoir entendue.

-Halte !

Je m’arrêtais devant le garde qui m’avait fait signe et attendis. Dans mes bras, Melesiel, ma fille, remua. Elle n’aimait pas le bruit ambiant, habituée à la quiétude de la forêt. Elle ne pleurait pas, mais elle cela n’allait pas tarder je le sentais. Elle aussi je l’avait dissimulée pour que l’on ne voie pas ses traits. Elle n’était pas comme moi, mais sa couleur de peau faisait se méprendre les gens. Originaire d’un continent au-delà de l’océan d’Eris, sa peau d’ébène choquait la plupart des gens qui la pensait Drow, sans se rendre compte qu’elle n’avait pas leurs yeux, ces derniers étant d’un bleu clair magnifique, mais aussi qu’elle n’avait pas les oreilles pointues. Mais bien entendu, les humains se fient à leur première impression, sauf les plus intelligents, ce qui rend les choses, un tantinet difficile. J’espérais sincèrement que ce ne serait pas le cas aujourd’hui.

Le garde s’avança vers moi, tandis que les humains continuaient d’entrer ou de sortir de la ville, et m’ordonna d’un signe de le suivre, ce que je fis. Quelques pas plus loin, ses compagnons m’attendaient. Ils étaient certainement là au cas où il y aurait un problème. L’homme qui m’avait ordonné de le suivre me dit :

-Otes ta capuche !

Résister aurait été idiot, aussi m’exécutais-je d’une main, l’autre étant prise par ma fille. Une fois baissé, le tissu révéla le visage d’un homme d’une vingtaine d’années, les cheveux longs nattés en arrière à la mode elfique, les yeux aussi rouges que le cœur d’un volcan, et les oreilles presqu’aussi pointues que celle d’un elfe. Les gardes sortirent leurs armes, prêts à se battre. Je ne bronchais pas, attendant calmement que l’un d’eux parle. Un homme au visage couvert de cicatrices me dit :

-Tu as un sacré culot de te pointer ici, toi ! Tu croyais que tu pourrais passer aussi facilement ?
-Pendant un instant, je l’ai cru oui
, répondis-je toujours aussi calme.
-Qu’est-ce que tu viens faire là ? Et qu’est-ce que tu tiens dans la main ?
-Ma fille.
-Oh vraiment ? Tu peux nous la montrer en ce cas ?


Avec des gestes lents j’entrepris de révéler le visage de Melesiel. Elle vait bien grandit au cours de ces derniers mois. Ses cheveux noirs de jais avaient bien poussés, bouclant sur sa petite tête, la rendant encore plus adorable qu’avant. Seulement les gardes ne voyaient pas ça, eux ce qu’ils voyaient c’était sa couleur de peau.

-Hé bien, tu as un sacré courage de venir avec une petite Drow toi !
-Nous ne vous voulons aucun mal,
dis-je.
-Ca c’est toi qui le dis !

Je soupirais et mis la main dans la besace que je tenais en bandoulière.

-Hep hep hep ! Tu fais quoi là ?

Sans répondre je sortis avec deux doigts une lettre que je tendis au garde. Ce dernier la prit et y jeta un œil. Rien qu’à sa tête je devinais qu’il ne savait pas lire. Par contre il reconnut le sceau au bas de la lettre, et en demeura incrédule. Comment un demi-drow comme moi pouvait avoir une lettre signé de la main de la royauté ? Etais-je un émissaire du Puy ? Un ambassadeur ? Un ami ? Je devinais qu’il pensait que je pouvais l’avoir volé, seulement pouvait-il prendre le risque de s’en prendre à moi ?

Au bout d’un moment il me rendit la lettre, et rengaina son arme. Les autres le regardèrent et firent de même, n’y comprenant rien.

-Veuillez nous excuser messire, dit-il en me rendant la lettre. Nous ne savions pas.

Analphabète, mais futé.

-Il n’y a pas de mal, dis-je en reprenant la lettre. Puis-je prendre congé ?
-Vous ne voulez pas une escorte ? Les rues ne sont pas sûres pour quelqu’un comme vous.
-Je sais me défendre, mais cela vaudrait mieux oui. Je ne voudrais pas faire d’esclandre.


Et cela le soulagerait de ne pas me laisser sans surveillance. Après tout, rien ne disait que je ne l’avais pas volée. Je me doutais bien qu’il allait se maudire longtemps de ne pas savoir lire. Deux hommes me furent « prêtés », et nous nous enfonçâmes dans la ville. Je remis ma capuche sur la tête, histoire de ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Dans ma tête j’entendis Cundu, qui avait assisté à la scène depuis le ciel sous sa forme de drake, rire de sa voix rauque.

-Finalement cela aura été plus facile que je ne pensais.
-Tu doutais que je parvinsse à entrer ?
-Non, que ce soit avec autant de facilité. Je pensais qu’ils auraient été plus durs à convaincre.
-S’ils savaient lire, cela l’aurait sans doute été.
-Tu le savais n’est-ce pas ?
-Bien sûr. Seuls les érudits, les hérauts et les nobles savent lire chez les humains.
-Le savoir c’est le pouvoir. Peut-être est-ce pour cela qu’ils n’apprennent pas à lire, pour qu’ils ne soient pas aussi puissants que leurs seigneurs et maitres.
-Peut-être, va savoir…


Le plus dur était fait. Enfin, souhaitons-le…
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Lysia
Humain
Lysia


Nombre de messages : 162
Âge : 32
Date d'inscription : 30/10/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 8:03

De l'extérieur, il devait sembler particulièrement ennuyeux de n'avoir aucun travail, aucune famille, aucun endroit où se rendre. Et pourtant il était particulièrement divertissant de se promener à travers la cité; après tout si elle était ici, c'était bien parce qu'elle le désirait. Elle pouvait partir sur le dos de sa jument à n'importe quel moment. Mais ce serait une entreprise dangereuse; où trouverait-elle à manger? Elle n'avait jamais été bonne chasseuse. De plus, elle risquait fort, en dehors des murs de la ville, de faire de très mauvaises rencontres. Elle restait donc de son plein grès dans Diantra, en espérant trouver un voyageur pour l'accompagner, ou bien un travail que quelqu'un pourrait lui offrir. Cependant elle ne cherchait activement ni l'un, ni l'autre, et se portait actuellement plutôt bien. Elle passait ses journées à observer, ce qui lui enseignait, étonnemment, un nombre important de détails.

Lors de ses longs allers et venus dans la cité, Lysia avait su repérer ce qui était intéressant, et ce qui ne l'était pas. Le lieu le plus amusant était de loin l'entrée de la ville. Les gardes y étaient très souvent bornés et peu réfléchis, et refusaient de nombreuses personnes sous des pretextes particulièrement ridicules. De plus, cela permettait à la jeune fille de repérer d'éventuelles proies qu'elle pourrait soit aborder, soit tout simplement voler. Elle était donc assise sur un discret rebord de pierre, dissimulée dans l'ombre d'un toit d'une demeure. Son regard brillant était paresseusement posé sur les gardes, et elle luttait pour ne pas s'endormir. Les discrets rayons de soleil venaient réchauffer ses jambes, et le petit vent frais la berçait avec douceur. Alors qu'elle sombrait dans le sommeil, un "halte" bien plus fort que les autres retentit non loin d'elle. Ses yeux s'ouvrirent brusquement, et elle se redressa immédiatement, observant plus intensément la scène. Elle voyait les soldats de dos, et leurs carrures particulièrement impressionantes l'empêchaient de voir le visiteur. Elle ne cilla pas, et attendit avec impatience de pouvoir l'observer. Lorsque les gardes s'agitaient ainsi, ce n'était jamais pour rien; peut-être un ennemi à la couronne, qui sait...?

- Otes ta capuche !

La voix était légèrement plus faible, et la jeune fille dû tendre l'oreille pour entendre la suite. Si il lui demandait d'ôter sa capuche, c'était pour une raison bien particulière... son physique. Serait-ce un drow? De plus en plus intriguée, Lysia crispa les poings, tentant de ne pas tomber de son petit rebord, ou elle pouvait dire adieu à sa discrétion. S'ensuivit une discussion entre les gardes et la personne qui tentait d'entrer dans la cité humaine. La jeune fille eu largement le temps de s'imaginer plein de scénarios, allant de l'extravagant au plus bannal. Elle ne comprenait même pas pourquoi une telle exitation s'emparait d'elle, alors qu'il allait soit être interdit d'entrer -et donc elle ne le verrait même pas- soit autorisé, auquel cas ce serait une bêtise de le suivre, si il était aussi effrayant qu'en témoignait la méfiance des gardes. Elle parvint enfin à entendre un éclat de voix plus fort que les autres :

- Hé bien, tu as un sacré courage de venir avec une petite Drow toi !

Lysia écarquilla les yeux, et bondit de son "siège", se retrouvant au sol en une fraction de secondes. Quelle idiotie... Elle avait tout intérêt à se cacher à nouveau si elle ne voulait pas être repérée. Elle se décala vers les habitations, de sorte qu'elle ne voyait même plus les gardes. C'était certes moins divertissement, mais bien plus sécuriaire. Elle attendit ainsi, entendant des bribes de conversation sans pouvoir en comprendre le sens. Enfin la silhouette apparut dans la cité, au grand étonnement de Lysia, entourée de deux gardes bien battis. La jeune fille fronça les sourcils, ne comprenant pas une seule seconde ce qui venait de se passer. N'était-ce pas un drow? Elle hésita un court instant, puis s'élança à la suite des trois personnages qui disparaissaient peu à peu dans la foule.

Elle se dissimula à nouveau, passant tout à fait innaperçu au coeur d'un nombre impressionnant de personnes qui vaquaient à leurs devoirs respectifs. Elle ne savait toujours pas pourquoi elle était la, à suivre un inconnu -entouré de trois gardes qui plus est-, mais elle allait tenter quelque chose. Oh ne vous méprenez pas, aucunement pour lui voler quoi que ce soit -elle serait bien folle de tenter- mais plutôt par curiosité. Elle accéléra le pas, se plaça sur leur extrême gauche, puis elle les dépassa sans se placer directement devant eux. Enfin elle agit sans réfléchir, et se jeta sur le côté, bousculant fortement le garde de gauche, qui vint frapper l'homme si mystérieux; et pour finir son immense mise en scène, Lysia prit un air catastrophé en se plaçant juste en face d'eux;

< Oh! par Kÿria, je suis tellement désolée, pardonnez-moi, vraiment! > Elle marqua une courte pause tout en posant un regard désolé sur l'homme du centre; il avait remit sa capuche, ce serait difficile de pouvoir le regarder. < J'espère ne pas... > Elle arrêta sa phrase net, ne sachant même plus comment la terminer. Etait-ce, au final, une si bonne idée d'intervenir de cette manière...? Elle se surpris à supplier les dieux qu'une intervention extérieure vienne la sortir de la. Après tout elle s'étais mise elle-même dans de beaux draps! Si cet homme -dont elle ne voyait même pas les yeux- était véritablement un drow, elle risquait de mal finir...
Revenir en haut Aller en bas
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 16:20

Nakor avait décidé de prendre une petite heure de marche, en effet, il en avait assez de rester dans sa tour, plongée dans la boule de cristal de Nisetia, à regarder le monde. Le vieillard préférait de loin sortir dans la ville et même, il se demandait s'il n'allait pas faire un de ses longs voyages à pieds jusqu'à son logis, afin de vérifier que tout était en ordre. Pensant donc à tout et à rien, aux cours de magies qu'il voulait donner à Trystan, aux récents événements, au tournoi et à tout ce qui s'y était déroulé, Nakor était rêveur. En effet le monde ne tournait pas rond quand un vieillard de son âge ne pouvait pas passer plus d'une semaine sans être harcelé par des tueurs de rois, des guerres drows, des amulettes maudites et des élèves récalcitrantes. A moins que tout cela ne soit du au fait que Nakor ne pouvait pas rester en place et qu'il se mêlait toujours des affaires des autres. Le mage haussa des épaules en pleine rue et décida de continuer sa ballade en se mettant à chantonner. Il tourna, vira puis se retrouva loin devant deux gardes escortant un homme. Pour que deux gardes entoure ainsi quelqu'un, c'était soit qu'il avait commis un crime, soit qu'il était une personne importante. Nakor se mit à sourire, aussi bien extérieurement qu'intérieurement et se demanda s'il n'allait pas malmener un peu les gardes, afin de maintenir sa réputation de terrifiant sorcier à la solde du roi, qui tue en un clin d'œil. Se mettant à rire, Nakor avança en direction du trio avant de voir une jeune pauvresse bousculer le groupe. La jeune femme s'excusa et Nakor tiqua de tout son être. Il connaissait cette voix. Le mage se mit à chercher dans son esprit brumeux sans réussir à mettre un visage sur la trop fuguasse écoute qu'il avait eut de la pauvresse. Clairement le sorcier se rapprocha et avant qu'un garde ne puisse répondre et s'énerver contre elle, Nakor intervint vocalement

"Et bien, que se passe-t-il ici?
En quoi ça te regarde toi, fou le ..."

Puis le garde se tut, devenant livide. Il avait reconnu le vieillard à qui, il s'adressait. Le garde se planta là, au garde à vous stricte et claire. Le deuxième garde fit de même une fois qu'il vit son collègue dans cette posture et qu'il tourna la tête en direction de Nakor pour comprendre qui le mettait dans un état pareil. Le garde ne se manqua pas non plus sur la barbe blanche et le chapeau pointu, la canne à la main et les yeux bleus perçants. Ils entonnèrent tous les deux

"A vos ordres Monseigneur!"

Nakor parla d'une voix calme, son regard uniquement posé sur la capuche de l'étranger

"Allons messieurs, je ne suis pas le roi ... repos, repos! Qui diable escortez-vous là? Est-ce un seigneur ou bien un voleur!"

Nakor parlait franchement, en se moquant éperdument de la gêne qu'il pourrait créer chez l'étranger. En même temps qu'il disait cela, Nakor prolongea les abords de son aura vers l'étranger, afin d'en savoir un peu plus sur son origine. Dés que l'esprit du vieil homme entra en contact avec les limites de celui de l'étranger, Nakor tiqua en fronçant du sourcil droit. Un humain, dont l'esprit ressemblait terriblement à celui d'un elfe, entouré d'une magie qui semble être autant la sienne que celle de quelqu'un d'autre. Nakor avait déjà ressenti cette forme de magie ... chez dame Astéride, pour des raisons qu'il connaissait bien. Il répondit donc avant que les gardes ne placent un seul mot

"Car il est bien rare de trouver un tel humain dans notre cité!"

Nakor attendit de voir comment tous ce petit monde réagissaient. Les gardes rajoutèrent

"Il a une lettre Monseigneur, et nous étions en direction du palais pour l'escorter quand cette femme nous est rentré dedans."

