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 [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor

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MessageSujet: [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor   [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor I_icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 22:41

    Frais comme au premier jour, Anseric avait réveillé sa coterie à grand renfort de bravades et d'insultes. Il intima à un des pages de le raser avec diligence, après quoi, heureux d'avoir ainsi tiré du lit ses hommes, il s'en fut.
    C'est que le bougre avait à faire ! Hier soir, au centre des convives, le gaillard avait étalé une dame de toute sa longueur, et châtié un coquin. Il s'apprêtait tout naturellement à poursuivre son acte : il irait faire amende honorable auprès de la dame, puis tuerait le coquin qui avait fauté. Un ébaudissant programme, qui requérait d'abord que l'on s'enquisse de l'état de la dame. Pour cela, Anseric comptait en chef-lieu la gratifier de cadeaux. Il avait, la veille, dessoudé les parures de la belle, en envoyant celle-ci valdinguer.
    Mais foin de belle. Pas l'ombre d'un sein, et pas la trace d'un talon. Fi de fard, fi de robes ; la camériste s'en était allée également. S'il fut ainsi remercié, Anseric s'en accommoda bien aisément. À défaut d'une dame, il en demeurait toutefois le promis.
    C'était un homme malingre d'apparence ; sa noirauderie lui donnait des airs de quelque affliction. S'il ne l'avait point entr'aperçu la veille, l'Arétrian aurait juré que son pair sortait d'un pénible alitement. C'était un contraste frappant qui s'appliquait entre les deux hommes : l'un, sa carcasse lestée de cent bonnes livres, la face taillée au couteau, et la peau comme écorchée par le sel, et l'autre, au corps débile, au teint vitreux, à la figure terne, et aux yeux tristes.
    Face à ce pâmé d'avant l'heure, l'Alcide pesait sans mal sa force. Il était de corps l'opposé même de son interlocuteur, et en jouait allègrement. Son corps parlait pour lui ; ses muscles roulaient, ses mains tâtaient les draperies, les rideaux, les lustres. Le décorum tout entier était soudainement mu par cette irruption, et l'on ne se serait pas étonné si les murs eux même ne vibraient pas, sous le souffle du colosse.
    « Et donc, mon cher, je me hâte sans plus tarder de me saisir de ces parures. Votre épouse s'en était allée, et je cru qu'elle fut pâmée, aussi ne souhaitais-je guère l'importuner, mentit Anseric.
    « Que ne me levais-je même, le lendemain, que ces bijoux, soigneusement cachés dans mon aumônière, m'appesantissaient déjà du poids de la culpabilité. Je me rendais derechef chez un Scylléen, messer Boccacio, avec qui j'avais eut maille à partir, auparavant. Voyez vous, c'était auprès de ce maître banquier que j'obtenais encore avant hier cette cotte, continua-t-il, bombant d'autant plus le torse, et le ladre me l'avait fait payer à prix d'or. Car ces bougres sont de rudes gaillards, dès qu'il s'agit de margoulineries ! Et aux choses de l'amour, ah ! certes. Il y a quelques semaines, avant que je ne me rende en Hautval. Connaissez en vous le baron ? C'est un preux, bien que son âge accuse encore les erreurs de jeunesse, dont vous et moi avons fait part outre depuis longtemps. »
    Méjugeant impunément l'âge de son interlocuteur, Anseric ne tarissait pas de palabres. Devant ce flot interrompu de paroles, son pair, auquel le teint cireux conférait moultes années suppléantes, ne savait qu'acquiescer.
    « Certes ! Les Scylléens, donc, ces fripouilles, m'ont causé bien du tort, à Marienburg - une cité de chez moi. Leurs merciers se sont intéressé à mon grain, et en ont acheté force, afin de le vendre dans leurs pénates ! Mes gens furent donc riches d'or, mais la disette s'abattit sur le comté ! Et, comble, plusieurs de ces chafouins avait déjà convolé avec mon peuple. Ne dit on pas qu'un marchand scylléen avant de faire pousser son comptoir, fait d'abord croitre des cornes au local ? »
    Péchant par ignorance, le Huttin faisait étalage de la malhabileté idoine à sa personne. S'il avait sut l'outrage adultérin qui entachait en ce moment le baron, il se serait assurément tut.
    « Peste, j'en oubliais notre affaire ! Le signor Boccacio, donc, qui possède un comptoir en ville, me conduisit vers un de ses orfèvre, du nom d'Albizzi. Hélas, même un pareil homme, dont on m'assura que ses doigts avaient été bénies par des fées, m'annonça la mort dans l'âme que les parures de votre mie était irréparables. »
    Terminer une pareille diatribe, pour un fait si commun, eut certainement ulcéré ce bon monsieur de Missède. Anseric ménagea donc son effet : il attendit patiemment que l'autre ne s'apprête à prendre parole, pour mieux la lui couper, au dernier instant.
    « Car voyez vous, mon cher ami, reprit il, familier à l'aulne de sa révélation, si ces bijoux ont été certes esquintés, ils m'en ont pu apprendre quelque chose. Votre épouse possédait un bracelet, d'une taille fort honorable, qui était forgé tout d'une pièce : en l'envers de celui-ci, chose que nous n'aurions pu savoir sans qu'il se brisât, se trouvait gravé là quelque blasonnement.
    « J'ai ouï dire que dame Agniezka n'avait plus son passé bien entendu, et je crois bien pouvoir le lui restituer, mon cher ami. Le blason fait état d'une Iseult de Serramire, et votre mie ferait donc partie de l'illustre famille ducale.
    « Je ne saurais, avec un certain orgueil que je vous confesse céans, priver dame Iseult de son passé ; j'ambitionnai donc de l'en informer. Hélas, elle n'est guère ici. J'eus espéré que vous fussiez plus instruit sur sa présence que moi, mon cher ami. »




