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 Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken]

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Adril Orthak
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MessageSujet: Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken]   Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken] I_icon_minitimeVen 15 Nov 2013 - 20:56

Un soleil pâle et timide éclairait cette journée d'hiver. Le temps était sec et froid, sans un souffle de vent. Sur cette route de terre bien éloigné des voies commercial du marquisat, marchait un homme. Les cheveux noirs, son visage rude était sans conteste celui d'un paysan. Pourtant, nul paysan n'avait visage aussi fatigué, guenilles aussi sales, et épée au flanc, étrange épée d'ailleurs que celle là, il s'agissait davantage d'un sabre, à la poignée finement ouvragé. Oui, sans conteste, l'homme qui marchait sur cette route, n'était pas une personne ordinaire.

Ordinaire, Adril Orthal -car tel était son nom- aurait bien voulu l'être. Voilà bien des mois maintenant qu'il marchait, sans trop savoir où, sur les routes de Serramir, vendant ses services aux fermes qu'il croisait, ne demandant souvent qu'un lit afin de passer la nuit au chaud. Mais repartant le lendemain, dans une errance qui le caractérisait désormais.

Après avoir témoigné au village d'Almas, et confondu le vil stratagème des drows. L'homme soigné de ses blessures était finalement retourné à Torval. Pourquoi ? Il savait ce qu'il y trouverait. Il avait bien vus, bien entendu alors qu'il prenait la fuite dans les bois, les feux s'allumer. Il savait que tout ce qu'il retrouverait de son village natal, ne serait que des ruines déjà froide. C'est dans un état second qu'il avait marché dans les rues du hameau dévasté. Tous les corps avaient été retirés, mais les éclats de sang qui tachaient les murs lui en disaient assez. Il les voyait, ses compagnons, ses frères, ils les voyaient là, dans les rues, massacrés par les noirelfes. Il n'imaginait que trop bien ce qu'il s'était passé.
Adril avait quitté le village, c'était dirigé vers la ferme des Bois. Des différents bâtiments qui la composait, il ne restait que les murs de pierre, noircis par les flammes, fissurés par endroits, signe de la violence de l'incendie, les toits c'étaient effondrés. Touchant la pierre froide, l'homme avait fini par pleurer. Ses jambes avaient cessé de le soutenir, et il était tombé à genou, dans une ultime prière à sa famille. Bien sûr, il ne restait rien des corps des membres de la ferme. Il avait récupéré la cendre toutefois. Poignée par poignée, là où il se souvenait que reposait telle personne, ici la vieille Dorthy, un peu plus loin, Seanna et son bébé, dans la chambre, sa mère, sur le lit calciné, son père. Avec ses mains, il avait creusé la terre meuble du potager, mit une à une les poignées de cendre. Il avait rebouché le trou, trempé la terre de ses larmes. Comme seule marque pour la tombe, il avait planté l'épée d'Eltis, celle-là même qui lui avait permis, par chance, de tuer le sombre, l'assassin de sa famille. C'était alors qu'il fouillait la maison, qu'il était tombé sur le sabre de celui-là qu'il avait tué. Des runes d'argents courraient sur sa lame. Elle était encore intacte, malgré la chaleur des flammes.

Adril avait réfléchi alors. Assis, adossé aux barrières du potager, face à la tombe de ses amis. On lui avait proposé de rejoindre Almas. En tant que survivant d'un village voisin, ou beaucoup avait de la famille, nul doute qu'il serait bien accueilli, il le savait. Oui, il pourrait refaire sa vie là-bas...Sans Delfine, sans sa mère, son père et tous les autres...Non, il ne pourrait pas. Sa vie, son unique vie, elle était là, à ferme des bois. Alors que faire ?

L'homme c'était alors relevé. D'un geste machinal, il avait rajuster son sac de toile, et replacer le sabre à sa ceinture. La tête basse, il s'était alors éloigné de Torval. Sa vie ici c'était achevé, il savait qu'il ne pourrait la recommencer qu'autres part, loin. Où ? Il l'ignorait.

Jour à près jour, l'homme avait marché sur les routes de la Baronnie d'Alonna, errant, sans but, louant, comme nous l'avons déjà dit, ses bras afin de dormir et de manger chaud, de temps en temps. De la guerre en Oësgard ? Il en avait vaguement entendu parler. Le motif ? Il n'en savait trop rien, une histoire de succession. C'est dans le précédant village qu'Adril avait entendu parlé de cette troupe. C'était au hasard d'une discutions avec son employeur du jour. S'il s'en souvenait, c'était à cause de la diversité de celle-ci. Quelques centaines d'hommes, de tous âges, de tous horizons. Certains semblaient riche, armuré de pied en cape à la manière des nobles, d'autres plus pauvre, armée d'une lance et d'une épée, d'une moitié d'armure, ou d'un simple vêtements matelassés. Ils se dirigeaient vers le nord, avec tout leurs attirails, et tout leurs bagages. Ils se dirigeaient vers la guerre.

Mais la guerre lui importait bien peut, il ne voulait d'ailleurs pas y entre lié, et Adril avait alors poussé ses pas plus au sud, quittant Alonna, entrant dans le territoire directe du marquisat de Serramir. Les fermes y étaient quasiment semblables. Légèrement plus risque peut être ? Mais habité par le même archétype de paysan qui ne crache jamais sur un paire de bras solides et bon marché. L'homme avait évité Odélian, tout comme il avait évité Alonna et les autres grandes villes. Né et éduqué paysans, il n'avait mis les pieds que rarement dans les grandes villes, et ne s'y sentait pas à l'aise. Où se trouvait-il précisément ? Lui aurait-on donné une carte précise du marquisat, l'homme aurait été bien incapable de le dire, il n'avait jamais vu de carte de toute manière.

La nuit commençait à tomber lorsqu'il approcha d'une petite agglomération comme il en existe des centaines sur toute la péninsule. Frémissant de froid, Adril chercha l'auberge. Ses maigres sous serai bien suffisant pour lui permettre un repas chaud et une nuit confortable dans la salle commune. Arrivé devant, il cacha la poignée de son épée sous sa cape, celle-ci lui ayant déjà attiré un attention qu'il ne souhaitait pas, puis il poussa la porte.  Entrant dans la battisse au mur épais, il reçus un agréable souffle chaud sur le visage. Un feu de cheminer brulait généreusement dans la large cheminé de la salle principal, et une marmite de soupe exhalait des vapeurs appétissantes de choux et de lard, auquel se mêlait l'odeur du pain chaud et du houblon. Un maigre sourire éclaira le visage de l'homme. La soirée s'annonçait chaleureuse. La grande salle était rempli de villageois, venant chercher comme le vagabond un lieux de repos après une journée de labeur. Certain avait déjà bien bu, et c'est l'un d'eux qui, par inadvertance (et surtout par la boisson) bouscula le voyageur.

"Heiiiin ? lança l'aviné, t'es pas du coin toi ? première fois qu'j'te vois et t'che'che d'jà des crosses ?"

Un de ses compagnons l'ouvrit à son tour pour laisser s'échapper un rire joyeux, ponctuer de rots. Sans doute voyait-il de son compagnon un aimable plaisanterie, et le rire vient si facilement avec une bonne choppe. Malheureusement, le drôle avait l'alcool mauvais, et cette bousculade le déplaisait. Saisissant Adril par le col, il lui balança son poing au visage. Pour ne pas être fort, ni douloureux, il suffit néanmoins à déséquilibrer le voyageur qui tomba sur son fondement, découvrant la garde de son sabre. Un silence se fit soudainement dans la salle, l'ensemble des visages regardant vers les deux hommes
L'idée de dégainer son épée et de simplement trancher l'ivrogne traversa l'esprit d'Adril. Quoi de plus facile ? Il l'avait déjà fait non ? Certes oui, mais l'adversaire de cette fois là était un drow. L'idée disparut à l'instant.

"Hey, Serje, t'arrête tes conneries ou t'ira boire bière dehors."

Ce qui semblait être l'aubergiste, au-vu de son tablier, avait lancer ce cris depuis un table un peu plus loin. Serje observa Adril, puis après un regard mauvais au vagabond, il se retourna, rejoignant ses camarades. Les discutions reprirent derechef, laissant l'homme par terre légèrement soufflé par l'autorité de cet homme un peu gros, rougeaud, et sujet à l’embonpoint qui était l'aubergiste.

"T'inquiète pas mon gars, le hélas-t-il, l'es un peu con quand il a bus mais c'est un bon gars"

Toujours surprit, Adril acquiesça. Et alors qu'il s'apprêtait un main tendu entra dans son champs de vision. L'homme leva alors les yeux sur une femme au visage marqué par les épreuves : elle semblait mure, mais conservait toujours une sorte de jeunesse, si bien que le vagabond eut été incapable de lui donner un âge.
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Oka'Jin Öooken
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MessageSujet: Re: Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken]   Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken] I_icon_minitimeLun 2 Déc 2013 - 22:29

Voilà, maintenant plusieurs mois que Oka'Jin à quittée ses Wandres natal pour se diriger vers Serramire. L'humaine est partit le premier jour du printemps, a cette période les landes sont des plus magnifiques, les premiers jours de son exile fut donc des plus plaisant, cela l'humaine doit l'avouer. Au fil de sa marche, Oka'Jin à découvert la vie à l'état sauvage et se changement n'est pas pour lui déplaire même la plus fraîche des pluies de printemps n'a pas fait rebrousser son chemin à la femme. Cependant le printemps laisse vite sa place à l'été puis à l’automne...

La jeune femme découvre qu'il y'a pas pire adversaire que le vent froid, se même vent qui caresse les os des vivants.... Tout devient impossible dans cette période de l'année, Impossible de chasser sans que les vents tournant nous fasse repérer, impossible de marcher sans devoir retenir ses affaires, impossible de se laver sans finir malade... Cette situation affaiblit rapidement Oka'Jin qui décide de se reposer quelques semaines dans l'auberge du coin. La jeune humaine dispose de très peu de sou aussi va t-elle chercher une quête à faire ou tout travail qui l'aiderait à survivre l'hiver durant.

La jeune femme reste une semaine dans l'auberge et c'est au moment ou elle s'apprête à partir qu'un vagabond fait une entrée assez particulière. C'est en moins d'une minute que l'homme à failli se mettre à dos l'un des alcooliques les plus affluent de la taverne. Oka'Jin sourit en le voyant chuter mais se reprend vite et avance afin de l'aider, elle lui tend la main et le relève.

Et bien, vous avez faillie vous mettre à dos une bonne partit de la taverne, levez-vous et invitez-vous à ma table, je ne vous promet rien d'autre que du pain et de l'eau mais c'est déjà beaucoup. Dit-elle en avançant vers une table plus au fond. Les intentions de la femme sont clair, se distraire et possiblement trouver de quoi gagner de l'argent.
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Adril Orthak
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MessageSujet: Re: Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken]   Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken] I_icon_minitimeVen 6 Déc 2013 - 17:09

Adril saisi la main de la femme, qui le releva avec une facilité qui le surprit.

"Merci à vous., dit-il juste après qu'elle lui eut lâché la mains."

Un fois debout, il peut mieux la détailler. Elle était déjà un peu plus petite que lui, et d'une carrure qui ne laissait rien deviner de ses capacités. Le terme qui vint ensuite à l'esprit de l'ancien paysan fut : étrange. Était-ce la posture ? La manière dont elle venait de lui parler - au demeurant fort aimable ? Une chose était claire pour Adril, c'était que la femme n'était pas du pays...enfin, encore moins que lui pour un autre voyageur se fondait dans la masse des paysans de l'auberge.

Il était légèrement circonspect. Il venait en effet de manquer de se faire passer à tabac, et voilà que la troisième personne qui s'adressait à lui dans cette auberge l'invitait à sa table...Comment pouvait-il bien réagir ? Bas, autant accepter, il n'avait parler à personne de la journée.

"J'accepte votre invitation, finit-il par répondre avec un sourire timide, ne vous en faite pas pour moi, je payerai avec vous le repas, je n'ai tout de même pas l'air aussi miséreux non ?"

Cette dernière parti se voulait guillerette, mais on sentait aussi une crainte. L'aspect du vagabond qu'il était devenu lui collait-il maintenant à la peau ? Était-ce marqué sur son visage, donnant l'envie aux personnes de lui prêter assistance ? Le temps lui semblait loin ou il dormait tout les jours au chaud dans sa ferme. Il coupa court à ses lugubres pensés, et gratifia la femme d'un sourire éclatant, qui sur le brave visage d'Adril, avait le don de rassurer et de mettre en confiance.

Lorsque tout d'eux se furent assis, l'aubergiste s'approcha d'eux :

"Encore une fois, désolé pour ça l'ami, un geste apaisant d'Adril le rassura, que prendrez vous ?"

"Mettez-moi une assiette de votre ragout, répliqua l'homme en désignant la marmite, et mettez moi un pichet de vin et deux verre -le second est pour vous dit-il à la femme,- et je prendrai aussi une paillasse dans votre salle commune s'il vous en reste.

"Mais certainement."

Le rougeaud prit ensuite commande de la femme. Lorsqu'il fut reparti :

"Ce n'est pas que je n'aime pas l'eau, dit-il à Oka'jin en souriant, mais j'ai pour habitude de ne jamais boire une eau dont je ne connais pas la provenance, un puits, un fleuve, je sais quoi, le vin donne l’assurance de pas se lever le lendemain avec les tripes qui demandes grâce."

Il eut un rire joyeux. Puis il hésita en observant la femme et fini par dire

"Mais excusez moi, vous me tendez votre main, et je vous dis même pas mon nom : je me nomme Adril, je viens d'Alonna

*Mais je ne puis plus y retourner.*
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