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 Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre

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Le Vaisseau de la Voilée
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MessageSujet: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 16:24

Siège de Versmilia.
Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre.

    « Combien d'hommes, Maître Hergant ? » demanda Roland de Versmilia pour la troisième fois. Avec un grognement, l'homme haussa les épaules et répéta ce qu'il avait déjà dit. « Difficile à dire, monseigneur. Le frère avait avec lui plus d'un millier, pour sûr. Peut-être même deux. Le baron, lui, c'est moins important. Si la DameDieu m'demandait de choisir, je dirais un bon millier. Qui sait se battre.
    — Mille hommes ne prendront pas Versmilia en un jour, père. Et cent de plus ne seraient pas suffisant., intervint Pierrick. Nestor pourrait porter la mort jusque dans ses terres. Si vraiment le baron d'Etherna est venu avec autant d'hommes, leurs maisons doivent manquer d'épée. Cela pourrait le pousser à rebrousser chemin.
    — Sauf qu'on ne sait pas si les frères se sont rejoints ou non. Tout indiquait qu'ils se dirigeaient vers le nord, après Brochant, mais si ce n'était pas le cas ? Si Clairssac avait décidé qu'il était plus prudent de renforcer sa frontière ? Nous ne pouvons pas attaquer, pas sans en savoir plus. Nous avons fait le nécessaire pour que Grégoire d'Odélian soit prévenu au plus tôt des agissements de son vassal. Je crains de ne rien lui apprendre, mais si tel est le cas, il pourrait nous être d'un grand secours... Même si l'idée de dépendre du bon vouloir de l'Odelian ne me plaît pas du tout. Nous pourrions échanger un taurillon contre un taureau. » Roland poussa un grognement rageur avant de demander le silence. Cela faisait trois heures qu'ils parlaient et ils n'avaient pas vraiment avancé. L'armée du baron arriverait le soir, au pire le lendemain, et ils ne savaient toujours pas ce qu'il cherchait à réaliser. Il restait trop de pourquoi et le silence de son neveu n'arrangeait guère les choses. Il y avait des rumeurs, bien sûr, mais on ne gagnait pas une guerre en se fiant aux rumeurs. Or, il semblait bien que Clairssac n'avait d'autres buts que la guerre. « Qu'en est-il de la milice ?
    — Lors de notre dernier recensement, elle comptait quatre cent soixante dix hommes. Les jours qui ont suivi l'étrange changement de stratégie de Guillaume de Clairssac, nous avons pu armer quelques trois cents volontaires. Depuis que nous savons les intentions d'Etherna, l'enthousiasme est retombé mais nous estimons que nous dépasserons le millier de miliciens comme prévu. Nous manquerons bientôt d'armes, malheureusement. »
    Roland opina doucement du chef, pensif. Il n'était pas de ceux qui pensaient qu'une épée faisait d'un homme un guerrier, mais il était tout de même plus facile de se défendre avec que sans. Si les murs venaient à céder, alors ce serait le chaos. Il ne se faisait pas d'illusion, beaucoup fuiraient. Mais d'autres lutteraient et c'était tout ce dont il avait besoin. Si l'Enfant le voulait bien, alors un long siège lui fournirait l'opportunité de former les moins expérimentés. La discussion ne s'arrêta pas là, il fut question de réserves de nourritures, d'interrogations sur les bans qui n'avaient pas répondu à l'appel du Seigneur du Verse, et de bien d'autres détails. Finalement, Roland n'alla se coucher que tard le soir. Sans surprise, il trouva Catherine éveillée. Dès qu'elle le vit entrer, elle se précipita à ses côtés, lui retirant d'abord son manteau avant l'inviter délicatement à s'asseoir. Roland put sentir les doigts de son épouse masser sa nuque douloureuse et il esquissa un sourire sans joie. « Vous êtes bien attentionnée ce soir, ma dame.
    — Il le faut. Des nouvelles de Nestor ? » Lentement, le maître de céans secoua doucement sa tête et il entendit Catherine soupirer. « Tout ira bien, ma mie. Ce n'est pas comme s'il était seul. Il se pourrait bien que Clairssac finisse par le craindre lui plus que moi avant que l'automne pointe le bout de son nez. »
    Sans surprise, la nuit fut courte. Se levant avant l'aube, Roland de Versmilia mit à profil la matinée pour s'assurer que tout était en ordre. Les portes étaient closes et barricadées — dans la précipitation pour l'heure, mais ils auraient tout le temps de s'assurer de la bonne qualité de l'entreprise très bientôt — à l'exception d'une seule, la plus modeste. Ainsi, même si elle venait à s'ouvrir, la soldatesque ennemie ne pourrait s'y engager en nombre et il serait plus aisé aux défenseurs de les repousser. Cette vérification tombait à point nommé car, au zénith, les premières troupes etherniennes commencèrent à installer leur campement sous le regard sombre des futurs assiégés. Quand la course du soleil se fit déclinante, un messager s'approcha des murailles et déclara avoir un message de la part du « grand et bon baron d'Etherna ». Roland ordonna à quelques soldats d'aller le chercher et le faire entrer et, moins d'une heure plus tard, il tenait entre ses doigts le parchemin de celui qui assiégeait désormais sa cité. Il n'y eut nulle réponse ce soir là mais, au petit matin, le messager retournait auprès des siens, porteur de la réponse de Versmilia.

