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 Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]

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Jindanor Numanor
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Jindanor Numanor


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MessageSujet: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMer 16 Mar 2016 - 18:08



9e jour, 4e ennéade de Verimios
8e année du 11e Cycle
Lourmel

Des jours, des ennéades entières loin de ce qu'il pouvait appeler un chez soi... Pas cette bicoque en Aduram, brûlée et ravagée... Mais bien Lourmel, là où elle se trouvait. Dés la levée des armées, Jindanor et Anthoine étaient repartis, à pied cependant cette fois, bien moins glorieux me direz-vous, mais avec la mort de leurs destriers lors de l'arrivée au siège d'Amblère, ils n'avaient pu faire autrement.

Aussi marchaient-ils depuis près de trois jours maintenant, sans aucun accrocs, sans rencontres malencontreuses, ayant devancés de deux jours le gros des troupes de Lourmel, en sautant une nuit de sommeil, et en rationnant les heures de repos... Qui avait eu cette idée ingénieuse ? Hé bien, vous me direz ce n'est pas compliqué de deviner qui était le plus pressés de rentrer, bien que l'envie de se trouver dans une ville bien vivante, de quitter l'odeur de sang, de fumée, et d'autres saloperies du genre habitait autant Jindanor qu'Anthoine. Les deux amis s'étaient donc mis d'accord pour rentrer le plus tôt possible... Sans pour autant avoir négligé les fêtes de victoire, puisqu'en effet, Jindanor et Anthoine étaient parvenus à réaliser un profit certains avec tout les jeux organisés par les hommes après ce siège, lors des festivités, ils purent ainsi gagner quelques parties de dès, de cartes, ou même de bras de fers. Ayant rassemblés leurs butins, dont une armure de Drow complète, ainsi que d'autres armes qu'ils avaient pu rassembler, afin qu'Anthoine se fasse une paye digne de ce nom.
Ainsi, chargés à la limite de leurs capacités, les deux hommes étaient parvenus à grapiller du temps malgré toutes les attentes.

Le troisième jour depuis leurs départ, Anthoine et Jindanor s'isolèrent à quelques dizaines de kilomètres du gros des troupes, ayant déjà pris de l'avance, dans le but de pouvoir discuter sans être gênés. Le soir même, ils posèrent leur campement non loin d'une rivière.

- T'comptes faire quoi en rentrant ? Lui demanda Anthoine, amenant un regard intrigué de la part de Jindanor.

-Comment-ça ? ... Qu'est-ce que tu veux dire encore toi... ? Demanda-t'il en arrêtant ce qu'il faisait alors, s'apprêtant à allumer un feu.

-J'veux dire... Tu sais.. Avec Cécilie... Toute cette histoire... C'est... C'est bizarre.

-... Il l'écouta, sans dire mots... Laissant le silence planer comme une réponse.

-... Tu as très bien compris ce que je voulais dire... Une Noble, qui s'intéresse à un gars de la roture ? Juste parce qu’il est venu à son aide ? Avoue que c'est... Impossible. Ça n'arrive que dans les contes de fées. Et dans les contes de fées ce n'est que le prince qui finit par fourrer la Princesse.

-... Qu-.. Tu... Rah tu m'énerves...

-Jindanor, écoute-moi... Tout ça... C'est risqué, bien plus que tu ne sembles te l'admettre, tu crois réellement que vous ne risquez rien ? Tu crois qu'elle ne peut pas t'utiliser ? Elle a beau être ma suzeraine, j'ai vu bien grand nombres de ces saloperies de langues de vipères.. Beaux parleurs, charmeurs, et si elle était comme eux hein ? Et si ce n'était qu'un jeu ?

Il y eut un grand silence...

-Et même si elle n'était pas comme eux.. Tu n'pourras jamais avoir sa main. Tu t'es peut-être élevé à un rang suffisant pour prétendre être Noble.. Tu n'en restes pas moins une sous merde pour eux. Même si elle t'aimait, sa famille ne la laisserait jamais faire, ils tenteraient de t'assassiner, ou même de la tuer, faire jouer la succession... Pour ton bien Jinda... Mets un terme à tout ça. Ca va mal finir.

Il s'était tourné entre temps, l'avait regardé avec insistance... L'air réellement inquiet.

-... Jindanor bordel... C'est sérieux ce que je te dis. Je m'inquiète pour toi.. Pour vous deux même... Tu... Vous ne savez pas à quel point ce que vous faîtes peut-être dangereux...

-.... Merci Anthoine... Mais... Je n'ai pas besoin de ce genre de discours. Dit-il, amer, renfrogné... Âcre.. Un goûts âcre s'était répandue dans sa bouche, dans ses pensées, et la faim s'était coupée d'un seul coup... Comme si ce qu'avait amené Anthoine l'avait fais douter..

Il doutait ? Il secoua la tête, allumant le feu avec un air quelque peu rageur, il eut d'ailleurs du mal à garder la braise vivante suffisamment pour embraser les sciures de bois. S'y reprenant à plusieurs reprises jusqu'à enfin parvenir à allumer un feu. La nuit fut extrêmement silencieuse, aucun des deux amis n'avait pris la paroles, et Jindanor avait décidé d'aller se reposer plus tôt que prévu. Bien qu'il ne trouva le sommeil qu'une fois qu'il s'était assuré qu'il ne doutait pas de l'amour qu'elle pouvait ressentir pour lui... Du moins le pensait-il.

Leur voyage repris, quelques temps durant,  avant d'être à nouveau... Interrompu par une rencontre inattendue, ayant pris la voie la plus rapide pour se rendre à Lourmel, ils avaient pu croiser un messager, messager qui profita de la compagnie des deux hommes pour se reposer l'histoire d'une soirée. Il transportait bons nombres de missives, lettres, demandes de rapport... Et une tablette en bois, maltraitée au possible.

-Ouais... Une tablette en bois, une gouvernante me la remise, j'dois l'amener à un homme au front. Mais j'risque d'avoir du mal à l'trouve, vu qu'm'disiez qu'ils rentrassent tous.

-... Une tablette en bois ?

-Ouais, avec d'bizarre symboles d'ssus. Rien bité de c'qu'était écris... Quoi vous croyez que j'suis suffisamment payé pour respecter les confi...Trucs ? C'va.. M'faîtes pas c'gros yeux là...

-Bon... Admettons... A qui devez-vous apporter cette tablette ? Demanda Anthoine, ayant visiblement compris à son tour que la tablette était très certainement vouée à atteindre Jindanor.

-Un c'tain Jindanor Numanor. C'vous dis quéque'chose ?

-... C'est moi. Répondit Jindanor en observant l'homme, intrigué. Faut dire que vous avez eu une sacrée chance d'tomber sur nous.... Si vous avez d'autres missives à faire passer a l'Ost lourmelites, v'z'avez qu'à patienter ici.. On les a devancés d'une bonne journée j'dirais.

-... Hé beh ben dieu... J'eu du bol... J'eu du bol... Ben 'coutez.. J'm'en va les attendre 'ci...
V'vous rendons à Lourmel ?


-Ouaip. Merci pour la tablette. Dit-il en agitant légèrement la tablette de bois, avant d'aller s'asseoir contre un arbre, non loin, sa tente le juxtaposant.

Le bois avait été maltraité, travaillé par une main qui y était tout sauf habituée, Jindanor ne put se retenir de sourire en observant l'état du bois, se jurant qu'il devrait lui apprendre à travailler correctement cette matière... Il ricana légèrement en observant les échardes... Quand avait-elle travaillée ça ? Elle l'avait probablement fait seule, sans le montre à Rose... Elle aurait très certainement était contre.

Il ne lui fallut pas longtemps pour terminer sa lecture.. Mais ces quelques mots...

Il ferma les yeux en soupirant... S'appuyant lourdement contre l'écorce de l'arbre, avant de rire, nerveusement. Toute l'inquiétude qu'il avait amassé jusque maintenant partait d'un seule coups, elle s'évaporait, elle laissait place à un rire bienheureux, à une joie incommensurable, son visage fatigué des voyages, des combats, de la douleur de ses côtes qui revenait par son rire s'illuminait enfin d'un sourire. Un véritable sourire. Un sourire qui resterait très certainement gravé pour les quelques jours à venir...

Oui.. Maintenant il avait d'autant plus hâte de rentrer. Il trépignait presque.. Il en eut même du mal à trouver le sommeil ce soir là, le trouvant cependant au détour d'une pensée inavouable, un rêve de la même décadence l'accueillant lorsque ses yeux se fermèrent.

Le lendemain matin, ils reprirent la route, dès que possible, saluant le messager qui ronflait encore à moitié près du feu de camp. La marche fut mouvementée par des discussions bien plus appréciable, le doute n'existait plus, et la bonne humeur avait rejoins le petit groupe.

Le voyage s'écoula bien plus rapidement sous la bonne humeur ambiante, et lorsque Lourmel fut enfin aperçue, les deux hommes ne purent retenir un cri de victoire, qui fit particulièrement sursauter un pauvre fermier qui , en contrebas de la route, sursauta en voyant les deux gaillards harnachés de cuir et de plaque sautait comme des gaies lurons.

Le rire accueillit les deux camarades devant le regard décontenancé de l'homme, Jindanor et Anthoine se permettant de le prévenir de la venue imminente de l'Ost Lourmellois, avant de reprendre leurs route en saluant l'homme de loin.

-Bordel.. C'que j'ai hâte de bouffer autre chose que ton écureuil à la braise, ou ton renard... Ou même.. .Quoi que ce soit fait par Môsieur Jindanor Numanor, Grand sir et Chevôlier... Se permit Anthoine avant de ricaner.

-Hey... J't'ai prévenu, je suis une tanche en cuisine. Tu n'avais qu'à préparer quelque chose...Et puis... Il était pas si mauvais que ça... Commença-t'il avant de regarder Anthoine, qui l'observait pas très convaincue, et quelque peu blasé. Bon... D'accord... Il était dégueulasse... Mais fous toi encore une fois de moi, et je te jure que je pourrais faire bien pire.

-Uerk... Déjà que tu manques de m'empoisonner.

-Hey.. Tu es toujours vivant que je sache.

-C'est ce que tu crois.. Mais au fonds.. Tes plats m'ont déjà tués. Dit-il d'une voix théâtralement forcée, agitant un poignet vers son front, dans un geste de la main pliée.

-.... Tsh... Au moins tes tympans sont toujours intactes...TOI. Répondit Jindanor, en observant son ami qui se déconfit d'un seul coup.

-Eyh... Je... Merde;. Je chante si mal que ça ?

-Le prends pas mal... Mais dire que tu chantes Mal est un doux mensonge.. Mais pour ne pas briser tes rêves, je jure que je ne dirais pas plus.

-... Connard. Répondit Anthoine avant de lui mettre une tape amicale sur l'épaule.

-De rien, c'était gratuit.

-Hé ben, avec toutes ces conneries on s'est vachement plus rapproché de Lourmel que je n'le croyais.

-Ouaip... On voit correctement les portes maintenant.

Il ne leur fallut pas grand temps pour parvenir aux pas de la portes, agitant leurs bras vers des gardes en faction devant la grand porte, ouverte pour la journée, dont sortait des charrettes venues à l'occasion pour vendre le fruit de leurs labeurs.
Les gardes, étant deux connaissances des gaillards les saluèrent, ne s'attendant certainement pas à les voir revenir, ils discutèrent un court instant, avant de les laisser passer, leurs faisant savoir qu'ils fêteraient leurs retour dignement lors de leurs quartier libres.

Puis la route vers le castel de Lourmel, chaque pas semblait plus déconfire Jindanor, rendant ses jambes flasques, fatiguées...

-Hey... Tu flippes ou quoi ? Demanda allègrement Anthoine à Jindanor, alors qu'ils se trouvait à quelques mètres seulement des murs propres au Castel.

-Tu... Quoi ? Après avoir tué une abomination, découpé du Drow à la pelle, massacrait des morts revenus à la vie... Il chercha des mots, avant de fermer la mâchoire... Ouais... J'flippe. Finit-il par répondre... Et pour son grand damne son camarade ne se priva pas de rire.

-Je t'emmerde.

-Moi aussi.. Allez grimpe bordel de merde.. Tu dois refaire ton serment d'allégeance, et ... Accessoirement t'excuser, t'faire passer un savon, peut-être aussi passer à la corde.

-Tu m'aide pas là.

-Je sais. Reprit-il, avant de le bousculer amicalement, et de le suivre... Ils finiraient bien par arriver au Castel, même au train d'escargots qu'ils prenaient...

Ils finirent bien par arriver au Castel, contre vents et marées, Anthoine était parvenu à déplacer l'Ours en peluche pleine de guimauve, et de rencontrer Rose, qui les observa comme s'ils venaient de revenir d'entre les morts..

-T...V... Depuis quand êtes-vous là vous ?! Demanda-t'elle, presque histérique envers eux, prêtes à leurs tirer les oreilles, comme le ferait une mère de deux chenapans s'étant sauver sans prévenir.

-O...On vient d'arriver... S'autorisa à dire Jindanor, alors qu'Anthoine essayait (avec l'adresse d'un aveugle... Sans offense, Cécilie) de s'échapper discrètement.

-T-t-t-t.. Anthoine, cela fait plusieurs ennéades que tu n'as pas fais ton  quota. Tu crois pouvoir t'échapper comme ça ? Elle ria, presque machiavélique.

-... Je... Je vais ranger mes affaires... D'accord ?

-Tsh.. J'imagine que je dois prévenir Cécilie de votre retour.

-... Si.. C'était... Possible... Rose... S'il te plaît ?



Dernière édition par Jindanor Numanor le Ven 15 Avr 2016 - 15:18, édité 4 fois
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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeJeu 17 Mar 2016 - 1:51


4e jour, 6e ennéade de Verimios
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Lourmel


Une rumeur courait les rues depuis plusieurs jours. Une rumeur qui ne changeait rien et allégeait tout à la fois les petits tracas du quotidien. Des lavandières aux gardes chiourme, il y avait ce petit quelque chose… Comme si tout une ville qui retenait son souffle recommençait à respirer. Enfin.

Même Rose s'était laissée gagnée par l'atmosphère joyeuse. Certes, ce n'était pas Beaurivage aux Tarétites, ni Missède aux fêtes de la nouvelle année, ni même aussi brouillon qu'une quelconque foire. Ça retomberai sans doute rapidement lorsque les soldats reviendraient et que les habitants verraient enfin de leurs yeux les traces de la guerre. Pour les deux Missèdoises, ça serait également la première fois que la guerre les approcheraient de si près, mais elles avaient déjà eu leur lot de violence après tout.

Un panier de pomme sous le bras, dans une robe brune toute simple, Rose traversait la cour à grands pas en repassant les rimes de l'épopée qu'elle réciterait à la veillée qu'elle avait organisée avec quelques autres femmes du château qui ne savaient pas lire. Adélaïde avait nommée la suivante de Cécilie conteuse officielle des servante… et ce n'était pas vraiment pour déplaire à cette dernière même si elle ne laisserait rien paraître.

Et pour l'heure, elle avait encore ces fruits à porter en cuisine… ce qu'elle ne ferait pas pour les beaux yeux d'une plumeuse d'oie ! Après ce coup ci, Adélaïde avait intérêt à l'aider à récupérer un pot de confiture de lait ! Avec les biscuit de seigle qu'elle avait chipé la veille, elle pourrait…

Ce qu'elle avait vu du coin de l’œil fracassa son cerveau. Elle s'immobilisa, se retourna, et resta planté là, tétanisée.

« T...V... »

Elle s'ébroua comme si elle sortait d'une douche glacée et fronça les sourcils tout en souriant, ne sachant trop si elle devait être ravie, énervée ou quelque part entre les deux…

« Depuis quand êtes-vous là vous ?! » fut la seule phrase cohérente qui parvint à sortir.

Bizarrement, les deux homme semblaient pas en mener plus large qu'elle. Anthoine profitait de son hésitation pour s'écarter de quelques pas avec la grâce et la discrétion d'un troupeau de mammouth laineux. Elle le retint non sans un certain amusement. Même Jindanor semblait deux fois moins imposant que dans son souvenir, hésitant comme un gamin qui aurai fait une bêtise… Il fallait dire qu'une Rose panier au côté et poing sur la hanche qui fait les gros yeux, on voyait pas ça tout les jours.

Malgré tout, un sourire gagnait de plus en plus son visage. Cela n'arrangeait pas ses affaire, mais elle n'était pas assez revêche pour ne pas être contente de les voir de retour en vie et entier… Tant d'homme ne devaient pas avoir eu cette chance. Elle finit par retenir un léger rire.

-J'y vais. Mais vos lits on été réattribués pour que la garnison du château reste entière. Il faudra voir avec le Capitaine si vous voulez reprendre vos places à la solde des de Laval… arf…

Elle s'arrêta, réfléchissant un instant. Quelque chose semblait l'ennuyer.

-Sauf qu'il n'est pas là en ce moment… Si vous voulez un lit, il va falloir voir directement avec le Capitaine du château. Débrouillez vous pour le convaincre de vous fournir du travail en attendant. J'en toucherai un mot à l'Intendante mais vous n'aurez un lit assuré que si vous avez une raison de rester. Et « Ami de la famille » n'est pas vraiment une bonne raison. Ajouta-t-elle rapidement, toujours aussi ambivalente.

Il ne lui fallu pas plus de quelques secondes pour filer par l'entrée de la cuisine. Une fois le panier déposé et deux amies saluées, elle se glissa dans l'escalier de service et monta rapidement les marches jusqu'à l'étage du salon dans lequel Cécilie et son mentor avaient repris l'habitude de se retrouver durant plusieurs heures… et ralenti… puis soupira…

Y avait-il seulement quelque chose à faire ? Comment l'annoncer ? Et surtout que les dieux fasse que Cécilie écoute ses conseils…

De toute façon le professeur ne relâcherait pas son élève avant d'en avoir décider lui-même ainsi… alors Rose renonça a frapper son bras retomba le long de ses flancs. Il n'y avait aucun bruit derrière le lourd battant. Seulement quelques notes chantonnées de temps à autres.

Pour ne pas rater la fin de l'entretient, la jeune femme s'éloigna simplement en direction de la fenêtre, sorti son calepin, son fusain et le brandit au dessus d'une page à moitié gribouillée… sans pouvoir coucher un seul mot. La nouvelle devait pourtant être simple à annoncer… Mais ça lui tournait dans la tête. Encore et encore. Si Cécilie était vraiment attachée à cet homme, son retour présageait de gros ennuis… Son devoir envers les de Laval était clair… Mais celui qu'elle avait envers Cécilie elle-même, sa sœur de lait, sa moitié, qu'elle le veuille ou non… Elle soupira encore une fois et griffonna le nom du géant en gros sur le reste de sa page en laissant son esprit vagabondé. Tudieu ! Et si Cécilie laissait voir son penchant à ce rustre ?! Si Jindanor connaissait avec certitude l'inclination de la demoiselle à son égard, elles étaient perdues ! Il était sûrement partit au front par dépit. Mais cela n'avait pas suffit. S'il était assuré de la victoire, il pourrait la menée par le bout du nez…

Rose allait devoir lui trouver un bon millier de tache à faire s'il rentrait dans la garde. Le garder occupé, voilà qui empêcherait Cécilie de trop s'exposer le temps qu'elles se décide à repartir sur les routes…. Et puis peut-être trouver quelqu'un pour ce soldat qui revenait du front. Un vétéran aussi jeune et avec tous ses membres, les parties intéressées ne devraient pas manquer. En voyant l'objet de son affection heureux avec quelqu'un d'autre, Cécilie tirerait peut-être un trait sur tout ça. Rose se sentait mal à l'idée de faire souffrir son amie… mais c'était la bonne chose à faire. Dans quelques années, elle l'en remercierait sûrement. Oui, c'était le bon choix…

Elle arrivait au 'o' du nom de famille lorsque la porte au bout du couloir s'entrouvrit pour laisser passer une canne, une robe bleu roi aux emmanchures blanches et finalement un visage serein encadré de boucles châtaines tirant sur le roux. La demoiselle se tourna un instant pour saluer l'homme qui se trouvait encore dans le salon de quelques mots supplémentaires avant de sortir de plein pied dans le couloir, refermant minutieusement le battant derrière elle. Rose la rejoignit alors qu'elle positionnait sa cane sur le bord du mur pour pouvoir avancer plus facilement sans encombrer toute la largeur du passage.

« Qu'y-a-til se si important pour que tu m'attendes le pied ferme ? » Demanda la musicienne sans préambule.

Cela ne surpris même pas Rose. Depuis leurs douze ans, Cécilie arrivait même à la reconnaître d'après sa façon de bouger. Alors ce n'était plus un bien grand exploit.

« Je viens simplement vous annoncer que Jindanor et Anthoine, les deux anciens gardes de votre suite, sont revenus du front et demandent à reprendre leur place auprès de vous malgré le fait que vous les ayez libérer de leur serment.

-… Pardon ?

-Ils ont devancer l'ost et doivent actuellement s'entretenir avec le Capitaine de la garde du chateau en attendant le retour de notre cher ami.

-oh… je vois. Et bien… Je ne vois pas de raison de ne pas les reprendre à mon service.

-Ma Demoiselle…


-Ils m'ont bien servit et je ne refuserai pas la demande de vétérans qui se sont battus pour des terres qui n'étaient même pas les leurs. Leur solde sera bien sûre prélevée sur mes fonds personnels. Tu pourras en informer le Capitaine du château. Tu iras aussi les inviter à prendre une collation avec moi dès que tu seras passé dire à Maélyne que deux de mes gardes sont revenus et que j'aurai sans doutes des précisions concernant Amblère d'ici ce soir. Je veux savoir plus précisément ce qu'il s'est passé lors de ce siège.

-Et où dois-je les conduire ?

-Dans mon bureau.

-Bien ma Demoiselle.
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeJeu 17 Mar 2016 - 11:09




Jindanor regarda Anthoine, alors que Rose disparaissait dans les méandres du Castel...

-Euhm... Bon hé bien... Je pense qu'il faut trouver le capitaine de la garde Locale... Je me demande comment il va réagir... Laissa glisser Jindanor, tout en soupirant un peu, se rendant d'un pas assuré vers les casernes. Anthoine le suivit sans broncher, transportant son matériel, alors que Jindanor portait le sien.. Rencontrant quelques gardes en pause repas, ils leurs demandèrent de veiller sur leur matériel en surplus, n'emportant que leurs lames, et leurs armures, ainsi que des vêtements de rechanges, lavé il y a quelques jours de cela dans la rivière, par Anthoine.

Lorsqu'ils demandèrent où se trouvait le capitaine de la garde locale, un homme se porta volontaire pour les amener, un jeune homme, à peine mâture, la barbe qui poussait maladroitement. Probablement l'un des serviteurs qui avait du se présenter ici.

-J'peux vous y am'ner m'sieurs. L'y est pas bien loin. Il faisait l'tour des postes de gardes, je l'ai croisé y'a pas dix minutes.

-Bien, on te suit. répondit Anthoine, en agitant un bras vers Jindanor, qui remplissait une saccoche de ses vêtements propres. Tu pourras faire ça après Jindanor, il faut déjà savoir s'il acceptera de nous crécher pendant quelques temps.

-Oui oui, j'arrive. Dit-il en s'emparant de la saccoche en question, passant la lanière de cuir par dessus son épaule, sa lame trônant dans son fourreau, frottant contre sa hanche gauche.

Alors qu'ils suivaient le jeune homme, Jindanor observait les alentours, du haut des remparts ils pouvaient voir la ville en contrebas, cette vue lui avait manqué, autant par sa simplicité que la vie qu'elle lui faisait ressentir. La vue d'une ville annihilée, brûlée jusqu'à ses racines, tout ça n'avait rien eu de plaisant pour Jindanor, il préférait voir la fumée des cheminées, des feus de joies, ou bien même le brouhaha des marchés. Se glissant dans une poterne d'une des tours, Jindanor et Anthoine tombèrent nez à nez avec le dit capitaine, celui-ci les observant de bas en haut.

Bien entendu, il les avait déjà rencontrés, quelques fois, ils n'avaient pas discuté, mais il était certain qu'il fut au courant de leurs départs, aussi parrut-il surpris de les voire.

-... Qu'est-ce que vous fichez-là vous deux ? Alors ce qu'on raconte est vrai ? Amblère est tombée ?

Jindanor opina du chef, tendant sa pogne droite à l'homme devant lui, qu'il serra avec respect.

-C'est vrai, Amblère est tombée. Enchanté de vous revoir. Anthoine et moi voulions savoir si vous auriez de la place pour deux vétérans, et accessoirement, d'ancien gars de la garde. Rose nous a fait savoir que deux types on prit notre place en attendant.. Faut avouer qu'on était pas sûr de revenir.

-... Heureux de vous r'voir en un seul morceau messieurs... Les Dames sont au courants de votre retour ? Car si tel est le cas, je n'pourrais m'opposer à ce que vous restiez quelques jours...Bien que vous devrez travailler pour payer votre pitance.

- On ne rechignera pas sur du travail. La gouvernante Rose est allée prévenir Dame Cécilie de Laval, l'Intendante, laquelle est la dame que nous servions avant d'être libérés de notre serments pour aller guerroyer... On voulait simplement savoir si... En attendant le verdict, nous voudrions simplement avoir un lit pour les quelques jours à venir. Bien entendu nous travaillerons.


-... Marf... C'bien parceque j'vous ai déjà vu t'nir un poste pendant plusieurs heures d'affilés, et que le Capitaine de la Garde de Laval m'a parlé d'vous deux... Bon... Vous pourrez rester trois jours , ponctua-t'il de ses doigts, après ça, si vous n'avez pas de serment, ou quoi que ce soit, vous dégagez d'ici. Avec mon pied au cul s'il faut. Entendu ?

Ils se regardèrent tout deux avant d'opiner du chef.

-Oui, Capitaine. Firent-ils d'une même voix, avant de le saluer en posant leur poing sur le torse.

-Allez rompez, bande de guignoles, vous avez d'autres choses à faire, allez voir Ambroise, le bonhomme s'occupe encore de l'agencement des coucheries, vous voyez avec lui pour qu'il vous fourgue une place, et un coffre, vu qu'il vous connait il n'y rechignera pas. Dîtes bien que vous avez que trois jours pour rester ici. J'ai encore des tours à vérifier, et tout l'bordel. ALORS DÉGUERPISSEZ BANDE DE FICHE-MOLLES !

Ils sursautèrent en voyant le capitaine leurs parler comme il l'aurait fait à chacun de ses hommes, avant de se diriger vers la sortie... Ils filèrent dans l'autre sens, en ne traînant pas les pattes, arrivant finalement aux coucheries de la garde.

-Ambroise ! Fit Anthoine, qui avait passé bien plus de temps avec le gaillard.

-Oh par les cinq, ces deux couillons sont vraiment r'venus ! Fit Ambroise en les accueillant à bras ouverts.

-Ha, tu pensais pouvoir te débarasser de nous si facilement ? répondit Jindanor, en ricanant, venant lui faire l'accolade, l'homme faisant deux tête de moins que lui ricana en le voyant approcher.

-Bordel... Alors Amblère est tombée ? Où est l'Ost ?

-On l'a devancée, d'une bonne journée de marche, on avait trop hâte de r'venir te plumer au dés !

Ils rièrent, avant qu'Ambroise ne renâcle, et les regarde l'un après l'autre.

-Bon... Vous allez rester ?

-Ouais... Pour trois jours faudrait que tu nous trouves une couche, pour Anthoine et moi. ET séparée hein. Pas de coups de ribaude.

-Ouais ouais.. VOus restez que trois jours ? Le capitaine est au courant ?

-Oui, on l'a croisé avant de venir. Après trois jours si pas de serment, on jarte.

-... D'acc... Ben écoutez, j'm'en vas vous préparer ça. Si v'voulez quoi que ce soit d'autres... Oh au faîtes, c'soir j'suis de quartier libres.. V'z'avez croisés Andros et Galant ?

-Ouais, ils sont au courant... V'voulez fêter ça vous.

-Ouaip, on s'retrouvera à la Taverne ? On y sera probablement pour la nuit, alors hésitez pas à venir.

-Ca nous va, bon, on te laisse, on va aller s'décrasser, on pue encore le chacal.

-Oh vous savez, par rapport à Galant, vous êtes de doux bambins à peine sortis d'la rombière, niveau odeur. Il ricana, les gratifiants tout deux d'une tape sur l'épaule, qui fit grogner Jindanor.

-Ourgh... Fais gaffe, j'ai les côtes pétées.

-Oh... J'me disais que t'étais trop entier toi. Il rit alors.

Alors que les deux gaillards ressortaient calmement de la coucherie, ils virent une Rose juste devant la porte d'entrée, à a peine deux mètres.

-Rose ! Te revoilà, on allait s'débarbouiller un peu av-...

-Dame Cécilie de Laval, veut vous voir... Vous ne devriez pas la faire attendre... Mais vous débarbouiller ne vous fera pas de mal.

Jindanor et Anthoine se regardèrent avant de s''incliner vers Rose , très légèrement pour le géant qui se tint les côtes, avant de se dépêcher de trouver un puits, ils en sortirent un sceau pour se nettoyer le visage, et rapidement le cou, se débarbouillant de la poussière qu'ils avaient accumulés, et des restes de leur voyage. Ils n'étaient pas réellement sale, mais ils préféraient paraître propre aux yeux de la dame qu'ils servaient... C'était un moindre mal, et principalement dans le but de lui éviter un retroussement de nez. Lorsqu'ils eurent finis de se débarbouiller un minimum devant le tapotement de pieds pressé de Rose, celle-ci ne put s'empêcher de ponctuer la chose d'un :

-Allez... Dépêchez vous, la Dame n'a pas que ça a faire, et moi non plus. Hop, hop, hop !

Ils s'ébrouèrent avant de reprendre leur matériel, suivant Rose qui semblait légèrement pressée.. Il fallait l'avouer, elle travaillait comme dix, et les hommes étaient bien content de retrouver cette véritable boule d'énergie. Alors qu'ils se faufilaient dans le château, Jindanor et Anthoine firent en sorte de ne saluer que rapidement les connaissances, suivant Rose avec autant d'empressement qu'elle n'en dégageait.

-Elle vous attends dans ce bureau.. Dit-elle en les observant, de la tête aux pieds, et de se décider à toquer... Ma Dame, Jindanor Numanor, et Anthoine Dorange sont là.

-Entrez.

Rose fut la première à se faufiler dans la salle, Jindanor et Anthoine la suivant de près, s'avançant dans le bureau incroyablement bien agencé, Jindanor et Anthoine finirent par poser leur regard sur Cécilie.

Jindanor aurait voulu la prendre dans ses bras, à l'instant précis où il posa ses yeux sur elle. Elle était encore plus belle qu'il ne s'en rappelait, son cœur rata un battement alors que Rose refermait la porte, il perdit sourire et s'inclina en synchronisation totale avec Anthoine, malgré la douleur il tint la position plus longtemps que pour Rose.

-Ma Dame... Dit-il, avant de se redresser en posant sa main contre ses côtes, sous le regard désespérés d'Anthoine.

Il aurait voulu dire tellement plus, venir s'emparer de ses lèvres la serrer contre lui. Mais il garda une apparence calme et souriante, il n'avait pas le droit.. Pas tant qu'ils n'étaient pas seuls. Et... Et il ne savait pas quoi dire, il était démunis devant elle, ses mains se croisèrent dans son dos, alors qu'il triturait ses doigts.

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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeVen 18 Mar 2016 - 1:14

Cécilie souffla doucement en laissant ses doigts se reposer sur ses genoux. Son pouls était bien trop haut, elle tentait maladroitement de reprendre son souffle et quelques gouttes de sueur perlaient à son front.

-Bien.

L'encouragement la fit sourire… Peut-être un peu plus parce qu'elle entendait la respiration un peu poussive de son professeur que simplement à cause du mot qu'il avait prononcé. Leurs joutes de volontés quotidiennes étaient de plus en plus éreintantes pour lui au fur et à mesure qu'elle arrivait à déceler ses faiblesses… Même si elle était encore bien loin de prendre le dessus sur un homme aussi expérimenté.

-Votre façon d'aborder une autre conscience est plus affinée. Durant les prochaines ennéades, nous nous pencherons surtout sur une approche furtive. Cela semble mieux vous convenir qu'un passage en force. Comme jusqu'ici, les émotions qui vous posent le moins de problème à modifier sont la peur et l'apathie, nous commencerons avec celles là.

Un bruit de vêtement. Il se tamponnait le front avec son mouchoir. Le temps s'était bien réchauffait. Encore loin des chaleurs de Missède en été, le soleil était doux… Mais Cela faisait plus de deux ennéades que la jeune femme n'avait pas eu l'occasion de sortir plus que le temps de faire le trajet entre le château et le temple de Néera alors son teint n'en avait pour l'instant pas pâtit, pour le plus grand bonheur de Rose.

-Mais vous devrez continuer à respecter votre parole : aucune autre tentative que les exercices que nous prévoyons ensemble.
-Cela va de soi. Sourit Cécilie, reprenant doucement son souffle.

Une main attrapa son poignet pour vérifier rapidement l'état de son pouls avant de l'aider à se lever. On lui remis sa canne avec la plus grande des patience, tout en revenant sur quelques points de leur leçon du jour. Et enfin, elle put passer la porte et reprendre le cours normal de sa journée.

-Oh, j'allais oublié. Je trouve votre nouveau pendentif des plus saillant… Mais vous devriez le porter sous vos vêtements pour éviter les questions.

Elle s'arrêta un instant et se retourna pour le remercier et le saluer poliment. Sa légère révérence accompagnée d'un trait d'esprit qui arracha un sourire au mage.

Mais le reste de ses obligations n'attendait pas. Elle cherchait le bord du mur tout en passant la bague tordue qu'elle avait fait montée en pendentif sous sa robe lorsque des pas parfaitement reconnaissables s'approchèrent d'elle avec précipitation. Mais l'explication de cet empressement la laissait tétanisée durant une seconde. Son pied s'était immobilisé à un souffle du sol.

« -… Pardon ? »

Elle devait avoir mal entendu… Mais la voix légère de Rose la détrompa une nouvelle fois. L'ost serait en ville dans quelques jours. Et Jindanor l'avait devancé… Il était en ce moment même à l'intérieur des murs du château. C'était tellement… incongru.

-oh… je vois. Et bien… Je ne vois pas de raison de ne pas les reprendre à mon service.

Rose ne tenta même pas de cacher sa désapprobation alors que la musicienne se remettait en marche le long du corridor. Mais cette fois, elle ne vacilla ni de ralenti. Sa réponse était simple et parfaitement logique. Tout cela paraissait si lointain, si… irréel de toute façon, que son cœur -ou peut-être son esprit- ne voyait pas le besoin d'en faire toute une histoire. Elle était étrangement calme…

-Ils m'ont bien servit et je ne refuserai pas la demande de vétérans qui se sont battus pour des terres qui n'étaient même pas les leurs. Leur solde sera bien sûre prélevée sur mes fonds personnels. Tu pourras en informer le Capitaine du château. Tu iras aussi les inviter à prendre une collation avec moi dès que tu seras passé dire à Maélyne que deux de mes gardes sont revenus et que j'aurai sans doutes des précisions concernant Amblère d'ici ce soir. Je veux savoir plus précisément ce qu'il s'est passé lors de ce siège.

Dans le moment de flottement qui suivit, elle senti que même Rose se demandait à quel point ces paroles n'étaient que la pure vérité. Et puis le bureau était sûrement l'endroit le plus approprié pour cette rencontre totalement officielle. Bon… Elle aurait peut-être dû préciser qu'elle se fichait d'attendre quelques heures si cela permettait aux deux survivant de se débarbouiller et de se remettre un peu de la fatigue du voyage, mais comment se douter que Rose les tenteraient à ce point ?

Ce fut sans se doute de l'accueil que sa suivante leur réservait que Cécilie prit la direction de son bureau… Lorsqu'elle eut refermée la porte et posée sa cane sur l'angle de la bibliothèque, près de son bureau, elle s'arrêta quelques instant, la main posée sur le bois rude. De la ou elle était, elle connaissait parfaitement la conformation de la salle. Son fauteuil à sa droite, un petit bureau de scribe sous la fenêtre, un canapé près d'un petit âtre et une lyre posée discrètement près de l'accoudoire. Et des bibliothèques couvertes de parchemins, de livres de comptes et de loi. Des copies de recensement, de livraisons, de droit de citer. Toutes ces notes qui lui étaient totalement inaccessible et dont elle avait mémorisé des pans entier pour pouvoir traiter les problèmes qui arrivaient avec un maximum de données. Dieux... elle n'arrivait même plus a savoir si Jindanor était encore là le jour ou Maélyne l'avait nommée à ce poste. Elle se demanda même un instant s'il était déjà venu en ce lieu… Ou même si elle l'avait déjà arrangé comme cela lorsqu'il était parti… Non. Il lui semblait qu'il était parti avant… Mais il devait savoir par contre… enfin autant qu'elle s'en souvienne…

Un souffle de vent entrait par la fenêtre, sifflant doucement au milieu du silence. Tout cela était … lointain… Jindanor… à Lourmel… Comme ça, sans prévenir… Quelques heures plus tôt, elle n'était même pas sûre qu'il ait survécu. Et maintenant… il était là. Enfin là… Elle le verrait bientôt. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait aucune autre affaire en soufrance.

Elle s'assit, attrapant un boulier pour faire quelques calculs sans se perdre dans le fil de ses pensées.

… Et ne releva la tête que lorsque trois coups furent frapper à la porte. Elle posa soigneusement son instrument d'arithmétique afin de ne pas en perdre l’agencement et se leva en invitant son visiteur à entrée. Un frisson couru de sa tête à la pointe de se orteils en passant par le bout de ses doigts lorsqu'elle repéra trois pas bien distincts. Un rapide et énergiques, deux plus lourds. Mais ce ne fut rien en comparaison du grand huit que fit son estomac lorsqu'une voix rocailleuse la salua.

« Ma Dame... »

C'était bien lui. Elle sourit légèrement. Comme le jour de leur rencontre, il devait s'être incliné, car sa voix semblait parvenir d'un être d'à peu près la même taille que la musicienne. Si elle avait su pour les blessures du guerrier, elle lui aurait demandé de se redresser et de se mettre à l'aise.  Mais elle ne savait pas. Elle ne savait presque rien. Seulement cette poignée de ligne qu'il lui avait faite parvenir... et à cause desquelles elle s'était tant détestée.

Elle aurait voulu le voir seul… Lui parler à cœur ouvert… Toujours légèrement lointaines, comme si elles ne lui appartenaient pas totalement, la multitude de sentiments contradictoires qui animaient la demoiselle depuis plus de six ennéades se ranimaient en désordre. Elle voulait pouvoir le toucher. Même juste prendre sa main pour le sentir près d'elle. Comprendre son geste au lieu de simplement l'accepté comme elle avait du le faire. Même le renvoyer pour son départ subite.

Mais, avec son amabilité et son contrôle habituel, elle exécuta une légère révérence face à deux vétérans qui avaient risqué leur vie pour celle de tout un peuple :

-Je suis heureuse de vous savoir saints et saufs. Peu de Rivegeois ont connu la guerre comme vous l'avez fait et j'aimerai être la première à vous remercier pour les risques que vous avez pris. Mais je gage que bien d'autre s'en sont déjà chargé. Asseyez vous, je vous en prie, le voyage à du être rude.

Elle désigna le canapé d'un geste de la main. Et poussa elle-même son fauteuil du même côté pour pouvoir parler plus familièrement avec eux… Tout en espérant que Jindanor serait celui qui aurait la présence d'esprit de s'asseoir de son côté. Elle entendait leurs moindre mouvement… Mais ne retenaient que ceux du géant. Lorsqu'elle eut terminé son petit déménagement, elle fronça le nez. Quelque chose n'allait pas tout a fait dans sa façon de se mouvoir. Mais quoi… ?

En attendant de trouver, elle s'assit à son tour, les manches de sa robe bleue retombant sur ses mains, soigneusement posées sur ses genoux. Depuis le départ des deux homme, entre le travail, l'angoisse et la maladie, elle avait perdu du poids et de très légères cernes marquaient encore le contour de ses yeux. Ses cheveux étaient soigneusement tressés et attachés pour lui dégager la nuque mais son éternelle chaînette barrait toujours son front, ornée de pierres bleues pâles.

La fameuse collation ne mit pas bien longtemps à arrivée. Du lait, du vin, de l'eau, des fruits frais, quelques fruits sec et quelques biscuits. Une fois le plateau déposé sur un guéridon et la servante repartie, Cécilie entama la conversation sur quelques questions à propos de la victoire, de la chut de la résistance sombre, des actions entreprises par les seigneurs et le rôle qu'avaient joués les deux hommes lors du siège. Elle ne s'attarda pas trop sur l'organisation de l'ordre ou son rôle dans toute cela. En soit, ce point aurait mérité des jours de questionnement intensif. Alors elle se focalisait sur les grands noms présents et tout ce qui pourrait servir à se placer sur l'échiquier de la diplomatie dans les ennéades à venir. Elle demanda également des nouvelles de Jérôme de Clairssac, légèrement inquiète de le savoir une fois de plus en première ligne. Et malgré toutes les réponses et toutes les précisions macabres qu'elle insistait pour avoir malgré la prévenance dont semblait vouloir faire preuve les deux hommes, pas une fois, la voix de la jeune femme ne vacilla. Pas une fois elle ne sembla déroutée ou effrayée par ce qu'elle apprenait. Pas une fois sa main ne se glissa dans la direction de celui dont elle attendait pourtant le retour depuis tant de temps. Elle notait soigneusement chaque détail. Chaque information. Avec autant de détachement que si cela avait été une série de chiffre. Cette conversation était surréaliste de toute façon.

Rose était restée à son bureau, griffonnant sur des liasses de vélin comme si le reste du monde n'existait pas. Elle ne levait pas la tête si ce n'était pour regarder un bref moment par la fenêtre.

Ce ne fut qu'au bout d'un long moment, et lorsqu'elle décida qu'une infime partie de sa curiosité avait été satisfaite que Cécilie dévia soudain de sujet.

-J'allais oublié. Je vous prie de m'arrêter tout de suite si je me trompe, mais on m'a dit que vous vouliez réintégrer ma garde. Sachez que ce serait pour moi un honneur de compter de nouveau deux hommes tel que vous parmi mes reîtres. Si c'est bien là ce que vous désirez, dès que le Capitaine sera de retour, nous pourrons officialiser votre retour.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeVen 18 Mar 2016 - 20:08




-Je suis heureuse de vous savoir saints et saufs. Peu de Rivegeois ont connu la guerre comme vous l'avez fait et j'aimerai être la première à vous remercier pour les risques que vous avez pris. Mais je gage que bien d'autre s'en sont déjà chargé. Asseyez vous, je vous en prie, le voyage à du être rude.

-Dame Cécilie, vous n'avez pas à nous remercier, pour ce qui n'était qu'un devoir, cependant, nous asseoir ne nous ferait pas de mal en effet, la fatigue nous tiraille quelque peu,voyager avec des côtes cassés fut... Exténuant. Dit-il en souriant légèrement, comme pour faire gage, autant que dans sa voix, d'un air rassurant amenant à lui faire savoir qu'il allait bien malgré tout.

Alors qu'ils choisissaient leurs places, Anthoine sembla vouloir s'asseoir au plus loin, laissant bonne place à Jindanor aux côtés de Cécilie. Le déplacement des meubles fut assez rapide, et les côtes de Jindanor ne le rendait pas non plus claudiquant, mais la certaine attention qu'il portait à ses propres mouvements prouvait aisément qu'il veillait à ne pas trop se brusquer, alors qu'en temps normal, l'ours n'aura eu que peu de gestes tendre et doux, et ceux-ci n'auraient probablement étaient destinés qu'à Cécilie elle-même.

Jindanor eut tout le temps de poser son regard sur Cécilie... Elle avait changée, certains ne l'auraient pas remarqué, tant cela pouvait-être infime... Mais... Il le remarquait, ses joues étaient légèrement plus creusés qu'il ne s'en souvenait, de légères cernes couchaient sous ses yeux, et sa main droite présentait une légère entaille, entre le pouce et l'index, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils, s'inquiétant un instant, sans pour autant trop le laisser paraître.
Ce qu'il se devait le plus de cacher était là la tache la plus ardue, cacher ses regards enflammés, retenir une main qui voulait glisser vers la sienne, qui n'était alors qu'à quelques pas... Il ne pouvait cependant tout cacher, et les quelques trahisons qu'offraient son regard ne pouvaient qu'être décelée par leurs plus proches compagnons, qui (A leur grand malheurs) se trouvaient dans la même pièce... Même si Rose s'était décidée à se tourner vers son propre bureau, observant avec plaisir la vue qu'offrait sa fenêtre, Jindanor sentait parfois son regard peser sur lui, mais avait l'étrange impression que s'il essayait de la regarder, il n'en verrait que son dos.

Quand bien même, lorsque la collation fit son apparition, Jindanor ne put s'empêcher de sauter sur un des fruits frais présents, une mandarine, qu'il prit le plus de délicatesse à éplucher, et le plus de temps à déguster.. Entre les plats qu'il s'était concocté, ou encore les quelques bouillies nutritives qu'ils s'étaient vu servir à Amblère, il ne pouvait cracher sur un fruit aussi savoureux. La conversation prit un tournant... Formel, régulier et même l'apparence d'un long rapport concernant les actes d'Amblère à la connaissance de Jindanor et d'Anthoine, Anthoine étant le plus à même d'apporter des détails semblant inutiles, et pourtant cruciales. Jindanor se contentant d'aborder les principaux titres, laissant à loisir son camarade faire preuve de son utilité dans tout cela... Il n'hésita pas à vanter les mérites de son compagnon d'arme, qui bien trop modeste ne put s'empêcher de dire un :

- C'était pas grand chose...

Jindanor avait plongé tête baissé dans cette conversation, afin de se remémorer, de refaire face à ces horreurs dans son esprit... Et... Et ne pas penser à celle qui se tenait à ses côtés... Ne pas se laisser emporter..  Il s'était noyé dans cette conversation formel pour se détourner de son visage et se détacher de la situation, pour ne pas faire de bourde, ou paraître trop insistant... Tout ça n'était que surréalistes.. Anthoine lui même semblait quelque peu désemparé du détachement que semblaient présenter les deux personnes qu'il savait amants...

Alors qu'ils abordaient quelques détails croustillant sur une rumeur cocasse tenant en berne l'un des seigneurs ayant participé à la bataille, afin de détendre l'atmosphère, Cécilie dévia du sujet, ce qui fit presque sursauter Jindanor... Il l'écoutait attentivement, et Anthoine tendait l'oreille en portant attention à tout ce qui les entouraients.

-J'allais oublier. Je vous prie de m'arrêter tout de suite si je me trompe, mais on m'a dit que vous vouliez réintégrer ma garde. Sachez que ce serait pour moi un honneur de compter de nouveau deux hommes tel que vous parmi mes reîtres. Si c'est bien là ce que vous désirez, dès que le capitaine sera de retour, nous pourrons officialiser votre retour.

Anthoine observa Jindanor, qui semblait quelque peu figer, comme sans savoir ce qu'il devait dire... Aussi se décida-t'il à prendre la parole.

-Ma Dame... Je n'ai... Qu'une précision à apporter à cela... Jindanor ne se joindra pas à votre garde en tant que simple reître.

Un silence régna quelques instants dans la salle, avant que l'Ours ne reprenne la parole, d'une voix douce.

-J'ai été adoubé Chevalier... Ma dame.

Alors que Rose se retournait, en ayant entendu quelque chose qui sembla la surprendre tout autant que Cécilie, Jindanor fouillait dans la saccoche au pied du fauteuil, sortant une lettre cachetée.

-Le sir de Hohenburg m'a adoubé, moi et quatre de mes compagnons, chevaliers. Cette lettre en est la preuve actée.

-Il a été adoubé pour sa bravoure, son honneur, sa capacité à mener les hommes, et son grain de folie. se permit d'ajouter Anthoine, en s'affalant quelque peu dans son siège.

Jindanor observait Cécilie.. Sans... réellement savoir comment elle réagirait...Il n'avait pas lui même encore.. saisis toute l'ampleur de la chose. Il en était fier oui... Il en était même extrêmement fier, il avait gravis un échelon, par ses propres efforts, mais... Tout comme l'était cette conversation... Cela semblait tellement irréaliste.

Il tendit cependant la dite lettre à Rose qui s'était levée à l'annonce d'un écrit... Celle-ci se tenant à côtés de Cécilie pour l'occasion.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 23:30

« … Rose ? »

« L'ordre du calice… Je ne le connais pas, mais les armoiries me semblent vrai et j'ai déjà entendu les noms de ces fondateurs… C'est un vrai. »

Elle n'avait pas blêmit, n'avait pas rougit non plus. Rien dans son allure ne laissait deviner une affectation particulière. Rose relu plusieurs fois le document. Elle semblait bien plus choquée que la demoiselle.

« Je ne doute pas que ce soit un vrai. Veuillez excusez mon accueil si cavalier. Si j'avais su cela j'aurai pris d'autres dispositions, Messir. L'Ordre du calice… Et bien j'espère que vous y ferez vos preuves. Cet ordre est originaire de quelle contrée ? »

Sur un ton toujours aussi avenant, elle tâtonna vers son verre de vin coupé à l'eau pour en avaler une gorgée. Et pourtant, intérieurement, Cécilie bouillait. Littéralement. Elle ne sentit même pas le goût de la boisson, ne faisant que calculer l'image qu'elle donnait avec la plus grande maestria. Mais chaque fibre de son esprit était tendue à craquer. Elle se retenait pour ne pas se ruer vers la magie. Chaque partie de son être hurlait un sentiment différent. D'abord on lui laissait entendre que Jindanor revenait auprès d'elle, puis qu'il ne revenait pas. Puis on lui apprenait qu'il avait été adoubé comme si c'était la  plus quotidiennes des annonces et qu'il appartenait à un Ordre…

Tout ce que la jeune femme croyait pardonné et oublié lui retomba d'un coup sur les épaules. Il n'avait aucune conscience de ses mots ni de ses actes ! AUCUNE !

A peine capable d'écouter la réponse, elle fit signe à Rose de retourner à sa besogne. Puis, sur un coup de tête, elle attendit la première occasion de réponse pour la rappeler sans un mot d'excuse.

« Pourrais-tu accompagner Anthoine voir le capitaine et lui dire que je lui demande à titre personnel de commencer la formation de cet homme pour le grade de lieutenant en attendant le retour de notre cher ami ? Je verrai les détails plus tard avec lui. Anthoine Dorange, vous pouvez vous considérez dès a présent comme lieutenant de la garde de Beaurivages, promu pour vaillance, bravoure et service rendu. Oh. Et Rose. Dit lui aussi que Messire Numanor n'aura pas besoin de la paillasse que vous n'avez surement pas manqué de demander. »

Là dessus, elle écourta au plus les remerciements et les salutations pour finir par les pousser presque physiquement vers la sortie, malgré les protestations à peine voilées de Rose.

Debout près du bureau, une main posée sur la surface de bois polie, elle entendit la porte se fermer avec une excitation fébrile mais ne bougea pas d'un cil. Les émotions se soulevaient par vague et retombaient tout aussi violemment.

« Tu comptes repartir ? »

Sa voix vibrante avait tenue bon. Un ton plus basse que quelques secondes auparavant, elle était vibrante d'émotion contenue sans qu'elle-même arrive à définir qui de la colère, de la peur, de la tristesse ou de la joie prenait le dessus. Elle se tenait droite, tête haute, face à la porte, l'oreille dans la direction de Jindanor.

« Si tu veux devenir chevalier, faire tes preuve dans cet... Ordre du Calice. Très bien. Mais dit le moi maintenant. Je ne passerai pas ma vie à attendre de tes nouvelles la peur au ventre. »

Elle était totalement injuste et le savait parfaitement. Mais elle ne pouvait rien faire d'autre. Une sensation inadmissible glissa sur sa joue. Elle chassa la larme d'une main rageuse, un peu plus raide à chaque seconde qui s'écoulait. Si ses yeux ne lui servaient à rien, ils pourraient au moins avoir la décence de ne pas la trahir !

Qu'il tente ne serait-ce que de s'approcher et elle le repousserait ! Oh oui ! Elle ne le laisserai pas partir une seconde fois sans lui avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur !
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 0:32




« Je ne doute pas que ce soit un vrai. Veuillez excusez mon accueil si cavalier. Si j'avais su cela j'aurai pris d'autres dispositions, Messir. L'Ordre du calice… Et bien j'espère que vous y ferez vos preuves. Cet ordre est originaire de quelle contrée ? »


Jindanor l'observait, sentant... Quelque chose, que bien peu auraient pu remarquer, il fronça imperceptiblement les sourcils... Avant de répondre avec autant de calme.

-En réalité, l'Ordre n'a pas encore été reconnu en lui même, mais à trouvé naissance à Nebelheim... Sachez cependant, ma Dame, qu'il est donc originaire d'Oësgard.

Alors qu'il voulut continuer, il se retint, gardant ses mots pour lui sous le regard quelque peu incertain d'Anthoine, qui passa sa main derrière sa nuque sans réellement savoir quoi faire.. Il s'attendait à tout sauf... A temps de self-control... Observant la Dame sans réellement savoir ce qu'elle pensait de la nouvelle... Ils se turent presque sans rien ajouter, dans un silence presque gênant... Que dire.. Que faire ? Jindanor était comme paralysé, tout en restant des plus stoïque.


« Pourrais-tu accompagner Anthoine voir le capitaine et lui dire que je lui demande à titre personnel de commencer la formation de cet homme pour le grade de lieutenant en attendant le retour de notre cher ami ? Je verrai les détails plus tard avec lui. Anthoine Dorange, vous pouvez vous considérez dès a présent comme lieutenant de la garde de Beaurivages, promu pour vaillance, bravoure et service rendu. Oh. Et Rose. Dit lui aussi que Messire Numanor n'aura pas besoin de la paillasse que vous n'avez surement pas manqué de demander. »

Jindanor voulut protester, mais se retint, devant l'implacable façon dont Cécilie propulsa les deux personnages à l'extérieur.. Saluant Anthoine d'un hochement de tête, il ne put qu'être déstabilisé par l'instant... Malgré ses deux mètres, et sa masse musculaire, il se sentait comme un oisillon dans l'oeuf, à la portée des plus gros prédateurs. Enfermés dans cette coquille, il ne savait réellement comment réagir, aussi, s'était-il levé lorsque les deux personnages sortirent... Observant Cécilie, debout près de son bureau, sa main posée sur la surface de bois polie, alors qu'elle retenait encore tout ce qui fusait dans son esprit.

Jindanor était dans le même état, tendu comme un arc... Il sentait peser sur lui la tension de l'air, et sans même s'en rendre réellement compte, le stress et l'anxiété s'emparait de lui, faisant légèrement trembler sa main droite... Toc apparut lors des journées d'attentes devant Amblère.

-Tu comptes repartir ?

Cette question eut l'effet d'un coups dans le foie, coupant le souffle au géant, l'empêchant de prendre toute parole, ni même de respirer pendant quelques instants... Repartir ? Pourquoi croyait-elle qu'il... ?

-Si tu veux devenir chevalier, faire tes preuves dans cet... Ordre du Calice. Très bien. Mais dis le moi, maintenant. Je ne passerai pas ma vie à attendre de tes nouvelles la peur au ventre.

Alors qu'il l'observait, ses lèvres s'entrouvrirent, l'autorisant à prendre une bouffée d'air, si... Si infime qu'il crut qu'il s'étoufferait en laissant s'échapper quelques mots. Il vit une larme couler sur sa joue, son sang ne fit qu'un tour, une sensation effroyable, une douleur incommensurable, et un ressentis froid l'accueillit... Il... Il était la cause de cette larme.. Il le savait.

-Cécilie... Je-... Il ne put terminer, reprenant une bouffée d'air à s'en crever les poumons, une douleur s'élançant dans ses côtes. Cécilie, je... Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Crois-tu que j'ai fais tout ce chemin pour t'annoncer un autre départ ?!

Il retenait sa voix, pour qu'elle ne tonne pas dans le château... Sa voix presque murmurée, s'encombrait d'une douleur qu'il n'arrivait pas même à décrire... Il se sentait... Il voulait lui en vouloir rien que pour avoir cru qu'il repartirait.

-J'ai fais le nécessaire pour pouvoir REVENIR... Je suis là... Je ne comptes pas repartir. Dit-il avec fermeté en s'avançant vers elle, hésitant au départ, voyant la main de Cécilie se crisper sur son bureau.

Il ne se retint pas plus longtemps, quitte à prendre la gifle qu'elle voulait lui distribuer, quitte à recevoir une nuée de coups... Il s'approcha d'elle avec plus d'assurance, poussant le fauteuil qui se trouvait légèrement au travers de son chemin, et lorsqu'il se trouva à quelques centimètres seulement, alors qu'elle semblait vouloir le repousser, il s'empara de ses bras, ses mains glissant contre ceux-ci avant qu'il ne dépose ses lèvres contre les siennes, soudainement, tout s'étant déroulé en une fraction de seconde...

Il ne quitta ses lèvre qu'après quelques secondes, reculant son visage, pour l'observer.

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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 1:34

Le voix de Jindanor butta, crispée par la douleur. Elle tressaillit. Elle faillit faire un mouvement vers lui mais sa main parvint à se crisper sur le bureau à la place. Elle l'écouta, chaque fois que sa voix heurtait ses tympans, c'était un nouveau coup dans le ventre. A quoi bon revivre ça encore. Elle avait vécue sans lui. Sans savoir s'il reviendrait. Elle avait survécu. Elle avait évoluer. Elle évoluerait encore. Mais elle ne voulait ressentir ça à nouveau.

Abandonnée sans réel explication ni véritable au revoir. Tenue en laisse par des missives auxquelles elle ne pouvait répondre. Enchaînée par des mots qui faisaient naître en elle plus de culpabilité que d'amour. Et tout cela dans l'espoir stupide de souffrir encore un peu plus en présence d'un homme qui ne serait jamais sien et qu'elle devrait elle-même tenir a distance alors qu'elle ne rêvait que de sentir ses bras l'enlacer. De pouvoir parler de lui à ses proches, venter ses mérites haut et clair.

Elle avait mentit pour cette idylle. Elle avait menti à des personnes qu'elle estimaient plus que tout. Elle se mettait en danger, elle, et ses proches également. C'était égoïste, mesquin. Sa parole ne valait déjà plus rien. Combien de temps avant que sa vertu en fasse de même ? Combien de temps avant que la femme qu'elle avait mis une décennie à imposer aux yeux du monde ne sombre dans le déshonneur...

Puis dans l'oubli ?

Et il était là, de nouveau devant elle. A lui promettre ses grands dieux qu'il ne partirait pas. Cela lui rappelait un autre serment. Un autre jour. Si lointain...

« Je ne s... ! Lâche-m... ! »

Elle voulut répliquer. Cinglante.
Elle voulut le repousser. Fermement.

Deux main aussi large que sa tête s'étaient emparés de ses poignets. Elle se tendit, Essayant par tout les moyens de se sortir de l'étreinte, à moitié tétanisée. Dans sa panique, elle en oublia la magie et le coutelas qui trônait sous sa manche. Elle en oublia les conseils de Rose et les hurlements. Elle avait heurté le bureau. Il avait reculé de quelques centimètre. Elle avait perdu l'équilibre. Mi-avachie sur le bureau, mi-serrer contre le torse de Jindanor.

Elle avait... peur...

Des lèvres s'emparèrent des siennes. Rêches. Couverte de gerçures. Une barbe lui chatouillait le menton.

Tout s'immobilisa.

Elle respirait a peine... rapidement... par saccade... Ses yeux bleus restaient grands ouverts sur le néant, comme ceux d'une proie effarouchée. Son cœur battait des records de vitesse sans qu'elle trouve cela agréable le moins du monde. Ses bras toujours emprisonnés par les larges mains ne bougeaient plus d'une pouce... Aucun muscle de son corps ne le pouvait.

Son esprit même était resté paralysé.

Elle croyait avoir réussit à passer cette stupide peur de toute ces actions physiques qu'elles ne pouvait concevoir, la violence, l'agression, la surprise... Visiblement, pas qu'en elle en était le centre.

On recula. C'était infime. Elle sentait toujours le souffle du géant tomber sur son visage. La pression se fit moins forte sur ses poignets jusqu'à disparaître. Sa respiration resta à demie figée. Elle prenait de petites goulées d'air comme si bouger plus que cela aurait signé son arrêt de mort.

Durant les première seconde, elle resta statufiée, une expression de terreur à peine camouflée sur le visage. Elle murmura plusieurs fois des mots a la limite de l’inéligible.

« Je t'en prie... non... r-recule... juste... »

Elle sentait ses bras proches d'elle comme des serres de fer chauffées à blanc prêtes à se refermé sur elle alors qu'elle aurait voulut pouvoir s'y jeter. Elle répéta plusieurs fois l'adage gravé sur son médaillon à voix basse alors qu'une mais tremblante le gagnait peu à peu. L'autre, tout aussi peu assurée, glissa très légèrement sur le flanc de Jindanor avant de reculer aussitôt, comme frappée par la foudre.

