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 Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia

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Azénor d'Anoszia
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MessageSujet: Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia   Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia I_icon_minitimeJeu 3 Sep 2015 - 20:06



Flashback An 6 du 11eme Cycle ~




Bien que l'abondance du sang des Anoszia d'Ydril soit très allègrement représentée en Soltariel, leur présence n'était pas tant remarquée,ni d'ailleurs voulue remarquable. Leur plus éclatante figure de proue faisait pâle emblème au milieu de cette opulente noblesse basanée qui constituait la cour ducale. En effet, Arichis, patriarche pourtant charismatique, tant craint que respecté par ses pairs vassaux, se faisait d'une discrétion particulière, si ce n'est inquiétante. Du moins, c'était l'étrange sensation qui emplissait l'esprit rebelle du joyau de la lignée que l'exquis vicomte de Velmone l'étincelante. C'était d'ailleurs, bien la seule à s'en soucier.

Mais ce qui dérangeait le plus la petite Azénor, c'était la curieuse indisponibilité de son ascendant. S'arrachant comme un courant d'air à ses responsabilités de chef de famille pour s’affairer à d'autres charges qu'elle considérait moins pressantes. La toute jeune femme avait l'impression d'être délaissée part celui qui lui avait inculqué ce besoin viscéral d'être entouré des siens. Son ingratitude la rendait décidément bien aveugle sur la réalité, et son insidieux désir d'être au centre de toutes les attentions rongeait quelque peu leurs relations distancées.

Ce que l'enfant cadette prenait pour de l'éloignement n'était qu'une illusion. Un malaise créé par une crise d'adolescence houleuse et un caractère déjà bien affirmé, le tout amplifié par une quasi-totale liberté d'action en ce palais austral aux mille et une cachettes. Ainsi Azénor, bien qu'invitée d'honneur avec sa famille de la duchesse Inès de Soltariel, pouvait à loisir vagabonder en les murs d'ivoire de l'ancestrale demeure des seigneurs du Sud, chose qui lui était fort commode pour se sentir esseulée et laissée pour compte. Aussi, c'est dans cet état d'esprit que la bachelette assistait aux allers et venues des bourgeois, Soltarii et autres étrangers venus chercher quelque reliquat de gloire ou ployer genou devant le couple ducal.

Ces nombreuses visites emplissaient l'aula du palais d'accents évocateurs, de sermons et promesses en tout genre. La bienséance exigeait de son statut de dame d'honneur qu'elle veillât aux audiences de la duchesse et l'assistât dans ces représentations officielles. Ce défilé incessant d'hypocrites et autres parvenus l’écœurait intérieurement, il lui était laborieux d'afficher et de maintenir cet aimable sourire pour tout l'auditoire. Aussi quant lors d'une particulièrement belle journée de fin d'été, elle ne remarqua guère l'arrivée d'un damelot dans la fleur de l'age. L'exotisme de ses traits n'était pas sans rappeler les habitants d'au delà la péninsule, de la contrée qu'on appelait Estrévent.

Il se disait prince marchand, comme moult arrivistes de Thaar, mais sa prestance, son allure orgueilleuse témoignait de la véracité de sa condition. Celeas de Puypame comme il se faisait appeler, avait fini par éveiller l'intérêt d'une Azénor devenue complètement sous le charme du mystérieux étranger. D'abord gauche quant à ses approches, l'homme, de près de dix ans son aîné, paru lui aussi enjôlé par la gent demoiselle et n'eût de cesse de l'accompagner où il le pouvait. Oh, bien sur, ils ne purent échanger que quelques chastes baisers sur la joue, la bonne éducation d'Azénor l'empêchant de se donner à une idylle illégitime. Bientôt la fouge de ce fripon rapprochement se dérouta en serment d'engagement ; l'hobereau voulait demander la main de sa belle à Arichis d'Anoszia. La demoiselle d'Ydril savait que cela ne serait pas une partie gagnée d'avance, et ce pire encore, c'est pourquoi elle préférait tenter de convaincre elle même et en amont, cet aïeux exigeant ayant le plein pouvoir décisionnel quant à l'avenir marital de sa fille. Tremblante de peur à l'idée de cette confrontation, Azénor avait convoqué le Vicomte de Velmone dans ses appartements, sous couvert d'une invitation tout à fait anodine, elle estimait qu'il valait mieux ne pas éveiller les soupçons quant aux véritables raisons de sa requête.

La jeune fille avait fait préparer un véritable banquet privé pour l'occasion. La pièce avait été décorée avec soin, l'encens rendait l'atmosphère lourde mais particulière, les vins épicés et viandes fumeuses la faisaient saliver d'avance. Saisissant avec maladresse un gobelet d'argent, elle s'empressa d'en vider le contenu sans ménagement. Du bruit derrière la porte acheva de la terrifier, et tandis qu'elle s'ouvrait sans bruit, elle reprit son plus beau masque d'assurance.

«  Père, soyez le bienvenu. Quel plaisir que nous puissions passer du temps ensemble, rien que tous les deux. »

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia   Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia I_icon_minitimeDim 8 Nov 2015 - 19:59

La construction du palais de Velmone avait débuté peu avant la naissance d’Arichis, et avait prit une trentaine d’année avant d’être entièrement fini. C’était son père qui en avait souhaité l’édification sous l’insistance de son épouse, une Olysseane de Sharas tombée amoureuse du doux pays sudiste. Les meilleurs bâtisseurs et architectes du continent avait été dépêchés pour la réalisation de ce bâtiment qui devait refléter l’opulence de la famille. Cloyi, la ville dont les Anoszia étaient les seigneurs était trop citadine pour ceux qui aimaient les grands espaces. Velmone, contrairement à elle, était un paisible village de pêcheurs. Avant le palais, une colline surplombait les masures, la Joliva comme l’appelait les hommes d’ici. Mais ce qui avait plu à Alaïs d’Anoszia, c’était la vue sur l’étendue verte d’un côté et l’étendue bleue de l’autre. La contrée dont elle venait possédait une plage également mais les gravats de celle-ci ne rivalisaient pas avec le sable fin du sud. Alaïs était une femme de grande taille qui ne retenait pas ses mots, ses cousins avaient voulu se débarrasser d’elle en la mariant à un riche noble du sud. Jamais l’Olysseane n’aurait pu héritier de quoi que ce soit dans sa baronnie, ce en partie pourquoi elle n’avait pas tant protesté que cela lorsqu’on lui avait annoncé son exil au sud. De son époux, elle n’avait eu que des échos et elle fût attristée de savoir qu’il était encore bien plus moche que les rumeurs. Oschide X d’Anoszia était un homme massif, du muscle d’après lui, beaucoup de gras d’après sa femme. Il avait eu une calvitie précoce lui ayant dégarni toute une partie du crâne à un âge encore jeune. On disait qu’il faisait venir des sorciers d’estrevent pour y remédier avant qu’un barbier ne lui ait proposé de tout retirer.

Arichis avait grandi entre ce palais et le castel de Cloyi, il avait vu l’aménagement de ces grands jardins dont le style s’était répandu dans le duché. C’était entre ces haies qu’il avait vécu ses premiers émois, et dans ses allées qu’il avait courtisé sa promise, Hélène de Hautval lorsqu’elle vint plusieurs mois avant leur mariage. Ce fût même en dessous du feuillage d’un des arbres que l’un de leurs enfants fût conçu.

C’était d’ailleurs sa cadette qui l’avait invité dans sa suite pour un repas privé, rien qu’entre eux. Il connaissait trop bien sa fille pour savoir que cela n’était pas sans arrière-pensées, elle lui demandera sans doute quelque chose. Elle l’accueilli tout sourire, la pièce était richement décorée et la table abandonnement servi. Rien qu’à l’odeur des mets, il devinait la cuisine d’Almado. Le patriarche embrassa sa fille sur les deux joues et s’asseye sur l’une des chaires.


« Tu me gâtes trop ma fille. Tes frères sont épuisants ! Sysiphe s’était encore caché dans les jardins, tous les domestiques de la maison ont dû partir à sa recherche et laissant vacant leurs postes. Ton oncle me conseille de l’envoyer chez l’un de nos vassaux pour qu’il murisse un peu. Mais dis-moi-toi, comment vas-tu ? »
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Azénor d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia   Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia I_icon_minitimeMar 15 Mar 2016 - 15:28




Le patriarche des Anoszia était le genre de personnage dont la seule présence ne pouvait laisser indifférent. Sans parler de son attention, qui une fois dirigée vers tel ou tel interlocuteur, lui faisait afficher un air consciencieusement concentré, infaillible. Bien que face à son géniteur ,qui n'avait eu de cesse de lui prouver sa tendresse envers sa filleute, Azénor ne pouvait s'empêcher de fuir le gris-azur perforant du regard d'Arichis. Elle se sentait presque mise à nue, à découvert, face à celui qui lui inspirait plus de respect que de raison et que pour rien au monde elle n'aurait voulu décevoir.

«  Vous méritez bien plus que ce que j'ai à vous offrir, Père. » Lui répondit-elle solennellement, en s'assurant de ne point laisser vaciller sa voix fluette. «  Sinon je me porte bien et vous en remercie. J'espère que notre entrevue vous laissera un goût apaisé contrairement aux sottises de mes frères … »

Elle s'imaginait encore que le Vicomte se laisser innocemment inviter à un déjeuner familial, sans motif particulier. C 'était sans compter sur la finesse de son parent qui ne laissait absolument rien paraître. Aussi prit-elle place en face de lui, en prenant toujours autant soin de conserver un certain calme. La jeune fille claqua des doigts et une de ses suivantes apparu de derrière une tenture, prête à être appelée. « Madelyne, sers donc à Père quelque breuvage dont nous disposons là. » Tonna t-elle avec toute l'autorité dont elle était capable du haut de ses quinze ans. «  Oui ce vin de Merval sera parfait, verse m'en donc un peu aussi. » La chambrière s’exécuta et proposa deux belles coupes aux convives.

« Maintenant, disparais ! Nous nous servirons nous-même la pitance, allez, Va ! » Se retournant vers Arichis elle leva son gobelet en faisant violemment virevolter son contenu, un sourire timide qu'elle voulait assuré se dessina sur ses lèvres. « Trinquons, Père. Trinquons à ce jour grand que Néera nous offre dans son immense bonté ! » La belle força le geste et le verre tinta bruyamment puis s'enfila une longue gorgée afin de se donner du courage pour la suite. « J'ai à vous parler, Père. Ou plutôt.... , vous demander quelque chose, quelque chose qu'on m'a demandé ...ma....ma.... » Reprit Azénor en posant aussi délicatement qu'elle pu sa paume sur la paluche usée du Grand Argentier. « Ma main. »


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MessageSujet: Re: Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia   Père! Puis-je ..? | Arichis d'Anoszia I_icon_minitime

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