-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 10:22

    « Ecoute moi bien, Nicolaï, avait déclaré le prêtre. Le mal de ta jeune amie est profond, je peux l’éloigner mais pas le vaincre. Je suis désolé. » La confession avait été douloureuse, pour les deux hommes. Viralath aurait voulu pouvoir faire plus, mais il devait avouer son impuissance. Le traumatisme d’Aureane était profond, hors d’atteinte. Il avait du rapidement se rendre à l’évidence, ce qui ne l’avait pas empêché, cependant, de poursuivre ses efforts. Jour après jour. Un long combat qui ne semblait pas avoir de fin, et qui l’épuisait plus que de raisonnable. Alors, quand l’occasion se pressentait, il s’isolait pour prier un peu. Peut-être, pensait-il, la solution lui apparaitrait-elle clairement. Et puis un jour, il était entré comme un ouragan dans la chambre occupé par le jeune chevalier, et lui avait serré l’épaule si fort que le jeune homme avait du croire qu’elle tomberait. Il avait encore une sacrée poigne, l’ancien mercenaire. « Va à Serramire ! La solution s’y trouve. Tyra prenne mon âme si je me trompe, gamin. » Jamais Nicolaï n’avait dû voir Viralath dans cet état. Excité, il l’était, car jamais il n’avait été habité par une conviction si profonde. « Elle vous observe. »
    Le jeune Seigneur avait, alors, eu le choix. Celui de croire ou non. Il avait eu toutes les raisons de fermer les yeux et d’oublier ces phrases dénuées de sens. Mais non, il avait fait le pari de se rendre dans la lointaine Serramire, de rallonger son voyage d’autant, malgré la fatigue, malgré l’épuisement. Pourquoi ? Lui seul serait en mesure de vous le dire, mais on aurait pu imputer cet acte déraisonné au doux amour. Qu’Arcam chante, et les mortels ne pouvaient que danser. Mais qu’importait, au fond, ses raisons, la seule chose qui comptait était ces hautes murailles qu’il voyait enfin. Entrant sans souci dans l’une des plus grandes villes du Nord, il se mélangea à la foule. Avait-il découvert la raison de sa présence en ces lieux ? Avait-il compris ce que Viralath avait voulu dire en affirmant « qu’Elle les observait » ?
    « Tu viens d’où, l’étranger, pour pas savoir ça ? » La question ne lui était pas adressée, libre à Nicolaï d’en écouter la réponse, mais il aurait eu tort de ne pas y prêter attention. « Si je te dis qu’elle est là !
    - Ca fait combien d’années qu’on a pas vu la Gardienne de Tyra en terres humaines, hein ? Pourquoi qu’elle serait là, c’coup-ci ?
    - C’est les affaires des Dieux ! Mais si j’te dis qu’la Dame Noblegriffon est la Gardienne de Tyra, c’est que c’est l’cas. Ils nous l’répètent depuis des jours au Temple. »
    La coïncidence, alors, était plus que frappante. Qu’un prêtre de Tyra envoie son jeune protégé à Serramire, devenu soudainement le lieu de réapparition de la Gardienne de sa Déesse, ne pouvait que faire réagir le jeune chevalier. Peut-être. La question était de savoir, désormais, s’il avait eu l’intelligence d’écouter et s’il aurait le courage d’approcher pareil personnage.
Revenir en haut Aller en bas
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 11:17

« Ecoute moi bien, Nicolaï, avait déclaré le prêtre. Le mal de ta jeune amie est profond, je peux l’éloigner mais pas le vaincre. Je suis désolé. »

Nicolaï était déçus. Il aurait vraiment espéré que Viralath pourrait faire quelque chose.

Déçus, mais pas vraiment étonné en fait. Le prêtre avait tenté à de multiples reprises de guérrir Aureane de ses visions. Mais irrémédiablement, elles revenaient à la charge. Il y avait toujours cet espoir un peu fou qui l'animait, mais il commençait à se douter que le prêtre ne pourrait rien faire de plus. Même s'il avait déjà tellement fait pour eux.

Viralath semblait déçus de lui même. Mais il n'avait pas le moindre raison de l'être. Il les avaient sauvé tout les deux. Sans lui, ils seraient mort dans le désert. Alors que non, ils étaient tout deux bel et bien vivant. Tout deux étaient en vie grâce à lui.

Alors tant pis s'il ne parvenait pas à tirer Aureane de ses délires lui même. Quelqu'un d'autre y arriverait sans doute. Qui? Nicolaï l'ignorait. Mais il y avait certainement quelqu'un qui en serait capable.

Et puis un jour, Viralath entra comme une tornade dans la chambre de Nicolaï, prêt à dévaster tout se qui se trouvait sur son passage. Lorsqu'il attrapa le chevalier à l'épaule, Nicolaï ne put retenir une grimasse de douleur.

Bon sang, quel poigne. Il voulait lui briser l'épaule ou quoi?


« Va à Serramire ! La solution s’y trouve. Tyra prenne mon âme si je me trompe, gamin. »

Jamais Nicolaï n’avait vu Viralath dans cet état. Mais qu'est-ce qui lui prenait donc?

Et puis, c'était quoi cette histoire? Serramire? Mais ça leur ralongeait terriblement le voyage. Et puis, il y avait un port à Ysari. Ils pourraient débarquer directement et filler voir Harnyll. Il prendrait les deux jeunes gens en charge passé le choc des retrouvailles. Aureane ne pouvait pas crapauter à travers le royaume parce qu'il fallait aller à Serramire à tout prix d'après le prêtre. Se n'était pas possible.

Mais la lueur folle dans les yeux du prêtre montrait autre chose à Nicolaï qu'une simple crise passagère. Il y avait autre chose.

Il savait. Il en était si persuadé qu'avant qu'il n'ouvre à nouveau la bouche, la décision de Nicolaï était prise. Il allait partir pour Serramire avec Aureane.


« Elle vous observe. »

Qui?

Un frisson parcourut l'échine du chevalier alors qu'une idée saugrenue et assez inquiétante faisait son chemin dans sa tête.

Tyra.

C'était stupide. Très certainement. Mais... il y avait quelque chose qui n'était pas normal chez Viralath.

En tout cas, si c'était le cas, entre Arcam qui faisait danser le jeune chevalier et Tyra qui les observaient, les deux jeunes gens attiraient beaucoup l'attention sur eux.

* * *

Le voyage était fini.

Enfin.

Il n'en pouvait plus.

Le chevalier du Tournois Royal de Diantra était si loin derrière lui qu'il avait l'impression d'être une tout autre personne.

Soutenant une Aureane fièvreuse et fébrile, Nicolaï regardait, agard, tout autour de lui.

Serramire.

On aurait rien put deviné de son statut en le voyant. Sa mèche grise, ses traits tiré par la fatigue et la faim, il faisait peur à voir. Leurs vêtements à tout deux avaient plus que souffert du voyage et les taches rougeâtre sur le bandage du bras de Nicolaï étaient d'assez mauvais augure. Ils faisaient mendiant ainsi.


« Tu viens d’où, l’étranger, pour pas savoir ça ? »

La question ne lui était pas adressée. Il allait poursuivre son chemin quant la réponse attira son attention.

- Ca fait combien d’années qu’on a pas vu la Gardienne de Tyra en terres humaines, hein ? Pourquoi qu’elle serait là, c’coup-ci ?

- C’est les affaires des Dieux ! Mais si j’te dis qu’la Dame Noblegriffon est la Gardienne de Tyra, c’est que c’est l’cas. Ils nous l’répètent depuis des jours au Temple. »

La Gardienne de Tyra?

Non, la coincidence était trop belle.


*Elle nous observe.*

Nicolaï adressa une prière de remerciement à la déesse pour tout se qu'elle avait fait pour lui.

Il hésita un instant.

Allait-il aller la voir?

C'était la Gardienne.

Et puis, Katalina Noblegriffon.

Même sans être la Gardienne, se n'était pas n'importe qui. Pas une personne qu'on croise comme ça dans la rue. Non. Loin de là.

Il hésita un instant.

Aureane émis un grognement léger.

Était-elle endormie ou abbrutie de fatigue et de fièvre?

De toute façon, ils n'avaient pas le choix.

Calant bien la jeune femme contre lui et grimassant en sentant son bras lui faire mal, Nicolaï prit la route du manoir des Noblegriffon.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 11:55

    On passait le temps comme on pouvait, au manoir Noblegriffon. La routine avait repris ses droits, et les journées se succédaient, en tous points semblables. La maîtresse de céans se levait tôt, et filait au Temple de Tyra pour la journée. La plupart du temps, elle revenait en début d’après-midi, et s’enfermait ensuite de sa chambre, et elle seule savait ce qu’elle y faisait. Sa maisonnée s’était habituée à ce rythme un brin atypique, quoique le brave Théodore n’avait pas encore fini de s’inquiéter. Il avait l’impression que sa jeune protégée s’épuisait, tant physiquement que mentalement. Et ce même si, paradoxalement, elle avait l’air d’aller beaucoup mieux, désormais. Elle avait de nouveau un but, un objectif, et c’était tout ce qu’il fallait à l’héritière des Noblegriffon. Il avait presque l’impression de revivre les quelques mois qui avaient suivi la mort d’Elyas. Quelle énergie avait-elle montré, alors… Nostalgique, comme ça lui arrivait souvent, il se souvint de cette époque si particulière, durant laquelle l’enfant qu’avait été Katalina était devenue la femme que tous connaissaient.
    Loin du vague à l’âme attendrissant de leur Intendant, les gardes faisaient ce pour quoi ils étaient payés, et en silence pour une fois. Ils avaient accueilli leur employeur d’une révérence polie, sans parvenir à oublier ce qu’elle était devenue. Jusqu’alors relativement proche de sa maisonnée, il semblait à Katalina qu’un gouffre la séparait désormais de chacune des personnes qui travaillaient pour elle. Elle l’avait accepté, comme le reste, et son attitude avait changé en conséquence. Tout était, désormais, beaucoup plus solennel, là où jadis avait pu régner un brin de légèreté. « Eh merde, lâcha brusquement Philipe.
    - Quoi ? répondit avec un temps de retard Hector.
    - Encore des mendiants. »
    C’était devenu le lot quotidien. En même temps que la parole du Culte, la vague de fidèles désireux de rencontrer la Gardienne tant vantée avait déferlé sur le manoir. Au début, Katalina avait refusé systématiquement les entrevus qu’on lui avait demandé, peu importe le rang ou la situation. Mais le temps passant, elle avait fini par en rencontrer quelques uns. Elle ne semblait pas suivre de véritable logique, mais qu’était la logique pour une servante des Dieux ? Philipe, Hector et tous les autres avaient eu tôt fait de ne plus chercher les raisons qui poussaient leur Dame à agir. C’était, comme l’avait si justement fait remarquer un certain marchant, les affaires des Dieux. « Ils ont pas l’air bien », fit très judicieusement remarqué Hector, qui déjà s’approchait pour leur prêter main forte. Son collègue leva les yeux au ciel et resta immobile. De fait, ils semblaient épuisés. Le plus étonnant était quand même de voir le garçon porter la fille. Depuis combien de temps n’était-elle plus capable de marcher ?
    « On fait pas l’aumône », les prévint-il avant même de les saluer. Un indice révélateur sur leur aspect physique, s’ils avaient encore un doute à ce sujet. « Vous voulez quoi ? »
    Il n’était pas réellement agressif, mais on ne pouvait pas dire qu’il était accueillant non plus. Derrière lui, Philipe commençait déjà à s’approcher, au cas où. Puis, ça pouvait que les occuper. « ‘Veulent quoi ? demanda-t-il dès qu’il fut assez proche.
    - Sais pas encore, mais ils vont nous le dire, hein ? » répondit son collègue, tournant son regard noisette vers leurs deux invités.
Revenir en haut Aller en bas
Aureane KalonErc'h
Humain
Aureane KalonErc'h


Nombre de messages : 344
Âge : 33
Date d'inscription : 24/01/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 16:38

Nicolaï avait dit qu'ils rentreraient à Dyriet, mais finalement, il avait expliqué qu'ils allaient faire un détour. La jeune fille avait hoché la tête, se contenant de s'assurer qu'il n'allait pas la quitter entre deux villes. Pour sa part, elle ne se sentait pas pressée, ne faisant pas vraiment attention au temps qui passait. Elle était toujours à moitié dans les nuages mais avait compris que parler à toute sa famille n'était pas une très bonne idée. Sauf que Cyrielle s'accrochait et continuait à la perturber. Les autres venaient plus occasionnellement, à présent et Aureane se contentait de les ignorer.

Elle était encore faible et repartir en voyage fut un peu trop précoce. Une fois arrivée à destination, elle avait à nouveau une légère fièvre et tenait à peine sur ses jambes. Savoir qu'elle ressemblait à une mendiante ne lui importait pas vraiment, en admettant qu'elle s'en soit seulement rendu compte : elle essayait déjà de mettre un pied devant l'autre et de s'assurer qu'elle n'allait pas perdre Nicolaï auquel elle s'accrochait comme à une bouée de sauvetage. Savoir qu'il resterait avec elle lui donnait la force d'avancer, même si elle avait l'impression que le trajet était sans fin et qu'elle perdit rapidement l'espoir d'arriver un jour au bout.

Elle finit pourtant par s'arrêter, à bout de force et le jeune homme n'eut d'autre choix que de la porter pour poursuivre son chemin. Elle était légère comme une plume, surtout depuis ces derniers temps, mais l'état dans lequel il était lui-même n'aidait pas beaucoup à une progression rapide.

Aureane se réveilla en sursaut quand Nicolaï s'arrêta et qu'elle entendit un homme parler. Elle ouvrit de grand yeux et s'agita légèrement pour que le chevalier la repose au sol. Il était trop fatigué pour la porter, elle avait au moins conscience de ça.


" Vous voulez quoi ? "

La jeune fille prit la main de Nicolaï et se serra contre lui, un peu en retrait, effrayée par la question. Cet homme n'était pas méchant, mais elle ne le connaissait pas, elle ne voulait pas lui parler. Et puis, elle ne savait pas répondre à sa question. Un autre homme vint les dévisager et elle jeta un coup d'œil nerveux à Nicolaï, visiblement à deux doigts de prendre la fuite - ce qu'elle aurait déjà fait si elle n'avait pas été si faible et avec lui.

Puis Cyrielle s'invita dans la conversation et lui suggéra quelques mots qu'Aureane répéta, un peu hébétée :


" C'est Viralath qui nous envoie. "

D'accord, elle évitait d'écouter sa sœur qu'elle savait absente, mais en même temps, elle sentait que c'était important. Même si elle ne savait pas très bien ce qu'elle disait et que les gardes avaient toutes les chances de ne pas avoir la moindre idée de la personne dont elle parlait.

" C'est Viralath, " répéta-t-elle avec un peu plus de conviction, mais sur un ton d'excuse, comme si elle ne voulait pas déranger les deux hommes.

On retrouvait un peu le comportement habituel d'Aureane dans cette façon de chercher à s'en sortir sans oser se faire remarquer.
Revenir en haut Aller en bas
http://porte-des-etoiles.superforum.fr
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 0:20

    Hector attendait, patiemment, qu’on daigne lui répondre. La présence de Philipe, un ou deux mètres derrière lui, n’avait pas réellement d’importance. Il se faisait fort, du haut de ses dix années d’expérience dans ses métiers d’arme, de se défaire seul d’un mendiant et de sa sœur incapable de marcher. De toute façon, il savait déjà ce qu’ils voulaient, pas vraiment grâce à son imagination et à sa clairvoyance, qu’il faudra louer en d’autres lieux, mais plutôt grâce à la force de l’habitude. Pas une journée ne se terminait sans qu’il n’ait entendu quelqu’un lui affirmer, avec fougue et impatience, que décidément, il n’avait d’autre choix, il devait voir la Gardienne de Tyra. Quelques uns avaient même le culot de rajouter qu’il s’agissait là d’une question de vie ou de mort, ce à quoi il répondait toujours, pas peu fier de lui, que Tyra ne pouvait apporter que la moitié de la solution.
    La réponse, cette fois-ci, devait pourtant le surprendre. Par les Cinq, qui diable était donc ce Viralath ? Pas de nom, encore moins de titre, seulement un prénom, mais les Cultes étaient du genre étrange, et il ne fallait pas s’y fier. Tentant de cacher sa surprise et son hésitation, il se retourna vers Philipe et l’interrogea du regard. Malheureusement, son partenaire ne devait lui apportait rien de plus qu’un haussement d’épaules évasif, trahissant sa propre ignorance. « ‘Connaît pas », asséna donc un Hector légèrement mal en l’aise, portant de nouveau ses yeux inquisiteurs sur les deux miséreux qui lui faisaient face. « C’est qui, Viralath ? »
    Là encore, on pouvait déceler dans le ton d’Hector une légère tension. Le brave homme n’aimait pas être pris en défaut, et il lui semblait que ça arrivait de plus en plus souvent, depuis toutes ces histoires de Gardienne de Déesse. Heureusement, la paie avait, contre toute attente, légèrement augmentée. Katalina avait-elle craint que ses hommes ne décident de la quitter, à cause de son nouveau statut ? C’était fort probable, la dame avait l’habitude de lire dans le cœur des Hommes, et elle savait très bien que sa présence mettait mal à l’aise.
    « ‘Coutez, on peut pas vous laisser passer. On rentre pas comme ça chez… » commença-t-il, plein de bonne volonté, mais déjà on le coupait dans son élan. « J’ai comme l’impression qu’ils ont parcouru beaucoup de chemin. Il serait criminel de les refouler maintenant. Faites les entrer. »
    Et voilà, elle venait encore de le faire. Elle n’arrêtait pas, elle venait à l’improviste comme ça et les contredisait. Le pire était qu’elle faisait rentrer les miséreux plus souvent que les nobles, si bien qu’ils se trouvaient bien en peine de se justifier, quand ils devaient demander à un quelconque chevalier de passer son chemin. Elle était encore venue sans un bruit. Un nouveau regard à Philipe lui confirma ce qu’ils savaient déjà : à lui aussi, les manières mystifiées de la noble – ou ancienne noble, et désormais religieuse – lui tapaient sur les nerfs. « Ils disent être envoyés par un certain Viralath, crut judicieux de préciser Philipe avant d’ajouter précipitamment, ma Dame.
    - Je vois. Leur histoire promet d’être intéressante. » Tournant la tête sans une once d’hésitation vers Nicolaï, elle sembla le jauger en silence, bien que ses yeux ternis trahissaient sa cécité. « Entachée de trop de violence, j’en ai bien peur, mais dans un monde comme le notre, il en va souvent ainsi. » La Voix des Morts résonnait à ses oreilles, et elle ne mentait jamais. Mais les détails, elle tairait, sauf aux concernés. D’un geste, il fit un signe à Hector de les guider. « Quand ils seront lavés et vêtus de frais, amenez les moi. »
    Et déjà, elle s’éloignait, sans laisser le temps à ses deux jeunes visiteurs de réagir, sans sembler leur prêter la moindre attention. Mi-figue mi-raisin, Hector put clairement lire dans le regard de Philipe qu’il devrait y aller seul. Avec un soupir, il fit signe à Nicolaï de le suivre. Ils passèrent les grilles, puis traversèrent le jardin jusqu’à la grande porte, qu’ils franchirent. Subitement, le garde sembla se souvenir de quelque chose et se retourna vers son protégé. « T’veux que je la porte ? » Il s’attendait à un refus, mais il restait un homme qui pouvait se vanter d’avoir bon fond. Que Nicolaï accepte ou n’accepte pas ne changea pas la suite : ils furent conduit devant une servante, qui les conduisit dans une chambre, dans laquelle les attendait une bassine d’eau préparée pour l’occasion, et des vêtements propres et amples. « Quand vous aurez terminé, venez me trouver, je ne serais pas loin. Je vous amènerai auprès de Dame Noblegriffon. »
Revenir en haut Aller en bas
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 10:51

Un petit pas après l'autre. Sans se brusquer. Avancer tout doucement et ne surtout pas s'effondrer ou jamais il ne se relèverait et tout ses espoirs seraient réduit à néant. Esquivant avec une certaine maladresse tout un tas de roches de petites tailles et les passants qui, plein de mauvaises attentions à leur égard n'aurait pas manqué de les bousculer, Nicolaï avançait.

*Je suis dans la Péninsule... les Terres Stériles ma manquent.*

Il était à boût de forces. Il avait utilisé tout se que son corps avait encore à offrir pour trainer Aureane, incapable de marcher un pas de plus à Serramire. Mais il était plus épuisé encore que lorsqu'il avait traversé les Terres Stériles.

C'était à peine croyable. Il en revenait presque à regretter la présence de ces immensités sablonneuse. Ils auraient dut rester à Thaar. Oui. Ils auraient dut.

Nicolaï avait donner au culte de Tyra se qu'il restait de la bourse fournie par Haldren. Il l'avait donné au culte parce que Viralath avait refuser de la prendre pour lui. Ils étaient partit en bateau pour rallier un port prêt d'Ethrna.

Nicolaï avait alors échangé tout se qu'il avait d'équipement pour acheter de la nourriture ainsi qu'une place dans un chariot de choux en partance pour le nord. Le reste de la somme était allé dans des médicaments pour tenter de contenir la fièvre d'Aureane. Médicaments qui s'étaient révélé bien inutiles puisqu'ils n'avaient en rien arrêté la propagation de cette maladie qui la rongeai.

Et puis, le marchand de choux les avaient abandonné tout les deux à une journée de marche de Serramire après leur avoir extorqué leur derniers écus. Ce monstre avait vu juste. Il avait suffit qu'il menace le chevalier de les abandonner pour que celui-ci lui verse tout son argent. De peur que sa frêle compagne ne meure. Et là dessus, le marchand les avaient forcé à descendre. Nicolaï avait tenté de lutter, mais lorsque l'homme l'avait attrapé par le bras, il n'avait pu que plier et s'effondrer. Le chevalier à terre, l'homme avait jeté Aureane hors du chariot comme un paquet de linge sale.

Il avait alors fallut marcher.

Triste et sordide histoire en vérité. Oui, fort triste et fort sordide.

Voilà donc notre chevalier, crasseux, agars et à bout de force, portant une jeune femme fiévreuse et tremblotante entre ses bras qui se présentait devant la porte du manoir des Noblegriffon. Autant dire que leur apparence plus que misérable jurait tout à fait avec le reste du décorum. De ce fait, il n'y avait plus qu'un seul et unique objet sur Nicolaï qui avait une quelconque valeur marchande: sa chevalière. Comme toujours accrochée à une chaine autour de son cou, la grosse bague battait entre sa chemise et sa poitrine au rythme de ses pas. Comme pour lui rappeler à chaque instant qui il était.

Il y avait deux gardes à l'entrée du manoir.


« Ils ont pas l’air bien. »

Cette phrase réssi à traversse la brume opaque qui entourait l'esprit de Nicolaï. Levant le visage plein de poussière, Nicolaï regarda enfin devant lui, s'arrêtant de marcher. Un sourire béat apparut sur son visage alors que l'un des gardes s'approchait d'eux.

« On fait pas l’aumône. »

Le Chevalier à la Gueuse, celui qu'on décrivait dans la chanson se serait très certainement offusqué d'une telle parolle. Mais le jeune homme prématurément usé que les gardes avaient devant eux n'étaient plus ce chevalier.

S'il l'avait été un jour.

Nicolaï leur accorda un signe de tête pour leur dire que non. Il ne cherchait pas à avoir l'aumône.

À vrai dire, Nicolaï avait dans l'idée qu'ils ressemblaient fort à des mendiants Aureane et lui. Mais il s'en fichait. La seule chose qui l'animait encore était cette joie indescriptible qui brûlait en lui. Ils avaient réussi à traverser cette épreuve. Ils y étaient parvenu. On allait s'occuper d'eux maintenant. Viralath l'avait promis. Oui, il l'avait promis.


« Vous voulez quoi ? »

Le second garde s'approcha, l'air bien plus patibulaire que son collègue. Mais Nicolaï n'en avait que faire. Tout comme il n'avait que faire du gentil couple qui les observaient. Un chevalier en armure arborant une fleure de grenade et une dame aux yeux d'acier. La dame lui sourit gentiment et le chevalier bomba le torse de fierté.

« ‘Veulent quoi ? demanda-t-il dès qu’il fut assez proche.
- Sais pas encore, mais ils vont nous le dire, hein ? »

Avant qu'il ait put faire quoi que se soit, Aureane prit la parole d'une voie fiévreuse.

" C'est Viralath qui nous envoie. "

Nicolaï sentit la main d'Aureane dans la sienne. Elle était consciente. Elle était éveillée. Il fallait qu'elle le reste autant que possible.

" C'est Viralath, " répéta-t-elle, plus convaincue d'elle même, mais en même temps, comme si elle était dérangée et vraiment navrée à l'idée de déranger les deux gardes.

D'une certaine façon, c'était un peu rassurant.

Aureane, la vraie Aureane, se comportait ainsi. Elle avait toujours peur de déranger ou de gêner les gens qu'elle côtoyait.

Malheureusement, il était impossible que les gardes sachent qui était le vameux Viralath. Ils eurent donc droit à un haussement d'épaule évasif et à un « ‘Connaît pas » de la part d'un des gardes. Suite à quoi, celui qui semblait se méfier d'eux depuis le début leur jeta un nouveau regard inquisiteur comme s'il se trouvait en face de deux suspects accusé d'un crime quelconque.


« C’est qui, Viralath ? »

Il était anxieux. Cela s'entendait au ton de sa voie. Il se méfiait d'eux. Mais pourquoi? Ils étaient deux. Deux contre un chevalier mort de fatigue, désarmé, incapable de se servir de son bras droit et une jeune femme, vérritable squelette vivant qui n'était pas capable de tenir sur ses jambes.

« ‘Coutez, on peut pas vous laisser passer. On rentre pas comme ça chez… » commença-t-il, plein de bonne volonté.

Ah non. En entendant ces mots, Nicolaï était prêt à sauter sur le garde. Il n'avait aucune chance de gagner, mais il l'aurait fait. Le désespoir peu rendre complètement fou.

Heureusement, quelqu'un intervint à cet instant précis. Une grande dame ayant une grosesse visiblement avancé. Ses yeux immobiles et comme voilé. Il était difficile de lui donner un âge. Un frisson parcourut l'échine de Nicolaï en la voyant.

S'il une petite voie dans sa tête lui hurlait qu'il avait trouvé la fameuse Gardienne.


« J’ai comme l’impression qu’ils ont parcouru beaucoup de chemin. Il serait criminel de les refouler maintenant. Faites les entrer. »

Nicolaï poussa un profond soupir de soulagement en entendant ces mots. Nicolaï se sentit plus euphorique encore que lorsqu'il était arrivé en vue du palais.

Visiblement surprit et légèrement agacé par le comportement de leur maîtresse, les deux gardes eurent un instant d'hésitation, puis, l'un des deux prit la parolle.


« Ils disent être envoyés par un certain Viralath, ma Dame.
- Je vois. Leur histoire promet d’être intéressante. »

Nicolaï allait la remercier, mais voilà qu'elle braquait son regard aveugle droit sur lui. Il eu l'impression qu'elle voyait tout. Le Puy, Thaar, Veshork, l'enlèvement et même des choses qu'il ignorait sur son propre passé. Rien ne lui était inconnu et Nicolaï ne pouvait rien lui cacher. Même s'il estimait ne rien avoir à se reprocher, le jeune homme ne put soutenir ce regard scrutateur bien longtemps.

« Entachée de trop de violence, j’en ai bien peur, mais dans un monde comme le notre, il en va souvent ainsi. »

Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier? Nicolaï n'en avait pas la moindre idée. Il ne savait même pas qui était en train de parler. Tyra, Katalina, les deux en même temps...

Le sens de ces parolles, il le comprenait en gros. Enfin bref. Elle les invitait à entrer, il n'allait pas se faire prier pour suivre immédiatement.

Elle adressa juste un petit signe de la main à l'un des gardes en faction.


« Quand ils seront lavés et vêtus de frais, amenez les moi. »

Lavé et vêtu de frai?

Se n'est qu'à cet instant que Nicolaï prit conscience d'une cruelle réalité. Ils étaient tout les deux sales et sentaient le choux.

Visiblement légèrement contrarié, le garde n'en obéhit pas moins aux ordres, leur faisant passer les imposantes grille et traversser les jardins.

D'un pas hésitant, Nicolaï le suivit, protant toujours Aureane. Il était épuisé, mais la douce certitude qu'ils étaient arrivés au bout de leur calvaire.


« T’veux que je la porte ? »

Bien sur, Nicolaï aurait refusé tout net en temps normal. Mais là...

Il jeta un regard à Aureane. L'air terrorisé qu'elle afficha au moment ou il faut question qu'elle se sépare de lui ne mit pas longtemps à le persuader. Nicolaï fit non de la tête et ils reprirent leur marche.

Se fut ensuite une servante qui les prit en charge et les amena jusqu'à leur chambre où une bassine d'eau et des vêtements propres avaient été préparé.

Nicolaï réussi tant bien que mal à aider Aureane à faire un brin de toilette en composant avec son extraordinaire timidité. Puis, une fois qu'elle fut prête et vêtue de frai, il fit à son tour un brin de toilette, en profitant pour prendre quelques instants de repos. Il n'avait rien pour le bandage à son bras et n'y toucha donc pas. Même vêtu et lavé sommairement pour éliminer la crasse et l'odeur de choux, ils ne paraissaient toujours pas en était d'aller bien loin. Aussi bien l'un que l'autre.

Nicolaï fini par appeler la servante. Une fois qu'Aureane eu retrouvé sa place dans ses bras, le jeune homme la portant comme une infirme incapable de se déplacer seule, mais également comme un trésor des plus précieux sur qui il lui appartenait de veiller, ils allèrent tout trois retrouver la Gardienne.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 18:53

    « Son histoire te touchera. » L’affirmation avait claironné, souveraine, dans l’esprit de la Gardienne. Elle n’avait pas eu plus de détails, Tyra en donnait rarement, laissant à son Vaisseau le soin de découvrir par elle-même ce qu’elle aurait pu lui révéler d’une pensée. Katalina commençait à s’habituer à cette façon de faire, et à ces pressentiments qui la prenaient parfois. Elle avait toujours senti Aerandir empathique, et commençait désormais à comprendre, alors que s’éveillaient ses propres sensibilités. Elle avait toujours su qu’on avait tracé sous ses pieds le long chemin qui l’avait conduit à son Gardien, mais elle redécouvrait cette certitude dans un nouveau contexte. On lui avait amené cette jeune femme, elle le savait, l’acceptait même, et devait composer avec une curiosité nouvelle. Il lui tardait de la rencontrer et de pouvoir lui parler. Quand on toqua à la porte, elle se releva avec une excitation à peine masquée, et sa voix la trahit quand elle les invita à entrer. S’en rendant compte, elle se força au calme, reprenant sans sourciller son contrôle sur elle-même.
    Elle tendit l’oreille par reflexe dès qu’ils furent entrés dans la pièce, s’ouvrant à la Voix des Morts comme elle aurait embrasé jadis un paysage du regard. Elle pouvait, désormais, en apprécier toutes les subtilités, et savait en tirer les informations qu’il lui fallait. Sans qu’il n’ait rien à dire, elle put se faire une idée de la violence de leur enlèvement, de la dangerosité de leur retour, mais pas seulement. Elle s’immisça plus encore, sans gène ni honte. « Bienvenue », déclara-t-elle doucement en se levant, posant une main protectrice sur son ventre. Etrange paradoxe que cette Icône de la Mort portant la vie. « Prenez vos aises, je pressens votre épuisement, et il y a bien assez de fauteuil pour nous trois. »
    Car de fait, elle se rasseyait déjà, tendant la main pour les inviter à faire de même. On n’arrêtait pas de lui répéter qu’il était dangereux pour son enfant qu’elle reste longtemps debout immobile, un conseil somme toute inutile car son dos la faisait rapidement souffrir, bien du bébé en cause ou non. Sous sa main, elle sentit un léger coup, et son visage s’éclaira d’un sourire intuitif. « Vous êtes venus, et je sais que le hasard n’y est pour rien. » Il y avait quelque chose d’inquiétant, dans la façon dont elle pouvait les « fixer », mais au final Katalina n’apparaissait pas menaçante, loin de là, plutot réservée, et prudente dans son attitude, comme si elle n’était pas encore totalement habituée à ce qu’elle était devenue. « Vous avez été envoyés par un certain Viralath, avez-vous dit ? »
    Machinalement, elle passa une main dans ses cheveux, se fermant à la Voix des Morts pour se concentrer plus facilement sur la conversation. Comme à chaque fois, elle sentit un léger tiraillement, semblable à celui que pourrait ressentir n’importe qui quand il fermait les yeux. Privé d’un sens aussi primordial, le corps réagissait, demandait à ce qu’on le lui rende, et il en allait de même pour la Gardienne.
Revenir en haut Aller en bas
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMer 15 Sep 2010 - 13:03

La servante toqua à la porte d'un petit salon et Nicolaï eu peine à croire se qu'il entendit dans la voix de la Gardienne. Est-ce que c'était de l'excitation?

Enfin bref. Il s'en foutait totalement. Si elle les accueillait, ils pouvaient bien satisfaire la curiosité de la propriétaire des lieux. Nicolaï entra donc, portant toujours Aureane qui se mordillait nerveusement la lèvre. Mais elle se tenait tranquille, jetant tout autour d'elle des regards intrigué, posant parfois l'azur de ses prunelles sur lui. Honnêtement, le chevalier préférait qu'elle ne dise rien. Qu'elle reste silencieuse, c'était plus pratique. Et puis, se serait plus facile d'expliquer la situation de son aimée à la Gardienne si un:
« Isaac, laisse ça tranquille. » ou un « Mamman, tu sais où est Guilaine? » ne venait pas l'interrompre.

Pour être honnête, s'il ne s'était pas s'aggit de la Gardienne elle même, Nicolaï aurait laissé Aureane se reposer dans la chambre.


« Bienvenue », déclara-t-elle doucement en se levant.

La Gardienne posa une main protectrice sur son ventre. Étrange paradoxe que celui-ci. L'avatar de la déesse des morts portait en elle le fruit du travail de Néera. Harnyll aurait certainement adoré cette symbolique. La mort et la vie indissociable l'une de l'autre.

Enfin, soyons clair. Notre jeune chevalier ne se posait pas de question en ces thermes. À vrai dire, totalement épuisé, il lorgnait sur les fauteuils et les cousins en de disant qu'ils devaient être vraiment très confortables. C'était un peu comme mettre une assiette pleine de nourriture juste hors de porté d'un affamé.

Nicolaï qui ne savais plus trop quoi faire essaya la première chose qui lui passait par la tête. Se fut une révérence.

Idée stupide s'il en est: s'incliner devant la Gardienne. Une mauvaise idée quant on viens de faire un voyage qui expédie facilement chez Tyra. Oui, très mauvaise idée. Nicolaï inclina légèrement le buste et dut faire preuve d'un trésor d'équilibre et de réflexes fulgurant pour ne pas s'étaler bêtement et simplement au sol. Toujours dans ses bras, Aureane lui jeta un regard inquiet alors qu'il halletait de l'effort, surhumain dans son état, qu'il avait dut fournir pour rester sur ses deux jambes. Il voyait bien qu'elle se faisait du souccis pour lui. Mais il s'en faisait certainement autant pour elle.


« Prenez vos aises, je pressens votre épuisement, et il y a bien assez de fauteuil pour nous trois. »

Oh ça, il n'allait pas se le faire dire deux fois. Alors que Katalina se remattait assise en les invitant de la fin à faire de même, Nicolaï avisa le fauteuil le plus proche et y déposa doucement Aureane. Puis, prenant bien garde à rester dans le champ de vision de celle-ci, il s'effondra plus qu'il ne se mit assis dans un autre fauteuil.

« Vous êtes venus, et je sais que le hasard n’y est pour rien. »

C'était définitif. Les yeux aveugles de la Gardienne étaient tout à fait flippant. Elle avait cette façon de le fixer... il avait le sentiment d'être toujours prit en faute quant elle le regardait. Comme s'il ne pouvait rien du tout lui cacher. Et le pire, c'était que c'était sans doute le cas.

« Vous avez été envoyés par un certain Viralath, avez-vous dit ? »

Nicolaï hocha la tête pour confirmer pendant que Katalina passait doucement sa main dans ses cheveux. Puis, se rendant compte que de toute façon, elle n'allait pas le voir, il se décida à prendre la parolle.

« Oui, ma... madam... euh Gardienne. C'est... un prêtre. Un prêtre de Tyra... il officie prêt de Thaar. Il... nous a trouvé... Aureane (il désigna la jeune femme) et moi. Dans... les Terres Stériles. »

Nicolaï hésita un instant.

« Nous allions vers la mer. »

Il n'y avait guère d'endroit d'où venir lorsqu'on voyageait dans les Terres Stériles en direction de Thaar.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Aureane KalonErc'h
Humain
Aureane KalonErc'h


Nombre de messages : 344
Âge : 33
Date d'inscription : 24/01/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeJeu 16 Sep 2010 - 17:35

Aureane suivit le mouvement sans discuter, trop occupée à lutter contre le sommeil pour faire vraiment attention à ce qui se passait. La présence de la nouvelle arrivante ne la perturba pas plus que ça, en revanche, elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil terrorisé au garde lorsqu'il proposa de la porter. En même temps, elle ne voulait pas que Nicolaï se fatigue davantage, seulement... Elle resta avec lui, soulagée, mais honteuse de se déplacer à ses dépends. Elle aurait voulu lui dire qu'elle pouvait marcher toute seule, mais savait qu'ainsi elle les retarderait... Elle se sentait décidément bien mal en ce moment, aussi bien physiquement que psychologiquement.

Prendre le temps de se changer et se laver un peu fut un réel soulagement pour la jeune fille et la remit d'aplomb. Elle commençait à se demander où ils se trouvaient réellement et regarda les lieux avec une certaine curiosité. Puis ils changèrent à nouveau de pièce et se retrouvèrent devant la même femme qu'ils avaient vu un peu plus tôt. Quelqu'un d'important, supposa Aureane au vu de la tenue et du maintien. Quelqu'un d'aveugle, aussi, elle reconnaissait la façon de fixer les gens sans les voir, même si cette femme paraissait malgré tout au-delà de cet handicap. Étrange...

Enfin, étrange ou pas, dès qu'elle se retrouva dans un des moelleux fauteuils du salon, Aureane piqua du nez sans pouvoir s'en empêcher. Nicolaï était dans la pièce, elle l'entendait, alors elle se sentait en sécurité, cela lui suffisait pour s'apaiser. La jeune fille tenta pourtant de garder les yeux ouverts, vaguement consciente qu'on ne pouvait pas décemment s'endormir devant leur interlocutrice.

Aureane laissa Nicolaï répondre, aussi bien parce qu'elle n'osait pas vraiment s'exprimer que parce qu'elle ne parvenait pas réellement à comprendre ce que l'inconnue racontait. Qu'est-ce que le hasard - ou l'absence de hasard - venait faire là-dedans ? La femme semblait parler par énigme, même lorsqu'elle formulait des phrases simples. Oui, ils avaient été envoyés par Viralath... La jeune fille regarda du coin de l'œil Cyrielle qui venait de faire son apparition et s'asseyait à son tour dans l'un des fauteuils inoccupés. Aureane baissa les yeux, gênée. Elle avait l'impression que leur hôte voyait à travers eux, au-dedans d'eux, alors se dire qu'elle poursuivait ses hallucinations devant elle la mettait d'autant plus mal à l'aise.
Revenir en haut Aller en bas
http://porte-des-etoiles.superforum.fr
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 16:21

    Katalina était aveugle, mais il y avait des choses qui n'avaient pas besoin d'être vues. Elle comprit ainsi, quand Nicolaï déposa sa précieuse amie, qu'ils devaient être dans un état pire encore que ce qu'elle avait pu imaginer. La traversée du désert avait été à ce point si terrible que la jeune femme ne pouvait plus se déplacer elle-même ? Des Terres Stériles, la Gardienne gardait un souvenir épouvantable, tant pour la rudesse de l'endroit que pour celle de son tortionnaire. Elle était arrivée au Puy sale, fatiguée, épuisée même, mais au moins n'avait-elle pas été blessée, et avait-elle eu la « chance » de pouvoir voyager à dos de cheval. Un privilège dont ils n'avaient pu jouir, à priori. Un instant, son visage se teinta de compréhension et peut-être d'un peu de pitié, mais elle eut tôt fait de reprendre un masque plus neutre. Ce n'était pas de la commisération qu'était venu chercher Nicolaï, elle le savait sans l'ombre d'un doute. Car c'était cette même pitié qui l'avait hantée pendant les premières semaines qui avaient suivi sa libération. Cette ombre, tenue mais néanmoins présente, qui dansait dans les prunelles de ceux qui pensaient savoir quel avait été son calvaire.
    La jeune femme comme son ami semblaient frappés de mutisme. L'espace d'un instant, Katalina craignit qu'ils ne se soient simplement endormis, vaincus par la fatigue. Heureusement, Nicolaï la tranquillisa rapidement. Elle esquissa un sourire amusé, alors qu'il s'emmêlait avec les titres qu'il pouvait lui donner. Il était difficile, en réalité, de s'adresser à un Gardien, car pour beaucoup, c'était s'adresser à une divinité. Qui donc était venu chercher le miraculé, Tyra ou Katalina ? « Je sais d'où vous venez », lui apprit-elle, lui confirmant ainsi qu'elle avait compris ce qu'il n'avait osé dire. « Peut-être savez vous que j'y fus moi-même conduite. »
    Après tout, son enlèvement avait largement fait parlé de lui, dans le Nord. Merwyn avait écrit et appliqué de nouveaux édits, qu'elle ne pouvait qu'approuver, interdisant la présence du sang drow – fusse-t-il distillé dans celui, bien moins exécrable, de l'Homme – entres autres mesures répressives. Ils avaient été à Thaar, en Ithri'Vaan, et peut-être était-ce leur foyer. Ils semblaient être venus pour elle, rien n'indiquait, donc, qu'ils étaient de la région. Pourtant, elle pensait déceler dans sa voix l'accent chaud du sud. Malheureusement pour Nicolaï, ce n'était pas vraiment lui qui intéressait son hôte. « Qui êtes-vous ? Qu'êtes-vous venus chercher ? demanda-t-elle avec douceur, avant de tourner sa tête vers lui plus particulièrement. Pourquoi as-tu porté ton amie, à la seule force de tes bras, aussi longtemps ? »
    Si elle avait su la véritable condition de son invité, sans doute ne se serait-elle pas permise de le tutoyer. Dans tous les cas, la question était sincère, Katalina n'avait pas cherché à le piéger. Elle ne savait pas, tout simplement, même si elle pouvait avoir une petite idée. La jeune femme, Aureane, lui laissait une impression étrange, mais elle n'aurait su expliquer de quoi il en retournait exactement. C'était encore différent de ce qu'elle avait pu ressentir chez Johan... L'âme était quelque chose de si merveilleux, mais surtout de si complexe, qu'il semblait que chaque cas était unique. C'en était parfois décourageant, mais la compensation était à la hauteur de la difficulté. Comprendre la douce mélodie d'une âme était une expérience enivrante.
    « Vous avez tous deux besoin de repos. Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous le souhaiterez. » Et, pour cela, Nicolaï devrait longuement remercié Aureane, car aurait-il était seul qu'elle n'aurait pas été aussi généreuse.
Revenir en haut Aller en bas
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeDim 19 Sep 2010 - 7:11

« Je sais d'où vous venez, dit doucement Katalina. »

A ces mots, Nicolaï sera les poings. Les images du Puy lui revenait en mémoire. Celle du bureau d'Haldren. Lieu de tant de souffrance. La vérité était gravée à jamais dans son esprit. Il était du sang des Prima. Un Baenfere et ne pouvait rien faire contre cela. Oh, il pouvait renier cet héritage monstrueux. Mais le sang des Sombres coulait dans ses veines. Dilué certes, mais toujours présent. Et puis, il y avait ces mots. Ceux qu'Aureane avait prononcé alors que pour la première fois, il lui avait avoué ses sentiments.

Il n'existait pas. Voilà la réponse qu'elle lui avait faite. Elle avait tout simplement nier son existance. Et avec une telle efficacité que cela lui avait perforer l'âme.


« Peut-être savez vous que j'y fus moi-même conduite. »

Nicolaï hocha doucement la tête. Oui, il le savait. Il avait vaguement entendu parlé de cette histoire. Mais n'était pas vraiment très au fait de cela. Mais, c'était peut-être la raison qui avait fait qu'on les avaient envoyé ici. Pour se retrouver face à une personne qui pourrait les comprendre.

« Qui êtes-vous ? Qu'êtes-vous venus chercher ? demanda-t-elle avec douceur, avant de tourner sa tête vers lui plus particulièrement. Pourquoi as-tu porté ton amie, à la seule force de tes bras, aussi longtemps ? »

Nicolaï hésita à répondre. Non pas parce qu'il avait des choses à cacher à la Gardienne, mais plutôt parce qu'il ne savait pas quoi répondre aux premières questions. Tout simplement. Mais Katalina le prit un peu de vitesse.

« Vous avez tous deux besoin de repos. Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous le souhaiterez. »

« M... merci, bredouilla maladroitement Nicolaï. »

C'est vrai quoi. Elle n'était pas obligée de se montrer aussi généreuse avec eux. Elle avait déjà fait beaucoup et Nicolaï connaissait plus d'une personne riche dans la Péninsule qui n'en aurait pas fait la moitié à la place de Katalina. Certes, il ignorait tout de la Voix des Morts qui murmurait doucement à l'oreille de la Gardienne. Mais de son point de vu, elle paraissait très généreuse. Même si il

Il regardait ses mains comme un enfant fautif, ne sachant pas quoi faire. Puis, il se dit qu'il devait peut-être répondre aux questions de Katalina.


« Je m'appelle Nicolaï et... je vous ai déjà présenté Aureane... nous venons d'Ysari... et... enfin... je ne sais pas... pourquoi nous sommes ici. Viralath nous a dit... que nous aurions de l'aide à Serramire... il disait qu'elle veillait sur nous. Même si j'ignore de qui il parlait. Et puis, il... j'ai entendu des hommes dire que la Gardienne vivait ici... j'ai pensé que...vous étiez l'aide qu'on nous avait assuré. »

Pour être honnête, Nicolaï était trop abrutit par la fatigue pour avoir imaginé quoi que se soit d'autre. L'esprit embrumé par une fièvre montante dont il ne saurait dire si elle imputait à son bras blessé dont les plaies s'étaient sans doute infecté ou si cette fièvre venait d'Aureane. Dans tout les cas, cela n'avait pas la moindre importance.

Il devait avoir l'air parfaitement ridicule à débiter de tels stupidités. Non mais vraiment. Ça n'aurait pas été plus simple d'aller frapper à la porte du temple de Néera? Ou celui de Tyra? Plutôt qu'à celle de la Gardienne? Oui, mais il y avait les temples de ces deux dieux à Ysari. Si Viralath avait tant insisté pour qu'ils se rendent à Serramire, c'était parce qu'ils pourraient y trouver quelque chose qui ne serait pas ailleurs.

Il y avait un autre question à laquelle Nicolaï n'avait pas encore répondu.

Essayant vainement d'humidifier sa bouche pâteuse avec une salive qui ne s'y trouvait pas, il reprit la parole, tanguant légèrement sur son fauteuil.


« Je la porte depuis Odélian... elle était fiévreuse et... les visions de sa sœur la harcelaient de plus en plus. Je ne pouvait pas l'abandonner. C'est pour elle que j'ai tenu jusqu'ici... je... je l'a... »

Encore une fois, ces quelques petits mots restèrent férocement coincé dans la gorge de Nicolaï alors que la voix du jeune homme déraillait. Douloureux souvenir qu'il ne parvenait pas à maîtriser les temps d'offrir une nouvelle fois ces quelques mots. C'était au dessus de ses forces.

« Elle a bien... plus besoin de vous... que moi. »

Il y avait une différence dans le ton de Nicolaï. Sa voix se faisait fiévreuse alors que les coupures n'étaient plus dues à une simple timidité, mais à des bouffés de chaleur, suivit soudain pas un vide glacial qui l'engloutissait totalement.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
Ancien
Le Vaisseau de la Voilée


Nombre de messages : 4141
Âge : 34
Date d'inscription : 09/03/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 44 ans (né en 972)
Taille
:
Niveau Magique : Avatar
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeDim 19 Sep 2010 - 17:31

    Ce que Nicolaï n'avait peut-être pas compris, c'était que son interlocutrice était aveugle, et ne voyait donc pas ses mimiques. Ses hochements de tête, ses signes en direction d'Aureane, étaient autant d'indices dont elle ne pouvait disposer. Pourtant, même sans le voir, Katalina comprit qu'il se passait quelque chose. Son ton était trop saccadé, sa diction trop emmêlée pour que la seule fatigue soit en cause. Elle ne laissa, pourtant, rien paraître, écoutant avec attention. Elle ne réagit même pas quand il lui avoua ne pas savoir la raison de leur venu, cela ne l'étonnait même pas. Etait-il si difficile d'être claire ? demanda-t-elle à l'intention de Tyra. Seul le silence lui répondit. Elle sentait la Déesse attentive, mais passive. Elle écoutait mais n'interviendrait pas, elle le savait. « Je comprends. »
    Demi-vérité, en réalité, car elle n'avait aucune idée de la façon dont elle pourrait les aider. Elle était persuadée, intuitivement, qu'elle ne pouvait rien pour Nicolaï. Lui n'avait besoin que de soin et de repos. Elle savait pourtant que si elle devait agir, ce serait pour Aureane. Tyra le lui avait dit, il allait arriver une jeune femme dont l'histoire la toucherait. Or la jeune Ysaroise avait été confrontée au Puy, comme elle auparavant. Cette similitude était-elle la clé de l'énigme ? Katalina en doutait, car alors, elles auraient été beaucoup plus à venir la trouver. Elle fronça légèrement les sourcils quand Nicolaï poursuivit, lui expliquant que son amie était incapable de marcher depuis Odélian, arguant la fièvre et... de mystérieuses hallucinations. Elle allait demander des précisions, mais le jeune homme la prit de cours, continuant son récit par une supplique à moitié formulée. Avec lenteur, la Gardienne hocha la tête. « Je sais. »
    Seul le silence lui répondit. D'abord, Katalina crut qu'il cherchait encore ses mots. Il n'avait pas paru très assuré, depuis le début, et la fatigue devait y être pour beaucoup. Si réellement il n'avait pas menti – et il n'avait aucune raison de le faire – quand il avait affirmé avoir porté Aureane d'Odélian à Serramire, alors il avait accompli un exploit dont il pourrait se vanter une fois remis. Rien que l'idée d'un tel effort faisait tourner la tête à son hôte. « Nicolaï ? » l'appela-t-elle finalement, après quelques dizaines de secondes. Une nouvelle fois, elle n'obtint aucune réponse, et elle se rendit alors compte qu'elle n'avait plus aucun interlocuteur. Les deux avaient dû abdiquer, se laissant aller dans l'inconscience. Elle se releva aussi vite que sa grossesse le lui permit et, ne prenant pas la peine de vérifier s'ils allaient bien, elle se précipita vers la porte, l'ouvrant à la volée. « Théodore ! »

*
*    *
    On installa les deux blessés dans deux pièces différentes, afin que le réveil de l'un ne trouble pas le sommeil de l'autre, et on partit quérir un prêtre de Néera. Sûrement parce que la demande venait de la Gardienne de Tyra, le Temple ne mit pas longtemps à envoyer l'un des siens, si bien qu'Aureane comme Nicolaï purent recevoir les soins dont ils avaient tant besoin rapidement. Il faudrait du temps, et beaucoup de repos, apprit-on à Katalina, mais ils étaient désormais hors de danger. La plaie de l'Ysaroi avait été netttoyée, l'infection combattu, et elle pourrait enfin guérir normalement. Il en allait de même pour toutes leurs autres blessures, grave ou non. Le temps était enfin au repos, et on les força à garder le lit, même après leur réveil, tout en leur assurant de leur bonne santé respective.
Revenir en haut Aller en bas
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 13:08

Nicolaï se réveilla soudain.

En nage. Comme toujours.

Les nuits étaient des cauchemars sans fin. Le désert, Veshork. Veshork, le désert. La douleur. La soif. Le sable. Il ne rêvait plus que de cela. De rien d'autre. Il redoutait plus que tout le moment ou il devait s'allonger pour dormir. Car à ce moment, il savait que les cauchemars allaient l'assaillir. Alors le jeune homme restait éveillé. Des nuits entières s'il le fallait. Il faisait tout pour ne pas sombrer de sommeil.

Son bras le faisait moins souffrir, mais il se sentait toujours physiquement très faible. Le manque de sommeil n'aidait pas à reprendre des forces. Mais il n'arrivait pas à se résoudre à dormir. Alors il errait dans sa chambre.

Une idée lui traversa l'esprit.

Se levant avec un peu de difficulté, le jeune homme avança en claudiquant doucement à cause de sa jambe plus courte, il avança doucement vers la porte.

Bon. Se n'était pas la traversée des Terres Stériles comme il l'avait fait il y a peu. Mais juste le fait de se rendre jusqu'à sa porte de sa chambre l'essouffla déjà un peu.

Mais comme vous avez put le découvrir en lisant mes RP cher lecteur, notre bon chevalier est une tête de mule avec plus de volonté que de jugeote. Il quitta donc sa chambre. On lui avait bien dit qu'il devait se ménager. Mais il n'en pouvait plus. S'il restait encore dans cette maudite chambre plus longtemps, il allait devenir complètement dingue. Se n'était pas prudent pour sa santé physique, mais pour sa santé mentale, il avait besoin de quitter ce confinement.

Avec une lenteur toute calculée, Nicolaï se dirigea vers une autre porte un peu plus loin.

Il la poussa tout doucement, veillant à faire aussi peu de bruit que possible, il s'approcha doucement du lit où les rayons de la lune dessinait la forme d'une dormeuse.

Nicolaï s'arrêta devant ladite dormeuse et écarta doucement une mèche de cheveux qui lui étaient tombé en travers du visage. Il passa quelques minutes à observer Aureane dormir, accroupis devant elle. Cela lui paraissait une éternité depuis la dernière fois qu'il l'avait vu.

Elle semblait aller mieux. Est-ce qu'elle voyait toujours les membres de sa famille? Nicolaï l'ignorait totalement. Il ne savait pas se que Katalina avait fait à Aureane, ni même si elle avait commencé à faire quoi que se soit. Mais Aureane semblait bien dormir. Sa fièvre était sans doute tombé. Elle avait bien meilleure mine en tout cas.

Bien meilleur mine que lui.


« Je t'aime. »

Nicolaï se pencha doucement sur la jeune femme et déposa un léger baiser sur son front. Après quoi il sortit de la chambre. Le cœur plus léger.

Un cœur qui ne tarda pas à se lester de plomb.

Si elle ne sortait jamais de cet état? Si elle ne se souvenait à nouveau plus de lui? Si elle avait oublié tout se qui s'était passé? Si son état s'aggravait?

Trop de question qui tourmentait l'esprit du chevalier. Tant de question, mais aucune réponse.

Regardant par la fenêtre du couloir, Nicolaï aperçut une fontaine où clapotait paresseusement de l'eau dans les jardins de Katalina.

De l'eau.

Nicolaï ne peut résister. Claudiquant, et avançant lentement, il prit la direction du jardin.

Plongeant sa main valide dans la fontaine, il se mit à jouer avec l'eau du bout du doigt, faisant glisser le liquide entre ses doigts.

Il faisait frai au milieu de la nuit. Mais il s'en fichait pas mal.

Il voulait simplement apprécier le doux contact de l'eau sur sa peau. Cela apaisait son âme.

Le jeune homme accorda une longue prière à Tyra pour la remercier de tout se qu'elle avait fait pour eux quant elle aurait put se contenter de prendre leurs âmes.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Aureane KalonErc'h
Humain
Aureane KalonErc'h


Nombre de messages : 344
Âge : 33
Date d'inscription : 24/01/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 13:17

Si Nicolaï dormait peu et mal, la jeune fille, elle, bénéficiait d'un sommeil de plomb. Pas un rêve, elle fermait les yeux et se réveillait des heures plus tard pour manger un peu, réclamer des nouvelles du chevalier... et puis elle se rendormait aussi vite pour un bon moment.

Puis Katalina lui rendit visite et prit un peu de temps pour discuter avec elle. La gardienne apprit ainsi tout ce qui leur était arrivé, bien que le récit d'Aureane soit particulièrement confus et qu'elle ne se rappelle de rien entre la première séparation d'avec Nicolaï et le voyage dans les terres stériles. Elle avait de longues périodes d'amnésie mais précisait ensuite des détails extrêmement précis sur d'autres situations. L'évocation de Cyrielle était très présente bien que la jeune fille soit tout à fait conscience que sa sœur ne pouvait être réellement là. Elles parlèrent aussi des méthodes de Viralath et Katalina conclut finalement qu'elle tenterait la même chose dès qu'Aureane serait rétablie.


La jeune fille allait mieux de jour en jour, retrouvant des forces et des couleurs à défaut de mémoire. Cyrielle la suivait pas à pas, parfois accompagné d'un autre membre de la famille qui adoucissait un peu les reproches implicites de son ainée.

***


Aureane ouvrit les yeux, essaya de se repérer dans l'obscurité. La lumière de la lune filtrait à travers les volets et elle eut tôt fait de repérer la forme qui s'éloignait en refermant la porte doucement. La jeune fille s'assit et rassembla ses esprits, se demandant si elle avait rêvé. Nicolaï... Elle aurait aimé le voir. Il lui manquait... Mais on lui avait assuré qu'il manquait de sommeil et devait absolument se reposer. Elle savait qu'il dormait mal et ne savait qu'y faire, aussi, elle n'avait pas insisté : elle ne voulait surtout pas le déranger. Mais elle aurait aimé le voir au moins une fois.


Elle se leva, finalement, alla boire un peu. Ce fut à ce moment qu'elle entendit un bruit d'eau à l'extérieur. Certes, il y avait toujours ce gargouillis dû à la fontaine qui l'apaisait et lui tenait compagnie, mais là, c'était un peu différent. Sur la pointe des pieds à cause des dalles froides, elle alla jeter un œil dans le couloir en se demandant ce qui se passait.


Aureane reconnut de suite la silhouette du jeune homme. Ainsi, il était debout. Amaigri et épuisé, certes, mais pour elle, il avait toujours l'allure d'un chevalier et sa vision la fit sourire. Même pieds nus et en chemise de nuit, elle n'hésita pas une seconde à sortir pour le rejoindre. Ce n'était peut-être pas raisonnable, mais l'occasion était trop belle. Et puis, elle n'avait plus sommeil, elle ne pourrait de toute manière pas dormir si elle savait qu'il était là.


Elle s'approcha, lui souriant lorsqu'il la repéra et ignora Cyrielle pour avouer doucement :

" Nicolaï... Je suis contente de te voir... On m'a dit que tu devais te reposer. "

Elle ne voulait pas le déranger. Puis, parce qu'après tout, elle s'était déjà montré raisonnable, elle alla tout-à-coup le serrer dans ses bras en ajoutant spontanément :

" Tu m'as manqué ! "

Certes, elle se comportait toujours un peu bizarrement, mais elle allait tout de même beaucoup mieux. En tous cas, elle n'avait pas l'air prête à le lâcher, trop heureuse de l'avoir retrouvé. Elle n'aurait su dire depuis combien de temps ils avaient été séparés mais cela lui avait paru une éternité.

" Katalina dit qu'elle va essayer de me soigner, "
reprit-elle.

Elle appelait la gardienne par son prénom, n'étant absolument pas consciente du fait qu'il s'agissait de la gardienne en personne. Pour elle, c'était juste une gentille dame qui prenait soin d'eux. Aureane, dans son état normal, se serait sans doute posé beaucoup plus de questions, mais elle se contentait pour le moment de vivre au jour le jour.
Revenir en haut Aller en bas
http://porte-des-etoiles.superforum.fr
Nicolaï KalonErc'h
Humain
Nicolaï KalonErc'h


Nombre de messages : 400
Âge : 33
Date d'inscription : 05/02/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 17:22

Nicolaï continuait à jouer avec l'eau quant il entendit un bruissement derrière lui. Calmement, le jeune homme se retourna. Il n'était pas vraiment pressé. Et puis, d'un autre côté, quant on a traversé les Terres Stériles et survécut au Puy d'Elda, entendre un bruissement alors qu'on est tranquillement dans un jardin à Serramire ne prête pas vraiment à la panique. Lorsqu'il posa les yeux sur cette personne qui s'approchait de lui, Nicolaï fut soudain persuadé d'être dans un rêve. Un rêve enfin tranquille et doux. Quel plaisir. Il ne se battait pas contre Veshork dans un océan de dune sans fin, ni ne découvrait Aureane morte dans une cage au tertre des âmes.

Là, elle avançait simplement vers lui. Pied nu. Uniquement vêtue de sa longue chemise de nuit qui lui descendait jusqu'aux cheville. Silhouette délicate sous le clair de lune, elle paraissait pouvoir s'effacer à tout instant. Mais c'était bel et bien Aureane. Aureane qui s'approchait de lui en lui souriant, les yeux bleu brillant de bonheur. Ah, ces yeux. Magnifiques. Comme il aurait aimé les voir briller ainsi pour lui encore et encore.

Arrivé à une certaine distance de lui, elle s'arrêta avant de murmurer de sa petite voix:


" Nicolaï... Je suis contente de te voir... On m'a dit que tu devais te reposer. "

Oui. Il était sensé dormir. Cela faisait une nuit qu'il était sensé dormir mais ne fermait pas l'oeil. Mais il ne pouvait pas. Il n'y arrivait pas. Et il n'était pas encore assez abrutit de fatigue pour s'épargner des rêves. Alors non. Il ne dormirait pas. Quant je disais que ce maudit chevalier était buté. Voyez. Une vraie tête à claque.

Soudain, Aureane se remis en mouvement et vint le prendre dans ses bras. Nicolaï ne savait quoi penser. Il ne savait plus à quel Aureane se vouée. Qui avait-il devant lui?


" Tu m'as manqué ! "

Oh et puis zut.

Nicolaï prit la jeune femme dans ses bras. Et la serra contre lui.


« Toi aussi tu m'as manqué. Terriblement manqué. »

Il était heureux de l'avoir retrouvé. Oh par les Cinq, qu'il était heureux. Il ne savait plus si c'était un rêve ou la réalité. Si c'était un rêve, il remerciait de tout coeur les dieux de lui avoir envoyé. Mais si c'était la réalité... il n'en louait les Cinq que plus encore.

Pourquoi fallut-il qu'elle ouvre la bouche?


" Katalina dit qu'elle va essayer de me soigner, " reprit-elle.

Nicolaï sentit un pincement lui vriller le coeur. La Gardienne n'avait pas encore fait son oeuvre. Se n'était toujours pas vraiment Aureane qu'il tenait contre lui. Se n'était pas Aureane. Ou tout du moins, cela ne le resterais plus très longtemps.

Et ensuite? Elle ne se souviendrais de rien. Elle aurait tout oublié. Elle ne se souviendrais plus...

Nouveau pincement au coeur.


« Aureane, peut-être que tu ne t'en rappellera plus. Mais je dois le dire. Je ne veux pas rester comme ça, sans rien faire. Pendant que tu es avec moi. Je veux te le dire. »

Nicolaï hésita un moment. Le dire à une Aureane endormie était plus facile que quant elle le regardait avec ses yeux bleu si captivant. Bien plus facile.

« Je... »

Elle le fixait, un peu indécise, ne sachant pas quoi dire. Nicolaï quant à lui sentait la catastrophe lui arriver droit dessus dans un avenir plus ou moins lointain. Ça allait faire mal et il le savait.

« ...t'aime. »

Un instant de silence et notre chevalier fini une bonne fois pour toute de creuser sa tombe.

« Je t'aime. »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.leroyaumeducygne.forumactif.fr
Aureane KalonErc'h
Humain
Aureane KalonErc'h


Nombre de messages : 344
Âge : 33
Date d'inscription : 24/01/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitimeJeu 23 Sep 2010 - 13:27

" Toi aussi tu m'as manqué. Terriblement manqué. "

Le sourire d'Aureane s'épanouit alors qu'elle se blottissait dans les bras du jeune homme et fermait les yeux. Elle sentit qu'il devenait plus tendu alors qu'elle évoquait sa guérison. Elle avait compris et finit par intégrer que la situation le blessait, mais, si cela la rendait malheureuse, elle ne voyait pas quoi y faire. Elle se détacha légèrement de lui et lui jeta un coup d'œil coupable alors qu'il reprenait la parole.

Il voulait lui dire ? Mais lui dire quoi ? Elle le dévisageait, indécise, alors qu'il essayait d'aligner trois mots.


" Je... "

Aureane sentit monter une certaine angoisse. Qu'allait-il dire ? Depuis qu'elle se battait contre ses visions, elle passait son temps à essayer de se raccrocher à la réalité et lui seul restait un point fixe dans la tourmente. Qu'il puisse se montrer aussi hésitant en pouvait que la faire paniquer.


" ...t'aime. "

Ohhh... Elle resta bouche bée un instant, réagissant ni plus ni moins comme s'il le lui disait pour la première fois... et qu'il lui fallait un temps de compréhension. Puis il répéta et après quelques longues secondes de silence, elle se décida à sourire légèrement, comme si elle n'était pas bien sûre de l'attitude à adopter. Je t'aime... je t'aime...

La jeune fille se mordit la lèvre et fit un effort pour s'éclaircir les idées, consciente que si elle n'agissait pas un minimum normalement, elle allait encore le blesser et que pour lui ce serait toujours pire. Cela, elle ne ne le voulait à aucun prix. Mais elle devait bien admettre qu'elle se sentait perdue. Pourquoi ne pouvait-il pas juste profiter de l'instant ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il complique la situation ? Elle avait déjà du mal à gérer des événements de la vie quotidienne tout ce qu'il y avait de plus banals et lui, il fallait qu'il aille provoquer ses sentiments, des sentiments qui semblait parfois ne pas lui appartenir tout à fait.


" Je... "

Son sourire avait disparu, alors qu'elle luttait pour cacher qu'elle était au bord des larmes. Elle regarda autour d'elle comme si elle cherchait encore une fois à trouver une issue... puis elle se précipita à nouveau dans ses bras, le serra contre elle en bredouillant à la limite de l'audible :

" Moi aussi... "

Elle avait froid, mais ne s'aperçut pas qu'elle commençait à grelotter. Elle aurait toujours voulu rester là, dans ses bras. Pour le moment, elle s'en moquait de se sentir complètement perdue tant qu'elle était avec lui. Il fallut que Nicolaï la raccompagne jusqu'à sa chambre et reste avec elle pour qu'elle consente enfin à s'endormir, le sourire aux lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
http://porte-des-etoiles.superforum.fr
Contenu sponsorisé





Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane Empty
MessageSujet: Re: Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane   Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Tyra, es-tu là ? | Nicolaï & Aureane
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Je te vois | Aureane & Nicolaï
» Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]
» Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane]
» Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]
» Une demoiselle en détresse? Homme à la rescousse! [Pv Aureane]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché de Serramire :: Duché de Serramire-
Sauter vers: