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 Une aumône pour Oësgard.

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Cléophas d'Angleroy
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MessageSujet: Une aumône pour Oësgard.   Une aumône pour Oësgard. I_icon_minitimeMar 9 Juil 2013 - 19:51

C’était un jeune gringalet aux cheveux couleurs de flamme qui avait parcouru le royaume sur son cheval pour atteindre le pays d’Oësgard. La fatigue le prit à de nombreux moments et il aurait préféré ne pas être mandaté de pareille mission mais il n’était personne à refuser un ordre venant de la Couronne. Il se souvenait de ce jour où il se promenait allègrement autour du château, car c’était un oisif comme la plupart des pages de son âge. Malgré les funérailles, il trouvait le jour très beau car il apercevait entre les toits troués de Diantra, le Soleil et au-dessus de lui un grand ciel sans nuages qui semblait être chargé de toutes les odeurs de Thaar et de Naelis. A y repenser, il avait envie de courir au marché et humer ces grands sacs d’épices colorées, ces bâtons gras et brillants qui sentaient comme le miel et il s’apprêtait à y aller quand il fut hélé par le vieux pappias de la Chancellerie…il maugréa et se disait « Presque, presque ! » car c’était là son nom.

Mais lorsqu’il apprit qu’il devrait porter un message au baron d’Oësgard, son petit visage rougeaud pâlit aussitôt et il n’eut pas le temps que le voilà juché sur un destrier à la robe isabelle qui répondait au même nom. Sur la selle, il fixa quelques ballotins et dans un grand sac de cuir il fourra le coffret qu’on lui confia et qui avait été scellé d’un sceau d’or. On lui avait dit qu’il contenait des fragilités et une lettre de grande importance et qu’il aurait à aller prestement et qui si besoin était, il pourrait se reposer quelques jours en la cité d’Oësgard. Mais maintenant qu’il y était, sa seule envie était de déposer son petit fardeau et de fuir très vite la cité qui ressemblait à Diantra au lendemain de la guerre en cela qu'elle était toute triste et morne. Prestement il alla en effet, entre les maisons grises et dans les rues terreuses pour rejoindre la citadelle. Avec le Soleil qui se pointait d’entre les nuages, il la voyait qui brillait comme un quartz lavé par la pluie. Très vite il pénétra dans le château, disant qu’il venait porter la parole de la Couronne et il put voir de loin le nouveau baron qui méritait plus que son prédécesseur le surnom d’Ours pour ce que lui en avait la carrure. Déposant son coffret et la lettre sur son dessus il la remit à un page qui la remit à son seigneur. Presque n’eut que le temps de le voir défaire les cachets et s’en alla sur le dos d’Isabelle dans l’espoir de pouvoir sentir ces jolis bâtons qui sentaient si bon.

« A Goar de Falkenberg, Baron de la Vasme et Comtiault d’Amblère,

Quoique ses yeux aient été rivés vers le Berthildois, la Couronne n’en était pas moins aveugle à ce qui se tramait à ses possessions les plus septentrionales ; or nos oreilles ont eu vent de vos exploits et la défaite de votre prédécesseur Norman d’Uberwald, dit le Benêt. Cette lutte désespérée de l’Ours a en effet traversé la péninsule jusque rejoindre notre terre de Merval, depuis laquelle nous avons émis moult jugements concernant iceux évènements. Malgré que ses droits lui fussent légitimes et validés par l’Aveugle-Roi Trystan, la Couronne a jugé que ses actions avaient délibérément menacé l’intégrité du Royaume et la santé de la terre d’Oësgard. Elle a été émue d’entendre la rumeur qui disait qu’un comtiault s’était relevé et avait su fédérer ce Nord diviser contre la volonté du Benêt et elle a suivi avec forte attention sa marche jusque Oësgard. Aussi et pour ces raisons que nous avons dites, nous avons considéré qu’il n’était pas dommageable que vous devinssiez Baron d’Oësgard en lieu et place de l’ursidé-benêt qui par sa lâcheté, a perdu tous droits sur cette terre.

Or, nous avons aussi entendu le tumulte qui grondait en Serramire impliquant l’Ethernais et figeant votre seigneur-lige dans son château, rendant de fait votre accession au fauteuil baronnial impossible ainsi que l’usage le requiert. Or et devant cette situation extraordinaire, nous avons aussi considéré les usages anciens et de fait nous vous demandons de rejoindre céans la capitale de sorte que nous puissions vous transmettre les droits et dignités allant au Baron d’Oësgard de sorte qu’il n’y ait de contestation quant à cet état et rendant les futures réclames du Benêt caduques.

Cela sera aussi pour nous une occasion de deviser quant à votre terre car nous savons dans quel piteux état elle se voit réduite, cette lutte et toutes celles avant elle ayant troué son trésor d’une façon inestimable et nous ne préférons pas imaginer le désarroi dans lequel l’intendance et vous-même devez être plongés. Comptons aussi cette malepeste qui grandit en votre lande, car nos agents et ceux de nos féaux nous ont transmis cette nouvelle qui nous prit au ventre tant elle est affreuse. Oh la pauvre terre d’Oësgard ! En toute sincérité, je vous le dis, nous ne le crûmes pas quand, dans notre office, un valet vint nous voir portant la missive cachetée qui disait de ces mots crus « Les gens sont fiévreux et s’épanchent à en mourir. Dans deux ennéades, les rues seront pleines de merde ».

Et pour ce que cela nous heurte de vous savoir en pareille situation -comme il heurte à un père lorsqu’un de ses enfants est pauvre et vêtu de haillons quand les autres vivent dans les grandes villes- nous jugeons bon de vous offrir une somme assez bonne afin que vous puissiez rebâtir vos bourgades et retracer vos routes. Parce que la Couronne est touchée par cette petite terre, elle pourra éventuellement attendu que vous soyez présent aux parlementes, grossir cette bourse afin que vous puissiez relever la citadelle d’Oësgard dont on sait qu’elle est fumante. Enfin, votre cortège pourra repartir dans le Nord avec dans ses rangs nos physiciens les plus érudits qui travaillent voilà des jours sur des onguents et autres sirops pour vaincre ce qu’ils nomment la "merdemort". Quant à vous, nous espérons que vous ne serez pas affecté par le mal et à cet effet nous joindrons à notre missive une cassette dans laquelle vous trouverez du looch et du violat ainsi qu’un oxymel amélioré par les herboristes.

Enfin, vous n’aurez pas manqué d’entendre la nouvelle terrible qui s’est propagée dans le Royaume et qui pourtant est vraie ; car notre bon Roi et son régent sont morts et voilà que nous avons beaucoup souffert de cette grande perte. Au moment que je vous écris, j’écris à vos pairs du Royaume, féaux de la Couronne, qui ont reçu mandement de se rendre au plus tôt au château afin d’assister aux funérailles et de communier pour le salut des âmes des défunts. Nous attendrons votre venue avec grande hâte car ces horreurs ne peuvent être décemment traitées à l’encre et au vélin.

Ainsi déclare Cléophas d’Angleroy, Baron de Merval et Seigneur Justiciaire de Diantra, Chancelier de la Couronne par la grâce du Conseil. »
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Goar Ier
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MessageSujet: Re: Une aumône pour Oësgard.   Une aumône pour Oësgard. I_icon_minitimeMer 24 Juil 2013 - 19:59

Oësgard la Cité brillait délicatement en ces jours d'automne, guerre et peste en avait été chassé, et tant de jours après que des frères se battaient l'un contre l'autre, on en avait cicatrisé les plaies. Les marchés chantaient le commerce, les auberges délivraient des vapeurs d'alcool, les échoppes chatoyaient des pièces qui passaient d'une main à l'autre et sur l'Isle du Castel, les murailles du château royale veillait à l'ordre. Les masures de pierres et les chemins pavés laissaient passer un petit rouquin malingre, fidèle représentant de ses maîtres. La cour des chevaliers de Sgarde tenait place dans la salle du trône. Sur ce dernier, il n'était point Goar, ce dernier se trouvait alors en affaire en Alonna, à sa place, son fils héritier, Richard. Le jeune prince menait avec habileté le royaume de son père usant avec intelligence des conseils des grands officiers de la Couronne. Il fut quelque peu marqué par la nouvelle que le messager de Diantra avait quitté sa cour sans salue, ni en se présentant lui même au nom de ses maîtres, pourtant sa missive portait le sceaux de la chancellerie de la royauté maladive du sud. Cela le rendit bougon, ne sachant s'il devait faire rattraper le messager pour lui faire apprendre l'étiquette de cour, brûler la lettre sans l'ouvrir ou fermer les yeux sur ces procédés étranges. Il se contenta de dire avec humour "Point ne fuit plus vite qu'homme de Diantra face à la Sgarde", la petite phrase fit rire la cour, où la força à singer l'humour par respect. Il fit signe à l'un de ses clercs de lire la missive devant la cour. Celle-ci était aussi indigeste qu'insultante. Richard, fit mander à ses clercs de noter d'envoyer la missive à son père en Allona qui sera mieux que lui et le pourra, apporter réponse.

  La missive passa ainsi d'Oesgard à Alonna, où Goar eut grand rire d'après certains témoins à la découvrir et se décida à en apporter réponse tout en faisant disparaître le coffre avec ces poisons et autres sortilèges malsains de Diantra. La lettre fut acheminé par un héraut de Sgarde jusqu'à la Chancellerie.

Citation :


Nous, Goar Ier de Sgarde, Roy de Sgarde, Duc de l'Adurie.

Estimons votre don d'herbes et autres instruments, bien que vous comprendrez que d'après les bruits de sorcellerie et autres fantasques phénomènes de sorcellerie nous nous passerons de vos choses. Consciencieux de ne point vous alarmer, la malemort fut bannis des cités, l'aide des glorieux ordres religieux du Clergé de Sgarde, et non moins du grand amour de mes vassaux pour notre peuple à pu enrayer la maladie désormais plus présente que dans les campagnes, point d'inquiétude quant à ma personne, Dasmedieu elle même nous a bénis de sa bienveillance, nul mal ne pourra être fait à son Lieutenant.

Nous avons grande peine de la mort de feu Eliam et de sa soeur. Cependant nous n'enverrons nul représentant à l'enterrement, n'ayant pour Diantra nul devoir, ni plus pour Serramire et son nouveau duc de Brochant. Sachez messire, que le royaume de Sgarde ne tient nul hommage à Serramire et ne doit rien à personne. Nul besoin est de recevoir dignité de la part d'une main impure, la main divine de Dasmedieu et l'amour de mes sujets m'ayant fait Roy.

Dans ce grand amour et bonté, messire, je vous invite ainsi que la cour de Diantra, de vosu rendre en ma cité pour participer à mon couronnement où nous pourrions parler des affaires liant nos terres.

Que Dasmedieu vous donne longue vie.

Sceau et signature des témoins et auteurs :
Goar Ier de Sgarde (Roy du royaume de Sgarde et Duc de l'Adurie)
Imbert VII le vieux, (Chancelier du royaume de Sgarde)
Constance de Loubier, (Baronne d'Alonna)
Charles Ier d'Amblère, (Prince de Sgarde et seigneur d'Amblère)
Marc de Ctholl, (Seigneur de Ctholl)
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