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 Larmes de sang. ( Terminé )

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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:49


Les rues tintées de hurlements, les pavés tachés de sang, Ydril égale a sa maudite mémoire se baignait en un nouveau massacre en une autre triste nuit. Des soldats qui couraient en tous sens sous la bannière d'un pauvre fou stupide avide de pouvoir. Des femmes jetaient en pâture a la déchéance masculine tandis que leurs époux, leurs fils, leurs frères périssaient sous le coup de quelques lames mal avisés. Le monde évoluait, mais l'homme n'apprenait rien trop occupé a satisfaire ses élans de violence et a se vautrer dans sa propre avidité.

La dernière fois qu'elle avait vue ça, c'était 8 ans en arrière, de ce premier massacre qui avait baigné Ydril dans la tourmente de la douleur, elle avait eu espoir que les pouvoirs en place a l'avenir en tire la leçon adéquate et que plus jamais ne soit perpétué pareille ignominie. Une chimère voila ce qu'avait été cet espoir fou, et pourquoi fallait t'il qu'elle fusse a nouveau la pour contempler ce triste spectacle. Elle était venue en Yrdril de par quelques inquiétudes pour Oschide, son vieil ami mais par les dieux qui auraient cru que de tout ceux de sa famille, se fusse lui qui se trouve le plus en sécurité, alors la même qu'il guerroyait dans le nord.

..............................................

Quelques heures plus tôt.

Si en arrivant a Ydril, elle s'était promis de rester discrète en quelques craintes que le nouveau pouvoir ducale ne la découvre de retour, elle n'avait pue se résoudre a mettre sa curiosité de coté. Quelques jours seulement après son arrivée a Ydril, la nouvelle duchesse de Soltariel s'en était venue et un grand banquet avait été organisé. Aller l'apercevoir ne prêtait pas a grand risques, puis elle ne pouvait tout de même pas rester dans l'ombre pour toujours. Voila pourquoi en cette triste soirée, elle s'était rendue la bas, attendant dans l'ombre, guettant l'instant ou la duchesse sortirait, qu'elle puisse se faire idée de celle qui possiblement serait un jour son ennemie. Par malheur le spectacle fut tout autre. Elle vit les portes du palais se fermer, elle entendit quelques cris puis enfin sortirent quelques nobles visiblement fort fier d'eux. Elle n'eut guère de mal a tendre l’oreille pour écouter quelques bribes leurs conversations tant ils fanfaronnaient. Avez vous vu la tête de Sire régent avant qu'il ne s’effondre de tout son soûle. Pour sur nous, nous souviendrons de cette soirée, s'en ait fini de la fierté des Anoszia, qu'ils profitent bien de l’hospitalité des geôles. Ce n'est que le commencement, cette nuit tout leurs partisans et proches paieront leurs alliances. A nous les richesses du dragon d'Ydril. Quelques éclats de rire puis encore quelques mots perçus avant que tous ne disparaissent dans l'ombre. Et ce petit avorton crédule qui pense que nous faisons ça par loyauté, puissent les dieux préservés Ydril dans l'avenir.

La main d'Ange se tordait violemment sur le pommeau de son épée. Les Anoszia avaient étés arrêter ? L'avaient ils tous étés ? Sous quels motifs ? Que n'aurait elle pas donnée pour entrée épée en mains et voir ce qu'il en était réellement mais ce serait folie. Folie inutile. Se faire enchaînée a son tour ne les aiderait pas. Elle inspira dont un grand coup, relâchant le pommeau de son épée alors que son esprit était en ébullition, repensant a chaque mot qu'elle avait entendue. Le pire restait a venir.

Il n'y'avait qu'une chose a faire, le cœur en déroute et l'esprit en proie a milles tourmentes, elle s'éloigna discrètement avant de s'élancer dans les rues d'Ydril jusqu'a ce que le souffle lui en manque. Son objectif, sa destination, la demeure des Anoszia. Si il restait la bas une seule personne a sauver, elle le ferait, dusse t'elle périr en essayant. Oschide n'était pas la pour sauver les siens, mais elle ne resterait pas sans agir. Quand elle fut en approche de la demeure, elle inspecta les lieux, au loin raisonné des cris, mais nul soldats n'étaient encore parvenus jusqu'ici. Nul ne la vit.

Elle pénétra discrètement a l'intérieur, épée en mains, prête a en découdre au besoin. Elle n'eut guère de mal a se rendre jusqu'aux appartements des domestiques, les seuls peu garder. Elle s'enquit le cœur lourd de savoir qui restait encore en ces lieux. Tous étaient aux banquets, tous sauf dame Cornelia apprit t'elle, cette dernière en mal de quelques nouvelles de son futur époux lui aussi parti guerroyait dans les terres du nord s'était faite portée malade, n'ayant pas a cœur d'aller festoyer. Elle ravala la douleur qui était sienne en pensant aux autres sœurs d'Oschide et a ce qu'elles risquaient de subir, l'heure n'était point a cela, elle devait au moins en sauvait une ou tout du moins s'y essayer. Elle manda a ce qu'on la conduise aux appartements de la damoiselle, la servante de prime abords peut encline a lui céder le fit quand elle dégaina sa lame. Elle détestait toute forme de violence, mais pour l'heure expliquer la situation aurait pris trop de temps et le temps était précisément ce qui allait leur manquait.

Quand elle fut enfin dans les appartements de la damoiselle, pour paré a toute éventuelle crise d’hystérie, elle se glissa prestement jusqu'a elle lui bloquant les lèvres d'une main. Elle baissa ensuite son épée avant de lui expliquer brièvement les faits en un murmure apaisant. Je suis une amie d'Oschide, votre famille a été capturée, un massacre se déroule la dehors, si vous voulez vivre, il va falloir me suivre et faire tout ce que je vous dis. Elle se maudissait de devoir lui déballer si crûment la triste vérité, mais le moment n'était pas a prendre des gants, pas plus qu'elle ne pouvait se permettre de la laisser encaissée le choc. Il fallait espérée que la damoiselle ne soit pas sujettes aux évanouissement sans quoi elles ne s'en tireraient pas vivantes. La damoiselle ne se débattant plus en ses bras, elle la libéra, gagna la porte inspecta les couloirs puis accorda a nouveau toute son attention a celle qu'elle savait maintenant être Cornélia d'Anoszia. Il nous faut partir maintenant, êtes vous prête ? Elle se tourna ensuite vers la domestique qui l'avait conduite ici. Ils ne feront pas de distinctions entre les nobles et vous, alertez autant de gens que vous le pouvez et sauvez votre vie.

Elle plongea son regard dans celui dans la damoiselle d'Anoszia, lui communiquant tout le courage qu'elle pouvait. Soit elles arrivaient a fuir sans encombres, soit elles mourraient en essayant, l'heure n'était plus a l'hésitation. Il fallait agir et prié que les 5 soient avec elles, 8 ans plus tôt, aidée d'Oschide elle avait pue sauver une poignée de gens, aujourd'hui elle ne demandait qu'a en sauver qu'une seule et elle priait pour ne pas faillir en cela.


Dernière édition par Ange le Jeu 19 Juin 2014 - 22:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:50


Cornélia jeta un oeil à l'extérieur par la fenêtre ouverte. Une brise fraîche lui effleura doucement les joues, puis elle ferma les yeux. La demeure des Anoszia était tranquille et cela la troublait un peu, mais elle se sentait en sécurité entre ses murs bien bâtis. Cependant, elle ne pouvait empêcher d'avoir une pensée pour sa famille qui avaient quitté la maison familiale plus tôt dans la journée. Ceux-ci avaient été conviés à un banquet pour lequel elle n'avait ressentit aucun intérêt lorsqu'il avait été annoncé à son père. Peu d'humeur à aller jaser avec la noblesse et ayant envie de laisser la chance à ses plus jeunes sœurs de se pavaner et présenter leurs atouts à la noblesse, Cornélia avait demander discrètement à son père de la laisser derrière. De plus, il fallait bien une Anozsia pour veiller à ce que tout se déroulait bien à la maison et surveiller les esclaves et les serviteurs qui auraient pu se saisir de cette chance pour tout faire de travers.

La jeune dame soupira doucement. À vrai dire, elle s'ennuyait un peu à être ici toute seule. Quelques jours plus tôt, sa servante Isabelle avait quitté la demeure afin de rendre visite à ses fils dont l'un venait tout juste de devenir père. Cornélia avait consentit à la laisser partir avec plaisir, sachant qu'un petit-fils ou une petite-fille ferait grandement le bonheur de sa fidèle employée, celle-ci lui ayant promit qu'elle reviendrait à ses côtés dans une ennéade ou deux. Pour se distraire, elle avait fait monter son oiseau favori de la volière, un bel aigle royal, un présent de son père pour son dernier anniversaire qu'elle avait accueillit comme son propre enfant. Elle caressa tendrement la tête de la bête percher au bord de la fenêtre, puis se dirigea vers le centre de son petit salon. La jeune maîtresse aurait apprécié une lettre provenant de son fiancé parti guerroyer dans le nord, mais cette fameuse lettre n'était jamais venu. Cependant, si ce cher comte avait eu l'idée de mourir, elle aurait certainement apprit la nouvelle d'une façon ou d'une autre.

Cornélia s'apprêta à saisir un livre qui traînait sur une table basse lorsqu'elle entendu un bruit soudain derrière elle. Elle se retourna puis se retrouva avec une main étrangère sur sa bouche. Choquée, elle conserva un silence religieux en examinant cette étrange femme armée qui s'était permis de pénétrer dans ses appartements.


-Je suis une amie d'Oschide, votre famille a été capturée, un massacre se déroule là dehors, si vous voulez vivre, il va falloir me suivre et faire tout ce que je vous dis.

Elle allait lui mordre la main, mais elle se ravisa en entendant le prénom de son frère. Une amie de son frère disait-elle? Quelle genre d'amie? La future comtesse fronça des sourcils devant cette mention, mais elle conserva son silence. Son cœur tambourina très fort contre sa poitrine, savoir sa famille en péril ne lui fit aucun bien, mais elle n'allait pas s'effondrer ici. Ses doigts graciles se crispèrent sur sa jupe et elle inspira doucement. Maintenant qu'elle y pensait, il lui semblait avoir entendu l'un de ses frères mentionner une amie d'Oschide autrefois.

-Il nous faut partir maintenant, êtes vous prête ? demanda l'amie de son frère sous un ton visiblement pressé après avoir retiré sa main.

La dame se remercia intérieurement d'avoir permis à Isabelle de partir quelques jours plus tôt, au moins savait-t-elle que celle-ci était en sécurité, bien loin de tout ses problèmes qui commencèrent à assaillir le cours de ses pensées. «Non», pensa-t-elle pendant qu'un frisson lui parcourait l'échine. Elle écouta vaguement les instructions que l'étrangère donnait à la servante qui semblait l'avoir accompagné jusqu'ici.  Tout se passait trop vite et elle ne savait même pas si elle pouvait faire confiance à cette femme armée qui débarquait sans prévenir et lui annonçait de si terribles choses. Sa famille, captive? Comment son père avait pu laisser une telle chose arriver?

-Je, elle hésita, un instant, je vous pris, souffla-t-elle, les joues empourprées par l'anxiété avant de se retourner et avancer vers un tiroir duquel elle sortit un large gant de cuir épais. Elle l'enfila, puis siffla un coup.

L'aigle qui était sagement resté perché à sa fenêtre s'envola et vint se poser sur son bras ganté. Cornélia juste un œil hésitant vers l'étrangère.

-Vous allez devoir vous expliquez davantage en chemin, déclara-t-elle la jeune dame d'une voix plutôt autoritaire en se plaçant à ses côtés.


Dernière édition par Cornélia d'Anoszia le Jeu 19 Juin 2014 - 21:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:51


S'expliquer d'avantage en chemin ? Oh oui bien sur, elle le ferait pendant qu'elles tenteraient d'échappées a la mort ou alors pendant une course folle pour quitter la ville. Oui, elle allait casée ça au programme. Bon sang ces Anoszia allaient finir par la rendre dingue. Si elle était passablement agacée, elle n'en laissa rien paraître. La damoiselle, prisonnière de sa cage dorée n'avait jamais eu a affronter pareille situation, Ange malheureusement avait déjà vue cela, c'est ce qui lui causer tant de soucis. Ah la douce insouciance aurait pu être souhaitable si elle ne les avait pas conduite vers une mort certaine. Non Pour l'heure, elle préférait volontiers les quelques inquiétudes qui la tourmentaient. Au moins cela voulait dire qu'elles étaient en vie. Le tout était de le rester maintenant.

Alors qu'elle ouvrait prudemment la marche dans les couloirs de la demeure, épée en main, elle eu tout a loisir de se dire qu'il ne serait pas aisé de passer inaperçue avec l'imposant volatile perchée sur la main de l'Anoszia qui suivait ses pas. Néanmoins fort consciente des tracas que devait déjà causée la situation a la damoiselle, elle n'en mentionna pas les faits. Avec un peu de chance, ce bel oiseau serait donné quelques coups de becs au besoin. Au détour d'un couloir une petite tête blonde débarqua en trombe. Portrait manifeste de son père par le grand regard bleu qui était sien. Le fils d'Oscario d'Anoszia, qu'elle avait aperçue quelque jours plus tôt lors d'une rencontre fortuite au port. C'est le regard visiblement apeurée qu'il se précipita vers sa tante, laissant a Ange le soin d'inspecter les alentours. Bon sang, la servante n'avait t'elle pas dit que la damoiselle était seule a la maison.

Ma tante, c'est mère .. mère. Répéta t'il encore alors que de sa petite main il entraînait a sa suite sa tante, ne laissant pas d'autre choix a Ange que celui de les suivre a son tour. Ils pénétrèrent bientôt tout trois dans une chambre pour faire face a une femme allongée, terriblement pale et manifestement aussi terriblement enceinte. D'accord, cette fois les dieux se payaient ouvertement sa tête, comment allait elle pouvoir faire sortir tout ce petit monde d'Ydril en vie et sans que nul ne les voit ? Cette question tournait en boucle dans sa tête alors qu'elle s'approchait du lit. La grossesse était manifestement fort avancée et vu les halètements de la dame, l'accouchement était proche. A proximité du lit, elle leva une main en l'air en signe d'apaisement. Je ne vous veut aucun mal, je suis ici pour vous aider. Elle se tourna brièvement vers Cornélia d'Anoszia afin que cette dernière puisse en acquiescé. Je crains fort qu'il nous faille quittée la ville prestement serez vous en état ? Malgré l'urgence de la situation, le ton était calme, elle ne pouvait se permettre de brusquer la dame qui a tout instant semblait sur le point de mettre son enfant au monde. Je .. Je ne comprends pas qu'est ce qui se passe .. Cornelia ? La dame jeta un regard affolé vers sa belle sœur avant de pousser un léger cri.  C'est le bébé .. Il arrive .. C'est pour quoi nous ne sommes pas allés jusqu'au banquet .. Je n'aurais pas du prétexter quelques fatigues .. Si seulement Oscario était la. Ou est Oscario ? bafouilla t'elle encore.

Les choses s’annonçaient mal, très mal, mais elle ne pouvait pas permettre que la petite troupe maintenant sous sa garde puissent venir a s'en douter. C'est dont le visage parfaitement impassible qu'elle repris les choses en mains. Elle alla inspectait le couloir, laissant tout le loisir a Cornelia d'Anoszia de donner quelques réconforts a sa belle sœur et de lui expliquer la situation. C'était la, la seule chose qu'elle pouvait permettre, il leur fallait partir et vite, il ne restait probablement que peu de temps avant que les soldats débarquent pour s'emparer de tout les proches des Anoszia, femmes et enfants compris. Elle désigna le bambin avant de se tourner vers la sœur d'Oschide. Prenez le avec vous, je vais soutenir sa mère ... Je crains qu'il ne faille maintenant nous hâter. Elle se dirigea vers le lit, aida tant bien que mal la femme a se lever, la soutenant ensuite du mieux qu'elle le pouvait d'un seul bras, l'autre étant fort occupé a tenir son épée. La respiration de la femme était saccadée, sa peau était brûlante, tout cela ne présageait rien de bon. Malheureusement pour l'heure, elle n'avait guère le temps de s'en préoccuper.

Ouvrant le pas, elle jeta plusieurs fois des regards derrière elle s'assurant que Cornelia et son neveu suivait. Elle ne pouvait pas se permettre de revenir ensuite sur ses pas. Ils parvinrent sans trop de mal a quitter la demeure. La domestique ayant probablement fait son œuvre, les lieux étant pour ainsi dire désertés. Les soldats eux avaient du s'en aller au devant, probablement alertés par les premiers cris dans les rues. A mesure que la petite troupe avançait, elle sentait le poids de la femme pesait de plus en plus sur son bras, preuve manifeste qu'une des deux s'affaiblissait et si elle aurait préférait croire que ce fut elle, Ange savait parfaitement qu'il n'en était rien. Un petit chemin a l'arrière des jardins les firent enfin pénétrés dans les rues, elle chuchota quelques mots a Cornélia avant de poursuivre. A partir de maintenant et quoi qu'il arrive ne vous arrêtez pas. Elle ajouta l'air grave. Si ils nous attrapent, je crains fort de ne plus rien pouvoir faire pour nous. Elle tiendrait un moment contre quelques hommes, mais pas contre d'avantage et pas alors que trois personnes dépendaient d'elle. Elle accéléra le pas, traînant tant bien que mal la femme gémissante au bout de son bras. Elle avait fort mérite d'avancer, les contraction avaient augmentés, Ange le voyait bien dans sa manière de se courber et de serrer les dents. Par bonheur, elle semblait encore capable de retenir ses cris mais pour combien de temps encore.

Elle leur fit empruntée tout un tas de petites rues sinueuses, bien a l’abri de quartiers principaux. Si elle connaissant malheureusement Ydril comme sa poche, cela n'était en rien du a quelques voyages d’agréments. Ses rues elle les avait déjà parcourue 8 ans plus tôt dans une situation similaire a celle ci. Sauf qu'a l'époque, elle n'était pas seule a tenir l'épée, Oschide était la .. A la pensée de son vieil ami, son cœur se serra. Ou qu'il soit, quand il en viendrait a apprendre cela, l'épreuve serait terrible pour lui. Voila de quoi lui redonnait courage, elle devait les sauver, pour lui, il le fallait quoi qu'il en coûte. Alors que la petite troupe progressait, au loin de nombreux hurlements se firent entendre, le pire avait commencé .. Puissent les dieux vouloir qu'ils se trouvent assez loin pour y échappé.


Dernière édition par Ange le Jeu 19 Juin 2014 - 22:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:51


L'étrangère ouvrit prudemment la marche en passant devant elle et Cornélia lui suivit docilement, Phébée reposant tranquillement sur son bras ganté. Heureusement que son entraînement était terminé et que la créature avait toujours été une bête plutôt docile, la jeune dame aurait été drôlement agacé par un rapace trop agité. Ses talons résonnaient, malgré leur hâte, avec une élégance qui n'appartenait qu'à elle et elle se félicita silencieusement pour avoir enfiler des chaussures confortables et plus efficaces pour la fuite qui s'annonçait devant eux. C'est en longeant un nouveau couloir qu'elles tombaient face à face avec son neveu, le jeune Arichis, dont la blondeur pouvait en impressionner plus d'un et dont l'expression ne laissait rien présager de bon, s'empressa de rejoindre sa tante et lui attrapa sa main libre pour l'attirer dans un nouveau dédale de couloirs. Visiblement agité, elle décida de suivre son neveu jusqu'à ce qu'elle reconnut être les appartements qui hébergeaient sa belle-sœur, l'épouse de son frère Oscario. Celle-ci semblait être en très mauvais état.

-Grands dieux, murmura Cornélia qui s'approcha rapidement de la dame en détresse.

L'Anoszia fronça des sourcils. Sa belle-sœur n'aurait pas dû débuter son accouchement avant encore quelques jours, mais ce genre de chose pouvait être remarquablement imprévisible et la jeune dame conserva tout le calme qu'elle possédait afin de ne pas alarmer davantage la jeune mère et son neveu qui malheureusement ne pouvait pas comprendre tout ce qui se passait autour d'eux.

-Je crains fort qu'il nous faille quittée la ville prestement serez vous en état ?

«Non, elle n'est pas du tout en état, ma dame, mais nous n'avons pas réellement le choix, n'est-ce pas?» pensa froidement la jeune maîtresse qui ne voyait aucune solution qui aurait pu soulager la douleur de sa belle-soeur.

-C'est le bébé .. Il arrive .. C'est pourquoi nous ne sommes pas allés jusqu'au banquet .. Je n'aurais pas du prétexter quelques fatigues .. Si seulement Oscario était la. Où est Oscario?

L'étrangère retourna à la porte pour inspecter le couloir. Cornélia se pencha vers sa belle-soeur, lui prit délicatement sa main dans la sienne et lui baisa les doigts avec une affection toute nouvelle. Elle lui murmura quelques paroles réconfortantes et quelques encouragements afin que le reste de leur fuite se passe pour le mieux. Elle offrit une courte prière aux dieux pour la sécurité de sa belle-sœur, son neveu et l'enfant à venir. Sa sécurité personnelle pouvait bien attendre. Oh, elle ne pouvait pas attendre de revoir Oscario et lui faire le pire sermon que l'humanité aurait connu jusqu'à ce jour! Quel crétin abandonnait sa femme dont la grossesse s'annonçait à terme.  Oh quand elle le reverrait... ou plutôt si elle le revoyait un jour.

Finalement, la dame armée revint les rejoindre, son visage démontrait une détermination qu'elle admira en silence. Peut-être devrait-elle faire davantage confiance à cette personne? Décidemment, elle était la sœur qui avait une quelconque connaissance du maniement de l'épée et de ce qui se passait dehors.

Cornélia ne la laissa pas le temps de lui donner des instructions à nouveau, elle ordonna à Phébée de grimper sur son épaule, ce que la bête fit sans rouspéter. Elle sentit les serres de l'animal sur sa peau de pêche, mais l'Anoszia ne s'en préoccupa pas et saisit son neveu dans ses bras libres. Le garçon toucha son gant de cuir, il semblait amusé par la texture de l'objet.

L'étrangère souleva la mère de son neveu, une tâche qui semblait être plus ardue que prévue, mais elles n'avaient pas réellement le choix. Il n'était pas question d'abandonner la femme de son frère et encore moins avec un futur ou une future Anoszia qui arrivait plus tôt que prévu. La respiration saccadée de la dame enceinte n'était pas très agréable, mais elles ne pouvaient rien y faire. Cornélia laissa l'étrangère et sa belle-sœur passer devant elle et jeta un dernier regard derrière elle avant d'emboîter le pas de la dame armée.

La petite troupe fuit ensuite jusqu'aux jardins où il y empruntaient un petit chemin qui mena jusqu'aux nombreuses rues de la ville.


-A partir de maintenant et quoi qu'il arrive ne vous arrêtez pas, signala l'étrangère avec un air grave. S'ils nous attrapent, je crains fort de ne plus rien pouvoir faire pour nous.

Cornélia se contenta d'hocher de la tête en silence. Ce n'était la peine d'échanger davantage de mots, cela leur coûterait du temps et des efforts qu'elles ne pouvaient pas se permettre de gaspiller. L'Anoszia conserva un calme impressionnant, sachant que la panique ne résoudrait pas du tout leurs problèmes et parce qu'elle avait l'habitude de conserver son calme en toute situation. Il s'agissait d'un talent de dame qu'elle avait su manier à plusieurs occasions.

Elles empruntèrent des petites rues sinueuses et sombres à la hâte, la force et le courage de sa belle-sœur enceinte impressionna Cornélia qui se demandait si, dans un état similaire, aurait osé bouger même pour sa survie ou celle de l'enfant.

Cornélia sursauta violemment en entendant un terrible hurlement dans son dos. Le cri semblait provenir encore de très loin, mais elle l'avait tout de même très bien entendu. Un horrible frisson lui parcourut l'échine et elle dû inspirer et expirer très fort pour peindre une nouvelle expression impassible sur son visage. Elle sentit les petites mains de son neveu se crisper sur son corset.


-Ne t'en fais pas, Arichis, tout ira bien, dit-elle pour l'aider à se détendre. Tu es un Anoszia, n'est-ce pas? Cela fait de toi l'un des hommes les plus courageux!

L'enfant esquissa un petit sourire, puis Cornélia avança plus rapidement dans l'ombre de l'étrangère quand un autre cri retentit au loin. Heureusement qu'elle était une femme active, si cela n'aurait pas été le cas, elle aurait certainement demander une pause à quelques reprises depuis le début de leur fuite.


Dernière édition par Cornélia d'Anoszia le Jeu 19 Juin 2014 - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:53


La marche était longue, difficile, trop pour le fardeau qu'elle portait. Le dit fardeau d'ailleurs, cette jeune femme enceinte qu'elle ne connaissait pas et que pourtant elle s’efforçait de sauver semblait perdre ses forces a mesure qu'elles avançaient. Elle ne tiendrait pas jusqu'au bout pensa Ange a mesure que ces inquiétudes alourdissaient son cœur. Les contractions se rapprochaient, la dame devenait de plus en plus brûlante contre elle. Elle aurait du être allongée dans un lit confortable, son mari lui tenant la main, des médecins gravitant autour d'elle. Pas ici, pas dans ces ruelles sombres, au cœur de la nuit alors qu'autour d'eux des cris résonnaient. L'épée en main, soutenant la dame de l'autre, Ange avancée de plus en plus difficilement a mesure qu'il devenait évident qu'elle ne faisait plus que traîné son fardeau. Par chance, derrière elles, les suivaient sans encombres la sœur d'Oschide et son neveu.

Quelques pas de plus et l'inévitable arriva, le lourd fardeau qu'elle s’efforçait de maintenant debout s'écroula au sol, menaçant de l'emporter avec elle. Elle peina a la retenir avant que sa tête ne heurte le sol, essayant de la relever tant bien que mal. Mais c'était peine perdue, la dame était a bout de souffle, du sang s'écoulait de sa robe. Le bébé n'attendrait pas plus. Elle lui caressa les cheveux murmurant quelques mots d'une voix apaisante. Je vous en supplie, tenez bon, quelques pas de plus et je vous conduirais hors de la ville .. Nous ne pouvons pas restés la. Si elle cessait d'avancer, c'était la mort assurée. Gardant difficilement ses yeux ouvert, la dame secoua la tête visiblement a bout de souffle. Je ne peux pas, je suis désolée .. Je n'irais pas plus loin. Un dernier soupire puis elle tomba dans l'inconscience. Ange se releva, trouva une maisonnée en piteux état, qu'elle s'assura d’être vide puis en défonça la porte a coup de pied avant de se tourner vers Cornelia. Aidez moi a la faire entrée a l'intérieur, le bébé arrive. Se saisissant des épaules de la dame, elle laissa a la sœur d'Oschide le soin de se saisir de ses jambes et elles la traînèrent tant bien que mal dans a l'intérieur avant de l'installer sur une modeste table. A l'intérieur tout n'était que désolation et poussière, cela n'arrangerait en rien la situation de la futur mère, mais elles n'avaient pas le choix.

La mine inquiète et le ton désolé, elle demanda a Cornelia d’emmenée son neveu dans une autre pièce. Il ne doit pas voir ça. Les mots étaient terribles, car ils ne pouvaient vouloir dire qu'une seule chose. Mère et enfants ne survivraient pas tout les deux, ils auraient déjà grande chance si Ange parvenait a sauvé le bébé a naître. Elle se sentait impuissante, en colère, dévastée tant par ce qui se passait dehors que sous ses yeux. Si il y'avait eu blessure, maladie, elle aurait pue la sauver mais la elle ne pouvait rien, strictement rien. Elle sortie quelques petites choses de son sac, une chemise pour envelopper le bébé le moment venu, un bout de tissu pour taire les cris, tout du moins si la dame avait encore suffisamment de force pour cela et quelques médecines visant a la soulager autant que possible. Elle la secoua délicatement peinant un moment a la réveiller avant qu'elle n'ouvre les yeux. Le bébé arrive, il a besoin de vous .. Vous devez tenir bon .. Juste quelques efforts et ensuite vous pourrez vous reposer. La dame souleva difficilement sa main pour se saisir de celle d'Ange. Vous avez l'air convaincante .. Mais vous .. Vous mentez mal .. Vos yeux vous trahissent, ils sont plus sincères que vos mots. Une sincérité qu'elle maudissait pour l'heure.

La dame serra les dents pendant que son corps se tordait sous le poids de la douleur du a une nouvelle contraction, Ange lui tendis le chiffon destiné a taire ses possibles cris. Mordez cela. Les minutes qui suivirent furent accablantes, terribles, faites de larmes et de sang, de sang et de larmes, a dire vrai les deux se mélanger. A mesure que l'accouchement avançait, la dame perdait ses dernières forces, cela et bien trop de sang, encore du sang, beaucoup de sang, tandis qu'Ange impuissante faisait son possible pour la délivré au plus vite de son supplice sans pourtant aucun espoir de la sauver. Bientôt un léger cri retenti dans la maisonnée délabrée, entre ses bras reposait un petit être, par la grâce des dieux en parfaite santé. Elle versa une larme tandis qu'elle l'approchait de sa mère. C'est une fille .. Elle va bien. La dame qui peinait a garder encore en elle quelques souffles de vie caressa doucement le visage adorable de son enfant tandis que des larmes coulées sur ses joues. Bonheur et douleurs se mêlés en une danse cruelle dont Ange était la spectatrice impuissante. C'est mon espérance pour l'avenir que vous tenez entre vos bras .. S .. Son .. Père lui donnera un nom. Vous veillerez a ce qu'il la connaisse n'est ce pas ? Ange s’efforça de ne point laisser couler ses larmes, affichant un sourire sincère malgré la crainte que ses yeux ne la trahissent a nouveau. Vous choisirez un nom ensembles, c'est vous qui lui présenterait votre fille, il suffit de vous reposer et .. Un doigts faible et taché de sang vient se porter sur ses lèvres en une prière muette pour la faire taire. La dame dans un dernier effort afficha un sourire superbe, un sourire teinté de larmes.

Des larmes que l'on auraient dit de sang, le visage de la dame en portait quelques traces donnant sa couleur rougeâtre aux larmes. Le doigts s'éloigna du visage d'Ange dans une caresse d'une tendresse infinie sur la joue du nourrisson avant que la main ne retombe inerte. La respiration avait cesser, le cœur ne battait plus, la dame s'en était allée en des endroits meilleurs, fallait il espéré. Serrant le petit nourrisson contre elle, ses larmes désormais libre de couler, Ange ferma les yeux de la morte avant de la recouvrir tant bien que mal d'une de ses chemises. Le monde autour semblait tourné sous l'horreur de la situation, sous l'accablement de la peine. Mais Ange ne pouvait se laisser aller, une pièce plus loin la sœur d'Oschide et son neveu comptaient sur elle, elle ne pouvait pas les abandonner pas plus que le petit être qui gigotait entre ses bras. Elle l'enveloppa avec soin, sécha tant bien que mal ses larmes avant de se diriger d'un pas déterminé dans l'autre pièce. Le petit dormait paisiblement dans les bras de sa tante. C'était mieux ainsi, dans le triste état ou elle leur apparaissait, couverte de sang qui plus est, il aurait eu vite fait de comprendre. Elle s'approcha d'eux, son précieux fardeau reposant entre les bras, peinant a dire ce qui devait être dit. Je suis désolée .. Elle était trop fatiguée .. elle avait de la température .. Elle n'a pas survécu. Elle posa une main compatissante sur l'épaule de la dame bien consciente que le plus dure restait a faire et a dire. Elle lui tendis un petit flacon avant de désigné l'enfant. Si il semble s'éveillé a un moment ou un autre, faites lui respiré cela. Cela l'endormira, il vaut mieux que nous soyons loin quand il se rendra compte que sa mère n'est plus. Allez vous pouvoir le porté ? Devant porté son épée et fort affaiblie par la charge de la mère de l'enfant qu'elle avait eu a supporter longuement, elle ne pouvait guère se permettre de soutenir plus que la petite fille qui les fixait de son incroyable regard bleu.

Elle laissa a Cornelia le temps de prendre sa nièce dans ses bras, puis de faire ses adieux au corps sans vie de sa belle sœur. Elle se retint de ne pas joindre ses larmes aux siennes, elle se devait d’être forte, ils étaient pour l'heure encore loin d’êtres tirés d'affaire. Navrée de la presser mais dans la nécessité de le faire, elle revient rapidement se quérir du nourrisson avant de tourner ses yeux vers la masse désormais inerte qui reposerait a jamais en d'autres lieux. Je suis désolée, nous devons la laisser la. Évidence que voila, elles ne pouvaient s'encombrer d'un tel fardeau, il serait déjà bien assez ardu de quitter la ville avec deux enfants sous le bras. Mais il y'avait parfois des évidences qu'il était bon de dire tout haut pour qu'elles puissent êtres acceptées. Elle attendis que la damoiselle prenne a nouveau son neveu entre ses bras délicat puis elle reprirent la route. Courage, nous serons bientôt sortis d'Ydril et alors vous serez en sécurité. Faible réconfort que voila, mais c'était le seul qu'elle pouvait lui donnait. Pour l'heure elles se devaient de laisser les atrocités de la soirée derrière elles, douleurs et chagrins viendraient, mais plus tard. Telle était la plus grande cruauté de cette funeste nuit, il fallait d'abord et avant toute chose survivre afin que tristesse légitime puisse les engloutir.
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:54


Le petit groupe longeait diverses ruelles lorsque le pire arriva, la belle-sœur de Cornélia s'effondra complètement au sol, son visage rougit par une terrible fièvre et ruisselant de sueur. Dans leur sillage, l'Anoszia remarqua une discrète traînée de sang qui annonçait quelque chose de grave. À bout de souffle, la mère de son neveu confirma qu'elle n'irait pas plus loin, pas dans cette état et le bébé qui était déjà en route. Prise au piège par la condition de la dame, la troupe n'eut pas d'autre choix que de se réfugier dans une vieille maison en piteux état. Visiblement, il s'agissait d'une maison appartenant à des membres de la classe travaillante.  Cornélia avait déposé son neveu par terre, puis passa ses mains sous les aisselles de la femme enceinte afin d'aider l'étrangère à la mener à l'intérieur. Elles déposaient la femme sur une table poussiéreuse et de qualité décente. Heureusement, la modeste demeure était constituée de deux pièces et la jeune maîtresse pu tranquillement guider son neveu dans la seconde. Un accouchement était un évènement typiquement féminin et encore moins un spectacle pour un enfant surtout lorsque la mère était aux portes de la mort. Cornélia ne pouvait se mentir à elle-même, elle avait déjà vu cette souffrance autrefois, elle reconnaissait les symptômes et les conditions autour d'elle. Non, sa belle-sœur ne survivrait pas à la naissance.

Étrangement, Cornélia en voyant la femme blonde se torde de douleur sur la table, conservait une expression des plus froides. C'était le visage d'une personne face à l'expérience ou alors peut-être était-elle tout simplement sans cœur. La dame ordonna à Arichis de rester sagement dans la seconde pièce pendant qu'elle aiderait l'étrangère à donner les soins nécessaires à sa pauvre mère. Elle referma ensuite la porte grinçante de la deuxième pièce derrière elle et alla rejoindre les deux femmes, l'une en douleur et l'autre qui semblait dévastée par la situation morbide dans laquelle elles se retrouvaient tous.

Cornélia se pencha et déchira avec force un long morceau de son jupon, le replia sur lui-même à quelques reprises et vint éponger le front dégoulinant de la femme enceinte. Elle conserva un curieux silence, presque hypnotisée par la situation. C'est alors qu'elle revit sa propre mère lui offrir ses dernières paroles et mourir sous ses yeux.


-Le bébé arrive, il a besoin de vous .. Vous devez tenir bon .. Juste quelques efforts et ensuite vous pourrez vous reposer.

L'Anoszia serra des dents. «Elle se reposera pour l'éternité, ma dame» songea-t-elle tristement, une expression de marbre au visage. Cornélia assista quelques minutes de plus à l'accouchement difficile, cependant plusieurs images du passé l'assaillirent et son inquiétude pour son neveu revint en force. Elle recula prudemment et laissa l'étrangère le bon soin de s'occuper de l'épouse de son frère. La future comtesse retourna alors dans l'autre pièce et y trouva son neveu assit par terre sur ce qui semblait être les vestiges d'un tapis de mauvais qualité et elle l'y accompagna. Quelques minutes après, Cornélia entendit les cris d'un bébés, mais elle savait fort bien qu'elle n'entendait plus jamais la femme d'Oscario et que son neveu n'allait pas avoir d'autre choix que de vivre sans sa mère biologique.

Au même moment, l'étrangère ouvrit la porte et vint les rejoindre, dans ses bras trônait le petit corps d'un bébé. Cornélia lui lança un regard impassible, mais ses yeux possédaient tout de même une lueur un peu triste. Elle se rendit compte que son neveu s'était endormi contre elle et remarqua ensuite les yeux rougies par les larmes de cette étrange femme armée.


-Je suis désolée .. Elle était trop fatiguée .. elle avait de la température .. Elle n'a pas survécu.

Cornélia l'interrompit.

-Je sais, dit-elle calmement, son cœur tambourinant un peu contre sa poitrine. Je sais ce qui est arrivé, je le sais...

Oh oui, elle savait, mais la situation dans laquelle ils se retrouvaient tous ne lui permettait pas de faire son deuil immédiatement. Soulagée de voir son neveu endormi aussi sagement, elle se redressa, puis accepta la main compatissante de la dame sur son épaule. Elle prit le petit flacon qu'elle lui tendit et lui fit signe de lui donner un moment. Sans prévenir, Cornélia dégaine la dague que l'étrangère gardait à sa taille, puis se rendit dans la pièce d'à côté où traînait le cadavre de sa belle-sœur. Rapidement, elle retira l'alliance que portait la défunte épouse de son frère et un pendentif qu'elle portait à son cou. Elle dissimula le tout dans son corset, puis finalement passa sa main sous la manche de la dame pour en retirer un mouchoir qui portait ses initiales. Elle découpa ensuite une longue mèche de ses cheveux blond, la plaça au centre du mouchoir et replia celui-ci sur lui-même avant de le mettre dans son corset. Elle retourna ensuite auprès du reste du groupe. Elle prit sa nièce dans ses bras le temps de quelques secondes avant de la redonner d'un geste confiant à l'étrangère. L'enfant semblait être en bonne santé, cela était une bonne nouvelle. Cornélia replaça ensuite la dague sur sa propriétaire, prit son neveu dans ses bras et fit signe à l'étrangère qu'il valait mieux partir le plus rapidement possible après avoir fait ses derniers adieux à la mère de son neveu.

-Courage, nous serons bientôt sortis d'Ydril et alors vous serez en sécurité.

En sécurité, disait-elle si aisément. Cornélia hocha doucement la tête, puis suivit l'étrangère comme son ombre.

-Un jour, je vous remercierai convenablement pour ce que vous avez fait pour ma famille et moi, murmura-t-elle doucement. À mes yeux, vous serez toujours une amie de la famille, ma dame.

Elle entendit ensuite un bruit qu'elle reconnut aussitôt. Cornélia leva les yeux et vit Phébée qui volait au-dessus de leur tête avant de revenir se percher sur son épaule. La dame tiqua en sentant les serres lui perforer légèrement la peau, puis emboîter davantage le pas de cette amie d'Oschide.


Dernière édition par Cornélia d'Anoszia le Jeu 19 Juin 2014 - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Larmes de sang. ( Terminé )   Larmes de sang. ( Terminé ) I_icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 21:56


Les yeux résolument fixés sur le chemin qui s'ouvraient devant eux, Ange parvint néanmoins a lui adresser un pauvre sourire. Curieuse situation, deux étrangères réunies en une nuit sanglante, protégeant au péril de leurs vies deux enfants en bas ages tout cela sous le coup de la folie d'un homme .. Si tenter que le gamin d'Ydril puisse être un jour qualifié de cela. Avec tout ce qui est arrivé, je crains de ne même pas m’être présenter convenablement a vous. Appelez moi Ange voulez vous, les Ma dame sonnent bien trop cérémonieux a mes oreilles. Quand aux remerciements, ils ne sont nullement nécessaire, notre survie a tous me suffira amplement. Vivez et nous serons quittes. Elles continuèrent en silence, aux aguets. Encore un peu de courage et elles pourraient quittés Ydril, bien sur il ne suffirait pas de franchir les portes. Telle facilité en pareille circonstance ne pouvait existé. Pour sur, les portes avaient du êtres verrouillés sitôt les Anoszia emprisonnés. Elle ne se risquerait pas a aller le vérifier. Prudence était mère de sûreté.

Par chance 8 ans plus tôt, alors que Oschide et elle avaient du envisagés le pire, ils avaient pensés a une sortie ou il n'aurait été fait preuve d'aucune mesure de protection. Elle comptait aujourd'hui a nouveau sur cette faille. C'est dont vers cela que la petite troupe se dirigeait. Elle les emmenait vers une bouche d'égout taillée sommairement dans la muraille et qui les conduirait jusqu'aux douves. C'est en cela que le plan se compliquer quelque peu, car de base il n'avait jamais été question de s'y rendre un bébé dans les bras. Pour l'heure elle devait déjà veiller a ce que tout ce petit monde y arrive vivant. Quand ce fut fait, reconnaissons a Damoiselle d'Anoszia qu'elle prit la chose bien mieux que s'y attendait Ange. La damoiselle était tout sauf une petite noble apeurée. Bien loin du comportement que l'on pouvait attendre d'une noble et plus encore d'une Anoszia, elle ne rechigna pas a se glisser dans les égouts pas plus qu'elle ne pesta a l'idée de devoir nager un peu. Nager c'est bien la que résidait tout le problème. Si Cornelia et son neveu s'en sortirent sans difficultés, il fut plus que délicat pour elle de regagner la terre ferme en veillant a ce que le bébé ne soit englouti par les eaux. Elle dut dont le pousser sur une petite planche de fortune qui avait connue des jours meilleurs tout en nageant d'une seule main ..

L'adorable fillette au grand regard bleu n'eu pas l'air de trouver cela déplaisant vu qu'elle dormi de tout son soûle. Ange priait pour bientôt faire de même, tout du moins se laisser choir sur un lit moelleux, mais cet instant était encore bien loin. Néanmoins quand le soleil vint caressait leurs visages alors que la petite troupe refaisait surface en dehors d'ydril, elles purent souffler un instant, elles étaient sauves et les enfants également. Malheureusement leur périple ne prenait pas fin ici, il leur fallait encore marchaient jusqu’à un peu plus loin, jusqu'a un petit village ou elles trouveraient de quoi se nourrir et plus important encore des montures pour regagner le domaine de Solaria. Ceci fut fait 5 jours plus tard. La petite troupe était épuisée, tant physiquement que moralement mais ils étaient vivants. Ne restait de cette triste nuit que la douleur des événements passés qui pour sur aurait vite fait de les rattraper maintenant que leurs esprits étaient au repos de quelques craintes de mort imminente. Mais pour l'heure, elle avait menée a bien son souhait, sa prière, la sœur D'Oschide était en vie et plus encore son neveu et sa nièce. Nulles craintes ne subsistait quand a leur protection vu qu'a part une servante ayant vue une dame brune entraînée a sa suite Cornelia d'Anoszia, personne ne les avait vu quitter Ydril. RIEN ne la rattachait a la fuite de la damoiselle, RIEN ne prouvait que Angelina de Solaria avait été a Ydril.

Rester maintenant a découvrir ce que réservait l'avenir, ce qu'il était advenu des Anoszia. Question plus importante encore, il restait a savoir si la nouvelle duchesse de Soltariel avait suivi le jeune comte dans sa folie ou si elle lui avait fait payé ses actes. La réponse déciderait de l'avenir d'Ange, si elle n'était pas celle espérée alors il en serait finie de la discrétion. Jamais elle ne se soumettrait a pareil pouvoir ducale, restait dont a attendre .. Attendre et espérer .. Pendant que leurs larmes couleraient et que leurs cœurs peineraient a se guérir des tristes souvenirs de cette funeste nuit a Ydril.
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