Nakor se tourna alors vers la jeune fille, qui n'avait pas bougé, il planta son regard dans celui de la pauvresse et ouvrit grand les yeux. Il se tourna vers les gardes et ajouta

"Que l'on me montre cette lettre, j'escorterai ensuite moi même notre nouveau venu au palais si c'est vraiment important!"

Puis il se tourna vers la jeune femme et ajouta

"Lysia? ... Que fais-tu ici?"

Nakor n'était pas sur de lui, car la jeune femme qu'il avait en face de lui ressemblait énormément à la jeune fille qu'il avait formé il y avait quelques années, au sein de la Lignée de l'arbre blanc. Et souvent, le vieux mage prêchait le faux pour trouver le juste, il avait donc prononcé le nom de la jeune femme avec un aplomb énorme, afin que, si c'était vraiment elle, elle se trahisse par ses réactions et qu'il puisse apprendre avec joie ce qu'était devenue la jeune femme. Il attendit aussi de voir si l'étranger lui tendrait la soit disante lettre ou non et quel était son contenu. A moins que celui ci ne révèle au sorcier les raisons de sa venue. Décidemment, cette rencontre promettait bien des choses.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 17:29

Suivant les deux gardes que l’on m’avait adjoints, j’observais la ville à travers les pans du tissu de ma cape. La direction que nous prenions était celle du palais, je le savais pour l’avoir faite nombre de fois du temps où j’étais le garde du corps de sa majesté la reine. Je me demandais comment allait son enfant. Quand je suis partit, elle était enceinte, aujourd’hui elle devait avoir accouchée. Les récents évènements avaient occultés cette naissance, si bien que j’ignorais si c’était un garçon ou une fille qui était née. Je le saurais bien assez tôt m’étais avis.

Alors que nous tournions au coin d’une rue, quelques pas plus loin une femme passa en trombe et bouscula le garde à ma gauche, qui me percuta. Surpris je relevais légèrement la tête, ce qui révéla à la jeune femme deux yeux rouges ardents, mais rien de plus. Melesiel, sous le coup du choc se mit à pleurer. La jeune femme s’excusa, invoquant Kÿria, ce qui me fit arquer un sourcil, bien qu’elle ne le vie pas. Une humaine invoquant la déesse elfe ? Voila qui était pour le moins inhabituel. Enfin, sauf si on prenait mon exemple. Elle tentait de voir au travers de la capuche, mais je ne révélais nullement mes traits. Je n’avais guère envie de voir l’horreur sur son visage. Prenant Melesiel contre mon cœur pour qu’elle y sente les battements, je répondis avec ma voix chantante, conséquence de la pratique de l’elfique depuis ma plus tendre enfance :

-Il n’y a pas de mal, gente dame.

Melesiel, toujours dissimulée, pleurait toujours. Retirant sa capuche, je lui donnais des baisers dans l’ombre de la mienne.

-Shhh… Hinya. Ce n’est rien ma chérie…

D’aussi près, la jeune femme devait voir que j’étais loin d’être maigrelet, mais que j’étais bien musclé. Cela se voyait notamment aux épaules, et à la poitrine, mes bras étant dissimulés. Sous ma cape, je portais une tenue des plus simples et passe-partout, à savoir une tunique et un pantalon noirs, ainsi que des bottes de la même couleur, idéals pour voyager et passer inaperçus. Malgré leur couleur, le tissu était d’une qualité au-dessus des moyens d’un simple manant, étant de confections elfes. J’avais d’autres vêtements, mais ils étaient rangés dans un sac que Cundu avait dissimulé quelque part en ville, avec mon épée longue. On ne savait jamais, au cas où j’en aurais besoin.

-Vous ne vous êtes pas fais mal ? demandais-je.

Sur ces entrefaites, un vieil homme s’avança vers nous, demandant ce qui se passait. L’un garde allait lui répondre véhément lorsqu’avisant qui il était, il devint blême. Etrange, cet homme me rappelait quelque chose sans pourtant que je puisse mettre le doigt dessus. Je l’avais déjà vu, mais où ? Tout à mes réflexions, je ne remarquais qu’après coup que le garde s’était mis au garde à vous. Qui que ce soit cette personne, elle devait être sacrément importante pour inspirer tant de respect. Ou de peur ?

Le vieil homme se tourna vers moi, questionnant les gardes à mon sujet. Je sentis alors quelque chose me chatouiller, comme si on fouillait ma tête. J’avais déjà ressentit quelque chose d’approchant ressentit, lorsqu’Almaréan avait parlé à Cundu par son esprit.

-C’est un magicien ! gronda Cundu dans ma tête.
-Ne fais rien ! Attendons de voir s’il est ami ou ennemi.
-Je n’aime pas qu’on fouille ainsi dans ton esprit.
-Si tu le chasses, tu trahiras ta présence.
-Qui te dit qu’il ne l’a pas déjà sentie ? Où qu’il ne m’entend pas ?
-Tu sais bien que c’est impossible. Et puis, même si c’était le cas, il ne comprendrait rien à notre dialecte.
-Il n’empêche que je n’aime pas ça !
-Moi non plus, mais vu la peur qu’il leur inspire, mieux vaut attendre de voir à qui nous avons affaire, ne penses-tu pas ?


Cundu ne répondit rien, mais je sentais qu’il agréait dans mon sens. Perché sur un toit, je vis un instant à travers ses yeux qu’il guettait le magicien, prêt à lui bondir dessus au moindre signe de menace. Pour ma part, mes petites épées étaient dissimulées sous ma cape, croisées dans le dos, prêtes à être dégainées. Ou du moins, l’une d’elles, l’autre étant prise par ma fille.

Le vieil homme me demanda alors la lettre que j’avais montrée aux gardes. Lui au moins saurait la déchiffrer. En silence, je la sortis et la lui tendis. Sa lecture lui apprendrait que j’étais le garde du corps de sa majesté la reine. Seulement, elle était obsolète, aussi comment allait-il réagir ?

-Tenez, monseigneur, dis-je de ma voix chantante. Je n’ai aucune intention de nuire à qui que ce soit. Ces deux messieurs m’accompagnaient au palais, dans le but certain de m’emmener voir ses majestés.

Melesiel s’était calmée, mais lui tout comme la jeune femme voyaient clairement sa peau d’ébène et ses oreilles humaines. Qu’allaient-ils en déduire ? Pour ma part je restais dissimulé dans l’ombre, attendant la suite des évènements.

Autre surprise, la jeune femme et le vieux mage se connaissaient. Tiens donc ? Le hasard faisait bien les choses. Du moins, s’il s’agissait là de hasard…
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Lysia
Humain
Lysia


Nombre de messages : 162
Âge : 32
Date d'inscription : 30/10/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 19:10

- Il n’y a pas de mal, gente dame.

La voix calme et mélodieuse de son interlocuteur la surpris. Elle avait pourtant aperçut ces deux grands yeux rouges brillants; et cette enfant qu'il portait avait la peau étrangement noire. Lysia était décidément tombée sur quelqu'un d'orginial, et de probablement très intéressant. Après ces longs mois passés à Diantra, arriverait-il enfin quelque chose de divertissant? Et pourtant son but premier n'était point l'amusement, bien au contraire. Elle observait avec une curiosité non dissimulée cet étrange personnage, lorsqu'elle entendit de très légers pleurs. Ce dernier murmura quelque chose, la rassurant avec douceur, et la serrant un peu plus contre lui. Lysia ne cilla pas, surprise de voir un homme possédant une carure si impressionnante s'occuper d'un simple nourisson. Il était le genre d'hommes qu'elle visualisait au combat, sa femme attendant tranquillement son retour dans leur demeure, en s'occupant des enfants. Mais apparemment ça ne devait pas être le cas pour lui.

-Vous ne vous êtes pas fais mal ?

Elle allait s'incliner pour le remercier de sa tolérance, et répondre négativement à sa question, lorsqu'une voix autoritaire et ferme retentit derrière elle. Lysia ne se retourna pas, gardant un regard méfiant sur les deux gardes qui s'apprétaient à la punir de sa maladresse. Elle vit donc leurs yeux se tourner vers le nouvel arrivant, et leur tein devenir livide. La jeune fille fronça les sourcils, recula de quelques pas, et posa enfin son regard sur l'homme qui causait toute cette agitation parmi les deux soldats. *Nakor!* Ses yeux s'écarquillèrent et son visage se figea lorsqu'elle reconnut son ancien maitre. Elle sourit finalement, et l'observa ramener de l'ordre avec sérieux sans se manifester. Il avait toujours trouvé cela très amusant de jouer de son image.

Il calma les deux soldats avec quelques paroles, et s'enquit de la situation également très rapidement. La jeune fille soupira; si il lui suffisait de dire trois mots pour qu'on lui obéisse, le monde serait tellement plus facile. Elle leva les yeux au ciel, comme agaçée par sa propre réflexion qu'elle jugea ridicule, et garda un regard serein posé sur le magicien. Il n'avait pas changé. Son regard bleuté scintillait avec grâce, sa silhouette était toujours la même, et il semblait dans une forme irréprochable. Les années n'avaient donc aucune influence sur cet homme?

Lorsqu'il la reconnut enfin, Lysia lui adressa un sourire comme pour affirmer que c'était bien elle. Pourquoi mentirait-elle? Parce qu'elle avait développé une discrétion vitale au coeur de cette citée aux mille conflits et intrigues? Sans doute aurait-ce été une bonne raison, en effet. Mais elle n'avait pas imaginé une seule seconde dissimuler sa véritable identité au magicien, et de toute façon, elle était persuadée qu'elle pouvait vérifier si elle mentait en seulement quelques secondes. N'était-il pas justement un magicien, après tout? La jeune fille jeta un coup d'oeil sur l'homme dont elle ne connaissait ni le nom ni la race, et prit la parole de sa voix cristalline :

< Et bien je suis à Diantra depuis quelques mois maintenant... > Elle marqua une courte pause, tout en reposant les yeux sur son ancien mentor < Je vis sans véritable but, mais je compte en trouver un prochainement. > Enfin elle demanda < Puis-je vous accompagner, vous mon cher Nakor, et vous messire? > sur ces paroles, elle se tourna vers l'homme et lui adressa un regard interrogateur.

Il était normal qu'elle demande la permission, et elle le fit naturellement. Elle voulait parler avec Nakor, mais également suivre cet homme et son si curieux enfant. Elle avait décidément beaucoup de chance de les avoir rencontré tous les deux. Finalement sa curiosité était peut-être un point positif? Du moins certaines fois. Parce que cela pouvait très rapidement se transformer en défaut innacceptable. Elle observait les vêtements de l'homme sans rien dire, se rendant compte qu'ils étaient probablement faits par les elfes, à en juger par la finesse du tissu. Lysia releva les yeux, et frôla sa dague habilement dissimulée, pour être certaine de n'être point vulnérable si quelque incident survenait...
Revenir en haut Aller en bas
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 10:20

Nakor obtenu rapidement des réponses de la part de tout ce petit monde. C'était l'étranger qui obtempéra le premier. Nakor regarda tout autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose qui papillonnait dans l'air. Ca alors, lui qui cherchait des informations sur une certaine race d'animal, ces informations venaient jusqu'à lui. Le mage se mit donc à sourire très légèrement et prit la lettre de la main de l'étranger.

"Merci bien!"

Il pencha son vieux museau dans la lettre et perdit son sourire. Il commença alors à lire la lettre ... datant d'une période révolu! Nakor se remit alors à sourire et termina la lettre en explosant de rire. Il se calma un peu et termina ainsi

"Haaaalala ... bien, bravo messieurs, vous avez fait du bon travail, je prends le relève, j'escorterai moi même cette personne jusqu'au château. Retournez à votre poste, avec les félicitations de sa Majesté."

Le ton de la fin de la phrase ne laissait aucune ouverte, les deux gardes étaient congédiés. Ils saluèrent alors le magicien et partirent au trot en direction du gué. Nakor secoua alors la lettre qu'il venait de replier devant l'étranger et la lui tendit en ajoutant

"Cela devrait vous être encore utile si jamais vous avez à berner des imbéciles illettrés jeune homme!"

Nakor rendit donc la lettre, amusé de voir que le seigneur Gil-Assan, ancien escorte de Lilianna avait joué un jeu dangereux.

"Mais vous devriez tout de même prendre garde Eldis, les hauts gradés sont souvent lettré ... j'ai insisté auprès de Trystan pour qu'il fasse donner des leçons à une grande partie de son armée ... le savoir c'est le pouvoir et je considère que les soldats doivent aussi passer un peu de temps le nez dans les livres au lieu de passer leurs journée à combattre!"

Nakor avait souligné ses propos en usant du nom de l'ancien garde de la reine. En effet, en tant que vieux touche à tout, il avait longuement étudié le couple royal, les gens qui leur étaient proches, que se soit récemment ou il y a longtemps. Et Eldis Gil-Assan était un nom qui était revenu dans sa vieille mémoire magique. Il se présenta donc à son tour, car il était impoli de rester dans l'anonymat alors qu'on avait percé le secret de l'étranger. Nakor entortilla sa barbe autour de son bâton et s'inclina tout en relevant la main, afin que jamais sa barbe ne touche le sol.

"Je me prénomme Nakor!"

Il se redressa et défit sa barbe d'un mouvement mille fois répété

"Je suis le conseiller en magie du roi Trystan, je vais vous amener au château ... mais avant cela nous aurons tous les deux une petite discussion mon jeune ami!"

Nakor glissa un clin d'œil à Eldis et se tourna vers Lysia, la jeune femme avait laissé tout le monde parler. Elle répondit donc au magicien en confirmant son identité. Nakor gloussa un peu en s'approchant d'elle, il posa ses bras sur ses épaules et déposa un baiser sur la joue droite de la jeune femme. Nakor était heureux de voir qu'elle avait survécu et qu'elle n'était pas complètement perdue, certes elle était un brin sale, mais sous la légère couche de crasse, Nakor reconnaissait des yeux d'un brillant fort et une femme bien faite. Le mage prit la parole

"Je suis très content de te revoir après tout ce temps ... cela fait quoi, deux ... trois ans! Diable que le temps passe vite, mais tu es toujours aussi jolie!"

Un sourire agrémenta ses propos avant de terminer

"Je te propose que tu fasse le chemin jusqu'au château avec nous, cela nous laissera le temps de discuter tous les deux ... mais ensuite, je ne pourrai pas te présenter au roi! Nos chemins se sépareront alors, mais avant cela tu vas devoir tout me raconter! Car je compte sur toi pour que tu te trouves un but dans cette grande ville en effet!"

Il était exact que Nakor, même à son poste, ne pouvait se permettre de faire rentrer tous les mendiants qu'il connaissait dans le château du roi. Leurs chemins finiraient donc par se séparer, mais s'il savait maintenant qu'elle était là, il serait aisé par la suite au magicien, de retrouver sa trace dans la grande ville des hommes. Décidemment, son ancienne espionne et un seigneur des dragons, c'était une folle journée en perspective. Nakor se mit alors en marche, invitant les deux autres à le suivre.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 13:18

La jeune femme me jeta un regard des plus surpris lorsque je lui répondis que je n’avais rien. Elle ne s’attendait pas à entendre une telle voix sur quelqu’un ayant ma carrure. Rares étaient les elfes aussi musclés que moi. A vrai dire, je n’en connaissais qu’un, Rima-Marcil Eregcül, le père de Révérie. Si en plus elle avait vu mes yeux, elle devait être perdue. Un drow avec une voix d’elfe ? Drôle de personne que voila.

Avant que la jeune femme ait pu me répondre, le vieil homme était apparu. C’était un magicien, qui s’était de fouiller mon esprit, au grand déplaisir de Cundu. Après quelques échanges, je lui tendais la lettre de la reine, sachant très bien qu’il saurait la déchiffrer. Comment allait-il réagir ?

Avant de se mettre à lire, je le surpris à regarder en l’air, comme s’il cherchait quelque chose.

-Il sait pour moi…

Cundu n’aimait vraiment pas cet homme, mais du haut de son perchoir le mage ne pouvait l’apercevoir. Ne l’ayant finalement pas trouvé, il se plongea dans la lecture de la lettre. D’abord concentré, il se prit alors d’un éclat de rire formidable avant de congédier les gardes en leur assurant qu’il m’amènerait auprès de ses majestés. Il me rendit la lettre, soulignant le fait qu’elle pourrait encore m’être utile.

-Je doute d’avoir à l’utiliser à nouveau désormais.

Je rangeais la lettre, avant de lui lancer un regard surpris. D’où connaissait-il mon nom ? Elle ne figurait pas sur le sauf-conduit. Sa fouille mentale ?

-Si c’était le cas, je l’aurais repoussé !

Non, il le savait d’une autre manière. Comment ? Toujours dissimulé sous ma cape, je relevais des yeux carmins vers lui, seule chose qu’il pouvait voir de moi. Du moins l’espérais-je.

-Qu’ils aient su lire ou non, ils m’auraient quand même envoyé auprès de ses majestés. La reine me connait, comme vous l’a appris ma lettre, elle aurait tôt fait de rassurer les esprits.

Melesiel s’était calmée, mais restée collée contre mon cou. Elle se rassurait ainsi en sentant mon odeur. Lui caressant doucement le dos, je demandais :

-Comment connaissez-vous mon nom ?

Cundu était attentif à sa réponse, curieux de savoir comment cet étrange bonhomme nous connaissait. Il révéla son nom, et je me souvins où je l’avais vu.

-Je me rappelle de vous. Vous aviez fait une entrée plutôt remarquable au mariage de ses majestés.

C’était bien avant que je sois le protecteur de la reine, à l’époque où je n’étais que l’ami du baron Dilandro. A l’époque où Roxane et moi…

Je revins au présent, l’écoutant se présenter et dire qu’il voulait me poser certaines questions. Je me doutais de quel sujet. Avant que j’ai pu lui demander quoi que ce soit, il alla voir la jeune femme, Lysia et s’entretint un moment avec elle, se demandant mutuellement des nouvelles. Puis le magicien nous invita à le suivre, ce que nous fîmes. Cundu s’envola de son perchoir pour nous suivre depuis les hauteurs, toujours prêt à fondre sur le magicien. J’avais entendu dire qu’il avait été un temps magicien de la Lignée de l’Arbre Blanc, que Valkayre voulait me voir intégrer. Si les circonstances avaient été différentes, nous nous serions peut-être rencontrés plus tôt.

-De quoi vouliez-vous m’entretenir seigneur Nakor ?

Melesiel desserra son étreinte, et je la décrochais de mon cou. Elle s’était endormie. Déposant un baiser sur son front, je la calais dans mon bras, appuyée contre mon torse. Elle se blottit instinctivement, mais ne se réveilla pas. Mon petit ange… Quelle vie je te fais mener, hein ?
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Lysia
Humain
Lysia


Nombre de messages : 162
Âge : 32
Date d'inscription : 30/10/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 15:03

[Désolée de vous faire défaut, mais j'ai quelques problèmes familiaux, je ne vais pas pouvoir répondre pendant plusieurs jours, voir plus. Continuez donc tous deux comme si je n'étais pas la. Encore désolée..]
Revenir en haut Aller en bas
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 16:38

Nakor rendit alors la lettre au seigneur Gil-Assan. Celui ci émit un soupçon quand à son éventuelle utilité future. Le vieux mage se mit à sourire, fit un clin d'œil et ajouta

"Je le crois aussi!"

Puis Nakor se mit à rire. En tout cas il avait joué ses bonnes cartes en donnant le nom de l'étranger, car cela semblait surprendre Eldis. Nakor pu croiser ses yeux rougeoyant et ne fit même pas mine de sourciller. Le vieux fou avait vu trop de chose pour être étonné par un homme porteur de dragon, aux yeux rouge et à l'esprit elfique, qui ressemblait à un drow, avec une enfant quasi drow d'apparence. Bien que le seigneur Gil-Assan soit un concentré d'étrangeté. Nakor interpella alors le jeune Eldis

"Ho vous savez, j'ai été étonné de voir à quel point le zèle de certains soldats peut mener à des situations ... pas très agréables!"

Nakor, tout en parlant, releva le menton et fit coulisser son index sur son coup tout en tirant la langue. Il explosa alors de rire, comme s'il était drôle qu'un soldat, par peur de laisser entrer un étranger, tue une personne voulant visiter la ville. Nakor riait en fait en repensant à tous ces gardes qui se comportaient comme des idiots et qui ne trouvait mot à redire quand on mettait le doigt sur leur infernale incompétence. En réponse à la question d'Eldis, le mage s'inclina et dit en riant

"Cela vous intrigue hein?"

Et le vieil homme continua de glousser, il adorait paraitre énigmatique. Il ouvrit grand les yeux quand Eldis félicita l'arrivée de Nakor au mariage de la reine.

"Je suis votre obligé Eldis! Merci de vos compliments ... mais c'est vrai que j'aime mettre les formes, que se soit dans les mots, ou dans la forme de ma magie! Je ne vais pas garder mes mystères plus longtemps, lorsque je suis devenu conseiller du roi, j'ai eu accès à bien des archives ... et pour ne rien vous cacher Eldis ... ho ... vous permettez que je vous appelle Eldis, Eldis?"

Puis Nakor cessa de parler et explosa encore de rire, se mettant presque à danser au beau milieu de Diantra, tant cette petite question le faisait rire : il était clair que jamais il ne se donnerait la peine d'appeler autrement que par son prénom, Eldis, mais il demandait réthoriquement la permission qu'il s'octroyait à volonté. Après tout à six cent vingt trois ans, il fallait bien trouver de quoi s'amuser non? Nakor reprit aussi tôt

"Et bien comme je vous le disais, je suis un foutu curieux qui adore mettre son nez dans les affaires de tous le monde. Alors vous pensez bien que quand j'ai pu avoir accès à la liste des gens proches du couple royal, je ne me suis pas privée pour la parcourir et en retenir le plus possible ... ajoutais à cela quelques petits tours et hop, vous avez une mémoire rayonnante!"

Nakor se mit de nouveau à rire, à pleine dents déployées. Qu'il était bon de rire de tout comme de soit même. Il y eut un petit intermède avec Lysia puis le seigneur Gil-Assan se mit à le questionner sur ce qu'il voulait savoir. Nakor eut immédiatement un sourire d'une malice sans égale sur le visage

"Ho ... et bien je me suis laissé dire que vous étiez un spécialiste des dräkes!"
##Des grands et énormes Dräkes qui ont des pouvoirs hallucinant et qui sont censé avoir disparu de notre monde depuis des millénaires!##

Nakor parlait d'une voix claire et franche pour que Lysia puisse entendre leur conversation et en même temps, il envoyait par magie, un message mental au seigneur Gil-Assan, celui ci entendrait résonner dans son esprit, une voix profonde et ancienne.

"Je suis fasciné par ces créatures ... ont dit qu'elles sont les descendantes des dragons! Et comme tout bon magicien, je m'intéresse à tout ce qui touche de prés ou de loin aux anciens mythes!"
##Des mythes qui n'en sont plus depuis que j'ai rencontré des gens comme vous ... car vous n'êtes pas le seul mon ami!##

Puis Nakor se tourna en direction d'Eldis pour planter son regard dans celui de son interlocuteur

"Mais je craignais que nous ennuyons Lysia avec de telles propos!"
##Et si vous pensez que je vais vous laisser partir comme ça, sans que vous ne me disiez rien de cette découverte, vous vous mettez un doigt dans l'œil, un doigt terriblement profond et douloureux!##

La dernière pensée de Nakor était pleine d'humour et de fraicheur. Nakor attendit alors qu'Eldis réponde : ce qu'il dirait dans sa tête, Nakor le capterait, car il avait ouvert un canal léger, qu'Eldis pouvait sentir dans son esprit, un canal qui était séparé de tout le reste! Nakor n'avait pas accès aux pensées d'Eldis, il avait juste accès à ce que l'esprit d'Eldis voulait bien lui transmettre. Il lui suffisait de penser très fort au magicien. Nakor était tout excité de mener ce double discours avec un homme qui devait avoir des talents incroyables.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 17:55

J’arquais un sourcil en regardant le vieux magicien mimer sa mort de manière grotesque, en tirant la langue comme le ferait n’importe quel humain qui parlerait de pendaison. Puis il se mit à rire, visiblement amusé de son petit jeu. Et c’est de ça, dont les gardes avaient peur ? De ce petit vieux rigolard qui racontait des bêtises ? Toutefois il retint mon attention lorsqu’il m’appela par mon prénom. Comment le connaissait-il ?

-Un peu oui.

Et comment que cela m’intriguait. Mais je remis cela à plus tard, l’écoutant se présenter. Cela me remit en mémoire son intervention au mariage royal, chose que je ne manquais pas de signaler. Il se mit alors à parler de formes, de magie avant de révéler qu’il avait appris mon nom… dans les archives du palais ? Tiens donc, là ça m’intéressait. Les réponses à mes questions se trouvaient là-bas. Mais je n’eus pas le loisir de l’interroger à ce sujet qu’il me demandait de manière idiote s’il pouvait m’appeler Eldis, alors qu’il se le permettait depuis un bon moment déjà.

-Je vois mal comment vous pourriez m’appeler autrement messire Nakor. Je ne suis ni noble, ni mage, ni prêtre, ni quoi que ce soit qui ait assez d’importance pour que vous m’appeliez par mon nom de famille.

Hormis le fait que j’étais un dragonnier, mais ça je n’allais pas en faire mention devant la jeune femme qui nous accompagnait. Qu’un inconnu soit au courant était déjà de trop pour moi. Ce qui me surprenait chez Nakor, c’était sa propension à rire à tout bout de champs. Tout était drôle pour lui, surtout lui. Drôle de magicien que voilà !

*-Je dirais plutôt qu’il est fou, moi.
-Fou peut-être, mais il sait nombre de choses dirait-on.
-Rien n’empêche d’être fou et dangereux aussi.*


Encore un point pour lui. Je continuais donc d’écouter Nakor qui m’expliquait comment il connaissait mon nom. Sa magie lui permettait d’avoir une mémoire fabuleuse, qu’il avait mis à profit pour retenir tous ceux qui avaient un lien de près ou de loin avec la famille royale. Intéressant. Je me demandais si… Non, peu probable. Ils avaient vécus du temps du roi Ultuant, je doutais qu’il ait retenu quoi que soit ayant attrait à cette époque.

-La curiosité est un vilain défaut ne dit-on pas ? Que vous ont appris d’autres ces archives à mon sujet ?

Probablement que j’étais ami du baron Dilandro, que j’avais été élevé chez les elfes, que j’avais une fille venue d’un autre continent et avait pour compagne Roxane… Avait eu… Il ne fallait pas penser à cela. Mon cœur saignait encore, et ne pourrait cicatriser que lorsque je la reverrais.

J’en vins à lui demander en quoi je l’intéressais, et la réponse... les réponses plutôt me surprirent. Il argua que j’étais spécialiste des dräkes. Ca commençait mal. Mais le pire fut quand j’entendis sa voix dans ma tête, qui me disait clairement qu’il savait pour Cundu, et connaissait ses pouvoirs. Kÿria toute puissante, j’étais piégé c’était sûr. Je notais toutefois sa manœuvre, il voulait m’entretenir de cela tout en gardant cette conversation secrète vis-à-vis de son amie.

-Spécialiste des dräkes ? Qui vous a raconté cela ?

Il continua sur son sujet, disant qu’il s’intéressant à tout ce qui touchait aux anciens mythes et légendes, ce que je croyais. Il semblait être curieux de tout. Toutefois en esprit, il me révéla qu’il avait déjà rencontré d’autres dragonniers. Roxane ? Hélios ? Astéride ? Peut-être bien, étant donné qu’il semble être un intime de la famille royale.

-Vous semblez vous intéressez à tout messire Nakor, tant aux mythes qu’aux proches de la famille royale.

Il fit mention à la jeune femme, exclue de notre conversation. Il est vrai que la pauvre devait se sentir un peu esseulée. Bien sûr, la conversation mentale se poursuivit et il m’avertit qu’il n’était pas prêt de me laisser tranquille tant que je ne lui aurais pas révélé ma rencontre avec Cundu.

-A moins que votre amie ne soit intéressée elle aussi par les dräkes, dis-je en me tournant vers elle.

Avant que j’ai pu m’en rendre compte, Cundu fonçait sur Nakor dans l’intention manifeste de lui faire regretter de s’immiscer ainsi dans mon esprit. J’eus à peine le temps de crier *CUNDU NON !!!*, qu’il crachait une petite boule de feu sur le chapeau de Nakor qui s’enflamma aussitôt. Sans réfléchir je sais le haut du chapeau du vieux mage et l’étreignit à main nue, étouffant le feu sans me faire le moindre mal. Le feu et la chaleur n’avaient plus de prises sur moi depuis que j’étais lié à Cundu. Mon geste fut si vif que la capuche de ma cape tomba sur mes épaules, révélant aux yeux de Nakor et Lysia mes traits. Tant pis pour la discrétion. Cundu allait refaire un passage lorsqu’à voix haute je lui dis en draconien :

-Cundunàro arrête !
-Et puis quoi encore !
-Tu te calmes tout de suite !
-Mais…
-Tu te calmes et tu viens te poser sur mon épaule, c’est un ordre !


Rechignant, mon âme sœur vint se poser sur mon épaule, ses yeux rouges dardant Nakor d’un regard mauvais. Cundu était trop protecteur envers moi. Je regardais Nakor d’un air navré, oubliant totalement qu’il m’avait vu éteindre un feu à main nue sans qu’aucune cloque ne se forme. Lui qui aimait les mystères, il devait être ravi. Je venais de parler dans une langue gutturale et mon dragon venait d’y répondre. Depuis que lui et Uriel s’étaient séparés, il était devenu un peu trop impulsif à mon goût.

-Veuillez l’excuser, dis-je au vieux magicien. Je crois qu’il n’aime pas le ton de votre voix.

S’il en savait autant qu’il le prétendait, il devait comprendre de quoi je voulais parler.
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 19:11

Nakor écoutait avec intérêt les remarques du jeune guerrier. Il parla de nom et d'importance. Nakor fit claquer sa langue à plusieurs reprises avant d'ajouter

"L'importance ne se gagne pas dans le sang de ses parents mon ami, ni même par des prouesses prétendument acquises dans l'effort ou la réflexion! Non, l'importance se gagne par des actes concrets, par le fait d'assumer ces actes et de les avoir faits afin d'éviter que le plus grand nombre de personne soit frappé de plein fouet par cela. Clairement mon ami, je me moque des titres comme d'un furoncle sur le cul d'un rat!"

Nakor avait balayait l'air devant lui de sa main, comme pour éloigner cette remarque. En effet, Nakor ne prenait jamais garde aux titres, qu'ils soient rois, barons ou paysans, Nakor apprenait à connaitre les gens qui l'entouraient, l'élan de leurs cœurs et leurs manières de vivres, avec eux même et avec les autres. Tout le reste n'était que baliverne et fadaise de guerre. Le vieux fou ajouta

"Et de votre coté, je vous en supplie, cessez de me nommer Messire ... ça me vieillit!"

Puis Nakor explosa encore de rire, toute la langue dehors tant cela l'amusait. Puis Eldis parla de défaut. Nakor ouvrit grand les yeux, comme offusqué

"Moi ... curieux!"

Puis il sourit ouvertement et ajouta

"Je n'ai que faire de ce que l'on dit! S'intéresser aux choses c'est faire montre d'une soif de savoir intense! C'est aussi se rendre compte que le monde regorge de tant de beauté en tout lieux. Je préfère mille fois mettre mon nez partout et surtout là où on ne voudrait qu'il soit et apprendre sans cesse, que de m'auto satisfaire de moi même et de mes prétendus connaissances."

Nakor avait un discours souvent dur et tranchant, mais c'est ce qu'il pensait, seul les imbéciles pouvaient se contenter de leurs connaissances sans plus chercher à en apprendre toujours un peu plus. Il ajouta

"Et rassurez vous ... les archives sont ... peu renseignés et certaines choses m'en apprennent plus que des mots!"

Nakor faisait référence au petit moment qu'il avait passé à toucher l'esprit d'Eldis, il y avait senti une éducation fortement elfique, avec un esprit clairement détourné de la mode humaine de pensée. Cela suffisait grandement à Nakor, qui une fois de plus, préférait faire connaissance des gens plutôt que de se fier aux mots alignés sur des vieux parchemins. Il demanda qui lui avait raconté qu'il était spécialiste des Dräkes, Nakor répondit, une malice sans faille dans les yeux

"Et bien ... les archives!"

Nakor se mit à glousser en rebondissant sur place. Deux remarques suivirent et Nakor s'intercala

"Ho oui, je m'intéresse à tout ... évidemment dans ma position, je suis amené à côtoyer les proches du couple royal, comme la sœur du roi par exemple! Enfin bref, que des gens follement intéressant!"

Cette fois Nakor n'avait pas à utiliser la conversation mentale pour clairement indiquer de qui il parlait quand il disait qu'Eldis n'était pas seul. Puis il regarda Lysia en se posant la question à vive voix

"Un intérêt pour les Dräkes ... Lysia, toi seule peut répondre!"

Mais alors même qu'il prononçait cette phrase de la magie se mit à l'œuvre. Nakor ouvrit grand les yeux et sentit cette vague de puissance déferler au dessus de lui! Une flamme atterrit sur son chapeau et le jeune et puissant Eldis en étreignit les vivats jusqu'à l'extinction. Nakor avait un sourire qui allait d'une oreille à l'autre! De la magie draconique, il n'y avait jamais assisté. La magie qui émanait de ce qui ressemblait de loin à un dräke était tout de même très concentré et forte. Mais ce qui amusa encore plus Nakor ce fut ce parlé draconique! Nakor était un spécialiste des langues, car depuis plus de six cents ans, il arpentait la terre en écoutant à toutes les portes. Il pouvait parler elfe, presque parfaitement drow et avait d'énormes bases en nain. Mais ce langage là, il ne le connaissait pas! Ca alors, Eldis parlait en dragon avec la créature qui avait fondu sur Nakor. Nakor ne redescendit pas sur terre non plus quand il observa son chapeau et la main d'Eldis. Le vent aidant, il mémorisa aussi l'apparence étrangère du jeune homme avant de se mettre littéralement à danser sur place, entrainant sans aucune raison Lysia dans une gigue endiablé. Le mage était au paradis! Le vieux fou finit par se calmer quelques dizaines de secondes plus tard et reprit le chapeau des mains d'Eldis. Il passa sa main dessus et les traces de brulures disparurent comme si elles n'avaient jamais existé. Le chapeau lévita alors jusque sur sa tête et le sorcier ne put retenir

"Pourtant je trouve que pour mon âge, ma voix n'est pas si horrible que ça mon jeune ami! Mais si vous vous mettez à penser tous les deux, qu'un peu de feu va me faire reculer, vous vous êtes trompé, j'ai plutôt tendance à m'intéresser encore plus aux choses quand elles m'évitent ou me repoussent ... et ce n'est pas à six cents vingt trois ans que je vais me mettre à reculer! Ca non! ... Votre ... Dräke est tout de même nerveux, je ne doute pas des ravages qu'il pourrait causer au beau milieu de la ville si vous vous faisiez agresser! En tout cas ... les archives ne mentaient pas, vous êtes un grand spécialiste des dräkes, puisque vous parlez même leur langue! C'est véritablement follement intéressant ... et je vous le dis clairement : après tout ça, vous n'avez pas idée de comment je vais vous coller aux basques mon cher ami!"

Le vieux fou avait trop de choses à dire en même temps, le fait qu’un dragon dans la ville, aussi incontrôlé que cela soit dangereux, qu’il y avait là suffisamment de mystère pour que Nakor pique une crise de folie furieuse, qu’Eldis faisait donc preuve d’inconscience en amenant le dragon ici, que … enfin peu importait. Nakor fit tourner sa main gauche, l'index tendu et un coup de vent bien placé vint remettre la capuche sur la tête d'Eldis. En effet, Nakor faisait de la magie avec une très grande aisance et il préférait de loin que personne ne tombe sur le regard flamboyant du guerrier. Il avait mené un discours qui permettrait de faire passer ce petit intermède auprès de Lysia comme une réelle échauffourée de dräke. Nakor gardait ses yeux plantés dans ceux du dragon et il demanda à Eldis, sans jamais quitter les yeux de la bête antique

"Comment se nomme notre ami volant?"

Nakor ne détaché plus son regard de celui du dragon, il hésitait entre lui rendre une petite visite magique ou s'en abstenir pour que le dragon n'ait pas une subite envie de se combattre mentalement avec le vieil homme! Nakor savait tous les mythes qui tournaient autour des dragons, et il n'avait aucune envie particulière de devoir faire sauter une partie de la ville pour échapper à la furie vengeresse d'un dragon très certainement trop fort pour lui. Il se mit même à rêver d'un dragon! Ca alors ça en jetterait, un magicien cinglé avec un vieux dragon au moins aussi loufoque que lui! Cela le fit rire ... sans aucune raison pour les deux autres personnes présentes sur les lieux.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeVen 23 Avr 2010 - 10:04

Au moins, il ne mâchait pas ses mots. C’était un drôle de vieillard que j’avais croisé.

-Je ne cherche pas à être important, si cela peut vous rassurer. De même, pour ce qui est des titres et des possessions, je n’ai que ce que je porte sur le dos, mes armes, Cundu et ma fille. C’est tout ce dont j’ai besoin.

Enfin presque… A une certaine époque j’étais devenu l’intendant des terres d’Hélios, mais c’était une époque révolue elle aussi. A dire vrai, tout semblait révolu autour de moi. Roxane, mon rôle de garde du corps, mon rôle d’intendant… Seuls restaient mes rôles de père et de dragonnier. Je n’avais plus que cela comme but dans la vie désormais…

Je regardais un moment Melesiel endormie, sa petite bouille ronde et sereine me faisant presque sourire. Ma réserve naturelle, de part mon enfance chez les elfes, me rendait moins expressif que les humains, ce qui pour les autres était dérangeant. Nul ne savait vraiment à quoi je pensais. Le vieux mage voulut que je ne l’appelle plus messire, ce à quoi je condescendis.

-Comme vous vous voudrez Nakor.

Je lui reprochais sa curiosité, ce à quoi il s’offusqua un moment, avant de se remettre à sourire et dire d’un ton sérieux qu’il préférait être curieux plutôt que de se complaire avec son savoir acquis. Autrement dit, il voulait tout savoir sur tout, ce qui n’augurait rien de bon pour la suite des évènements. S’il savait pour moi, alors il n’était pas prêt de me lâcher du tout.

Je lui demandais alors d’où il connaissait mon lien avec les dräkes, et il m’apprit que les archives le lui avaient appris. Qu’est-ce qu’il y avait d’autre à mon sujet dedans ?

-Et vous qui disiez qu’elles étaient peu renseignées, elles vous auront été utiles en ce qui me concerne, n’est-il pas vrai ?

Ce qu’il me révéla ensuite, me permit de mieux comprendre de qui il parlait en ce qui concernait d’autres personnes liées aux dragons. Astéride. Elle n’aurait rien révélé à propos d’Incánus, ce qui me faisait soupçonner qu’il l’avait surprise en flagrant délit, ou en sondant son esprit, comme il avait fait avec moi.

-Astéride est une personne plutôt fascinante, c’est vrai.

Ca m’avait même joué des tours lors de la fête chez les Soltariel. Un bien mauvais tour même… De par le fait que j’appelais la sœur du roi aussi simplement, Nakor devait avoir compris que nous nous connaissions bien. Révélation contre révélation. De toute manière, mieux valait qu’il apprenne pour elle, mais qu’Hélios et Roxane lui soient encore inconnus. C’était mieux ainsi.

Avant que la jeune Lysia ait pu répondre à la question de Nakor, Cundu s’en prit au vieux magicien, pris d’un coup de sang. Il n’avait pas aimé ses incursions mentales, et avait décidé de brûler son chapeau pour lui donner une leçon. J’éteignis le chapeau enflammé avec ma main avant de lui ordonner de se calmer, ce qu’il fit à contrecœur. C’est alors que Nakor se mit à danser avec Lysia, excité, plus que jamais. Mon ami le regarda un moment, ne comprenant rien avant de dire :

*-Que lui arrive-t-il ? Il n’est pas fâché ?
-Bien au contraire, nous lui avons donné ce qu’il voulait, grâce à toi.
-Je…je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
-On sait très bien de quoi il s’agit Cundu.
-Je… c’est trop dur
-Tu crois que je ne suis pas dans la même situation ? Que je ne souffre pas ?
-Je nous ai trahit. J’ai…
-Tu as fait une erreur, comme moi autrefois. Personne n’est infaillible, pas même les Dieux.*

Nakor, tout guilleret, revint me voir pour reprendre son chapeau, le répara magiquement avant de le faire s’envoler sur sa tête. Je m’excusais auprès de lui pour Cundu, prétextant que sa voix l’horripilait. Tout sourire, le mage était plus excité que jamais, nous prévint qu’il n’était plus prêt de nous lâcher, à notre plus grand désespoir. Par contre l’entendre dire qu’il avait plus de six cents vingt-trois ans nous fit nous regarder l’un l’autre.

*-Est-ce que j’ai bien entendu ?
-J’ai entendu la même chose.
-Depuis quand les humains vivent aussi vieux ? Surtout quand il ne sont pas liés à un dragon ?
-Sans doute parce que c’est un mage.
-Tu en es sûr ?
-J’espère en tout cas !*

Ce qui semblait passionner encore plus Nakor c’était le fait que je sache parler draconien, ça l’intéressait au plus haut point. Je n’étais vraiment pas prêt de m’en débarrasser.

-Généralement il n’intervient que lorsque je suis incapable de me sortir d’affaire. Et il crache rarement. Seulement il n’est pas vraiment dans son assiette ces derniers temps. Sa compagne lui manque trop…

Nakor me remit la capuche sur la tête, dissimulant à nouveau mes traits aux yeux de Lysia avant de regarder Cundu droit dans les yeux et de me demander comment il se nommait.

-Mon frère se nomme Cundunáro, ce qui veut dire prince de feu chez les elfes. Il vous prie de l’excuser de vous avoir attaqué. Il reconnait avoir mal agit envers vous. Cela ne se reproduira plus.

Je préférais transmettre les pensées de mon frère de cette manière, plutôt que de le laisser prendre ma voix, ou parler mentalement avec le vieux magicien. Nous avions une invitée à coté de nous, mais aussi, je préférais garder le plus de secrets possibles quant à nos pouvoirs.

Une petite voix, fredonnant un air que je ne connaissais que trop bien, attira mon attention. Melesiel était réveillée, et chantait. Mon regard se voila un peu mais je me repris très vite.

*-Elle l’entend encore…
-Il en sera ainsi jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être liés.*

Ce qui n’arriverait pas avant quelques années. Cela me laissait encore du temps…
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeSam 24 Avr 2010 - 11:05

Le jeune Eldis répondit en faisant preuve d'une grande sagesse. On sentait clairement dans ses propos une éducation elfique, car aucun homme de son âge ne dirait une telle chose. Nakor hocha la tête et ajouta, car il adorait avoir le dernier mot

"Vous êtes bien sage Eldis, de vous contenter de ce que vous possédez, c'est une chose rare! Mes félicitations."

Nakor continua alors de marcher en direction du château, tout tranquillement, répondant au jeune guerrier d'un coup de tête quand celui ci le nomma par son prénom. Cela plaisait au vieil homme que les gens utilisent son prénom sans l'affubler de tout un tas de titre qu'il ne possédait pas et dont il ne voulait pas de toutes les façons, sauf en présence des gens qui se croyaient au dessus des autres! Là, alors, il aimait montrer qu'il était une personne importante, avec qui il fallait compter. Eldis parla ensuite des archives, Nakor fit une moue boudeuse, car ce n'était pas dans les archives qu'il avait trouvé toutes ces informations mais clairement en touchant l'esprit du seigneur Gil-Assan. Mais pour ne pas avouer cela ouvertement, il s'était caché derrière l'utilisation des archives royales. Mais évidemment, il n'était pas inscrit sur du papier que le seigneur Eldis Gil-Assan était un dragonnier. Le vieux mage ajouta donc, très dubitatif

"Oui ... bien sur oui!"

