Missive au Garnaad

Au seigneur Niklaus d'Altenberg,

Cher seigneur, je vous rédige cette lettre la mort dans l'âme, et l'épée au poing. N'ayez crainte, cette missive ne comportera nuls propos bellicistes à votre encontre, vous qui m'avez assuré de votre volonté de paix. Toutefois, comme je l'avais prédis, la guerre est de nouveau à nos portes, et mes hommes bientôt fouleront la terre de leurs ancêtres pour s'en aller pourfendre le mensonge du Sud.

Vous avez salué il y a peu mon action d'ordonner la reprise des exportations de blé vers vos terres. Je vous demande aujourd'hui de rendre à Sainte Berthilde la monnaie de sa pièce : mes troupes devront s'engager sur les terres des seigneurs que vous appelez vos amis, pour se rendre dans les contrées du Sud, afin d'y porter le combat, car aujourd'hui, plus que jamais, le mensonge du Bohémond du Sud s'est propagé jusqu'à Langehack, et tel une maladie, s'est emparé de son duc. Nous demandons officiellement le droit d'accès sur les terres de la Ligue, par les sentiers et les cols les plus sûrs, sans que nous soit fournis asile ou assistance, en garantissant, sur l'honneur et la terre, le salut de vos gens, l'intégrité de vos maisons, et la virginité de vos terres.

Et même si nous avons peu à craindre de votre inexistante animosité, nous vous demandons de demeurer neutre dans les combats qui s'annoncent, car seul le talent, et le destin, décideront du vainqueur de la guerre. Le marquisat de Sainte-Berthilde s'en ira bientôt sur les sentiers d'Othar.

Puissent les Cinq vous guider,

Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac.