Indris Telperien, Back in The Game! [reste juste la faction à définir]
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Indris Telperiën
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Sujet: Indris Telperien, Back in The Game! [reste juste la faction à définir] Mer 22 Oct 2014 - 11:40
Nom/Prénom : Indris Telperiën Âge : 1854 Sexe : F Race : Elfe Faction : [a définir, elle ne sort pas de l'Anaëh] Particularité : La particularité principale d'Indris est sa volonté de se servir le moins possible de ses yeux, qu'elle cache, lorsqu'elle porte ses habits d'apparat, en les voilant d'un loup de soie rouge orné d'or, sans orifice permettant d'entrevoir ses iris naturellement très clairs, comme diaphanes, d'un bleu-gris à peine marqué, juste cerclé d'un anneau d'un bleu un peu plus foncé et entourant une pupille comme recouverte d'une légère cataracte, mais en s'approchant, l'on peut se rendre compte qu'il n'en est rien et qu'il s'agit là d'une pigmentation naturelle, sans doute due à son métissage humain au même titre que la forme des ces yeux magnifiques en amande parfaite. On pourra également noter sur sa peau un certain nombre de tatouages en forme de fleurs de Fassal, ce qui dans la culture de son peuple (et principalement des elfes de son clan natal) correspond à la marque de sa plante-protectrices. Une de ses particularités est également sa grande résistance à l'alcool, acquise à la force de l'habitude après le décès de sa préceptrice, et son addiction au stupre...
Alignement : Chaotique neutre
Métier : Scalde Classe d'arme : Magie élémentaire d'air / armes que jet (couteaux, dagues et haches de lancer, shurikens, flèches polynésiennes, javelots...Tout ce qui se doit d'être porté par l'air pour atteindre sa cible)
Équipement : Faire l'inventaire des possessions d'Indris prendrait plusieurs semaines, sa longue vie lui ayant fait accumuler un nombre incommensurable de babioles en tout genre, c'est pourquoi je ne m'attarderais que sur un certain nombre de ses effets personnels qui ne sont jamais bien loin d'elle. En premier lieu, toujours à son majeur droit, Indris porte un anneau d'or gravé du premier vers de la poésie qu'elle récite pour se concentrer lorsqu'elle doit lancer un sort complexe à durée d'incantation longue, cadeau de son frère lorsqu'elle avait atteint son premier siècle d'existence. Neuf autres se sont enchaînés par la suite, pour qu'elle arrive à l'age vénérable de 1024 ans, toujours sans une seule ride. Elle porte également en permanence sur elle une lame de jet, reliée à un bracelet de cuir (qui fait office de lanceur) à son poignet droit par une fine quoi que solide chaîne d'acier. La lame en diamant pur est issue d'une mine naine autrefois située juste à côté de Lante , et elle y tient tour particulièrement, non pas pour sa valeur pécuniaire, mais surtout pour l'importance sentimentale qu'elle attache à cette arme qui l'a maintes fois tirée de mauvais pas. A sa ceinture, dissimulées dans un rabat de cuir, se trouvent une douzaine de petites fioles qui lui servent à transporter une petite dose de ses onguents et remèdes ou poisons rares. Sa bourse est toujours dissimulée dans une poche interne de sa robe, du côté droit, et est reliée à un anneau de métal d'un centimètre d'épaisseur raccroché à un renfort de cuir à l'intérieur de sa robe, contre le bout de son sein gauche , faisant office de protection aux armes de proximité. Sa robe, d'ailleurs, est à mi-chemin entre le vêtement et l'armure, toute de cuir, d'or et d'acier. En effet, si d'un premier coup d’œil, la présence de l'acier n'est pas évidente, elle est en presque intégralité doublée de petites écailles d'acier mobiles pointant vers l'extérieur afin de ne pas blesser sa porteuse. Indris porte également souvent avec elle une sacoche rouge et or assortie à sa robe -car on a beau être une elfe millénaire, on peut tout de même avoir sa coquetterie-, compartimentée en neuf parties internes qui lui sert à transporter ses composants communs et les babioles dont elle pourrait avoir besoin, ainsi que quelques livres ou parchemins lors de certains voyages.
A moitié en sa propriété, les deux vignobles de sa famille et les châteaux qui leurs sont associés et attenants, mais aussi par la demeure familiale, beaucoup plus simple et bien loin du faste dispensé par les édifices en pierre, regorgeant de richesses mais surtout de tonneaux que la famille exporte à travers tout Mira jusqu'aux plus grandes auberges, les châteaux des seigneurs et des rois, et pour les plus riches amateurs de vins fins. La famille possède également une petite hydromellerie, cependant ils ne s'y rendent que rarement, et la production n'est pas réellement destinée à la vente. Elle ne se rend que très rarement (moins de deux fois par siècle) dans ces endroits. L'hydromellerie ne fonctionne que lorsque ses employés à temps (très très) préparent une fête, où lorsque la famille d'Indris désire refaire ses réserves de cet alcool qu'ils apprécient mais ne boivent que très peu. C'est d'ailleurs en bouteilles d'hydromel, du gîte, d'un petit pécule pour les dépenses non-vitales, et du couvert que la famille paye ceux qui travaillent dans le bâtiment, à l'exception des trois gardes qui sont rémunérés, logés et nourris mais n'ont droit à l'hydromel qu'en petite quantité afin qu'ils puissent correctement effectuer leur travail. En dehors de ça, les domaines viticoles sont attenants chacun à un haras, et les banques de l'Ithrii'Vaan regorgent de richesses possédées par la famille, dont les coffres dans la maison familiales ne servent qu'aux dépenses personnelles, tous investissant bien plus dans les terres que dans leurs envies de superflu -ce qui ne les empêche pas cependant d'en faire-.
Description physique : Indris n'est pas une grande elfe. Elle est aussi grande qu'une humaine de haute stature, avoisinant le mètre quatre-vingt, le dépassant légèrement, mais elle est svelte comme la plupart des représentants de son peuple. Son apparence de jeune femme d'une grande beauté est un atout dans le monde qu'elle côtoie en tant que cadette de la famille Telperiën, quoi que cela lui joue parfois des tours plus où moins pendables, mais dont elle arrive assez facilement à se sortir, en règle générale. Ses cheveux blonds, tirant par endroit vers le roux, tombent en cascade jusqu'au milieu de son dos, et elle a pour habitude de les nouer en une queue de cheval plutôt que d'en faire une coiffure compliquée comme les adorent les membres de l'aristocratie de la noblesse. Il lui arrive cependant également d'en faire trois nattes qui se rejoignent à l'arrière de sa tête en une tresse d'un raffinement rare, mais pourtant hors des canons de la beauté des gens qu'Indris est amenée à rencontrer. Bien peu pour elle que d'obéir à des standards, de toute manière, son visage fin, ses yeux en amande parfaite et ses lèvres roses et pulpeuses sont bien déjà à même de faire d'elle une femme magnifique. Son nez fin semble avoir été modelé pour sublimer son visage quasi-parfait, que seule une trace de naissance sous chaque œil empêche d'être d'une beauté sans égale. En effet, en dessous de ses paupières, la peau semble être légèrement rayée sur un espace de la forme d'un demi-croissant de lune, quoi que moins arrondi, tourné vers l'intérieur de son visage. C'est une marque qui a son charme, pourtant, mais qui ne correspond pas réellement aux idéaux qu'ont les hommes et les femmes de son temps. Indris ne se déplace que très rarement dans d'autres tenues que ses robes rouge et or, couleurs de la famille, quoi qu'il lui arrivât d'en avoir assez du rouge et d'en porter de vert et or, ou même, de manière beaucoup plus rare, de porter un pantalon brun, près du corps, et une chemise blanche légèrement décolletée qui, tout comme ses robes, met en valeur sa poitrine, ses seins galbés à la peau si douce et blanche qui attirent les regards de la gent masculine et la jalousie de la gent féminine. En effet, Indris est dotée d'une poitrine superbe, héritage d'une grand-mère humaine, de seins fermes qui ne tombent pas lorsqu'elle ne porte pas de robe avec un renfort pour les soutenir ou de soutien-gorge sous sa chemise. Elle porte également en permanence un bracelet de cuir ouvragé au poignet gauche, qui, comme indiqué plus haut, est autant un ornement qu'une arme, et une boucle d'oreille sertie d'un rubis -ou d'une opale, pour aller avec la robe qu'elle porte- à l'oreille droite. Si un jour vous avez l'occasion d'admirer son corps sublime sans vêtements pour le cacher à votre vue, vous pourrez distinguer des tatouages d'une finesse rare, représentant des rameaux d'olivier sur ses épaules, ses hanches son dos et même, quoi que plus discret, sur l'intérieur de ses bras. Elle porte en quasi-permanence des gants fin de soie blanche, qu'elle ôte toujours en intérieur, ou lorsque quelqu'un se doit, d'après les règles de bienséance, de lui faire un baisemain, jugeant que cette pratique galante serait humiliante si l'homme en face d'elle n'avait pas au moins l'opportunité d'entrapercevoir la délicatesse de la main qu'il embrasse.
Description mentale :
Définir Indris mentalement n'est pas chose aisée. Habituée dès son plus jeune âge aux manières de la haute-société (auxquelles elle n'a jamais su se plier jusqu'à ses quatre cent soixante ans approximativement), elle exècre ce genre de comportement, ces flagorneries incessantes et ce besoin impérieux de se montrer sous son plus beau jour. C'est une femme douce, en règle générale, mais qui s'emporte très rapidement, et qui n'aime pas que l'on conteste son autorité, tout comme elle évite au mieux de contester celle des autres. En effet, Indris, quoi qu'ayant une propension assez incroyable à se mettre dans des situations invraisemblables et/ou inextricables, n'est pas du genre à chercher les ennuis directement. Il sera bien rare de voir Indris chercher des noises à qui que ce soit si celui-ci (ou celle-ci, selon si la personne face à l'elfe est un homme ou une femme) n'a pas commencé à mettre le feu aux poudres. C'est une femme qui déteste prévoir quoi que ce soit, vivant avec le minimum syndical d'organisation dans sa vie, laissant une grande place à l'imprévu et à l'improvisation, dans la vie comme en magie.
Indris est également une personne qui soutient la cause naine. Le fait que ceux-ci ne soient pas réellement en bons termes avec ceux de sa race ne l'empêche pas de penser que le Voile était une injustice qui n'aurait pas du être, et que tous ceux riant de, ou dévalorisant, devant elle ou non, la race naine mériteraient la pendaison ou l'exsanguination totale. Indris est assez radicale. Au reste, elle sera toujours plus avenante avec les personnes qu'elle trouve sympathique qu'avec celle dont la présence lui est désagréable et/ou imposée. Au reste, lorsque tombe le masque de l'aristocrate qu'elle se doit de porter en certaines situations, Indris s'avère d'une jovialité et d'une tendresse hors-norme, sauf cas exceptionnel, type intrusion d'un élément extérieur imprévu ou tout simplement agressif même s'il était au programme ; jovialité qu'elle ne manque pas d'afficher où qu'elle passe, même à l'attention de personnes qui seraient loin d'être de son milieu social.
En plus de cela, Indris a un secret qu'elle se garde bien de révéler à qui que ce soit : son orientation sexuelle. Indris ne se fie plus à la gent masculine depuis bien longtemps, et n'a naturellement jamais réellement apprécié les hommes. Certes, elle adorait Eond, son précepteur si patient et sympathique, elle aimait ses deux frères comme il se doit d'être, d'autant que l'un comme l'autre étaient d'un naturel tout à fait sympathique, mais en amour, son cœur s'est toujours porté vers les femmes, quoi que certaines femmes fassent partie des personnes qu'elle déteste. Elle n'a jusqu'à lors jamais voulu le reconnaître en public, bien qu'elle le sache parfaitement, et rêve de rencontrer la femme parfaite à ses yeux, quoi que son manque d'acceptation personelle (surtout en tant qu'« aveugle ») et le fait que ce genre de relations ne soit pas forcément bien vu par les gens de son époque, et encore plus de sa classe sociale, la bloque dans chacune de ses tentatives de laisser savoir aux autres ce qu'elles est réellement. Le plus grand malheur d'Indris est son besoin de sexe plus que poussé, qui l'amène assez souvent à faire escale, lors de ses voyages, dans des maisons-closes pour y trouver quelque délicate donzelle à honorer d'une nuit torride, les attributs masculins la répugnant plus que de raison, à l'inverse de ceux féminins...Qui sont l'objet d'une nymphomanie prononcée chez cette elfe au caractère plus semblable à celui d'une adolescente qu'à celui d'une archimage digne de ce nom. Une seconde addiction achève le tableau de cette éternelle jeune femme, celle a l'alcool. Sans pour autant rechercher la cuite sauvage, l'état d'ivresse légère lui est trop agréable pour qu'elle puisse s'en passer -ce qui donne lieu à un passage obligatoire chez un mage de la vie tous les vingt ans environs-, l'habitude de boire depuis des siècles et des siècles lui ayant offert une résistance à l'alcool, d'où son amour prononcé pour les boissons distillées, dont elle se fait connaisseuse et amatrice.
Histoire :
Spoiler:
Le petit drake tapotait, du bout de son museau écailleux, l'épaule nue de l'elfe qui se prélassait dans l'eau d'un petit lac. En vol stationnaire au dessus d' Indris, il commençait, semblait-il, à s'impatienter. Avec un petit sourire amusé, elle revint vers la berge et se drapa dans l'étoffe de chanvre avec laquelle elle sécha son corps ruisselant de petites gouttelettes, brillantes comme autant de perles polies sur une pièce de satin. Noir et argenté, le saurien voletait, battant des ailes frénétiquement, surexcité. Il était difficile de le voir, la nuit, même si les zones argentées de ses écailles renvoyaient au yeux de quiconque l'entrapercevait la lueur de la lune, mais cela ne posait pas de problèmes à Indris. Ses yeux, cachés par un bandeau de soie rouge bordé d'un liserai d'or, elle n'en avait plus l'usage régulier depuis longtemps. S'attacher à la vision était trop proche de l'iréel là où le murmure du vent savait décrire parfaitement toute chose.
- Tu es surexcitée, ce soir, Dherevi !
La « libellule à écailles » comme s'amusait à l'appeler Indris, eut un petit geignement d'indignation tandis que ses ailes s'agitant frénétiquement lui donnaient une trajectoire assez semblable à celle qu'aurait une chauve-souris hyperactive. Tranquillement, Indris remit sa robe fine, faisant glisser le doux tissu le long de sa peau blanche et douce dans un bruissement léger qui se confondait avec le son de la brise dans les feuilles des arbres proches. Sa voix se mêla petit à petit à ce chuchotement , tandis que le drake se posait sur une branche basse. Le souffle léger du vent s'accentua légèrement, et, comme soulevés par deux mains invisibles, comme soulevés par un courant d'air, les extrémités du lacet au dos de sa robe se soulevèrent légèrement, semblables à des serpents charmés par une lente mélopée. Les paroles du poème qu'elle récitait dataient du temps de sa jeunesse, près de mille huit cent ans plus tôt. C'était là un de ses moyens de se concentrer parmi les plus agréables pour elle. Tranquillement, doucement, les extrémités du lacet se nouèrent, sans qu'elle aie à effectuer le moindre geste. Dherevi se posa joyeusement sur son épaule lorsqu'elle termina son poème.
- Il se fait tard, tas d'écaille,la taquina Indris,[b] tu as envie de rentrer?
Posant l'extrémité de son museau contre le cou d'Indris, le drake lui transmit l'image d'un feu crépitant a côté duquel il se serait lové tranquillement, sa queue écailleuse lui servant d'oreiller. Même pour la saison, l'air ambiant était froid, et les membres de la Noss avaient pour habitude de se réunir autour d'un feu une fois la nuit tombée lorsque les températures étaient aussi basses, et cela -principalement parce que Dherevi était complètement fascinée par ces flammes qui montaient bien plus haut que les petites flammèches qu'elle était capable de cracher- le petit saurien l'avait bien retenu. Il ne fallut à Indris et à sa petite camarade écailleuse que quelques minutes pour rejoindre les membres de la Noss en traversant les bois au sol rendu doux comme du coton par la mousse et cette herbe fine que l'on retrouve sur les sols quelque peu calcaires qui constituait un agréable tapis pour les pieds nus de l'elfe. Narêt les accueillit lance en avant, mais s'écarta en balbutiant un flot d'excuses en reconnaissant Indris (plus parce qu'il avait manqué de peu de la transformer en passoire que parce qu'il s'agissait d'elle). Elle vint s'asseoir juste à côté d'Eond, et gratifia d'une poignée de main le vieil elfe bourru, qui la lui rendit en grommelant, comme il le faisait toujours. Dherevi ne tarda pas à descendre de son perchoir et à se coucher à côté du feu dont la chaleur faisait somnoler Indris, et à émettre un son semblable à un ronronnement de plaisir. Autour des trois feux disposés en triangle au cœur d'une clairière, des conversations de tous sujets s'étaient engagées entre la plupart des elfes de la Noss. Eond posa sa main sur le front d'Indris et l'amena doucement à s'allonger sur l'herbe fraîche. Elle ferma ses yeux,qui ne lui renvoyaient plus l'image de son environnement depuis des siècles..