Mais voila que déjà la discussion continuait et que le jeune homme au regard rouge parla d'Astéride. Trop de peu de gens parlait de la sœur du roi en usant de son prénom! Cela signifiait donc qu'ils se connaissaient tous les deux les bougres. Cela mit Nakor en pleine bougonnerie, car c'était proprement le genre de chose qui le mettait en colère : penser que les deux dragonniers avaient souvent parlé autour d'une table, de dragon et de toutes les choses fantastique qu'il pouvait y avoir à raconter la dessus! Cela pouvait même cacher le fait qu'ils avaient eut des contacts avec d'autres dragonniers. La bande de petits ingrats, ils ne l'avaient jamais contacté lui, non mais qu'est ce que c'était que ces manières de cacher des choses mystiques au vieux cinglé. Nakor croisa donc ses bras sur son torse dans une moue boudeuse et ajouta en réponse à cela

"Oui véritablement fascinante, avec toutes ses petites manigances et ses cachoteries!"

Nakor avait de la glace dans la voix, montrant à quel point il en était offusqué. Mais cela passa vite puisqu'il advient l'épisode du chapeau et du dragon. Nakor répondit à tout cela et dévoila son âge avancée! Ce qui sembla fortement étonner les deux complices. Nakor pointât un regard terriblement accusateur sur Eldis avant de lui répondre, une fois qu'il tenta de s'excuser pour son dragon

"Oui et bien il vous serait aimable que de ne pas trop souvent vous retrouvez dans des situations ou vous ne pouvez pas vous sortir d'affaire lorsque vous êtes en Diantra Eldis!"

Nakor avait le ton d'un vieux grand père qui enguirlandait son petit fils pour une bêtise qu'il n'aurait pas du faire s'il avait fait preuve d'un peu plus de discernement. Mais soudain Nakor se rendit compte des mots qu'Eldis avait employé. Le vieux fou ouvrit grand les yeux, un brin crispé. Une compagne! Ho mais par tous les dieux du ciel et des enfers qu'est ce que cela signifiait! Qu'il y avait une famille de dragon! Mais qu'est ce que c'était que cette histoire! Qui avait osé lui cacher cela. C'était intolérable! Nakor se retint jusqu'à ce que le guerrier ait fini de parler et tenta de prendre la parole sans exploser sur place. Retenant chaque mot il ajouta

"Le prince de feu oui ... la traduction est parfaite! Mais je veux bien croire qu'il souffre du manque de sa compagne ... cela l'excuse complètement bien sur! Bien sur!"

Nakor avait la subite envie de hurler, de balancer des boules de feu dans tous les sens, de cracher des vagues de glaces, de projeter des éclairs dans toute la ville, de faire trembler la terre, de convoquer des nuages, de renforcer l'éclat du soleil et de harceler Eldis et son dragon de question ... mais il s'était terriblement retenu, à en avoir mal à la tête. Nakor lâcha enfin Cundu des yeux et tomba sur l'enfant d'Eldis. Le vieux mage se dit que cette enfant était à la fois le plus en sécurité possible et en même temps le plus en danger au monde. Que de paradoxes concentrés en une seule enfant. Le vieillard se radoucit un peu, prit une voix bien moins étouffé et étriqué et continua de marcher en direction du château

"N'en parlons plus ... votre fille semble être heureuse, mais je me dis qu'un peu de chaleur dans une pièce chauffé du château ne lui ferait pas de mal. C'est une jolie enfant que vous avez là Eldis, oui une bien jolie fille. Aller, nous ne sommes plus trop loin ... faite en sorte que le prince de feu n'est pas une envie subite de m'attaquer jusque là, je tiens particulièrement à mon chapeau et je n'ai aucune envie d'avoir à geler toute la cité pour le défendre."

Nakor avait cette fois parlé sans sourire! Il était très sérieux, c'était peut être un vieux fou qui n'était pas assez fort pour tuer un dragon, mais clairement personne ne l'emporterait dans la tombe sans qu'il se batte et s'il fallait qu'il jette un sort sur la cité toute entière avant de disparaitre, il le ferait sans hésiter si ça pouvait lui laisser une lueur de survie. Le vieillard détestait qu'on s'en prenne à lui et il était bien rare qu'il laisse ainsi tomber l'affaire sans attaquer à son tour. Ne voulant pas faire de grabuge et pensant au bien être de la cité il avait calmé le jeu, mais que le dragon ne se croit pas tout permit, même pour des raisons de souffrances internes. Pour détendre un peu l'atmosphère, Nakor revint sur son âge et ajouta

"Car comme vous pouvez le voir, j'ai moi aussi quelques secrets dans la manche, depuis le temps que je suis sur cette Terre!"

Nakor avait enfin retrouvé son sourire énigmatique et continua d'avancer! Le château était en vu, bientôt ils quitteraient Lysia et il harcèlerait alors Eldis de questions.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeLun 26 Avr 2010 - 19:41

-Lorsque l’on traverse autant d’épreuves que moi, on apprend à savoir ce qui est important dans la vie.

Pendant longtemps j’avais cherché à savoir qui j’étais, et où était ma place dans ce monde. Humain élevé par les elfes, à quel monde appartenais-je ? Au fil du temps la réponse me vint tout naturellement : ma place était là où je décidais qu’elle était. Sans m’en rendre compte, j’avais rencontré des personnes importantes pour l’avenir de Miradelphia : Alia, réincarnation d’Elenwë ; Valkayre, chef de la lignée de l’Arbre Blanc ; Révérie, mieux connue de tous sous le nom d’Aglarer ; Rima-Marcil, son père, commandant des armées du Sud et régent des elfes ; Lilianna, reine des humains et d’autres encore. J’ai monté les échelons sociaux pour ensuite les redescendre, de voyageur je suis devenu intendant, d’intendant je suis devenu garde du corps, de garde du corps je suis redevenu voyageur. Peu importait les titres du moment que l’on savait qui on était.

Mon rang de dragonnier, c’est une autre histoire. Peu de personnes étaient au courant, et aucune ne le révèlerait. Pourtant de la bouche de Nakor, j’appris que cela était consigné dans les archives royales. Pour la protection du royaume ? C’était étrange tout de même cette histoire. Seule Astéride était au courant dans l’entourage du roi, et je doutais fortement qu’elle ait jusqu’à le révéler à son frère. Toutefois, je fis part à Nakor de ces précieux renseignements consignés dans les archives du palais, ce à quoi il répondit d’un ton peu convaincu. Enfin, pour quelqu’un ayant appris à déchiffrer les émotions comme moi. Les humains étaient un livre ouvert pour moi, leurs émotions si facilement décryptables comparées aux elfes. J’en savais beaucoup plus sur les personnes que je rencontrais, que celles-ci pouvaient soupçonner. Et je savais que Nakor m’avait mentit.

*Sa fouille mentale…*

Il n’y avait que cette possibilité pour qu’il sache pour moi. Je me demandais bien comment il avait pu le découvrir sans aller trop dans mes pensées pour ne pas se faire repousser par Cundu.

Tout en continuant notre marche, la conversation en vint à l’entourage de la famille royale, et notamment à Astéride. Nakor compris très vite que je la connaissais bien, ce qui sembla le mettre passablement en colère. Le ton glacial de sa voix ne trompait pas.

*-J’ai comme l’impression que tu l’énerves un peu…
-Apparemment il n’a pas l’air content de savoir que deux dragonniers se connaissent.
-En même temps, il aurait du s’en douter, vu que tu étais un proche de la reine. Même si nous ne l’avions pas rencontrée avant, on aurait difficilement pu ne pas se rendre compte qu’Astéride était dragonnière.
-Il n’a pas du y penser.*


Je répondis à Nakor à voix haute :

-Chacun a ses secrets, et n’est pas forcé de tous les révéler, surtout lorsqu’il s’agit de la sœur du roi.

Je me demandais quel effet aurait cette affirmation sur le vieux magicien. Il allait certainement se mettre à bougonner. Enfin, j’espérais. Je doutais qu’il me fasse un esclandre en public sur les cachotteries d’Astéride.

Mais mes préoccupations changèrent quand Cundu s’en prit à Nakor. Après lui avoir ordonné de se tenir tranquille, je m’excusais auprès du magicien qui me sermonna sur la prudence. Je souris tandis que je soutenais le regard du vieil homme. Durant une seconde mes yeux devinrent ceux de Cundu, rouge feu et fendus par la verticale. Nul doute que Nakor l’avait vu.

-Ne vous en faites pas pour moi. Il est capable de m’aider sans avoir besoin de cracher ou de faire le moindre dégât en ville.

Pour sûr, il lui suffisait de me prêter sa force et de mordre les fous qui oseraient s’attaquer à moi. Même un idiot sait qu’un dräke a des dents acérés, et qu’il faudrait être suicidaire pour s’attaquer à l’un d’entre eux. C’est un coup à perdre un membre. Minimum.

Je surpris une nouvelle fois Nakor qui ouvrit de grands yeux ronds. Une nouvelle fois je l’avais mis en rogne. Il n’aimait pas du tout l’idée qu’il puisse y avoir d’autres dragons dont il n’avait pas connaissance. Ou bien que je connaisse presque tous les dragonniers, allez savoir. En tout cas, il se retenait de ne pas hurler, et cela se sentait dans sa voix. Lorsque Lysia nous abandonnerait, je sentais que je n’allais pas pourvoir me débarrasser de lui avant un sacré moment.

Melesiel se mit alors à chantonner, attirant à la fois mon attention mais aussi celle de Nakor, ce qui sembla le radoucir un peu, même s’il semblait penser que Cundu avait un tempérament plus que volcanique. On voyait bien qu’il ne le connaissait pas du tout.

-Ce vous en faites pour mon frère, il ne recommencera pas. Il est bien trop honteux pour cela.

J’utilisais le terme de frère pour désigner Cundu parce que c’était ce qu’il était. Il était l’autre partie de mon âme, un membre de ma famille, uni à moi par un lien plus fort que celui qui lie deux frères de sang. Nakor ne semblait pas l’avoir remarqué, ou bien n’en disait rien du tout.

-Je ne doute pas de vos pouvoirs Nakor. Toutefois je dois avouer que je suis surpris de rencontrer un humain ayant vécu aussi longtemps que vous.

Le château était en vue, si bien que dans quelques minutes à peine nous serions aux portes. Quelles chances avais-je de pouvoir m’entretenir avec la reine avant que le magicien me harcèle ?
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 17:13

Eldis semblait insister sur un fait, il était évident que le lien entre Astéride et lui même existait. Le mage répondit donc à la petite remarque, sur un ton froid comme l'acier d'une épée

"Oui bien sur que tout le monde a ses maudits secrets, et on finit par les emporter dans une foutu tombe!"

Non mais et puis quoi encore, comment Nakor pouvait savoir qu'il existait d'autres dragons hein? Comme pouvait-il en avoir la moindre idée puisqu'on ne lui disait jamais rien. Si Nakor avait apprit que la jeune sœur du roi avait une de ces bestiole en sa possession, il ne savait pas qu'il y avait d'autres dragons, Astéride s'était bien gardée de lui transmettre l'information. Alors quand il avait vu Eldis, il ne s'était pas douté non plus qu'il était tombé sur un de ces dragonniers! Non mais combien étaient-ils hein? Des milliers, cachés au nez et à la barbe du vieux fou. C'était plus qu'impensable c'était intolérable! Un peu plus et Nakor aurait explosé en se transformant en un éclair extra lumineux et bruyant pour partir à l'autre bout du monde détruire une montagne, tant la rage était intense. Mais le vieillard se calma et essaya de reprendre le dessus ... tant que Lysia était là! De plus Eldis fit appelle à la magie du dragon, prenant des yeux qui n'étaient pas les siens. Nakor arqua un sourcil, comme s'il essayait de comprendre quelque chose en l'inspectant de plus prés. Il approcha son visage et fit simplement

"Haaaaaha!"

Nakor se mit à frotter sa longue barbe d'un blanc soyeux et fit un lien dans son esprit. Le dragon était comme un très puissant familier! Un familier dont on ne refusait pas le compagnonnage. Quelle bêtise Nakor n'avait pas faite, il y a prés de quatre cents ans, de refuser à un phœnix de devenir son familier. Au moins lui aussi aurait pu se pavaner avec un être légendaire sur l'épaule. Quel profond manque de respect pour le très vieux magicien! Aucune manière, en tout cas le lien semblait un peu plus fort qu'avec un simple familier : les émotions pouvaient pénétrer Eldis et le jeune homme devait pouvoir devenir aussi féroce que le prince du feu. Mais il assura le vieillard que le dragon était désolé de cela. Pas le dragon, plus encore, son frère, tout comme les gens nommaient leurs familiers. Le lien était donc très fort entre les deux, peut-être au point de permettre à un homme de tuer un dragon, en tuant son porteur. Nakor plaça cela dans un coin de son esprit et répondit

"La honte n'a nulle besoin et surtout nulle nécessité d'être présente lorsqu'un acte est réalisé avec le cœur. Car la profondeur d'une émotion réellement vécu et seulement une émotion vraiment ressenti, peut agir au point de mettre en mouvement qui que se soit! Et la vérité ne doit jamais être honteuse, elle est au pire, laide, mais rien de plus!"

Nakor avait débité son discours avec aisance et sincérité, car c'était ce qu'il pensait réellement! Si le dragon avait voulu le tuer sur le coup il ne devait pas s'en excuser ou en être honteux, il devait simplement assumer ses actes et les conséquences que cela pouvait avoir. Puis Eldis montra tout de même de l'intérêt pour le petit secret de Nakor et celui ci, un énorme sourire sur le visage ajouta, tout en marchant vers le château

"Et bien à la différence de vous mon cher, je suis unique en mon genre! Personne d'autre sur cette terre ne peut vivre autant que moi de la manière dont je vis, sans être soumis aux dégâts du temps ... quoi que, au dire des gens, le temps m'a nettoyé l'esprit et je ne suis qu'un vieillard cinglé ... ce qui m'amuse beaucoup, et encore plus quand je les voix trembler devant moi, par peur que je les détruise d'un claquement de doigt! Que voulez vous ... à mon âge, on rit de ce que l'on peut, tant qu'il est encore temps de le faire, même si à mon niveau, le temps n'a que peu d'importance!"