Dernière édition par Anseric de la Rochepont le Sam 18 Sep 2010 - 12:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor   [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor I_icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 9:00

Il est peu de dire que pour le jeune baron de Missède, la nuit passée avait été plus qu'éprouvante. D'humeur particulièrement massacrante, le jeune homme, maladif et plutôt frêle au naturel semblait tout juste sortit de suites d'une longues maladie. Quiconque ne l'avait pas apperçut faire son entrée la veille l'aurait certainement crut.

Il ne voulait pas qu'on vienne le déranger et se contentait simplement de broyer du noir dans sa chambre avec l'envie très claire de ne voir personne avant le bal où il se contenterait simplement de faire tapisserie. La révélation que lui avait faite Agniezka la veille l'avait totalement anéantit. Si elle avait pu trouvé le sommeil, se n'était pas le cas de Viktor.

Aussi, il est aisé de comprendre son agacement quant une espèce de gigantesque montagne de muscle se présenta devant lui. Les deux hommes étaient aussi différent qu'on pouvait l'être. L'un d'apparence plus que faiblarde, un peu maladif et de taille moyenne, l'autre taillé comme un titan, au point qu'il faisait trembler le sol à chacun de ses pas.


*Pitié, faite qu'il soit plus fin d'esprit que de carrure, supplia intérieurement Viktor en le voyant avancer droit sur lui.*

Le jeune homme était en effet loin d'être d'humeur à subir une discutions tout à fait creuse avec un autre chevalier parmi les invité au bal d'Ysari. D'une part parce qu'il n'était d'humeur à rien du tout, soyons clair et d'autre part, parce que ce monstrueux colosse ne manquerais pas au final de se venter d'avoir troussé quelques jupons. Et cela, Viktor y était disons... moins disposé que les autres fois. Déjà qu'en temps normal il aborait particulièrement ce genre de récit, présentement, il risquait de faire quelque chose d'idiot du genre: envoyer sur les rose un homme bien plus costaud que lui.

L'Aetrian puisque c'était bien lui ne tarda pas à l'aborder comme Viktor l'avait tout à fait supposé. Le jeune baron dut retenir de justesse et par pur politesse un soupire exaspéré.


« Et donc, mon cher, je me hâte sans plus tarder de me saisir de ces parures. Votre épouse s'en était allée, et je cru qu'elle fut pâmée, aussi ne souhaitais-je guère l'importuner, mentit Anseric.

*Oui, elle est malade mon bon gugus. Allez, explique toi et fiche moi la paix.*

« Que ne me levais-je même, le lendemain, que ces bijoux, soigneusement cachés dans mon aumônière, m'appesantissaient déjà du poids de la culpabilité. Je me rendais derechef chez un Scylléen, messer Boccacio, avec qui j'avais eut maille à partir, auparavant. Voyez vous, c'était auprès de ce maître banquier que j'obtenais encore avant hier cette cotte... »

Sur ce, le comte bomba encore plus le torse pour montrer le vêtement qui par ailleur lui allait à ravir. Mais seul une pensée tout acide vint à l'esprit du jeune baron de Missède.

*Bonne idée ça. Je n'avais pas encore bien vu ton vêtement. C'est vrai qu'il est tellement petit. Et toi aussi d'ailleurs. J'ai presque besoin d'une loupe pour pouvoir vous distinguer tout les deux.*

« ... et le ladre me l'avait fait payer à prix d'or. Car ces bougres sont de rudes gaillards, dès qu'il s'agit de margoulineries ! Et aux choses de l'amour, ah ! certes. Il y a quelques semaines, avant que je ne me rende en Hautval. Connaissez en vous le baron ? C'est un preux, bien que son âge accuse encore les erreurs de jeunesse, dont vous et moi avons fait part outre depuis longtemps. »

*Super. Je suis tombé sur le seul noble dans tout ce fichu royaume qui ignore que le baron de Missède n'a pas vingt trois ans. Super. C'est décidé, au prochain bal, je me fais porté pâle... et voilà qu'il continu en plus... et qu'il parle et qu'il parle. Tyra, je t'en prie, achève donc mon supplice.*

Seul signe extérieur de l'agacement plus que profond du jeune baron: un léger tapotis de son indexe gauche sur l'accoudoir du fauteuil où il s'était installé avant l'arrivée importune du comte.

« Certes ! Les Scylléens, donc, ces fripouilles, m'ont causé bien du tort, à Marienburg - une cité de chez moi. Leurs merciers se sont intéressé à mon grain, et en ont acheté force, afin de le vendre dans leurs pénates ! Mes gens furent donc riches d'or, mais la disette s'abattit sur le comté ! Et, comble, plusieurs de ces chafouins avait déjà convolé avec mon peuple. Ne dit on pas qu'un marchand scylléen avant de faire pousser son comptoir, fait d'abord croitre des cornes au local ? »

Les machoires de Viktor se serrairent et il verdit plus qu'il ne l'était déjà. Réussissant à se contrôler, le baron se retint d'attraper le premier objet qui lui tombait sous la main pour l'envoyer dans la figure du colosse.

La seule chose qui les sauva de cet affrontement à l'issue funeste pour le baron de Missède fut le simple fait qu'il se rapela in extremis qu'Anseric ne savait rien de cette affaire de tromperie. Se n'était que pur hasard. Rien de plus qu'un hasard malheureux.


*Abrège. Je n'en ai pas grand chose à faire de ton grain ou de tes bouseuses et des cornes qui poussent à tout les bouseux de ton bled. J'ai déjà les miennes dont il vas falloir que je m'occupe.*

« Peste, j'en oubliais notre affaire ! »

*Oh vraiment? Je n'avais rien remarqué pourtant.*

« Le signor Boccacio, donc, qui possède un comptoir en ville, me conduisit vers un de ses orfèvre, du nom d'Albizzi. Hélas, même un pareil homme, dont on m'assura que ses doigts avaient été bénies par des fées, m'annonça la mort dans l'âme que les parures de votre mie était irréparables. »

*Là ou elle est, ma mie aura autre chose à penser que la perte de ses parrures. Fais moi confiance sur ce point. Maintenant donne moi le bijoux et finissons en. C'était bien la peine de me tenir la jambe aussi longtemps.*

La pose d'Anseric ne fit qu'agacer un peu plus Viktor et le tapotement de son doigt se fit plus pressé qu'avant alors que des nuages noir s'amoncelaient derrière les yeux d'obsidienne du jeune homme.

« Car voyez vous, mon cher ami, reprit il, familier, si ces bijoux ont été certes esquintés, ils m'en ont pu apprendre quelque chose. Votre épouse possédait un bracelet, d'une taille fort honorable, qui était forgé tout d'une pièce : en l'envers de celui-ci, chose que nous n'aurions pu savoir sans qu'il se brisât, se trouvait gravé là quelque blasonnement.

*Un blason? De quoi retrouver la famille d'Agniezka. Je pourrais peut-être leur renvoyer leur fille. Une option possible. Mais il vas falloir que je réfléchisse encore un peu. Pour le moment, elle est à l'isolement. Ça vas me donne le temps de réfléchir un peu.*

« J'ai ouï dire que dame Agniezka n'avait plus son passé bien entendu, et je crois bien pouvoir le lui restituer, mon cher ami. Le blason fait état d'une Iseult de Serramire, et votre mie ferait donc partie de l'illustre famille ducale.

Viktor manqua de s'étrangler. Iseult. Le vrai nom d'Agniezka. Iseult de Serramire. DE SERRAMIRE !!! Ah, elle lui aura tout fait. TOUT. Rien ne lui aurait été épargné à ce fichu bal. Jamais plus Viktor ne remettrait les pieds à Ysari.

JAMAIS.


« Je ne saurais, avec un certain orgueil que je vous confesse céans, priver dame Iseult de son passé ; j'ambitionnai donc de l'en informer. Hélas, elle n'est guère ici. J'eus espéré que vous fussiez plus instruit sur sa présence que moi, mon cher ami. »

Viktor resta encore un moment silencieux, ressassant la découverte qu'il venait de faire. Puis, il soupira et regarda le comte. Une soudaine lassitude le prit et ses épaules se voutèrent.

Assez. Il en avait assez. Que tout cela s'arrête. Il était fatigué et n'en pouvait plus. Trop d'information d'une seule fois à ingurgité. C'était plus qu'il ne pouvait. Son seuil de résistance à ce genre de surprises étaient dépassé.

De fait, le jeune baron de Missède semblait prêt à s'effondrer et il aurait été tout à fait légitime de douter de sa capacité à tenir seul sur ses deux jambes dans l'instant immédiat.

Heureusement qu'il était assis autrement, Anseric aurait certainement dut rattraper ou ramasser le baron suivant ses réflexes du moment.

Se ne fut qu'après de longues minutes que Viktor prit la parolle.


« Ma fiancée n'est plus présente à Ysari. Je suis navré comte. Elle a fait un malaise hier soir en entrant dans sa chambre. Sa camériste l'a découverte inconsciente et gisant au sol. J'ai fait venir mon médecin qui a confirmé un mal fort retord et m'a conseillé de la renvoyer au plus vite à Missède pour qu'elle s'y repose dans un calme absolut. Le climat d'Ysari, le rythme de bal et cette foule ne lui ont en rien réussi. Navré que vous ne puissiez la voir. »

Le jeune baron attendit un moment avant de reprendre.

« D'un autre côté, tout se qui a attrait à sa mémoire et est antérieur au traumatisme qu'elle a subit est pour elle une véritable torture. Il est donc d'une certaine manière heureux que vous ne l'ayez pas croiser. Votre révélation de son véritable nom lui aurait sans doute fait le plus grand mal. »

Un pâle sourire s'afficha sur le visage de Viktor.

« Néanmois monseigneur, je vous suis très gréé de votre prévenance à l'égard de ma promise. Elle est toute à votre honneur. »

Doucement, il tendit la main.

« Veuillez me remettre ces bijoux je vous prie. Je les lui ferais parvenir. Ainsi qu'un mot de votre part si vous le désirez. Je suis navré que vous ne puissiez les lui remettre en personne, mais comme je vous l'ai expliqué il y a peu, la solitude et le calme est de mise pour ma fiancée afin qu'elle puisse se remettre au mieux de ce mal qui la ronge. »
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Hans
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MessageSujet: Re: [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor   [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor I_icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 14:21

    Anseric se renfrogna. Le Missédois venait de lui admonester un soufflet verbal. C'était un refus sec, et l'homme en pris son parti : mimant l'affliction, Anseric s'affala sur un banc. Derrière sa mine pataude, il bouillait : comment ce gandin aux airs de macchabée pouvait il avoir envoyé sa promise aussi loin, l'instant d'une matinée. De la mine maladive du Missédoise, et de la fraiche figure de sa femme, s'il en était bien un à confier aux rebouteux, c'en était le premier.
    Cette réponse ne satisfaisait guère l'Alcide : la femme lui avait semblé de bonne complexion, la veille, et de tels maux ne frappent point si soudainement. Et le prétexte d'un passé houleux lui semblait aussi obscur de retors. Encore hier, la damoiselle semblait toute épanouie, et aujourd'hui, on parlait un passé traumatisant. Diable, cette histoire suintait le mensonge !
    « Ah ! mon cher ami, vos nouvelles m'attristent grandement. Je m'en sent d'autant plus fautif, qu'hier soir je la faisait valser avec plus d'entrain que nécessaire. Vous m'en voyez bien attristé ! Ah, je doute qu'un seul mot de votre part, cher ami, suffise à apaiser l'ire que j'ai du faire naitre dans le cœur de votre dame ! »
    Son visage encore peint de son masque de peine, Anseric leva son séant, s'appuyant sur la tête du lit, avec l'air de quelqu'un qui se pâme. Peste, c'était un ébaudissant spectacle, que de voir pareil colosse s'investir artiste ! L'homme roulait des yeux, se mordait la lèvre, se frottait des yeux. Il se faisait nerveux, se montrant rongé par le dépit autant qu'il se rongeait les sangs. Dans un mouvement d'hésitation triste, accompagné d'un tressautement de sa mine patibulaire, le brave plongea sa main dans son aumônière, pour en ressortir les parures. Les laissant tomber mollement sur l'édredon, Anseric se montrait encore plus affligé, comme s'il renonçait là au pardon de la dame.
    « Voila, mon cher ami, les bijoux de votre mie. J'implore d'os et déjà les dieux que vous me pardonniez cette infâmie, ajouta-t-il, comme frappé par une nouvelle vague de tristesse, mais j'ai du en gager certains auprès du maître Scylléen. »
    Malheureux auprès des dames, l'Alcide se dépeignait également malheureux en argent : de quoi faire taire le proverbe. Dans une dernière demande, relevant de la supplique, Anseric fit mine de venir prendre la main de son pair, comme le ferait un mendiant. Assez ostensiblement pour que l'autre remarque ce mouvement, l'Arétrian s'interrompit in extremis. Même dans le mauvais sort qui le frappait, il avait eut son sursaut d'honneur et de fierté.
    « Je ne saurais souffrir plus, mon cher ami... Dites moi où dame Agniezka repose... J'attendrais qu'elle soit remise, et je lui témoignerait solennellement mes excuses... Entre temps, je courrais le pays afin de trouver monnaie pour reprendre à ce coquin d'usurier les parures de votre douce, ou je ne me nomme plus Anseric ! »
    Quelle homme, quel monstre, aurait ainsi refusé au gaillard la promesse d'une rédemption ? Ainsi abattu, le colosse ressemblait à un ours blessé à mort, demandant dans un dernier râle l'absolution.