- Rappelles-toi, Indris. Et reviens où tout à commencé.
Aux premiers jours de l'hiver, il y a de cela près de mille huit cent ans, Mana donnait vie, au sein de la Noss que ses membres appelaient « Caïrn », à une petite fille aux cheveux blonds comme ceux de sa mère, et aux yeux d'un bleu profond, comme ceux de son père, Dranil. Troisième enfant de la famille, mais première fille, elle fut confiée aux bons soins de la sœur de Mana, Elei, qui s'était occupée d'elle comme de sa propre fille jusqu'à l'année des quatorze ans d'Indris ou cette dernière découvrit son affinité avec la magie. Avec ce que les humains appellent « l'Art ». Ce fut Eond qui la prit sous son aile durant les premières années de son apprentissage. Eond le bougon. Eond, qui avait pour réputation de pouvoir discuter avec les bêtes sauvages tant son air bourru et son oubli régulier d'ouvrir la bouche pour parler lui faisait marmonner d'une voix grave ce qu'il tentait de dire, qui ressemblait dès lors plus au grognement d'un fauve qu'à des paroles. Eond, qui semblait déjà aussi vieux que l'Anaeh du temps où Indris n'avait même pas atteint son quart de siècle.
Ancien adepte de l'Art dans les cités elfiques, Eond était entré dans la Noss près de deux siècles avant la naissance d'Indris. Il avait été difficile pour les membres du petit clan d'accepter la présence d'un nouveau membre, qui n'était même pas natif du cœur des forêts, mais sa volonté de revenir aux origines de son peuple plutôt que de croupir dans l'Académie ou de massacrer encore et encore des Drows, combattants ou innocents, durant les escarmouches entre les gardes et les elfes noirs. S'il avait été accepté dans la Noss, la raison en était qu'en dépit des tests qu'il avait passés, son besoin de retour aux bases n'en avait pas été émoussée. C'est donc en qualité d'homme et non de mystique qu'il avait intégré le clan, en faisant vœu de ne plus avoir recours à la magie, quelle qu'en soit la raison. Il enseigna à Indris ce qu'il savait sur l'Art, comment se concentrer pour ne pas risquer le moindre accident, mais jamais il ne la poussa à utiliser son aptitude à altérer le flux magique, pour ne pas lui-même compromettre son serment.
Après quelques années, alors qu'Indris atteignait ses trente cinq printemps, Eond ne pouvait plus lui enseigner quoi que ce soit sans mettre fin à son serment. Il la recommanda à une de ses anciennes élèves de l'académie de magie, qui avait comme lui emprunté la voie de la magie élémentaire. Siobhan vivait à l'époque non loin de ce qui constituera plus tard la cité de Thaar, dans un manoir qu'elle avait fait construire afin de pouvoir pratiquer et étudier la magie à l'écart, du temps où cette cité cosmopolite n'avait pas encore vu le jour. Indris partit donc rejoindre Siobhan, au grand dam des mystiques du clan. Si elle aurait pu être une adepte de la magie druidique, elle avait préféré prendre le titre de mage élémentaire. Elle avait fait escale dans des villages humains durant son périple, et si elle n'y avait pas été accueillie à bras ouverts à chaque fois, elle avait toujours fait montre de prudence à l'égard de ce peuple éphémère quoi qu'elle y aie découvert un vice auquel elle se soit vite accoutumée, jusqu'à plonger à son tour : Indris aimait l'alcool. Pas boire pour boire, non, Indris avait tout particulièrement une appétence pour les alcools forts de qualité, qui procuraient à la fois cette sensation de brûlure, et cette caresse délicate contre le palais et la gorge, et les quelques (dizaines d')années à l'écart de sa Noss lui avaient permis d'acquérir, avec le temps et l’entraînement, une résistance certaine à l'alcool, qui lui donnaient finalement une certaine estime de la part des humains. Siobhan elle-même était humaine, et elle avait été la dernière élève qu'Eond avait eu sous son aile.
Indris avait suivi dix années durant l'enseignement de la combattante -car si Siobhan était son précepteur ici, elle n'en était pas moins une guerrière dont les premières armes avaient été faites des années auparavant. Comme Eond, elle avait servi dans les unités de reconnaissance qui sillonnaient les frontières entre le territoire des elfes et celui des Drow. Et comme Eond, c'était à elle qu'en incombait la tache de former Indris au maniement de l'Art. La jeune elfe avait pour motivation principale sa soif de connaissance, qui était d'autant plus secondée par le fait qu'Indris appréciait Siobhan plus qu'une simple enseignante. Plus qu'une amie. Le cœur d'Indris avait purement et simplement chaviré pour cette humaine à la crinière rousse et aux yeux d'un bleu azuré, qui se révélait plus pédagogue que ne l'avait été Eond, dont le principal moyen de communication était la négation par un hochement horizontal de la tête et le grognement,dont Indris avait appris à décoder les différentes tonalités. Certes, il arrivait à Eond de lâcher par-ci par-la une phrase pour expliquer clairement ce qu'il attendait, mais il fallait bien reconnaître que lorsque tout était dit de manière limpide dès la première fois, le gain de temps et l'appétence pour l'apprentissage s'en voyaient devenir bien plus importants que si un simple « hmmm. » avait expliqué l'exercice.
Le choc n'en fut que plus grand pour Indris lorsque ce qui n'aurait jamais du avoir lieu survint. Il y avait bien cinquante trois ans qu'elle avait quitté ses proches et suivait les enseignements de sa tutrice, Siobhan, qui se faisait un plaisir d'enseigner à une élève aussi passionnée (tant par l'enseignant que par la matière, certes, mais passionnée tout de même), mais le passé, dit-on, finit toujours par vous rattraper. A la solde d'un ancien amant de Siobhan, un homme vêtu de gris fit irruption dans la bâtisse, et attaqua les deux femmes, et si le savoir d'Indris en matière de magie élémentaire d'air -puisque c'était là le premier élément qu'elle apprit à manier) n'était pas suffisant pour le vaincre, tout mage de l'esprit qu'il était, il suffit cependant à le mettre en fuite. Il fallut quelques secondes à l'elfe pour se remettre de ses émtions et s'en créer de nouvelles en apercevant Sioban dont le thorax avait de part en part été transpercé d'un coup de gladius. Deux jours après, l'humaine expirait dans la souffrance. Ses derniers mots et son dernier sourire resteraient ainsi gravés à jamais dans la mémoire d'Indris.
L'elfe retourna dans sa Noss. Elle ne fut pas accueillie à bras ouverts, mais faisant abstraction de sa passion pour l'alcool,elle réussit finalement à passer avec brio les différentes étapes de tests que lui faisaient passer les mystiques du clan. Cette fois-ci, Eond reprit les choses en main, décrétant qu'il était temps pour Indris dde recevoir l'enseignement d'un maître expérimenté à la magie de combat capable de lui apprendre à se défendre. Alors, pour la première fois depuis deux siècles, il rompit son vœu en vue de faire d'Indris la récipiendaire de son savoir sur l'Art. De longues années à voyager les rapprochèrent de nouveau, alors qu'Indris terminait de mettre au point L’œil du Vent. Ses synapses abusées par le pouvoir des illusions du mage qu'elle avvait tenté de combattre et qui avait abattu Siobhan en profitant de l'effet de surprise avaient appris à Indris qu'elle ne pouvait plus compter sur ses yeux. Si elle les utilisait de temps en tems, elle préférait amplement perdre la notion des couleurs et être apte à détecter le moindre mouvement dans un rayon de cinquante mètres, voir plus lorsque sa concentration le lui permettait où que le vent autour ne soufflait pas trop fort. Plusieurs siècles, à la vérité, s'écoulèrent alors qu'Indris apprenait chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année une nouvelle parcelle de ce qui constituerait son bagage de connaissances magiques. Ils firent la connaissance de plusieurs autres mages élémentaires, et par huit fois, Eond abandonna Indris aux bons soins et aux enseignements de certains d'entre eux, aussi la jeune elfe apprit-elle, au fil des années passées, à manipuler plus que l'élément aérien, quoi qu'il restât son domaine de prédilection. L'eau était, derrière l'air, l'élément qu'elle manipulait le mieux, et le feu venait ensuite. Quand à la terre, à son grand dam, Indris ne parvint jamais à obtenir des résultats très concluants, aussi la suite de ses études magiques ne se focalisèrent que sur cet élément. Elle ne revint jamais dans sa Noss d'origine, mais regretta longtemps ses jeunes années en son sein. Non que la volonté de revenir ne la tiraille pas, mais une deuxième addiction venant pervertir son esprit, elle ne voulut pas se représenter auprès de ses anciens frères, puristes à l'extrême. Ils n'auraient jamais accepté qu'au contact des humains elle eut prit, comme ce fut le cas, le goût de la luxure.
Un soir, alors qu'ils dînaient dans une ferme en échange de menus services qu'ils rendaient à sa propriétaire, Eond tomba à la renverse, pris d'hallucinations. Il luttait tant bien que mal contre l'assaut mental puissant, lorsqu'Indris rabaissa son bandeau de tissu rouge épais sur ses yeux. Une main levée vers le ciel, elle entama une lente mélopée tandis que petit à petit se dessinait dans son esprit, comme si le vent lui avait lui-même porté l'information, la position exacte du mage. Indris n'était pas loin de se figurer de qui il s'agissait, la dernière fois qu'elle avait vu à l’œuvre cette méthode d'action, c'était le jour funeste ou Siobhan avait vu son destin scellé, là ou aujourd'hui un tertre recouvre la sépulture de la magicienne, à une heure à pieds à peine de la cité de Thaar. Elle vit aussi Eond convulser, comme aux prises avec un ennemi invisible. Ils ne s'attendaient ni l'un ni l'autre à cette attaque, et l'assaillant avait parfaitement compris qui des deux était le plus expérimenté, mais sa plus grossière erreur fut de ne pas considérer Indris comme une menace. Sur le dernier vers de son chant,elle abaissa sa main lentement, puis l'envoya en diagonale dans un sifflement léger. Un cri de douleur. Un second. Eond ne bougeait plus. Scindé en une douzaine de parties inégales, le cadavre de l'assaillant gisait sur environ huit mètres. Le vieil elfe se releva pour sa part tant bien que mal, et, alors que la fermière apeurée faisait écran devant ses deux enfants à un hypothétique nouveau sort lancé par la fenêtre, Indris sortit en faisant claquer la porte contre l'extérieur de la grange. L'huis épais, elle ne l'avait même pas touché, mais il avait été poussé avec une telle force que la colère qui émanait de tout l'être de l'elfe, qui approchait dès lors des huit siècles et demi d'existence, n'était plus une simple supposition. Grâce à Eond, elle avait acquis une maîtrise d'elle-même que l'on ne soupçonnerait pas au vu de ses déviances, cependant, bien consciente des risques effroyables que comportaient la magie, elle s'imposait, lorsqu'elle en faisait usage, une discipline d'acier. La tête encapuchonnée de gris vola jusqu'à la grange lorsqu'elle y donna un coup de pied sadique. Siobhan pouvait désormais reposer en paix. Ce drow n'importerait plus personne.
Par la suite, Indris poursuivit son voyage initiatique durant deux siècles, apprit la danse et le chant, toucha à toute activité artistique ne requérant aucune force physique particulière, et se révéla exceller dans l'écriture de poèmes, à tel point que, lorsqu'Eond décida qu'il était temps pour lui de se retirer dans une nouvelle Noss, elle poursuivit son périple durant vingt ans en tant que scalde, et sa voix délicate autant que ses textes et son corps elfique sublimé par les signes visibles de son héritage humain , quelques générations auparavant, tels que sa poitrine bien plus fournie que pour la plupart des elfes, son visage légèrement plus arrondi, et ses hanches finement dessinées, lui offrirent durant cette période une renommée certaine. Elle revint cependant, non sans avoir fait un crochet d'un siècle auprès de ses parents, car Drana était une alchimiste renommée, et Manil, un important négociant en liqueurs produites par les elfes, aux côtés de celui à qui elle devait tout : Eond. Et au bout de sept ans dans la nouvelle Noss qui les avait accueilli, il lui avait confié la garde et l'éducation de Naker, un jeune drake, mort de vieillesse, puis de Beri, qui connut le même sort que son prédécesseur, de Bantra, qui tomba mortellement malade dans sa vingt-deuxième année de vie, et enfin, de Dherevin la petite Drake qui l'accompagnait depuis lors.
Spoiler:
Indris ouvrit les yeux. Les feux étaient éteints. Le calme était retombé sur la forêt. La plupart des elfes de la Noss étaient partis dormir, tandis que de rares braves, encore en forme, préparaient la chasse qui aurait lieu quelques heures plus tard. Et il y avait aussi Eond, sur l'épaule de qui s'était perché Dherevi, qui n'avait pas quitté Indris du regard durant tout ce temps où sa vie avait défilé devant ses yeux. Il lui tendit le bandeau de soie rouge bordé d'or, qu'elle attacha autour de sa tête à l'aide des cordelettes et des anneaux dorés prévus à cet effet.
- Te voici de retour, jeune fille. Qu'as-tu appris, ce soir? - J'ai appris qu'il me manquait quelque chose que je ne pourrais trouver qu'en errant parmi les forêts de l'Anaeh. - Je ne pourrais indéfiniment assurer le culte d'Elenwë seul, Indris. - Je suis certaine que tu trouveras un nouvel élève qui t'accompagnera dans ta tâche. Elenwë m'a faite libre et mouvante, comme le vent, et Kyria nous a offert la terre que nous foulons a chaque pas, et que Calihmetar nous rappelle qu'il faut défendre afin que le fleuve de la paix soit préservé, en l'honneur de Tari... - Ta décision est donc irrévocable? - Je le crains, Eond. Je reviendrais. Je te dois ça, pour tout ce que tu m'as appris... - Balivernes. Tu m'as évité de sombrer dans l'ennui, ta dette est déjà remboursée, et de loin ! File, Indris, Arcamenel a peut-être un destin pour toi, sans quoi le vent deviendra le conducteur de ta vie, et ton corps en sera le hérault. Merci pour tout, ma petite...
Eond lui serra l'avant-bras comme ils avaient l'habitude de le faire entre eux, et il sembla voir à la jeune elfe une lueur de tristesse. dans les yeux de son ancien mentor. La poignée de main (ou plutôt d'avant-bras) se mua en une accolade franche, et se solda par un contact du front de l'un contre celui de l'autre en signe d'estime mutuelle. Indris partit s'allonger dans les frondaisons, et partit le lendemain en quête du piquant qui manquait dans sa vie. Mais jamais elle n'oublierait de revenir voir Eond une fois l'an, ou plus si la possibilité lui est offerte. Elle se dirigea vers la ville la plus proche. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas bu autre chose que des jus de fruits et de l'eau. Il y avait longtemps que sa chair réclamait les caresses et les baisers d'une autre femme. Le reste, elle s'en occuperait plus tard. Après cinq jours de marche au travers de l'Anaeh, Indris se retrouva devant les portes d'une petite ville elfique. Elle soupira et s'étira. Une nouvelle vie s'offrait enfin à elle.
Fiche magique :
Depuis sa naissance, Indris est dotée d'une importante sensibilité à la magie, qu'elle a découvert sans réellement le vouloir, dans un accès de rage. Alors qu'elle se disputait avec un autre représentant du beau-peuple qui avait comme elle huit ans, il tenta de la frapper du plat de la main. L'intention du jeune elfe n'était pas réellement de blesser Indris, mais surtout de lui faire comprendre qu'il voulait être tranquille et que si elle voulait tirer à l'arc, il lui faudrait pour cela s'en trouver un, mais elle ne l'entendait pas de cet air-là. La main siffla dans les airs en s'approchant du visage de la jeune fille quand une force inconnue emporta le jeune elfe agressif à cinq bons mètres de son point de départ comme l'espérait Indris depuis le début de leur altercation, quoi qu'elle eut pensé cela impossible sur le coup. Lui, pour sa part, détala sans demander son reste. Dès lors, l'idée de tirer à l'arc sortit complètement de la tête de la jeune, fille, qui préféra étudier le phénomène que tous ceux à qui elle raconta son aventure appelèrent « la magie », ou « l'Art ». Mais pour cela, il lui fallait trouver un maître. Dans la Noss, seul le vieil Eond savait utiliser l'Art, mais il y avait bien longtemps qu'il avait fait vœu de ne pas s'en servir à nouveau à ses fins. Il accepta néanmoins d'enseigner à le jeune elfe quelques bases de l'Art, sans pour autant la diriger vers l'une ou l'autre des branches qu'elle pourrait apprendre par la suite. Les exercices qu'il lui imposait lui apprenaient à se détendre et à rester concentrer quelque soit la situation, mais également à ressentir le flux de magie qui l'entourait. Indris se montra d'une assiduité rare et d'un calme surprenant, ce qui était loin du naturel turbulent qu'elle affichait à longueur de temps en dehors de ses cours. Mais après cinq ans à suivre les cours d'Eond, le vieil elfe ne pouvait plus rien lui apprendre sans briser son vœu. Il avait cependant conservé dans ses relations les adresses de quelques mages qui seraient certainement capables d'aider la jeune femme dans sa quête de connaissance. Elle quitta sa famille dans le mois qui suivit la décision d'Eond de l'aider à parachever sa formation, et partit pour une ville de l'Ithrii'Vaan, Thaar, dans laquelle elle rencontra Siobhan Etherïll, une autre représentante de la race elfique, et adepte de la voie du vent en matière de magie. La famille Telperiën était parmi les plus aisées, de par leurs deux domaines, tous deux plantés de vignes de toutes parts, et des vins de grande qualité qui en découlaient, et cela permit à Indris de bénéficier de plusieurs dizaines d'années d'entraînement magique auprès de Siobhan avant que celle-ci ne soit assassinée par un mage de l'immatériel qui la poignarda dans le do sans qu'Indris ne puisse rien faire. Sur son lit de mort, Siobhan écrivit un testament léguant la totalité de ses biens à la jeune femme, et une lettre e recommandation pour un grand maître en magie d'air. Deux jours après avoir reposé la plume sur la petite table de bois, Siobhan expirait. Et Indris perdait la personne la plus chère à ses yeux. Il fut convenu qu'elle irait étudier auprès d'Eond, retournant ainsi dans son pays natal. Un bref séjour dans sa famille lui apprit de nouveau à se détendre autrement que pour lancer des sorts, ce qu'elle n'avait pas fait depuis soixante bonnes années. Indris était encore une jeune elfe, et pourtant la majeure partie de sa jeunesse, elle l'avait passée loin de chez elle. Et cela ne faisait que commencer. Eond était principalement, comme Siobhan, un maître mage de l'élément d'air. Il était impossible de cerner exactement ce qu'il était capable ou non de faire, car il semblait pouvoir accomplir n'importe quelle prouesse. Il déplaçait les rocher dans les airs, il tranchait avec l'air, il brûlait avec l'air, il gelait avec l'air, frappait avec l'air, paraît avec l'air, chantait avec l'air, dansait avec l'air...Indris voulait en faire autant, et ce fut l'objet de ses études pendant quatre siècles entiers. huit siècles en ne voyant sa famille qu'une fois tous les ans. Huit siècles à ne se consacrer qu'à la magie. huit siècles de servitude à la botte d'Eond. Il n'était pas un mauvais enseignant, mais il faisait partie de cette catégories de gens pour qui grogner était le moyen de communication principal. Ce fut au terme de la cinquante huitième année qu'elle termina le décriptage des différents grognements de son précepteur. Ce fut auprès d'Eond qu'elle apprit l'Art, et ce fut au terme de ces quatre siècles après avoir dit adieu à Siobhan qu'ils furent un soir attaqués par le mage, le même qui avait assassiné feu la préceptrice d'Indris, qui fut au même instant tranché en deux par une lame d'air. Puis en quatre. Puis en six. Puis en huit, puis en un amas informe de petits morceaux qui laissaient à penser qu'Indris n'avait pas oublié la dette de sang qu'il lui devait pour ce qu'il lui avait pris. Indris avait enfin compris comment manipuler l'élément air de manière offensive.
Petit à petit, les illusions autour d'elles disparurent. Eond était d'une patience rare, et d'un pragmatisme sans pareil. Indris n'avait jamais travaillé aussi dur, mais les années d'entraînement , que dis-je, les siècles, firent d'elle une puissante mage de l'air. Elle même choisir de cesser temporairement de recevoir l'enseignement d'Eond, dans le but de s'exercer hors du cadre quasi-paternel qu'elle connaissait depuis quatre siècles et demi. Elle apprit de maints mages, de tous niveaux et de tous éléments, à se concentrer de différentes manières, mais celles qui reviennent le plus souvent, et qu'elle utilise encore, restent la danse et la poésie, ses deux passions après la magie. Pour son départ, son frère lui rendit visite, et lui tendit simplement la main. Elle le serra contre lui, tout doucement, et ce fut la seule fois de sa vie qu'elle utilisa la magie sur un membre de sa famille. Il s'éleva dans les airs, avec elle, comme si une plate-forme les faisait s'élever du sol d'environ deux mètres. C'était là un exercice qu'elle ne pratiquait que rarement, et probablement celui qu'elle réussissait le moins bien : soulever des objets grâce à l'air et les maintenir stables dans leur vol. Lorsqu'elle revint voir Eond, après des années, celui-ci l'accueillit à bras ouverts, et lui enseigna les derniers secrets de l'Art qui la séparaient de lui. Deux siècles près de sa famille, certes, mais deux siècles à étudier sans relâche, comme au « bon vieux temps », ainsi que s'amusait souvent à le dire Eond. L'improvisation était le domaine de prédilection du vieux mage, qui avait appris la magie pour se battre avant toute chose, et devint également celui d'Indris, qui n’exécutait que rarement des rituels définis. La sensibilité de la jeune elfe, du moins si l'on peut dire que sept siècles d’existence en font encore une jeune elfe, était si développée par l'entraînement incessant de ses capacités et des différentes manières d'appréhender la magie, qu'elle décida de noter dans un recueil toutes ses observations quand au comportement de ce flux saisissable par l'esprit mais incapable, seul, d'altérer la matière, cette onde qui n'en est pas une, cette chose matérielle et immatérielle à la fois la fascinait. Depuis lors, elle prit l'habitude de commencer à lancer des sorts en levant la main au ciel pour commencer sa chorégraphie, car en toute mage de l'air qui se respecte, elle se devait de connaître aussi bien son élément et ses caractéristiques que tout ce qui concernait celles du flux magique dont elle tentait de percer les mystères. A l'inverse d'Eond, cependant, Indris ne formulait jamais, dans sa langue ou dans une autre, d'incantation précise. La volonté prenait le pas sur la parole, mais depuis le début de l'enseignement qu'elle recevait, chacun de ses gestes était apte à trahir le prochain sort qu'elle allait lancer, et ce fut une faiblesse qu'exploita le mage qui lui ôta la vue. Indris préférait visualiser mentalement ce qu'elle allait faire plutôt que de le dire à haute voix, mais l'habitude de se servir de son corps comme d'un viseur pour ses sorts perdurait cependant, au grand dam de son maître. Depuis la fin de ce septième siècle qu'elle vivait sur Mira, ces sept siècles où elle n'avait jusqu'à lors connu que Thaar et la terre de son peuple, Indris se fit un devoir de voyager dans le but de savoir si la magie avait le même comportement en chaque point de la terre, comptant bien comprendre enfin ce qui faisait que ce flux existait et pouvait être manipulé par ceux qui avait appris à s'en servir comme d'un outil. Ceux qui étaient devenus des mages, de l'apprenti, qu'elle fut, jusqu'au maître qu'elle était. Considérée, au même titre qu'Eond, comme mystique dans la Noss, l'un comme l'autre ont pour fonction dans l'organisation du clan la défense de celui-ci, les deux druides du clan, Timo et Niren étant la voix des dieux, Eond et Indris en furent, jusqu'au départ de celle-ci, l'épée et le bouclier aux yeux des membres du clan.
simplification du paragraphe précédent:
Indris est une archimage élémentaire, qui a choisi de se spécialiser dans l'élément aérien, quoi qu'elle apprit en chemin à se servir des trois autres éléments, à des niveaux tout à fait différents. A l'exception de la manipulation précise de lourdes charges, chose qu'elle a toujours jugé inutile, Indris, dotée d'une grande sensibilité naturelle a la magie, est capable de manipuler l'air avec une maîtrise quasi-parfaite, jusqu'à être capable de créer des lames d'air, faites de courants aériens si fins et intenses qu'ils en deviennent plus solides et tranchants que des lames d'acier sur-aiguisées, ou encore des pointes d'air, sur le même modèle. Elle utilise également l'air comme un sonar pour se repérer dans l'espace et pouvoir "voir".
Dans les autres éléments, en revanche, il est notable qu'elle est beaucoup moins à l'aise. La magie de l'eau reste son second domaine de prédilection, quoi que sa maîtrise de celui-ci se limite aux variations de températures, à l'extraction partielle de l'eau dans un mélange, ou de l'air,selon un rituel de magies élémentaires croisées, aux changements d'état, et à la manipulation de l'équivalent d'une bonne baignoire d'eau, remplie à ras bord, soit relativement peu par rapport à l'immensité des possibilités que pourrait lui offrir une maîtrise de l'élément, mais quand bien même elle eut appris à manier l'élément aqueux avec une facilité surprenante, elle n'en reste pas moins spécialisée dans l'élément aérien.
Quand à la magie élémentaire de feu, il faut bien reconnaître que son apprentissage dans le domaine fut un sacré fiasco. Elle est à peine capable de matérialiser une boule de feu de la taille d'une pomme et de l'envoyer à plus de dix mètres. Si une source de chaleur importante est à proximité, elle sera capable de faire apparaître une flamme, autrement, il lui faudra au moins une petite flamme à développer pour pouvoir manier les flammes.
En ce qui concerne la terre, si elle est la dernière de cette liste, c'est bien parce qu'Indris est incapable de faire plus que reconnaître une pierre d'une autre au toucher.
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Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Re: Indris Telperien, Back in The Game! [reste juste la faction à définir] Ven 5 Déc 2014 - 15:04
Je vais parler ici puisque mon mp reste sans réponse. Thor t'a-t-il filé les points à corriger en mp ou pas ? Si tu ne te co pas, tu ne peux pas voir tes mp.
Indris Telperien, Back in The Game! [reste juste la faction à définir]