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 Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]

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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 10:05

Harnyll relisait la missive envoyée par Lenroy, dans laquelle ce dernier lui indiquait s’apprêter à quitter le château d’Assar en compagnie de Lucrèce et Denys. Le capitaine décrivait par le détail son séjour auprès du seigneur de Rochefort, et le peu de sympathie que ressentait le rude soldat pour le Loup du Nord se laissait assez aisément deviner à travers les lignes. Les discussions entre eux avaient du être pour le moins animées, restait à espérer que Lenroy avait su garder son sang froid et rester courtois.

Apparemment, le seigneur d’Assar se retrouvait lui aussi aux prises avec des fanatiques religieux, ce qui arracha un sourire sans joie au baron d’Ysari. Décidément, le Voile encourageait les vocations mystiques d’un bout à l’autre du royaume. Les dieux feraient mieux de s’occuper de leurs affaires plutôt que de venir semer le trouble chez les mortels, car jusqu’à présent le bilan à tirer de leur présence s’inscrivait exclusivement dans la colonne « catastrophe ».

Assez étonnamment, Lenroy lui indiquait que Denys de la Vallière s’était retrouvé jeté en geôle à Assar, coupable d’agression envers le maître des lieux. Sans disposer de tous les détails, il semblait que Loup aurait posé la main sur la baronne afin de la « soigner » suite à un accident, ce à quoi le chevalier aurait réagit fort violemment. Excès de loyauté ou colère d’amoureux ? Harnyll craignait hélas de connaître la réponse à cette question.

Quand à ce que le capitaine disait de Lucrèce… le moins que l’on puisse dire était qu’il ne cherchait à aucun moment à épargner la jeune femme. De ce qu’expliquait la lettre, la baronne se trouvait « fort aise » à Assar et ne « désirait surtout pas » rentrer à Ysari. Le pire dans la lettre arrivait au moment où le capitaine reportait qu’une chambrière avait trouvé Lucrèce « sur le lit » du seigneur d’Assar. Toujours selon Lenroy, seule la présence de cette servante avait empêché les choses d’aller « plus loin ».

Peut être le capitaine extrapolait-il quelque peu quand aux intentions du maître d’Assar, car Harnyll doutait fort que Loup puisse envisager de coucher avec une femme marié, surtout quand cette femme se trouve être la cousine du Comte d’Odélian. On pouvait dire beaucoup du Gras, mais l’honneur de la famille et l’obéissance due par une femme à son époux n’étaient assez vraisemblablement pas des sujets sur lesquels il risquait de se montrer conciliant.

Non, Harnyll ne croyait pas que l’absence de cette chambrière aurait entraîné un acte charnel entre Loup et Lucrèce. Pour autant, Lenroy n’était le genre d’homme à falsifier les faits, ce d’autant plus que ses hommes pourraient les confirmer via leurs discussions avec les soldats basés à Assar. Un regard mauvais naquit dans les yeux du baron, car la présence de sa femme sur le lit d’un autre le hérissait au plus haut point. Non contente d’avoir bafoué son autorité en fuyant littéralement Ysari, elle se comportait comme une catin auprès de son hôte ! Après le chevalier d’Adamantine, après Denys de la Vallière, désirait-elle rajouter Loup de Rochefort à son tableau de chasse ?

Le baron ruminait ces sombres pensées lorsqu’un page essoufflé entra dans son cabinet. Fallait-il que la nouvelle soit d’importance pour oser ainsi entrer sans frapper ! Si une réelle urgence ne justifiait pas sa venue, le galopin risquait d’encaisser quelques coups de trique sur le postérieur assénés par un robuste sergent de la garnison afin de lui apprendre les bonnes manières à adopter vis-à-vis du baron. Mais la nouvelle justifiait amplement cette entrée hâtive.

Monseigneur ! Monseigneur !
Oui ? Que se passe-t-il ?
La troupe du capitaine Lenroy a été aperçue par les sentinelles !

Oui, la nouvelle était d’importance. Cette fois plus question de réfléchir ou de temporiser, il devait prendre sa décision quand à l’attitude à adopter. Allait-il descendre chercher sa femme ? Venir la récupérer à la porte ? Froissant le papier qu’il tenait dans sa main, le baron se rembrunit. Non, elle ne méritait pas un tel honneur, pas après son comportement indigne d’une femme de la noblesse. Descendre dans la cour pour l’accueillir équivalait à lui souhaiter la bienvenue, ou à montrer son impatience à la revoir. Autant lui arracher immédiatement ses illusions s’il lui en restait, il fallait lui fare comprendre que son époux était fort courroucé… pour ne pas dire plus.

Lorsqu’ils seront arrivés, ordonnez au capitaine de m’amener ma femme et Denys. Je les attendrai ici.
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 17:50

Le voyage de retour me parut interminable. Nous avions fait une halte en Etherna pour avarie de roue ce qui m'accorda une courte pause et le plaisir de revoir l'épouse de mon cousin. Mais nous n'étions restés que peu de temps. Trop peu à mon goût mais il fallait que je rentre en Ysari. Le reste du voyage se déroula sans encombre avec peu de halte. Le capitaine de la garde se refusait à perdre plus de temps que cela pour ce qu'il jugeait être des enfantillages.
Plus de dix jours s'étaient écoulés depuis notre arrêt forcé. Mais nous étions sur les terres de la baronnie à présent. D'ici quelques heures nous serons arrivés à Ysari, citée éponyme. Je m'étais endormie épuisée par le voyage et l'anxiété. J'avais peur de la colère de mon époux quant à mon retour mais surtout vis à vis de ma fugue.

Le carrosse entra dans la cours. Camille m'éveilla seulement quand nous fûmes à l'arrêt. Les yeux embués par la fatigue je me sentais épuisée. La porte du carrosse s'ouvrit pour nous laisser descendre. Le capitaine était déjà descendu de sa monture et tenait les chaines de Denys. De sa voix lourde, il nous informa que le baron voulait nous voir immédiatement. Mon regard s'attrista. Je pensais pouvoir voir Harnyll seule en tête à tête avant qu'il ne s'intéresse au sort du chevalier de la Vallière.
Suivant alors le capitaine, nous nous dirigeâmes vers le bureau de mon époux. Nous entrâmes tous les trois dans la pièce. Je baisais la tête pour me fendre en révérence. Je craignais sa réaction et surtout les propos qui ont pu lui être rapporté à mon sujet. J'étais sur un fil qui pouvait se rompre au moindre mouvement et je n'ignorai pas ce fait car le baron m'en avait déjà fait part par le passé.
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 19:58

Lorsque les trois voyageurs entrèrent dans le bureau du baron, chacun réagit à sa manière. Le capitaine Lenroy se fendit d’un salut impeccable, avec sur le visage la satisfaction du devoir accompli, satisfaction se mêlant à la joie d’avoir pu traiter un chevalier comme un vulgaire criminel de droit commun. Lucrèce se fendit d’une révérence. Quand à Denys il ne bougea pas, un peu gêné de toute façon par ses chaînes. Se tournant vers Lenroy, le baron lui ordonna :

Laissez nous capitaine.

Le baron avait parlé d’une voix froide, neutre, sans passion. Un ton purement formel qui ne laissait en rien présager de ses sentiments. Saluant de nouveau son seigneur, le militaire sortit du cabinet afin sans doute d’aller se rafraîchir le gosier pour en chasser la poussière du trajet. Le baron resta donc seul avec sa femme et l’amant quasi-officiel de cette dernière. Aucun bruit ne filtrait du couloir, les gardes et messagers devant se faire bien discrets comme on doit l’être près d’un volcan donnant des signes d’éruption prochaine.

Les amants maudits, cela ferait un beau titre pour leur histoire à tous les deux. La littérature regorgeait de ces contes dans lesquels une belle jeune femme est mariée de force à un époux cruel et vil, avant d’être secourue par le preux chevalier qui tuera l’époux et vivra heureux auprès de sa belle jusqu’à la fin de leurs jours. Si la situation n’avait pas été aussi grave pour la baronnie, Harnyll aurait presque pu en rire tant l’histoire de Lucrèce ressemblait à une mauvaise adaptation d’un de ces romans.

Dans l’esprit devenu soupçonneux du baron, les idées s’assemblaient pour chercher à expliquer les actes de Lucrèce. Adamantine devait-il le tuer à Arcani lors du tournoi ? Sa blessure avait-elle été causée par un regrettable accident ou par la volonté de sa propre épouse ? Voyant l’échec de son plan et la disparition de son premier héros, Lucrèce se rabattait-elle sur un autre, moins courageux pour l’affrontement direct mais meilleur au lit ?

Et d’ailleurs combien d’autres partageaient la couche de sa femme ? L’espace d’un instant, Harnyll se prit à se demander si l’enfant perdu lors du bal d’Ysari quelques mois plus tôt était réellement le sien. Les crises de colère et le peu d’attention que prêtait Lucrèce à sa grossesse pouvaient-ils s’expliquer par le fait que l’enfant n’était pas de son époux et par la crainte que celui-ci ne s’en rende compte ? Serrant violemment les accoudoirs de son fauteuil, le baron se força à arrêter ce genre de suppositions à la limite de la paranoïa.

D’une voix toujours aussi froide, mais où pouvait percer pour un observateur attentif une légère tristesse, tristesse d’avoir été trahi par la femme qu’il aimait et par un homme qu’il croyait être fidèle, le baron demanda aux deux amants :


Je ne vois guère de terme pour décrire votre comportement à tous deux lors de ces dernières semaines, si ce n’est de parler de trahison. Qui donc croyez vous être, Denys, pour oser ainsi enlever ma femme à mon nez et à ma barbe ? Et quand à vous Lucrèce, êtes vous seulement consciente de la réalité de vos actes ?
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 20:40

Une fois dans le bureau, je m'étais fendue en révérence, Denys était resté debout de marbre alors que le capitaine fit un salut militaire. Le baron se retourna et ordonna à ce dernier de les laisser seuls. Il s'exécuta nous laissant alors seuls tous les trois. Je demeurai dans cette position ne voulant craindre la colère de mon époux.
C'est donc le baron qui entama la discussion. D'une voix froide, il nous accusait de trahison. Mon comportement laissait à croire que je l'avais trahi et que Denys avait fait de même. Mais en réalité, il fallait creuser plus en profondeur pour y déceler la vérité.

Dans un premier temps le baron s'adressa à Denys. Il pensait que le chevalier de la Vallière m'avait enlevée alors que ce n'était point le cas. Il n'avait fait qu'obéir à mes ordres. Le chevalier fixa alors le baron avant de répondre à ses accusations.


Si je suis accusé d'enlèvement alors soit. Si mon crime est d'aimer votre épouse, je le confesse. Mais les Cinq peuvent m'en être témoin que jamais ô grand jamais je n'ai touché la baronne.
Vous avez des griefs à mon encontre, j'en ai également envers vous si vous me donnez l'autorisation de parler.


La suite des paroles de Harnyll furent pour moi. Quand Denys eut fini de parler demandant autorisation de parler franchement au baron. Je relevais alors simplement un regard honteux vers mon époux. Il avait raison, mes actes une fois de plus jetaient le déshonneur sur mon époux et sur la baronnie. Je baissais alors de nouveau le regard avant de me laisser tomber à genoux sur le tapis du bureau.

Je ne voulais pas en arriver là... Je suis désolée...
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeLun 14 Fév 2011 - 9:54

Chacun réagit différemment face à une situation tendue. Certains se replient dans leur coquille et se confondent en excuses, comme Lucrèce. D’autres prônent l’attaque comme meilleure défense, attitude que semblait avoir choisie Denys. Rien d’étonnant au fond à cela, le chevalier, en habitué des combats, ne comptait sans doute pas rester inactif face à son seigneur qu’il haïssait probablement. En véritable amant, il ne pouvait supporter de voir l’époux légitime de la dame de ses pensées.

Quel insolence d’ailleurs dans les paroles d’un homme ayant juré serment de fidélité au baron. Oser lui faire des remontrances, lui affirmer avoir des griefs envers lui, alors qu’il aurait du se jeter à genoux et implorer le pardon d’Harnyll pour ses actes inqualifiables. Et bien soit, le baron n’allait pas faire la sourde oreille, peut être dans le torrent de haine qui bouillonnait en Denys trouverait-il l’explication du comportement de Lucrèce ? Ignorant complètement Lucrèce, le baron se tourna vers le chevalier.


Il ne sera pas dit que je me refuse à écouter mes détracteurs. Allez y Denys, je vous écoute.

[hrp : court, mais là je n'ai rien à dire...]
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeLun 14 Fév 2011 - 13:20

J'étais à demi étendue sur le tapis, un bras appuyé sur le fauteuil faisant face au bureau. Je pleurai et je demandai pardon à mon époux comme une petite fille demanderait pardon à son père suite à une grosse bêtise. Après tout je n'étais que cela face à Harnyll, une enfant... Du point de vue émotionnel tout du moins.
Denys de la Vallière était au contraire de moi. Il était campé sur ses deux pieds, solidement. Faisant face au baron avec une certaine fierté plus que déplacée dans le cas actuel. Il avait des choses à dire au baron si celui ci lui en donnait l'autorisation. Il pouvait les lui balancer en pleine face sans attendre mais les griefs que son suzerain avait à son encontre demandaient à garder l'esprit clair. Harnyll demeurait toujours son suzerain malgré tout et il lui devait un minimum de respect.

Harnyll de Hetalia, baron d'Ysari et époux de Lucrèce lui donna donc l'autorisation de parler. L'autorisation reçue, il ne fallut guère plus de temps à Denys pour commencer sa diatribe d'une voix remplie de colère envers son baron.


Pour commencer, vous êtes mon seigneur, mon baron, je n'oublie pas ce fait. Mais vous êtes également l'homme qui fait verser des larmes à celle que j'aime. Ce n'est pas la première fois que je la vois dans cet état par votre faute. Je regrette juste que son amour soit pour vous et pour vous seul. Homme aveugle que vous êtes.
Aveugle oui, car vous n'avez même pas vu que depuis votre retour du mariage du comte d'Odélian votre épouse était changée. Il faut être un époux et un amant que peu délicat pour exiler son épouse à l'autre bout du château pour son bien croyant à un simple caprice de cette dernière.
Regardez là. Elle est là à vos pieds. Ne croyez vous pas que si elle ne souffrait pas de la situation, il en serait autrement? Ce voyage dans le nord lui a été bénéfique. Loin de vous, elle a retrouvé le calme et le repos. Elle est redevenue la Lucrèce que j'ai rencontré la première fois. Innocente et candide...
Je sais que quoique je dirai, ma trahison est telle à vos yeux que je suis déjà condamné. Je ne me fais guère d'illusion à ce sujet. Aussi je ne plaiderai pas ma cause mais celle de votre épouse. J'ose espérer que vous serez clément à son sujet. Elle vous aime, cela ne fait aucun doute quand je la vois vous regarder. Elle est déjà bien punie par la perte de son enfant pour lui affliger peine plus cruelle que celle ci...


Denys s'accroupit près de moi. Prenant une de mes mains dans les siennes. Fixant un bref instant le baron dans les yeux, il déposa un baiser sur ma main avant de m'aider à me relever me glissant à l'oreille quelques paroles que le baron put entendre. Le ton de la voix s'était radouci, il était bien au contraire calme et posé quand il s'adressa à moi.

Votre place n'est point à terre, madame. J'endosse la responsabilité de votre fuite. J'aurai du vous en dissuader mais hélas la tendre inclination que j'ai à votre égard m'a brouillé la raison et l'esprit. Que n'aurai je fait pour un regard, un baiser de vous...

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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeLun 14 Fév 2011 - 14:42

Le baron avait écouté en silence la diatribe du chevalier, et seule la petite veine qui pulsait sur son front laissait deviner la colère montant en lui. Ce misérable, ce mécréant, osait encore se poser en honorable défenseur de la pauvre malheureuse épouse martyrisée par son mari. Que connaissait-il donc à l’honneur, ce félon capable de s’enfuir avec une femme mariée ? Et dire qu’il s’affirmait chevalier… par Néera, la déesse aurait du rougir de se retrouver avec une tel fourbe à son service.

Par ma faute dites vous, Denys ? Moi qui ait toujours fait preuve de la plus grande patience et de la plus grande compréhension envers Lucrèce ? Jamais je ne lui ai rien refusé, jamais je ne me suis montré injuste envers elle, jamais je ne l’ai obligé à agir contre sa volonté. Peu d’époux dans la noblesse se sont montrés aussi prévenant envers leur femme que moi. Alors ne me parlez pas de ses larmes. Les seules larmes qui coulent sur son visage sont celles de l’hypocrisie, en rien celles du remord. Si ce n’est peut être le remord de comprendre que je ne marche plus dans ses petites combines.

La colère montait en lui comme la marée, colère cent et mille fois contenue ces derniers mois. Toutes ces trahisons, toutes ces humiliations subies par la faute de sa femme et par celle d’hommes aussi vils et bas que Denys, tout cela remontait en lui et faisait déborder le vase de sa patience. Contournant le bureau, le baron vint se placer devant le chevalier et, tout ton froid et calme oublié, lui hurla sa haine au visage.

Je vois bien dans votre discours l’amour éperdu d’un fou croyant pouvoir se mêler à plus haute destinée que la sienne par quelque coucherie ! Combien de fois avez-vous baisé sa douce peau ? Combien de fois vous êtes vous unis charnellement, traîtres ? Oh, je vois clair dans votre jeu, vous tentez de sauver Lucrèce en jouant sur le repentir ! J’ai donné une fois dans cette excuse, lorsqu’au tournoi royal elle me trahit pour ce maudit chevalier d’Adamantine, qui avait tenté de me tuer quelques semaines auparavant ! Quel fou ! Quel fou j’ai alors été de ne pas suivre les conseils de mes pairs et de mes conseillers en me montrant pardonnant ! Mais cette fois les larmes et le repentir ne suffiront pas !

Le visage empourpré, le baron se recula quelque peu, reprenant son souffle et tentant de se calmer. Aurait-il eu sa rapière à la main que Denys se serait effondré mort, la gorge transpercé. Mais contrairement à sa femme, Harnyll se devait d’agir en noble et de respecter les procédures et coutumes dues à son rang.

Néanmoins vous avez raison sur un point Denys : votre sort est déjà décidé, il est inutile d’en parler plus avant. Non seulement m’avez-vous trahi, moi, votre seigneur et maître, mais avez-vous également trahi votre terre. Par votre faute, par vos actions, Ysari se retrouve dans une situation plus troublée et plus instable encore que du temps de la régence de ma mère. Professer votre amour pour ma femme ne peut excuser vos actions !

Tirant sur un cordon, le baron donna l’ordre à un page de faire quérir des gardes. Peu après, deux robustes gaillard accompagnés du capitaine Lenroy se présentèrent, bien conscients qu’ils ne venaient pas pour assister à une réconciliation mais à une décision autrement plus grave. Rédigeant rapidement quelques lignes sur une missive, le baron la tendit au capitaine Lenroy, qui, s’il n’eut guère le temps de la lire, y reconnut un acte de mise à mort.

Chevalier Denys de la Vallière, je vous déclare coupable d’adultère et de haute trahison. Et je vous condamne à être décapité demain à l’aube comme le félon que vous êtes. Puisse Tyra et Néera avoir pitié de votre âme. Gardes ! Emmenez le !

Une fois que les gardes eurent emmené le condamné hors du bureau et refermé la porte, Harnyll revint s’asseoir et regarda longuement en silence la traîtresse, celle par qui au fond tout était arrivé. Dire qu’à une époque il avait aimé cette femme plus que sa propre vie… quel sinistre imbécile il faisait ! L’amour, les promesses, tout était faux depuis le début ! A aucun moment Lucrèce ne l’avait aimé, ses minauderies et fausses taquineries n’étaient que le voile destiné à lui cacher la réalité. D’une voix froide, il reprit.

Êtes vous bien consciente, Lucrèce, que si vous n’étiez pas ma cousine je vous aurais également fait condamner à être décapitée ? Remerciez les dieux de cette parenté, car vous lui devez la vie.
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeLun 14 Fév 2011 - 16:26

Denys m'aida donc à me redresser une fois son fiel craché sur mon époux. Le baron était passablement énervé, cela se sentait dans sa voix plus que dans ses gestes. J'étais pour le moment laissée de côté en spectatrice de cette scène funeste.
Il est vrai que Denys n'avait pas toutes les cartes en main pour accuser mon époux et celui ci le lui fit remarquer. Quant à mes larmes qui étaient sincères, Harnyll n'y vu que comédie de ma part comme si je me jouais de lui.

La baron contourna le bureau qui le séparait de nous. Sans même se soucier une seule seconde de moi, il vint à se placer devant le chevalier. Ce ne fut plus le ton calme et froid qu'Harnyll usa mais de colère. Sa voix résonna dans la pièce telle une onde de choc.
Le baron voulut alors savoir. Combien de fois? Combien de fois le chevalier avait effleuré ma peau par ses baisers? Combien de fois l'adultère fut commis? Que répondre à cela? Rien car il n'y avait jamais rien eu entre le chevalier et moi.

La suite fut sans doute plus rude à entendre. Mon époux m'accusait de vouloir le tuer par l'intermédiaire du chevalier d'Adamantine. Si seulement, il connaissait la vérité sur l'identité du dit chevalier. Mais il est trop tard. Trop tard pour divulguer la vérité...
Le baron se recula alors de quelques pas. J'étais effrayée et terrorisée comme jamais je ne le fus. Harnyll me faisait toujours cet effet quand il était dans cet état de colère. Je me souviens que ce fut à ces occasions qu'il avait levé la main sur moi. Je priai pour qu'il ne recommence pas...

La sentence tomba. Denys avait raison quand il avait dit que le jugement du baron était déjà choisi. Harnyll alla tirer une cordelette dans un coin de la pièce qui avait pour vocation d'appeler un page. La garde arriva ensuite. Le baron tendit un billet au capitaine Lenroy avant de prononcer oralement le verdict.
Denys était coupable d'adultère et de haute trahison envers la baronnie et son baron. Ce ne fut pas les geôles qui l'attendaient mais un sort bien plus funeste. La mort! Demain, il serait décapité. Mes larmes redoublèrent à cette annonce. Par ma faute, il était condamné.

On sortit Denys de la pièce me laissant alors seule avec mon époux. Mes larmes avaient redoublé. J'allais avoir le sang d'un innocent sur les mains. Je tremblais quelque peu. La sentence à mon encontre n'était pas encore tombée. Les griefs étaient les mêmes et je redoutais qu'Harnyll ne veuille m'exécuter comme pour Denys. J'étais donc persuadée que la mort m'attendait.
D'une voix froide et plus calme que l'instant précédent, mon époux m'informa sur ma condition. J'avais la vie sauve. Non pas par ce que j'étais son épouse mais par ce que j'étais sa cousine. Que notre lien du sang faisait qu'il m'épargnait. Relevant alors le regard rougi par les larmes, c'est une voix pleine de sanglots qui se fit entendre, perçant à peine dans ce silence.


Je vous remercie de votre esprit magnanime à mon égard... Mais... Mais... Je ne mérite pas votre clémence si mes actes sont tels que vous le décrivez. Croyez vous que j'ai vraiment voulu vous faire trépasser lors des tournois? Croyez vous réellement que je ne vous ai jamais aimé?
Ne me répondez pas non car bien au contraire vous êtes le seul. Le seul pour qui bat mon coeur, pour qui vont mes pensées. Je ne suis peut être pas l'épouse que vous attendiez mais mes sentiments ont toujours été sincères. Je vous ai aimé, Harnyll. Et je vous aime encore aujourd'hui, malgré les apparences qui se jouent de moi.
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 8:33

Le calme retomba lorsque les gardes eurent emmené Denys afin de le jeter au cachot jusqu’à son exécution qui aurait lieu le lendemain. Seuls les sanglots de Lucrèce brisaient encore le silence de la pièce. La jeune femme prit finalement la parole, jurant ses grands dieux de n’aimer aucun autre homme que son époux. Paroles déjà entendues et réentendues par le baron lorsqu’il l’avait rejoint à Féoda où elle se trouvait recluse en punition de son comportement indigne lors du tournoi royal.

Je ne sais pas Lucrèce. Je… je ne sais plus. Depuis notre mariage, trop de désillusions, trop de trahisons ont brisé notre vie de couple. M’aimez-vous vraiment ? J’en doute fort au vu de ce que le capitaine Lenroy m’a rapporté de votre comportement à Assar et de la façon dont vous avez alors parlé de moi au seigneur de Rochefort. Un homme brutal que vous haïssiez, ce furent vos termes n’est-ce pas ? Dans un sens je ne vous en veux pas. Notre mariage fut un mariage politique, arrangé par notre famille sans prendre en compte nos avis. Je suppose que je ne peux exiger de vous que vous aimiez un époux que vous n’avez pas voulu.

Mariage politique en effet, organisé depuis fort longtemps par les parents d’Harnyll et de Lucrèce. Si le futur baron avait été mis au courant de cet… arrangement… quelques années avant la date fatidique, Lucrèce elle n’avait eu que peu de temps pour se faire à l’idée d’épouser son cousin. Dur ? Sans doute, mais Lucrèce ne pouvait prétendre être la seule dans ce cas. La jeune épouse du comte d’Odélian aurait elle aussi pu se plaindre de se retrouver mariée à un homme pour des motifs purement politiques. Pour autant jamais elle n’avait humilié son mari… ce en quoi elle agissait sagement d’ailleurs.

Notre nuit de noce, Arcani, Diantra, Assar… à chaque fois vous professez votre amour pour moi. Et à chaque fois vous recommencez vos folies. Que vous ayez refusé pendant de long mois de consommer notre mariage, je veux bien le comprendre au vu des circonstances. Que vous ne m’ayez pas trahi charnellement avec Adamantine, je le sais. Et je veux bien vous laisser le bénéfice du doute quand à ma blessure à Arcani.

Sur ces points en effet le doute naissait dans l’esprit du baron. La nature exacte des relations entre Lucrèce et Adamantine restait à déterminer, trop de flou l’entourant encore. Un simple amour courtois peut être, ce qui déjà pourtant constituait une trahison. Toutefois d’autres points eux ne prêtaient même pas à hésitation. Haussant le ton pour bien appuyer là où cela faisait mal, le baron reprit sèchement :

Mais cela n’excuse pas que vous m’ayez humilié lors du tournoi de Diantra devant tous mes pairs ! Cela ne justifie pas vos folies ayant menées à la perte d’un héritier pour Ysari ! Et cela ne vous innocente pas d’avoir osé bafouer mon autorité en fuyant avec Denys ! Ni que vous ayez craché votre venin contre moi auprès du seigneur d’Assar ! Vous êtes noble, madame, mais vous ne vous comportez pas comme telle. Si je n’agis pas, je passerai aux yeux de tout le royaume pour un faible, pour un homme incapable de faire respecter son autorité, fusse chez lui.
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 16:08

Le calme retomba doucement dans la piece alors que nous etions plus que tous les deux. J'avais pris la parole suite a ces precedents propos et mon epoux m´ecouta sans rien dire. Meme si cette situation avait deja quelque chose de deja vu, l´issue en serait differente. Harnyll avoua alors qu´il ne savait plus que croire. Mes propos ou mes actes ? Non a de trop nombreuses reprises, je lui avais fait deshonneur et cette fois c´etait la goutte d´eau qui faisait deborder le vase deja trop rempli par ma conduite desinvolte.
Je tomba denue quand Harnyll m´informa que Lenroy avait fait un rapport sur mon comportement lors de mon sejour a Assar. Quand pouvait il savoir ce qui s´etait passe alors qu´il etait arrive la veille de mon depart. Il fit mention des paroles que j´avais eu a son encontre. Paroles que je regrettais amerement depuis que j avais retrouve la raison.

Il n´avait pas tord sur un point. Celui que notre mariage ne fut que purement politique. Et qu´il comprenait parfaitement que je ne puisse aimer un homme a qui je fus mariee de force. Tortillant mes doigts, je ne reussissai a croire ce que j´entendais.


Nous avons certes ete maries de force mais les sentiments que j´ai pour vous son reel. Enfant, je vous aimai deja comme une soeur peut aimer son frere. Je me suis sentie trahie car vous saviez et que vous ne m´en aviez jamais parle auparavant. S´il etait possible de revenir en arriere alors je le ferai sans hesiter et une nouvelle fois je vous epouserai...

Harnyll me laissait le benefice du doute concernant le fait qu´il n´y ai jamais rien eu entre le chevalier d´Adamantine et moi. La perte de ma virginite quelques temps apres la disparition du mysterieux chevalier prouvait que je n´avais guere faute. Il voulait bien me croire quand je disais que je ne desirai nullement sa mort.
Le ton du baron changea ensuite. Il devint plus sec. Il me reprochait de l´avoir humilier devant tout le royaume, d´avoir tue notre enfant qui grandissait en mon ventre, d´avoir fui d´Ysari l´humiliant encore plus... La liste etait ecore bien longue de tous mes forfaits...

A present venait le moment de ma punition. Il n´avait pas tord et il m´avait deja explique cela lors de la pendaison que j´avais surprise dans la cour d´Arcani et qui m´avait marque profondement. Il devait faire ce qu´il avait a faire et je redoutais que mon sort ne soit le meme que celui de ces hommes ou de Denys.
Me laissant alors tomber a genoux devant lui, a ses pieds, les mains jointes sur le devant de ma robe, je baissais la tete. Les larmes coulaient toujours sur mon visage. D´une voix posee et reflechie qui laissait entendre que j´avais compris ce qu´on me reprochait, je lui dis.


Je comprends. Vous devez faire ce que la baronnie attend de vous. Je m´en remets donc a votre jugement, mon seigneur comme n´importe lequel de vos sujets. Cependant, j´implore votre clemence en souvenir de notre amour...


[hj: desolee pour les accents et autres caracteres speciaux mais je suis sous qwerty]
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeJeu 17 Fév 2011 - 9:37

Lucrèce faisait preuve de plus de sagesse en ce jour que durant les derniers mois. Comprenant que son époux était un personnage officiel, et que dès lors il se devait de prendre en compte les opinions publiques, elle attendait humblement sa décision. Quel dommage que cette prise de conscience arrive si tard dans leur relation, à un moment où faire machine arrière ne constituait plus une option valable. Dire que tout aurait pu continuer comme avant si Lucrèce avait dès son mariage prit en compte l’importance vitale de sa réputation ainsi que de celle de la baronnie aux yeux de son époux.

Ne croyez pas que toute cette histoire me réjouisse Lucrèce, et si je n’étais pas baron sans doute pourrais-je réussir à étouffer vos frasques. Peut être m’aimez vous, peut être ne désiriez vous m’humilier et me tenir tête… je ne sais. Mais ce que je crois ne compte plus désormais, car tout le royaume estime que vous êtes une femme infidèle qui collectionne les amants et bafoue l’autorité de son mari.

Dans d’autres circonstances, Harnyll aurait sans doute voulu la prendre dans ses bras et sécher ses larmes. Au fond de son cœur, le baron savait qu’il avait profondément aimé Lucrèce, et qu’il allait en ce jour perdre une partie de son histoire. Cet amour autrefois puissant s’était peu à peu tari, et il n’en restait plus guère que quelques brides, une vague sympathie envers sa cousine jetée trop jeune dans un monde auquel elle ne comprenait rien.

La noblesse reste un milieu cruel, où les erreurs se paient cher. Un paysan trompé par sa femme la battra comme plâtre, ira casser la figure au joli cœur l’ayant séduite, puis n’y pensera plus. Un marchand engagera un assassin pour venger son honneur, mais un noble ne dispose pas de ces expédients aisés. La femme d’un noble ne doit même pas pouvoir être soupçonnée d’adultère, car son ventre est l’avenir de la lignée, et de ce fait l’avenir de leur terre et du royaume.

Que les nobles essaiment les bâtards constituait plus une preuve de virilité qu’autre chose, à la limite pouvait-on leur demander de bien vouloir rester discrets. Mais l’égalité des sexes ne faisait pas partie des coutumes, et les dames se devaient de n’honorer que le lit de leur seigneur et maître. Lucrèce avait depuis son mariage violé toutes les règles, brisé toutes les procédures, choqué et outré tous ses pairs. D’une voix sourde, le baron laissa tomber la sentence :

Vous ne pouvez rester mon épouse Lucrèce. Vous êtes répudiée.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce]   Les meilleures choses ont une fin [Lucrèce] I_icon_minitimeLun 21 Fév 2011 - 20:08

Ma jeunesse avait été un cruel défaut dans mon mariage car je n'avais jamais été préparée à devenir épouse. J'avais certes muri un peu durant ces deux années mais il me fallait encore murir un peu. Et pour la première fois, je fis preuve de bon sens. Trop tard hélas...
Harnyll ne devait pas laisser ses sentiments ou ce qu'il savait être réel rentrer en ligne de compte. Il devait faire ce qu'on attendait de lui. Et ce n'est que tardivement que j'avais compris cela, une nouvelle fois. Aussi je me plierai à sa décision telle qu'elle soit.

La sentence tomba comme le couperet d'une guillotine. J'étais répudiée. Harnyll me rejetait. A présent, je n'étais donc plus son épouse mais simplement sa cousine. S'il me laissait la vie sauve ce n'était que pour ce lien de parenté. Levant un regard embué de larmes vers lui, la voix secouée de sanglots, je lui dis d'un ton qui se voulut résigné.


Je comprends votre décision et je me plie par conséquence à celle ci. Je vous suis reconnaissante d'avoir été magnanime dans votre décision en choisissant de ne point m'ôter la vie. J'espère que vous saurez un jour me pardonner...

Baissant doucement les yeux, je repris sur le même ton, tout en séchant mes larmes alors que je me relevai du fauteuil dans lequel j'avais pris place pour me diriger vers la sortie.

Je quitterai Ysari dans les prochains jours, le temps que l'on fasse mes malles. Je n'ignore pas le fait que si vous me répudiez ce n'est pas pour me garder au château par la suite. Je compte dans ce cas retourner dans le manoir de ma famille dans la province de Diantra si vous n'y voyez nulle objection.
Sur ce, je vous prie de bien vouloir m'excuser mais je désire prendre du repos. Cette nouvelle m'accable au plus haut point et je ne voudrai pas défaillir avant de m'être rendue dans mes appartements. Vous n'entendrez plus parler de moi, jusqu'à mon départ mon seigneur...


Sur ces derrières paroles, j'ouvris la porte pour quitter le bureau. Ma décision était prise. Je quitterai Ysari dans quelques jours, le jour de mon 18ème anniversaire qui aurait lieu dans six jours.
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