Nakor s'amusait bien et se remémorait, en disant cela, tout un tas d'évènement au cours de sa vie d'homme. Une vie six fois plus longue que ce qu'elle aurait du être, une vie qui lui avait donné beaucoup de plaisir et tellement de tristesse en même temps. Une vie qui n'était rien d'autre qu'un fardeau pour un humain, car ils n'étaient pas fait comme les elfes, pas fait pour vivre durant des millénaires, à voir le monde prendre fin pour renaitre à nouveau. Plus ils avançaient plus ils arrivaient en vu du château. Au bout de peu de temps, ils furent devant la grille et Nakor se tourna vers Lysia

"Ma douce enfant, je vais devoir te demander de passer ton chemin, car la cour est malheureusement réservé à des gens qui ont des rendez vous ... mais le temps entre nous deux a été trop court! Je te demande de me retrouver demain matin, une heure après l'aube, devant le portail de l'orphelinat royale, nous pourrons ainsi échanger un peu plus et apprendre tout de nous deux, depuis le temps où nous nous sommes séparés dans les montagnes du nord. Au revoir et je compte sur toi demain!"

Nakor déposa un baiser sur la joue de Lysia et attendit qu'elle quitte les lieux avant de braquer sur Eldis un regard noir de cendre.

"Suivez moi Seigneur Gil-Assan ... mais je suis désolé, vous seul irez voir la reine, Cundu ne viendra pas!"

Le vieux fou était sur qu'Eldis aurait la présence d'esprit de ne pas introduire le dragon dans le château, aussi il se détourna et avança sans chercher à savoir si le seigneur Gil-Assan le suivait sans sa bestiole. Nakor se mit à avancer dans les couloirs, chaque garde le saluant sur son passage sans demander où il allait et qui il emmenait avec lui. Ils arrivèrent bientôt dans un petit espace, une sorte de jardin privatif pour invité. C'était précisément sur le passage pour aller jusqu'à la salle du trône au Eldis pourrait retrouver Lilianna. Nakor s'arrêta là et se tourna vers le garde

"Veuillez nous laisser seul jeune homme"

Mais le garde sembla hésiter, une petite seconde, même un peu moins d'une seconde, ce qui mit le sorcier dans une colère qu'il ne pouvait plus contenir. Il agrippa le garde et se mit à le secouer avec une force prodigieuse pour un vieil homme de son âge et hurla dans le couloir

"Alors espèce d'imbécile heureux, vous ne comprenez pas ce que je vous dis! Foutez-moi le camp d'ici nondidiou avant que je ne vous transforme en bave de crapaud !"

Nakor balança le pauvre garde par terre et se mit à vouloir lui donner un coup de pied dans les fesses. Heureusement, le jeune garde connaissant Nakor avait déjà détalé avant que le pied du vieux fou ne touche les fesses du jeune homme au teint livide. Puis Nakor, un regard de fou dans la tête saisi Eldis par le col et le plaqua contre un mur avec suffisamment de force pour surprendre Eldis

"Quand à vous mon jeune ami, nous avons des choses à nous dire heinnnnnnnnnn!"

Nakor secoua un peu le jeune Eldis, sans pour autant le faire beaucoup bouger, tout comme le ferait un vieillard qui s'énervait en ne brassant que de l'air et sans faire grand mal. Pas parce qu'il n'avait pas la force de le faire, mais parce qu'il ne cherchait tout bonnement pas à blesser. Il lâcha Eldis et dessina un grand cercle avec les mains, au dessus de sa tête. Un épais bouclier magique d'une couleur dorée apparu autour d'eux : personne ne les entendrait parler. Et c'est alors que le harcèlement commença

"Depuis quand possède tu ce dragon Eldis? Qui te l'a donné? Est-il venu à toi? Est ce toi qui la trouvé? Où? Comment sais-tu leur langage? Etes vus nombreux à être lié à un dragon? Ont-ils chacun une capacité particulière? Est-ce qu'un foutu monstre de drow en possède un lui aussi? Où puis-je trouver d'autres dragons? Quels sont leurs pouvoirs? Leurs pouvoiiiiiiiiiiiiiiiiiir Eldis par tous les dieux du ciel c'est impensable comment est ce que cela à put m'échapper hein ... même il y a six cent ans c'était un mythe, ils étaient tous mort et reconnut comme tel! Comment ont-ils survécu hein? Hein? Je veux tout savoir!"

Nakor, tout en parlant, se tirait la barbe dans tous les sens, gesticulait, il était vraiment sur le point d'exploser, de hurler, de détruire de ... mais le vieil homme souffla longuement! Il attendit un peu et ajouta

"Pardon ... je suis désolé Seigneur Gil-Assan, j'outre passe mes droits, mais cela est une nouvelle qui ouvre tellement de voie pour moi que je ne peux rester de marbre face à ça! Vous en faite les frais, mais vous êtes solide, alors je ne me fais aucun soucis pour vous ... vous devriez résister à un petit entretien avec moi non?"

Puis Nakor se mit à glousser et enfin à hurler de rire! C'était vraiment un très vieux cinglé, bredin jusqu'à l'os!
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 8:36

S’il croyait qu’Astéride allait mourir de sitôt, il était bien loin de la vérité. Liée à Incánus, elle en avait pour deux mille ans minimum, si toutefois elle ne mourrait pas avant. Vu son caractère, je plaignais celui qui tenterait de lui ôter la vie. Quoiqu’il en soit, Nakor ne semblait rien savoir de notre longévité. S’il savait, je crois bien qu’il en aurait fait une syncope.

« Elle est encore jeune, ne l’enterrez donc pas tout de suite. Quand aux secrets, certains sont transmis avant de mourir, et perdurent ainsi sans que nul ne soit au courant. Les elfes sont les plus doués en la matière… »

Et pas qu’eux… Certains humains étaient doués aussi. La famille d’Hélios par exemple, qui a caché son lien avec les dragons durant des siècles et des siècles jusqu’à qu’elle touche l’œuf et qu’Uriel en sorte. Les habitants d’Eskor aussi, dissimulant l’existence d’Ark’at’ol le démon, dans leurs montagnes. Des secrets il y en avait de par le monde, et Nakor devait comprendre que certains n’étaient pas prêts de lui être révélés. Seulement, allez le lui dire sans qu’il s’énerve…

La discussion dériva sur les dangers que représentait Cundu en ville, ce dernier ayant fait brûler le chapeau du vieux magicien. Je lui montrais qu’il pouvait m’aider de manières différentes, et pas seulement en crachant du feu. Cela sembla calmer un peu les esprits du vieil homme, qui poussa juste un « Haaa » de compréhension. Il devait avoir vu quelque chose de similaire au cours de sa trop longue vie.

J’excusais le comportement de mon frère, expliquant qu’il avait honte d’avoir agit de la sorte.

« Toute vérité n’est parfois pas bonne à dire. Certaines choses doivent être tues pour le bien de certains. Mais quelque fois, elle mérite d’être connue, même si elle est insupportable… »

La vérité à mon sujet m’avait fait mal à un point que nul ne pouvait imaginer. Les sacrifices… Comment des parents pouvaient sacrifier ainsi leurs enfants ? Les donner en pâture à un monstre ? Ma seule chance était d’être un descendant de dragonnier. C’est cela qui retenu l’attention du démon, et l’a poussé à m’asservir au lieu de me dévorer. C’est aussi cela qui a causé sa perte. Car des années plus tard, je suis revenu le défié avec Cundu, et je l’ai tué. Sans la vouloir il a été l’architecte de sa propre destruction…

Alors que nous approchions du château, je posais la question de la longévité de Nakor, sujet qui m’intriguait au plus haut point.

« Les humains ne sont pas fait pour vivre aussi longtemps… Il faut bien trouver une raison de vivre sans quoi, et je pense que vous avez trouvez la votre. Enfin, les vôtres je dirais… »

Nakor avait plus d’une raison de continuer à vivre : Découvrir tout sur tout, s’amuser au détriment des gardes et simples d’esprits, et rire d’à peu près tout et n’importe quoi. Si on n’a pas de but dans la vie, les humains finissent par se tuer. Je le sais d’Hélios. Nombre de dragonniers ont voulus faire cela, seulement leurs dragons les ont soutenus. Il n’est pas facile de voir ses amis mourir sous ses yeux, c’est une chose insupportable que de voir les ravages du temps sur eux tandis que nous autres sommes immuables…

Nous arrivâmes aux portes du château, si bien qu’il nous fallut prendre congé de Lysia. Nakor lui donna rendez-vous le lendemain pour pouvoir parler plus amplement du passé.

« Désolé d’avoir monopolisé votre ami. J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop. »

Je lui souris sous ma capuche, avant de lui tendre la main.

« J’espère vous revoir bientôt. Promis je serais de compagnie plus agréable. »

La jeune femme partit, et Nakor me demanda de le suivre. Seul.

*-Il a peur que je brûle le château ou quoi ?
-Il craint que ta présence ne dérange tout le monde en fait.
-Ridicule ! Tout le monde m’aime ici !
-Surtout les cuisiniers. Combien de fois se sont-ils plains que tu volais chez eux ?
-Hé ! J’avais faim !
-En tout cas, dès que la nouvelle de mon retour se fera entendre, tu peux être sur que tout le monde va regarder partout pour te trouver.
-Je sens que je vais pouvoir m’amuser de nouveau moi !
-Oui, mais en attendant évitons d’affoler tout le monde tu veux bien ? Surtout qu’avec la rébellion qu’il y a eu, j’ignore comment les gardes nous recevrons s’ils te voient.
-Forcément. Je vais aller faire un tour en ce cas.
-Entendu. A tout à l’heure.
-A tout à l’heure, mon frère.*


Cundu s’envola en direction de la ville, et Melesiel le regarda partir, un peu attristée.

« -Oundou ! Oundou !
-Chut, ne t’en fais pas, il va revenir.
-Où ?
-Il est partit manger. »


Melesiel se calma un peu, mais ne détacha pas ses yeux du ciel jusqu’à ce que nous entrions dans le palais. Je suivis Nakor à travers les couloirs jusqu’à ce qu’il me conduise dans un petit jardinet où un garde était posté. En deux temps trois mouvements Nakor le fit fuir, l’invectivant et le menaçant d’un coup de pied. Ce dernier l’esquiva et s’enfuit sans demander son reste.

C’est alors que le vieux magicien se tourna vers moi, les yeux fous et m’empoigna par le col avec une telle puissance qu’il me colla au mur. Par Kÿria, mais d’où lui vient une telle force ? Puis il me lâcha et invoqua un dôme de couleur dorée au-dessus de nos têtes. La couleur semblait plaire à ma fille qui regardait avec de grands yeux étonnés et admiratifs. Commença alors un interrogatoire en règle. Nakor déballait ses questions à toute vitesse, voulant tout savoir sur tout de comment j’avais découvert Cundu jusqu’à leurs pouvoirs. Au bout d’un moment, à bout de souffle, il se calma et s’excusa de son comportement. Toutefois, il ne renonçait pas pour autant. Je me demandais toutefois à quoi servait le dôme. A ne pas m’enfuir ? Ce qui voulait dire que je sortirais d’ici qu’avec son bon vouloir. Et si je l’assommais ?

Soupirant, je rejetais cette idée. Non ce n’était pas la bonne méthode. J’affrontais Nakor du regard et lui d’une voix aussi froide et mordante que la glace :

« Des gens sont morts pour apprendre ces secrets magicien, tant pour les protéger que pour les apprendre ! Vous n’avez aucune idée de ce que ces révélations impliquent. Vous voulez tout savoir ? Leurs pouvoirs ? Combien ils sont ? Qu’est-ce qui vous fait pensez que vous êtes digne de ces secrets vieil homme ? Que vous êtes prêts à porter sur vos épaules un fardeau auquel vous n’êtes pas préparé ? »

Mes yeux redevinrent ceux de Cundu, et c’est lui qui emprunta ma voix, une voix sombre, ancienne, emplie de puissance et de sagesse, qui s’exprima en humain.

« Vous ne savez pas ce que vous demandez Nakor ! Exigez de tout savoir sur nous, de connaitre nos pouvoirs ? Seuls les initiés ont le droit de savoir, et vous n’en êtes pas un ! Et quand bien même vous le seriez, il vous faudrait être dragonnier pour savoir réellement quelle est l’ampleur de nos pouvoirs ! Alors dites-moi vieil homme, pourquoi voulez-vous savoir ? Par curiosité ? Ou par peur pour le destin de Miradelphia ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeSam 1 Mai 2010 - 10:19

Nakor regarda, suspicieux, le jeune homme et ajouta

"Les elfes ... hum ... ça, pour faire des secrets, ils sont très fort en effet!"

Nakor avait parlé d'un air légèrement méprisant, il repensait au vieux sorcier de l'académie elfique de magie, Beren, avec qui il avait longuement eut des disputes mémorables. Enfin, tout cela n'était dû qu'à une autre façon de penser et donc une autre façon de faire et de voir les choses. Cela ne gênait pas Nakor finalement, mais toute cette histoire l'ayant ennuyé, il n'était pas prêt à arrêter de lancer des piques à tout va! Et puis il n'enterrait pas Astéride, pas depuis qu'il savait pour son petit secret. La discussion continua et Nakor hocha la tête de droite à gauche, une moue de léger désaccord sur le visage, comme s'il n'était pas tout à fait sur la même longueur d'onde que le seigneur Gil-Assan mais tout en acceptant de laisser le point de vu du jeune homme tranquille ... pour une fois. Par contre il fut clairement en accord avec lui pour la dernière remarque

"Ho oui Eldis, les humains ne doivent pas vivre aussi longtemps ... la souffrance n'en est que trop forte et elle peut rendre complètement fou au bout de quelques décennies! Après ... on finit comme moi!"

Puis, une nouvelle fois Nakor hurla de rire en gesticulant dans tous les sens. C'était vrai, Nakor était un brin décalé, mais après six cents ans de vie, des enterrements des enfants qu'il avait élevé et de ses amis les une après les autres, on ne pouvait pas rester sain d'esprit! C'était la raison majeure pour laquelle Nakor ne délivrait pas son secret au monde, de toute les façons, son secret était non reproductible, alors quand bien même les gens le saurait, il n'y aurait aucun moyen de devenir immortel comme Nakor le devint, ou en tout cas, avec très peu de chance. Ils finirent par arriver au château et à quitter Lysia. Eldis fut courtois et suivit Nakor après avoir demandé à Cundu de partir. Ils marchèrent et l'interrogatoire commença. Voila qu'Eldis répondit et que le dragon prit la parole ensuite. Tout en écoutant, Nakor ouvrait les yeux de plus en plus grand, et à la seconde où le dragon termina de parler Nakor explosa de rire! Il se mit même à sautiller et finit par danser, les poings serré sur ses hanches, en envoyant des coups de jambes, l'une après l'autre dans tous les sens. Avec sa robe, cela donnait un effet des plus intéressants! Nakor dansait et riait. Cela dura quelques temps et en moins d'une seconde, Nakor redevint d'un sérieux évident! Il parla d'une voix claire et sur de lui, les yeux bien planté dans ceux du jeune homme

"Ne me faite pas rire pauvre fou! Un fardeau si grand que seul la mort peut m'attendre au tournant! Je n'ai jamais rien entendu d'aussi ridicule que ça Eldis et si vous espérez me faire peur, c'est clairement raté! Personnellement je ne me crois digne de pas grand chose ... et vous, pour qui vous prenez vous ... pour un être supérieur, qui a reçu des dieux, un don et un mystère tellement grand à porter qu'il ne peut être partagé! Dites moi Eldis, vous qui êtes donc si grand, fier et sage dans votre infini puissance, quel acte si héroïque vous a permis au bout d'une vingtaine d'année de vie, de posséder un tel secret hein? Et vous, dragon ... vous vous prétendez millénaire et sage sans nul autre pareil, mais en réalité, je ne peux que mesurer votre folie! Vous prétendez ne pouvoir vivre que dans le secret, mêlé uniquement à des initiées bénis des dieux, est-ce dont cela que votre sagesse, est ce donc cette vie que vous voulez ... vous qui êtes si puissant et destructeur, vous avez peur de vivre dans la connaissance du plus grand nombre! Quelle vie menez vous donc, caché, dans le secret, dans l'ombre, de peur que d'autre apprennent votre existence et viennent vous tuer sans que vous ne puissiez rien faire? Où est donc votre si grande puissance? Car si c'est cette vie que vous menez, une vie dans l'ombre et finalement l'inexistence, alors clairement vous ne m'intéressez pas du tout! Seul les idiots et les faibles veulent vivre cachés! Est ce donc cela le grand secret des dragons Eldis : leur faiblesse et leur lâcheté! Que de désillusion pour moi!"

Nakor avait débité son discours d'une seule traite, les yeux toujours planté dans ceux d'Eldis. Il laissa passer un tout petit peu de silence et ajouta d'une voix plus faible, comme si son intérêt pour cette créature venait de s'éteindre!

"J'étudie la magie depuis des siècles ... ce qui représente un temps très long pour un humain! J'ai découvert les secrets des ruines de Nisetia, j'ai combattu un minotaure, j'ai détruit des sectes de sorciers maléfiques, j'ai lutté contre les sorcières des marais, j'ai affronté la prime sorcière drow en sortant victorieux de ce combat! J'ai prit part à bien des guerres, j'ai tué, bien plus qu'à mon tour, j'ai regardé la mort dans les yeux mais encore aujourd'hui, la vie me permet d'apprendre chaque jour de nouvelles choses! Je viens d'apprendre il y a peu que les dragons existaient. Je pensais qu'il n'en existait qu'un et j'étais heureux d'avoir découvert cela! Maintenant je découvre que vous êtes plusieurs mais que vous n'avez pas grand chose à m'apprendre, car je ne suis nullement intéressé par des gens qui ne pensent pouvoir survivre que dans l'ombre et le mystère de leurs existence! C'est au moins ça que j'aurai apprit aujourd'hui Seigneur Gil-Assan! En tout cas, je vous plains, vous et la vie que vous menez!"

Nakor fit tourner son doigt devant lui et le bouclier se dissipa! Nakor ajouta, même s'ils étaient complètement seul dans le jardin

"Vous êtes libre de partir Eldis."

Puis Nakor se gratta la barbe, l'air excessivement pensif! Il était tellement déçu par les réponses que les deux interlocuteurs avaient amenées! Ils n'étaient donc qu'une bande de lâche, apeuré d'être chassé ou regardé comme des bêtes curieuses, fuit de tous, tout simplement parce qu'ils étaient différent. Cela rappelait à Nakor ses longues errance, seul dans les confins du monde, quand tous le fuyait à l'époque où la magie était considéré comme la pire des maladies. Il ne s'était jamais caché de cela, car il était ce qu'il était et refusé de s'en excuser auprès des autres ou de la cacher. L'idée même de vivre dans la peau d'un autre lui faisait froid dans le dos : Nakor avait toujours affronté la vie de plein fouet! C'était une chose difficile, mais au moins il n'avait rien à regretter.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 19:17

Comme nous nous y attendions, la réponse aux questions de Nakor ne lui plut pas. Et c’était ce que nous voulions. Que croyait-il ? Que nous allions lui raconter nos secrets ? Pour ses beaux yeux ? Parce qu’il était sympathique ? Si c’était le cas, nombre de personnes seraient au courant. Le vieil homme s’emporta, nous reprochant notre touché divin. Comme si les Dieux avaient quoi que ce soit à voir avec notre lien. Non c’était autre chose, quelque chose qui avait été fait des milliers d’années plus tôt, mais ça le magicien l’ignorait. Il nous insulta, traitant les dragons de lâche, réfutant la vie que nous avions avant de conter ses exploits. Il était déçu. Tant pis pour lui.

Quand il eut fini, il enleva le bouclier et nous dit que nous pouvions partir. Cundu quitta mon corps, me redonnant mes yeux humains toujours aussi rouge, et je secouais la tête en pouffant.

« Vous êtes bien un humain Nakor. Vous ne pouvez vous empêcher de narrer vos exploits pour prouver que vous avez vécu. Moi aussi j’ai eu mon lot d’exploits, et pas des petits. Seulement je n’en fais pas étalage parce que cela n’a aucune importance, et me ferais paraitre prétentieux à vos yeux. Toutefois, de ce que j’ai entendu vous avez combattu, tué, détruit des sectes… Mais qu’avez-vous créé ? Qu’avez-vous construit de vos propres mains ? Qu’avez-vous protégé ? »

Je me tournais vers Melesiel, qui ne comprenait pas trop ce qui se passait. Elle était craintive, ayant peur du ton du vieil homme, et je tentais de la calmer en la berçant. Cela sembla la rassurer un peu, mais guère plus. Je sentais qu’il suffirait d’un rien pour la faire pleurer.

« Regardez-la Nakor. N’est-elle pas magnifique ? Ne vaut-elle pas la peine d’être protégée ? »

Je regardais le magicien dans les yeux, et ne le lâchait plus du regard.

« Vous m’avez traité de lâche, de me dissimuler aux yeux de tous. Suis-je en train de le faire en ce moment-même ? Je suis passé par la porte principale, en plein jour avec ma fille alors que j’aurais très bien pu le faire de nuit et par la voie des airs. Si j’ai dissimulé mon apparence, c’était pour éviter les émeutes, pourtant je ne la cache pas plus que cela, tout comme je la révèlerais au grand jour devant ses Majestés et la Cour. Je n’ai ni honte ni peur de ce à quoi je ressemble, tout comme je n’ai pas peur de monter ma fille. J’affronte de face la peur et la suspicion des gens pour leur prouver que je ne pas quelqu’un de mauvais. Seulement je prends des précautions parce que je n’ai pas que ma vie sur les épaules, mais celle de ma fille et de Cundu. »

Ce dernier descendit du ciel pour se percher sur mon épaule. Sans le regarder je lui frottais sous le menton et de sa gorge monta un ronronnement sourd. Melesiel quand à elle semblait être heureuse de son retour.

« Oundou ! »

Cundu descendit sur mon bras pour se rapprocher de ma fille qui tendait les bras. Arrivé à sa hauteur, il se retrouva avec deux bras autour de son cou. Se calant du mieux qu’il put, il glissa sa tête à coté de celle de Melesiel. Cette dernière savait comment la prendre désormais, mais s’était faite mal plusieurs fois sur les piquants qui ornaient son dos. Maintenant elle ne se blessait plus, et adorait câliner mon frère.

« Vous avez aussi reproché à Cundu de dissimuler sa présence. Il y a plusieurs raisons à cela, dont une que vous avez évoquée. On le tuerait certainement, et nous ne voulons pas de cela. Une vie à faire croire qu’il est un dräke vaut mieux que de fuir. Autre raison : le pouvoir ! Un dragon représente un pouvoir, un pouvoir immense et ancestral que tous voudront contrôler. Si son existence et son lien avec moi sont révélés, alors le Roi n’aura que deux solutions : ou bien nous obliger à lui prêter allégeance, ou bien ordonner notre mort. Cundu fait partie d’une race trop dangereuse aux yeux des hommes pour être laissé en liberté. Si je me soumets au Roi, alors nous deveons une arme, et on exigera de moi la mort des ennemis des hommes. Nous deviendrons des instruments de peur et de mort. Bien entendu, on nous demandera de tuer tous les drows, d’être responsables d’un génocide ! Nous pourrions le faire, nous en avons le pouvoir, mais nous ne le voulons pas. Nous ne sommes pas des assassins ou des monstres. Et si nous refusons de nous soumettre au roi, nous serons des proies et devrons soit mourir, soit quitter Miradelphia. En outre regardez-moi ! »

D’un mouvement de la queue, Cundu ôta ma capuche pour révéler mes traits.

« Voyez à quoi je ressemble. Si les gens apprennent pour nous, alors la peur et la suspicion seront partout. Car s’il y a une personne comme moi, pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres ? Et si les demi-elfes n’en étaient pas en réalité ? Les humains se méfieront, les métis seront mal vus, certains pourraient même être tués. Les dräkes seront traqués et tués de peur qu’ils puissent être autre chose que ce qu’ils sont. Nous révéler n’apporterait rien de bon. Les humains ne sont pas prêts pour cela, et nous ne voulons tuer personne. Nous sommes peu nombreux Nakor, trop peu. Nous avons un avenir à construire et à protéger, aussi nous nous devons de rester discrets et invisibles aux yeux des hommes. Vous ne voyez qu’un détail et non l’ensemble du tableau. Cela arrivera, mais pas aujourd’hui. Haïssez-nous, maudissez-nous, soyez déçus, peu nous importe, cela ne changera rien. Mais ne jugez pas une personne ou ses actions sans avoir toutes les cartes en main. Cela vous fait juger trop hâtivement une personne. »
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeSam 8 Mai 2010 - 9:42

Nakor avait le dos tourné au jeune homme lorsque celui ci reprit la parole! Le bougre voulait se défendre et il s'y employait du mieux qu'il pouvait. Cela fit sourire Nakor, mais il ne le fit que sous cape. Une fois le premier discours terminé, Nakor se retourna vivement et planta son regard dans celui d'Eldis, les yeux plus ouvert que d'habitude, avec une intensité dans le regard qu'il n'avait que rarement. Le vieux mage décidé de lui laisser un peu le temps de se rattraper avant de reprendre la parole. C'est alors que le dragon descendit du ciel et qu'ils continuèrent tout deux de parler au vieux mage, tout en se concentrant sur la jeune fille du seigneur Gil-Assan. Ainsi le jeune guerrier parlait de jugement trop hâtif, de peur des autres, de destruction, d'allégeance au roi, de combat et de secret pour un plan de plus grande envergure. Nakor ne put finalement retenir un petit rire un brin sarcastique avant de s'approcher d'Eldis et d'habillement lui passer son bras sous le sien. En effet, tenant la jeune fille d'une certaine manière, Eldis offrait carrément un de ses bras à l'appui du vieillard. Nakor ajouta alors simplement

"Marchons voulez vous!"

Puis Nakor avança, il faisait fit de la présence du dragon et de tout ce qui venait de se passer. Le message avait fait le tour de la citadelle : Nakor était énervé et tous les gardes qui le verraient arriver partiront en courant pour échapper aux crises de folie du vieux fou au service du roi. C'est donc d'une voix faible mais tout de même sur de lui que Nakor continua de converser avec Eldis, l'amenant toujours un peu plus prés de la pièce où il pourrait rencontrer le roi.
Le ton était tout à fait tranquille, comme une conversation banale. Mais il y avait des flammes dans les yeux du vieillard.

"Je ne vous racontais pas mes aventures pour vous prouver que j'ai peut-être un peu plus vécu que vous Eldis! Je l'ai fait pour vous faire comprendre quelque chose ... mais tant pis, le message n'est pas passé, c'est qu'il n'est pas encore recevable ... peut-être plus tard dans le temps! Mais il est une chose que je ne peux vous laisser dire sans vous donner réponse mon enfant! Parce que je doute qu'à votre âge, vous ayez élevé quarante sept enfants, abandonnés par le monde et déposé dans la souffrance dés la naissance. Que vous en ayez fait des hommes et des femmes, que vous ayez donné tout votre amour, mais que le temps vous les ai reprit et que ... quarante sept fois dans votre vie, vous ayez enterré de vos propres mains, en pleurant toutes les larmes de votre corps, vos enfants. J'ai lutté toute ma vie pour protéger le monde comme je le pouvais, j'ai élevé des enfants, quand j'ai prit part aux guerres, si vous pouvez penser une seule seconde que c'est par plaisir de tuer, c'est que vous êtes un imbécile mon ami. Quoi qu'en y réfléchissant bien, j'ai pris quand même un peu de plaisir à massacrer les chiens qui tenaient l'orphelinat de la ville quand j'ai appris qu'ils offraient milles sévices immondes aux orphelins de la cité. Je me suis même emporté et j'ai détruit ce lieux d'enfer puis j'en ai fais construire un nouveau, dont je suis le directeur! Enfin, nous nous perdons dans des histoires longues et fastidieuses Eldis, en tout cas, vous n'avez pas idée de pourquoi j'ai été amené à détruire. Et je ne juge pas vos actes passés, je juge votre acte présent, votre vie et vos mystères autour de cette histoire."

Nakor souffla longuement et continua de marcher, en s'appuyant clairement sur le jeune guerrier pour continuer d'avancer même s'il n'en avait clairement pas besoin. Nakor continuait son monologue, en n'épargnant nullement son destinataire

"Ce que je juge c'est cette idée que vous nourrissez, cette façon de penser que si la moindre personne est au courant, elle risque de devoir supporter un fardeau sans égal. Je suis déjà au courant qu'ils existent, alors vous imaginez bien qu'il n'y a aucune différence dans l’esprit des gens que vous trouverez dans le château ou même dans la ville! Le monde est rempli d'imbéciles heureux qui vous jugeront sur votre seule apparence Eldis, vous et votre fille! Je le déplore, mais je pense qu'il existe tout de même des gens qui ne le feront pas. Et puis vous dite venir vous présenter au grand jour à ses majestés ... là encore, vous limitez les risques en revenant vers des gens qui avaient confiance en vous. Ce qui n'est clairement pas la même chose! Enfin, vous dites que, vous devriez prêter serment d'allégeance au roi si votre secret était connu du plus grand nombre! Mais qu'allez vous faire lorsque vous allez franchir cette porte Eldis? Saluer le roi puis repartir? Quiconque se présente à la cours du roi pour y demander quoi que se soit se retrouve dans la position dans laquelle vous prétendez vouloir ne pas vous mettre."

Nakor avait maintenant une moue dubitative sur le visage. Il réfléchissait intensément! Pas à Eldis, mais à tout ce que sa longue vie lui avait apprit. Il se tourna alors vers le jeune guerrier et cessa de marcher, ils s'arrêtèrent donc, non loin de la porte!

"Je vais être franc avec vous, j'ai vécu assez longtemps auprès de chaque race, pour savoir qu'un jour la folie nous touche! Tous! Sans aucune exception. J'ai moi même étais frappé par la folie, pendant plus de soixante dix ans ... je la connais bien, j'en sens les prémisses, j'ai connais les limites et les moyens d'y mettre un terme! Et je sais aussi qu'un jour ou l'autre, les meilleurs des rois deviennent des tyrans, les plus amicaux des alliés deviennent des ennemis et ainsi de suite. Et bien je vous le demande Eldis, qu'arrivera-t-il quand votre petite confrérie de seigneur dragon perdra la raison et décidera de mener compagne contre je ne sais quoi? Et bien il n'y aura que mort et destruction, sans que rien ne puisse s'y opposer. Je trouve que ce qui n'aurait jamais dû être oublié ne dois pas être perdu! C'est pourtant le cas pour tout ce qui concerne votre frère! Que vous le vouliez ou non, un jour vous serez un danger pour quelque chose! Quelque chose qui ne méritera pas un tel courroux! Et là, par vengeance ou aveuglement rien ne pourra vous arrêter! Alors faite comme bon vous semble Eldis mais soyez sur d'une chose ... je n'ai pas besoin que l'on me dise les choses pour que je finisse par les découvrir!"

Et à ce moment là de la conversation Nakor eut un sourire malicieux et conspirateur sur les lèvres!

"Je sais maintenant qui vous êtes, cette discussion m'a déjà apprise beaucoup de choses et me laisse en imaginer bien d'autres ... vous ne serez plus à l’abri de rien dorénavant, car je n'ai nullement besoin d'être présent physiquement pour voir et sentir les choses! La nuit, le jour, à tout moment, sachez que vous serez surveillé, que j'observerai les flux de magie inhérent à vos échanges permanent! Et je finirais par découvrir, malgré vous, ce que je cherche à savoir Eldis! Hoooo oui, vous venez de vous attirer l'intérêt du plus curieux des vieux magiciens et croyez moi, cet intérêt n'est pas prêt à disparaitre!"

Puis Nakor se mit à rire, avec éclat, content de lui même, car en effet, qu'il garde ses secrets, Nakor n'aurait que plus de plaisir à les traquer pour les découvrir! Au détour d'un couloir, dans une pièce, dans un lit, la nuit pendant le sommeil, en pleine journée en train de promener, ou alors haut dans le ciel en train de voler! Nakor observerait et finirait par découvrir ce qu'Eldis et Astéride cachaient, car il avait maintenant deux proies à sa surveillance et cela avec l'avantage de l'amuser énormément. Il n'y avait aucune menace bien sur la dessous et Eldis l'entendrait bien, Nakor n'était pas en train de lui dire qu'il allait lui planter un couteau dans le dos dés qu'il se serait tourné, mais qu'il allait simplement les espionner. Nakor en avait fini avec Eldis, sauf si le jeune guerrier voulait répondre quelque chose à tout cela, ce qui semblait un peu évident. Nakor attendit donc qu'Eldis prenne la parole! Le vieux mage répondrait une dernière fois au guerrier, parce qu'il ne voulait pas non plus spécifiquement en faire un ennemi. Mais dés qu'il aurait donné sa derniere réponse, Nakor disparaitrait de la vue d'Eldis et Cundu en usant du vieux sortilège qui était enfermé dans son bâton magique.
Revenir en haut Aller en bas
Eldis Gil-Assan
Ancien
Ancien
Eldis Gil-Assan


Nombre de messages : 2317
Âge : 39
Date d'inscription : 05/02/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeSam 8 Mai 2010 - 13:20

Reproches d’un coté, explications de l’autre… ce qui était une conversation était devenue une sorte de joute verbale. Nakor ne comprenait pas les raisons de mes agissements et de mes secrets, et je tentais de les lui expliquer. Aussi étrange que cela pouvait paraitre, ce vieillard était attachant. Preuve en était que je ne m’étais pas emporté contre lui lorsqu’il nous accabla de reproches Cundu et moi. A dire vrai, je m’emportais rarement. Cela était du à mon enfance chez les elfes, qui contrôlait sans cesse leurs émotions, les taisaient ou les dissimulaient. Cette habitude m’était restée, même après avoir vécu chez les humains. Parfois ma nature humaine refaisait surface, mais mon tempérament elfe reprenait très vite le dessus, et fort heureusement. Certaines situations m’auraient valu le cachot ou pire encore.

Nakor m’invita à le suivre, ce que je fis avec mes deux bras pris par Melesiel et Cundu. D’ailleurs, le vieux magicien s’appuya dessus tout en avançant dans les couloirs. Il me conta alors ce que je craignais d’entendre : La mort d’enfants qu’il avait élevés. Cette peur je ne voulais pas l’imposer à mes parents, aussi était-ce ce qui m’avait décidé à quitter ma famille adoptive. Je craignais aussi de devoir enterrer Melesiel, mais finalement il semblerait que son destin soit de suivre mes traces. Je ne savais si c’était un bien ou un mal, mais c’était ainsi.

Nakor continua son discours se méprenant parfois sur le sens de mes paroles précédentes, et en critiquant certaines de mes paroles. Il n’avait pas forcément tort sur tout. La prudence régissait ma vie… Il finit en m’avouant qu’il ne me lâcherait pas et finirait pas découvrir ce que je lui cachais d’une manière ou d’une autre.

Je souris malicieusement avant de lui répondre :

« Depuis le début j’avais compris que vous ne me lâcheriez pas Nakor. Peut-être qu’un jour je vous raconterais tout. Mais pour cela, il faudra le demander poliment et non pas me harceler. La patience est une vertu, et en tant que magicien de plus de six cents ans, vous devez la maitrisez mieux que la plupart, je me trompe ? »

Je redevenais soudain sérieux, répondant à ses allégations.

« Ce que vous avez dit sur moi il y a peu, est à la fois vrai et faux. Vous vous trompez sur certaines choses, mais sur d’autres vous avez vu juste. Quand je vous ai parlé de fardeau, c’est en ce qui concerne toute la vérité à notre sujet. Notre existence est connue de certains, et le seul poids qu’ils ont est celui du secret. Ceux que vous voulez connaitre, peut-être que je vous les apprendrais un jour, si vos épaules sont capables de supporter un poids supplémentaire. »

Les gardes semblaient fuir Nakor comme la peste, craignant je ne sais quoi de lui. Ils avaient peur qu’il les brûle sur place ou quoi ?

*Qu’il les gèle ! C’est moi qui brûle tout rappelles-toi*

Je soupirais silencieusement. Cundu avait la dent dure, et n’était pas prêt d’oublier les accusations du magicien.

« Vous aviez aussi dit tout à l’heure, que notre vengeance serait impossible à arrêter. Détrompez-vous. Je contrôle ma colère, grâce à mes parents. Sans cela… un pays entier aurait été rayé de la carte du monde. »

Mes yeux s’assombrirent à ce souvenir, tout comme mes yeux se baissèrent.

« J’ai été en dehors de Miradelphia, dans des contrées inconnues de la plupart des hommes. J’y ait vu la noirceur de l’âme humaine, une noirceur dont je pensais que seuls les drows étaient capables. Une guerre sévissait, aussi ai-je apporté mon aide où je pouvais, sauvant le plus d’innocents possible, jusqu’à ce que les nations autrefois ennemies s’unissent contre moi. Nous avons alors fait preuve de notre puissance, et emplissant le cœur des hommes d’une terreur telle qu’ils firent la paix. Ils craignaient que nous les détruisions tous, et peut-être cela se serait-il passé si je n’avais pas été préparé à un aussi grand pouvoir, ou à savoir canaliser mes émotions. Depuis ce jour, je sais faire preuve de réserve quand aux pouvoirs qui nous ont été donnés. A dire vrai, je ne les ai utilisé qu’une seule fois après ce jour. Un grand pouvoir incombe de grandes responsabilités, vous le savez aussi bien que moi. J’espère ne jamais plus avoir à en faire usage. »

Un tel pouvoir était trop effrayant pour une seule personne. N’importe qui sans entrainement pourrait facilement se laisser guider par lui et commettre l’irréparable. Fort heureusement, Hélios et mes parents avaient su veiller à ce que de telles choses n’arrivent jamais, même si les Gil-Assan ne pouvaient imaginer que je serais un jour un dragonnier. Le destin était une chose bien curieuse parfois…

« Quant à ce que vous avanciez sur ma demande au roi… Pour lui je ne suis que l’ami du baron Dilandro et l’ancien garde du corps de sa femme. Il ne sait rien d’autre à mon sujet. Car je vous soupçonne d’avoir mentit en prétendant que les archives mentionnaient mon statut. Nul hormis Astéride ne sait pour moi dans l’entourage du roi, et elle ne l’aurait jamais révélé. Alors pour ce qui est de mon entrevue avec sa majesté, je ne me fais pas trop de soucis. Je risque fort de me retrouve à son service, je le sais, mais pas en tant que dragonnier. On ne me demandera que ce que l’on pense que je suis capable, et pour tous, je ne suis qu’un père et un ancien garde du corps. »

Je jetais un regard à Melesiel qui cajolait Cundu en fredonnant. Instinctivement elle savait que la chanson et le dragon étaient liés, mais dans quelle mesure, son esprit d’enfant était encore incapable de l’appréhender.
Revenir en haut Aller en bas
http://odyon.spaces.live.com/
Nakor
Humain
Nakor


Nombre de messages : 1755
Âge : 37
Date d'inscription : 28/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  638 ans
Taille
:
Niveau Magique : Archimage.
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitimeLun 10 Mai 2010 - 16:43

Le jeune guerrier trouvait même le moyen de sourire, tant mieux parce qu'à ce moment là, Nakor souriait de toute son âme, il promettait une chasse aux informations dont Eldis n'avait pas idée. Mais il avait de la répartie, et Nakor ajouta vite, en hochant de la tête

"Demander poliment hein? ... Hum ... nous verrons ça, après tout, j'ai en effet absolument tout mon temps!"

Puis Nakor se mit à glousser, si Eldis croyait que Nakor allait le laisser tranquille, clairement il se trompait et le vieux fou voulait qu'il le sache impérativement. Le magicien était plus que tenace, c'était une sangsue. Puis la discussion redevint sérieuse une nouvelle fois, Nakor écouta longuement et avec intérêt. Le guerrier présentait là des idées que Nakor n'acceptait pas vraiment, mais c'était le point de vue du jeune homme, alors il ne pouvait véritablement aller contre. Il hocha légèrement de la tête, absolument pas pour dire oui, mais pour simplement signifier qu'il entendait chaque mot et qu'il écoutait bien ce que le jeune garde avait à dire. Puis il parla du dragon et d'un voyage. Ainsi les dragons avaient bel et bien le pouvoir de voyager au travers des mondes! Ils ne faisaient pas que voler dans les airs, ils volaient dans les limbes même de l'Univers. Le mage se frotta le menton en refermant un peu ses yeux, comme s'il réfléchissait à quelque chose puis prit enfin la parole, sur un ton rayé, de vieil homme qui réfléchissait à voix haute.

"J'ai bien compris ce que vous vouliez dire par fardeau, le poids des secrets est lourd en effet, mais cessez donc de penser que le mystère est trop lourd pour mes petites épaules Eldis, le mystère c'est toute ma vie, c'est ma raison d'être, ma raison de vivre ... enfin, vous finirez bien par craquer à force de m'avoir sur votre dos toute la sainte journée. Pour tout le reste, vous êtes proche de la vérité, les hommes sont fous, partout, dans tous les mondes que l'on peut imaginer! Mais je note que ... votre frère, comme ses propres frères, doivent ainsi pouvoir voyager autrement que dans la voie des airs!"

Nakor se mit à glousser, Eldis comprendrait certainement de quoi il parlait.

"Beaucoup de pouvoirs sont une lourde responsabilité oui mon enfant, c'est vrai! Et bien justement ... je vais me permettre de vous poser une dernière question : que ferez vous le jour où Trystan de Diantra, dont vous serez un sujet, vous demandera, à vous comme aux autres hommes de ce royaume, de prendre les armes? Votre ami vous regardera-t-il faire, loin sur une montagne, sans broncher? Restera-il de glace devant le spectacle de votre éventuelle mort? Et vous même, si vous êtes fidèle au roi ... accepterez vous de ne donner qu'une petite partie de vous même au combat? Les elfes vous ont peut-être élevé, ce qui vous donne un léger avantage ... mais tout à la fin ... vous n'en êtes pas moins et ne serez jamais autrement qu'un homme!"

A la seconde où le dernier mot fut prononcé par Nakor, celui-ci disparu complètement! Il venait d'activer le vieux sortilège enfermé dans son bâton magique. Un sortilège qui le rendait invisible, inodore et insonore! Même pour des yeux ou des oreilles magiques! Il disparaissait littéralement. En réalité, il était encore là, mais plus personne ne le voyait. Nakor se recula alors et partit en direction de sa tour en prenant bien garde de ne pas même déplacer trop fortement l'air autour de lui, afin de s'échapper avec simplicité et de s'éloigner d'Eldis avec éclat. Nakor aimait faire les choses avec style et disparaitre comme emporté par un léger courant d'air était véritablement le summum de l'art occulte. Nakor se retourna une dernière fois en direction d'Eldis, une fois qu'il fut loin et le regarda entrer dans la pièce où le couple royale allait le recevoir! Nakor marmonna dans sa barbe, sans que personne ne puisse l'entendre puisque son sort le protégeait

"A bientôt Eldis Gil-Assan, seigneur dragon ... à très bientot!"

Puis il explosa de rire, une fois de plus sans que personne ne l'entende et monta à son bureau personnel au sommet de la tour du mage, afin de commencer son espionnage à l'aide de sa vieille boule de vision en cristal de Nisetia.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] Empty
MessageSujet: Re: Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]   Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Des ennuis ? Peut-être, peut-être pas... [Lysia & Nakor]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  Pourquoi dire peut-être lorsque l'on peut dire oui - Partie 2 [Terminé]
» Pourquoi dire peut-être lorsque l'on peut dire oui [Griffon]
» Peut être derrière un massif de roses ? ( libre)
» Sauver ce qui peut l'être. [Madeleyne]
» Un Clan ne peut être abandonné par égoïsme.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Diantra-
Sauter vers: