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 Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]

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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeLun 12 Avr 2010 - 10:02

Ysari… petit joyau niché dans la péninsule de Soltariel… à perte de vue une belle contrée verdoyante parsemée de bourgades et de petits bois.

Approchons nous un peu…

Une troupe d’une vingtaine de cavaliers chevauche à vive allure sur la grande route reliant Ysari à Arcani.

Approchons nous encore…

En tête de groupe, monté sur un grand étalon à la robe d’ébène, se trouve un homme aux traits sévères. Son visage taillé à la serpe semble marqué par une profonde douleur, preuve en est ses yeux chassieux indiquant qu’il ne trouve pas facilement le sommeil.

Cet homme est Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari, et force est d’admettre que les motifs d’insatisfaction ne manquent pas pour lui. Sa femme… mais devait-il encore l’appeler ainsi ?… cette traîtresse de Lucrèce était en route sous bonne escorte pour Féoda, où elle resterait à l’isolement jusqu’à ce que le baron ait décidé de son sort. Répudiation, exécution ? Il ne fermait encore aucune option, tant l’acte infamant commis lors du tournoi l’avait blessé au plus profond de son âme.

Humilié ! Voilà comment il se sentait. Cette pimbêche avait osé accorder ses faveurs à un autre ! Et qui plus est, à un chevalier qu’elle lui avait elle-même demandé d’inscrire au tournoi. Lui faire ça à lui, et face à la noblesse du royaume ! De ce maudit tournoi gâché lors des premières secondes, seul le souvenir de la relation passionnée qu’il avait noué avec Tarja, la belle elfe maître d’arme de Diantra, apportait un rayon de soleil à son esprit tourmenté.

N’étant pas homme à s’apitoyer sur son sort, le baron se concentra sur le présent. Escorté d’une dizaine d’homme de sa garde personnelle, il accompagnait Nicolaï KalonErc’h, un jeune chevalier qu’il avait adoubé quelques semaines auparavant, prendre possession de son fief à Dyriet, non loin d’Arcani. Ce fief s’était trouvé vacant suite à l’exécution de l’ancien seigneur pour haute trahison. Farles faisait partie d’un vaste réseau criminel couvrant Arcani et sa région, installant ses propres péages, rançonnant et terrorisant les habitants du cru. Au début du printemps, Harnyll s’était rendu à Arcani et avait fait arrêter puis exécuter les principaux chefs de l’organisation, pendus comme de vulgaires félons dans la grande cour du château.

Lorsque Gregor de Hautetour, le nouveau seigneur d’Arcani, et le vieux mentor d’Harnyll l’avait prié d’adouber Nicolaï et de lui confier Dyriet, il avait accepté, se fiant au jugement du guerrier. Désormais, le jeune homme allait devoir faire ses preuves. Et la tâche ne serait pas aisée. Harnyll ne s’était rendu qu’une seule fois à Dyriet, bien des années auparavant, à l’époque où il était devenu baron après la régence de sa mère, et il s’en souvenait comme d’un charmant manoir de deux étages en bordure de la forêt d’Arcani, comprenant également un bâtiment secondaire où logeaient les domestiques ainsi qu’une écurie.

Mais suite à la déchéance de Farles, les paysans de la région étaient venus en nombre pour piller le fief du traître. D’après les rapports qu’Harnyll avait reçus, tous les objets déplaçables avaient disparus, seuls les meubles les plus massifs demeurant en place. Un incendie accidentel… ou volontaire… avait en partie ravagé le deuxième étage et endommagé les maîtresses poutres du toit. Les communs des domestiques et l’écurie devaient être en meilleur état, la rage des pilleurs s’étant surtout concentrée sur le manoir même.

Afin de sécuriser le site, Harnyll avait opté pour cinq soldats et un sergent qui seraient détachés de leur poste de la garnison d’Arcani durant les quelques mois nécessaires à la reconstruction. Outre qu’un chantier comme celui qui s’annonçait à Dyriet risquait d’attirer voleurs et charlatans, il tenait à montrer l’importance qu’avait à ses yeux le renouveau de ce fief marqué par la trahison de son ancien seigneur. Sa simple présence pour l’arrivée de Nicolaï à Dyriet rentrait dans cette même ligne directrice. Il était fort rare qu’Harnyll se déplace en personne lorsqu’un nouveau seigneur prenait possession de son fief, attendant généralement d’y être invité pour le banquet de célébration. Mais Dyriet constituait un cas à part.

Harnyll jeta un regard furtif à ses compagnons. Nicolaï paraissait perdu dans ses pensées, sans doute réfléchissait-il à ce qui l’attendait. Un peu en retrait, une jeune femme du nom d’Aureane tentait de ne pas trop se faire remarquer du baron courroucé. Harnyll ne savait pas vraiment qui elle était, Nicolaï ayant vaguement parlé d’une scribe ou d’une bibliothécaire… il ne se souvenait plus trop.
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 13 Avr 2010 - 15:09

Nicolaï était perdu dans ses pensées. Tant de choses étaient arrivées en si peut de temps. Lui qui était habitué à ne pas s’ennuyer au service de Gregor se sentait pourtant un peut dépéisé.

Il avait été adoubé chevalier et nommé à la tête d’un fief qu’il lui appartenait à présent de remettre en état. Il était passer rapidement à Dyriet avant de se rendre au tournoi. Pas le temps de faire un véritable état des lieux. Et de toute façon, Nicolaï n’était pas un maître d’œuvre. Mais bon. Ce bref passage lui avait permis d’estimer rapidement la tache qui l’attendait. Il aurait aimé commencer tout de suite le travail de reconstruction du manoir, mais Harnyll avait tenu à le voir participer au tournoi. Nicolaï, loin d’être idiot, avait prit cela comme un test qu’on lui soumettait. A prêt tout, être recommander par l’ancien mentor du baron ne signifiait pas que celui-ci devait vous faire confiance à tout prix.

Le voilà donc partit (un peut à reculons, il faut l’avouer), vers Diantra et le tournoi royal. Lui qui n’aimait pas particulièrement se battre, affronter d’autres chevaliers et risquer de les tuer pour le simple plaisir de la foule l’exaspérait. Le royaume avait trop besoin d’épées. Pourquoi les gâcher ici alors qu’elles auraient été bien plus utiles dans le nord ou dans les fiefs en partit en ruine. Mais à cela aussi, le jeune homme c’était fait une raison. On ne lui demandait pas son avis et il fallait qu’il reste un peut à la place qui était la sienne, même si cela ne lui plaisait pas. Pour ne rien arranger à son humeur du moment, Nicolaï s’était retrouvé des le premier tour contre le favori (THE best en résumé). Chance de victoire presque inexistante. Pourtant, Nicolaï y était parvenu. L’un de ses meilleurs souvenir du tournoi. Bien entendu, une telle réussite était en grande partie liée à un coup de chance incroyable. Mais il y était tout de même parvenu.

Il y avait pourtant eu une ombre importante dans ce tableau qui aurait put paraître idyllique : la trahison de Lucrèce. La baronne d’Ysari avait humilié son époux devant toute la noblesse. Harnyll avait d’ailleurs ordonné sa mise à l’écart jusqu’à nouvel ordre. Nicolaï avait un peut peur de se qui pourrait se passer. Bien entendu, il ne connaissait pas vraiment le baron, mais il lui semblait difficilement concevable que quelqu’un soit dans une fureur plus importante que lui lorsqu’il avait eu vent des actions de son épouse. Bien loin d’être calmé, Harnyll avait fait enfermé sa femme à Féoda à l’instant même ou il en avait eu la possibilité et ils chevauchaient maintenant vers Dyriet. Le baron n’avait pas jeter un seul regard en arrière quant il avait laissé sa femme là-bas et plus le temps passait, plus son humeur devenait maussade, voir massacrante. Nicolaï évitait don de se faire remarquer pour ne pas encourir la colère de son seigneur. S’en était arrivé à un point ou il ne prenait même plus la peine de relever les moments où Aureane l’appelait « messire ». Mais plutôt difficile de ne pas se faire remarquer lorsque le baron d’Ysari en personne descide de faire un détour spécialement pour être présent au moment ou on prenait officiellement ses fonctions en tant que seigneur d’un fief.

Aureane était d’ailleurs l’une des bonnes choses qui était sortie de ce tournoi au résulta (et à l’utilité d’après Nicolaï) mitigé. La jeune femme était venue d’Erac pour assister au tournoi. Elle avait tenté de travaillée comme écrivain public. Mais pendant la fête, personne n’avait besoin des services d’un écrivain publique. Nicolaï avait réussi (sans trop de mal d’ailleurs) à la convaincre d’abandonner son emplois de serveuse pour le suivre à Dyriet et l’aider. Dans un premier temps, à améliorer sa lecture et son écriture. Puis, dans un deuxième temps à s’occuper de la bibliothèque de Dyriet qui avait été en grande partie ravagée par les flammes d’un incendie presque accidentel.

Nicolaï était également conscient d’avoir comis un erreur lorsqu’il avait demandé à la jeune femme si elle voulait bien lui accorder ses faveurs au tournoi. Mais il était également heureux qu’elle ait accepté de le laisser faire cette idiotie. Il ne pouvait pas se battre pour rien. C’était hors de question pour lui. Mais se battre pour Aureane lui avait parut une bonne idée. Sa n’avais pas plus à la foule, mais au fond, Nicolaï n’en avait pas grand-chose à faire. que la foule ait apprécié ou non, il avait gagné de toute façon.

Là en tout cas, Aureane n’était pas à l’aise. Elle avait quelques difficultées à maintenir le rythme qu’imposait Harnyll. Il faut dire qu’en même temps, elle n’était jamais monté sur un cheval. La première partie du voyage c’était plutôt bien passée. En effet, la délégation ysarienne avait été obligée de progresser au rythme de la baronne et de son carosse dans lequel elle était isolée du reste du convois. A Feoda, ils avaient déposé une partie de leur biens et accéléré l’allure. Le pire avait été après une très courte halte à Ysari (moins de 30 minutes). Depuis, ils voyageaient léger et se n’était plus des écuyers ou des palefreniers qui composaient le cortège. Mais Harnyll, et les membres de sa garde rapprochée. Autant dire que ces hommes là étaient des cavaliers plus qu’émérite.

Aureane avait toute les difficultés du monde à rester en selle. Elle semblait partir de ce train infernal, mais ne le montrait pas un seul instant. Elle faisait comme toujours tout pour ne pas se faire remarquer ou ne pas déranger qui que se soit. Pour être honnête, Nicolaï avait pensé à la prendre avec lui sur son cheval, mais la jeune femme se serait sans doute sentie plus mal encore s’il l’avait fait.

Heureusement pour elle, la fin de leur calvaire apparut.

Dyriet. Un manoir de taille plus que raisonnable avec son rez-de-chaussée et ses deux étages. Le toi en partit éventré par l’incendie laissait apparaître certaines poutres comme les côtes d’un énorme animal mort. Un grand nombre de vitres étaient brisée et les murs avaient été noircit par les flammes sur tout la hauteur du deuxième étage. Le tout donnait au lieu une apparence particulièrement sinistre en cette fin d’après midi. Un lieu digne d’une histoire de fantôme ou de malédiction. Les parterres de fleures qui menaient de la grille de fer forgée (en partie éventrée d’ailleurs) aux portes du manoir étaient en partit envahit par les ronces et les mauvaises herbes. Bien sur, Nicolaï n’avait que peut d’intérêt pour ce détail, mais il lui faudrait également remettre ça en bon état. Il descendit de cheval et observa le manoir assez peut convaincu par l’idée d’y entrer. L’incendie avait certainement endomager les maîtresses poutres. S’ils dormaient là-dessous, il prenaient le risque que tout s’écroule sur leur tête.


« A partir de maintenant, il faut continuer à pied. On passera pas à cheval, dit-il. »

Guidant sa monture, Harnyll, Aureane et l’escorte, il contourna le manoir. Le corps principal du bâtiment était trop endommagé pour qu’ils puissent y dormir sans risques. Mais les appartements des domestiques qui se trouvait au fond du parc, de l’autre côté du manoir était en meilleur état. Les pillards s’en était prit aux appartements de Farles. Pour passer une nuit relativement confortable, il leur fallait donc se rendre dans le second battiment qui, bien que lui aussi vidé de son mobilier, n’avait pas été trop endommagé.

Le chemin était un peut sinueux et, par manque d’entretient, des racines le traversait. Ces dernières auraient été de véritables pièges pour les chevaux si ceux-ci avaient eu leurs cavaliers sur le dos.

La partie du domaine réservée aux domestiques avait été construite bien à l’écart du reste du manoir. A une petite centaine de mètre. Se n’était pas l’autre bout du jardin, mais c’était suffisamment loin pour que Farles et ses invités n’aient pas à supporter la vue du commun. Sans pour autant que se soit trop loin au cas ou ils aient besoin de quelque chose à la forge ou à l’écurie.

Le bâtiment sur lequel ils débouchèrent était simple, sobre et essentiellement fonctionnel. Par pure envie de ne pas jurer avec la richesse du manoir, celui qui avait fait bâtir la demeure avait fait ornementer de manière sommaire les qartiers du commun. Mais on était loin d’une belle demeure.

Comme Nicolaï s’en souvenait, quelques endroit paraissaient en bien meilleur état que le reste du manoir. Une tuile ou deux avait disparut et à un endroit, une fenêtre avait été réduite en miette par sa rencontre fortuite avec une chaise. Les écuries étaient encore en bon état, mais il y aurait un peut de travail à faire sur la forge avant de pouvoir la remettre en route.


« Voilà monseigneur. Nous dormirons ici. Malheureusement, nous sommes trop nombreux. Dyriet n’a pas été conçut pour recevoir autant de personnes. Nous pourrions sans difficulté tous dormir ici, mais les chambres qui restent sont dans le manoir et avec les maîtresses poutres endommagées, j’aimerais autant éviter d’avoir quelqu’un sous le toit si jamais celui-ci venait à s’effondrer. C’est à vous de choisir ceux qui dormirons à l’intérieur de ces quartiers et ceux qui passeront une nuit sous la tente. »
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 13 Avr 2010 - 16:34

Aureane n'avait pu s'empêcher de blêmir quand elle avait compris qu'elle devrait suivre à cheval. Elle était réellement montée une seule fois, durant la guerre civile, lors de la fuite de Diantra, et ça n'avait rien d'un bon souvenir. A l'époque, elle était terrorisée par les événements, elle n'avait pas vraiment pris garde à la chevauchée avant d'être lancée, mais maintenant... Déjà, elle serait seule sur sa monture, ensuite, elle avait eu tout le loisir d'y réfléchir durant le pliage du camp. Plus elle y pensait, plus elle s'inquiétait : et si le cheval partait au galop et ne s'arrêtait plus, l'emmenant elle ne savait où ? Et si, tout simplement, elle tombait ?

La jeune fille n'avait pourtant rien dit à personne de ses craintes, pas même à Nicolaï. Ce dernier avait bien assez à faire et bien d'autres soucis en tête, sans aucun doute. Elle s'était donc tue et avait pris la bride de sa monture quand on la lui avait laissée, lui flattant l'encolure avec maladresse pour essayer de se rassurer. Puis Aureane avait regardé comment les autres montaient en selle, tenté de se rappeler comment elle avait fait des mois plus tôt, et elle s'était retrouvée juchée sur son cheval, cramponnée à ses rênes. Fort heureusement, elle s'était vite rendue compte que la jument suivait gentiment les autres cavaliers sans broncher. Ça n'en rendait pas le trajet plus confortable, mais au moins, la jeune fille ne craignait plus trop de se voir entrainée elle ne savait où.

Ce fut peu de temps avant d'arriver à Feoda qu'Aureane prit conscience de ce qu'elle faisait : elle s'éloignait vers le sud. Jamais elle n'était partie aussi loin des siens. Même lorsqu'elle avait dû quitter son village, elle avait toujours eu un espoir de retour. Plus maintenant : Ysari serait bien trop loin pour qu'elle envisage une seule seconde de refaire le trajet à pied. Son cœur se serra lorsqu'elle songea à ses parents, à sa fratrie. Ils ne savaient même pas ce qu'elle était devenue. Bien-sûr, Nicolaï lui offrirait une vie bien meilleure que celle qu'elle avait eu jusque là, mais il n'en demeurait pas moins qu'elle avait l'impression oppressante de tout perdre une nouvelle fois. Les yeux fixés sur les crins de sa monture, la jeune fille s'enferma dans une bulle où elle tentait de garder un air neutre malgré sa tristesse.

Surtout, se faire oublier. Aureane y parvenait très bien : des années d'entrainement ! Ne pas se faire remarquer, en particulier par le baron au regard furieux. Bizarrement, il ne lui faisait pas plus peur que ça, tout simplement parce qu'elle n'avait rien à se reprocher. Mais face à la colère, il valait mieux se faire tout petit et c'était exactement ce qu'elle faisait. De toute manière, elle ne voyait pas pourquoi il aurait fait attention à elle. De son côté, elle ne savait pas vraiment ce qui justifiait une mine aussi courroucée. Elle avait entendu parler de trahison, mais rien de plus. Elle estimait de toute façon que cela ne la regardait en rien.


Son attention se reporta un instant sur Nicolaï qui chevauchait également en silence, sans doute préoccupé par l'état du manoir. Elle ne regrettait pas d'être entrée au service du jeune homme. Il lui avait paru dès le début franc et honnête et cette première impression ne s'était pas démentie. Même si elle ne paraissait pas vraiment plus à l'aise avec lui que lorsqu'ils s'étaient rencontrés, elle avait appris à l'apprécier et elle était heureuse de le suivre. Bien-sûr, savoir qu'elle pourrait avoir accès à des livres était à l'origine de sa décision, mais si, en plus, son employeur se révélait agréable au possible, alors c'était encore mieux.


Lorsque l'allure augmenta, Aureane se demanda quand le calvaire allait prendre fin. Elle n'avait aucune idée du temps qu'il allait leur falloir pour atteindre Dyriet, n'ayant pas pensé, et ensuite pas osé le demander. Elle ne savait plus si elle souhaitait une pause pour soulager ses membres endoloris ou s'il valait mieux espérer poursuivre pour arriver au plus tôt. Il lui semblait que ses jambes, son dos, ses bras, étaient en feu et qu'elle ne tenait plus que par miracle. Elle restait en selle, pourtant, habituée à ne pas écouter son corps lorsque celui-ci criait grâce. Le temps paraissait s'étirer, elle finit par se demander si tout cela aurait une fin... Autour d'elle, personne ne paraissait peiner autant qu'elle et, même si c'était bien normal, cela ne l'aidait pas à garder le moral.

Il y eu finalement une pause, durant laquelle elle essaya tant bien que mal de se dégourdir les jambes. Elle en profita pour découper légèrement sa chainse de façon à mieux de protéger les jambes des frottements contre la selle. Elle n'avait pas une robe à chevaucher et ses cuisses se souviendraient du trajet... Puis il fallu remonter et Aureane serra les dents pour se forcer à suivre à nouveau le mouvement. Au moins, elle ne songeait plus à sa famille, trop occupée à rester en selle. Heureusement que sa monture était docile !

Lorsque Dyriet apparut, Aureane crut tout d'abord à une nouvelle halte sur leur parcours. Puis, dans un sursaut, elle aperçut le toit calciné et l'état de délabrement des lieux. Arrivés ! Ils étaient arrivés ! Souriant de soulagement, elle se laissa glisser à bas de sa monture avec plaisir, les jambes un peu tremblantes. Le manoir n'aurait pas pu lui paraitre plus accueillant ! Ils étaient bel et bien arrivés ! Savoir si elle allait ou non dormir dehors - et ce serait probablement le cas vu la condition de ceux qui l'accompagnaient par rapport à la sienne - était bien le dernier de ses soucis ! Son optimisme retrouvé, elle flatta l'encolure de la jument, attendant qu'on lui dise que faire.

La jeune fille laissa son regard courir sur les environs : il y aurait sans doute beaucoup de travail à faire, mais ce serait au final une magnifique demeure. Elle n'avait pas beaucoup eu l'occasion de voir ce genre de bâtisse d'aussi près et, malgré l'état déplorable de certaines parties, elle admirait l'édifice. Deuxième point positif à l'environnement : il faisait beau. Le temps semblait plus clément ici que chez elle. La jument renâcla, demandant un peu d'attention et la jeune fille fit un mouvement d'écart, surprise et légèrement effrayée. Elle avait appris à connaitre un peu sa monture durant le trajet, mais plus tôt elle pourrait ne plus avoir à la surveiller, mieux ce serait, la proximité la rendant encore un peu nerveuse.

Aureane regarda à nouveau autour d'elle, cherchant du regard, cette fois, un point d'eau dans l'idée de s'occuper des chevaux ou tout au moins du sien. Après tout, il n' avait pas besoin d'être un cavalier émérite pour voir que les montures étaient assoiffées. Sauf qu'avec la bride dans la main, elle n'irait pas bien loin.

" Doucement, fifille, je vais m'occuper de toi. " murmura-t-elle à la jument en la caressant pour l'apaiser.

D'une certaine façon, cela la calmait elle-même. Au moins, Aureane pouvait parler à l'animal sans se préoccuper de ce qu'il penserait d'elle. Elle se sentait un peu moins seule dans toute cette agitation. Elle n'avait pas cherché à se rapprocher de Nicolaï, estimant qu'il avait mieux à faire que se préoccuper d'elle et elle avait encore moins cherché à prendre contact avec les autres personnes desquelles elle préférait se faire oublier. Pour le moment, elle suivrait le mouvement. Tant qu'on ne lui demandait pas de remonter à cheval...
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 19:54


Décidément, le manoir était trop endommagé pour seulement envisager y dormir. Les poutres endommagées pouvaient s’effondrer à tout instant, ou peut être tenir encore plusieurs mois. Mais dans tout les cas, les voyageurs ne se sentaient pas de prendre un tel risque, aussi se rangèrent-ils à l’avis du nouveau seigneur des lieux et suivirent-ils Nicolaï à travers ce qui restait des jardins de Dyriet… des herbes folles, des petites haies piétinées, une véritable image de désolation pour un amateur de beaux jardins comme l’était Harnyll.

Passant par un chemin parsemé de racines, ils traversèrent les jardins à l'abandon et rejoignirent le fond du domaine. Entrant dans les quartiers des domestiques, le baron fit une rapide évaluation des lieux… une grande salle commune avec une massive table en plein milieu… sans doute trop massive pour avoir été emportée… des chambres à l’étage. Pas un palace mais cela ferait bien l’affaire pour une nuit, puisqu’il comptait repartir pour sa capitale dès le lendemain. Et il avait connu bien pire à l’armée ou dans certaines auberges sur les routes.

Grimpant à l’étage, Harnyll vérifia les chambres. Bien sur, pas de lit… ils devaient faire le bonheur des paysans du coin. Tant pis, ils en seraient quitte pour se faire un matelas de paille et pour utiliser leurs sacoches de selle comme oreiller. A la dure quoi ! Des quelques meubles ne subsistait qu’une commode brisée vraisemblablement dans une chute. Heureusement, les fenêtres étaient pour la plupart intactes et au moins ils n’auraient pas à supporter les nuits encore fraîches de ce printemps qui s’éternisait. Redescendant, il répondit à Nicolaï :

Bien une chambre pour moi, une pour vous, une pour votre charmante amie et la dernière pour le capitaine de ma garde, Argharn. Le reste des hommes dormira dans la salle commune, ils devraient pouvoir y tenir.

Oui, quinze soldats devaient pouvoir y dormir sans être trop entassés, d’autant plus que des tours de gardes seraient nécessaires. Et puis bon, en débarquant dans un fief dévasté, ils devaient bien se douter que la qualité de l’accueil serait… eh bien serait absente. Avec l’habitude des vétérans, les soldats de la garde d’Harnyll et ceux qu’il avait alloué à Nicolaï pour protéger son fief durant les travaux commencèrent à installer leurs paquetages dans la salle commune, tandis que leurs maîtres s’asseyaient à la grande table pour discuter.

D’un geste de la main Harnyll fit signe à Aureane de les rejoindre, après tout elle était également concernée par l’avenir de ce fief.

Nicolaï, je suis bien conscient de l’ampleur de la tâche qui vous attend mais je compte sur vous pour me remettre ce fief en état. Je suis sur que vous avez déjà bien des idées de travaux en tête, mais l’état de délabrement du manoir va nécessiter un maître d’œuvre confirmé.

De fait, le baron s’admettait surpris par l’étendue des dégâts. Certes, entre lire un rapport tranquillement assis dans son bureau à Ysari et voir la réalité du chaos, il y avait un gouffre. Sans doute un artisan d’Arcani pourrait-il être embauché pour venir superviser les travaux… Gregor de Hautetour pourrait s’en occuper, après tout il s’agissait de son ancien écuyer. Les paysans de la région feraient l’affaire pour la main d’œuvre, mais mieux valait les faire encadrer par de véritables ouvriers du bâtiment pour éviter les accidents. Refaire la toiture d’un manoir ne s’apprend pas seul, et les guildes de compagnons fourniraient une aide précieuse au jeune chevalier.

Oui, décidément, Nicolaï, vous allez avoir besoin d’un maître architecte et de quelques ouvriers qualifiés que les villages alentours ne vous procureront pas. Je vais demander à Gregor de vous envoyer d’Arcani un peu d’aide.


Se tournant vers la jeune amie du chevalier, le baron demanda :

Ma chère Aureane, pourriez vous me prêter votre nécessaire d’écriture ?
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 15 Avr 2010 - 6:45

Nicolaï se serait bien occupé de sa monture avant de se rendre à l’interieur des quartiers des domestiques, mais l’un des membres de l’escorte du baron lui fit signe qu’il s’en chargeait. Le jeune chevalier suivit donc le baron alors que celui-ci entrait dans les quartiers. La grosse table était toujours au milieu de la salle commune. Nicolaï n’aurait pas parier là-dessus pourtant. Les premiers pillards avaient emporté tout se qu’ils pouvaient. Le jeune homme était pratiquement certain que d’autres pillards, plus organisé, allaient profiter de l’abscence de nouveau seigneur à Dyriet suite au tournoi pour revenir chercher se qu’ils n’avaient pas put prendre avant cela. Visiblement, il s’était trompé.

Il observa Harnyll alors que celui-ci partait inspecter les chambres. Pour sa part, il savait déjà se qui s’y trouvait. Rien. A l’exception d’un commode brisée dans l’une des chambres. Ceux pillards avaient très certainement tenté de l’emporté, mais dans la précipitation, ils l’avaient laissé tombé et elle s’était brisée. Les hommes avaient donc dut se contenter de récupérer se qu’elle contenait.

Nicolaï s’appuya à la table massive, attendant simplement qu’Harnyll ait prit sa décision concernent la répartition des chambres. L’inactivité à laquelle il était forcée ne lui plaisait guère et renforçait son humeur assez maussade du moment. Mais suivre le baron comme un gentil petit chien alors que celui-ci inspectait l’étage et les chambre n’aurait pas servit à grand-chose. Loin de là.

Plusieurs hommes de la garde personnelle d’Harnyll entrèrent. Ils avaient apparemment fini de s’occuper des chevaux et attendaient leurs prochaines instructions. Lorsqu’ils furent presque tous entré, Nicolaï vit la silhouette bleue d’Aureane se faufiler dans la salle commune. Elle se tenait un peut à l’écart, faisant tout se qu’elle pouvait pour passer inaperçu. Le chevalier se fit la remarque qu’elle ne devait pas être particulièrement à son aise. Elle était en effet la seule femme de tout le groupe. Une seule jeune femme toute menue et qui paraissait perdue dans un groupe d’une vingtaine de soldats aguerris par les batailles. Nicolaï était certainement la seule personne présente qui pouvait lui inspirer un peut de réconfort ou de confiance. Les autres visages étaient fermé et Harnyll semblait relativement peut disposé à prêter attention à la jeune femme. Malheureusement, Nicolaï n’avait pas pour le moment la possibilité de s’occuper d’Aureane et de tenter de la mettre un peut plus à l’aise.

Finalement, Harnyll réapparut et descendit rapidement l’escalier.


Bien une chambre pour moi, une pour vous, une pour votre charmante amie et la dernière pour le capitaine de ma garde, Argharn. Le reste des hommes dormira dans la salle commune, ils devraient pouvoir y tenir.

Avec l’efficacité dont seule peuvent faire preuve les soldats aguerris, les soldats de l’escorte d’Harnyll se mirent à préparer leur campement dans la salle commune. La baron fit signe à Nicolaï de venir s’asseoir avec lui à la table qui trônait au milieu de la salle commune. Puis, il fit signe à Aureane de les rejoindre. Nicolaï imaginait assez facilement le teint de la jeune femme rougissant et son regard qui déviait irrémédiablement en direction de ses chaussures. Mais il se força à ne pas la regarder. c’était assez difficile de se montrer aussi distant, mais il préférait qu’Harnyll n’ai aucune remarque à lui faire avant son départ. Le baron était de très méchante humeur et s’il faisait le moindre reproche, cela risquait d’être aussi incisif et blessant que possible. Nicolaï ne doutait pas un seul instant de la capacité d’Harnyll à faire fondre Aureane en larme. Autant ne lui donner aucune raison d’être mécontent. Cela pourrait éviter un grand nombre de problèmes.

Nicolaï, je suis bien conscient de l’ampleur de la tâche qui vous attend mais je compte sur vous pour me remettre ce fief en état. Je suis sur que vous avez déjà bien des idées de travaux en tête, mais l’état de délabrement du manoir va nécessiter un maître d’œuvre confirmé.

En effet, il avait beaucoup de travail et plusieurs idées pour réaménager le manoir. Tout comme il avait conscience qu’il ne pouvait y arriver seul. De plus, au vu des dégâts que présentait la toiture du manoir, il ne pouvait pas gérer les réparations seul. Il était chevalier et non charpentier. Pas plus qu’il n’était maître d’œuvre. S’il voulait éviter que le manoir ne s’effondre sur les travailleurs, il lui faudrait quelqu’un pour diriger le chantier. Quelqu’un qui saurait quoi faire.

Mais avant que Nicolaï ait put dire quoi que se soit, Harnyll reprenait :


Oui, décidément, Nicolaï, vous allez avoir besoin d’un maître architecte et de quelques ouvriers qualifiés que les villages alentours ne vous procureront pas. Je vais demander à Gregor de vous envoyer d’Arcani un peu d’aide.

« Une tâche importante mais que je mènerais à bien monseigneur. Il me faudra en effet l’aide d’un certain nombre de personnes qualifiés afin d’éviter des accidents et de ne pas commettre d’erreurs. »

Le fait que Gregor lui envoi de l’aide était assez logique. En effet, comme l’avait souligné Harnyll, il n’y avait pas de maître d’œuvre ou d’ouvriers vraiment qualifié dans les villages qui se trouvaient à proximité du manoir. Pour trouver des ouvriers de cette qualité, il fallait aller les chercher à Arcani, Ysari ou dans une des villes de la baronnie.

Nicolaï vit Harnyll se tourner vers Aureane avec une certaine anxiété. Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Malgré tout le respect que Nicolaï accordait à Harnyll, il ne pouvait non plus ignorer la réputation de celui-ci. Honnêtement, il n’avait aucune envie de voir en Aureane une nouvelle victime du charme du baron.


Ma chère Aureane, pourriez vous me prêter votre nécessaire d’écriture ?

La matériel d’écriture d’Aureane ? Harnyll devait certainement vouloir rédiger une missive. Mais le jeune homme n’était pas certain du destinataire de la lettre. Certainement était-elle destinée à Gregor pour lui demander d’envoyer un maître d’œuvre à Dyriet.

« Si je peux me permettre monseigneur, j’aimerais m’assurer d’une chose. Avez-vous l’intention de pourchasser les anciens employés de Farles pour les punir du pillage et de la destruction d’une part du manoir ? Il me parait en effet, mais se n’est que mon idée, que ces derniers n’ont fait que récupérer tout se que Farles et les autres traîtres leur avait volé. Est-il vraiment nécessaire de les poursuivre ? »

Il se trouvait assez osé d’avoir poser une telle question. Mais dans tout les cas, il serait au moins fixé sur se que désirait faire Harnyll. Pour sa part, il estimait qu’une telle chasse à l’homme était plus une perte de temps qu’autre chose. Mais si le baron tenait à rechercher les hommes qui avaient causer tout ces dégâts au manoir, il devrait se plier à sa volonté. Bien que se ne puisse être que de mauvaise grâce de son point de vu. Une fois de plus, le baron avait toute les cartes en main. C’était à lui de prendre la décision. Et comme pour le tournoi royal, Nicolaï devrait obéir.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 15 Avr 2010 - 18:28

Aureane se décida à se débrouiller toute seule pour s'occuper de sa monture qu'elle ne voulait pas laisser sans soin. Elle lui trouva donc de l'eau, un coin dans les écuries et entreprit même de la desseller, ce qu'elle faisait pour la première fois de sa vie. Cela lui valut quelques regards en coin des soldats et un ou deux rires quand elle s'aperçut qu'une selle était bien plus lourde que ce qu'elle s'imaginait et qu'un étrier vint lui cogner dans les tibias en glissant soudainement. Peu lui importait, à vrai dire, tant qu'elle était enfin sur la terre ferme et plus sur ce cheval de malheur. Elle en venait même à apprécier la brave bête, à présent : après tout, la monture s'était montrée particulièrement docile malgré sa cavalière maladroite.

Elle finit par abandonner la jument dans les écuries et se rendit dans la salle commune, se demandant où était passé Nicolaï. Bon, elle ne voulait pas l'embêter en trainant dans ses jambes, mais voir un visage connu au milieu de toute cette nouveauté serait rassurant. le baron descendait de l'étage, affirmant qu'elle ferait partie de ceux qui auraient droit à une chambre. Oh... Elle ne s'y était pas du tout attendu. Pas plus qu'elle ne s'attendait à être nommée "charmante amie". D'ailleurs, sur le coup, elle pensa même qu'on parlait de quelqu'un d'autre. Mais non, il s'agissait bien d'elle. Même si cela la surprenait, elle en fut vivement soulagée, elle pourrait être un petit peu tranquille.


Le baron ne s'arrêta pas là, lui faisant signe de les rejoindre Nicolaï et lui. Aureane fit ce qu'on lui demandait, espérant ne pas éveiller la colère d'Harnyll sans le vouloir. Elle resta debout à leurs côtés, écoutant sagement ce dont il était question. Un maître d'œuvre... A cette idée, même si elle faisait en sorte de rester neutre, le visage de la jeune fille s'éclaira un peu. C'était une bonne nouvelle. On ne dirigeait pas un chantier sans de solides connaissances. Elle avait vu dans son village comment se montaient les maisons et elle savait qu'il fallait un savoir faire particulier pour y parvenir, à plus forte raison quand il s'agissait d'une bâtisse encore plus cossue comme un manoir.

Aureane sursauta légèrement lorsque le baron s'adressa à elle, ne s'y attendant visiblement pas. Enfin, pas en l'appelant "ma chère Aureane", du moins. Décidément, les nobles, dans ce pays, ne ressemblaient pas à la description qu'on lui en avait fait. Son nécessaire d'écriture ?


" Oui, bien-sûr. " répondit-elle doucement en déposant la sacoche sur le banc.

Elle en tira aussitôt une tablette qui lui servait de support pour écrire, un parchemin, un flacon d'encre et une plume parfaitement taillée. Elle prenait visiblement grand soin de son matériel mais ne voyait pas d'inconvénient à le prêter.

" Je n'ai pas de cire, en revanche. " précisa-t-elle timidement.

Pas de sceau, donc, à moins qu'Harnyll n'en ai lui-même ou qu'il utilise la cire d'une simple bougie. Elle déposa le tout devant le baron et se remit légèrement en retrait, ne sachant pas trop s'il préférait qu'elle s'en aille à présent ou s'il aurait encore besoin d'elle. En même temps, elle n'avait aucune envie de laisser là son matériel. Elle ne possédait pas grand chose qui ait une quelconque valeur, mais, cette sacoche, c'était son métier, c'était sa vie. Hors de question de l'abandonner dans une salle fréquentée par des soldats, entre les mains d'un noble qui ne verrait sans doute pas à quel point ces objets étaient importants pour la jeune fille.


Aureane oublia un instant son matériel lorsqu'il fut question de punir les pilleurs. Son avis était partagé. Certes, l'ancien maître des lieux avait peut-être mérité de tout perdre ainsi, mais elle avait du mal à excuser le vol quelle qu'en soit la raison. En même temps, les anciens employés n'avaient peut-être fait que se payer eux-même en récupérant les biens de l'ancien propriétaire... Elle n'en savait trop rien et préférait ne pas juger.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 17 Avr 2010 - 11:31

Merci.

Saisissant le matériel d’écriture d’Aureane, Harnyll rédigea une rapide missive à destination de Gregor de Hautetour pour lui demander d’envoyer rapidement un maître d’œuvre et quelques ouvriers qualifiés. Ce petit coup de main donné à Nicolaï aiderait sûrement à lancer plus rapidement les travaux de réparation de Dyriet. Le vieux chevalier veillerait à envoyer des hommes compétents… après tout, il s’agissait tout de même d’aider son ancien écuyer qui avait été adoubé sur sa demande.

Sa rédaction terminée, Harnyll sortit un petit bâton de cire rouge de ses affaires… il en avait toujours un avec lui, car on ne sait jamais quand on a un ordre à envoyer. Le baron le passa sur la flamme de la bougie et le fit goutter sur la missive repliée. Cela fait, il scella le pli à ses armes avec son sceau personnel qu’il portait toujours au doigt. Le grand sceau d’Ysari, utilisé exclusivement pour les décrets et traités, ne quittait que rarement son coffre fort, dans son cabinet de travail, mais pour les ordres courant, sa bague faisait l’affaire.

Jork.

Monseigneur ?

Le soldat de sa garde personnelle s’approcha, souriant de voir que son seigneur connaissait son nom. Une leçon importante : toujours s’intéresser à ses hommes, sans jamais pour autant leur laisser oublier qui est le maître. A Ysari, le baron connaissait de nom la plupart de ses soldats, serviteurs et chambrières, et veillait à ne pas s’adresser à eux comme à des objets. La fidélité se mérite et ne s’achète pas, avait-il coutume de dire.

Portez cette missive au seigneur de Hautetour, à Arcani.

A vos ordres.


Cela fait, le baron se tourna vers Nicolaï. Le jeune chevalier lui avait posé une question pertinente sur le sort qui attendait les anciens serviteurs de Farles. Nul doute qu’ils avaient été les premiers à piller le manoir, suivis ensuite par les villageois du coin. Et de fait, une fouille des villages entre Dyriet et Arcani donnerait sûrement lieu à la récupération de pas mal de biens de l’ancien seigneur… enfin de tout ceux qui ‘avaient pas été vendus à des marchands ambulants ou à des colporteurs.

Les flammes de la cheminée éclairant la moitié de son visage taillé à la serpe, laissant l’autre moitié dans l’ombre, le baron réfléchit quelques instants avant de répondre.

Les pourchasser ? Non, je ne le ferai pas. Comment pourrais-je traduire devant mes tribunaux des hommes et des femmes qui ont pillé la demeure d’un traître ? Politiquement, ce geste serait incompréhensible et m’attirerait l’inimitié des habitants de la région. Or je veux que la paix règne en Ysari. Bien sur, Nicolaï, si d’autres tentaient de revenir pour continuer leurs pillages, j’attends de vous que vous les traquiez et les fassiez comparaître devant mes cours de justice. Je préfère, pour des motifs de calme public, oublier ce qui s’est passé lors de la déchéance de Farles, mais quiconque violera de nouveau la loi d’Ysari en payera le prix.

Un rappel que le chevalier allait un jour, peut être plus rapidement qu’il ne le pensait, devoir mettre en pratique, car des nouvelles préoccupantes étaient arrivées aux oreilles du seigneur d’Ysari. Enfin, surtout préoccupantes pour Nicolaï, le problème restant à une échelle très locale qui ne concernait guère le baron tant qu’il s’y limitait. Sortant un document de sa tunique, Harnyll le tendit à Nicolaï.

Lorsque nous sommes passé par Ysari avant de venir ici, j’ai reçu ce rapport. Apparemment, l’ancien intendant de Farles, un homme du nom de Veshork, s’est acoquiné avec quelques fripouilles et a installé son repaire dans la région. Jusqu’à présent, les soldats de Gregor n’ont pas pu le localiser, mais nous pensons qu’il se trouve non loin de Dyriet, probablement dans la forêt d’Arcani qu’il connait bien. Soyez donc prudent.

Le rapport indiquait que Veshock avait une petite dizaine d’hommes sous ses ordres, des crapules, des voleurs et des bandits de grands chemins. Ayant été garde chasse de Farles autrefois, Veshock pouvait utiliser la forêt à son avantage, les petites sentes n’ayant pas de secret pour lui. Ces canailles ne tenteraient pas une attaque suicidaire de front face à six soldats et un chevalier, ne disposant ni de l’entraînement ni de la qualité de l’équipement nécessaire pour cela, mais pourraient toutefois causer des problèmes au nouveau seigneur de Dyriet tant qu’ils seraient dans la nature.

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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 7:42

Nicolaï s’était attendu à se que cette fameuse lettre parte pour Arcani. Harnyll demandait très certainement à Gregor d’envoyer un maître d’œuvre et quelques ouvriers qualifiés pour entamer la reconstruction de Dyriet. Après tout. Si se n’était pas le cas, pourquoi envoyer un message à Gregor. Mais Nicolaï se prenait aussi peut-être pour le centre de l’attention de baron pour le moment. Il y avait mile et une raison pour lesquels Harnyll aurait put écrire à son ancien mentor.

Lorsque le baron reporta son attention sur lui, Nicolaï se fit la remarque que le feu qui brûlait dans la cheminé et divisait le visage d’Harnyll en deux lui donnait un air tout à fait sinistre. Mais il n’y prit pas plus garde que cela et passa à autre chose. Le discourt que lui servait le baron le rassura. Il n’avait aucune envie de pourchasser des hommes et des femmes qui n’avaient certainement fait que se rembourser de tout se que leur avait volé ou leur devait Farles. Et puis, comme Harnyll l’avait dit. Qui pourrait reprocher à quelqu’un d’avoir mis à sac la demeure d’un traître. Poursuivre des hommes et des femmes pour cela paraissait tout à fait ridicule et vain. D’une part parce que jamais ils ne retrouveraient tout les coupables. Et d’autre part parce que ces gens n’étaient sans doute que de simples paysans qui avaient développé une véritable haine à l’égard de leur ancien seigneur et qui, faute d’avoir put assister à son agonie avait reporté leur colère sur se qui à leurs yeux représentait le plus le félon : le manoir.

La fin du discourt d’Harnyll fut en revanche bien plus énigmatique. Nicolaï ne connaissait peut-être pas beaucoup son seigneur, mais il savait parfaitement que cet homme n’était pas quelqu’un qui énonçait des évidences par pur plaisir. Il y avait quelque chose là derrière. Le jeune chevalier se ferait un plaisir de mettre des fauteurs de trouble devant la justice d’Harnyll. Mais cela, le baron devait tout à fait le savoir ou s’en douter fortement. Gregor ne l’aurait pas recommander si cela n’avait pas été le cas.

Nicolaï n’eu pas longtemps à attendre une réponse. Déjà, Harnyll sortait un parchemin de sa tunique et le lui tendait. Nicolaï eu un instant d’hésitation avant de prendre le rouleau. Celui-ci en main et alors qu’il le déroulait, il jeta un léger regard, un peut anxieux à Aureane. Il ne souhaitait pas se couvrir de ridicule en se montrant incapable de déchiffrer se qui était écrit ici. Devant Harnyll en plus. Heureusement pour lui, alors qu’il parcourait assez vite le parchemin à la recherche d’information, Harnyll reprit.


Lorsque nous sommes passé par Ysari avant de venir ici, j’ai reçu ce rapport. Apparemment, l’ancien intendant de Farles, un homme du nom de Veshork, s’est acoquiné avec quelques fripouilles et a installé son repaire dans la région. Jusqu’à présent, les soldats de Gregor n’ont pas pu le localiser, mais nous pensons qu’il se trouve non loin de Dyriet, probablement dans la forêt d’Arcani qu’il connait bien. Soyez donc prudent.

Intéressant. Nicolaï quitta des yeux le parchemin et porta son regard sur le baron. Il n’avait pas comprit grand-chose à se qui était écrit, mais il jouait à ce petit jeux depuis suffisamment longtemps pour parfaitement donner le change. En plus de cela, les informations que venait de lui fournir Harnyll étaient une manne providentielle.

Loin d’être un idiot, Nicolaï savait parfaitement tirer tous se qu’il pouvait du peux d’informations qu’il avait sous la main.

Premièrement, les hommes de Gregor n’avaient pas été capable de débusquer ces voleurs dans le bois d’Arcani. Cela signifiait que l’homme qui les menait connaissait la région comme sa poche. Bien mieux en tout cas que tout les soldats de la garnison d’Arcani réuni. Deuxièmement, ce Veshork était l’ancien intendant de Dyriet. Il connaissait donc le domaine aussi bien que son ancien seigneur. Et puisqu’il en était l’intendant, il avait lui aussi très certainement trempé dans cet affaire de trahison qui avait mené à l’exécution de Farles. Harnyll n’avait pas éliminé la totalité de ce nid de vipère. Veshork était un traître et apparemment, il était maintenant allé trop loin pour faire demi-tour. Il allait continué à semer le trouble dans la région, sapant autant que possible l’autorité d’Harnyll. Il ne s’arrêterait certainement qu’une fois la corde au coup. Troisièmement, il avait avec lui une bande de voleurs et autres. Pas forcément les plus expérimenté ni les plus dangereux, mais ils étaient tout de même une dizaine, mené par un homme déterminé et qui savait parfaitement comment échapper aux battues et à la traque que devait mener les hommes de Gregor.

Nicolaï n’était pas resté bien longtemps à Ysari. En fait, Gregor lui avait demandé de porter une missive et il avait donc loupé toute l’affaire avec les traîtres ainsi que le tournoi qui avait suivit. Par la suite, les choses étaient allés très vite. Gregor l’avait envoyé à Ysari quelques jours seulement après son retour. Le voilà chevalier et dans la semaine, au départ pour Diantra. Autant dire que certains détails de l’affaire lui échappait encore. C’était la première fois qu’il entendait parler de l’intendant de Farles. Mais il ne lui en fallait pas plus pour comprendre que cet homme représentait une menace. Le genre de menace dont il devait défendre son fief.

Si Veshork a put échapper à tout se que Gregor a mis en œuvre pour le capturer, je doute de pouvoir être d’une grande aide. Mais je vous promet de faire attention.

Un idée traversa la tête de Nicolaï. Une idée folle un peut idiote mais qui pouvait tout à fait se révéler juste. « La chance souris aux audacieux » Nicolaï venait d’avoir une idée de se que pouvait vouloir Harnyll. Les bandits de Veshork ne s’en prendraient jamais à six soldats et un chevalier bien équipé. Pas frontalement en tout cas. Mais ils pouvaient s’en prendre au chantier. Prendre des gens en otages. D’un coup, Nicolaï peur. Pas pour lui, mais pour Aureane. Où est-ce qu’il avait entraîné la jeune femme ? Elle ferait certainement la cible la plus facile de tout le fief. Une cible qu’une dizaine de bandits se feraient certainement une joie de capturer.

Sans vraiment y faire attention, il avait fixé la jeune femme. Son attention se porta rapidement sur les soldats qu’Harnyll lui avait attribué. Se n’était pas des débutants. Cela se voyait d’un simple coup d’œil. Non, ces hommes était expérimenté. Peut-être moins que les membres de la garde du baron, mais ils se battaient déjà que Nicolaï devait à peine commencer à s’amuser avec une épée de bois.

Le sens de la diplomatie ne fait pas vraiment partit des qualités de Nicolaï. Il savait qu’il allait poser cette question à l’instant même ou elle lui avait traversé la tête. Cela risquait de contrarier un peut Harnyll ou au contraire de lui plaire. En fait, le jeune chevalier ne savait pas trop comment pouvait réagir son seigneur. Il fallait dire que leur conversation dans la bureau de celui-ci peut avant d’être adoubé avait laissé un étrange souvenir à Nicolaï
.

"Une fois de plus seigneur, veuillez excuser ma franchise mais… Vershork s’en prendra à Dyriet. Il vas tenter de jouer sur mon inexpérience. Et vous…"

Nicolaï hésitas à continuer.

"Gregor a certainement tout tenté pour mettre un terme à leur pillage. Se n’est pas moi qui ferait une différence dans cette traque. Sauf si nous changeons les règles du jeu. Il faut un autre moyen pour les faire sortir de leur trou. Vous espérez qu’ils s’en prendront à Dyriet. Parce qu’alors vous aurez une chance de les attraper et de les traîner devant la justice."

Un plan ingénieu. Un plan qui comportait des risques. Mais après tout, Harnyll ne l’avait pas fait chevalier pour qu’il se repose dans un coin les doigts de pieds en éventail. Nicolaï sentit une légère boule dans sa gorge. Il n’avait pas peur de se qui pourrait se passer (enfin, pas pour lui parce qu’il sentait déjà une catastrophe approcher à grands pas pour Aureane et ceux qui travailleraient à Dyriet). Se qu’il craignait le plus, c’était de décevoir le baron.

"Un excellent plan seigneur. "

Nicolaï se rassura. C’était sans doute un nouveau test pour savoir s’il avait vraiment les épaules pour diriger le fief. Si Harnyll avait voulu mettre un terme à ce léger désordre, il ne faisait aucun doute qu’il y serait parvenu sans avoir recourt à cette ruse. C’était un peut comme le tournoi ou comme le chantier de ce fief. Il s’en était bien tiré au tournoi et avait bien l’intention de remettre Dyriet sur pied.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 8:14

Observant manifestement le sol, Aureane se faisait oublier. Si, en apparence, elle ne s'intéressait pas outre mesure à ce qui se passait, elle n'en perdait en réalité pas une miette. Mais pas question de passer pour une curieuse indiscrète, elle se contentait donc d'attendre sagement qu'on lui dise d'aller voir ailleurs ou qu'on lui demande autre chose. Le seigneur Hautetour, à Arcani. Elle nota mentalement : un nom de plus à retenir si elle voulait un peu se situer dans ce nouveau contexte.

La jeune fille releva tout de même la tête lorsqu'il fut question de pourchasser ceux qui avaient ravagé le manoir. La façon dont la justice était rendue en ce pays l'intéressait. Harnyll semblait être logique mais surtout déterminé à ce que la paix revienne en ces terres. Le coup d'œil que lui lança Nicolaï n'échappa pas à Aureane qui se permit un petit sourire d'encouragement. Pas plus, pour ne pas éveiller les soupçons du baron. Elle comprenait à présent beaucoup mieux ce que le chevalier devait ressentir à chaque fois qu'il devait lire. La peur de se ridiculiser, elle ne connaissait que trop bien. Elle espérait pouvoir l'aider à surmonter cette difficulté rapidement : pour ce qu'elle en avait vu, il en était capable. Enfin, pour le moment, elle ne pouvait pas grand chose pour lui et fut soulagée de voir que le baron expliquait lui même de quoi il retournait.


Ainsi donc le bois entourant le manoir se nommait la forêt d'Arcani, du moins était-ce ce que la jeune fille comprit. Cela signifiait-il qu'ils couraient un danger quelconque ? A voir l'expression de Nicolaï, elle supposa que oui. En réalité, elle se s'inquiétait pas plus que ça : vivre dans un minuscule village au milieu de nulle part n'apportait pas un sentiment de sécurité exceptionnel. Peut-être ne se rendait-elle pas vraiment compte de la situation, mais le baron avait dit leur laisser des gardes, elle supposait qu'il avait bien fait le calcul de ce qui était nécessaire et suffisant.

Nicolaï semblait décidé à mettre les choses à plat et la jeune fille se demanda un instant à quel point il avait été préparé à gérer ce genre de situation. Adouber quelqu'un chevalier, c'était bien beau, lui donner un enseignement militaire, c'était possible et plutôt gratifiant parce qu'on voyait des résultats concrets, mais la capacité à gérer un domaine... Elle se serait sentie bien désemparée à sa place : il ne s'agissait plus de se défendre soi-même mais de s'occuper de faire tourner correctement tout un petit monde dont on avait la responsabilité.

Aureane ne put s'empêcher de dévisager le jeune homme avec une surprise mêlée d'inquiétude lorsqu'il déclara que le but du baron était de voir Dyriet attaqué. Si c'était bien l'idée d'Harnyll, alors il était certain qu'il était plus simple d'attendre que les brigands viennent chercher les ennuis que de leur courir après. Mais ensuite ? Nicolaï était sensé les repousser en plein chantier avec une poignée d'homme qu'il connaissait à peine ? Il n'y avait pas de quoi être rassurée : si leurs opposants s'enhardissaient jusqu'à attaquer directement le manoir, cela ne présageait rien de bon. Il y avait tout de même moins risqué, à son avis, comme façon de les faire sortir de leur trou que de leur permettre d'aller jusque là. Parce qu'avec ce que proposait Nicolaï, il n'avait pas droit à l'erreur. Non, décidément, elle voyait plus simple et moins dangereux. Aureane ne dit cependant rien de ce qui lui passait par la tête et, passé l'instant ou elle avait jeté un coup d'œil effaré et quelque peu incrédule à Nicolaï, elle s'appliqua à ne plus rien laisser paraitre. Tout ça ne la regardait pas, les deux hommes savaient sans doute bien mieux qu'elle de quoi il retournait.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 20:04

Harnyll eut un petit sourire en coin en écoutant Nicolaï. Le jeune homme ne manquait décidément pas de finesse, même si en l’occurrence la vérité n’était pas exactement celle qu’il supposait. Jouer ainsi avec la vie du chevalier, et plus important avec celle d’Aureane ne faisait pas partie des intentions du baron. Passe encore pour Nicolaï… en tant que chevalier d’Ysari, sa vie était au service de son seigneur et peut être un jour devrait-il la mettre dans la balance pour accomplir sa mission. Rien que de très normal là. Mais Aureane devait, elle, être protégée des attaques des brigands.

Un des soldats ayant amené le dîner, Harnyll se tailla une belle tranche de jambon et répondit aux interrogations de son vassal :

Non Nicolaï, je n’ai pas élaboré un tel plan. Concentrez vous sur la reconstruction de Dyriet et laissez Gregor s’occuper de Veshork et de ses hommes. Je voulais juste vous informer de l’existence d’un risque afin que vous restiez sur vos gardes dans les semaines à venir. Gardez un contact étroit avec Gregor, il vous informera des dernières recherches qu’il mène dans la région.

A oui, il devait aussi penser à être tenu informé de l’avancement des travaux. Il avait failli oublier de lui en parler. Autre élément important que le maintien d’une communication avec ses fiefs, là était la cause de bien des maux. Ayant fini sa bouchée, le baron ajouta :

J’attends également de votre part un rapport hebdomadaire sur l’avancement de la reconstruction de Dyriet. Envoyez le à Arcani, Gregor me les fera suivre avec ses propres missives.

Cela éviterait à Nicolaï de rester trop isolé dans son fief d’une part, mais surtout le baron désirait garder un œil (lointain) sur lui. Il s’agissait là du premier test grandeur nature pour le jeune chevalier si récemment adoubé, et les rapports qu’il lui enverrait permettraient à Harnyll de se faire une idée de ses progrès…. ou de ses échecs

Enfin, en attendant, le baron se sentait fatigué et avait grand besoin de prendre quelques heures de repos. Il allait encore devoir passer la journée du lendemain l’arrière-train vissé sur sa selle et son corps réclamait un bon lit en attendant. Les bottes de paille que ses hommes avaient installé dans les chambres de l’étage feraient bien l’affaire. Baillant, Harnyll se leva, souhaita le bonsoir à son hôte… oui, de fait Nicolaï était son hôte… baisa galamment la main d’Aureane et monta se coucher.

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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 19:54

Bon, il avait encore mis à côté de la plaque. D’un certain côté, cela le rassurait. Au moins le baron n’était pas aussi manipulateur qu’il l’avait pensé. Même si Nicolaï ne doutait pas qu’un jour ou l’autre, sa vie serait mise dans la balance. Après tout, il était chevalier et avait fait serment de défendre Ysari et de servir Harnyll. Il espérait bien sur qu’une telle situation ne se produirait jamais, il était certain que cela finirait par arriver un jour ou un autre. Une guerre finirait par être déclenchée par un quelconque seigneur de la guerre ou quelqu’un tenterait de s’en prendre à Ysari ou à Dyriet. A ce moment là, il lui faudrait peut-être se battre et mourir pour la baronnie.

En fait, c’était peut-être bien Aureane qui empêchait Harnyll de jouer à ce petit jeu. En tout cas, il fallait qu’il face son devoir et apparemment, cela passait par la reconstruction de Dyriet plus qu’à jouer les appâts. Même si pour lui il ne faisait aucun doute qu’un jour ou l’autre il y aurait un problème. si les bandits continuaient à échapper à Gregor, ils allaient prendre de l’assurance et s’ils prenaient de l’assurance, ils s’en prendraient un jour ou à l’autre à de plus grosses proies. Des proies comme Dyriet.

Furtivement, Nicolaï se dit qu’il y avait peut-être encore un traître à Arcani. Il était plus simple d’échapper aux soldats qui les cherchaient si les bandits savaient déjà où ces soldats les cherchaient. Mais dans le doute et au vu du ridicule qu’il avait trouvé face à Harnyll, il préféra la garder pour lui cette fois. Il fallait vraiment qu’il se calme un peut.

Malgré les paroles d’Harnyll qui se voulaient un peut rassurantes, Nicolaï avait quelques doutes. Non pas sur le baron, mais sur le fait que les voleurs ne s’en prendraient pas à Dyriet un jour ou l’autre.

Un des soldats de l’escorte d’Harnyll apporta quelque chose à manger. Le baron se servit une belle tranche de jambon. Nicolaï préféra passer le plat à Aureane. Lui n’avait de toute manière pas faim. La tâche qui lui était incombée et cette histoire de bandit lui coupait l’appétit.


J’attends également de votre part un rapport hebdomadaire sur l’avancement de la reconstruction de Dyriet. Envoyez le à Arcani, Gregor me les fera suivre avec ses propres missives.

Ça, le jeune chevalier s’y attendait. Harnyll allait vouloir surveiller un peut la façon dont allait évoluer le chantier. Gregor aussi allait le surveiller. En tout cas, jusqu’à se qu’il ait fait ses preuves. Et d’ailleurs même une fois que se serait fait, le baron lui demanderait sans doute de lui fournir un rapport régulier. Dans tout les cas, il ne le laisserait certainement pas perdre le contacte avec le reste de la baronnie. De tout les cas, Nicolaï ne l’aurait pas fait.

Le baron ne s’éternisa pas, Nicolaï aussi était un peut fatigué par la longue chevauché et il devinait qu’Aureane ne devait rêver que d’un lit, même s’il n’en était pas certain. La chevauché avait certainement dut l’épuiser. Lui n’était pas particulièrement fatigué. Pire encore sans doute, il resterait certainement éveillé une bonne partie de la nuit pour être certain d’avoir parfaitement comprit tout ce fichu rapport qu’Harnyll lui avait donner.

Le fait que le baron le salut comme on hôte fit drôle à Nicolaï. C’était assez étrange pour lui. mais au fond, c’était d’une certaine manière logique. En effet, il était ici chez lui. bon, c’était en fait d’abord chez Harnyll avant d’être à lui, mais Nicolaï pouvait considérer Dyriet comme sa « maison ».

Nicolaï se demanda brièvement se que cherchait Harnyll en faisant un baise main à Aureane. Il pouvait s’agir d’une simple politesse, mais malheureusement, Nicolaï avait des doutes. La réputation de cavaleur du baron d’Ysari n’était plus à faire. tant qu’à faire, Il préférait éviter qu’Aureane finisse elle aussi sur le « tableau de chasse » d’Harnyll. D’une certaine manière, il était contemps que le baron et ses hommes repartent le lendemain. Est-ce qu’il voyait des conspiration et des complot partout ? Peut-être.

Nicolaï serra les machoires en voyant le baron monter à l’étage pour aller dormir.


« Nous allons pouvoir travailler sur de vrai textes pour la prochaine leçon, dit-il en fixant l’incompréhensible rapport que lui avait remis Harnyll. »

Il se sentait stupide et inutile. Ne pas être capable de comprendre tout se qui se passait autour du manoir parce qu’il n’était pas capable de lire la totalité de cette missive le frustrait et l’énervait au plus haut point. Si Harnyll savait… mais il ne saurait jamais. Non. Jamais Harnyll ne saurait la vérité. Il en était certain et ferait tout pour. Il avait une semaine avant de devoir envoyer le premier rapport et ferait tout pour être capable à la rédiger lui-même. Même s’il aurait certainement besoin de l’aide d’Aureane pour la rédiger sans fautes.

« Aureane, vous devez être fatigué. La journée sera longue demain. Peut-être devriez vous aller dormir. Sauf si vous aviez prévu autre chose. »

Nicolaï eu une légère hésitation.

« Attention au baron. Harnyll a la réputation d’accumuler les maîtresses. »


Dernière édition par Nicolaï KalonErc'h le Ven 23 Avr 2010 - 16:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeVen 23 Avr 2010 - 16:06

Aureane jeta un coup d'œil au repas, prenant soudain conscience qu'elle avait une faim de loup. Passer autant de temps cramponnée à un cheval ouvrait l'appétit. Elle n'osa pourtant toucher à rien, laissant le baron se servir, jusqu'à ce que Nicolaï lui passe le plat. Elle se décida alors à se restaurer à son tour, appréciant le jambon, un met qu'elle n'avait pas l'habitude déguster. Elle n'oublia pas pour autant d'écouter ce que disait le Harnyll. Ce dernier reprenait la parole, rassurant le chevalier sur ses intentions. Il demandait même un rapport toutes les semaines pour être informé de ce qui se passait au manoir. Écrire... voilà qui n'allait pas réjouir Nicolaï, la jeune fille s'en doutait.

Harnyll ayant fait le tour de la question, il se leva, souhaita le bonsoir à Nicolaï et... baisa la main d'Aureane ? La jeune fille ne put s'empêcher d'avoir l'air surpris et ne réussit même pas à articuler un "bonsoir" à son tour. Décidément, elle ne s'attendait jamais à être traitée ainsi. Elle le suivit du regard alors qu'il disparaissait dans l'escalier, puis se retourna vers Nicolaï qui semblait soucieux.

" Nous allons pouvoir travailler sur de vrai textes pour la prochaine leçon. "

Aureane eut un petit sourire rassurant devant son air désemparé. Baissant la voix pour éviter que les gardes alentours ne l'entendent, elle murmura :


" Voulez-vous que je vous le lise rapidement ? "


A sa place, elle aurait difficilement supporté d'aller dormir sans connaitre le détail de ce qu'il se passait alentour. Elle, elle lui faisait confiance, elle dormirait tranquille, mais lui se poserait sans doute pas mal de questions sur ce que pouvait contenir la missive. Elle hésita un bref instant et proposa :

" Je vous aiderai pour vos rapports si vous le souhaitez. Ça nous laisse une semaine. "

Il lui avait dit préférer s'axer sur la lecture, mais là, il n'aurait plus vraiment le choix. Elle avait craint se mêler de ce qui ne la regardait pas, mais, à présent qu'elle commençait à connaitre un peu mieux le jeune homme, elle osait se montrer un peu plus naturelle, n'ayant plus trop peur de l'énerver pour un rien.

" Aureane, vous devez être fatiguée. La journée sera longue demain. Peut-être devriez vous aller dormir. Sauf si vous aviez prévu autre chose. "

La jeune fille haussa légèrement les épaules. Oui, elle tombait de sommeil et avait bien envie d'oublier les courbatures dues à la chevauchée, mais s'il souhaitait de l'aide pour lire le document, elle était prête à veiller un peu pour l'aider. Après tout, elle avait plus ou moins été engagée pour ça et puis elle était habituée à avoir des journées fatigantes, elle n'était pas à ça près. En plus, il n'était pas si tard que ça. Elle lui laissait le choix, s'il ne lui demandait rien, elle irait donc se coucher, même si elle doutait réussir à fermer l'œil avant un bon moment : trop de changements qui allaient lui tourner en tête.

Oui, il valait peut-être mieux qu'elle s'occupe. Nicolaï ajouta alors quelque chose sur le baron qui la laissa indécise : craignait-il vraiment qu'elle... quoi ? Elle s'empourpra et hocha la tête pour indiquer qu'elle avait compris. Elle ne connaissait pas du tout les usages dans ce genre de milieu et elle ne tenait pas à devenir la maîtresse du premier noble venu... même si elle trouvait incongru qu'il puisse avoir ce genre d'idée. Non, quand même... Nicolaï se faisait des idées, ce n'était pas possible. De toute manière, Harnyll repartait le lendemain, la question ne se poserait plus.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeVen 23 Avr 2010 - 18:18

" Voulez-vous que je vous le lise rapidement ? "

Cette idée ravis tout à fait Nicolaï. Il aurait certainement passé une bonne partie de la nuit (voir toute la nuit) pour comprendre ce rapport. Si il tenait l’homme qui avait inventer l’écriture, il lui ferait certainement avaler tout les registres et tout les rapports de la péninsule. Rien que de penser au fait qu’il devrait écrire un rapport complet à Harnyll dans une semaine le mettait dans un état impossible.

Heureusement qu’il avait Aureane. Heureusement qu’il avait engagé durant le tournoi cette perle de patience et de gentillesse. Comment pouvait-on être aussi gentil et délicat devant l’air renfrogné et quelque peut buté que Nicolaï affichai ? Il se le demandait. Mais en tout cas, Aureane y parvenait. Peut-être ne faisait-elle pas attention à se qu’il disait ou à la tête qu’il affichait.


" Je vous aiderai pour vos rapports si vous le souhaitez. Ça nous laisse une semaine. "

Nicolaï lui adressa un léger sourire. Bien sur, il aurait put lui rappeler que c’était l’une des raisons pour lesquels elle se trouvait ici, mais il n’en avait pas envi. Elle devait certainement soit y avoir pensé toute seule, soit être en train d’y penser. Insister ne servait à rien du tout. En plus, se n’aurait certainement pas été très gentil de sa part. Déjà qu’il venait de faire preuve d’une indélicatesse rare quelques secondes auparavant, il n’allait pas en plus se montrer désobligeant.

« Je veux bien. Pour être honnête, j’ai peur de ne pas pouvoir trouver le sommeil avant d’avoir comprit tout se qui était écrit là-dessus. »

Nicolaï regarda un peut autour de lui. ils étaient au milieu de la salle commune où les soldats d’Harnyll finissaient bruyamment de dévorer leur repas ou d’installer leurs lits pour la nuit.

« Il faudrait peut-être trouver un endroit plus calme. »

Plus calme et surtout sans un bon nombre de soldats qui risquaient de comprendre se qui se passait. Si jamais l’un d’entre eux l’apprenait, ils ne le respecterait plus. Bien entendu, ils n’étaient pas forcément sensé savoir lire et écrire. C’était des soldats. On leur demandait plus souvent des fendre des crânes ou d’embrocher des mannequins de paille que de rédiger une missive. L’armée avait des gens pour ce genre de mission. Mais un chevalier, c’était sensé savoir lire écrire, compter et commander à la perfection. C’était se qui les différentiaient de la majorité des soldats.

Il se leva et partit en direction de l’étage supérieur, Aureane sur les talons. Elle comprenait sûrement la raison pour laquelle il ne voulait pas rester dans la salle commune.

Il entra dans sa chambre et invita Aureane à faire de même. Elle était sans doute un peut gêné, mais il n’y avait pas de quoi. Durant le tournoi, elle avait dormis à quelques mètres à peine de lui sous la même tente. Il ne s’agissait pas là de dormir dans la même chambre. Seulement de rester ici au calme quelques instants le temps pour lui de prendre connaissance de la totalité du rapport.


« Voilà, dit-il en tendant le parchemin à Aureane. Je suis désolé pour se que j’ai dit tout à l’heure, ne put-il s’empêcher d’ajouter. C’était idiot et même assez méchant de ma part. Je crois avoir à nouveau manqué une belle occasion de me taire. Pardon Aureane. j’espère que vous ne m’en voulez pas. »
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 24 Avr 2010 - 13:26

Aureane finit par obtenir un léger sourire du jeune homme. Décidément, il ne semblait vraiment pas se faire à l'idée de devoir jongler avec les rapports. Elle entreprit de ranger son matériel d'écriture, rebouchant soigneusement le flacon d'encre, le rangeant dans un petit étui de cuir. Nicolaï finit par accepter son aide mais proposa de trouver un endroit plus calme. Elle hocha la tête : s'ils voulaient éviter que ses difficultés en lecture se sachent, cela valait mieux, effectivement.

Achevant de ranger ses affaires, Aureane le suivit donc à l'étage et constata que de la paille avait été installée dans les chambres. Parfait : une bonne nuit de sommeil en perspective. La jeune fille n'était pas plus gênée que ça : ils avaient déjà partagé la même tente pour dormir, là ce ne serait que pour lire. Quant à craindre les ragots, l'étage n'accueillait qu'Harnyll qui était déjà enfermé, et le capitaine des gardes qui se trouvait encore en bas avec ses hommes. Et puis bon, elle était trop fatiguée pour se poser beaucoup de questions...

La jeune fille déroula le parchemin et s'apprêtait à le parcourir lorsque le chevalier commença à s'excuser, lui faisant lui lancer un regard surpris. En fait, elle ne voyait pas vraiment de quoi il était question, n'étant clairement pas rancunière à ressasser ce qu'il avait pu dire ou non. Si c'était pour sa mise en garde un instant plus tôt, elle ne s'était pas vexée. Elle eut un petit sourire timide, indécise, secouant légèrement la tête :


" Non, pas du tout... Ca... partait d'un bon sentiment... je crois ? "


Non, elle n'avait pas vu la méchanceté, peut-être était-elle trop gentille, ou trop naïve, elle finissait par se le demander. Elle préféra chasser cette question et, s'asseyant sur une des bottes de paille, se mit à parcourir rapidement le parchemin des yeux. Lisant en silence, elle finit par froncer légèrement les sourcils en découvrant tout ce qui était dit. Après quelques minutes, elle étala la missive de façon à ce que Nicolaï puisse lire aussi et commença à expliquer, pointant du doigt les endroits où ce qu'elle racontait était relaté. Le but n'était pas de lui lire mot à mot, cela ferait l'objet d'une leçon, mais de situer la façon dont le texte était construit. Ainsi, si le jeune homme avait besoin du détail d'une information il la retrouverait plus facilement par la suite.

" Il est dit que Veshork... fait des siennes. Vous avez là ce qu'on sait sur lui : ancien intendant de Farles, ancien garde chasse également. Le fait qu'il connaisse donc bien la forêt d'Arcani. "


Il n'y avait pas grand chose à dire de plus, le baron ayant déjà expliqué l'essentiel. Il n'y avait que le détail du garde chasse qui venait compléter l'histoire. Aureane désigna le paragraphe suivant et poursuivit :


" Là vous avez la liste des fois où sa troupe a été aperçue et ceux qui la composaient, connus ou non. Ce sont beaucoup d'estimations. Ils seraient une dizaine mais sans réel entrainement et sans équipement donc incapables de faire face aux gardes qui sont ici. "

Voilà qui était rassurant et confirmait ce qu'avait dit Harnyll un peu plus tôt dans la soirée. Elle énonça la liste, effectivement assez vague, mais qui donnait au moins une idée des dates, de la première fois où il avait été question des brigands. Pointant du doigt la fin du document, Aureane reprit :

" Enfin, la liste des lieux où le seigneur Gregor a tenté de les dénicher, sans succès... J'imagine qu'avec une carte ce serait plus parlant. "

Elle les nomma malgré tout, supposant que Nicolaï savait mieux qu'elle se repérer dans la région. En même temps, elle réfléchissait sur le fait que la forêt d'Arcani était sans doute immense et que courir après une poignée d'hommes relevait de la gageure, surtout face à un ancien garde forestier. Quittant le document des yeux, elle finit par demander, visiblement peu sûre de ce qu'elle avançait :

" Je me demandais... "


Elle se mêlait sans doute de ce qui ne la regardait pas et c'était ce qui la faisait autant hésiter, mais elle était tout de même curieuse de savoir si...

" S'il est si difficile de les retrouver... pourquoi ne pas les attirer quelques part ? Je veux dire... "

Elle regarda à nouveau le parchemin, plus pour éviter le regard de Nicolaï que pour y lire quoi que ce soit et poursuivi en se disant qu'il était un peu tard pour s'arrêter là, mais qu'il allait sans doute lui faire comprendre qu'elle aurait mieux faire de se taire, parce qu'elle ne savait pas de quoi elle parlait.

" Ils doivent chercher des proies faciles à voler, j'imagine, il suffirait de leur en proposer une et de les attendre plutôt que les poursuivre sur leur territoire. "

Elle avait parlé très vite, pour finir et se mordit finalement la lèvre. Elle se doutait bien qu'il y avait une bonne raison si ça n'avait pas déjà été fait, mais en même temps, elle avait besoin de savoir un peu ce qu'il en était pour se rassurer. Même si elle voulait bien faire confiance à Nicolaï et à ce qu'avait dit Harnyll, il n'en demeurait pas moins qu'elle se retrouvait dans un manoir presque désert, cerné par une forêt cachant des brigands. Pas de quoi être bien tranquille, même si elle n'avait jamais vécu à l'abri de hautes murailles.

Néanmoins, elle se leva, s'excusant aussitôt :

" Je... je suis désolée, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec mes questions... "

Il devait avoir envie de réfléchir aux détails appris grâce au parchemin ou peut-être préférerait-il dormir, sans doute en avait-il grand besoin.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeSam 24 Avr 2010 - 16:28

Le jeune seigneur de Dyriet fut heureux d’entendre Aureane lui dire qu’il n’y avait pas de mal et passer à autre chose. En effet, se qu’il avait dit partait d’une bonne intention au fond. Il voulait avait tout protéger et prévenir Aureane de certaines ‘‘attentions’’ qu’Harnyll aurait put avoir vis-à-vis d’elle. Il n’avait aucune envie de voir la jeune femme devenir l’n-ième personne à succomber aux charmes d’Harnyll pour finir dans son lit. Quant au fait qu’il parte demain, même s’il imaginait bien qu’Aureane ne tomberait pas dans les bras du baron, la rumeur disait qu’il n’avait pas fallut longtemps à celui-ci pour charmer une elfe lors du tournoi et se consoler avec elle de la trahison de Lucrèce.

Vous l’aurez aisément comprit, Nicolaï avait ce point là du caractère d’Harnyll en horreur et il attendait avec impatience le moment ou le baron d’Ysari se déciderai enfin à rester fidèle à sa femme et à arrêter de semer des bâtards avec les chambrières ou les servantes.

Il préféra chasser de sa tête ces idées et alla se mettre assis à côté d’Aureane sur la botte de paille, essayant de lire un peut par-dessus son épaule pendant qu’elle lisait elle en silence.

Finalement, elle se tourna vers lui et commença à lui parler de la structure du texte et des informations que chaque parties. Cela parut important à Nicolaï. Il pouvait ainsi mémoriser l’emplacement des informations afin de les retrouver plus tard quant il lui faudrait qu’il le lise entièrement lors de leur prochaine leçon.

Nicolaï écoutait se que disait Aureane avec attention, analysant et mémorisant chacune des informations. Le rapport restait assez vague et évasif sur ces bandits. Apparemment, certains membre de ce groupe, à l’exception de Veshork, étaient déjà connu des organes de la justice ysarienne. Un certain Ramek pour divers petit délit dont on avait jamais put prouver sa culpabilité, un autre faisait peser sur lui de fort soupçons de braconnage. Rien qui ne les destinait à devenir de vrai bandits. Rien non plus qui faisait d’eux des guerriers. En effet, même sans l’avantage du nombre, les soldats qu’Harnyll laissait à Dyriet et Nicolaï ne devraient pas avoir de grandes difficultés à les repousser.

Pourtant, le jeune homme préférait se méfier d’eux comme de la peste. On ne savait jamais. Si comme il l’avait pensé quelques minutes plus tôt, ces hommes avaient le soutient de quelqu’un à Arcani, il pouvait devenir assez vite bien plus dangereux que prévus. Harnyll n’était pas aimé de tous. Certaines de ses décisions était assez contestées en particulier, celles visant à donner à la baronnie son indépendance financières. Et puis, s’il faisait de Dyriet et de sa reconstruction un enjeux politique, quelqu’un déterminé à lui mettre des battons dans les roues pourrait bien décider d’acheter quelques armes et d’armer le bras d’une bande de gredins. Et puis, il y avait aussi cette certitude que si personne ne faisait quelque chose comme ça, Veshork finirait par s’en prendre à Dyriet pour le simple plaisir de saper l’autorité d’Harnyll.

Puis, Aureane commença à lui dire une liste d’endroit. Bien sur, elle ne les connaissait pas. C’était d’ailleur impossible qu’elle le puisse. Lorsqu’ils s’étaient rencontré, Aureane n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait Ysari. Alors les noms de patelins perdu au fin fond de la forêt ou de lieu dit que lui-même n’était pas certain de correctement situer Aureane n’avait aucune chance d’y parvenir.


" Je me demandais... "

Oulà. Stop, pose, attendez… Aureane allait lui poser une question ? Elle ne l’avait encore pas fait. Ou pas qu’il s’en souvienne. Elle n’avait pas encore osé s’exprimé librement et encore moins lui poser une question. A moins que lui-même ne l’y ait incité.

Elle devait se sentir vraiment à l’aise malgré le fait que présentement, elle évitait de le regarder.


" S'il est si difficile de les retrouver... pourquoi ne pas les attirer quelques part ? Je veux dire... "

C’est fou se qu’un stupide bout de papier peut devenir intéressant tout d’un coup. Nicolaï ne se faisait aucune illusion. Elle fixait ce maudit bout de papier pour ne pas avoir à le regarder sans pour autant paraître impolie.

" Ils doivent chercher des proies faciles à voler, j'imagine, il suffirait de leur en proposer une et de les attendre plutôt que les poursuivre sur leur territoire. "

Elle avait parlé très vite et d’une seule traite, sans s’arrêter. Proposant d’ailleurs une idée qui n’était pas idiote, c’est l’idée qu’il avait eu un peut plus tôt. Sauf que dans la sienne, la cible facile, c’était Dyriet.

Lorsqu’il vit Aureane se mordre les lèvres, il fut prit d’une envie soudaine de lui glisser quelque chose entre les dents pour qu’elle arrête. Elle n’avait rien dit de mal, d’insultant ou quoi que se soir d’autre. D’ailleurs, au vu de la fréquence à laquelle elle le faisait, il s’étonnait qu’elle ait encore des lèvres pour les mordre.

Nicolaï n’eu une fois de plus pas le temps de faire quoi que se soit qu’elle bondissait sur ses pieds et commençait à s’excuser.


" Je... je suis désolée, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec mes questions... "

Nicolaï soupira légèrement et lui souri gentiment. Il se leva, lui prit doucement la main et la guida pour qu’elle se remette assise sur la botte de paille. Avec Aureane, Nicolaï se retrouvait tout le temps à observer grandeur nature se qu’il avait coutume d’appelé « syndrome de la serpillière ». Mais qu’il avait pensé plus d’une fois à rebaptiser « maladie d’Aureane ». Le principe était simple. Celui qui en souffrait passait son temps à s’excuser. Même quant il n’y en avait pas besoin. Même quant les autres étaient fautifs.

Il avait lâché la jeune femme et se remis assis à une certaine distance d’elle pour qu’elle ne se méprenne pas sur ses intentions.


« C’est une très bonne idée que vous avez eu Aureane. Alors ne vous excusez pas. Cela ne sert à rien. Quant on a raison, il ne faut pas s’excuser. Surtout quant on dit quelque chose d’intelligent et sensé. Et puis, il me semble déjà vous avoir dit que vous n’aviez pas à le faire avec moi. Je fais certainement plus de bêtises que vous. En plus, je veux connaître votre avis. Alors ne vous enfermez pas dans une carapace d’excuses. »

Nicolaï laissa passer un moment.

« Je ne pense pas qu’il y ait vraiment de crainte à avoir. Ce soir, nous sommes bien plus nombreux qu’eux et les soldats qui sont en bas sont les meilleurs de toute la baronnie. Nous ne sommes pas une proie facile. Et même lorsqu’ils seront partit, les six hommes qui resteront ici sont capable de les mettre en déroute à eux seuls. Et sans vouloir me vanter, je ne suis pas si facile à tuer que cela. »

Bon, il était quant même un peut inquiet. Mais cela ne servait à rien de rajouter de l’anxiété à Aureane. Elle qui avait naturellement tendance à cela n’avait en aucun cas besoin d’aide.

« Dans peut de temps, les ouvriers qui dirigeront le chantier seront là et ceux que j’aurais été recruter dans les villages voisins aussi. Il y aura du monde et de l’activité à Dyriet. Et puis, j’ai confiance en Gregor. Il les attraperas et ces bandits ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Alors ne vous en faite pas d’accord. Et n’hésitez plus à me dire se que vous pensez. Y a-t-il autre chose qui vous tracase?»
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 25 Avr 2010 - 8:47

[HRP : post rédigé en tant « qu’Entité d’Ysari »]

Tandis que le calme tombe sur Dyriet et que nos héros profitent d’un repos bien mérité, éloignons nous quelque peu…

Survolons le fief de Nicolaï KalonErc’h et prenons la direction du Nord Ouest, en direction de la forêt d’Arcani…

Rapidement, les villages et les champs laissent place aux hautes frondaisons des arbres, les chemins s’amenuisent pour devenir de simples sentes, l’homme perd ses droits face à la nature…

Enfonçons encore plus profondément dans la forêt, au lieu dit du « tertre des âmes ». Ce nom a été donné à un massif granitique sous lequel coure un réseau d’anciennes galeries. Personne ne sait qui les a creusées ni d’ailleurs pourquoi, mais nul doute qu’elles ne soient très anciennes. Selon les légendes du coin, ces grottes servaient il y a plusieurs siècles de lieu de rassemblement à un culte vénérant les puissances des ténèbres, et que bien des sacrifices humains eurent lieu dans les tréfonds obscurs du tertre. D’autres récits, plus prosaïques, affirment simplement qu’il y avait autrefois un filon de minerai sous le massif et que ces galeries sont les restes d’une mine antique.

Mais en l’occurrence les anciennes légendes n’inquiétaient pas la petite dizaine d’hommes qui y vivaient aujourd’hui. Un beau ramassis de canaille… voleurs… tricheurs… assassins… violeurs… braconniers… faux-monnayeurs… l’un dans l’autre on pouvait trouver un peu de tout, ces hommes étant des éclectiques dans l’art de se mettre hors-la-loi. Regroupés autour d’un feu près de l’entrée des galeries, ils partageaient un repas constitué d’un cerf abattu le jour même et d’un tonneau de vin volé à un marchand quelques jours plus tôt.

Cher lecteur… jolie lectrice… vous avez déjà du deviner qui sont ces hommes. Oui ? Bien sur, il s’agit de Veshork et de sa bande, dont les exactions sont listées dans le rapport qu’Harnyll a remis à Nicolaï un peu plus haut.

Pas mauvais ce picrate.
Sur, le marchand devait espérer le vendre aux bourgeois d’Arcani.
Ça lui servirait plus à grand-chose de toute façon.
Tu te rappelles comme il a couiné à la fin ?
Ouais, c’était marrant… oh non, pitié pitié, je vous donnerai tout ce que vous voulez… ah ah ah !

Un ricanement collectif relaya cette dernière tirade. Des mois passeraient sans doute avant que le cadavre du marchand, enfoui sous des branchages, ne soit retrouvé par une patrouille. Sa carriole et son cheval, eux, étaient désormais dans la grotte, avec le reste du butin de la troupe.

Butin qui s’amenuisait d’ailleurs, les patrouilles de Gregor de Hautetour se faisant de plus en plus présentes. Ah il était fini le temps béni, juste après l’exécution de Farles, lorsque le baron Harnyll de Hetalia et le vieux lion d’Arcani s’étaient rendus au tournoi royal. Pendant quelques semaines, les brigands avaient alors vécu comme des rois, profitant de l’absence d’autorité dans la région. Mais lorsque les nouvelles de leurs dépravations étaient arrivées aux oreilles du seigneur d’Ysari, la riposte n’avait pas tardé.

Désormais, la route d’Or, la grande voie commerciale reliant Diantra à Ydril, et qui passait par Arcani, était sévèrement surveillée par les vétérans de l’armée auxquels les brigands de la forêt ne désiraient aucunement se frotter. Veshork et ses hommes avaient du faire maigre depuis lors, et le marchand qui s’était aventuré sur une petite route secondaire pour éviter le péage de la route d’Or était leur première proie depuis plusieurs jours.

L’ancien intendant de Farles ne partagea pas le rire de ses comparses lorsque l’un d’eux entreprit de décrire par le détail la fin du pauvre marchand. Il était préoccupé par le resserrement du filet autour d’eux. Veshork n’était pas un imbécile, et il avait beaucoup appris au contact de Farles, l’ancien seigneur de Dyriet. Il savait que ses hommes le craignaient, son mauvais caractère et sa puissante carrure lui assurant leur obéissance, mais il savait aussi que seul un chef victorieux peut rester en place. Or les pillages s’amenuisaient drastiquement et bientôt ses hommes demanderaient des résultats plus probants.

Caressant du doigt la lame de son couteau, Veshork réfléchissait. Piller des fermes isolées ? Butin faible qui suffirait à peine à assurer leur subsistance. S’attaquer aux bourgades ? Ses hommes ne feraient pas le poids face aux miliciens. La route d’Or ? Encore pire, ils se retrouveraient face à des soldats. L’arrivée de Ramek, un ancien braconnier qui lui servait d’éclaireur, le tira de ses pensées moroses.

Chef.
Qu’y a-t-il Ramek ?
Ça remue au manoir. Y’a du monde qu’est arrivé là-bas.

Veshork haussa un sourcil en entendant cela. Dyriet était resté à l’abandon depuis l’exécution de Farles, personne n’osant aller s’y installer. Serait-ce l’opportunité qu’il attendait pour ressouder sa troupe ? Où n’était-ce que des ennuis supplémentaires ? Dans tous les cas, il lui fallait en savoir plus. Se levant, il fit craquer les os de sa grande carcasse et ordonna :

Ramek, Korsa, vous venez avec moi. Allons voir de plus près nos nouveaux… voisins…

Comme des ombres, les trois brigands s’enfoncèrent dans la forêt en direction de Dyriet.



Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Dim 9 Mai 2010 - 8:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 25 Avr 2010 - 10:29

Aureane se rassit lorsque Nicolaï l'y incita et elle fut surprise de voir que, encore une fois, il ne lui en voulait pas du tout. Il était décidément bien patient, lui rappelant qu'elle ne devait pas sans cesse s'excuser. Oui, seulement, comme il le disait, il fallait savoir qu'on avait raison pour garder cette confiance en soi et se permettre d'imposer ses idées. Dans ce domaine, la jeune fille ne voyait pas bien comment être sûre de ce qu'elle avançait. Elle se détendit un peu, néanmoins, lui rendant légèrement son sourire.

Elle ne répondit rien, le laissant la réprimander gentiment. Il n'avait pas tort, mais c'était tout de même une situation qu'elle trouvait étrange. Il lui faudrait un peu de temps pour s'habituer à cette nouvelle vie. En fait, c'était peut-être plus compliqué de se comporter de façon réellement spontanée avec Nicolaï que de se détendre en songeant aux brigands : ces derniers n'étaient pas là. Aureane se mit néanmoins à rire quand le jeune homme prétendit ne pas être si facile à tuer. Il avait fait ses preuves au tournoi...


Il finit par lui demander si autre chose la tracassait et la jeune fille se leva en secouant la tête, reprenant sa sacoche :


" Non, tout va bien, je vous remercie, mess... "


Elle se coupa d'elle-même, lui lança un petit sourire contrit, mais au moins... les remarques de Nicolaï avaient dû porter leurs fruits car au lieu d'avoir envie de disparaitre, elle eut plutôt l'air amusée par sa propre erreur. Se reprenant assez vite, elle conclut donc rapidement :

" Bien, je vais vous laisser à présent, bonne nuit. "

Puis elle disparut dans le couloir pour rejoindre sa chambre. Laquelle était vide, si ce n'était de la paille pour dormir. Pour le moment, cela suffirait bien. La jeune fille tombait de sommeil et elle ne tarda pas à s'endormir.

...

Quand Aureane ouvrit les yeux, ce fut pour voir les premiers rayons du soleil qui filtraient par la fenêtre. Une belle journée qui s'annonçait. L'aube lui avait toujours amené un moral à toute épreuve et mis à part des courbatures dues à la chevauchée de la veille, elle se sentait pleine d'énergie. Elle ne pensait plus aux brigands, estimant que de toute façon s'en inquiéter ne l'avancerait à rien.

Elle eut tôt fait de se rhabiller, se coiffer et elle laissa sa sacoche dans sa nouvelle chambre - une chambre pour elle toute seule ! - avant de jeter un œil dans le couloir. Nicolaï était également un lève tôt, elle l'avait appris au tournoi et elle doutait qu'Harnyll laisse ses hommes faire la grasse-matinée, il y avait donc probablement déjà du monde en train de se réveiller. Si elle pouvait trouver un peu d'eau pour se laver, ce serait bien, elle pensait également au petit-déjeuner et à ce qu'elle pourrait faire de sa journée en descendant les escaliers.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeDim 25 Avr 2010 - 15:48

Harnyll s’éveilla aux premières lueurs de l’aube et bailla à s’en arracher la mâchoire. Une vive douleur dans les côtes lui rappela qu’il s’était couché à moitié habillé et qu’il avait oublié d’ôter son poignard de sa ceinture. Se levant péniblement, il sortit de sa chambre et descendit dans la salle commune. Nicolaï et Aureane étaient levés depuis peu et n’attendaient plus que lui pour déjeuner. S’asseyant, le baron commença son casse-dalle tout en donnant ses derniers conseils au nouveau seigneur des lieux.

Lui-même avait hâte de rentrer à Ysari, et surtout hâte de lire le rapport de ses espions sur la vie privée de Lucrèce. Lors de son passage dans sa capitale, à son retour du tournoi, le baron avait lancé ses services d’espionnage sur la trace de l’amant caché de sa femme. Elle lui avait affirmé lors du tournoi qu’aucun autre homme que lui ne partageait son lit… mais Harnyll ne la croyait plus… non, pas après ce qu’elle lui avait fait... pas après sa trahison.

Une fois le petit-déjeuner avalé, les soldats de la garde personnelle du baron se mirent en devoir d’empaqueter leurs affaires et de les mettre dans les fontes de leurs chevaux. En moins d’une demi-heure, tout fut prêt et Harnyll rejoignit Bayard, son fidèle destrier. Ayant serré la main de Nicolaï et baisé celle d’Aureane, il se mit en selle et donna le signal du départ. Talonnant sa monture, il prit la route d’Ysari, suivi par ses hommes. Seuls restaient pour le moment à Dyriet le nouveau seigneur, son amie bibliothécaire et les six soldats.

Fini ? Croyez vous ? Détournez un peu le regard… là… non pas là… là ! Vous les voyez ? Les trois hommes discrètement embusqués à l’orée de la forêt et qui avait observé avec une grande attention toute la scène. Sur un signe du chef, ils s’enfoncèrent sous les arbres afin de retourner à leur repaire.

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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 9:02

Aureane secoua la tête, lui faisant comprendre qu’il n’y avait rien du tout qui puisse la déranger encore. Elle se leva à nouveau avant de prendre sa sacoche.

" Non, tout va bien, je vous remercie, mess... "

Sans qu’il n’ait fait quoi que se soit, Aureane s’arrêta d’elle-même et émit un léger rire. Apparemment, Nicolaï avait eu une grande influence sur elle. Quelques semaines, voir quelques jour plus tôt, elle serait devenue rouge et n’aurait cessé de s’excuser. Là, sa propre erreur paraissait l’amuser. C’était un bon point. Surtout qu’il n’y avait vraiment pas de quoi se sentir gêner ou mal à l’aise dans ce cas là. Après tout, elle devait encore avoir du mal à l’appeler autrement que par ce titre qu’il détestait. Mais ça, se n’était pas sa faute. En fait, c’était plutôt de sa faute à lui.

" Bien, je vais vous laisser à présent, bonne nuit. "

« Bonne nuit Aureane. »

En revanche, elle s’excusait et disparaissait toujours aussi vite. Une capacité qu’elle devait avoir acquise après de longues années d’entraînement dans les différentes auberges où elle avait put travailler. Nicolaï souri en la voyant disparaître dans le couloir.

Amusé, Nicolaï se leva et défit sa ceinture à laquelle pendait son épée et sa dague. Il prit pourtant soin de conserver celle-ci à porter de main, dissimulée parmi la paille de sa couche. Une vieille habitude qui était en fait devenue un véritable réflexe. Il doutait fort d’avoir à l’utiliser dans le cas ou on l’attaquerait dans son sommeil. Il n’était pas en train de faire un siège ou de camper avec le reste d’une armée. Il était chez lui. En Ysari. Certes il y avait quelques bandits. Mais si jamais ils les observaient, la troupe Veshork n’auraient rien tenté cette nuit. Déjà parce qu’ils n’étaient pas assez nombreux, et ensuite, parce que la garde d’Harnyll qui dormait juste en dessous suffisait à dissuader n’importe qui.

Nicolaï se recouvrit de sa couverture et ferma les yeux. Tout allait bien. Il n’y avait aucun soucis à se faire pour ce soir. Les choses sérieuses commenceraient demain.


***

Comme toujours, Nicolaï se réveilla bien avant l’aube. C’était une habitude assez dérangeante car à chaque fois, son sommeil était brisé par un rêve qui le faisait se réveiller en sursaut et ne parvenait pas à se souvenir de se qui l’avait marqué au point de se retrouver à deux doigts de tirer l’épée tout les matins.

Le jeune homme se prit la tête entre les mains et ébouriffa un peut ses cheveux. Il se leva en grimaçant un peut sous la douleur des courbatures de la veille, Nicolaï sortit de lit et alla voir à la fenêtre. A vu de nez, l’aube ne se lèverait pas avant une demi-heure. Et d’ici là, il allait devoir rester cloîtré dans sa chambre pour la simple et bonne raison que tout le monde dormait à Dyriet. Sauf la sentinelle. Et s’il tentait de sortir, il y avait fort à parier qu’on le prendrait pour un intrus.

Nicolaï en profita donc pour penser à tout se qu’il devrait faire. Harnyll ne l’avais pas envoyé ici pour qu’il se tourne les pouces. Il n’avait certes pas l’intention de le faire, mais tout de même. Il fallait qu’il prenne les bonnes décisions. Si le baron lui avait demandé de lui envoyé un rapport toute les semaines, c’était parce qu’il voulait juger de ses capacités et s’assurer que Nicolaï ne ferait pas de bêtise comme faire passer tout les plafonds du manoir à l’or fin.

Les premiers rapports (et donc les premiers jours) seront les plus importants pour Harnyll. Tout allait aller très vite et il y avait tant de choses à faire que Nicolaï avait peur d’être débordé. En fait, il allait être débordé. C’était presque une certitude. Et dans tout ça, il devrais à tout prix garder du temps pour ses leçons de lecture et d’écriture avec Aureane. Sans cela, il se retrouverait incapable d’écrire les fameux rapports. Il allait falloir qu’il mette les bouché doubles.

Quelques bruits au rez-de-chaussée lui apprirent que les hommes d’Harnyll étaient en train de se réveiller. Le jeune homme n’attendit guère plus longtemps pour descendre.

Là, quelques uns des soldats se réveillaient doucement et le sergent qu’Harnyll avait affecté à la garde de Dyriet regarda son nouveau seigneur descendre avec étonnement. Se réveiller avant l’aube n’était pas commun. Le vieux soldat espéra furtivement que ce réveil matinal du nouveau seigneur des lieux était exceptionnel, sinon, il risquait fort de devoir se réveiller en même temps, par simple principe. Il avait toujours mis un point d’honneur à se réveiller avant son supérieur au cas ou celui-ci aurait un ordre urgent à faire passer aux soldats au réveil. Avec ce chevalier, la tâche s’annonçait ardue.

Aureane ne tarda pas à descendre. Nicolaï la salua poliment tout en se demandant se qu’elle allait bien pouvoir faire pendant la journée. Il n’allait pas être libre pour une leçon avant la soirée et n’aurait en fait pas beaucoup de temps à lui accorder très certainement. Mais comme il l’avait apprit, Aureane détestait rester oisive. Une qualité qu’il appréciait, mais qui pouvait se révéler quelque peut problématique dans cette situation. Il trouverait bien quelque chose qu’elle pourrait faire.

Peut de temps après Aureane, Harnyll descendit à son tour. Ils prirent le petit déjeuné ensemble. Le baron donna les dernières recommandations à sont vassal et le signal du départ fut donné. En moins d’une demi-heure, tous les soldats de la garde d’Harnyll étaient prêts à partir. Lui-même monta sur sa monture après avoir serrer une dernière fois la main de Nicolaï et avoir déposé un baisé sur celle d’Aureane. Finalement, Nicolaï avait eu tord de s’inquiéter pour elle. Harnyll ne faisait que se montrer courtois avec la jeune bibliothécaire.

Les chevaux partirent au galop, laissant derrière eux les huit habitants de Dyriet.

Nicolaï eu une impression dérangeante et scruta les allentours sans pour autant voir quoi que se soit.

La poussière des chevaux n’était pas encore retombée qu’il s’était déjà retourné pour faire face à Aureane et aux soldats.

Première chose, apprendre leurs noms. Comme Harnyll le pensais, il ne fallait pas demander à des soldats de se battre et de servir un inconnu. Il fallait s’interesser à eux sans pour autant leur faire oublier qu’il était le maître du lieu.

A présent que ceci était fait, il allait pouvoir passer aux choses sérieuses.


« Orum, et Jix, vous allez dans le village voisin pour recruter autant de personnes que vous trouverez pour aider à la reconstruction de Dyriet. Nous ne sommes pas encore dans la période des récoltes, il devrait y avoir des villageois qui accepteront de venir travailler ici. »

En l’absence des ouvriers qualifiés que devait leur envoyer Gregor, ils ne pouvaient pas vraiment commencer les travaux sur le corps principal du manoir. Mais ils n’avaient pas besoin de ces hommes pour dégager la route qui mène jusqu’au quartier des serviteurs et pour remettre en place les quelques éléments de ce bâtiment qui devait l’être.

« Il y en aura peut-être qui vous éviteront. Ils ont peut-être participé au sac de Dyriet quant Farles a été déclaré traître à Ysari. Alors n’hésitez pas à dire que je me fiche complètement de se qui s’est passé alors. Qu’ils gardent les objets qu’ils ont volés ou l’argent qu’ils en ont tiré s’ils le veulent. »

Bon, au moins se serait une bonne chose de faite et cela aurait le mérite de clarifier une bonne fois pour toute la situation dans laquelle ils se trouvaient vis-à-vis du pillage.

« Il y aura peut-être des marchands. Si c’est le cas, dite que je cherche tout se qui pourrait nous aider, materiel de chantier, vêtement, ect… mais s’il n’y a pas de marchands, dite au moins que je suis prêt à acheter de la nourriture. Se ne sont pas les quelques rations que nous avons emportées avec nous qui nous permettront de tenir très longtemps. »

Nicolaï réfléchit un instant.

« Et si il y a une auberge avec un cuisinier qui peut se libérer, dite lui que je l’engage. »

Sa faisait beaucoup de choses à faire. Le jeune homme l’aurait bien faite, mais il avait d’autres choses dont il fallait qu’il s’occupe et s’il devait tout faire tout seul, sa journée ne compterait pas assez d’heures. Il devait donc déléguer certaines des tâches à d’autres personnes. Ourm et Jix partirent immédiatement celler leurs chevaux pour se mettre en route.

Nicolaï se tourna ensuite vers le sergent qui regardait le jeune homme comme s’il tentait de voir dans son esprit. Manque de chance pour lui, il n’était pas magicien. Et en plus, quelqu’un qui avais jadis essayer pour faire remonter les souvenirs de celui-ci à la surface. Il avait alors assuré que l’esprit du jeune homme était aussi inviolable que le coffre fort du roi Garmin.


« Il faudrait commencer à penser à des rondes et à des manières d’organiser la surveillance et la protection du manoir et du chantier. Nous ne sommes pas en danger directement, mais je préfers ne pas prendre de risques. Je vous laisse vous en charger, vous m’exposerez vos idée en début d’après midi, ordonna Nicolaï. »

Le sergent hocha la tête et fit signe aux quatre soldats qui restaient de le suivre pour aller inspecter la propriété. Nicolaï les regarda s’éloigner avant de reporter son attention sur la dernière personne qui se trouvait ici, Aureane.

« Bon, marmonna-t-il. »

Il avait trouvé une chose qu’il pouvait lui faire faire. Quelque chose qui était tout a fait dans les cordes de la jeune femme. Mais déjà, il devait régler une petite irrégularité.

« Suis moi. »

Ils rentrèrent à nouveau dans la bâtiment et Nicolaï remonta rapidement dans sa chambre. Lorsqu’il redescendit, il avait quelques pièces en main.

« Voilà une avance sur le salaire que je vous dois. Lorsque les marchants viendront (si ils viennent) il y aura peut-être quelque chose dans leurs marchandises qui vous tentera. Une robe, quelque chose pour écrire, des pigments,… »

Nicolaï marqua un courte pose. Ourm et Jix venaient de passer devant le bâtiment, sortant rapidement de la cour du manoir. Ils en avaient au moins pour trois heures. Le sergent allait tourner un moment dans la propriété avant de venir lui faire son rapport et lui exposer sa vision des choses. En attendant, ils étaient libres.

« Après avoir fait un brin de toilette, est-ce que vous voudriez bien que nous reprenions les leçons avant que les marchands ou les ouvriers ne viennent ? »
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 13:54

Après un rapide petit déjeuner, le baron repartit rapidement du manoir qui se retrouva soudain bien vide. Six soldats, Nicolaï et elle, la jeune fille évita pourtant de songer aux brigands : sous peu, il y aurait beaucoup de monde sur place et de toute façon s'inquiéter ne les mènerait à rien.

Sitôt Harnyll partit, Nicolaï prit les choses en main et distribua les ordres. Ramener des villageois pour travailler à Dyriet ? Il avait de bonnes chances d'obtenir des curieux ayant envie de voir leur nouveau seigneur, plutôt que des gens réellement motivés pour travailler gratuitement. Mais une fois que ces personnes seraient là, elle se débrouilleraient sans doute pour faire ce qu'il leur demanderait afin de ne pas s'attirer d'ennui. Récoltes ou non, Aureane doutait que les villageois soient suffisamment oisifs pour se permettre de donner beaucoup de leur temps en échange de... rien, d'après ce qu'elle avait compris.

La jeune fille avait quelques idées sur la façon dont elle pouvait se rendre utile, mais Nicolaï la prit de court en lui demandant de la suivre et en lui ramenant finalement quelques pièces. Ce n'était pas une fortune, mais c'était déjà beaucoup pour Aureane qui hésita un instant avant de les prendre. Les rangeant finalement soigneusement dans son aumônière, elle répondit en réfléchissant :


" Je ne crois pas avoir besoin de quoi que ce soit pour le moment... Je verrai... je vous remercie, vous n'étiez pas obligé. "


Elle n'était visiblement pas du genre à tout dépenser sur un coup de tête. D'ailleurs, elle était sincère quand elle disait n'avoir besoin de rien. Nicolaï reprit la parole, lui demandant si elle acceptait de lui donner la suite des leçons et elle acquiesça volontiers.

" Bien-sûr... Si vous pouviez prendre le parchemin que vous a donné le baron avec vous, nous pourrions travailler dessus. "

Elle estimait que c'était important, mais n'avait pas voulu lui donner d'ordre direct : un tel comportement aurait été totalement déplacé. Il avait parlé de toilette et, après la chevauchée de la veille et la nuit passée, elle n'allait pas la refuser. Acquiesçant avec un petit sourire de remerciement, elle lança un : " Je me dépêche ! " et disparut.

Sur ce, elle alla chercher un seau, tira de l'eau au puit et retourna dans sa chambre pour se laver avec plaisir. En même temps, elle réfléchissait sur la meilleure manière d'amener le jeune homme à être capable en une semaine de rédiger lui-même son rapport. La lecture était importante, mais l'écriture primordiale en l'occurrence. Elle avait vu la missive du baron : celui qui l'avait écrite n'avait pas une calligraphie exceptionnelle, il s'agissait donc avant tout d'une écriture utilitaire. En une semaine, en s'entrainant tous les jours... avec un modèle, c'était faisable. Et ensuite ? Mis à part ces leçons, que ferait-elle ?

Elle redescendit assez vite, sa sacoche sur l'épaule, et rejoignit Nicolaï en annonçant :

" Je me disais... "

Elle s'arrêta un bref instant mais, la veille, il lui avait à nouveau rappelé qu'elle ne devait pas hésiter à s'exprimer, aussi elle poursuivit timidement :


" Après, je pourrais commencer à faire l'inventaire de ce qui manque dans le manoir et dans les dépendances et chiffrer le tout, si... vous le voulez bien. Disons... "

Elle désigna le seau qu'elle avait utilisé un instant plus tôt et qu'elle avait finalement remis à sa place.

" Disons qu'il y a beaucoup d'objets, comme celui-ci par exemple, qui vont manquer... je parle de la vie quotidienne, à long terme. Cela permettrait de savoir quoi acheter et gérer au mieux vos économies... Ensuite, faire le tour du manoir afin de voir quelles parties peuvent être simplement remises en état sans ouvriers spécialisés... je peux noter tout ça, vous faire un inventaire si vous le souhaitez. "

C'était bien mieux que de se tourner les pouces en se demandant que faire. Elle se dit soudain qu'il allait peut-être avoir des doutes sur ses compétences à estimer un budget, aussi, elle précisa rapidement :

" J'aidais mon Père à compter nos économies, j'ai de bonnes notions. "


C'était un euphémisme, mais il avait été hors de question que son père reconnaisse qu'elle jonglait avec les chiffres bien mieux que lui. Enfin, elle pensait avoir une idée assez précise de ce que coutait les objets les plus courants pour dire à Nicolaï ce qu'il lui couterait de loger à Dyriet, dans un premier temps. Ce serait aussi bien plus simple de passer par l'écrit pour retenir tout cela, que devoir tout apprendre par cœur. Elle ne pensait pas que quiconque s'étonne de la voir prendre des notes à sa place : après tout, il pouvait très bien laisser ce genre de tache à quelqu'un d'autre.

Oh, et, tant qu'elle y était, elle avait aussi songé à autre chose lorsqu'il avait donné les ordres :


" Sinon, si... je peux faire la cuisine, cela ne me dérange pas et fera des économies si vous n'engagez pas un cuisinier. Si j'ai les ustensiles pour, évidemment... on en revient à la nécessité de faire un inventaire... euh... et si vous ne me donnez rien d'autre à faire... "

Elle se tut, ne sachant trop si ce qu'elle proposait était une bonne chose ou s'il allait la trouver bien envahissante. Après tout, il lui avait demandé des cours de lecture et d'écriture, pas de jouer les intendantes ou les cuisinières.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 14:57

[HRP : ce post et la plupart des suivants seront rédigés en tant « qu’Entité d’Ysari »]

Orum et Jix, les deux soldats envoyés en mission par Nicolaï, arrivèrent au bout d’une petite heure de marche au village de Sigamar, le plus proche de Dyriet. Cette petite bourgade de moins d’une centaine d’habitants avait eu à souffrir du vivant de Farles, et les deux hommes furent regardés de travers lorsqu’ils y pénétrèrent. Soldats de la baronnie ou soldats du potentat local, pour ces gens simples il n’y avait guère de différence.

Orum, un grand gaillard bâti comme un bœuf et à la puissance de réflexion à peu près équivalente, s’avança au milieu de la place centrale et beugla :

Le nouveau seigneur de Dyriet, Nicolaï KalonErc’h, recherche des bras vaillants pour aider à la reconstruction du manoir !

Silence…

…ah non, un chien aboya au loin…

Euh… personne ?

Un vieil homme à la barbe grisonnante s’approcha des deux soldats, l’air méfiant.

C’est quoi le nom ?
KalonErc’h. Nicolaï KalonErc’h
Ca m’dit vaguement quelque chose. Il était pas au service du seigneur de Hautetour ?
Si, c’était son écuyer. Le baron de Hetalia l’a adoubé voici quelques semaines.

Les visages se détendirent et les villageois cessèrent de les fixer d’un air hostile.

Vous auriez du commencer par cela, ajouta le vieillard en rigolant doucement. L’ancien seigneur de Dyriet a laissé un souvenir détestable ici et nous pensions que votre maître était de ses proches. Je me présente, je suis Ychtar, le doyen du village.
Que nenni, ajouta Jix, plus rusé que son confrère. Le baron d’Ysari a déclaré traître tous les alliés de Farles et la nomination du sieur KalonErc’h démontre son intention de tourner la page et d’oublier le passé.

Ouais, pas de doute, Jix avait oublié d’être bête. En une phrase il rassura les villageois en leur expliquant que Nicolaï n’était pas Farles et que les auteurs des pillages ne seraient pas poursuivis. En quelques minutes, une dizaine de jeunes gens se proposèrent pour être embauchés au manoir. La période des récoltes était encore loin et le village avait quelque bras inutiles à revendre.

Jix eut moins de chances lorsqu’il se rendit à l’auberge, le cuisinier refusant catégoriquement de quitter Sigamar pour venir s’installer au manoir, mais un marchand ambulant qui séjournait là se frotta les mains en entendant que le nouveau seigneur avait grand besoin d’équipement et promit de faire un détour par Dyriet. Somme toute, leur passage fut un succès mais alors que les deux hommes s’apprêtaient à repartir, une voix bourrue et furieuse s’éleva :

Moi je dis que ce sont tous les mêmes ! Farles, KalonErc’h ou le baron, tous des pourris ! Qu’on les pende, voilà ce que je dis !

L’auteur de ces paroles était un villageois bâti comme un roc. Presque aussi large que haut, il avait une barbe sale lui allant jusqu’à la taille et empestait l’alcool. Ses petits yeux porcins profondément enfoncés dans leurs orbites fusillaient du regard les présents. La main sur son épée, Orum s’avança, près à administrer une rude correction au grossier personnage lorsqu’Ychtar s’interposa entre eux.

Je vous en prie messires, il ne sait pas ce qu’il dit, excusez le. Toi Korech fiches le camp !

Grommelant des injures, le colosse tourna les talons et disparut dans une ruelle.

Les hommes de Farles ont tué sa femme voilà des années, et depuis il est comme cela.
Mouais, passe pour cette fois, mais s’il redit ce genre de choses, femme ou pas femme, il se prendra mon poing dans la figure, grommela Orum.

L’incident clos, les deux soldats reprirent le chemin de Dyriet, les nouveaux employés de Nicolaï sur leurs talons, avec la satisfaction du devoir accompli.

~~~~~~~~
Pendant ce temps, dans la forêt, Veshork était revenu à son camp, et convoqua immédiatement sa petite bande pour un « conseil secret », comme il l’appelait pompeusement en se remémorant les réunions qu’organisait Farles pour discuter des prochains pillages. Lorsqu’il annonça qu’un nouveau seigneur et ses hommes s’étaient installés à Dyriet, l’inquiétude se lut sur les visages, vite remplacée par l’avidité lorsque le chef évoqua la bourse bien garnie qui pendait à la ceinture de Nicolaï.

Mais même l’avidité des hommes passa au second plan lorsqu’il décrivit Aureane. Son récit, agrémenté des commentaires salaces de Ramek, transforma brutalement la jeune bibliothécaire en la préoccupation première des bandits. La jeune femme se serait surement évanouie en entendant la conversation qui s’en suivit, conversation que je me refuse à rapporter dans ces lignes.

Enfin, Veshork reprit la parole. En quelques minutes, il était redevenu « le chef », le seul, l’unique. De l’or et une jolie femme, voilà une cible de choix. Réclamant le silence, le bandit donna ses ordres :

Pas question de foncer dans le tas, faut d’abord qu’on reconnaisse les lieux et les habitudes des soldats. Leur nombre exact, leurs rondes, leurs habitudes… tout. Chaque nuit, deux d’entre nous irons surveiller le manoir. Et lorsque nous serons prêts… nous leur rendrons une petite visite !


Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Dim 2 Mai 2010 - 6:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeMer 28 Avr 2010 - 16:36

Nicolaï pensait qu’il lui fallait peut-être une autre robe. Depuis qu’il la connaissait, il l’avait toujours vu avec cette même robe d’un bleu délavé, usée par le temps et les endroits où elle avait put traîner. Mais elle paraissait penser quant à elle que tout allait bien et qu’elle n’avait besoin de rien. Si c’était le cas, tant mieux pour elle. Mais Nicolaï se demandait combien de temps encore sa vieille robe allait pouvoir résister à tout se qu’elle devait subir. Mais cela semblait la gérer de toucher son salaire. C’était pourtant se qui était convenu au départ. Il avait les moyens de la payer. Bien entendu, il devait faire attention à l’argent. Harnyll lui avait alloué une certaine somme pour commencer les travaux et payer les ouvriers et les frais en tout genre. Mais au vu de tout se qu’Aureane avait fait pour l’aider, elle méritait bien ces quelques pièces. C’était bien peux.

La perspective de pouvoir se laver parut la réjouir au plus haut point et elle s’empressa d’aller chercher un saut d’eau pour se laver et s’éclipsa avec la rapidité qu’elle seule pouvait avoir, non sans avoir auparavant décocher un de ses jolis sourires au chevalier. Comme elle le lui avait suggéré, Nicolaï alla chercher le rapport remis par Harnyll pendant qu’elle était occupée à se laver. Le jeune homme commençait à parcourir seul les lignes d’écritures, essayant de déchiffrer tout seul se qui y était écrit.

En fait, il était plus en train de se demander se qu’il pourrait bien demander à Aureane de faire pour occuper ses journées. Elle n’allait peut-être pas participer directement au chantier. Si elle avait réussi à apprendre à lire et à écrire, c’était aussi pour éviter de devoir participer aux travaux des champs. La reconstruction du manoir serait certainement une tache qui serait plus physique encore par moment. Il ne se voyait pas un seul instant demander une chose pareille à Aureane. Même si elle l’accepterait certainement pour ne pas risque de le fâcher ou de le contrarier. Difficile qu’il propose quelque chose à la jeune femme et d’être certain qu’elle accepterait car cela lui faisait plaisir et non par

Un bruit dans les escaliers lui apprit qu’Aureane arrivait à pas rapide. En effet, la jeune femme arrivait assez rapidement, sa sacoche sur l’épaule.


" Je me disais... "

Ah ? Elle allait mettre en pratique se qu’il lui avait dit hier. Pour Nicolaï, le début timide de cette phrase ne laissait aucun doute possible. Aureane s’apprêtait à donner son avis sur quelque chose. Sur quoi, il n’en avait aucune idée, mais il espérait qu’elle ne se rétracterait pas en court de route pour répéter milles et unes excuses. S’aurait vraiment été dommage. Elle était si bien partit.

" Après, je pourrais commencer à faire l'inventaire de ce qui manque dans le manoir et dans les dépendances et chiffrer le tout, si... vous le voulez bien. Disons... Disons qu'il y a beaucoup d'objets, comme celui-ci par exemple, qui vont manquer... je parle de la vie quotidienne, à long terme. Cela permettrait de savoir quoi acheter et gérer au mieux vos économies... Ensuite, faire le tour du manoir afin de voir quelles parties peuvent être simplement remises en état sans ouvriers spécialisés... je peux noter tout ça, vous faire un inventaire si vous le souhaitez. "

Parfait. C’était une excellente idée qu’elle avait eu là. Nicolaï y avait rapidement songé, mais il n’était pas certain qu’elle sache se qu’il faudrait faire. Là, c’était elle qui le proposait d’elle-même. Nicolaï préférait cela au fait de lui imposer quelque chose qu’elle ne refuserait pas par politesse mal placée. Cela allait très certainement l’occuper un moment. Il manquait tellement de choses à Dyriet que les lister toute prendrait beaucoup de temps. Mais cela leur donnerait au moins une idée de se qu’il était le plus urgent d’acheter.

Pourtant, il se demanda vaguement si elle savait vraiment de quoi elle parlait et si elle pourrait estimer correctement le prix des fournitures. Sur ce point, elle ne tarda pas à le rassurer.


" J'aidais mon Père à compter nos économies, j'ai de bonnes notions. "

Bon, et bien dans ce cas, il n’y avait aucune raison pour lui de remettre cela en cause. Et puis, si cela pouvait lui éviter de se tourner les pouces toute la journée, pourquoi pas. En plus, le fait de tout coucher par écrit leur permettrait de s’entraîner à la lecture et un peut à l’écriture aussi. Parce qu’il faudrait bien qu’il s’entraîne s’il devait envoyer sa première missive à Harnyll dans une semaine.

" Sinon, si... je peux faire la cuisine, cela ne me dérange pas et fera des économies si vous n'engagez pas un cuisinier. Si j'ai les ustensiles pour, évidemment... on en revient à la nécessité de faire un inventaire... euh... et si vous ne me donnez rien d'autre à faire... "

Bon, une certitude commençait à germer dans l’esprit de Nicolaï. Aureane lui avait été envoyée par les Cinq. Il n’y avait aucune autre explication plausible. En tout cas, il avait trouvé la perle rare. Difficile d’imaginer que ce petit bout de femme serait aussi déterminer à travailler et à l’aider au point qu’elle allait endosser autant de rôles dans le manoir. Alors, elle allait être sa secrétaire, son professeur, la bibliothécaire, l’intendante et la cuisinière. Certes, elle n’aurait pas beaucoup de travail en tant que bibliothécaire pour le moment. Mais elle allait quant même devoir faire à manger pour une vingtaine de personnes. Mais si elle s’en sentait capable, pourquoi pas.

« Honnêtement, j’accepte avec plaisir, avoua le chevalier. Je me demandais se que je pouvais vous demander de faire. Comme je l’ai apprit au tournoi, vous n’aimez pas vous tourner les pouces. Nos leçons ne dureront pas toujours aussi longtemps que celle que j’ai prévu pour aujourd’hui. Il fallait trouver quelque chose pour vous occuper. Si vous avez des idées pour ça, alors c’est parfait. »

Bon, elle allait donc avoir beaucoup de travail. Mais alors là, vraiment beaucoup, beaucoup à faire.

Ils se concentrèrent sur la leçon et le parchemin donné par Harnyll. Mais il ne fallut pas plus d’une demi-heure pour que ledit parchemin et tout les mots qui s’y trouvaient n’aient plus de secret pour le jeune homme. Ils passèrent alors à l’écriture. Installé sur la table, Aureane donna une mine de plomb à Nicolaï et lui demanda de retracer certains des mots qui étaient écrit sur la lettre. Le même problème que lorsqu’il avait prit une mine pour la première fois se posa. Gauche ou droite ? Pour lui, il n’y avait aucune différence. Nicolaï fini par se décider à utiliser sa main gauche comme il l’avait fait pour les dessins lors du tournoi.

Prenant la mine comme elle le lui avait apprit à ce moment là. Sauf que ce n’était pas pratique. Il ne voyait pas se qu’il était en train d’écrire, et en plus de ça, il frottait avec sa main sur se qu’il avait déjà écrit, provoquant des traînées assez moches. Au bout du deuxième mot péniblement recopier et au résultat plus qu’insatisfaisant pour le jeune homme, Nicolaï fit passer la mine dans sa main droite et repri l’exercice. C’était bien plus facile ainsi. Et même si le résultat était toujours un peut approximatif, au moins, il ne faisait plus de bavures.

* * *

Orum et Jix rentrèrent assez rapidement de leur passage dans le village. A son grand damne, Nicolaï dut alors abandonner son exercice pour aller voir les deux soldats. C’était dommage car il trouvait qu’il commençait à faire des progrès assez net.

Il aida Aureane à ranger son matériel et se dirigea à grands pas vers les deux soldats et la dizaine de paysans qui se rassemblaient dans l’espace dégagé entre le jardin et la porte du quartier des serviteurs.


« Mission accomplie seigneur, dit Jix en sautant de cheval. On a ramené tout les volontaires qu’on a put trouvé. »

« Sur qu’ils étaient pas amicaux au début, ajouta Orum. Vous auriez vu les regards qu’ils nous ont jeté. »

Nicolaï hocha la tête. C’était compréhensible et prévisible. Les hommes de Farles avaient terrorisé les populations des villages avoisinant. Pas étonnant que maintenant, leurs habitants se méfient lorsqu’ils voyaient des hommes en arme approché et qu’ils grincent des dents à la simple évocation de Dyriet.

« On a aussi vu un marchand ambulant. Vous auriez dut voir ses yeux quant on lui a annoncé que vous aviez besoin de matériel et d’acheter de la nourriture. »

« Un gosse devant un cadeau, renchérit Orum. M’étonnerait pas qu’il se dépêche de venir. »

« Il y a juste un petit problème. Nous n’avons pas trouvé de cuisinier qui accepterait de venir seigneur. »

Dans un sens, c’était mieux ainsi. Aureane voulait prendre cette tache. Ils n’avaient donc pas vraiment besoin d’un autre cuisinier si elle était capable de s’en sortir toute seule. Se serait également un salaire de moins à verser à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Bien sur, il avait prévu de rémunérer la jeune femme pour son travail en cuisine, mais cela ne faisait pas la même chose.

Il était par ailleurs ravis qu’ils aient trouvé quelqu’un qui allait leur vendre des objets dont ils allaient avoir besoin assez rapidement. Tout était parfait.


« Parfait messieurs, excellent travail, les félicitas Nicolaï. »

Orum et Jix semblèrent apprécier la reconnaissance de leur labeur.

« Nous avons croisé les autres qui tournaient autour du muret sud. Doit-on les rejoindre et inspecter les défenses pour préparer les rondes ? »

« Occupez vous d’abord des chevaux. Après seulement s’ils n’ont pas fini d’ici là, ordonna Nicolaï. »

Les deux soldats menèrent leur monture vers les écuries, un certain sourire aux lèvres. Le jeune seigneur de Dyriet reporta alors son attention sur la dizaine de villageois qui étaient revenu avec les soldats. On avait là un échantillon de population assez intéressant. La plupart étaient plutôt jeunes et les travaux au champs avaient développé leur carrure au point de faire concurrence à Orum. Pas de doute, ils abattraient la tâche de reconstruction du manoir. Il y avait quelques adolescent un peut plus chétif, deux hommes qui avaient largement l’âge d’être les pères de Nicolaï. Il se dit furtivement que ceux-ci devaient se demander pourquoi on avait mis quelqu’un d’aussi jeune à la tête du fief du traître Farles. Nicolaï se posait souvent la même question d’ailleurs.

« Bon, marmonna-t-il. »

Un petit discourt s’imposait-il ? Nicolaï n’en était pas vraiment certain. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Les nouveaux ouvriers le regardaient, attendant qu’il agisse ou qu’il dise quelque chose. Il se rendit alors compte qu’il était plus jeune que la plupart d’entre eux et moins large d’épaule que la moitié des villageois rassemblé devant lui. Il se trouvait même un peut ridicule face à un colosse tout en nerf et en muscle qui devait le dépasser d’une bonne tête.

« Bienvenu à Dyriet, dit-il. »

Piètre entré en matière. Allons, il pouvait faire mieux que cela. Certes, Nicolaï n’avais jamais été très doué pour manier les mots. Il préférait faire parler les actes et l’acier. Mais là, il fallait qu’il se remue un peut. C’était à lui de prendre les décisions.

« Comme on a certainement du vous le dire, mon nom est Nicolaï KalonErc’h. Si vous avez entendu parlé de moi, c’était certainement en tant qu’écuyer du sir de Hautetour. Je l’étais encore il y a peut. Le baron de Hetalia m’a adoubé et confier Dyriet qu’il me demande de remettre en état. Se que je compte bien faire. »

Nicolaï laissa une courte pose.

« S’il y en a qui ont encore des doutes, sachez que je ne suis pas le même genre d’homme que Farles et que pour le travail que vous accomplirez ici, j’ai bien l’intention de vous rémunérer. En outre, je me fiche éperdument de savoir si vous avez volé quelque chose lors de la déchéance de Farles. J’estime que vous n’avez fait que vous remboursé de se qu’on vous avait volé. »

Nouvelle pose. Bon, il était temps de passer à un aspect plus pratique des travaux.

« Ceux qui le voudront pourront loger au manoir comme vous pourrez repartir dans votre village une fois la journée terminée. Se qu’il nous faut faire pour l’instant, c’est dégager la route qui mène de la porte du manoir à ici et de remettre état l’écurie, la forge et les quartiers des serviteurs qui sont derrière moi et où nous logerons tous. Le corps principal du manoir est strictement interdit jusqu’à nouvel ordre. Un incendie à endommagé les maîtresses poutres et le toi pourrait s’effondrer. Le sieur de Hautetour doit nous envoyer des ouvriers qualifiés afin d’encadrer le chantier. Mais en les attendant, rien n’empêche de commencer des menus travaux qui peuvent être réalisé sans eux. »

Nicolaï arrêta de parler. Il venait en gros de résumer la situation. Après, il fallait voir comment ces gens réagissaient. Même du temps ou il servait d’écuyer à Gregor, il n’avait jamais été à Sigamar et ne connaissait pas grand-chose de ce village à l’exception de sa position sur une carte d’Ysari.

« Quelqu’un a-t-il des questions ? »
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 11:57

Le visage d'Aureane s'illumina lorsque le jeune homme accepta ses propositions, non seulement pour l'inventaire, mais aussi pour la cuisine. Il lui donnait une chance de s'intégrer parfaitement dans ce nouveau monde et cela lui faisait plaisir. Bien-sûr, il s'agirait d'être à la hauteur et de ne pas le décevoir, mais elle comptait bien parvenir à mener à bien ses nouvelles missions.

Ces bonnes résolutions prises, ils passèrent à la leçon du jour. Aureane ressortit la liste de mots sur laquelle ils avaient déjà travaillé afin que Nicolaï puisse retenir que "o" et "n" faisaient "on", puis elle passa rapidement à la lecture du parchemin en lui-même. Le chevalier s'en sortait bien, il progressait vite, porté par son désir d'apprendre. En réalité, le fait qu'Harnyll ait demandé un rapport hebdomadaire serait une véritable bénédiction pour entretenir sa motivation. Vint la séance d'écriture et la jeune fille remarqua que Nicolaï hésitait à nouveau entre ses deux mains. Le laissant faire son choix pour ne pas l'influencer, elle finit tout de même par approuver le changement de main :


" A l'encre, ce sera encore plus difficile : si vous êtes réellement autant à l'aise d'une main que de l'autre, choisissez la droite pour commencer. Vous aurez tout le loisir d'exercer aussi votre main gauche par la suite. Vous avez de la chance. "


Elle le pensait : être habile des deux mains était un atout. Elle le laissa écrire encore un peu, puis corrigea légèrement la position de sa main, avant d'expliquer gentiment :

" Vous vous crispez trop sur la mine...
"

Un coup d'œil à la position générale du jeune homme et elle ajouta :

" Voyons... Posez vos deux pieds à plat, votre dos doit être assez droit, votre main gauche posée sur la feuille pour la maintenir, elle attendit qu'il se positionne correctement pour continuer, votre épaule n'a pas besoin de bouger, votre main droite repose aussi sur la feuille et ne doit pas trop serrer la mine, n'appuyez pas trop. "

Elle le laissa encore s'entrainer un peu, après quoi elle déclara, l'air satisfait :

" Encore une fois comme cela et vous pourrez écrire à une taille normale. "

Elle lui avait fait tracer des lignes de lettres en grand format. La fois suivante, elle pensait lui faire recopier la même chose, mais à l'encre, viendrait ensuite l'entrainement à une taille d'écriture normale, à la plume pour terminer.

" En une semaine, c'est faisable, si vous vous entrainez réellement tous les jours, " conclue-t-elle pour l'encourager en rangeant son matériel alors que les soldats étaient de retour.

Elle appréciait visiblement les leçons, transmettre ainsi ce qu'elle savait lui plaisait. En plus, Nicolaï était un élève attentif, était agréable.

Aureane suivit ensuite le jeune homme à l'extérieur, curieuse de savoir ce qui se passait, mais restant un peu à l'écart. Elle avait l'impression, en voyant les villageois, de se retrouver chez les siens... drôle de sentiment qu'elle refoula aussi vite pour éviter de se perdre dans la nostalgie. Elle était bien, ici, inutile de regretter ce qu'elle avait de toute façon perdu.

Ainsi, il y aurait bientôt un marchand ambulant, ce qui signifiait qu'elle devrait faire affaire avec lui, mais qu'avant tout elle devait se dépêcher de faire l'inventaire du plus indispensable. Pas de cuisinier, donc au-delà des rations qu'ils avaient avec eux, il ne faudrait pas tarder à cuisiner elle-même et donc cet "indispensable" comptait au moins quelques ustensiles de cuisine et un gros chaudron. Nourrir une vingtaine de personne ne l'effrayait pas plus que ça, sa famille comptant une petite quinzaine de membres, elle savait y faire.


Mais avant de se précipiter sur son nouveau travail, Aureane voulait savoir ce qu'allaient devoir faire les villageois. Le discours de Nicolaï lui tira un petit sourire amusé : si lui se demandait comment s'exprimer, elle ne comprenait que trop bien ce qu'il devait ressentir. D'ailleurs, elle trouva qu'il se débrouillait très bien pour quelqu'un qui dirigeait des hommes pour la première fois.

Bien, inutile qu'elle perde davantage de temps en écoutant la répartition des taches, elle avait suffisamment à faire comme cela. Elle retourna s'installer à la table de la salle commune et entreprit de dresser la liste des objets les plus utiles. C'était plus un inventaire de ce qu'il faudrait que de ce qu'il y avait déjà, étant donné qu'il n'y avait justement rien... ou bien peu. Les soldats, Nicolaï et elle-même ne demanderaient pas un luxe exceptionnel, et c'était tant mieux.

Les minutes passèrent, la liste s'allongea : chandelles, seaux, chaudrons, louche et autres ustensiles de cuisine... puis cire à cacheter, pour les missives de Nicolaï... Ensuite, Aureane prévit une partie du budget pour la nourriture, la paille et autres éléments renouvelables... enfin elle dressa une seconde liste avec des objets qui seraient tôt ou tard bien utiles, mais dont ils pouvaient pour le moment se passer : tissus, notamment pour créer des paillasses où dormir un peu plus confortables, planche à laver, brocs et cuvettes, sablier...

Restait à chiffrer le tout, ce qu'elle fit en estimant le prix de chacun des objets et en calculant liste par liste afin de pouvoir proposer à Nicolaï un premier prix et d'acheter la suite peu à peu. Après avoir revérifié ses comptes et réfléchit à nouveau pour être sûre de ne rien avoir oublié d'important, elle rangea son matériel, ne gardant que sa liste à la main. Elle n'avait plus qu'à retrouver Nicolaï pour lui soumettre cette liste et voir s'il voulait bien lui confier l'argent nécessaire si le marchand était arrivé. Elle sortit donc au grand air à la recherche du maître des lieux.
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 11:43

Une fois le petit discours de Nicolaï terminé, les ouvriers se mirent à la tâche, utilisant soit les outils qu’ils avaient emmenés soit ceux qu’il restait dans le petit appentis à côté des écuries. Cinq gaillards se chargèrent de cette partie, taillant les mauvaises herbes et écartant les pierres qui encombraient le chemin. Pendant ce temps, deux villageois se rendirent à la forge. L’un comme l’autre avaient quelques notions de bases du métier de forgeron et pouvait assez bien jauger l’état des lieux. Les trois derniers s’occupèrent de l’écurie et du quartier des domestiques, vidant les débris qui encombraient les deux bâtiments.

En moins d’une heure, Dyriet avait retrouvé une bonne animation, les ouvriers travaillant, les gardes patrouillant… pas de doute le manoir redémarrait. Ce fut à ce moment qu’un carriole s’approcha cahin-caha par la route d’accès principale. Sur le siège conducteur, le marchand que les deux soldats avaient repéré à l’auberge, et à l’arrière un invraisemblable bric-à-brac de tout ce que le camelot achetait et revendait. Cela allait de la casserole aux rideaux en passant par une paire de chaise en étonnant bon état donc la provenance était plus que douteuse. Mais enfin, les vendeurs ambulants servaient souvent de recéleurs aux voleurs, et tant qu’aucune preuve ne pouvait être retenue contre eux, les gardes laissaient faire.

Souriant, le marchand sauta à terre, ravi des affaires qu’il allait réaliser en ces lieux. Il savait que Dyriet était démuni de quasiment tout, et comptait bien leur refourguer sa marchandise avant d’aller à Arcani se réapprovisionner. Bien sur, il ne mettrait pas en vente les petites fioles discrètement cachée dans un compartiment secret sous le siège, car elles n’étaient pas destinées à ce nouveau châtelain mais à… des gens bien moins honorables.

Gonflant le torse, le marchand s’écria :

Bonnes gens de Dyriet, ce jour est votre jour de chance ! Moi, Plenteur, le grand marchand, vient vous proposer mes magnifiques marchandises ! J’ai écumé le royaume de Diantra à Serramire, je me suis rendu jusque dans les forêts elfes, j’ai visité le royaume nain et évité les patrouilles drows pour vous ramener les meilleurs produits qui soient ! Et à un prix si modique que je me tranche quasiment la gorge !
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MessageSujet: Re: Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane]   Le seigneur de Dyriet [Nicolaï, Aureane] I_icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 20:18

Une fois qu’il eu distribué ses ordres, tout commença à aller très vite. Personne ne posa la moindre question et tout le monde se mit au travail. Nicolaï ne put retenir un profond soupir de soulagement intérieur. Personne n’avait pensé un seul instant à contredire se qu’il venait d’ordonner et tout se passait à merveille. Il pensait que ses débuts seraient bien moins faciles et en était soulagé.

La moitié des villageois se mettaient à déblayer le chemin. C’était sans doute la tâche la plus importante car cela permettrait de faciliter les allées et venue au manoir. Une fois ce chemin dégagé, les charrettes de marchandises et les messagers pourraient librement contourner le corps principal du manoir et se rendre directement au quartiers des serviteurs qui serrait pendant un moment leur lieu de vie. Cela éviterait de longs allés et retour pour se décharger les marchandises au portail et les ramener ici.

Les choses se mettaient rapidement en place. Et Dyriet retrouvait une activité de fourmilière. Tout le monde était occupé à une tâche. A l’intérieure, Aureane rédigeait l’inventaire qu’elle lui avait proposé. A l’extérieur, les soldats patrouillaient et ici, les ouvriers s’étaient mit au travail. Nicolaï avait bien la ferme intention de rejoindre ces derniers et de les aider dans leurs tâche, mais il avait une chose à faire avant. Une chose qu’il considérait essentielle.

Il retourna à l’intérieur du bâtiment et passa à côté d’Aureane sans que celle-ci ne s’en aperçoive. Elle était plongée dans son travail et écrivait avec application sur son parchemin. Le jeune chevalier l’avait déjà vu ainsi. Lorsqu’elle se concentrait sur quelque chose, le monde pouvait s’écrouler autour d’elle ou une armée de nains investire les lieux qu’elle ne s’en serait jamais rendu compte. Alors si lui il ne faisait pas de bruit pour grimper les escaliers et retourner dans sa chambre, elle ne s’en rendrait même pas compte.

Nicolaï monta assez vite dans sa chambre et défit les cordelettes de se bourse avant de renverser celle-ci sur sa couverture. Harnyll lui avait confier pas mal d’argent avant de partir. Une somme que Nicolaï trouvait bien trop importante pour le moment.

Si la pratique de la lecture et de l’écriture lui posait des problèmes, le jeune homme savait parfaitement jongler avec les chiffres. Aussi ne garda-t-il qu’une petite part de l’argent fourni par Harnyll. Un vingtième tout au plus. Le reste, il allait le cacher. C’était autant une mesure de sécurité que pour se préparer à accueillir le marchant qui allait arriver. Il doutait en effet que celui-ci allait tenter de lui vendre des objets en assez mauvais état et à un prix astronomique, prétendant certainement qu’il se saignerait à blanc pour le jeune seigneur et se lamentant sur le fait qu’il devait bien nourrire une femme et des enfant qu’il n’avait pas. En clair, Nicolaï s’attendait à voir débarquer un genre d’escroc.

Si la bourse du jeune seigneur était très chargée, le camelot aurait moins de scrupules encore à monter ses prix. Mais si elle était peux garnie, se serait plus difficile pour lui de le faire.

Il avait repéré la veille plusieurs lattes du planche de sa chambre qui avait du jeu. Précautionneusement, il introduit son poignard dans les petits interstices entre les planches et en souleva plusieurs. Il dissimula alors dans son planché plusieurs pièces à chaque fois avant de remettre les lattes en place. L’illusion était parfaite. Personne ne pourrait avoir la moindre idée de l’endroit ou il avait disséminer son argent et sa bourse était nettement plus légère.

Le jeune homme allait descendre lorsqu’il entendit une charrette approcher. Regardant par la fenêtre de sa chambre, il aperçu le camelot dont Orum et Jix avait parlé. il s’était attendu à voir arriver un gros tas de bric à brac, mais pas à ce point. C’était bien pire que tout se qu’il avait put imaginer.

Le marchand approchait, encadrer par deux soldats qui le surveillaient du quoi de l’œil.

Nicolaï aperçut également Aureane qui quittait le bâtiment, un rouleau de parchemin à la main. Apparemment, elle avait terminé sa liste. Parfait. Le marchand arrivait au bon moment.


Bonnes gens de Dyriet, ce jour est votre jour de chance ! Moi, Plenteur, le grand marchand, vient vous proposer mes magnifiques marchandises ! J’ai écumé le royaume de Diantra à Serramire, je me suis rendu jusque dans les forêts elfes, j’ai visité le royaume nain et évité les patrouilles drows pour vous ramener les meilleurs produits qui soient ! Et à un prix si modique que je me tranche quasiment la gorge !

Mais bien sur. Et il espérait qu’on allait le croire. Nicolaï doutait que l’homme en question ait voyagé bien au-delà des frontières de la baronnie. Pourquoi ne pas prétendre qu’il s’était rendu sur l’île du Sanctuaire tant qu’il y était. Et s’il avait un jour rencontré les elfes ou les drows se seraient seulement dans son petit discourt d’entré en matière qu’il venait de leur servir. Et puis cette manie de toujours prétendre être prit à la gorge et se saigner à blanc pour ses clients… il aurait vraiment fallut que Nicolaï soit complètement crédule pour y accorder le moindre crédit. Mais bon.

Le jeune homme descendit rapidement les escaliers pour sortir du bâtiment et il arriva juste derrière Aureane. La jeune femme parut un peut surprise de le voir sortir de son do et elle lui tendit la fiche. Nicolaï la parcourut rapidement des yeux. Si les mots qui étaient tracé était connu pour la plupart, d’autre restèrent un mystère. Mais le calcul de la jeune femme lui paraissait juste et réaliste. En revanche, il doutait que ces prix correspondent à ceux que leur annoncerait le marchand.

Nicolaï et Aureane s’approchèrent tout deux de lui.


Mon jeune ami, que se passe-t-il ? Je suis venu traiter avec le célèbre seigneur KalonErc’h, célèbre à travers tout le royaume. Auriez vous l’obligeance de bien vouloir avertir votre seigneur ?

Nicolaï souris légèrement.

« Je suis le seigneur de Dyriet. »

Le visage souriant du marchand eu un temps d’arrêt. Apparemment, il s’attendait à voir un seigneur plus âgé. Bon, il savait déjà qu’il venait de faire une bourde en présumant de l’âge du nouveau seigneur de Dyriet et devait vite trouver autre chose. Se qu’il ne manqua pas de faire.

Et votre amie. Si belle. Votre beauté dépasse les frontières de notre modeste baronnie. Mais quel malheur de vous voir ainsi habillée. J’ai avec moi quelques robes qui siéront mieux à votre incroyable beauté.

Le marchand fit une profonde révérence devant Aureane avant de lui faire un baise main. Le fait qu’il venait de se montrer aussi familier ne l’empêcha pas de commencer à exhiber les robes qui se trouvaient dans son incroyable bric à brac.

Celle-ci ira à ravire avec vos yeux.

Nicolaï eu un sourire un peut crispé. Bon, cet homme était du genre tenace et il ne se laissait pas abattre. Tout semblait bon pour faire des affaires. Nicolaï commença quant à lui à examiner les objets qui se trouvaient dans le chariot. Certains des objets avaient une origine assez douteuse d’ailleurs. Bon, en tout cas, il avait comprit que les ouvriers et les autres habitants de Dyriet auraient besoin de nourriture car il en avait acheté au village après le passage des deux soldats. les produits étaient assez frai.

Soudain, Nicolaï aperçut une paire de chaise dans le chariot. A l’instant où il les vit, Plenteur eu un soudain reflex de jeter la robe qu’il était en train de montrer à Aureane dessus avant de prendre une autre robe pour le montrer à la jeune femme. Mais il avait agit trop tard pour empêcher le jeune homme de voir le blason de Farles sur le dossier des chaises.


Celle-ci, il me semble qu’elles appartenaient à l’ancien seigneur de Dyriet. Je vous les aient rapprté.

*Mais bien sur, pensa Nicolaï.*

Plenteur exhibait une nouvelle robe devant Aureane.

Au bout d’un certain temps, il fini par laisser la jeune femme face à la multitude de robes et de toilettes qu’il proposait, toute en plus ou moins bon état, et il rapporta son attention à Nicolaï.

* * *


« Voilà, annonça Nicolaï. »

Ils venaient de faire une sélection dans se qu’ils avaient choisi de prendre. Il y avait là divers ustensiles de cuisines, quelques bougies pour la cire, quelques meubles marqué comme ayant appartenu à Farles. En fait, la plupart des choses qui étaient sur la liste des priorité d’Aureane.

« Combien en demandez vous ? »

Lorsque Plenteur annonça son prix, Nicolaï eu un sourire intérieur. Comme il l’avait imaginé, ce prix était plus que largement supérieur à la prévision d’Aureane. Il s’en suivit une féroce négociation, qui aurait certainement dut faire plusieurs crises cardiaques et mourir une bonne dizaine de fois, que sa femme et ses trois enfants périssent de la famine six fois, Nicolaï fini par perdre patience.

Nicolaï fit largement descendre le prix, mais paya toujours les fournitures un peut au dessus de se qu’elles valaient. Certes, il aurait tout à fait put faire descendre encore le prix, mais ils avaient besoin de ces objets. Il pourraient toujours négocier de manière plus efficaces lorsqu’ils ne seraient plus autant dans le besoin.


Et votre douce mie, a-t-elle vu dans mes modeste toilette une chose qui lui plairait ?


Dernière édition par Nicolaï KalonErc'h le Sam 1 Mai 2010 - 12:57, édité 1 fois
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