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 [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?

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Léa Kaieiren
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MessageSujet: [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?    [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?  I_icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 19:01

• Une première rencontre.

La jeune femme n’est pas bien grande. Assise derrière son bureau, elle tient entre ses fins doigts le tissu de la robe de Dame Aubertin. Elle sait qu’a la moindre erreur, sa réputation sera remise en jeu. Alors, elle inspire calmement pour faire taire ses doigts tremblants sous la pression infligée et elle plante l’aguille dans le tissus. Aussitôt elle se détend et ses bons vieux réflexes reprennent le dessus. Son chien fidèlement assis a ses pieds émet un doux ronflement qu’elle ne semble percevoir, bien trop occupée par la robe de Madame. Ses cheveux, digne d’un champ de blé, sont rabattus sagement sur son épaule gauche, camouflant ainsi les grains de beauté qui souillent sa nuque. Ses yeux attentifs ne quittent pas la robe et les minutes s’écoulent avec lenteur. Elle arrive finalement à ses fins et repose avec douceur la robe sur le bureau devant elle. La belle créature se relève et ses pieds nus touchent le sol tiède de sa boutique, cette dernière étant chauffée grâce a une petite cheminée. Son doux regard se pose avec attention sur les alentours et elle constate une nouvelle fois que sa boutique est dans un désordre pas possible. Repliant avec soin la robe, elle la dépose sur un coin de son bureau et elle contourne avec prudence son chien pour se poster face aux étagères. Ses petites mains effleurent les différents tissus, d’un air absent...

Elle semble réfléchir aux diverses possibilités de rangement et finalement se décide. Une petite lueur de vie se rallume dans ses yeux, symbole même de son idée ! La jeune femme s’empare des tissus et décide de les ranger selon leurs coloris mais aussi selon leurs qualités ! Les minutes s’écoulent avec lenteur et le chien se réveille avec lenteur, observant d’un regard absent sa maîtresse qui s’active dans sa petite boutique. La journée semble démarrer calmement pour la clientèle mais toujours aussi rapidement pour la jeune femme, qui ne semble pas tenir en place. Une fois tous les tissus rangés, elle s’empresse de ranger les robes, chemises et bas qu’elle a façonné de façon a les réparer. Finalement, la belle s’arrête au milieu de la pièce et émet un petit soupire de satisfaction en affichant un sourire dont elle seule semble comprendre la signification.

Elle retourne derrière son bureau et sort un petit parchemin, ainsi qu’un encrier et une plume. C’est avec grand soin que la douce dépose le parchemin a plat sur la table et qu’elle écrit une lettre a son ‘fournisseur’ notant les tissus qu’il lui manque. Son écriture est fluide et soignée, encore un héritage de ses parents. Elle replie avec soin la lettre et se relève en émettant un doux sifflement, intimidant a son chien de la suivre. Il se relève, s’étire et marche joyeusement derrière elle. Sortant un maigre instant de sa boutique, elle choppe un de ces gamins des rues et lui donne un seul et unique écu d’or. Le gamin semble surpris et lui jure de transmettre la lettre, la remerciant vivement. La jeune femme regarde son compagnon a quatre pattes et affiche un petit sourire. L’instant d’après elle retourne dans sa boutique, toujours en compagnie de son fidèle compagnon. Mais au lieu de rester dans sa boutique elle se dirige vers son petit coin a elle, vers l’arrière boutique et donc vers son logement. Elle s’empare d’une pomme qu’elle grignote alors qu’elle jette un morceau de viande sèche a son chien qui s’empresse de le gober, ne prenant même pas le temps d’en avoir le gout. Puis elle émet un bâillement et jette par la fenêtre... Elle ouvre avec prudence la fenêtre et inspire calmement...

Flashback : Je marche calmement dans les ruelles bondées de Diantra. J’ai décidé de fermer la boutique pour la journée, me laissant emporter par le deuil de mes parents. Les ivrognes des tavernes bondées s’empressent de sortir. Ils ne sont pas nombreux. Ils sont deux ou trois mais ils sont imposants. Leurs mains grasses se posent sur mes épaules alors qu’ils me proposent contre deux ou trois écus des informations sur mes parents et sur leur assassinat. Je refuse poliment, comme a chaque fois que je me fais aborder et je concentre mon attention sur mon chemin. Les hommes se font de plus en plus insistants. De plus en plus envahissants au point que l’air me manque peu a peu. Je ne suis pas bien grande et je le regrette amèrement. Rapidement, un homme rejoint les trois ivrognes, les poussant sans ménagement. Sa voix forte et assurée parvient a mes oreilles alors que je fais tout pour les esquiver :

« C’est la fille Kaieiren ! C’est ma femme, c’est ma promise, c’est noté dans le testament de ses parents ! »

Aussitôt je m’empresse d’accélérer le pas. Je ne veux pas qu’ils me prennent au piège, je ne veux pas finir comme ces filles de joie, a passer sous chacun de ces hommes. Une main s’abat sur mon bras. J’émet un juron, un vague avertissement a son adresse alors qu’il me tourne face a lui, pour murmurer au creux de mon oreille :

« Ils te laisseront tranquille. Laisse-moi faire. »

Il écarte ses lèvres de mon oreille et me ramène contre lui en affichant un sourire triomphal. Mes bras, mes jambes tremblent. Je n’ai pas confiance en cet inconnu, mais il ne me laisse pas le choix et lance haut et fort :

« Rentrons à la maison, lors de ces charognes. »

Les ivrognes s’écartent tous sur notre chemin alors que, quelques mètres plus loin a peine, il me relâche en me soufflant de partir. Lorsque je me tourne vers lui, il n’est plus la... Je n’ai point eut le temps de lui demander son prénom ou son nom... Mais lorsque je rentre, je trouve sur le pas de ma porte un jeune chien. Assoiffé et affamé la bête me regard avec des yeux implorants. Je cède et la soulève doucement dans mes bras. Son poids plume ne me dérange en rien et j’arrive avec aisance a la ramener a l’intérieur. Elle se relève et chancèle sur ses quatre pattes. Aussitôt je m’empresse d’aller chercher un peu d’eau dans la pièce adjacente a la boutique mais aussi de la viande sèche que je dépose devant la bête. Ses jambes cèdent et elle émet un petit couinement. Alors, j’ouvre sa gueule et lui glisse un peu d’eau dedans qu’elle s’empresse d’avaler. Je la rassure d’un geste maladroit en tapotant sa tête. Je pense aussitôt a cet inconnu et je ne peux m’empêcher de mettre les deux en relation : Est-ce une ‘offrande’ de cet inconnu ? Je soulève la petite créature et la dépose près de la cheminée pour qu’elle ne prenne pas froid. Elle se roule en boule et s’endort. Je la regarde dormir puis me décide a faire de même, priant intérieurement pour qu’elle ne rend pas l’âme dans la soirée... Lorsque je me lève le matin, c’est une petite créature pleine de joie qui me fait la fête...



Deux pattes se posent sur ses hanches ainsi qu’un aboiement afin de la tirer de sa rêverie. Elle tapote la tête de son chien et jette un oeil vers la boutique, constatant que la Dame Aubertin est venue chercher sa robe. D’un geste absent Léa lisse sa propre robe, ferme la fenêtre et se dirige vers la Dame. Elle affiche un doux sourire, la salut comme il se le doit et s’empresse d’aller chercher la robe qu’elle déplie avec soin afin de lui montrer l’endroit où se trouvait le trou. La Dame, très satisfaite, la remercie vivement et lui son dû avant de quitter la boutique.

La nuit s’abat sur Diantra et la belle jeune femme décide de fermer sa boutique et d’aller se coucher. La belle met un dernier morceau de bois dans la cheminée, se prépare et souffle la bougie qu’elle avait allumée afin d’y voir plus clair. Se glissant dans son lit, elle se laisse emporter par le sommeil mais aussi par tous les souvenirs qui semblent la hanter...

Le lendemain matin elle se débarbouille et elle décide de se vêtir d’un bustier, d’un bas et de botte mais aussi d’une cape pour combattre le froid. La douce ramasse ses cheveux en une tresse qu’elle noue avec un cordon. Rabattant sa capuche sur ses cheveux d’or elle siffle son chien, sort de sa boutique et la ferme. Elle se dirige vers le parc où loge son cheval. La belle créature s’empare des rênes et grimpe dessus, sifflant pour que son chien les suive. Le chemin n’est pas réellement long et c’est au bout d’une heure qu’elle arrive a destination. Son ‘collègue’ l’attend déjà a l’entrée de sa boutique, les bras chargés par les tissus commandés. Il l’aide a sceller le tout sur la selle afin qu’elle n’en perd pas une miette ! La jeune femme le remercie et lui donne quelques pièces puis elle se retourne vivement, sentant un regard peser sur elle. Ce regard lui donne la chair de poule, elle le sent mais elle ne le voit pas, ce qui augmente de plus belle son angoisse. La douce créature remercie et rassure son ‘collègue’ même si le cœur n’y est plus tant la peur est grande. Il l’aide à remonter sur son cheval...

[...]

Assise derrière son bureau, la belle vient de rouvrir sa boutique. Cette sensation du "regard scruteur" ne semble plus la quitter. Un doux frissonnement parcourt son échine et elle décide d’en faire abstraction, chantonnant avec douceur afin de s'occuper l'esprit. Elle essaye d'oublier au mieux ce regard...

Soudainement : La porte de sa boutique s’ouvre dans un fracas allant cogner contre le mur le plus près. Léa sursaute arrêtant aussitôt de chantonner, et son chien émet aussitôt un long grognement. La belle jeune femme reste assise, enfoncée, dans sa chaise et observe l’homme qui vient de franchir le pas de sa boutique. Elle déglutit discrètement et la peur émane clairement de sa petite personne. Avec lenteur elle se relève et demande de sa voix douce et fluette, cependant légèrement tremblotante :

« Bonjour, que puis-je pour vous ? »

Le chien a ses pieds grogne de plus belle et claque des dents en direction de l’inconnu. Léa ne fait rien pour l’empêcher, complètement paralysée par la peur. Elle repensa aussitôt aux ivrognes et aux menaces qu’elle avait ouïes...

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MessageSujet: Re: [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?    [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?  I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 14:21

Baltor s’était enfin décidé à quitter Sol’Dorn qu’il connaissait comme sa poche. Le jeune homme avait envie de découvrir le monde et d’affuter ses talents pour la magie, mais avant ça il voulait revenir dans la ville natale de ses parents. Ils lui avaient beaucoup parlé de Diantra et de leur rôle dans l’Arcanum. Celui-ci avait été détruit d’ailleurs, l’humain ne pourrait donc pas se venger des mages qui avaient ordonné l’exclusion de ses parents.

Ressassant ces sombres souvenirs, il entrait avec curiosité dans cette immense capitale. C’était le début d’un grand voyage pour lui. Il ne savait pas vraiment ce qu’il venait faire ici. Probablement rien d’extraordinaire, mais au fond de lui il avait besoin d’être là. L’humain parcourait les rues tranquillement d’un pas assez lent. Sous ses airs de voyageur égaré, il scrutait tout avec attention. Il était un mercenaire spécialisé dans l’assassinat à ses heures perdues. C’est ainsi qu’il vivait depuis l’enfance, ses parents l’avaient formé pour survivre et pour approfondir leurs années de recherche sur la magie des cercles.