Au sieur Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna
De Roland de Versmilia, seigneur du Verse,

J'ai lu vos réclamations et vos conditions. Mais surtout, j'ai lu vos motivations. J'ai lu la plume d'un homme qui, se faisant le héraut de la paix, ne fait qu'ajouter aux tourments d'une terre déjà peu épargnée. Vous avez paré vos épées de belles paroles et de nobles intentions, baron, mais ce sont toujours des instruments de morts que vous dressez face à moi.
Fol l'homme qui croit qu'insulter Serramire lui rendra sa gloire d'antan. Vous demandez la soumission d'un pays qui, pour récompense de sa loyauté, n'a gagné que l'indifférence d'un roi aveugle et faible. Le grand duché de Serramire n'est plus et nous, ses seigneurs, avons sans l'ombre d'un doute notre part de responsabilités. Mais je ne courberai pas l'échine devant un homme capable d'invoquer le bien suprême pour servir ses ambitions. Serramire se relèvera seul ou ne se relèvera pas. Le Verse tiendra jusque là.

Je vous souhaite la bienvenue dans le Verse, baron, et prie Néera pour la réussite de votre entreprise. Peut-être votre venue rendra en effet sa gloire à Serramire. Peut-être nous rappellerez-vous ce que cela signifie que d'être Serramirois.
Ce jour là, vous regretterez votre arrogance.
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 11:51

Jérôme partit avec sa garde vers Serramire, laissant sur place un officier qui avait la charge des opérations. Versmilia n'était pas un petit château facile à prendre, le Baron le savait mais la capitale du Marquisat était encore d'un niveau supérieur et c'était le but premier. La nuit était tombée et il n'y avait pas eu de réponse, l'officier était en peine de savoir ce qu'il devait faire. Lés ordres étaient de monter le siège officiellement mais il était un peu à cran et n'avait pas envie de faire une bêtise, il préféra donc laisser les choses comme elles étaient, c'est à dire la ville encerclée mais sans fortifications de montée. C'était risqué et il y avait des risques, aussi il doubla les sentinelles. Il souffla lorsque la réponse arriva le lendemain dans la matinée, elle était adressée au Baron mais il la lu pour savoir si le château se soumettait ou pas, son stress monta d'un cran en lisant les mots couchés sur le parchemin. Il était maintenant bien en peine de savoir ce qu'il devait faire, il envoya donc un messager avec le pli afin de le donner à Jérôme et il commença à monter des fortifications basiques tel que des tranchées pour éviter les charges de cavaleries adverses, des pics en bois taillés avec le bois de la forêt non loin, un peu tout cela. Toutefois il ne commença pas la pilonnage en règle, attendant des instructions de son seigneur, comme quoi on pouvait être officier et ne pas être des plus compétents. Le Baron n'avait pas encore eu le temps de faire le ménage dans son armée mais s'il en avait l'occasion, il devrait s'y atteler.

Jérôme était partit avec sa garde à Serramire afin de reprendre les choses en main la bas mais il reçu la missive comme il se devait. Il lu le mot et un voile passa sur son visage, non pas qu'il exécrait celui qui l'avait écrit, il comprenait parfaitement ce qu'il lisait mais dans son utopie, il avait cru qu'il réussirait à trouver du soutien quelque part, à croire que tous les seigneurs qui se tapaient dessus étaient en fin de compte soudés comme les doigts de la main. Enfin maintenant que les choses étaient lancées, il ne pouvait plus faire marche arrière sans se ridiculiser. Il prit une plume et deux parchemins sur lesquels il écrivit, l'un pour les instructions à l'officier, l'autre pour sire Roland de Versmilia.

Le messager revint sous les murs de Versmilia et il donna les deux parchemins. L'officier ne lu pas celui qui était pour le châtelain et il chargea un autre coursier de l'amener au château. Il ouvrit l'autre et lu les ordres qu'on lui donnait et il les exécuta immédiatement, à savoir entamer le siège comme il se devait et tout un charabia expliquant qu'il lui faisait confiance et d'agir en son âme et conscience tout en laissant une chance en cas de reddition etc....

Sur le deuxième mot, en l'ouvrant le châtelain y lu ces mots

Citation :
Au sieur Roland de Versmilia, Seigneur de Verse,

J'ai bien reçu votre lettre et vous me voyez navré de constater l'image que vous avez de moi. Je ne peux certes vous en blâmer et je comprends parfaitement que vous voyez en moi un homme arrogant, amenant la guerre et la mort chez vous. Les mots qui vont suivre n'engagent que moi et vu la tournure que vont prendre les choses, je suis quasiment certain qu'ils ne trouveront pas le chemin de votre cœur et que votre avis ne changera pas mais permettez moi de vous les écrire tout de même.

Je suis donc en effet venu avec une armée sous votre mur et cela indique très nettement mes intentions et prétentions. Je vous prie pourtant de ne pas voir dans ma démarche une insulte en votre pays. Feu le roi a été sourd en plus qu'aveugle en mettant Serramire en disgrâce, le rabaissant de duché à marquisat, tout comme il n'aurait jamais du le laisser tomber la ou il en est. Serramire est la porte de la péninsule et le garant de la paix de la totalité des terres, il a le droit d'être reconnu comme il se doit. Je vous assure que je ne viens aucunement sur ordre de la couronne mais bien de ma propre initiative. Les Seigneurs qui se sont succédé à un rythme effarant à la tête du marquisat ces derniers temps n'ont rien fait non plus pour remonter la pente, ni pour aider les châtelains. Vous leur devez allégeance mais ils ont également des obligations envers vous et ils n'y ont pas fait diligence, vous laissant vous débrouiller seul.

Si je suis venu avec mes troupes, ce n'est pas pour soumettre ou insulter les fiers seigneurs de Serramire et vous devez comprendre que si je suis ici c'est que votre magnifique pays ne m'est pas indifférent. De plus que la lettre que je vous ai soumis alors que j'aurais pu poser le siège sans attendre, ni vous écrire. Je requiers surtout votre aide afin de redonner à Serramire la place qui est la sienne, lui rendre la gloire d'antan. Certes je me place en homme fort et je ne vous ferais pas l'affront de vous dissimuler mes ambitions mais sachez que je ne veux que le bien de ce pays. Et si j'ai des hommes armés avec moi, c'est en raison de tout le tumulte et du chaos qui n'a de cesse de saper les valeurs des habitants ainsi la reconstruction de Serramire. Les bandits sont légions, tout comme les affrontements entre châtelains et il serait utopique de penser que ma seule présence changerait tout.

