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 Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]

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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 22 Mai 2010 - 19:10

En cette magnifique journée estivale, le soleil dardait ses chauds rayons sur la belle contrée d’Ysari. Dans les champs, les paysans regardaient avec satisfaction le blé, les légumes, la vigne, tous les fruits de la terre qui donneraient bientôt une belle récolte. Le soir, dans les tablées, les aïeux se souvenaient des grandes famines qui autrefois avaient ravagées la péninsule, à la surprise des jeunes qui ne comprenaient pas qu’une telle chose puisse arriver sur une terre aussi fertile que celle où il vivait.

Sur la route d’Or, qui relie Ydril à Diantra, la riche voisine à la puissante capitale, les marchands fouettaient leurs chevaux ou leurs bœufs pour aller plus vite, avide d’arriver à destination et de faire des affaires juteuses. En ce premier été après la guerre civile, la population recommençait à croire en l’avenir et le commerce était florissant.

Une petite troupe chevauchait à bonne allure sur la route… une trentaine de gardes à cheval et plusieurs carrosses…

Approchons nous…

Dans le premier carrosse, aux armes d’Ysari, se trouve un homme enlaçant tendrement une jeune femme, tout juste une adolescente en fait. Les deux amoureux échangeaient baisers et caresses, indifférents aux chocs lorsque leur carrosse heurtait une pierre. Il s’agit du baron Harnyll de Hetalia et de sa femme Lucrèce, dont les aventures conjugales ont rempli bien des pages.

Dans les autres carrosses, des hommes d’un certain âge à l’allure sévère, des juges apparemment. Quand au dernier carrosse, un simple chariot de fait, il contenait une dizaine de personnes solidement enchaînées au plancher et à la mine triste, surveillées de près par des vétérans de la garde du baron.

Tout ce petit monde se rendait à Dyriet, fief du chevalier Nicolaï KalonErc’h, où devait se tenir le procès des bandits de la forêt d’Arcani, capturés quelques semaines plus tôt. Leur chef, Veshork, ancien garde chasse du précédent seigneur de Dyriet, était toujours en fuite, bien que plusieurs personnes aient récemment témoignées sous serment l’avoir aperçu à Arcani. Pourquoi restait-il si près du théâtre de ses tristes exploits ? Que manigançait donc ce sinistre personnage ? A cette heure, nul sauf lui ne le savait.

Quittant la route d’Or pour un chemin secondaire plus calme, la petite troupe arriva bientôt en vue d’un manoir sur lequel travaillaient avec ardeur bon nombre d’ouvriers. Dyriet !

Les acteurs sont en place…

Que le drame commence !

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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 22 Mai 2010 - 19:37

Il y a deux jours de cela, Harnyll m'avait dit que nous irions à Dyriet, aussi j'avais commencé à préparer ma malle pour l'occasion. A la base il devait y aller seul pour siéger lors d'un procès dont j'ignorai tout. Mais devant ma mine triste, il accepta que je l'accompagne. Le jour du départ arriva.
Ce matin là, la calèche nous attendait suivi d'autres. Montant à l'intérieur, nous partîmes aussitôt en direction d'Arcani.

Dans cette suite de voyageurs, mon époux et moi même étions dans la première. Les rideaux tirés tant pour éviter les rayons du soleil que les regards indiscrets, mon époux voulait passer le temps agréablement.
Ma tête reposait sur son épaule. Quand une main vint me caresser la main. Jusque là, je me laissai faire car je n'avais pas de raison de le lui refuser mais quand sa main se posa sur mon corsage, je dus décliner ses attentions.


Ce ne serait pas convenable mon aimé !

Ce n'est pas parce qu'il avait gagné la guerre qu'il pouvait agir à sa convenance en toute circonstance. Il devait attendre que ce soit moi qui fasse le premier pas et non l'inverse. Le reste de la route se passa alors sagement.
Fatiguée, je m'endormis même la tête reposant sur ses genoux. Aussi quand nous arrivâmes et que le carrosse s'arrêta, je reposais toujours sur ses genoux à dormir. Nous étions arrivés.


Dernière édition par Lucrèce de Hetalia le Dim 23 Mai 2010 - 9:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 23 Mai 2010 - 6:00

Nicolaï n’était pas resté inoccupé. Il attendait avec impatience la tenue de ce maudit procès qui devait mettre un terme à cette histoire cauchemardesque de bandits. Un moment que le jeune hommes attendait avec autant d’impatience que d’appréhension depuis plusieurs semaines.

Tout était prêt pour accueillir la cour de justice qui devait siéger à Dyriet depuis peut de temps. Harnyll lui avait demandé de tout mettre en place lors de son anniversaire. Nicolaï s’était donc exécuté. Les juges et le couple suzerain de la baronnie avaient certainement l’habitude d’être reçu dans des lieux plus prestigieux que le quartier des serviteur de Dyriet. Dommage, le manoir était toujours en travaux. Les maîtresses poutres commandées depuis peut à Arcani n’arriveraient pas avant trois jours. D’ici là, la toiture du manoir était toujours aussi incertaine et cela ferait désordre si jamais une poutre venait s’écraser sur le baron, un des juges ou la baronne. Bien entendu, cela dérangeait moins Nicolaï si c’était l’un des bandits qui finissait à l’état de compote.

Pour le jeune seigneur, le procès était important. Aureane, une jeune femme qui lui était cher avait eu à souffrir de ces bandits. Enlevée et maltraité, elle aurait mit des jours et des nuits de cauchemars à commencer à s’en remettre. Cela l’avait directement atteint. Le jeune homme attendait donc avec autant d’appréhension que d’impatience la tenu de ce procès. Même si cela n’était qu’une victoire partielle. En effet, Veshork, le chef de la bande restait en liberté. Ils n’avaient pas réussi à lui mettre la main dessus.

Le chef de la bande était parvenu à se tirer d’affaire en forçant Nicolaï à choisir entre sa capture et la vie d’Aureane. Le jeune homme n’avait guère hésité longtemps et avait sauver sa jeune amie de la noyade. A ce jour, il ne regrettait absolument pas sa décision. Non, se qui le peinait, c’était que les hommes de Gregor de Hautetour n’aient pas réussi à trouver la moindre trace du bandit. Ou, si Veshork avait été aperçut, Nicolaï n’en avait pas été informé. C’était peut-être mieux ainsi d’ailleurs. Qui sait comment il aurait put réagir en apprenant une telle information. Certainement pas bien en tout cas. En effet, plus le temps passait et plus il brûlait de passer lui-même cet homme par le fil de l’épée.

Malgré les épreuves qu’ils avait eu à subir, Nicolaï et Aureane avaient reprit leur vie à Dyriet. Il n’y avait que peut de choses qui venait perturber la bonne marche des travaux sur le manoir. Bien entendu, Nicolaï avait tiré les leçons de se qui s’était passé. La faille dans la sécurité du manoir avait depuis été corrigée. Plus personne ne pourrait pénétrer dans la place en douce pour s’en prendre à Aureane.

D’ailleurs en parlant d’elle, la jeune femme tira un gémissement de douleur à Nicolaï lorsqu’elle lui écrasa le pied pour la sixième fois en seulement une petite heure. En même temps, il ne pouvait pas dire qu’il ne cherchait pas les problèmes. Le jeune homme s’était mit en tête d’apprendre à Aureane à danser. Surtout sans musique. Se n’était pas facile et les orteils du jeune homme se souviendraient encore longtemps de cet exercice.

En fait, il avait clairement une idée en tête : celle de demander à Aureane de l’accompagner au bal de l’été qui aurait lieu dans assez peut de temps. L’expérience du bal d’anniversaire d’Harnyll avait été, de son point de vu, tout à fait désastreuse en se qui concernait les personnes qui s’y trouvaient (exception faite du baron, de la baronne et de son ancien mentor). Cette Elizabeth lui avait fait perdre la tête. Il ne voulait pas revire une expérience aussi stupide. Aureane valait bien mieux que toute les jeunes femmes qu’il avait put croiser. Beaucoup mieux. On ne compare pas des torchons de cuisine et un mouchoir de soie.

Voilà pourquoi il avait décidé de lui apprendre à danser. Elle avait prit une réelle importance dans sa vie. Surtout depuis son enlèvement et Nicolaï voulait qu’elle soit présente à ses côtés le jour du bal.

Un léger détails pouvait venir obscurcir ce plan pourtant. En effet, Nicolaï n’en avait pas encore parlé à la jeune femme. Elle était d’ailleurs tout à fait libre de refuser l’idée d’accompagner le chevalier au bal. Il ne l’y forcerait pas. Le jeune homme chassa cette idée de sa tête. Il espérait vraiment qu’elle accepterait de l’accompagner. C’était important de son point de vu.

Peut-être mettrait-elle en avant le fait qu’elle n’était pas d’origine noble et n’aurait pas sa place dans un tel lieu. Mais pour Nicolaï, se n’était pas une raison. Dans son village, peut-être avait-elle été regardée comme une moins que rien. Mais ici, se ne serait pas le cas. En Ysari, elle était demoiselle. La Gueuse du tournoi royal était en Ysari devenue la Demoiselle de Dyriet, ou la Belle dame bleue comme l’appelaient certains enfants de Sigamar. Il fallait dire aussi qu’avec ses grands yeux turquoises et ses éternelles robes bleu, Aureane portait très bien ce dernier surnom.

Alors qu’ils reprenaient leurs exercice, Orum, l’un des soldats que le baron Harnyll de Hetalia avait affecté à la protection du manoir se dirigea vers Nicolaï.


« Monseigneur, les voilà. »

Nicolaï ne perdit pas une seule seconde pour se porter au devant du convois du baron. Les soldats de sa garde se mirent en position alors que le carosse de celui-ci fit son entré sur la petite placette devant le quartiers des domestiques à l’arrière du manoir. Nicolaï se porta devant eux. Lorsque la porte s’ouvrit, la baronne fut la première à apparaître et à descendre. Comme toujours, elle était magnifique. Difficile de dire à quel point on pouvait être captivé par ses yeux bleu ou charmé par son air angélique.

Nicolaï fit une légère révérence devant elle, déposant au passage un léger baisé sur sa main.


« Bienvenu à Dyriet madame. J’espère que le voyage n’a pas été trop fatigant pour vous. »

En fait, le jeune homme avait pensé que le baron laisserait son épouse à Ysari. Les chef d’accusation retenu à l’égard des hommes de Veshork et le récit de leurs exactions serait peut-être difficile à supporter. Après tout, la baronne n’était guère plus qu’une adolescente et elle avait eu elle aussi son lot d’épreuve. Peut-être cette sombre histoire la forcerai-t-elle a replonger dans ses terribles souvenirs.

Mais de ses doutes, Nicolaï ne dit rien alors que le baron apparaissait à son tour.


« Bienvenu monseigneur. Nous n’attendions plus que votre venue. Tout es prêt. »

Comme toujours, modèle de sobriété et de prestance, Harnyll de Hetalia ne s’était pas vêtu dans la et avait une fois de plus préféré des vêtements sombres à la coupe sobre. Seul marque d’une certaine coquetterie, ce fil d’argent qui lui entourait le front. Malgré cela, il n’y avait aucun doute possible sur son identité. Il émanait de lui un charisme indéniable. Une aura de chef.

Nicolaï désigna ensuite Aureane à la jeune baronne. Harnyll l’avait déjà rencontré lors de leur retour du tournoi royal, mais la jeune femme étant… comment pouvait-on dire… à l’écart du reste de cortège, elle n’avait pas encore eu l’occasion de faire la rencontre de la jeune bibliothécaire de Dyriet.


« Madame, laissez moi vous présenter Aureane Eldon. Une amie qui m’est très cher et qui a accepté de venir vivre à Dyriet. »

C’était bientôt le moment que Nicolaï appréhendait le plus. Celui où Aureane serait forcée à raconter se qu’elle avait vécut entre les mains de Véshork. Une plongée directe dans les événements qui hantaient toujours un peut ses nuits. Il craignait qu’elle ne le supporte pas. Certes, elle pouvait se montrer très forte, mais le genre de plaie que lui avait infligé le chef des bandits ne guérit pas aisément. Si d’aventure elle parviennent à guérir.

A présent, tout le monde était prêt. On attendait plus que les consignes du baron.

Toute les pièces de cette macabre comédie dont l’issue ne faisait que peut de doute étaient rassemblées.

La partie pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 23 Mai 2010 - 10:02

Depuis son retour à Dyriet, Aureane s'était efforcée d'oublier Veshork et le procès qui devait avoir lieu. Elle avait besoin de se changer les idées et semblait avoir décidé de nettoyer le quartier des serviteurs du sol au plafond pour s'occuper, sans oublier les repas à préparer, les leçons de lecture et d'écriture de Nicolaï... Elle n'arrêtait pas, s'arrangeant en réalité pour être suffisamment fatiguée une fois la nuit tombée pour s'endormir aussi vite que possible. Autrement, elle restait des heures les yeux grands ouverts à craindre l'irruption des bandits. Elle avait pourtant demandé au chevalier un verrou à sa porte afin de se tranquilliser, mais ses craintes étaient toujours irraisonnées, quoique allant en s'atténuant.

Finalement, les jours passant, la jeune fille finit par réussir à oublier un peu ses mésaventures et à passer à nouveau des journées agréables à défaut de nuits parfaitement sereines. Puis la date du procès se rapprocha et Aureane redevint nerveuse malgré ses efforts pour ne pas le montrer. Ce fut peut-être ce qui amena Nicolaï à tenter de lui changer les idées en lui apprenant à danser. Sur le moment, la jeune fille avait secoué la tête en se demandant pourquoi il lui proposait quelque chose qui lui paraissait aussi incongru. Et puis... elle s'était laissée tenter. A la vérité, le simple fat de passer un peu plus de temps avec Nicolaï suffisait à la faire accepter volontiers. En revanche, ça ne la rendait pas plus douée. Extrêmement timide, Aureane se compliquait la vie toute seule et s'emmêlait dans ses pas. Le fait que le procès approche lui mettait déjà les nerfs à fleur de peau, alors là... Mais elle s'accrochait, se disant que si le jeune homme faisait son possible pour qu'elle y arrive, elle devait bien faire des efforts. Certes, elle était heureusement légère, mais ce n'était pas une raison pour continue rà lui écraser les pieds ! Et puis, malgré sa maladresses, elle devait reconnaitre que cela ne lui déplaisait pas.

La séance de danse - ou de torture, peut-être, du point de vue de Nicolaï - prit fin brusquement quand le baron et sa suite furent annoncés. Aussitôt, Aureane pâlit et se renferma dans sa réserve habituelle. Elle suivit le chevalier à l'extérieur, mais resta en retrait, n'osant pas trop s'approcher. La baronne descendit tout d'abord. Une toute jeune femme, remarqua-t-elle, qui ne devait pas avoir son âge. Le baron, ensuite, l'air toujours aussi sévère quoique bienveillant. Aureane se sentait de trop au milieu de tout ce beau monde. Mais Nicolaï venait de la désigner pour la présenter et elle s'efforça de murmurer quelque chose que la baronne ne comprit sans doute pas. Elle finit par baisser les yeux, regardant le sol en essayant de se calmer : elle n'avait pas envie de témoigner. Pas du tout.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 9:23

Lucrèce sortit la première du carrosse, suivie par son époux. Les saluant tout les deux, le seigneur des lieux présenta à la baronne sa jeune amie, Aureane, victime malheureuse des bandits qui allaient être jugés. Après tout, la présence de sa femme serait sans doute une bonne chose, car elle avait bien des points communs avec Aureane.

Harnyll se rendait compte que le témoignage qu’elle allait devoir fournir devant la cour serait éprouvant pour elle. En effet, elle allait être obligée de revivre sa capture et sa détention, moment toujours pénible. Avec un peu de chance, une présence féminine réconfortante comme savait l’être Lucrèce pourrait quelque peu faciliter les choses.

Prenant familièrement Nicolaï par l’épaule, le baron s’éloigna de quelques pas avec lui, laissant les deux jeunes femmes fraterniser. Des détails restaient à régler pour que le procès puisse se tenir, et de fait la cour baronniale d’Ysari n’avait guère l’habitude de se déplacer pour aller siéger dans les fiefs.

Les juges la composant avaient d’ailleurs pousser des cris d’orfraie et supplier le baron de revenir sur sa décision… en vain. Ce procès serait un signal politique fort qui démontreraient aux habitants de la région que le pouvoir central de la baronnie veillait sur leur sécurité.

Se tournant vers son vassal, le baron demanda :

Nicolaï, il va vous falloir héberger du monde et j’ai cru voir en passant que le manoir n’est pas encore habitable. En plus de moi et de mon épouse, les neuf juges de la cour m’accompagnent. Les scribes et les gardes dormiront eux dehors sous des tentes.


Voilà en ce qui concernait la cour elle même, mais une cour n'est rien sans accusés.

Par ailleurs, il faut garder les prisonniers dans un endroit d’où ils ne risquent pas de filer.Hmm, le quartier des serviteurs ne dispose pas d’une cave et je crois me souvenir que celles du manoir sont une vraie garenne. Mais la cave secrète de Farles où vous avez trouvé… vous savez quoi… pourrait-elle nous servir de prison ?
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 15:02

J'étais la première à descendre du carrosse. Ce fut Nicolaï qui vint nous accueillir. Une révérence, un baise main, ce jeune chevalier avait déjà les manières d'un homme accompli. Harnyll descendit ensuite. Les présentations commencèrent.
En premier lieu, il me présenta une jeune femme un peu en retrait. Elle semblait timide et réservée. Il venait de l'introduire comme une amie chère. Il était fort à penser qu'elle l'était aussi à son coeur. C'est avec un sourire bienveillant, que je l'écouta murmurer quelques mots sans en saisir le sens.

Alors qu'elle baissait son beau regard bleu et commençait à fixer le sol, je lui saisis une main. Alors que le baron et son chevalier discutaient de détails entre eux, la main de la demoiselle captive entre les miennes, je lui dis d'un ton amical et doux.


J'espère demoiselle Auréane que nous deviendrons amies.

J'étais une personne douce et aimable. Je voyais bien qu'elle n'osait rien dire, trop troublée. Je n'étais pourtant pas une personne intimidante. Si ? Bien au contraire. Passant alors un bras autour du sien, je pris la décision de la mettre en confiance. J'étais persuadée que nous nous entendrions bien.

Que diriez vous chère Auréane de me faire visiter le manoir ou les jardins?

J'avais bien vu que la charpente du manoir était en rénovation aussi les jardins étaient une agréable alternative où nous pourrions discuter en marchant.
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 16:01

Le baron prit familièrement Nicolaï par l’épaule pour s’éloigner un peut avec lui. Le jeune homme en fut assez surprit. Harnyll l’appréciait à ce point qu’il jouait d’autant de familiarité ? Apparemment c’était le cas. Le jeune homme en était d’ailleurs heureux. Si Harnyll agissait ainsi avec lui, c’était qu’il était satisfait de se que son jeune vassal accomplissait ici. Par extension, cela signifiait qu’il servait bien Ysari et rien n’aurait put plus plaire au jeune homme.

Aureane ne devait certainement plus savoir où se mettre. Ils l’avaient laissée seule en compagnie de la baronne. Déjà qu’elle avait mit longtemps pour qu’elle abandonne un tant soit peut le messire en sa présence. Avec Lucrèce de Hetalia, on passait au niveau supérieur. Pas sur que la jeune femme parvienne à faire autre chose que fixer ses chaussures pour le reste de la journée.

Pourtant, la présence de la baronne pouvait être une véritable bénédiction. En effet, Nicolaï avait eu vent de l’histoire concernant l’enlèvement par des pirates de la jeune baronne d’Ysari. Sans doute pourrait-elle épauler Aureane plus efficacement que lui dans l’épreuve qui l’attendait.

Le chevalier avait accepter de poser un verrou sur la porte d’Aureane. Verrou qu’elle n’oubliait jamais de tirer, interdisant l’accès de sa chambre à qui que se soit. Et pour être honnête, ce fameux verrou l’énervait au plus haut point. Il ne pouvait plus se rendre dans la chambre de la jeune femme et la tirer de ses cauchemars comme il l’avait fait à Arcani. Il l’entendait donc presque toute les nuit se débattre dans son lit contre les cauchemars qui habitait son sommeil. Sans être capable de faire quoi que se soit. C’était énervant et particulièrement frustrant.

Sentir à côté de lui qu’elle avait besoin d’aide sans jamais pouvoir faire quoi que se soit pour l’aider. Il se sentait impuissant face à cette situation. Le pire étant sans doute depuis les jours récents. L’anxiété d’Aureane qui était petit à petit retombé était alors revenue au galop. Les jours, elle faisait tout se qu’elle pouvait pour se fatiguer. Jusqu’à s’effondrer de fatigue. A plusieurs reprises, Nicolaï avait été à deux doigts de protester contre le traitement qu’elle s’infligeait. Tout comme il avait à plusieurs reprises hésité à enfoncer la porte d’Aureane. Mais une question le retenait toujours : Que faire ensuite ?

Son ressentiment pour Veshork avait grandit au fils des heures jusqu’à se muer en une véritable haine.

Dans ce climat où il se sentait impuissant à aider Aureane par quelque moyen que se soit, la baronne tiendrait certainement la solution. En tout cas, le jeune chevalier l’espérait sincèrement.

Harnyll le fit rapidement redescendre sur terre.


Nicolaï, il va vous falloir héberger du monde et j’ai cru voir en passant que le manoir n’est pas encore habitable. En plus de moi et de mon épouse, les neuf juges de la cour m’accompagnent. Les scribes et les gardes dormiront eux dehors sous des tentes.

Arrft !! L’éternel problème de répartition des piaules. Se qu’il pouvait détester jouer à ça. Le manoir allait encore se transformer en gigantesque plateau de jeu des chaises musicales, mais sans musique. C’était tout de suite moins amusant. En même temps, il ne pouvait décement pas faire autrement.

Par ailleurs, il faut garder les prisonniers dans un endroit d’où ils ne risquent pas de filer. Hmm, le quartier des serviteurs ne dispose pas d’une cave et je crois me souvenir que celles du manoir sont une vraie garenne. Mais la cave secrète de Farles où vous avez trouvé… vous savez quoi… pourrait-elle nous servir de prison ?

Nicolaï réfléchit un instant. En effet, la cave de Farles pourrait servir de prison pour les complices de Veshork. Bien sur, il faudrait en assurer la garde, mais cela faisait déjà un moment que tout les meubles en avaient été sortit et qu’il ne restait plus rien là-dessous.

Il fini par hocher la tête.


« Oui, nous pouvons y enfermer les hommes de Veshork. Le principal problème est de s’assurer qu’ils ne s’enfuient pas. Le passage peut s’ouvrir de l’intérieur comme de l’extérieur. Il ne faudraient pas qu’ils tentent un passage en force lorsque nous ouvrirons la trappe pour les mener devant les juges. Mais on peut tout à fait les enfermer là. »

Nicolaï marqua un temps d’arrêt. Il hésitait à continuer.

« Monseigneur, je me fait du soucis pour Aureane. elle n’est pas remise de se qu’elle a eu à subir. Elle témoignera, j’en suis certain. Mais elle es bouleversée. Que dois-je faire monseigneur. J’avoue être perdu. Je n’arrive plus à la faire sourire. Elle passe ses journées à se tuer à la tache pour tomber de fatigue le plus vite possible. Cela ne vous concerne pas et vous n’en avez peut-être pas grand-chose à faire, mais je ne vois personne à qui poser cette question. »

Se rendant compte de se qu’il venait de faire, Nicolaï ne put s’empêcher de baisser les yeux. Bon sang quel idiot. Il n’aurait pas put se taire ? Cela aurait changé pour une fois. Qu’est-ce que Harnyll pouvait bien avoir à faire des soucis d’Aureane du moment que celle-ci témoignait ?

« Veuillez m’excuser. Je… »

Il se sentait comme un enfant prit en faute par un professeur.

Se n’était pas parce que le baron semblait l’avoir prit en amitié qu’il devait lui faire par de ses problèmes. Qu’Harnyll l’apprécie ne changeait rien au fait qu’il avait d’autres soucis nettement plus importants.

Aureane paraissait avoir un peut déteint sur le jeune chevalier.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 17:54

Aureane sursauta quand Lucrèce lui prit la main. Devenir amies ? L'air effrayé de la jeune fille devait être assez parlant. Oh, elle n'avait rien contre, mais avoir l'amitié d'une baronne ? L'idée lui paraissait parfaitement incongrue... Décidément, il n'y avait pas que Nicolaï qui se comportait étrangement. Ou alors c'était bel et bien elle qui s'inquiétait un peu trop d'un rien. Possible... Elle jeta un coup d'œil légèrement désespéré au jeune homme qui s'éloignait avec le baron. Eh... mais qu'était-elle donc sensée faire ? Elle eut soudain très envie de prendre ses jambes à son cou. De plus, la présence des bandits quelque part dans les environs mettait son calme à rude épreuve. Elle sursauta à nouveau quand Lucrèce lui prit le bras.

" Que diriez-vous chère Auréane de me faire visiter le manoir ou les jardins ? "

La jeune fille ouvrit la bouche, la referma, ne sachant plus où se mettre. Quoi ? Mais pourquoi elle ? Ah... dans l'optique de leur future amitié, comprit-elle, découragée. Lucrèce avait pourtant l'air très gentille, mais... eh bien, sous ses airs charmants, c'était la baronne de ces terres ! Enfin, pas le choix, il fallait bien obéir... et puis Aureane ne se voyait pas planter Lucrèce là, cette dernière avait l'air bien trop gentille pour lui faire ainsi de la peine. Donc, un petit effort !

" Heum... euh... Le... le manoir est dangereux... "

Elle jeta un coup d'œil en direction des jardins : ceux-ci n'avaient pas vraiment été la priorité dans la rénovation du domaine. Ils étaient donc accessibles et dégagés, mais il n'y avait rien de bien extraordinaire à y voir pour le moment. Cependant, Aureane n'osa rien dire et elle dirigea donc la baronne de ce côté, un peu gênée de l'avoir à son bras. Mais que faisaient-elles ensemble ?

Hum... elles marchaient, pour le moment. Et si Lucrèce voulait pouvoir discuter, il valait mieux qu'elle se lance à nouveau, parce qu'Aureane était murée dans un silence tendu. De toute manière, son esprit était partagé entre le malaise d'être aux côtés de Lucrèce et l'inquiétude du procès qui allait se dérouler. Elle avait plus que jamais envie de partir loin d'ici et elle l'aurait peut-être fait si Nicolaï n'avait pas été là : elle savait qu'il se sentait responsable de ce qui lui était arrivé et elle se disait que si les véritables coupables étaient condamnés il se sentirait peut-être mieux. Pour elle... elle doutait que ça change grand chose : au mieux, cela tournerait une page. Elle voulait juste en finir au plus vite.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 19:11

Harnyll sentit de la gêne dans les paroles de Nicolaï. Mais le lien qui l’unissait à la jeune femme semblait fort, suffisamment fort pour qu’il prenne le risque d’une sèche réprimande en abordant un sujet somme toute personnel. Heureusement pour lui, la question des problèmes liés aux jeunes femmes introverties et choquées concernait aussi le baron… la preuve avec Lucrèce hein ?

Enfin bon, ne revenons pas sur ce sujet douloureux.

Claquant des doigts, Harnyll fit signe à l’officier commandant le détachement de sa garde de le rejoindre, le même qui était déjà venu à Dyriet avec lui au début des travaux. Le travail d’abord, les soucis personnels ensuite.

Capitaine, emmenez les prisonniers dans la petite cave qui servait de cache d’armes à Farles. Laissez les enchaînés et installez un mécanisme pour bloquer aisément la porte de l’extérieur, ces gaillards sont prêts à tout. En cas de besoin, faîtes usage de vos armes.

Se frappant du poing sur le cœur, le soldat partit s’occuper de l’ouvrage. Revenant aux problèmes de Nicolaï, le baron croisa ses mains dans le dos et marcha doucement, perdu dans ses pensées, son jeune vassal à ses côtés.

Une question difficile Nicolaï, et je connais assez mal Aureane. Mais le choc qu’elle a subi l’a apparemment fait se refermer sur elle-même. La douleur et la peur sont toujours présentes et elle n’arrive pas à les faire sortir.

Lucrèce avait connu le même problème, et une discussion franche avec son mari… enfin limite une engueulade que lui avait passé Harnyll avait enfin pu faire avancer les choses. De là à donner cela comme conseil, il y avait une marge. Mais le baron savait une chose : garder ses douleurs en soi n’est jamais la bonne solution.

Ce conseil vaut ce qu’il vaut, mais il faut que vous réussissiez à la faire parler de ses peurs. Qu’elle se confie à vous, sans doute dans les larmes je le crains, mais il faut que cette souffrance sorte. Comment vous y prendrez vous, je l’ignore. Et je ne peux vous aider, elle serait encore plus terrifiée si j’allais lui parler.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 22:35

La voix d'Auréane se fit entendre cette fois plus audible et compréhensible qu'il y a quelques minutes. J'avais bien vu que le manoir était en travaux, aussi la bibliothécaire n'eut d'autres choix que de se rabattre sur le jardin. Ne voulant me froisser, elle m'y conduisit sans ajouter une parole.
Visiblement je la troublais à moins qu'il y autre chose. Mon époux et le chevalier s'étaient éloignés de nous, nous laissant ainsi entre femmes. On marchait toutes les deux dans un silence presque pensant. Je n'eus d'autres choix que de lancer une nouvelle fois la conversation en commençant par des banalités.


J'espère que vous vous plaisez en Ysari, demoiselle. Je dois avouer que je l'aime beaucoup, et je ne dis pas cela seulement car j'en suis la baronne...

Un banc de pierre, l'endroit idéal pour nous assoir. Asseyant alors toutes deux, je sentis Auréane crispée et distante. Visiblement l'amitié que je souhaitais nouer avec elle, allait être un peu compliquée. Je lui souris alors qu'une fois de plus, elle fuis mon regard.

Quelque chose semble vous tracasser. Cela vous ferait du bien d'en parler. Aussi si vous acceptez j'aimerai que vous m'en fassiez part, peut être pourrai je vous aider de la meilleur façon dont je puis.

C'était une invitation à se libérer de ses tracas. La saisirait elle ? Il fallait qu'Auréane parle. La douleur de la jeune femme ne m'étais pas restée invisible et je désirai sincèrement lui venir en aide.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 5:54

Nicolaï s’attendait à beaucoup de chose. Une sèche réprimande, la colère froide d’Harnyll qu’il avait déjà vu sur le visage du baron lorsque celui-ci était revenu à Dyriet après la lettre stupide que Nicolaï lui avait envoyé. Lettre annonçant la fin des travaux à Dyriet. Le but avait alors été de faire venir le baron. Objectif réussi sur toute la ligne. Enfin bon. Le jeune chevalier ne voulait pas être la cible des colères froides d’Harnyll.

Lorsque le baron claqua des doigts, Nicolaï se demanda rapidement se qu’il était en train de faire. le chef de l’escorte s’approcha. Le jeune seigneur avait déjà vu l’officier lors du premier séjour d’Harnyll à Dyriet, alors que Nicolaï prenait officiellement son rôle de seigneur du fief. Argharn s’il avait bonne mémoire. Un homme totalement dévoué à son baron. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il s’était hissé au rang de capitaine de la garde du baron.

Harnyll distribua rapidement ses ordres pour que les bandits soient maintenu en détention dans le passage secret qui du coup n’était plus franchement secret. Nicolaï se prit à espérer que se qui restait de l’ancienne troupe de Veshork face une bêtise qui forcerait les soldats à user de leurs armes. Quoi que. Maintenant qu’ils étaient là et que le procès allait commencer, il serait dommage d’attendre tout ce temps pour qu’ils soient tué par les gardes en essayant de fuir. Et puis, ils ne devaient pas être en état de faire grand-chose. Entravé comme ils l’étaient et après être passé entre les mains des bourreaux d’Arcani (et certainement ceux d’Ysari aussi). Le tout ajouté à leur longue détention. Nicolaï doutait qu’ils puissent encore tenter de se révolter.

Le soldat fit un salut martial à son seigneur avant de s’éloigner à grand pas. Sans aucun doute pour accomplir sa mission avec efficacité et zèle.

Nicolaï s’attendit à nouveau à la remarque sèche d’Harnyll. Mais rien ne vint. Le baron se contenta de croiser les bras dans son dos et de marcher doucement. Nicolaï le suivit de prêt. Si le baron souhaitait le voir prendre congé et ne plus lui parler, il le lui ferait savoir. Dans le cas contraire, c’était qu’il voulait que son vassal reste à proximité.

Le baron semblait en train de réfléchir. Le jeune homme garda donc le silence, laissant à son suzerain le temps de la réflexion.

Se que dit finalement Harnyll étonna Nicolaï.


Une question difficile Nicolaï, et je connais assez mal Aureane. Mais le choc qu’elle a subi l’a apparemment fait se refermer sur elle-même. La douleur et la peur sont toujours présentes et elle n’arrive pas à les faire sortir.

Oui, cela il le savait déjà. La douleur et la peur étaient toujours présentes en elle. C’était certain. Mais le grand mystère était de savoir comment il pourrait la faire sortir. Car il ne doutait pas qu’Aureane ne ferait jamais rien. C’était sa nature d’être introvertie et de ne rien laisser transparaître. Elle maîtrisait toujours ses sentiments. Soit pour être certaine de ne déranger personne, soit parce qu’elle avait tant vécut comme une personne discrète et introvertie qu’elle ne savait même pas comment s’y prendre pour aborder un sujet qui la concernait elle et elle seule.

Ce conseil vaut ce qu’il vaut, mais il faut que vous réussissiez à la faire parler de ses peurs. Qu’elle se confie à vous, sans doute dans les larmes je le crains, mais il faut que cette souffrance sorte. Comment vous y prendrez vous, je l’ignore. Et je ne peux vous aider, elle serait encore plus terrifiée si j’allais lui parler.

Il avait tenté de les faire sortir en demandant à Aureane de lui raconter se qu’elle avait vécut lorsqu’ils étaient à Arcani. Au vu des évènements actuels, cette tentative avait été un lamentable échec. Il était bien forcé d’avouer que depuis Arcani il n’avait pas vraiment tenté de parler à nouveau de cela avec la jeune femme. Il ne voulait pas risquer de lui faire à nouveau de la peine. Mais apparemment, il n’en avait pas vraiment le choix. ‘‘Sans doute dans les larmes’’ disait le baron. Nicolaï n’en doutait pas une seule seconde.

Ce souvenir restait douloureux pour son amie même après tout ces jours et ces semaines passées. Elle tenait de l’esquiver, elle tentait de l’oublier en se noyant dans le travail. Aucune de ces méthodes ne semblait fonctionner. Il allait donc devoir intervenir. La forcer à se confier à lui. Il était sans doute la seule personne à qui elle le ferait. Se serait suffisamment difficile pour lui de la forcer à s’ouvrir. Sûrement que personne d’autre n’y parviendrait. En plus, c’était à lui de le faire. Nicolaï n’était pas certain de savoir pourquoi, mais il restait persuader que s’était lui qui devait le faire.

Le baron avait également raison sur un autre point : Elle serait plus terrifiée s’il allait lui parler lui-même. Aucun doute là-dessus.

Le jeune homme fut heureux d’avoir entendu l’avis de son suzerain.


« Merci seigneur. Veuillez m’excuser pour vous avoir posé une question si personnelle. Vous avez sans doute mieux à faire que de vous préoccuper de cela. Je vous remercie pourtant d’avoir prit le temps de me répondre. »

Nicolaï attendit un moment, ne sachant trop quoi faire.

« Et maintenant monseigneur ? Y a-t-il quelque chose que vous souhaitiez que je fasse ? »

Nicolaï était un peut perdu, ne sachant plus se qu’il devait faire à présent et espérant vraiment que le baron allait lui donner une tâche quelconque à accomplir.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 16:14

" J'espère que vous vous plaisez en Ysari, demoiselle. Je dois avouer que je l'aime beaucoup, et je ne dis pas cela seulement car j'en suis la baronne... "

Aureane hocha la tête, répondant poliment :

" Oui, beaucoup, madame, je vous remercie. Ces terres sont magnifiques. "

C’était une réponse courte, réduite au minimum quoique suffisamment développée, elle l’espérait, pour ne pas paraître grossière. Et puis, c’était sincère : la jeune fille n’oublierait pas de sitôt la première fois qu’elle avait vu la mer, grâce à Nicolaï. Non, le nord ne lui manquait pas vraiment, elle était heureuse ici, si on oubliait les bandits.

Lucrèce la guida vers un banc de pierre et Aureane s’y assit sans savoir que dire pour briser le silence à nouveau pesant. Elle rendit un petit sourire timide à la baronne, mais ne sut que faire de plus pour éviter d’avoir l’air aussi distant. Le procès approchait, elle ne cessait de se le rappeler et cela la mettait encore plus mal à l’aise de minute en minute. Quand cela allait-il commencer, qu’ils en finissent ? Lucrèce ne tarda pas à la tirer de ses sombres pensées :


" Quelque chose semble vous tracasser. Cela vous ferait du bien d'en parler. Aussi si vous acceptez j'aimerai que vous m'en fassiez part, peut être pourrai je vous aider de la meilleur façon dont je puis. "

La jeune fille secoua la tête légèrement, estimant qu’elle n’allait pas ennuyer Lucrèce avec ses soucis :

" Juste l’inquiétude du procès, madame… ce n’est rien, je vous remercie.
"

Silence. Hum… Aureane se mit à réfléchir. Et si la baronne avait été là justement pour ça ? Quelle autre raison à cette promenade, sinon ? Alors, si elle était là pour recueillir ses confidences… il allait bien falloir dire quelque chose, même si elle n’en avait pas la moindre envie. Elle voulait juste témoigner et oublier ce cauchemar. Ne pouvait-on pas la laisser tranquille ? Nicolaï désapprouvait sa façon de se comporter, dernièrement, elle l’avait bien vu même s’il n’avait rien osé dire. Quel mal y avait-il à vouloir tourner la page ? Maintenant, c’était Lucrèce qui s’inquiétait pour elle ? Que pensait-elle qu’Aureane ferait ? Qu’elle allait lui raconter ce qu’elle avait subi pour ensuite éclater en sanglots et que cela lui ferait tellement de bien que ça résoudrait tous ses problèmes ?

Les sourcils légèrement froncés, la jeune fille pensait à tout cela en regardant fixement ses mains. Elle n’avait pas la moindre envie de parler, à Lucrèce pas plus qu’à quiconque. La baronne était très gentille, mais ça ne changeait rien au problème. Seulement… elle ne pouvait décemment pas lui lancer cela et s’en aller. Il allait falloir jouer le jeu un minimum. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’Aureane se forçait à parler pour donner le change. En revanche, elle ne comprenait pas ce besoin qu’avaient les gens de mettre des mots sur tout, comme si cela changeait les événements passés…

Elle chercha donc quelque chose à dire, finit par opter pour quelques mots qui reflétaient la simplicité de la situation telle qu’elle avait décidé de l’envisager.


" J’ai déjà raconté ce qui m’était arrivé et je m’apprête à le refaire au procès, madame. "

Elle regardait toujours ses mains et haussa les épaules doucement :

" Je ne vois pas ce qu’il y aurait à ajouter. J’ai suffisamment eu l’occasion d’en parler si je le souhaitais et j’espère pouvoir tourner la page dès que tout cela sera terminé. "

Non, décidément, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle aurait pu dire de plus. Mais si elle ne poursuivait pas un peu, Lucrèce risquait d’insister. Aussi, elle se força à continuer à mi-voix :

" A présent, j’ai surtout peur de devoir revoir ces hommes durant le procès. Mais je n’ai pas le choix, je suppose. "


Elle en était même terrifiée. Ce serait sans doute une nouvelle épreuve et c’était aussi pour cela qu’elle avait envie de fuir cette conversation qui ne faisait qu’empirer les choses. Elle ne voulait pas en parler, c’était tout, le procès suffirait amplement. Du coup, il y eut un nouveau silence. Aureane s’efforçait d’avoir l’air neutre car elle ne voulait pas blesser Lucrèce, mais cette dernière la mettait au supplice. Dire qu’elle ne cherchait pourtant qu’à l’aider ! De cela, la jeune fille était bien consciente et c’était la raison pour laquelle elle prenait la peine de jouer le jeu, pas seulement par politesse. Elle avait l’air gentille, cette petite baronne, elle ne méritait pas qu’Aureane s’enfuie en courant ! Elle proposait son aide alors que rien ne l’y forçait.

Justement… En y réfléchissant, il y avait peut-être quelque chose que la baronne pouvait faire pour la soulager un peu de ses soucis. La jeune fille avait l’esprit un peu embrouillé par l’imminence du procès, mais elle reprit ses esprits et releva les yeux vers Lucrèce, décidant d’oser lui demander quelque chose, même si la baronne n’était pas tout à fait là pour ça. Mais elle avait dit vouloir l’aider, non ? Visiblement très hésitante, Aureane finit par murmurer :


" Si vous voulez vraiment m’aider, madame… "


Était-ce vraiment une bonne idée de demander une telle chose ? Cela lui tenait à cœur, mais… Elle regarda à nouveau ses mains, poursuivant finalement :

" Dites au seigneur KalonErc’h, si vous le pouvez, que je vais bien. Je sais qu’il s’inquiète pour moi et se sent responsable de ce qui m’est arrivé. Or, ce n’est pas le cas, loin de là. "


Elle jeta un coup d’œil timide à Lucrèce, lui fit un petit sourire incertain, de celle qui ne sait comment on va accueillir ce qu’elle a dit et qui se dit déjà qu’elle aurait mieux fait de se taire. Elle avait décidé d’être sincère avec elle et de lui faire un peu confiance, elle n’avait plus qu’à espérer que la baronne continue à se montrer aussi ouverte avec elle, sans quoi…
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 18:23

Harnyll avait fait ce qu’il pouvait afin d’aider Nicolaï, s’impliquer plus avant dans les problèmes d’Aureane risquait de compliquer la situation plutôt que l’arranger. Non, le jeune chevalier seul pouvait espérer aider son amie. Mais en attendant, il fallait réussir à l’occuper, ne pas le laisser se ronger les sangs jusqu’au début des audiences.

Je ne peux vous demander de vous impliquer dans la préparation ou l’organisation du procès Nicolaï. Étant vous-mêmes un témoin clef de cette affaire, votre impartialité serait sujette à caution, or je veux que ce procès soit juste et transparent.

Se retrouver ainsi au cœur des événements sans pouvoir agir était sans doute une véritable torture mais le baron parlait vrai. La justice dans sa baronnie se targuait d’être équitable… enfin aussi équitable que possible, la realpolitik ayant malgré tout son mot à dire dans certains cas. Pas pour ce procès certes qui se déroulait à un échelon purement local.

Bon, il fallait admettre de toute façon que le résultat pouvait déjà se deviner. Les lourdes charges qui pesaient contre les accusés et les preuves amassées constituaient une puissance de frappe qui suffirait à les envoyer à l’échafaud. A moins que le baron ne les gracie, mais Harnyll n’avait aucune, absolument aucune raison d’agir ainsi.

Veillez à la bonne installation des chambres ainsi que de la salle du procès et de la cellule des bandits. Je vais de mon côté aller vérifier avec les juges les détails de la procédure. Le procès commencera demain à l’aube.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 19:51

La demande de la jeune femme était surprenante. C'est avec un sourire bienveillant que je lui dit alors.

Si tel est votre souhait, je lui en toucherai mots.

Dans ma tête cela ne faisait aucun pli qu'elle voulait fuir cette discussion qui la faisait souffrir. Je lui avait donné ma parole, aussi le soir venu j'irai donc m'entretenir avec le chevalier Nicolaï. Peut être que lui, m'avouera t-il ce qui se passe réellement ? Je voyais bien le profond malêtre qui s'emparait d'Auréane à chaque fois que je tentais de nouer la conversation. Ce n'était pas par simple curiosité que je voulais savoir mais j'étais motivée par une réelle envie de la sortir de cet état de mélancolie profond.

Le soir était venu. Le repas allait être servi. J'avais passée l'après midi dans les jardins en compagnie de la demoiselle Auréane. Peu bavarde sur bien des sujets, elle m'avait demandé une faveur en allant parler au chevalier. Que se passait il entre ces deux jeunes gens ?
Après un brin de toilette fait, je croisai Nicolaï qui faisait les cents pas. M'approchant alors doucement, il se stoppa à mon arrivée et me rendit les honneurs qui étaient dû à mon rang.


Puis je vous entretenir un instant, sire Nicolaï?

Ce n'était qu'une question de rhétorique car il n'avait pas vraiment le choix. Il devait certainement se demander de quoi je voulais discuter avec lui.

Marchons, voulez vous.

Je désire vous parler de votre amie, chevalier. Pour commencer, elle me dit de vous dire qu'elle allait bien et que vous ne deviez en aucun cas culpabiliser. Je ne crois en rien ce mensonge. Ayant passé un peu de temps avec elle dans les jardins, je peux vous assurer qu'elle ne va pas bien et que je crains pour sa santé mentale.
J'ignore ce qui lui est arrivée mais visiblement cela un rapport avec le procès qui doit se dérouler bientôt. Aussi je vous serai gré de bien vouloir me dire ce qu'il en retourne. J'apprécie cette demoiselle et je voudrai l'aider même si elle refuse une quelconque aide. Il est des choses qui ne peuvent être dévoilées qu'à une autre femme.


Je venais de tout lui dire. J'étais allée droit au but. Nous continuions alors à marcher en silence jusqu'à la réponse tant attendu du chevalier.


Dernière édition par Lucrèce de Hetalia le Jeu 27 Mai 2010 - 9:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 22:12

Le baron semblait ne plus faire attention à se qui s’était dit juste avant et regardait le jeune chevalier en cherchant visiblement se qu’il pouvait lui demander de faire. Le jeune homme lui aurait été reconnaissant de trouver rapidement une idée où il risquait de tourner en rond jusqu’au procès.

Je ne peux vous demander de vous impliquer dans la préparation ou l’organisation du procès Nicolaï. Étant vous-mêmes un témoin clef de cette affaire, votre impartialité serait sujette à caution, or je veux que ce procès soit juste et transparent.

A ce moment précis et s’il ne s’était pas violemment retenu, Nicolaï aurait poussé un grognement de dépit. Bon sang, mais qu’est-ce qu’il allait pouvoir faire ? Le procès ne commencerait pas avant le lendemain. Il préférait encore être lui aussi livré aux bourreau que de rester à ne rien faire. encore, il aurait put se joindre aux travaux. Mais ceux-ci n’avaient pas besoin de lui et il gênerait plus qu’autre chose. Quant à Aureane, il se voyait mal aller la voir et la déranger dans sa discutions avec la baronne. Il y avait certainement des choses que la jeune femme dirait plus facilement à Lucrèce qu’à lui.

Ce sentiment d’impuissance complète était particulièrement désagréable pour le jeune chevalier.

Il reconnaissait pourtant bien l’aimable précaution du baron. Il ne fallait pas que son témoignage soit sujet à controverse. Les choses étaient claire pour tous et le procès n’était qu’une simple formalité administrative. Ces hommes finirait pendu haut et cour. Il comptait bien sur Harnyll pour cela. Aucun d’eux ne s’en sortirait. Et si d’aventure l’un parvenait à échapper à la mort, Nicolaï était déterminer à lui apporter lui-même. Il ne valait pas qu’un quelconque gratte papier remette en cause ses déclarations.


Veillez à la bonne installation des chambres ainsi que de la salle du procès et de la cellule des bandits. Je vais de mon côté aller vérifier avec les juges les détails de la procédure. Le procès commencera demain à l’aube.

Nicolaï remercia son seigneur d’un signe de tête et partit s’occuper des préparatifs. Cela l’occuperait (au moins temporairement). Après, il recommencerait certainement à se ronger les sangs et à se faire du soucis pour Aureane. Mais en attendant, il avait quelque chose à faire et donc de quoi s’occuper l’esprit.

Au problème de répartition des chambres se poserait un autre problème. Celui du plan de table. Même si cela ne dérangeait pas Nicolaï, il doutait que les juges de la cour accepte de manger à la même table que les ouvriers et les soldats. Ceci aussi devait être organisé. Nicolaï modifia donc l’ordre de répartition des couches et prépara aussi bien que possible la salle qui servirait pour les procès.

Quant aux prisonniers, il descendit les voir dans le souterrain. Tous était solidement attaché et ils ne risquaient pas de s’enfuir de si tôt. Tant mieux. Le chevalier prit pourtant garde à ne pas trop s’approcher d’eux. D’une part parce qu’il n’était pas certain d’être en mesure de contenir sa fureur face à ces hommes qui avaient fait tant de mal à Aureane. d’autre part parce qu’il ne voulait surtout pas qu’on pense qu’il allait faire quoi que se soit de contraire au protocole du procès.

Il contiendrait donc ses envies de mort pour le moment.

* * *

Tout était fin prêt.

Ou aussi prêt qu’il est possible de l’être.

A nouveau désœuvré, Nicolaï faisait donc de longs allés et retour devant le manoir à pas rapide, plongé dans ses obscures pensées. Il ne savait plus quoi penser. Le procès allait-il vraiment les soulager lui et Aureane ? Plus le jeune homme y réfléchissait et plus la réponse lui apparaissait clairement être « non ».

Ses sombres pensées s’arrêtèrent net à l’approche de la baronne.

Lucrèce avait passé la journée à tenir compagnie à Aureane. Ou l’inverse. Connaissant le caractère silencieux de la jeune femme, Nicolaï ne savais pas trop qui avait tenu compagnie à qui. Enfin bref. Cela n’avait pas la moindre importance en fin de compte.

Le jeune homme salua la baronne avec les égards dut à son rang. Elle ne lui laissa pas le temps de dire quoi que se soit et enchaîna directement.


Puis je vous entretenir un instant, sire Nicolaï?

Avait-il le choix ? Non. Se dont voulait parler la baronne était un mystère pour Nicolaï. Mais il priait intérieurement pour que cela ait un rapport avec Aureane. La jeune femme s’était-elle confiée à Lucrèce ? Nicolaï en doutait. Elle était très timide. Même avec lui alors qu’il n’était qu’un chevalier. Avec la jeune femme, on passait un niveau au dessus. Mais après tout, avant d’être baronne, Lucrèce était une femme. Une femme se confie plus facilement à une autre femme non ?

Marchons, voulez vous.

Le jeune homme s’exécuta, suivant le parcours que Lucrèce imposait.

Je désire vous parler de votre amie, chevalier. Pour commencer, elle me dit de vous dire qu'elle allait bien et que vous ne deviez en aucun cas culpabiliser. Je ne crois en rien ce mensonge. Ayant passé un peu de temps avec elle dans les jardins, je peux vous assurer qu'elle ne va pas bien et que je crains pour sa santé mentale.
J'ignore ce qui lui est arrivée mais visiblement cela un rapport avec le procès qui doit se dérouler bientôt. Aussi je vous serai gré de bien vouloir me dire ce qu'il en retourne. J'apprécie cette demoiselle et je voudrai l'aider même si elle refuse une quelconque aide. Il est des choses qui ne peuvent être dévoilées qu'à une autre femme.


« Les choses ne sont malheureusement pas si simple madame. Elles sont même bien loin de l’être. »

Bon, Aureane n’avait donc rien dit à Lucrèce. Ça se n’était pas vraiment une surprise. Se qui étonna Nicolaï, se fut qu’en revanche, la baronne ne savait pas se qui se passait ici. Son époux ne l’en avait pas informé. Autre agréable surprise : elle semblait préoccupée par le sort d’Aureane.

Le jeune homme ne dit rien de plus, mais prit les rênes de leur petite promenade. Il fit en partie le tour du bâtiment pour s’arrêter au pied d’une fenêtre condamnée tournée vers la forêt. A cet endroit, Nicolaï s’arrêta brusquement.


« Voilà, dit-il. C’est ici que tout s’est passé. Un certain temps avant l’anniversaire de votre époux, un commando de quatre hommes s’en ait prit à Dyriet. Des bandits, des truands. Les hommes qui seront jugé demain en fait. Ces hommes ont profité d’une faille dans la sécurité. Tout les quart d’heure et durant une minute, cette partie du manoir n’était dans le champ de vision d’aucun garde. Le chef, ancien serviteur de Farles de Dyriet en a profité. Il connaissait parfaitement ce mur et est parvenu à l’escalader et à se faufiler par la fenêtre en moins d’une minute. »

Nicolaï marqua une pose dans son récit et s’appuya contre le mur.

« Veshork fit ensuite monter ses complices lors de la faille de sécurité suivante. Ils entrèrent sans bruits dans la chambre d’Aureane. ils l’ont attaché et bâillonnée avant de s’enfuir avec elle. Nous ne devons l’alerte qu’au fait que l’un des gardes ait modifier la fréquence de son passage. Mais se fut insuffisant. J’ai poursuivit les bandits, mais dans le noir, sans torche et avec ma… jambe, je n’ais pas réussi à les rattraper. »

Nouvelle pause, le temps de laisser Lucrèce digérer tout cela. Mais pas trop longtemps non plus.

« La suite, c’est elle qui me l’a raconté. Elle a été emmenée à leur repère. Apparemment, les bandits avaient l’intention de prendre du plaisir avec elle. Mais Veshork avait heureusement d’autres plans. Il avait en effet prévus de gagner facilement beaucoup d’argent en vendant purement et simplement Aureane. Elle aurait plus de valeur vierge. Le pire étant que c’est logique. Monstrueusement logique. Elle a été emmenée plus profondément dans leur repère et enfermée dans une cage comme un animal sans rien d’autre que la longue chemise dans laquelle elle dormait et une couverture. Elle y a attendu jusqu’à la nuit suivante. Sans eau et sans nourriture. »

Nicolaï fit alors une courte parenthèse pour expliquer se qui s’était alors déroulé de son côté et comment il avait monté l’opération pour libérer Aureane grâce à l’aide de Gregor de Hautetour.

« Le rendez vous a finalement eu lieu. Attachée, bâillonnée, Aureane a été conduit devant une mère maquerelle d’Ydril pour la vente dans une auberge miteuse d’Arcani. Elle a subit à peut de chose prêt se que subit une génisse devant un maquignon intéressé. Ils étaient sur le point de lui arracher ses vêtements lorsque nous sommes intervenu. Comme elle se débattait, Veshork l’a violemment frappé au visage. Il s’est ensuite emparé d’elle et l’a conduit aux égouts par une sortie dérobée. Je me suis précipité derrière lui. »

Les mains de Nicolaï se mirent à trembler légèrement à l’évocation de ce souvenir.

Veshork.

Ce nom qu’il haïssait plus que tout aujourd’hui. Et plus que jamais il en était certain. Justice du baron ou pas, il planterait la tête du bandit sur une pique au sommet d’une colline et attendrait que les corbeaux fassent leur œuvre.


« Je les aient rattrapé. Mais il tenait un poignard sous la gorge d’Aureane. Il allait partir. Mais les gardes arrivaient derrière moi. En les entendant, il a décidé de jouer autrement les choses et de me forcer à choisir entre sauver Aureane et le capturer. Il l’a jeté dans les égouts. Elle ne savait pas nager… elle allait mourir… elle… »

La voie de Nicolaï commençait à trembler. C’était énorme pour lui. Il avait certainement été tout aussi atteint que la jeune femme. La différence entre eux était que lui savait cloisonner. Il avait vu des choses qu’il aurait préféré ignorer pendant la guerre civile. Mais avait apprit à protéger son esprit de ce genre de cauchemars. Se n’était pas le cas d’Aureane.

« Je l’ai sauvée, mais Veshork a fuit. »

Nicolaï fit une nouvelle pause. Tête baissée, mâchoire contractée, les points serrée au point d’en faire blanchir les jointures.

« Tout ceci est ma faute. Si il n’y avait pas eu cette faille dans la sécurité, rien ne serait arrivé. J’avais promis à Aureane qui ne lui arriverait rien et lorsqu’elle a eu besoin de moi, je n’ai pas été capable de la protéger. Elle dort dans la chambre juste à côté de la mienne. Je les aient entendu l’attacher et je l’ai entendu tenter de se débattre. Mais j’ai stupidement crut qu’elle faisait au cauchemars. Ils l’ont enlevé sous mon nez et je n’ai rien fait. RIEN !!! »

De rage, Nicolaï mit un violent coup de poing dans le mur. Cela n’eu aucun effet sur la colère qu’il retournait contre lui-même. Tout se que cela engendra, se fut qu’il se fit mal à la main. Rien de plus.

« Elle avait besoin de moi, murmura-t-il en s’appuyant le front contre le mur. Je ne l’ai pas protégé. »

Nicolaï resta un moment comme ça sans bougé. Il fini par se redresser pour faire face à la jeune baronne.

« Vous savez tout à présent madame. Depuis, elle a peur de tout, fait des cauchemars presque toutes les nuits et les autres, elle n’arrive pas à trouver le sommeil. La journée, c’est pire encore. Elle se tue au travail, faisant en sorte de ne plus avoir la moindre force le soir pour s’effondrer net sur son lit. »

Nicolaï tomba à genou devant la jeune baronne.

« Par pitié madame. Si vous pouvez faire quelque chose pour elle, je vous supplie de le faire. Pitié madame. »
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 10:23

Aureane échappa dès qu’elle le put à la présence de la baronne. Oh, elle n’avait rien contre cette dernière, mais Lucrèce restait pour elle une parfaite étrangère, noble qui plus est et elle l’intimidait beaucoup trop pour qu’elle se sente à l’aise. La jeune fille ne parla pas plus au long de l’après-midi, se contentant de répondre poliment à ce que lui disait sa compagne. Dès qu’il fut l’heure d’aller préparer le repas, elle s’éclipsa sous ce prétexte et retrouva avec soulagement son chaudron : au moins, lui ne lui demandait pas comment elle allait.

Touiller le potage qui mijotait n’empêcha pas Aureane de réfléchir à sa conversation avec Lucrèce : elle regrettait à présent d’en avoir tant dit. La baronne avait eu l’air de ne pas réellement savoir ce qui s’était passé et, surtout, même si elle avait accepté de parler à Nicolaï, les dieux seuls savaient ce que sa confidente irait dire au jeune homme, à présent. Elle avait été beaucoup trop bavarde : on ne l’y reprendrait plus. Comme toujours, elle restait enfermée dans sa petite bulle, ignorant ce qui se passait dans la salle mais elle ne rata pas pour autant le fait que Nicolaï s’éloigne avec Lucrèce. A la demande de la baronne ? De cela, elle n’était pas sûre, étant donné qu’elle ne les voyait que par l’embrasure de la porte donnant sur l’extérieur, mais elle les regarda disparaître avec une certaine appréhension. Elle aurait dû se taire. Même si Lucrèce allait dans son sens, elle doutait à présent que cela change grand-chose.

Retenant un soupir, elle s’intéressa à nouveau à sa cuisine. Si l’activité la détendait habituellement, l’imminence du procès prenait de loin le pas sur ses pensées. Savoir que les bandits se trouvaient au manoir la terrifiait, même si elle les savait bien gardés. Devoir à nouveau raconter son histoire la rendait malade à l’avance bien qu’elle soit décidée à parler clairement et sans hésitation le lendemain. Elle espérait pouvoir manger rapidement et se retirer le plus vite possible ensuite dans sa chambre. Dès que le repas fut prêt, elle fit comme à son habitude et voulut prévenir Nicolaï. Sauf qu'il était toujours à l'extérieur...

Aureane ne voulait pas le déranger s'il discutait avec la baronne, mais elle décida d'aller voir tout de même si elle ne l'apercevait pas. Quelques mètres plus loin à l'extérieur et elle les aperçut au loin... dans une situation qui la fit se figer. Qu'est-ce que Nicolaï fabriquait à genoux devant Lucrèce ? De là où elle était, elle n'entendait rien ni ne voyait leur expression. Eux-même ne l'avaient peut-être même pas aperçue... Faisant demi-tour aussi vite, elle retourna dans la salle commune et fila dans sa chambre : il verrait bien par lui même que le repas était prêt et ce dernier mijotait doucement sans son aide. Elle, elle s'assit sur son lit, quelque peu troublée, en se demandant sérieusement ce qu'elle venait de voir... On se mettait à genoux devant quelqu'un pour deux raisons, en général : supplier ou faire une demande en mariage. Les deux explications la laissaient totalement perdue. Par les Cinq, elle n'avait pas besoin de ça en plus ! Elle s'inquiétait assez pour le procès, s'il fallait maintenant qu'elle se torture l'esprit en se demandant ce que racontaient ces deux là !

La jeune fille resta de longues minutes à se reprendre, puis elle chassa ses pensées et se résolut à redescendre en cuisine.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 19:36

Je marchais en compagnie de Nicolaï, il suivait mes pas alors qu'il écoutait avec la plus grande des attentions mes paroles. Il m'expliqua alors tout. Il est vrai qu'il n'aurai peut être pas du me parler aussi franchement en risquant de heurter ma sensibilité mais il n'avait fait que répondre à l'une de mes injonctions.
Ainsi donc Auréane avait été victime d'un rapt et de biens d'autres atrocités dont je tairai le nom. Cela fit remonter à la surface ce que j'avais eu temps de mal à oublier. Mes blessures étaient rouvertes. Je savais alors parfaitement ce que pouvait ressentir cette demoiselle.

Nicolaï s'agenouilla de désespoir devant moi. Il me demanda alors une faveur si celle ci était dans mes cordes. Aider sa jeune amie. Il est vrai j'étais la meilleure personne pour aborder cela avec elle mais cela m'obligeait à faire remonter d'anciens démons.
L'heure du diner était enfin arrivé. Le repas se déroula dans un silence mortel. Auréane semblait aussi troublée que moi. Deux jeunes femmes, deux âmes ébranlées.

Une fois le repas finit, je me rendis en direction des appartements d'Auréane. Je savais qu'elle s'y trouverait. Frappant à sa porte close, je lui fis par de ma présence.


Demoiselle Auréane, pouvez vous m'ouvrir. Je voudrai discuter avec vous.

J'attendis alors qu'elle m'ouvre la porte. J'étais la seule capable de la sortir de son cauchemar.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 20:04

Difficile de trouver repas plus sinistre. Du moins Aureane se débrouilla pour rester silencieuse et à l'écart de tous : elle était là physiquement, mais pas mentalement, bien trop prise par ses soucis. Les yeux rivés sur ce qu'elle mangeait, elle ne bougea que pour faire le service, le regard fuyant.

Dès qu'elle le put, elle se leva, mit à tremper ce qui avait servi à la cuisine et fila dans sa chambre. Elle qui habituellement aimait que tout soit en ordre, n'avait aucune envie de faire la vaisselle. Elle poussa le verrou, détacha ses cheveux et tout en les brossant, se demanda si elle allait écrire une nouvelle lettre à sa sœur. Elle n'avait pas encore eu de réponse, mais ce n'était pas une raison pour cesser ses courriers. Peut-être n'en aurait-elle jamais, mais elle tenait à garder un lien malgré tout. Évidemment, il n'était pas question de raconter ce qui lui était arrivé. Elle se contenterait de quelques banalités, mais cela lui ferait du bien d'écrire et la détendrait un peu.

On frappa à la porte et la jeune fille tressaillit, comme chaque fois que quelqu'un voulait entrer dans sa chambre. Mauvais souvenirs... Mais les bandits n'avaient pas frappé... Enfin, pas sur la porte.

Aureane pensa tout d'abord qu'il s'agissait de Nicolaï, mais une voix féminine la détrompa : la baronne. Étant seule, la jeune fille se permit de laisser échapper un soupir de lassitude. Elle n'avait pas la moindre envie d'ouvrir. Pouvait-elle faire croire qu'elle s'était déjà endormie ? Sans doute pas et puis, on voyait probablement la lumière de sa chandelle filtrer sous la porte. Il fallait y aller. Se recomposant un visage avenant, elle alla ouvrir doucement.


" Entrez, madame, je vous en prie... A moins que vous ne souhaitiez aller parler ailleurs ? "

Pour être honnête, c'était bien le dernier de ses soucis. Elle aurait voulu pouvoir dormir, ou du moins, pouvoir penser en paix à défaut de réussir à fermer l'œil. Elle était épuisée et discuter ne faisait pas partie de ce qu'elle avait envisagé. Et puis, si c'était pour échanger des banalités comme l'après-midi... Aureane se corrigea : allons ! Le procès serait bientôt terminé et tout rentrerait dans l'ordre. Il fallait juste qu'elle tienne jusque là. Et si elle devait en passer par des discussions avec Lucrèce, eh bien alors discussion il y aurait... ou monologue de la part de la baronne, plus probablement. Le seul ennui, c'était que la jeune fille ne comprenait vraiment pas pourquoi la baronne s'obstinait à venir lui faire la conversation !
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 23:19

Il fallut quelques secondes avant que la demoiselle Auréane ne se décide à m'ouvrir sa porte. Aussi quand j'entendis la serrure de la porte tourner, j'étais contente de voir qu'elle allait me laisser entrer. Si elle ne l'aurait pas fait, tant pis, je lui aurais tout de même parlé à travers la porte au risque que quelqu'un ne tombe sur ce que je pouvais lui dire.
Me laissant alors entrer, elle me proposa d'aller discuter ailleurs mais cela était inutile. Cette chambre ferait très bien l'affaire pour ce que j'avais à lui dire. De plus si elle venait à pleurer, il serait plus facile de la consoler dans cette intimité qu'au milieu de la domesticité du manoir. M'asseyant sur un canapé, je lui fis signe de venir s'assoir à mes côtés.

Elle avait accepté pour ne pas me froisser une nouvelle fois. Posant alors mes mains sur les siennes avant de les lui tenir avec douceur, je lui dis d'une voix douce mais ferme à la fois.


Je sais tout. Sire Nicolaï m'a tout raconté. Il s'inquiète réellement pour vous aussi écoutez ce que j'ai à vous dire. Prenez le comme le conseil d'un amie ou alors l'ordre de votre suzeraine mais cessez de vous détruire.
Je sais ô combien il est douleur de se voir attaquer, enlevée et séquestrée. J'ai vécu cela également. Il est difficile d'oublier mais il faut le faire pour avancer vers l'avenir.


Des larmes commencèrent alors à couler sur mes joues.

Aussi croyez moi quand je vous dis cela. Ma vie n'a rien de privée et ce sujet est bien souvent éludé même s'il reste en mémoire de nombreuses personnes. J'ai également été enlevée par des pirates. Mon calvaire fut de courte durée même s'il me parut une éternité. Si mon époux n'avait pas été là, alors jamais je ne m'en serai sortie vivante.
Faites confiance à ce jeune chevalier. Il vous aime sincèrement et cela se voit. Si vous lui ouvrez votre coeur suffisamment, il saura partager vos peines et vos douleurs. Aussi ne fuyez pas et ne vous refermez pas sur vous même. Cela ne sert à rien. L'amour d'un être cher sera sans doute la seule chose qui vous sortira de l'état dans lequel vous vous plongez un peu plus chaque jour.


Je venais de finir ce que j'avais à lui dire. Quelle allait être sa réaction à présent ? Colère, tristesse, compréhension ? Seuls les Cinq le savent.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 8:57

Aureane alla sagement s'asseoir à côté de Lucrèce, se laissa prendre les mains mais les retira dès qu'elle le put sans paraitre impolie. Elle écouta le monologue de la baronne sans broncher, impassible, quoique gardant soigneusement les yeux baissés. Elle ne regarda à nouveau Lucrèce que lorsque celle-ci se mit à pleurer. Allons donc... Compatissante, elle se demanda que faire : la consoler ? Elle ne la connaissait pas assez pour cela, même si elle était habituée à prêter une oreille attentive à ses frères et sœurs. Elle lui tendit donc un mouchoir de tissu blanc puis resta là à la regarder avec un petit sourire désolé, espérant qu'elle allait sécher ses larmes.

La baronne poursuivit pourtant ce qu'elle avait à dire et Aureane reprit patience, attendant la fin gentiment. Difficile de dire même si elle écoutait vraiment ce que Lucrèce racontait. Cette dernière put cependant se rendre compte que c'était le cas, car la jeune fille se mit à rougir subitement lorsqu'il fut question de Nicolaï. Ne pouvant s'empêcher de réagir, Aureane dévisagea sa compagne : d'abord de l'incompréhension dans les yeux, puis de la surprise et enfin elle eut l'air légèrement offusquée... En une fraction de seconde, ces sentiments irradièrent malgré elle alors qu'elle s'empourprait, puis elle refit un énorme effort sur elle-même pour se calmer et son expression devint beaucoup plus froide. Elle ouvrit la bouche une fois, comme pour protester, mais les mots ne vinrent pas. Aureane n'avait jamais été très douée pour les discours ou pour défendre sa cause... Lucrèce pouvait bien prétendre ce qu'elle voulait, la jeune fille ne savait que dire pour se défendre - car dans sa tête, il s'agissait bien d'une attaque.

A présent, même si elle n'avait pas bougé, elle espérait que la discussion était close. Elle avait visiblement été blessée par ce que prétendait Lucrèce et elle fixait à nouveau ses mains en silence, priant pour que la baronne la laisse en paix. Elle avait l'impression que depuis que la noble était arrivée, tout allait de mal en pis. Elle disait vouloir devenir son amie, mais elle ne faisait qu'ajouter à son malaise. Aureane ne lui en voulait pas, car après tout Lucrèce lui paraissait encore jeune, elle la voyait un peu comme sa petite sœur un peu follette, mais la jeune fille était épuisée et plus vraiment d'humeur à se contenir inlassablement devant la baronne pour écouter des conseils dont elle ne voulait pas. Elle tâchait pourtant de ne pas le montrer, mais elle devait reconnaitre que c'était de plus en plus difficile tant elle était fatiguée et troublée.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 9:52

Auréane m'écouta sans dire un mot. Quand mes larmes commencèrent à couler sur mon visage, elle me tendit un mouchoir blanc. L'acceptant,j'épongeai mes larmes puis continua mon discours. J'ignorai si elle m'écoutait ou si elle faisait semblant mais quand je captai un bref instant son visage, je savais alors qu'elle m'écoutait en silence.
Il se faisait tard, et je venais de finir de dire ce que j'avais à dire. Aussi je me levai pour me diriger vers la porte. Sans un mot, je l'ouvris puis sur le pas de la porte,je dis sans me retourner.


Méditez cela... Sur ce, je vous laisse. Passez une bonne nuit, demoiselle.

La porte se referma sur mon passage. Je me dirigeai alors lentement vers la chambre où mon époux devait déjà se trouver. Ouvrant la porte. Il se trouvait assis derrière un bureau à consulter encore et encore les mêmes dossiers. M'approchant de lui, je lui demande son aide. D'habitude c'était Camille qui était chargée de cela mais lors de nos déplacements, elle restait à Ysari.

Pourriez vous m'aider?

Harnyll s'exécuta et en profita pour caresser mon corps à travers l'étoffe protectrice. Repoussant gentiment ses avances, je pris place dans lit. Allongée sous les couvertures, je tentais de trouver le sommeil en vain. Lui était demeuré à son bureau et continuait à travailler.
Je ne trouvais pas le sommeil. Quelques sanglots se firent entendre. Cette discussion avec Auréane avait fait remonter des souvenirs douloureux que je désirai tant oublier. Sauf que là, ils hantaient ma nuit. Quand Harnyll vint se coucher, je n'étais toujours pas endormie. Me lovant sur son torse, il fallut un moment avant que je ne m'endorme. Je ne cessai de ressasser le passé dans ma tête.

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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 16:30

Ce jour là se tenait à Dyriet le procès de la « bande à Veshork », comme l’appelait désormais les habitants de la région qui s’était déplacés en nombre, délaissant les travaux des champs pour assister à cette journée importante. Certes, la salle principale du quartier des domestiques était trop petite pour accueillir du public, aussi les curieux durent rester dehors. Mais voir le procès par les entrebâillures des portes et des fenêtres, leur donnait l’impression d’en faire quelque peu partie.

La grande table avait été déplacée près d’un des murs et les juges vinrent y siéger afin de présider la séance. D’un côté de la pièce, quatre chaises à hauts dossiers étaient réservées pour le baron, sa femme, Nicolaï et Aureane, qui s’y installèrent. De l’autre côté, un banc où prirent place les accusés, toujours solidement enchaînés et surveillés de près par les gardes personnels du baron. Au fond de la salle enfin, deux maîtres archers, leurs arcs à la main, flèches encochées.

Les acteurs étaient en place. Le capitaine Argharn, commandant la garde personnelle d’Harnyll s’avança et rugit, d’une voix plus habituée aux champs d’entraînements qu’aux salles d’audience :

La cour baronniale d’Ysari, sous la direction de l’honorable juge Lieben Ordan, siège en ce jour pour juger les crimes des bandits connus sous le nom de « bande à Veshork ». Les chefs d’accusation retenus sont les suivants…

S’arrêtant un instant, le capitaine prit un parchemin que lui tendit l’un des juges et reprit :

…tentative de meurtre sur le soldat Jix ; enlèvement de la damoiselle Aureane Eldon ; séquestration de la dite damoiselle ; esclavagisme en partenariat avec Felana, mère-maquerelle à Ydril ; braconnage dans la forêt d’Arcani ; vols ; recels de biens volés ; et enfin basse trahison.

Une belle liste rarement atteinte. Certes tous les chefs d’accusations dont ils auraient eu à répondre devant les dieux n’étaient pas listés, entre autres il y manquait le meurtre. Hélas, la plupart des victimes de la bande n’étant plus de ce monde pour témoigner, mais à voir les prisonniers, ils n’entretenaient de toute façon guère d’espoir. Seul Ramek, apparemment autoproclamé nouveau chef de la bande, se tenait droit au bout du banc et fusillait tout le monde du regard.

La cour appelle Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari et vicomte d’Adamantine.

Argharn s’écarta, laissant la parole à Lieben tandis qu'Harnyll se levait et s'avançait.


Jurez vous sur votre honneur et votre loyauté envers Trystan, notre roi, de dire la vérité, l’exacte vérité ?
Je le jure.
Asseyez vous.

Habituellement, le serment était demandé envers le baron, et non pas envers le roi, Harnyll étant le garant de l’autorité royale sur ses terres. Toutefois, il ne pouvait pas faire un serment sur sa loyauté envers lui-même, cela n’aurait eu aucune valeur. Voilà pourquoi Lieben, dans ce cas bien précis, avait fait référence à Trystan. Le serment effectué, le baron d’Ysari s’assit sur la chaise devant les juges tandis que ceux-ci fouillaient dans leurs papiers.

Monseigneur, vous n’avez pas été présent lors des événements que nous jugeons aujourd’hui, toutefois vous pouvez nous les resituer dans un contexte plus général. Connaissez vous ces hommes ?
Non, mais je connaissais de vue leur chef, Veshork, pour l’avoir aperçu un jour où je me rendis à Dyriet du temps de l’ancien seigneur, Farles.
Pouvez nous rappeler à la cour quel fut le sort de Farles ?
Bien sur… au début du printemps dernier, je trouvais dans la compatibilité d’Arcani des incohérences ne pouvant s’expliquer que par des détournements de fonds. Une enquête approfondie me révéla que plusieurs hauts responsables, dont Farles, détournaient à leur profit une partie des impôts.
Qu’avez-vous fait alors ?
Je me suis rendu à Arcani et j’ai fait arrêter les traîtres. Ils ont été interrogés par les bourreaux du château et ont avoués leurs crimes. Suivant mes prérogatives de seigneur justicier d’Ysari, je les ai donc fait pendre pour haute trahison.

Un autre juge murmura quelques mots à l’oreille de Lieben qui acquiesça, puis prit à son tour la parole :

Monseigneur, avez-vous publié un décret indiquant que Farles de Dyriet et ses complices étaient des traître envers Ysari ? Que quiconque les cacherait ou les aiderait, et ce de quelque manière que ce soit, partagerait leur sort ?
Oui.
Avez-vous indiqué le nom de Veshork, l’ancien chef des accusés, dans cette liste ?
Oui.
Les accusés pouvaient-ils ignorer ce décret ?
Non, il était affiché dans toute la ville et lu par les crieurs publics. Personne ne pouvait l’ignorer, surtout pas des gens vivant depuis toujours dans la région.

Lieben reprit la parole tandis que son collègue notait quelques lignes sur un parchemin.

Les premiers rapports indiquent que cette bande s’est constituée peu après, exact ?
Oui, ils ont commencé à faire parler d’eux dans les semaines qui ont suivis l’exécution de Farles.
Qu’avez-vous fait alors ?
J’ai ordonné à Gregor de Hautetour de les capturer pour qu’ils soient jugés.
Et concernant Dyriet ?
J’ai nommé Nicolaï KalonErc’h comme seigneur de cette châtellenie.
La cour vous remercie de votre témoignage, Monseigneur.

Le baron retourna à sa place tandis que les juges se préparaient à interroger le second témoin :

La cour appelle Nicolaï KalonErc’h, chevalier d’Ysari et seigneur de Dyriet.
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 8:02

Nicolaï attendait ce jour avec impatience. Ce soir, s’en serait fini de ce cauchemars et Aureane pourrait à nouveau dormir tranquille. Enfin, il ne fallait pas trop rêver non plus. La jeune femme en récupèrerait pas un sommeil tranquille avant longtemps. Mais au moins, elle n’aurait plus de raisons d’avoir peur que ces hommes s’échappent et revienne lui faire du mal.

Nicolaï n’avait pas la moindre idée de se qu’il avait put faire la veille, mais depuis ce matin, Aureane ne regardait plus personne, n'ausant croiser le regard de quiconque. Elle paraissait un peut perdue et effrayée, mais également enfermée dans une de ces bulles où elle s'isolait du monde. Une bulle dont Nicolaï était exclu. Il ne savait déjà pas comme faire avec la jeune femme en temps normal, mais là c’était encore bien pire. Lucrèce lui avait-elle parlé hier ? Il n’en savait trop rien. Et si elle l’avait fait, qu’avait bien put dire la baronne pour mettre son amie dans cet état.

Fort heureusement, le procès débuta rapidement, se qui l’empêcha d’aller parler à Aureane. Une discutions dont elle se serait très certainement parfaitement passé. Mais cela, le jeune homme ne pouvait le savoir.

Dehors, beaucoup de monde s’était rassemblé pour assister au procès de la « bande de Veshork ». Il devait y avoir au moins les trois quart des habitants de Sigamar et des alentours. Tous attendaient de voir la justice du baron entrer en œuvre. Bien qu’ils n’aient pas put entrer, ils pouvaient parfaitement suivre les discutions depuis l’extérieur.

Le brouhaha cessa lors de l’entrer des juges qui firent signe au baron, à la baronne, à Aureane et au jeune seigneur de Dyriet de se mettre assis sur les chaises qui leur étaient destinée. Les bandits quant à eux prirent à leur tour place. Nicolaï les observa un instant. Ils avaient tous l’air assez pitoyables et ne risquaient pas de faire quoi que se soit. Seul l’un d’entre eux regardait encore l’assemblée avec dégoût. Le nouveau chef du groupe ? Certainement. En tout cas, il était en train de creuser sa propre tombe. Au vu des charges, les juges n’allaient pas apprécier son air hautain.

Malgré le fait qu’ils aient tous plus d’un pied dans la tombe, Nicolaï ne pouvait s’empêcher de regretter le fait qu’un jeu de fer de plus n’aurait pas été de refus. Veshork courrait toujours. Le chevalier ne savais pas se qui était le pire : savoir ce monstre en liberté ou l’obstination de Gregor à lui cacher l’avancée des recherches. Dans les deux cas, on ne pouvait pas dire qu’il soit particulièrement ravis. Loin de là. Le pire était qu’en y réfléchissant, il devait certainement à Veshork qu’Aureane n’ai pas été plus choquée encore. Les hommes qui se trouvaient en ce moment sur le banc des accusées n’étaient pas du genre à monter tout seul l’idée de la vente de la jeune femme. Ils l’auraient sans doute violée immédiatement après sa capture. Cela le rendait malade rien que d’y penser.

Le capitaine Argharn, commandant la garde personnelle d’Harnyll s’avança et entama d’énoncer les fait. En fait, il criait plutôt comme s’il était sur un champ de manœuvre que pour une salle d'audiance.


La cour baronniale d’Ysari, sous la direction de l’honorable juge Lieben Ordan, siège en ce jour pour juger les crimes des bandits connus sous le nom de « bande à Veshork ». Les chefs d’accusation retenus sont les suivants…

S’arrêtant un instant, le capitaine prit un parchemin que lui tendit l’un des juges et reprit :

…tentative de meurtre sur le soldat Jix ; enlèvement de la damoiselle Aureane Eldon ; séquestration de la dite damoiselle ; esclavagisme en partenariat avec Felana, mère-maquerelle à Ydril ; braconnage dans la forêt d’Arcani ; vols ; recels de biens volés ; et enfin basse trahison.

Jolie petite liste.

Elle allait les envoyer directement à l’échafaud. Ce procès n’était là que pour donner une légitimité à l’exécution des hommes de Veshork. Une formalité administrative. Rien de plus.

Harnyll fut le premier qu’on envoya témoigner.

Et le massacre commença.

Se fut le baron qui planta les premiers clous des cercueils destiné aux accusés. Bien sur, il ne faisait qu’énoncer des fait. Remettre dans le contexte les éléments qui allaient suivre. Mais l’oreille de Nicolaï avait déceler un élément important. Veshork avait été inscrit clairement sur une liste de traître et cela les bandits ne pouvaient l’ignorer. En s’acoquinant avec lui, ils savaient se qu’ils risquaient et savaient se qui leur arriverait. Leur sort, ils l’avaient déjà décidé depuis longtemps et maintenant qu’ils étaient là, ils ne pouvaient plus rien faire pour éviter la corde. Ou tout du moins, Nicolaï ne voyait pas quoi.

La cour appelle Nicolaï KalonErc’h, chevalier d’Ysari et seigneur de Dyriet.

Bien.

A son tour, il se leva et se présenta devant les juges alors qu’Harnyll regagnait sa place.

Le juge Lieben fixa un instant le jeune homme.


« Jurez vous sur votre honneur et votre loyauté envers notre seigneur Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari, de dire la vérité, l’exacte vérité ? »

« Je le jure ».

« Dans ce cas, asseyez vous chevalier. »

Nicolaï prit place.

« Expliquez nous les évènements qui ont conduit à la capture de la damoiselle Aureane Eldon. »

« Au court de la semaine où se déroulèrent les évènements dont nous parlons, le baron Harnyll de Hetalia me fit l’honneur de me rendre visite. J’ignorait alors que Dyriet était sous surveillance. Les hommes de Veshork se cachaient dans la forêt et même si je me doutait qu’un jour où l’autre j’aurais affaire à eux, je ne pensais pas que se serait de manière aussi rapide. La présence du seigneur de Hetalia et de sa garde dut les faire paniquer et les forcer à accélérer leurs plans, pensant qu’ils étaient découvert. J’avais prit mes disposition pour protéger Dyriet. Mais il existait une faille dans la sécurité. Pendant un laps de temps très court, une partie du mur était hors de vue. l’exploitant, Veshork fit entrer ses hommes par une fenêtre située à l’étage. Là, ils purent avoir directement accès à la chambre de la damoiselle Aureane Eldon. Heureusement pour nous, le soldat Jix parvint à donner l’alerte, récoltant du même coup une blessure qui aurait dut lui être fatale. Sans son intervention, sans doute nous serions nous aperçut de l’enlèvement bien plus tard. »

Les juges échangèrent de murmures entre eux. Celui qui s’était déjà penché vers Lieben alors qu’Harnyll était interrogé renouvela l’expérience, puis après avoir obtenu se qui semblait être le consentement de son pair, il prit la parole.

« Chevalier KalonErc’h. Vous prétendez avoir put identifié les accusés dans la nuit alors qu’ils s’enfuyaient ? »

« Non. »

« Alors sur quoi repose votre accusation ? »

Nicolaï grinça un moment des dents. Il était dans quel camps celui-là ?

« Je reçus le lendemain une missive de Gregor de Hautetour m’avertissant qu’un homme s’était venté devant une maquerelle d’Ydrill d’avoir enlevé une jeune femme à Dyriet. Cette lettre a d’ailleurs été jointe au dossier. En outre, il me paraissait plus qu’improbable d’admettre l’existence d’une autre bande de pillards. Et pour finir, nul à l’exception de Veshork n’aurait put escalader le mur et atteindre la fenêtre du premier étage en moins d’une minute. De plus, les accusé ont été prit la main dans le sac. »

Le juge émit un léger grognement et consulta la lettre de Gregor.

« Lui aussi fait des supposition, fit-il alors remarqué. »

« Supposition qui se sont vérifiée lors de l’arrestation des accusé. Le seigneur de Hetalia avait explicitement demander au seigneur d’Arcani de capturer les hommes de Veshork. Cet enlèvement était une occasion en or de démanteler le réseau. »

« En somme, cet enlèvement vous arrangeait bien. »

Nicolaï marqua un temps d’arrêt. Celle-là, il ne l’avait pas vu venir. Ce juge l’avait emmené juste là où il voulait qu’il soit, le mettant dans une position délicate. Encore un peut et Nicolaï aurait lui-même vendu Aureane à Veshork.

« Une occasion en or monsieur le juge. Se sont mes mots. Je n’ai rien dit de plus. Mais j’ai préféré la demoiselle Aureane Eldon à la capture de Veshork. Choix que je referait s’il se présentait à nouveau. Je suis heureux que nous ayons put mettre un terme aux agissement de ces monstres. Mais navré des conséquences. »

Le juge se renfonça dans son siège.

« Poursuivez chevalier, invita Lieben. »

« Je me précipitait à Arcani des l’instant que je reçus la lettre de Gregor. Je demandais à mon ancien maître d’avoir le privilège de participer à l’opération de capture et de sauvetage qui se mettait en place. Une fois prêt, nous avons attendu l’heure du rendez-vous… »

« Comment avez-vous sut que les hommes de Veshork étaient dans la place ? »

Encore lui ? Décidément, il cherchait la petite bête et cela commençait doucement mais sûrement à agacer le jeune seigneur de Dyriet.

« Nous avions un espion dans la place capable de reconnaître Veshork et ses hommes, expliqua-t-il. De plus, ils avait dissimuler Aureane dans… »

« Aureane ? Tien donc. Jusqu’ici vous parliez de la ‘‘damoiselle Aureane Eldon’’. D’où proviens ce brusque changement ? Veuillez nous expliquer la nature exacte de votre relation avec cette demoiselle je vous prit. »

Nicolaï eu un nouveau moment d’arrêt. Cela faisait deux fois qu’il se faisait avoir.

Mais là, on vint à son aide.


« Cela suffit, Ereth, grinça Lieben. Les sentiments et relations que ce jeune homme entretien avec la demoiselle Eldon n’ont aucun rapport avec les accusations portées. Nous faisons le procès de la bande de Veshork. Non une inspection morale de ce jeune homme. Poursuivez chevalier. »

Nicolaï remercia intérieurement le juge et ne se fit pas prier pour reprendre son récit.

« Comme je m’apprêtais à le dire, les bandits avaient dissimuler… la demoiselle Eldon dans un tapis afin de se prémunir de toute tentative d’appel à l’aide et de ne pas attirer l’attention. Lorsque nous avons reçut le signal de notre espion à l’intérieur, nous sommes entré dans l’auberge. Là, nous avons put arrêter la tenancière qui était complice de la vente de jeunes femmes ainsi que la mère-maquerelle, l’un de ses gardes du corps et trois hommes de Veshork. »

Nicolaï s’apprêtait à continuer son récit lorsqu’il fut soudainement et à nouveau interrompu.

« Un seul garde du corps de la maquerelle ? Il me semble avoir vu stipuler dans le dossier qu’ils étaient deux. Voulez vous bien nous rappeler se qu’il est advenu du troisième et continuez votre récit. »

Nicolaï se crispa très légèrement. Si Ereth avait en effet lu le dossier, il savait se qu’il était advenu de l’autre garde du corps de la maquerelle. Pas besoin de le lui rappeler.

« Il a voulut se battre et m’a attaqué. Je l’ai tué. Mais alors, Veshork avait disparut avec la demoiselle Eldon. Suivant quelques indications de la maquerelle, je descendit jusqu’à la cave de l’auberge. Puis vers les égouts en apercevant l’état dans lequel était la porte qui y menait. C’est là que je suis tombé sur Veshork qui tenait toujours captive la demoiselle Eldon. La situation était sans issues. Il menaçait de lui ouvrir la gorge si je m’approchait trop prêt de lui. Mais le bruits que firent les gardes en descendant les escaliers changea la donne. Comprenant qu’il ne pourrait pas s’en sortir, Veshork choisit de m’imposer un choix. Il précipita la demoiselle Eldon dans les égouts. Toute entravée qu’elle était, elle ne pouvait espérer survivre. Le choix était simple : où je la sauvais, où j’attrapait Veshork. »

« La présence de cette demoiselle parmi nous nous éclaire vraiment sur les choix que vous avez fait, mais aussi sur les relations que vous entretenez avec elle. »

Dehors, un certain mécontentement commençait à s’élever de la foule massée à l’extérieure. Le juge fut même la cible de quelques huée.

« Passons, s’impatienta Lieben en foudroyant du regard son voisin. Que c’est-il passé une fois la demoiselle Eldon sauvée de la noyade. »

« Les prisonnier ont été remis entre les mains de Gregor de Hautetour et des bourreaux d’Arcani, expliqua Nicolaï. Nous avons rapidement apprit l’emplacement de leur repère. A la tête de trente cavaliers, je prit la tête de cette opération. Elle a permis de capturer tout le reste de la bande. Mis à part Veshork qui c’était échappé bien avant. »

« Et c’est au court de cet affrontement que l’accusé Korsa perdit l’une de ses mains ? »

« En effet, j’ai laissé aux hommes de la bande de Veshork la possibilité de se rendre. Mais certains ont préféré se battre. »

« Expliquez nous se qui s’est alors passé dans le repère des bandits. »

« Nous avons découvert plusieurs objets. Des tonneaux de vin, des marchandises en tout genre et… une cage. »

« Vous semblez troublé à l’évocation de cette cage, fit remarqué Ereth. »

« Lorsque je la vis pour la première fois, j’eu peur de savoir à quoi elle avait put servir. Aureane m’en apporta malheureusement la confirmation un peut plus tard. »

Heureusement que le peuple n’avait pas put entrer. Au vus des murmures haineux qu’on entendait dehors, il aurait peut-être fallut protéger les bandits du publique.

Les juges hochèrent la tête. Nicolaï n’aimait pas du tout le regard qu’Ereth lança dans la direction d’Aureane. qu’est ce qu’il avait en tête celui-là ? Dans tout les cas, il y avait peut de chance que cela lui plaise.


« Nous n’avons pas d’autres questions pour le moment, prévint Lieben. Merci de votre témoignage chevalier. »
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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 9:18

Une fois le témoignage de Nicolaï terminé, Argharn s’avança de nouveau, toujours aussi solennel dans ses annonces :

La cour appelle la demoiselle Aureane Eldon.

Mais avant même qu’Aureane n’ait pu réagir, et sans doute en réponse à un plan minutieusement étudié, Ramek se leva, empêtré dans ses chaînes, et beugla :

Tout est de ta faute garce ! Toi, ton amant et ce bâtard de Veshork, vous nous avez bien tous roulé ! Mais on se vengera ! Tu n’auras pas le temps de profiter de cet or !
Silence !

Mais cette accusation devait être un signal convenu à l’avance entre les bandits, car d’autres se mirent à injectiver la pauvre Aureane :

Traîtresse !
Silence j’ai dit !
Il est où notre or ?
Tu nous as vendu !

Se levant d’un bond, le baron rugit :

Je demande le huis clos pour ce témoin.
Accordé ! Faîtes sortir les accusés !

Les bandits furent aussitôt sortis de la salle manu militari pour être ramenés à leur cellule, et les portes et fenêtres furent complètement fermés, isolant la salle où se tenait le procès. Seuls restaient les juges, le capitaine Argharn, le couple régnant d’Ysari, Nicolaï, Aureane, et les deux maîtres archers qui se tenaient discrètement au fond de la salle.

Mais Aureane serait-elle encore en mesure de témoigner ? En fin renard qu’il était, Ramek avait frappé le point faible de l’accusation : le témoignage de la jeune femme, qu’il savait être choquée et fragile. Inutile de s’attaquer au baron ou au chevalier, c’étaient deux hommes qui au contraire n’attendaient que cela pour le contrer violement.

Aureane, par contre, pouvait, suite à cette agression verbale, se renfermer dans sa coquille… et alors le procès prendrait un tour bien différent. Sans son témoignage, et avec les implications que Ramek avait laissé entendre, ce que venait de dire Nicolaï pouvait être remis en doute par les juges.

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MessageSujet: Re: Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane]   Faites entrer les accusés ! [Lucrèce, Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 12:31

Au grand soulagement d'Aureane, Lucrèce se leva pour quitter la pièce. La baronne lui enjoignait de méditer ses paroles ! Oh, pour cela, nul doute qu'elle allait les tourner et les retourner dans sa tête. D'ailleurs, elle passa une nuit sans sommeil, les yeux grands ouverts dans l'obscurité tout tournait dans son esprit : le procès, l'enlèvement, Nicolaï, Lucrèce, l'enlèvement, Nicolaï, le procès, Lucrèce... c'était sans fin. Au petit matin, elle se leva, se lava, s'habilla et se coiffa en essayant de se donner l'air un peu plus vaillant qu'elle n'avait. Mais ce fut peine perdue : en descendant pour le procès, elle était livide. Elle n'avait rien mangé, évidemment, se contentant de venir s'asseoir lorsque le procès débuta. Elle avait évité le regard de tout le monde, semblant ne pas vouloir quitter le sol des yeux. En fait, elle avait l'air prêt à s'évanouir tant elle était pâle.

Il y avait beaucoup de monde à l'extérieur, elle ne s'y était pas attendu et cela la terrifiait d'autant plus. Quant au fait que les bandits soient là, c'était au-delà de toute la terreur qu'elle aurait pu imaginer. Ça n'aurait tenu qu'à elle, elle aurait fui à toutes jambes. Mais elle ne pouvait pas faire ça... Elle resta figée sur son siège, en essayant de ne pas trembler comme une feuille. Un homme se mit à parler, décrivant les chefs d'accusations portés contre les bandits, puis le baron prit la parole à son tour. Aureane ne regardait rien, les yeux fixés au sol, mais elle tâchait de ne pas en perdre une miette. Il fallait absolument qu'elle se ressaisisse si elle voulait être capable de témoigner. Il fallait qu'elle parle.


Vint le tour de Nicolaï et les questions des juges. Qu'est-ce que cela signifiait ? Elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'ils puissent chercher à remettre en cause ce qui s'était passé. Elle releva les yeux, horrifiée, lorsqu'il fut dit que Nicolaï avait pu être arrangé par l'enlèvement. Ce tissu de mensonge la laissait désemparée. Elle pâlit un peu plus lorsqu'on demanda la nature de la relation qu'elle avait avec Nicolaï. Puis le récit se poursuivit et les juges cessèrent leurs questions.


" La cour appelle la demoiselle Aureane Eldon. "

Le cœur d'Aureane s'accéléra, mais elle n'eut même pas le temps de se lever que Ramek se mit à hurler, la pétrifiant littéralement. Sur le coup, elle ne comprit même pas ce qu'il insinuait, bien trop terrifiée et elle resta rivée à son siège alors que les bandits se déchainaient. Lorsqu'ils furent sortis, elle resta figée, les yeux dans le vague. Elle assimilait à peine ce qu'ils avaient dit et plus elle en prenait conscience plus elle se sentait mal. Elle savait quelle était la vérité, évidemment, mais elle se sentait tout à fait démunie. Il fallut que les juges l'appellent à nouveau pour qu'elle semble réagir et se décide à les regarder. Lorsqu'elle se leva, elle crut un instant qu'elle allait tomber mais ses jambes réussirent à la porter par miracle même si elle tremblait de tous ses membres.


A présent, elle avait l'impression d'être au banc des accusés et que plus rien ne pouvait changer cela. Elle aurait voulu partir loin de tout ça... Mais le procès se poursuivait impitoyablement.


" Jurez vous sur votre honneur et votre loyauté envers notre seigneur Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari, de dire la vérité, l’exacte vérité ? "

La jeune fille commença par hocher légèrement la tête, avant de se rendre compte qu'il fallait qu'elle parle. Murmurant d'abord quelque chose d'incompréhensible, elle finit, dans un gros effort, par hausser le ton pour se aire entendre :

" Je le jure. "


Elle ne reconnaissait pas sa propre voix tant elle tremblait, chargée de sanglots contenus à grand peine.


" Dans ce cas, asseyez vous demoiselle. "

Aureane s'effondra sur le siège, plus qu'elle ne s'assit et essaya tant bien que mal de se calmer, dans un premier temps, d'ordonner ses idées dans un second. Elle savait ce qu'elle allait dire, elle avait prévu être déboussolée et s'était préparée... mais elle ne se doutait pas qu'elle se sentirait si mal.

" Expliquez nous ce qui s'est passé depuis votre capture jusqu'à votre libération. "

La jeune fille garda le silence un long moment, ne sachant ce qu'elle avait à raconter. Tout se bousculait dans sa tête et elle était comme incapable de mettre des mots en bon ordre. Elle revoyait les bandits se dresser et hurler leurs mensonges. Elle fixait le sol en silence lorsqu'un des juges s'impatienta et finit par reprendre, sèchement :

" Nous vous attendons. "

Aureane parut reprendre conscience et hocha imperceptiblement la tête, articulant quelques mots qui ne sortirent pas. Elle dut s'y reprendre une seconde fois :

" J'étais dans ma cambre quand... "

Elle s'arrêta, respira à fond en fermant les yeux et laissa passer deux secondes avant de poursuivre, cette fois un peu plus calmement, même si elle gardait ses mains plaquées contre sa robe pour les empêcher de trembler.

" Veshork et ses hommes sont entrés... ils m'ont dit de ne pas crier et menacée avec un couteau... ils m'ont bâillonnée et attachée et ils m'ont emmenée. "

Elle fixait toujours le sol devant elle, pour ne pas voir le regard des juges qui ne serait pas forcément amène. Tendue à l'extrême, elle semblait devenir plus blanche de minute en minute à mesure qu'elle parlait, rapidement, mais de façon hachée, confuse :

" Je... Nous sommes arrivés à leur... repère, dans la forêt. C'est là que j'ai compris que c'était bien Veshork et ses hommes. Il leur a interdit de... me toucher pour... pour pouvoir me vendre plus cher. Il m'a mit dans une cage et m'a donné une couverture et il a dit à un de ses hommes de me garder. J'ai attendu tout le restant de la nuit et... la journée suivante. La nuit d'après, ils m'ont fait sortir... Comme je me débattais, ils m'ont attachée à nouveau, bâillonnée et enroulée dans un tapis et on est parti... Quand ils m'ont sortie du tapis... on était... on était... "

Sa voix se brisa. Ce passage était pire que tout. Elle décrocha, promena un regard complètement perdu sur les juges, mais l'un d'eux eut un geste d'impatience qui la fit tressaillir. Elle avait l'impression d'entendre encore les bandits hurler. Elle revoyait chacune des scènes qu'elle décrivait dans le détail. Elle n'arrivait plus à poursuivre... ils poursuivraient bien le procès sans elle ? Il y eut un moment de flottement pendant lequel sa raison affronta sa peur irraisonnée... tout ça pour en arriver à une conclusion : elle ne pouvait décemment pas s'arrêter là. Il fallait qu'elle y arrive. Elle ne pouvait pas abandonner maintenant. Il fallait qu'elle aille jusqu'au bout, pour elle, d'abord, afin d'être certaine que ces hommes ne soient pas relâchés et qu'elle puisse tourner la page ; pour toutes les autres filles qui risquaient de partager son sort si elle n'aidait pas à les arrêter ; et enfin pour Nicolaï, pour qu'il cesse de se sentit responsable : que les vrais coupables soient reconnus.

Aureane se remit à parler au moment limite où les juges durent se dire qu'il n'était plus temps, mais elle était lancée, à présent, et elle expliqua donc d'une petite voix tremblante mais néanmoins bien audible :

" Il y avait une femme et d'autres hommes... elle a dit que... que je plairai aux clients... Elle a demandé si... si j'étais... vierge et... et elle a dit... elle a dit qu'elle allait vérifier... et qu'il fallait... me déshabiller... comme... comme je me suis débattue... Veshork m'a frappée et après... quelqu'un a crié qu'il y avait les gardes... Il m'a entrainée dans les égouts... "

Elle respira à nouveau, se calma un peu et osa même regarder les juges pour terminer son récit : le pire était passé.

" Le seigneur KalonErc'h est arrivé et Veshork a menacé de me tuer si il avançait encore. Finalement... il m'a poussée dans l'eau pour pouvoir s'enfuir... "

Elle se troubla à ce souvenir, finalement pas très réjouissant non plus, mais se reprit assez pour conclure doucement :


" Le seigneur KalonErc'h m'a empêché de me noyer et m'a permis de remonter à l'air libre. Veshork en avait profité et il s'était enfui, lui. "


Elle en avait terminé ! Elle avait réussi à tout raconter de façon cohérente ! Un soulagement immense s'empara d'elle et elle reprit quelques couleurs. Le choc fut donc d'autant plus grand quand elle comprit que les juges n'en avaient pas terminé avec elle :


" Qu'en est-il des accusations portées à l'instant par les accusés ? "

La jeune fille blêmit, mit quelques secondes à se remémorer ce qui avait été dit. Elle secoua la tête, d'un air désespéré :

" Tout est faux. Absolument tout. "


C'était simple, comme réponse. Il n'y avait pas un mot de vrai, et elle n'avait rien à ajouter. A présent, elle voulait juste qu'on la laisse en paix... Qu'ils cessent de la remettre en cause, par pitié, elle n'en pouvait plus. Elle essuya ses yeux d'une main tremblante, s'assurant qu'elle n'allait pas se mettre à pleurer.
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