Les pas de l’homme l’entraînèrent dans une taverne assez bondé de monde. Son arrivé passa presque inaperçue, seuls quelques regards se tournaient vers lui. Il s’assit dans un coin et prit un verre, rien de tel pour rechercher du travail ou apprendre quelques ragots. Les minutes défilaient, puis les heures et rien d’intéressant au final à se mettre sous la dent. Alors qu’il se levait pour partir errer dans les rues, il entend une conversation parlant d’une certaine couturière de renom : Léa Kaieiren. Jetant un regard à son principal vêtement à savoir sa robe, le mage se dit qu’il est peut-être temps de la faire réparer. Il ne s’en était jamais vraiment occupé et ça se voyait. Il ressemblait plus à un mendiant qu’à un assassin de talent. L’apparence ça pouvait compter pour intimider ou décrocher un contrat juteux, il ne fallait rien négliger. De toute façon il n’avait pas grand-chose d’autre à faire et peut-être même que cette femme lui apprendrait des choses sur la ville et ses vices.

Baltor se leva de sa chaise et paya sa consommation avec ses dernières pièces. Le voyage jusqu’à Diantra l’avait ruiné entre les vivres et le pot de vin aux gardes pour rentrer dans la capitale. Le jeune homme demanda où se trouvait cette fameuse Léa et reçut une indication précise avec un peu de méfiance de la part de ses interlocuteurs. Ne prenant pas la peine de les remercier, il fila chez la jeune femme sous les chuchotements et les regards étranges braqués sur lui. Cette ville était différente de Sol’Dorn en bien des points sur le peu qu’il en avait vu. Une information là-bas se serait monnayée, alors qu’ici on lui avait donné sans rien.

L’homme marcha quelques minutes avant de trouver l’échoppe. La boutique semblait propre et bien tenue, il n’en attendait pas moins d’une couturière de renom. Le seul problème c’est qu’il n’avait plus le moindre sou, mais ça n’en était au final pas un. A Sol’Dorn ce qu’on ne pouvait s’acheter on le volait ou bien on faisait chanter le commerçant. Si cette femme tenait à sa propre vie, elle ferait ce petit travail pour lui. Marchant d’un pas décidé, il poussa brusquement la porte qui s’écrasa contre le mur. Il entra calmement comme s’il cherchait à faire un petit effet de suspense et ça marcha plutôt bien. Ce qu’il vit lui arracha un sentiment réconfortant de supériorité et de puissance.

Une femme à l’air effrayé avec un chien en train de grogner. Pas très impressionnant comme tableau, il allait bien s’amuser ici. Le mage referma la porte d’un coup de pied pour faire augmenter ce doux sentiment de peur qui gagnait la pauvre commerçante. Léa se releva de sa chaise pour l’accueillir, après tout c’était un client vu qu’il entrait dans sa modeste boutique.

« Bonjour, que puis-je pour vous ? »

Baltor entendit la question mais n’y répondit pas de suite. Il ignora le chien en train de grogner et fit le tour du magasin en regardant les étagères. Son œil expert estimait le prix des marchandises ici présentes au cas où une aurait une grande valeur. Le vol n’était pas son activité préférée, mais ça dépannait toujours. Après une longue minute à tout regarder, il se dirigea vers Léa avec un petit soupir déçu. Il la fixa d’un regard froid et glacial pour lire dans ses yeux. Les gens pouvaient mentir, mais le regard en disait souvent long sur ce qu’ils pensaient. Le jeune homme était à environ 3m d’elle et le chien sentit la peur de sa maîtresse envers ce sinistre et mystérieux inconnu. L’animal claqua des dents, mais Baltor l’ignorait royalement.

Baltor tendit une main et fit des gestes bizarres avec, un peu comme s’il invoquait la magie. Cela dura trois secondes, rapide pour l’intrus, mais probablement long pour l’humaine. Sans qu’elle s’en aperçoive, la jeune femme était prise dans un cercle magique de 2m de diamètre. C’était la magie de l’humain qui maîtrisait l’art de la gravité. Une fois le cercle parfaitement tracé, il pouvait modifier l’attraction terrestre dans cette zone réduite. Croisant les bras, il tourna le dos à Léa et se servit de sa magie. Il augmenta la gravité de façon légère pour qu’elle se sente plus lourde et s’assoit. Lui aussi ressentait la moitié de ce qu’il lui infligeait, mais ça lui permettait de rester debout sans trembler sous les efforts.

« J’ai entendu le plus grand bien de vous Léa Kaieiren. J’ai un petit travail à vous confier à vous et à vos doigts de fée. »

Un silence pesant s’installa, Baltor avait son temps. Maintenant qu’elle était dans son cercle, il la tenait en son pouvoir pour 5 minutes, il comptait bien en profiter pleinement.

« Ma robe comme vous pouvez le constater est dans un triste état, désormais ça sera votre tâche prioritaire. Je viens d’arriver à Diantra , je dois être présentable pour exercer mon métier de mercenaire, vous n’êtes pas d’accord Léa ? »

Baltor avait dit ça avec une pointe d’humour, mais ça n’amuserait visiblement que lui. Il comptait bien faire ce qu’il voudrait de cette femme, bien qu’elle ne lui ai rien fait. Sa seule chance de s’en sortir vivante était de coopérer. Pour l’instant le jeune homme n’avait pas de projets particuliers pour elle. Elle était assez séduisante après tout et son voyage avait été long, peut-être devrait-il en profiter ? Le mage verrait ça après qu’elle ai fini sa robe, si elle mettait trop de temps, une petite punition s’imposerait sûrement.
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MessageSujet: Re: [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?    [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?  I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 15:03

Premier sentiment d'impuissance.

L’homme scrutait avec attention les étalages. Aussitôt Léa se sentit mal a l’aise. Pourquoi s’intéressait-il à ses tissus ? Que voulait-il ? Ses jambes tremblotaient légèrement sous la peur mais elle se contentait d’afficher un petit sourire, se voulant rassurante...
Cherchait-elle a se rassurer elle même ? Surement. Quoi qu’il en soit, l’inconnu arrêta un maigre instant de scruter ses étagères et reporta son regard vers elle. La belle jeune femme avait la vague impression de se faire scruter. Mais pas des pieds a la tête non... Elle avait l’impression qu’il scrutait son âme. Le tréfonds de ses sentiments semblaient être mit a nus face a l’homme dont elle ne connaissait rien...

Pourquoi était-il entré dans sa boutique a elle ? Désirait-il la tuer ? Comme on avait tué ses parents ? Le meurtrier était-il venu accomplir la fin de sa tâche ?
Généralement, lorsqu’un nouveau rejoignait sa rue le bruit parvenait a ses oreilles lui indiquant de qui il s’agissait et ce qu’il pratiquait comme métier. Mais bien entendu ce n’était pas le cas de cet homme. Il tendit sa main devant elle et aussitôt elle se crispa, prête a fuir sous une potentielle attaque. Les mains gantées de l’homme s’agitaient et soudainement elle sentit ses jambes faillir sous elle.

La fatigue la prit d’assaut sans qu’elle en comprenne le pourquoi du comment. Elle se sentait bien non, quelques instants auparavant ? Alors pourquoi se sentait-elle mal a présent ? Sorcier ? Drow ? Qui était-il ? Et pourquoi lui impliquait-il une fatigue pareille ? Souhaitait-il profiter de sa fatigue apparente pour l’agresser ou dévaliser sa boutique ?

La belle jeune femme s’assit sur la chaise alors qu’elle massa d’un geste absent ses tempes... Les yeux mi-clos elle scrutait l’homme qui se trouvait face a elle mais surtout dos a elle...

Que préparait-il bon sang ? La peur laissait place tout doucement a une certaine lassitude, lassitude causée sous l’effet de la fatigue. Elle déposa ses coudes sur le bureau et malgré tous les efforts dont elle faisait part afin de ne pas faiblir elle déposa son visage contre les paumes de ses mains en inspirant calmement.
Etait-elle plus sensible que les autres ? Plus vulnérable et manipulable ? Ce qui jouait sur le fait qu’elle soit aussi atteinte par le don de l’homme ? Quoi qu’il en soit c’est la voix de l’homme qui la tira de son état plus qu’inquiétant. La douce releva son visage et l’entendit prononcer quelques mots. Elle déglutit le plus silencieusement du monde et murmura pour toute réponse :

« Oui, bien entendu. »
Léa ne souhaitait pas le contredire et encore moins aller contre ses paroles jugeant qu’il serait puéril de le provoquer parce-que qui sème le vent récolte la tempête.
Elle se sentait à présent toute floue, toute confuse et c’est alors qu’elle repensa a ce que sa mère lui avait dit...

Flashback :

« L’amourette rends flou Léa. »
La phrase résonnait encore dans le crâne de la belle jeune femme. Sa mère, venait de lui parler des sentiments qu’elle avait vis à vis de son père. Léa n’y comprenait pas grand chose puisqu’elle était âgée d’une dizaine d’années seulement. Mais sa mère venait de lui expliquer en quelques mots, relativement simplistes, comment elle avait eut le ‘coup de foudre’ pour son père. Elle lui avait expliqué que non seulement elle l’avait ressentit de l’intérieur mais aussi de l’extérieur. Son cœur battait plus vite et ses jambes se faisaient un peu plus lourdes.


Soudainement elle sortit de sa rêverie et se releva avec prudence en scrutant, d’un air absent, l’inconnu. Peut-être qu’il y verrait de la provocation ? Ce n’était point le cas. Elle évaluait simplement d’un air absent la taille qu’il faisait et les centimètres de tissus qu’il lui faudrait.

Elle contourna le bureau, les jambes molles et s’engouffra de plus belle dans le centrer de vision de l'homme, dans son espace de vie, dans sa petite bulle de... Cruautée. Elle se posta non loin de l’homme pour désigner les différents tissus de sa main tremblante. La belle jeune femme en choisit un, le plus sombre de tous. La jeune femme en déplia une partie sur le bureau et souffla d’une voix presque inaudible :

« Il vous irait bien. »

La douce jeune femme évitait tout contact visuel avec l’homme mais aussi tout contact physique prenant bien soin de le contourner à chacun de ses mouvements. Léa pensa au final que l’amour devait se manifester sous une autre forme que celle-ci et elle se sortit du crâne l’idée qui y était née.
La jeune créature déposa ses mains sur le bord de son bureau qu’elle agrippa en soufflant pour elle même :

« Aie... Me sens... Pas... Vraiment bien. Sorcier... »

Le chien sortit de sa cachette et aboya vers l’inconnu. Léa souffla a la vilaine bête de se taire alors que ses ongles s’enfonçaient peu a peu dans le bureau en bois. Ce dernier était devenu son seul soutient face a cet inconnu. Inconnu qu’elle détestait intérieurement alors qu’elle n’avait même pas prit le temps de le connaitre se doutant qu’il balançait de nombreux sorts sur sa petite personne fragile.
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MessageSujet: Re: [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?    [PV] Et si le hasard n'était qu'une image ?  I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 18:46

Baltor était debout, le dos tourné à sa jeune victime en quelque sorte. Il venait de lui expliquer ce qu’il voulait et il attendait sa réponse. Il valait mieux pour elle qu’elle coopère et qu’elle ne soit pas du genre à poser des questions, sinon ça risquait de mal tourner pour elle.

« Oui, bien entendu. »


Elle avait dit ça sur un ton assez effrayé, tout pour plaire au mage en somme. Comprenant qu’il avait à faire à une faible jeune femme effrayé, il la libéra du cercle de gravité et celui-ci s’effaça sur sa volonté. Léa semblait le genre de personne sans histoire et pleine de cœur, autant dire facile à manipuler et à effrayer surtout. Baltor se retourna enfin vers elle pour voir ce qu’elle faisait. Il la regardait marcher avec un peu de difficulté entre les étagères. Cela ne lui fit aucun effet, ça arrivait parfois lorsqu’il utilisait sa magie. Le corps humain n’étant pas forcément habitué aux changements de gravité, certains pouvaient se sentir désorientés, voire fatigués après l’avoir subit. Elle sembla choisir un tissu sombre, la même couleur que la robe du mercenaire, c’était parfait il n’en attendait pas moins.

« Il vous irait bien. »

La voix était difficile à entendre, elle semblait être assez fragile, mais ça n’était pas son problème. Elle pouvait mourir à la tâche si elle le voulait, tant qu’elle lui faisait sa robe ça irait. La couturière semblait prendre ses mesures et le contournait de son œil expert en prenant soin de ne pas le toucher, probablement par peur. Baltor adorait ce sentiment de crainte qu’il créait dans le cœur de ses ennemis, au moins il était sûr d’avoir ce qu’il désirait.

Tout d’un coup, elle agrippa son bureau, elle avait l’air de ne pas se sentir bien. Elle exprima son malaise à l’homme, qui se demanda un instant si elle ne se fichait pas de lui. La réaction du chien ne se fit pas attendre, il devait sentir que sa maîtresse avait un souci et grogna en direction du jeune homme. Léa corrigea son animal, elle avait bien fait. Baltor n’avait guère de patience et ce bruyant canidé risquait de finir en carpette s’il continuait à faire du bruit inutilement en le menaçant.

Le jeune mage s’avança vers une fenêtre et observa le ciel. La nuit allait tomber d’ici quelques heures visiblement, il allait sûrement devoir dormir dans la boutique cette nuit. L’état de la jeune femme ne semblait pas du tout l’alarmer, il s’en fichait totalement même.

« La nuit va tomber bientôt, j’ai l’impression que je vais devoir passer la soirée avec vous jusqu’au mâtin Léa Kaieiren. J’espère que ma robe sera finie avant le dîner, sinon cela risque de me contrarier et il vaudrait mieux pour vous que je ne le sois pas. »

Baltor se retourna et vit à l’expression de la jeune femme qu’elle semblait sur le point de craquer. Ce qu’il venait de dire n’arrangerait visiblement pas son état, mais au moins ça la motiverait à travailler avec efficacité et rapidité. La patience n’était pas son fort, il voulait sa nouvelle robe de suite. Il s’avança vers elle et s’arrêta à quelques dizaines de centimètre d’elle.

« Maintenant au travail, la pause a assez durée. Je veux exactement la même robe, en aussi solide. Si le travail est bien fait, vous recevrez ma visite dans plusieurs années pour renouveler votre œuvre. Si cela est mal exécuté, ça sera votre dernière création. »

Le ton était autoritaire et pas sujet au compromis. Ces phrases un peu dures laissaient quand même entrevoir une lueur d’espoir pour Léa. Baltor aimait se faire craindre, mais il ne tuait pas forcément pour assouvir quelconque soif de sang. Lorsqu’il tuait c’est qu’on le contrariait ou qu’il y était contraint pour sa survie. Le mage détacha sa robe et la jeta à la couturière. Il était torse nu avec un fin pantalon de cuir. Il se doutait que la femme aurait besoin de sa robe pour les mesures et puis comme ça il éviterait de rester immobile comme une statue le temps qu’elle travaille. Il prit quelque chose dans la boutique pour se couvrir le haut, il n’avait pas envie d’attraper froid. Le jeune homme s’installa confortablement dans une chaise et posa ses pieds sur une autre. Il était en face du bureau de la couturière, il ne comptait pas la lâcher une seconde des yeux.
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