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Viktor de Missède
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MessageSujet: Re: [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor   [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor I_icon_minitimeMer 15 Sep 2010 - 8:58

Le comte fut loin d'avoir l'air ravis de la façon dont Viktor venait de l'envoyer sur les roses. C'était bel et bien dommage. Si l'explication ne lui convenait pas, le jeune baron de Missède n'en avait pour ainsi dire rien à faire. C'était son problème. Oh, il pouvait toujours chercher à comprendre, il était tout à fait étonnant qu'il y parvienne. Prenant un air tout à fait attristé qui ne convainquit pas une seule seconde le baron de Missède (j'ai dit jeune, pas idiot non plus). Et à ceux qui disent que je GB ise Viktor, je leur ferais remarquer que du point de vu du baron, avoir un colosse qui bombe la torse et joue au plus fort devans sois qui passe ne quelques secondes du rire au larmes, c'est suspect à la base. D'autant plus lorsqu'on connaissais certains bruits qui courraient sur Anseric.

Le hutin s'affala sur un banc, une mine pataude sur le visage qui ne convainquaient pas tout à fait le baron. Non, décidement, il ne pouvait imaginer le comte d'Aetria aussi expressif. Il n'y croyait pas vraiment. Viktor s'en fichait de toute façon. Agniezka serait bientôt en terre de Missède. Ce gros malabars pouvait bien fouillé tout les châteaux de la côte à la recherche de la belle, il ne la trouverais pas. Et si, par le plus grand des hasard, il lui venait l'idée stupide de fouiller tout les manoirs placé sur la côte de Missède. Se serait un peu long et sans le moindre résultat étant donné que cette traitresse était bien loin des côtes.


« Ah ! mon cher ami, vos nouvelles m'attristent grandement. Je m'en sent d'autant plus fautif, qu'hier soir je la faisait valser avec plus d'entrain que nécessaire. Vous m'en voyez bien attristé ! Ah, je doute qu'un seul mot de votre part, cher ami, suffise à apaiser l'ire que j'ai du faire naitre dans le cœur de votre dame ! »

Viktor eu une petite moue devant le masque de peine qu'afficha Anseric. Réelle ou simulée? Il n'aurait sut le dire. Peut-être même les deux. Mais à l'idée qu'il puisse y avoir quelque chose qui fasse ainsi réellement de la peine au comte sur l'absence d'Agniezka, cela fit s'ouvrir légèrement le baron. Tien, les choses devenaient intéressantes. Il fallait grattouiller un peu la surface, mais c'était intéressant.

Par contre, le comte n'aurait jamais dut se lever et aller appuyer sa tête contre le lit de cet air plein d'affliction. Quel acteur quel acteur, mais là il en faisait trop. Instantanément, le baron se referma.


*Trop d'émotion tue l'émotion.*

pourtant, il fallait avouer que voir ce colosse en pareille posture était pour le moins un spectacle qui en valait le détour. D'un point de vu purement sarcastique, s'en était amusant.

Dans un mouvement triste, il plongea sa main dans son aumônière pour en ressortir les parures arrachées à Agniezka... ou Iseult et les laissa mollement retomber sur l'édredon. Il semblait des plus affligé et une fois de plus, Viktor ne put tout à fait savoir s'il jouait la comédie ou s'il l'était réellement. Dans tout les cas, la suspicion était tout à fait présente. Dommage pour le comte d'en avoir fait trop quelques secondes plus tôt.


« Voila, mon cher ami, les bijoux de votre mie. J'implore d'os et déjà les dieux que vous me pardonniez cette infâmie, ajouta-t-il, comme frappé par une nouvelle vague de tristesse, mais j'ai du en gager certains auprès du maître Scylléen. »

S'il avait été en train de boire quelque chose, Viktor se serait étouffé à en tomber raide aux dernières paroles d'Anseric. IL AVAIT FAIT QUOI ?!?

On pouvait dire que le comte savait se venter d'une certaine goujaterie. Il y avait certaines choses dont il valait mieux ne pas se venter. Présentement, Anseric aurait dut prétendre que les parures manquantes étaient en cour de réparation chez le bijoutier. Certes, c'était un mensonge. Comme Agnieza lui avait mentit. Mais il y avait une différence notable entre les deux situations. D'une part, Anseric n'avait pas juré au baron quoi que se soit. Il se comportait de manière plus que discutable en gageant un bien qui n'était pas sien, mais cela, c'était un débat entre lui et sa propre conscience. D'autre part, se qu'avait fait Anseric, il était possible de le réparer. Quelques pièces qui changeraient de main et hop, le tour était joué. Le bijou sortirait de chez le prêteur sur gage. Mais jamais Agniezka ne pourrait récupérer se qu'elle avait donné à Aetius. Et dans l'esprit de Viktor, à chaque fois qu'il la verrait apparaitrait toujours ces mêmes images de leur deux corps entrelacées, les lèvres de la jeune femme remuant en silence pour faire milles promesses à son amant. Ça, jamais elle ne pourrait le réparer.

Viktor fut tirré de ses sombres pensées par la main du comte qui se tendait vers lui comme celle d'un quémandeur. Il fini par retenir ce geste.

Réflexe ou coup délibéré? Bonne question.


« Je ne saurais souffrir plus, mon cher ami... Dites moi où dame Agniezka repose... J'attendrais qu'elle soit remise, et je lui témoignerait solennellement mes excuses... Entre temps, je courrais le pays afin de trouver monnaie pour reprendre à ce coquin d'usurier les parures de votre douce, ou je ne me nomme plus Anseric ! »

Là, le comte semblait réellement affligé par les événements. De fort mauvaise humeur et ayant particulièrement envie de faire comprendre à son interlocuteur qu'il n'appréciait pas du tout son geste, Viktor prit un ton acide pour asséner une phrase mordante.

« Vous devez être fort dans le besoin pour recourir à pareille goujaterie. Je crois votre affliction sincère. Quel rustre seriez vous si se n'était point le cas d'ailleurs. »

Bon, impact confirmé, une bonne chose de fait. Le jeune baron n'avait que faire du fait que son interlocuteur ait apprécier ou non ses propos. Le jeune homme se leva et, avec une souplesse et une rapidité qu'on aurait pas put penser possible de lui au vu de son teint de cadavre fraichement détéré, il alla prendre le bijou resté sur l'édredon.

« Je crois sincèrement en votre parole comte. N'en doutez pas. Mais voyez vous, j'ai moi même quelques mal à partit avec un Scyllien. Pardonnez mon empressement, mais je souhaite récupéré au plus vite cette autre parure que vous avez mise en gage. »

Et vlan, on ra-puis un petit coup là ou ça fait mal.

« Je suppose que vous m'accorderez le fait qu'on ne peu faire confiance à de pareils marchands. Aussi, voilà se que je vous propose. Dites moi la somme qu'il vous manque pour récupérer ce bijou. Je vous l'avancerais. Ainsi, nous pourrions récupérer la parure et vous auriez affaire à un usurrié moins véreux à qui rembourser votre dette. »

La proposition était tout à fait honnête et leur permettrait de récupérer tout se qu'ils voulaient. Viktor aurait les bijoux de sa traitresse de promise, mais cette solution permettait également à Anseric de conserver la possibilité de s'amender en remboursant sa dette. Sauf qu'au lieu de le faire à un marchant grippe sous, il pourrait s'arranger d'une honnête personne.

Viktor alla enfermer les bijoux déjà en sa possession dans un petit coffret de bois sculpté. Une petite merveille des artisans de Missède que sa mère lui avait fait envoyé pour son vingtième anniversaire. C'était bien là le seul échange qui existait encore entre la mère et le fils. Des échanges de cadeau polis pour les anniversaires. Ils ne s'étaient pas revu depuis des années alors que la maison particulière qu'elle occupait à Diantra n'était pas si éloignée que cela de Missède. Enfin bref. Revenons à nos affaires.

Viktor se retourna pour faire à nouveau face à Anseric.


« Veuillez m'excuser d'insister monseigneur. Mais le médecin a prescrit à ma promise le plus grand calme. Ni stress, ni élément de contrariété. Aussi, je ne pense pas que la faire se replonger dans ce souvenir aussi humiliant que douloureux de ce bal soit une bonne idée. Veuillez me pardonner d'insister de la sorte. Je lui ferais parvenir les bijoux avec une lettre que vous lui transmettrez, mais je ne peux prendre le risque de vous laissez troubler le repos dont elle a fort besoin. Je vous préviendrais par courrier des qu'elle sera suffisamment remise pour recevoir des visites. Je vous jure qu'après moi, vous serez le premier à vous présenter à son chevet. »
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MessageSujet: Re: [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor   [bal] Où l'on se découvre un parent | Viktor I_icon_minitimeJeu 16 Sep 2010 - 0:22

    Un sourcil circonspect s'arqua promptement sur le visage d'Anseric. C'était un grand butor, que ce Missédois, à la parfin ! Non content de refuser son aide, le beau diable gratifiait son débiteur de sarcasmes ! Qu'il continue, on en viendrait aux mains !
    « Goujat ? Allons, mon cher ami, ne nous fâchons point. S'il est un fautif, c'est bien ce banquier, ce renard de négoce, ce maître Boccace ! Ah, Ventredieu, ces gens là nous sont bien lacrimables ! Vouliez vous offrir du nacre à votre belle, ils en ont une cassette pleine ! La houppelande de votre chapelain est défaite, les voila qui vous en proposent venant du Langecin ! Mais surtout, ces gens là vendent des chiffres ! Recettes de fermage, lettres des tailles, taxes douanières ! Ah, que ces gens ne profitent de notre malhabileté à compter ! Si je n'estimait point autant leur seigneur, croyez moi que j'en bouterais bien quelques de ces margoulins ! »
    Accusant le coup de l'ignorance, Anseric faisait sûrement là un grossier impair. Hélas, l'homme n'était guère au fait des coucheries du Langecin, et ignorait tout de bon que l'Ivrey, ce petit banneret devenu comte, avait ravit au Missédois l'hymen de sa promise. Eut-il admis ces évènements en son entendement, l'Arétrian se serait bien gardé de mentionner aussi impunément le galant - à cela de plus que la fautive était désormais sa cousine !
    La proposition du baron, dans toute son honnêteté, offrait à Anseric l'opportunité de retenter sa chance. En outre, l'homme échapperait aux intérêts du maître banquier, chose qui n'était pas pour lui déplaire.
    « Je vous suis bien reconnaissant, mon cher ami, de m'accorder ces subsides, entama l'Alcide, d'une voix suave, et sachez que ces cinq mille écus que vous me confiez là seront promptement de retour dans votre escarcelle. Quant aux bijoux, je vous les remettrait ce soir, au bal, de main à main. »
    Après tout, c'était peut-être là solution de sagesse : pour se faire pardonner de la dame, Anseric devait être en de bons termes avec son époux.
    « J'espère que Dame Agniezka saura se remettre de l'affliction qui la frappe, et qu'elle pourra m'accorder le pardon. »
    Quelques minutes plus tard, Anseric refermait la porte, laissant derrière lui son nouveau beau cousin. Qui sait, peut-être que derrière ses apparences moribondes, se cachait un homme bon ?


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