En tant que chef de guerre, vous comprendrez que je ne puis laisser des troupes dans mon dos. Mais quoi qu'il se passe, je tiens à vous assurer que je ne suis pas un homme fermé et que je suis prêt à entendre toutes les négociations que vous voudriez entamer.

Je prie pour qu'un jour, nos chemins se croisent dans d'autres circonstances et que nous puissions nous apprécier pour ce que nous sommes.

Que les cinq veillent sur vous et votre famille

Jérôme de Clairssac, Baron d'Etherna


L'officier mit en branle les arme de sièges, elles furent assemblées et bien gardée. Le trébuchet se mit en mouvement, pilonnant le mur proche de la porte principal, de même que les deux mangonneaux. Ces deux derniers en revanche frappaient directement sur les portes et on les déplaçait afin de changer de portes, cherchant la plus faible. en parallèle, les sapeurs commencèrent à creuser une galerie qui avait pour but d'arriver sous les murs de la ville

Les premiers jours passèrent ainsi, les éclaireurs sillonnaient la région afin de savoir ce qu'il y avait autour et ne pas être surpris. Rapidement ils revinrent avec des informations sur une troupe en dehors des murs. On ne savait pas le nombre exact mais il fut vite évident qu'il n'y avait que des cavaliers vu la rapidité de mouvement dont ils faisaient preuve.
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 13:32

    Les premiers jours furent éprouvants. Le choc des pierres sur les murailles et autres portes devinrent le métronome de la cité, véritable litanie lente et patiente. Il y eut quelques frayeurs, mais les fortifications appliquées aux portes tinrent bon et la vie reprit son cours. Un cours différent, plein de tension et mâtiné de résignation, les citadins savaient qu'un siège pouvait durer plusieurs mois, dans le pire des cas.
    Protégés derrière les remparts, les soldats organisèrent des tours de garde, afin d'avoir toujours à l'œil l'armée qui les encerclait. On commença à rationner la nourriture, ce qui provoqua un mouvement de colère parmi certains citadins ; la milice renforcée parvint cependant à faire appliquer les ordres, non sans quelques déboires dus aux moins expérimentés. Les choses restèrent néanmoins sous contrôle, les uns n'oubliant pas les autres massés autour de leurs murailles. Roland avait engager des crieurs pour « dire le vrai sur le barbare ethernien, » comme on l'appelait déjà. Au prix de quelques exagérations et avec un soupçon de mensonge, les seigneurs de Versmilia réussirent à détourner l'attention des mesures nécessaires mais forcément impopulaires pour se concentrer sur l'envahisseur. Bien entendu, avec les frappes des armes de siège, ce n'était guère difficile.
    Les cavaliers du Verse, quant à eux, restèrent en retrait. Les premiers jours furent mis à profit pour s'organiser ; les éclaireurs etherniens furent systématiquement tués quand ils étaient repérés, la troupe évitait de passer plusieurs heures au même endroit, quelques hommes furent dépêchés pour observer la situation et surtout les mouvements de troupes ennemies. En particulier, autant d'hommes devaient être nourris et la logistique fut savamment étudiée pour pouvoir la faire tomber au moment opportun. Et, un soir, alors que la lune brillait paisiblement dans le ciel, inconsciente des tourments des hommes, deux cavaliers juchés sur leurs chevaux parlaient. « Cela fera bientôt une ennéade. La cité tient, l'ethernien n'a pas l'air de vouloir risquer ses hommes pour le moment.
    — Il ne doit pas prendre Versmilia. J'ai peur qu'il s'installe chez nous comme un furoncle sur le visage d'une grand mère, le cas échéant. J'irai le voir demain. Je ne peux croire qu'il se soit acoquiné avec etherniens. »
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 12:05

Le temps passait, les éclaireurs écumaient la région à la recherche d'informations vitales comme de savoir ce que les seigneurs autour faisaient, avaient ils tous répondu à l'appel de leur seigneur ? s’apprêtaient ils à attaquer par derrière ? et encore bien d'autres. Nombre d'entre eux ne revint pas mais comme tout le monde le sait, les éclaireurs sont des gens solitaires dans l'âme. Toutefois ils sont aguerris et ceux qui moururent, vendirent chèrement leur peau pour la plupart. On finit par faire une estimation du nombre de cavaliers à l'extérieur, il semblait y avoir aux environs de trois cents hommes. Il était compliqué de savoir leur nombre exact vu leur mobilité, pourtant ils restaient à proximité.

L'officier sur place n'avait pas su prendre une décision concernant le lancement du siège en raison de l'importance de ce choix mais il n'était pas non plus un ignorant, il comprit rapidement que cette troupe serait rapidement gênant, et pas qu'un peu. Les réserves étaient conséquente grâce au surplus dont Etherna disposait mais il faudrait bien se ravitailler si la siège durait et il serait compliqué de faire parvenir les réserves jusqu'à eux tant que les cavaliers seraient la, prêts à la tailler en pièce.

Le Baron demandait régulièrement des comptes et il semblait navré de ne pas avoir eu de réponse à sa dernière lettre. Le campement des assiégeants était maintenant opérationnel en latrines et autres "fortification" en cas de tentative de sortie de l'adversaire mais ils avaient aussi érigé des protection dans l'autre sens en cas d'attaque venant de l'extérieur. Les armes de sièges faisaient leur office à leur rythme, soit peu rapidement. Les premières pierres ébranlèrent les murs et les portes de façon alarmante, le choc étant assourdissant mais il devait vite clair que la construction était solide et on ne voyait pas énormément de dégâts. Certes il y en avait, il arrivait qu'un morceau de pierre tombe mais c'était ridicule en contrepartie du déploiement de force. La routine s'installa comme il est de coutume lors de ce genre d'évènement, il fallait veiller à ne pas trop s'endormir sur ses lauriers, rester vigilant et faire attention à l'humeur des hommes qui s'ennuyaient. A les entendre, ils auraient bien voulu charger immédiatement et prendre les murs et la forteresse dans une débauche de violence mais c'était surtout des histoires car ils savaient que leurs pertes seraient lourdes si la charge était lancée. La patience devint une vertu, comme elle l'était déjà et plutôt que de perdre des hommes inutilement, on attendrait qu'une brèche soit percée afin de ne pas avoir les murs à escalader.

D'autres éclaireurs furent envoyés avec ordre de rester à distance du groupe de cavaliers mais de trouver s'il y avait une logique à leurs déplacements. D'autres cherchaient un endroit propice à une embuscade, une montée ou un endroit ou l'avantage de la cavalerie ne serait pas possible.

Le temps passait donc, puis un jour, un balistaire se présenta à l'officier. Il lui expliqua qu'une des portes semblait moins renforcée ou du moins qu'elle encaissait moins les dégâts occasionnés par les mangonneaux. L'officier donna immédiatement l'ordre de se focaliser sur cette porte. Le trébuchet, pour sa part, visait une arête droite, essayant d'augmenter les chances de faire tomber un pan de mur ou agrandir le trou que ne manquerait pas de faire les mangonneaux lorsque la porte serait percée.

De son côté, le travail de sape avançait laborieusement. Les hommes qui étaient en place pour l'excavation n'étaient pas des plus motivés vu le l'ingratitude de la tâche et les sapeurs ne cessaient de les stopper. Le travail d'étayement avancer et ils n'auraient voulu pour rien au monde que la galerie s’effondre sur eux et ils prenaient donc d'infinis précautions. Et encore c'était une chance que d'être en plaine car en zone montagneuse, le travail serait tout simplement impossible.
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 22:48

Jet côté Versmilia (extérieur) : 5
Cinquante « indécis » se joignent aux deux cents hommes à l'extérieur de la cité

Jet côté Etherna (éclaireur) : 4
Les éclaireurs repèrent un ancien campement des troupes du Verse, apprennent leur nombre et ont un début de piste pour les retrouver

Jet côté Etherna (siège) : 1
Une des machines de siège « explose » en voulant projeter un énième bloc, blessant les soldats aux alentours et tuant même ceux qui travaillaient dessus. Rien ne se passe d'autre.

    Parmi les deux cents braves du Verse, la joie éclatait : « Mes amis, Messire du Fernor a accepté de joindre ses épées aux nôtres ! » La nouvelle était d'importance, c'était un nouveau pas de franchis pour rendre au fief du Verse son unité et sa force d'autrefois. Bien entendu, on tut le prix de ce ralliement, qui n'était autre qu'un mariage entre l'aînée du vieux Fernor avec le cadet de Roland. Qu'importait, Jérôme de Clairssac pouvait être remercié, son agression était presque salvatrice. Bien entendu, tout ceci ne servirait à rien si jamais Versmilia tombait ; il y avait de grandes chances que les frères d'armes retrouvés oubliassent leurs belles paroles si tôt la poussière du siège retombée. Mais l'heure n'était pas à ces sombres pensées. Rien n'indiquait que l'envahisseur étranger ne parviendrait à ses fins. Cent hommes furent très vite envoyés au sud, avec comme ordre de se tenir prêt à s'attaquer aux lignes de ravitaillement de Clairssac. Les autres devaient continuer à rallier les indécis, dans la mesure du possible. Il fallait se montrer discret, ce qui était malaisé avec deux centaines de cavaliers sur le pied de guerre. Ils n'étaient pas naïfs, ils savaient que les traces qui menaient jusqu'à eux s'accumulaient de jour en jour. C'était d'ailleurs pour cela qu'ils s'étaient séparés. Cela attirerait l'attention d'Etherna ailleurs et les hommes restés en arrière pourrait attaquer sur un autre flanc. Le harcèlement était sur le point de commencer.
    Du côté du siège, les jours s'étaient succédés sans que les lourdes caillasses d'Etherna ne parvinssent à malmener fatalement la première muraille. La porte nord, cependant, avait fait montre de ses faiblesses, elle présentait des dégâts sévères qui laissaient craindre le pire. D'importants blocs de pierre s'étaient détachés, laissant apparaître un espoir de la voir s'effondrer tout à fait dans les jours à venir. Cette hypothèse gonflait le moral des assiégeants tout autant qu'elle minait celui des défenseurs, un assaut se profilait pour les jours à venir. C'était sans compter la mauvaise surprise des assiégeants, qui subirent un revers d'importance quand l'un de leur trébuchet sembla céder sous l'effort. La structure de bois vola en éclat, projetant de lourdes poutres sur les soldats alentours.
    Il faudrait un moment pour le réparer et il resterait à jamais une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Comment savoir combien de temps il tiendrait ensuite ?
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeJeu 21 Fév 2013 - 12:12

Le temps passait, toujours ce temps qui était compté. Et pourtant lorsqu'on posait un siège, il ne fallait pas s'attendre à une fin de conflit en quelques minutes. Ainsi le temps commençait à se faire long, il fallait occuper les hommes afin qu'ils restent vigilants, éviter les bagarres qui se déclenchaient pour des raisons aussi multiples que variées telles que des paris perdus, de la tricherie aux jeux de dés et d'autres encore. Les sapeurs, eux, n'avaient pas le temps de s'ennuyer et le tunnel était une bonne occasion de trouver quelque chose à faire aux soldats. Ces derniers travaillaient donc à tour de rôle sous les ordres des spécialistes mais le rythme n'était pas rapide vu la complexité qu'il y avait à creuser sans que tout ne s'effondre sur vos têtes.

De son côté, l'officier qui dirigeait les opérations s'inquiétait de la troupe de cavaliers qui écumait la région. Le Baron avait prit une bonne quantité de ravitaillement mais il était inévitable qu'il s'épuise et il savait que les convois seraient en péril tant qu'il y aurait des hommes libres de faire comme bon leur semblait. Il réfléchissait donc en attendant des nouvelles, il avait tout de même un statut supérieur à la piétaille et il était payé pour trouver des solutions et prendre des décisions, sinon on ne l'aurait pas laissé seul commander toute cette troupe. Plusieurs idées avaient germé dans son esprit, certaines irréalisables, il commençait à avoir un plan qui se formait sans son esprit censé être aiguisé.

L'illumination arriva lorsque certains éclaireurs revinrent avec des informations intéressantes et très utiles. Ainsi l'un d'eux expliqua qu'il avait trouvé un groupe qui été susceptible de se ranger sous la bannière du Baron, le chiffre allait d'une vingtaine d'hommes à une quarantaine. Un deuxième éclaireur annonça qu'ils avaient trouvé un endroit propice à une embuscade et cela annonçait une très bonne journée en perspective. Immédiatement, des dispositions furent prises, dans un premier temps les cents cavaliers légers se retirèrent, ils s'arrêtèrent en retrait, non loin du campement en cas de sortie de l'ennemi mais suffisamment loin pour que les assiégeants ne les voient plus. Ensuite ce fut la cavalerie lourde, celle-ci se retira progressivement, on verrait à coup sur son absence mais il ne fallait pas non plus montrer que tout le monde partait. On attendit pour voir la réaction de ceux qui étaient emmurés. Ils restèrent bien tranquillement sous le couvert de leur muraille mais ils ne tentèrent rien. Vint alors une phrase plus critique, celle de retirer des fantassins, c'était plus inquiétant car il ne fallait pas trop alléger le dispositif et permettre à une sortie de casser le siège. Cinquante arbalétriers et cent lanciers quittèrent le campement petit à petit, une partie la nuit alors que les feux étaient maintenus pour garder l'illusion. Tout ce beau monde se tenait donc à une distance correct du camp, ni trop loin, ni trop prêt. L'attente fut longue mais l'assiégé ne tenta pas de sortie, peut être qu'ils n'avaient pas remarqué la disparition des fantassins vu l'inoccupation d'une partie des troupes qui étaient en attente de l'assaut.

Une fois qu'on fut certain qu'aucune sortie ne serait faite, du moins en raison de la perte d'effectifs. Les fantassins se rendirent à l'endroit indiqué par les éclaireurs, celui qui était propice à l'embuscade qui se profilait. Les cavaliers légers suivirent les instructions des éclaireurs qui avaient commencé à chercher une logique aux déplacements de la troupe ennemie. Le but était de la retrouver et qu'ensuite, les deux cavaleries, la lourde et la légère, travaillent ensemble afin de les rabattre sur l'infanterie. Des lances contre des cavaliers, l'avantage était clairement à l'infanterie et avec le terrain qui avait été trouvé, c'était encore plus flagrant. Et si jamais l'adversaire s'apercevait du subterfuge et qu'il décidait de démonter, ce serait alors la cavalerie lourde qui leur tomberait dessus par l'arrière.

Pendant que tout ceci se préparait, des émissaires furent envoyés auprès des indécis, on leur expliqua ou était leur intérêt et on leur demanda ce qu'ils voulaient afin de se ranger du côté d'Etherna. L'avantage que le Seigneur retirerait serait à la hauteur de son engagement et il serait très rusé de se joindre au Baron maintenant et de lui apporter son soutien avant que la campagne ne se termine.

Ce matin la, l'officier était radieux, tout se mettait en place et il commençait à croire qu'il allait réussir. Il était déjà en train de penser à toute la gloire qui allait rejaillir sur lui ainsi que son entrée dans les bonnes grâce de Jérôme de Clairssac. Son avenir semblait donc emprunter une route lumineuse jalonnée de succès et il voyait déjà son grade prendre de l'ampleur. C'était donc dans cet état de félicité qu'il accueillit les rapports. Le premier intensifia sa joie lorsqu'on lui annonça que, bien que la muraille tienne le choc, la porte nord présentait de sérieux dégâts et qu'elle pourrait céder à tout instant. Pourtant comme l'on dit que le beau temps arrive après la pluie, l'inverse est vrai également, son humeur fut donc un peu atténuée lorsqu'on lui expliqua que la troupe qui arpentait la campagne restait introuvable et qu'on ne faisait que la suivre sans parvenir à la faire tourner en direction de l'embuscade qui était prête. Enfin cela n'était pas suffisant pour assombrir sa joie. Cela était sans compter le bruit énorme qui se fit entendre. Lorsqu'on se rendit compte de ce qu'il s'était passé, c'était comme s'il venait de passer sous une douche froide. En effet, le trébuchet venait de céder, il s'était rompu, laissant d'immenses poutres tomber au sol et envoyant des échardes un peu partout autour de lui. Huit hommes étaient mort écrasés et cinq autres étaient blessés, ce n'était pas une hécatombe mais ce n'était pas non plus des plus réjouissants. Il donna immédiatement l'ordre de récupérer les morceaux et de voir ce qu'il fallait pour le réparer, de le remonter le plus rapidement possible pour qu'il reprenne sa fonction. Enfin bon, de toute façon, vu l'imprécision du trébuchet, celui-ci était la surtout pour la muraille et il n'avait guère fait énormément de dégâts malgré sa corpulence. C'était surtout les mangonneaux et leur précision qui étaient vitaux vu que c'était une porte qui était sur le point de céder.
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 0:25

Versmilia, marquisat de Serramire, quarante-quatrième jour de la septième année du onzième cycle.

    On observa avec attention le manège des etherniens, derrière les murs versmilois. Certains furent bien tentés de voir en l'amaigrissement — relatif — des troupes assiégeantes une occasion unique de mettre un terme à cette agression. Roland ne les écouta pas. À la place, son regard se porta au nord et il prit ses dispositions pour que les troupes à l'extérieur fussent prévenues. À cet effet, on utilisa l'un des trois passages secrets qui couraient sous la ville, pour finalement se jouer des murailles et sortir à l'abris des regard. Pour augmenter les choses de succès, on fit sortir les hommes de nuit ; malheureusement, il semblait que l'ennemi eut l'œil vif et l'esprit avisé, car il leur tomba dessus avant qu'ils n'eussent le temps de s'éloigner de Versmilia et avant qu'ils n'eussent le temps de se séparer. Ils en tuèrent trois avant que les deux autres ne se rendissent.
    Ainsi, Etherna apprit l'existence d'un passage qui permettait de pénétrer dans la ville. Il était étroit et bien gardé, si bien qu'il était difficilement envisageable de l'utiliser pour un assaut. Mais il demeurait une faiblesse à exploiter. Peut-être pas sur l'instant, mais dans les prochains jours, pourquoi pas...    

Held, marquisat de Serramire, quarante-cinquième jour de la septième année du onzième cycle.

    Garmas du Heldron était un jeune seigneur fougueux ; son père mort trois ennéades plus tôt, il avait hérité de ses terres et de ses titres, malgré ses dix-sept années. Il était prêt, avait jugé l'homme sur son lit de mort. Sa mère avait bien tenté, un temps, de le conseiller mais il n'avait rien voulu entendre. Il avait même été jusqu'à la frapper quand elle avait suggéré avec beaucoup d’insistance qu'il répondît à l'appel de son seigneur. La violence était toute relative et il s'en était excusé, mais le geste demeurait, tout autant que la longue tirade dont il l'avait gratifié. Il était temps que les Heldront sortissent de la misère dans laquelle leur servitude les avait traîné. Son père aurait peut-être répondu à l'appel de Roland de Versmilia, mais pas lui. Lui voulait trouver sa place dans une terre en crise et ce n'était pas en rappliquant la queue entre les jambes qu'il y parviendrait. Il valait mieux que cela, avait-il juré. Leurs terres valaient mieux que ça.
    Alors il avait levé le ban. À sa cour gravitaient une dizaine de chevaliers, chacun possédant au moins un écuyer. À cela s'ajoutait une quarantaine d'hommes liges et il s'était fait fort d'éveiller des vocations parmi ses serfs. On avait donné des épées aux hommes qui semblaient savoir en tenir et des fourches aux autres. On avait couvert leur vêtement de vieux cuirs. Puis on avait attendu. Les rumeurs avaient circulé plus vite que les armées et si on avait eu vent des hommes du Verse tout autant que ceux d'Etherna, on en avait pas vu la couleur avant deux ennéades.
    Les émissaires Etherniens furent amenés devant le jeune seigneur et Garmas les jaugea du haut de son trône, tout modeste qu'il fût. Il était entouré de sa mère, portant encore le noir et restant en retrait, et de deux chevaliers qui observaient la scène sans savoir s'ils devaient s'en réjouir ou non. « Ne perdons pas de temps en vaines palabres, messieurs, et parlons vite et bien. Que m'offre votre maître pour mon aide ? »

Sud de Versmilia, marquisat de Serramire, quarante-huitième jour de la septième année du onzième cycle.

    « Combien ?
    — Sept. Un ne passera sans doute pas la nuit. Le reste s'en sortira. Ce n'est pas le cas des etherniens. Ceux qui ont fuit ont pris la direction du sud. Nous avons essayé d'en tuer le plus possible, mais cela m'étonnerait qu'il n'y en ait pas eu pour s'enfuir.
    — Oui-da. Nous pourrions descendre un peu, nous aussi, rappeler à l'ennemi que ses terres sont aussi vulnérables que les nôtres. Il devra réagir.
    — Bientôt. D'abord, la crainte. Ensuite la terreur. »

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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeLun 4 Mar 2013 - 13:00

7ème année du 11ème cycle, 44ème jours du mois de Karfias


Un siège peut être très long et souvent il ne se passe rien d'extraordinaire mais il arrive des fois que les évènements s'enchainent et alors il faut savoir être réactif et prendre les bonnes décisions. Ainsi ce qu'il se passait actuellement à Versmilia mettait à dur épreuve les nerfs de l'officier en place. Déjà le fait que personne ne tente une sortie malgré le nombre de plus en plus restreint fut une sorte de soulagement. Bon certes, faire une sortie était dangereux, surtout que les assiégeants avaient érigé des protections.

Cette nuit, la quarante quatrième du mois de Karfia, les soldats en faction s'ennuyaient. Il n'était jamais agréable d'avoir à faire sa garde la nuit et il fallait trouver à s'occuper faute de s'endormir. Ce soir, ils jouaient aux cartes tout en faisant attention de ne pas se faire surprendre car on avait demandé de la vigilance, surtout depuis que certains hommes étaient partis pour une raison inconnue pour la soldatesque. Ils avaient bien évidemment laissé un petit groupe pour surveiller, surtout si un chef arrivait et que le risque d'être prit en train de jouer alors que c'était prohibé durant la garde. La peur s'empara d'eux lorsqu'une des sentinelles revint rapidement mais furtivement pour lui dire qu'il avait entendu quelque chose. Rapide comme l'éclair, les cartes disparurent dans les poches des soldats qui furent à l'affut d'une inspection. Pourtant ce ne fut pas du tout ce qu'ils pensaient, en fait le bon soldat à l'ouïe développée avait bien entendu quelque chose mais il s'avéra que c'était des hommes qui tentaient de se faufiler dans le campement et surement de faire une sortie pour aller donner des informations ou faire une demande à l'extérieur. Une clameur se fit lorsqu'ils se mirent à crier pour avertir les soldats alentour qu'il y avait des gens de Versmilia qui étaient la. Les hommes se coururent les uns derrières les autres mais les pauvres qui avaient tenté de sortir de l'enceinte se retrouvèrent encerclés avant d'être parvenu à traverser le camp. Ne voulant apparemment pas se rendre, un combat s'engagea et trois des cinq trépassèrent sur le fil d'une épée ou d'une lance. Les deux derniers se rendirent en voyant que leurs compagnons venaient de mourir. Aussitôt on envoya quelqu'un avertir l'officier pendant que les survivants étaient interrogés sur la façon dont ils s'y étaient pris pour sortir de la ville sans que les portes ne s'ouvrent. Pour réveiller l'officier il avait fallu parler un certain temps car il n'était pas aisé de le déranger durant son sommeil. Ainsi on l'avait réveillé en plein milieu de son rêve. Tout d'abord agacé, la joie fit place à sa frustration lorsqu'on lui expliqua que les gardes avaient intercepté un groupe qui tentait une sortie. Il se précipita après s'être habillé et il rayonna lorsque l'interrogatoire aboutit et qu'il apprit qu'en plus, les hommes de la ville étaient sortit en utilisant un passage secret.

Les convois qui devaient amener le ravitaillement avaient été attaqué et il n'y en avait pas beaucoup qui parvenaient à rejoindre le campement. Le moral s'en ressentait forcément et l'officier était content de pouvoir immédiatement exploiter ce qu'il avait apprit cette nuit, s'il réussissait à abréger le siège, les convois deviendraient secondaire ou on pourrait se concentrer sur les cavaliers qui arpentaient librement la région.

Quelques hommes se rendirent discrètement dans le tunnel afin de voir la configuration de celui-ci et savoir s'il était exploitable. Lorsqu'ils furent de retour, il s'avéra qu'il était étroit, ce qui était logique mais du coup il serait compliqué d'en profiter pour faire entrer une armée. Ou alors il faudrait qu'ils réussissent à faire une tête de pont permettant l'arrivée des renforts au fur et à mesure. L'officier prit sa décision et plutôt que de s'en servir pour faire entrer des soldats qui risquaient gros, il préféra utiliser un stratagème qu'il était en train de mettre en place pour le tunnel qui était en train de se creuser, il gagnerait ainsi un temps précieux. Du bois en grande quantité fut amené dans le passage secret aussi discrètement que c'était possible afin que l'ennemi ne se rende pas compte que le tunnel avait été découvert. Lorsque tout fut prêt, le feu fut démarré. La fumée était importante et les hommes furent obligés de ressortir, des prières furent adressées et on attendit qu'un pan de muraille ne s'effondre. L'attente fut longue et au final il ne se passa rien, surement que l'ennemi avait aussi eu de la fumée de leur côté et qu'ils étaient parvenus à éteindre l'incendie. De nouveaux hommes furent envoyés mais il fut rapidement clair que le passage secret avait été fragilisé et bien que la muraille ne soit pas tombée, les risques étaient trop grand de retourner dans le tunnel. Ainsi le première tentative échoua et il ne fut plus praticable. On continua donc de creuser celui qui était en cours en prenant soin de bien l'étayer.

Du côté du bélier qui avait volé en éclat, des réparations étaient en cours mais il fut rapidement clair que les hommes prenaient tout leur temps. La peur s'était emparé d'eux et ils savaient qu'un rafistolage serait encore plus risqué que lorsqu'il était intact. Vu ce qu'il s'était passé, il était clair qu'il finirait par se rompre de nouveau et chacun avait peur d'être la victime, du coup la réparation n'avançait guère.


7ème année du 11ème cycle, 45ème jours du mois de Karfias


Peu de temps avant les évènements qui ont lieu avec le passage secret, des émissaires avaient été envoyé auprès d'un seigneur qui pouvait se joindre au baron d'Etherna. Ceux-ci étaient au nombre de cinq et ils étaient maintenant arrivés à destination. Ils 'approchèrent et se firent connaître, demandant à rencontrer le seigneur de cette troupe. Ce dernier se nommait Garmas du Heldron et la première chose qui sautait aux yeux, c'était son jeune âge. Cela frappa les émissaires mais ceux-ci se gardèrent de croire que la partie était gagnée. Au contraire, il était toujours compliqué de traiter avec la fougue de la jeunesse, à moins qu'il se laisse manipuler mais pour l'instant ce n'était pas le temps de tester cela. Un refus de le voir s'engager ou pire une parole malheureuse qui le faisait pencher dans le camp adverse et ce serait compliqué, voir fatal pour les cinq hommes qui devaient négocier. Une femme vêtue de noir ainsi que deux chevaliers se trouvaient dans la pièce dans laquelle ils venaient d'être introduit. Le seigneur ne perdit pas de temps avant de demander directement ce que le baron DeClairssac avait à proposé afin de s'allouer les service de Garmas. L'homme semblait ne pas vouloir perdre son temps et nul doute que son ambition devait être débordante, toutefois il était bon de ne pas se laisser intimider, ni de trop en donner. L'un des émissaire s'avança et il s'inclina respectueusement, les négociations étaient ouvertes

"Seigneur, vous nous voyez ravis de constater que vous ne comptez pas perdre un temps précieux en palabres. Ainsi, si vous aidez notre baron dans son entreprise, il va de soit que celui-ci vous donnera titres et richesses en échange"

Voilà un début qui était fort logique pour toutes personnes qui apportait son soutien.


7ème année du 11ème cycle, 46ème jours du mois de Karfias

Concernant l'embuscade, les fantassins qui avaient quitté le campement s'étaient posté en retrait, prêts à intervenir en cas de sortie de l'adversaire. Faute de cela, ils avaient eut l'autorisation de rejoindre l'emplacement indiqué par les éclaireurs. Sur place, le terrain était en dénivelé, une pente rendant la charge d'une cavalerie compliquée. Le fait qu'ils soient équipés de lances leur donnait un avantage certain contre une troupe de cavaliers. Une forêt sur le flanc gauche de l'infanterie empêcherait toute tentative de contournement de ce côté et rendrait une fuite quasi impossible. Le temps passant et l'ennemi ne se montrant pas, des barricades de fortune furent montés avec les chariots à leur disposition afin d'éviter un harcèlement de l'autre flanc.

La cavalerie éthernienne, elle, avait du mal à obliger les partisans de Versmilia à aller dans la direction voulue, ils continuaient de les suivre mais ils subissaient plus qu'il ne prenait l'initiative et ils ne parvenaient pas, pour le moment, à les contourner pour les faire changer de direction
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MessageSujet: Re: Versmilia — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre   Versmilia  — Oublier tout espoir de paix pour mieux faire la guerre I_icon_minitimeJeu 21 Mar 2013 - 11:41

      Il se passa bien des choses, dans le Verse assiégé, que ce fut aux portes de Versmillia ou dans les campagnes environnantes. On lutta âprement pour le contrôle de la région, par le fil de l'épée ou la pointe de la plume. Ainsi, le jeune Garmas négocia-t-il avec hargne, raillant dans un premier temps le côté timoré des émissaires qui, quand on leur demandait de sortir le grand jeu, ne savait qu'esquiver et rester dans le vague. Cela convenait bien aux femmes, se moqua-t-il avec humeur, Pour autant, il était clair que le châtelain n'était guère heureux sous lé férule de Roland et il finit par imposer ses conditions : Il voulait des terres en Etherna, dès à présent et non à la fin de la guerre — « Au cas où les choses tournent mal ici, vous comprendrez sûrement, » avait-il négligemment affirmé — et une Clairssac pour épouse. Une cousine, ou bien la sœur du baron, peut-être. Il ne savait pas et faisait confiance au bon et brave Jérôme pour décider pour lui. Ces choses dites, il attendit une réponse et, quand elle vint, agit en conséquence : Jérôme avait-il dit oui ? il montait sur son cheval pour le rejoindre à Versmillia. Dans le cas contraire, il s'en irait trouver la cavalerie qui, toujours, au nord du domaine, courait la campagne.
      De cette cavalerie, il convint d'expliciter le devenir : elle s'était séparée en deux, l'une, plus importante, demeurant donc au nord de Versmillia, nettoyant les campagnes et des éclaireurs etherniens et des bandits de grand chemin, quand ils en avaient le temps et la possibilité. Mais par dessus tout, ils tentaient de rallier les seigneurs indécis. Ils n'étaient plus vraiment nombreux, mais sous la menace de l'envahisseur, il convenait de réveiller les vieilles fidélités oubliées. L'autre moitié était descendue au sud du domaine, sous les lignes ennemies, et avait commencé leur long travail de sape. Il ne passait plus un convoi ethernien sans que le sang ne coulât. Comprenant très vite que la situation deviendrait problématique — Jérôme n'était pas le genre d'hommes à piller les campagnes et ses hommes commençaient à avoir faim — on avait fait le nécessaire pour attirer les vilains dans une embuscade savamment menée. Comprenant, mais un peu trop tard, qu'ils allaient être piégés, les hommes du Verse firent le choix de se séparer : une vingtaine d'hommes parvinrent ainsi à s'échapper, les autres furent massacrés ou capturés. Cette vingtaine là, la rage au ventre, fit le choix de s'en allier au sud piller les campagnes encore préservées d'Etherna. Ils ne firent guère de dommages, tant ils restèrent prudents (cela avait un prix, celui de l'efficacité), mais le bon peuple de Jérôme put goûter aux affres de la guerre. On tua, incendia, pilla, bref, on fit la guerre de façon mobile et rapide, avant de remonter aussi rapidement qu'on était venu et de tenter de rallier le gros de la troupe.
      Versmillia, enfin, supportait bien le siège. Les réserves de la ville commençaient à fondre de manière inquiétante, mais les problèmes semblaient encore tenus éloignés. On s'inquiétait désormais plus de l'état de la muraille est que de celle du nord, car c'était sous cette dernière que l'ennemi avait détruit le passage secret qu'il avait découvert. La surprise vint finalement du sud. Les ingénieurs de Jérôme avait su, dans le temps imparti, creuser leur maudit tunnel et ce qui avait échoué une fois réussit la seconde : la muraille sembla s'affaisser sur elle-même et plusieurs gros blocs de pierre tombèrent, tant d'un côté que de l'autre, tuant au passage quelques soldats vermillios. Emprunter le passage ainsi créer ne serait pas aisé : il demeurait trop étroit pour un assaut d'ampleur et difficile d'accès. Il faudrait dans un premier temps grimper, avec le risque de se retrouver coincer sous une pierre qui roulerait. Mais c'était un passage et cela enflamma le moral ethernien, là où il porta un vilain coup à celui des assiégés.

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