Peu à peu, elle reposa le bout de ses doigts sur son torse pour y dérouler lentement sa paume. L'entreprise pris plus d'une minute. Deux ou trois grandes inspiration témoignait du changement d'état de la jeune femme qui se redressa peu à peu. Mais sa respiration était toujours aussi erratique.

Elle serra les mâchoire, regagnant pas à pas le contrôle de son esprit.

Sa main donna une légère secousse. Très vague écho de ce qu'aurait du être la force d'une femme qui repousse des avances indésirable. Mais cette secousse, elle la donna tout de même. Et son doigt resta en suspension dans l'air, frôlant la grosse toile de la chemise du jeune homme.

« Je pourrai te dire que j'ai passé chaque jour de chaque ennéade à me languir. Mais ce serait mentir. J'ai été heureuse. J'ai rencontré des personnes extraordinaires. J'ai découvert des choses que tu ne pourrais même pas imaginer. Je t'ai détes... elle se reprit avant que sa voix ne se brise entièrement. Je t'ai détester. Pour être parti du jour au lendemain. Pour m'avoir mentit. Pour m'avoir caché ton départ. Pour avoir rompu ta promesse. Alors non je ne sais pas si je peux encore te croire quand tu dis que tu va rester. »

Qu'il s'en aille reprendre sa vie. Il était chevalier a présent. Elle n'avait plus aucune raison de le garder à son service, autre que celle juste devant ses yeux. Il n'avait plus besoin d'elle et des deux souverains qu'elle lui avait un jour remis entre deux pans de mouchoirs. Il n'avait plus besoin d'elle pour ne pas dormir à la belle étoile. Plus besoin d'elle...

Et elle ne voulait pas qu'il risque sa vie en continuant à la voir.

Il avait un avenir meilleurs. Une occasion d'aller plus haut, plus loin que dans ses rêves. De tracer ses pas comme il l'entendait, comme un homme d'arme reconnu, non plus comme un serf échappé d'Aduram au service d'une aveugle.

Si elle parvenait à l'éloigner assez... juste assez pour que cet homme d'instinct quitte Lourmel, elle aurait le temps de plier bagage. Ils ne se reverraient plus. Il participerait à la grandeur d'un nouvel ordre de chevalerie. C'était mieux... pour tout le monde.

« J'ai failli jeté ta première missive au feu un nombre incalculable de fois. Je t'en ai voulu de me faire porter la responsabilité de ton départ précipité en pleine nuit. Je ne veux plus... je ne PEUX plus faire ça. »

Elle répétait ce qui avait déjà été dit. Elle assénait chaque mot avec fermeté. Sans qu'elle s'en aperçoive, sa main avait empoignée la chemise du colosse au col comme une menace supplémentaire... Effet parfaitement ridicule puisqu'elle faisait trois tête de moins que lui en hauteur et semblait aussi frêle en largeur.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 1:57




Il l'avait écouté, recevant chaque palabres comme une gifle en plein visage... Serrant simplement les dents en l'observant... Il ne pleurera pas, il ne bougera pas, ses bras ne se refermeront pas sur elle... Ils resteront figés... Un instant... Un court instant...

-.... Je suis désolé...  Fut tout ce qu'il pu dire, en premier lieu. Ce n'était rien, comparé à tout ce qu'elle avait dit... Mais pouvait-il réellement se justifier ? Quelques minutes roulèrent... S'écoulèrent... Alors qu'il l'observait, une douleur le brûlant sans retenus..

-Tu ne peux plus... ? Moi je peux.... Je VEUX. Je TE VEUX. Il la prit dans ses bras, la serrant contre lui, ses mains l'enlaçant, la serrant tendrement contre lui, ses côtes voulant lui faire comprendre que l'étreinte n'avait rien de bon pour son corps, mais il n'en avait que faire. Je me suis haïs des jours entiers. J'ai hésité à t'écrire... Mais je ne t'ai jamais mentis... Quoi que tu en dises...

Il déposa un baiser sur son front, continuant de la serrer contre lui.

-Cécilie... Je n'ai que faire de risquer ma vie pour quelques instants auprès de toi de plus, je n'ai que faire de manquer de me faire assassiner dans le coin d'une rue, je n'ai que faire de tout cela, car je t'ai juré que tant que tu serais sur cette terre je serais là pour toi. Il la regardait, sérieux, l'ayant reculé très légèrement, sa voix emprunte de toute sa sincérité. Et quoi que me lancerons les cinq pour m'empêcher de vivre cette vie avec toi, je l'écraserais. Tu comprends ce que j'avance ? J'ai vécu 20 années de ma vie dans une foutue forêt hantée, malsaine, j'ai pris plus de vie qu'il n'y a de nobles sur cette terre, j'ai continué d'avancer malgré qu'il n'existait plus rien pour me donner envie de vivre.

Il reprit sa respiration, le coeur battant, le souffle haletant...

-J'ai vu mon père mourir, à mes 18 ans, je n'ai jamais connu ma mère, j'ai toujours était traité comme une merde de bas étage, et je suis toujours LA. Alors maintenant que j'ai quelqu'un à qui je tiens, maintenant que je peux aimer quelqu'un, m'y accrocher, ne crois pas UN SEUL INSTANT... UN SEUL... Que tu parviendras à me faire partir avec ce genre de choses.

Il l'embrassa avec tendresse, versant une larme cependant, en sachant bien pourquoi elle voulait mettre fin à tout cela... Mais il était optimiste, c'était un combattant, il ne baisserait pas les bras, qu'importe ce qu'il se passerait.

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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 2:54

Elle s'était débattu. Faiblement. A peine en réalité. Inquiète à l'idée d'aggraver les blessures de ses côtes. Elle sentait le cœur de Jindanor battre à tout rompre. Elle sentait son souffle, sa voix s'écraser sur sa peau comme elle l'avait fait tant de fois dans une autre vie. Malgré tout ce qu'elle avait dit, il refusait de s'éloigner. Contre son avis, il affirmait qu'il resterait. Quoi qu'il en coûte. Quelque soit le risque qu'il encourait.

Elle avait oublier la chaleur de sa voix. Non... Pas oublié. Mais elle était indescriptible à ce moment précis. Elle s'était juré qu'elle ne verserait plus une larme, et comme par miracle, elle tenait bon.

Le geste vif de Jindanor pour la prendre dans ses bras l'avait surprise et mise pal à l'aise, mais l'impression passait vite.

Il continuait, encore et encore, comme elle avait déversé le flot de ses rancœurs. Les mots qu'il employaient révélaient peu à peu une trame sombre. C'était quelque chose de savoir que quelqu'un avait eu une vie difficile. C'était autre chose de comprendre en quoi ou comment. Autre chose de sentir dans sa voix toutes les conséquences de ses souvenirs, qu'ils soient douloureux ou non. Des morts, de l'errance, des guerres, du sang. Il y avait dans sa façon de se cramponner à elle, un soupçon de... folie ?

Il n'était pas simple. Il n'était pas un paysan banal qui était arrivé là par hasard. Il avait son fardeau... et elle n'avait aucune idée du poids qui reposait réellement sur ses épaules. Cela, elle l'oubliait trop souvent... A force d'entendre Rose, à force de laisser son esprit tourner en roux libre, elle en venait à oublier qu'elle avait affaire à une personne. Une personne réelle. Avec ses propres faiblesses. Ses propres fêlures.

L'espace d'un instant, elle eu l'impression de deviner l'homme qu'il aurait put être. Un homme vile, brutale, prêt à tout pour survivre et s'assouvir... prêt à tout pour garder ce qu'il considérait comme sien.

Pour la première fois, elle pris conscience du fait qu'elle n'était pas la seule a décider de leur relation. Qu'il ne la quitterait pas... Et qu'il ne la laisserait probablement pas plus le quitter. Si elle l'avait déjà su, elle l'avait oublié.

Un frisson lui parcouru l'échine.

C'était... effrayant.

Mais elle ne l'en aimait que plus...

S'approchant doucement, il vint l'embrasser une seconde fois... ou plutôt une premier fois. Tendre plutôt qu'empressé, il la chercha du bout des lèvres. Elle ne tenta pas de reculer. Sa chaleur passait au travers de leurs vêtements d'été. Les mains de la jeune femme étaient coincées entre leurs deux corps. Lorsqu'il rompit le baiser pour reprendre son souffle, elle en soupira presque.

Elle était là ou elle voulait être. Là ou elle avait regretté de ne pas être rester durant plus de six ennéades. Tout était plus vif, plus ardent, plus vivant. Peu de gens auraient put imaginer cela. Elle qui ne voyait pas, entendait chaque battement de cœur, chaque souffle faire vibrer la gorge de Jindanor. Chaque crispation de ses muscles lorsque la douleur le poignardait trop fortement. Et malgré tout, sls bras qui l'enserraient étaient larges et forts, aussi protecteur que l'odeur de sa peau. A chaque vibration, a chaque micro-mouvement, elle sentait leur vêtement se froisser, rouler sur le peau respectives de façon infime. Elle n'était même pas assez grand pour que le sommet de sa tête atteigne la clavicule de cet homme si grand qu'à ce moment précis, l'univers de la jeune femme se résumait à sa présence.

Elle les sentait et les ressentait avec autant de précision que le jour de leur premier baiser. Elle les avaient désirer plus ardemment avec l'éloignement, l'absence la rendant oublieuse d'une prudence dans ses désirs qui n'était plus nécessaire alors.

Elle extirpa ses mais pour les glisser sur son cou à la recherche de son visage toujours assez proche du sien pour qu'elle vienne l'embrasser à son tour, sans douceur ni retenue. Sans une once d'hésitation, elle glissa jusqu'à son oreille, déposant des baisers sur sa route, saisissant du bout des lèvres le lob de cette dernière, attentive au rythme d'une respiration.

« Ne prononce pas des mots pareils à la légère, je t'en prie.»


Son souffle se perdit alors qu'elle appuyait le bord de son visage contre la tempe du jeune homme.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 12:08

Musique:




Alors qu'elle ne bougeait plus, dans ses bras, Jindanor n'en restait pas moins tendu, il l'avait enfin près de lui, ils étaient enfin seuls, ils avaient le champs libre... Ne serait-ce qu'un instant... Il voulu la serrer plus fort, au dépits de ses côtes, mais se retint, profitant simplement de l'instant. Instant qui voulut durer une éternité.. Il sentait son coeur, dans ses côtes, il sentait ses poumons s'emplir d'oxygène, il sentait son coeur, sa respiration, ses mouvements... Il en trembla, un frisson parcoura son échine alors qu'il la tenait ainsi...

Ce qu'il l'avait désirée... Désirée à tel point qu'elle occupa son esprit, chaque instant, dans chacun de ses rêves les plus inavouables... Il passa sa main gauche sur une de ses mèches de cheveux, avant de reculer légèrement lorsqu'elle extirpa ses mains d'entre leurs deux corps, les glissant vers son cou, avant qu'elle ne l'embrasse, le faisant littéralement fondre, son cœur ratant un battement, ou deux, les lèvres de celle-ci, pressées contre les siennes lui firent ressentir une envie insatiable, presque honteux de cette réaction, il ne put que la serrer plus fort contre lui..
Alors qu'elle n'hésitait pas à plonger, glissant jusqu'à son oreille en déposant des baisers sur sa route, Jindanor laissa un soupire s'échapper d'entre ses lèvres, franc et pourtant retenu. Sa main se crispa sur le dos de sa robe, ses lèvres s'entrouvrirent...

-Ne prononces pas des mots pareils à la légère, je t'en prie.

Il la serra un peu plus, avant de glisser son visage le long du sien, atteignant son cou du bouts des lèvres, couvrant celui-ci de miriade de baisers, plus tendre l'un que l'autre, plus envieux... Plus sensuels... Il ne put retenir le flot d'envie qui l'habitait, ses bras se crispant sur Cécilie.. Un bras guida une main dans son dos, éffleurant ses flancs, frôlant ses hanches...

-Tu m'as manqué Cécilie... Au delà de toute raison. Il glissa de nouveau ses lèvres vers les siennes, s'emparant d'un baiser fougueux, langoureux... Ignorant la petite douleur qui vint lui piquer le flanc... Une autre main trouva sa joue, caressant son visage, faisant durer un baiser trop longtemps retenus, un baiser fougueux, langoureux, sans retenue.

Alors il hésita, entre deux choix.
S'emparer d'elle.. Ne plus se retenir, l'aimer de tout son corps, de toute son âme... Ne pas l'avoir vu depuis si longtemps l'avait bousculé à un point que son coeur l'emmenait vers cette preuve d'amour, au delà de sa raison, le bousculant et le pliant...
Ou bien se contenter de ces baisers, de ces caresses, de ce partage chaste de leurs sentiments... Il se crispa d'autant plus que les baisers qu'elle lui avait prodigué n'avait qu'engendré plus d'envie, son souffle était devenu haletant, son cœur battait d'autant plus.. Il se sentait à l'étroit dans ces vêtements qu'il portait...

Il avait honte de n'être qu'un homme faible face à ses désirs charnels, mais lutter ainsi était des plus compliqués... Il glissa son visage dans son cou, encore une fois, embrassant celui-ci à de multiples reprises, le mordillant même par instant, l'une de ses mains autrefois sur sa joue, glissa sur son épaule, avant de rencontrer sa poitrine.. Glissant sur son flanc..
Le tissus de leurs vêtements n'était que la seule véritable muraille entre ces deux corps... Il la voulait, mais sa raison lui disait de se calmer, son cœur de plonger, de se laisser aller, son corps lui murmurant en faveur de son cœur... C'était donc avec la plus grande difficulté qu'il ne se laissait pas submerger.

Il remonta vers son oreille, venant laisser son souffle emporter quelques mots...

-Cécilie... Je te veux... Je t'aime... se laissa-t'il dire... Ses bras se retenant de la porter sur ce bureau, plus qu'ils n'étaient déjà avachis dessus...

Avant de céder, et de la soulever pour l'y asseoir, après avoir délicatement dégagé tout ce qui se trouvait en dessous d'elle. Coupant toute protestation d'un baiser d'autant plus aimant, et fougueux... Il vint gentiment, sensuellement mordiller sa lèvre inférieur, avant de nouveau rencontrer ses lèvres dans un baiser langoureux.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 17:53

« Beau parleur... » souffla-t-elle alors qu'il quittait un instant ses lèvres. « Tu mens. Tu n'as aucune idée du temps que tu pourras rester auprès de moi avant d'être encore appelé ailleurs. »

Chacun des gestes du jeune homme se faisait plus pressant, la faisant frémir. Son souffle de plus en plus profond s'accélérait de seconde en seconde. Il lui avait manqué… tellement manqué.

« Si une nouvelle guerre éclate ? Ou si ton ordre te rappelle à lui ? »

On la saisit par les hanches pour la poser sur le bureau avec une facilité déconcertante, leurs jambes restant entremêlées. Elle essaya de ne pas y prêter attention. Jindanor l'empêcha de formuler toute protestation. Les mains de la jeune femme ne pouvaient s'empêcher de courir. Ses joues sur lesquelles elle venait de déceler plusieurs cicatrices. Ses cheveux dans lesquels elle en laissait une se perdre à loisir tandis que l'autre continuait son chemin.

Ses doigts se glissèrent dans son cou, sou son col. Dans ce dos massif, au contact d'une autre peau. Les baisers se faisaient plus langoureux. Toujours plus langoureux. Sans qu'elle n'y mette le moindre terme. Elle laissait les mains de Jindanor la caresser, glisser sur ses hanches, sur son dos, sur sa poitrine.

Soudain, elle attrapa l'un des poignets massif du géant. Sa seconde main glissa sur sa mâchoire pour le faire légèrement reculer jusqu'à ce qu'elle puisse poser son front contre celui du jeune homme. Elle hésita un instant.

« Si ma famille décide de me marier, ta parole n'auras aucun poids. Quoi que tu en dises. »

Sa voix était rauque. Ses mots à peine articulés. La main qui avait agrippé le bras de Jindanor glissa sur sa paume, enlaçant ses doigts en un tendre regard tactile.

« Demande ma main. »
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 18:17




Alors qu'elle attrapait l'un de ses poignets, Jindanor recula déjà légèrement son visage, lorsque sa main glissa sur sa mâchoire, il suivit sa volonté, lorsqu'elle posa son front contre le sien, il tenta de calmer sa respiration... Il fermait les yeux, restant ainsi, étant attentif à chaque sons, à chaque mouvements.

-Si ma famille décide de me marier, ta parole n'auras aucun poids. Quoi que tu en dises.

Il déglutit, serrant le dos de sa robe de sa main libre, ses dents se serrèrent devant cette réalité. Quoi qu'il en dise, quoi qu'il fasse, qu'il sauve le monde, qu'il tue un dragon, qu'il vainquent les dieux... Il n'aurait aucun poids... C'était un fait.
Lorsqu'il sentit les doigts de sa dulcinée glisser dans sa main, s'entrelacer avec les siens, il serra cette main avec tendresse, toujours frappé par cette réalité. Il avait eu un titre, oui, il était devenu Chevalier... Elle pensait qu'il partirait encore ? ...

Partirait-il encore ?

-Demande ma main.

Il recula son visage, doucement, rouvrant les yeux pour l'observer.. Sa main serra d'autant plus celle qu'il tenait... Lui demander sa main ?
Demander à la prendre pour épouse ? Est-ce qu'il le voulait ? La respiration de Jindanor se fit plus profonde, plus longue. La main dans le dos de sa dulcinée grimpa vers son visage, glissant sur sa joue avec douceur...

-Cécilie... Il hésita, demander sa main n'était pas ce qui l'effrayait.. Ce qui l'effrayait, c'était... Que devrait-il faire pour pouvoir ne serait-ce qu'espérer que l'on lui concède cette main ? Il soupira un instant, avant de glisser sa main dans la nuque de Cécilie, caressant celle-ci avant de glisser sur le haut de son dos, sous le tissus de sa robe. Je ferais n'importe quoi pour toi. Et si je dois demander ta main, si je dois faire quoi que ce soit pour pouvoir espérer t'avoir... Pour moi.. Pour moi seul... Je le ferais. Tu le sais... Alors... Dame Cécilie de Laval, accepteriez-vous de me céder votre main ? Et quand dois-je aller voir vos parents pour le leurs demander ?

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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 19:44

Ce n'était pas la demande en mariage dont elle avait rêvée. Ce n'était sûrement pas la demande en mariage dont n'importe quelle demoiselle de sang noble aurait rêvé. De toutes les demandes en mariages qu'elle avait reçu, c'était probablement la moins remarquable, la mois clinquante, la moins grandiose. Demander à être prise pour épouse avait quelque chose d'humiliant… Mais elle ne put retenir un sourire.

Il avait déjà tant fait… Il… Il était chevalier. Chevalier ! Elle arrivait à peine à réaliser tout ce que cela impliquait.

Si elle pouvait faire le reste de la distance qui les séparaient…

Il disait qu'il était près à ce battre, mais peut-être que cela commençait par une autre voie : qu'ils arrêtent d'essayer de trouver une solution chacun de leur côté.

Ce qu'il avait réussit à faire… Chevalier… Cela leur donnait une chance. Une chance infime, mais une chance réelle. La première qu'elle entrevoyait. La seule…

Elle cru que son cœur allait s'arrêter lorsqu'elle le senti hésiter. Ses doigts se serrèrent sur les siens. Elle ne l'interromprait pas. Elle ne supplierait pas non plus. Elle serait fixée. Une fois pour toute.

Les mots de Jindanor était maladroit. Si loin de l'éloquence dont il était capable… Ils sonnaient comme la vérité la plus pure.

« Tu… es sérieux ? Je ne veux pas te forcer la main, tu sais? » ne put-elle s'empêcher de murmurer.

Malgré sa propre demande… C'était… étrange ? Presque… inatendu… ? Un sourire franc barrait son visage. Un espoir réel la faisait se sentir plus légère, plus heureuse qu'elle ne l'avait été durant ces derniers mois.

« Sire Jindanor Numanor, j'y consent, de tout mon cœur. »

Elle posa plusieurs baisers sur ses lèvres, incapable d'arrêter de sourire. Un léger rire fini par faire vibre sa gorge. Étouffé pour que personne ne puisse l'entendre. Personne à part eux.

« Je vais écrire une lettre à mon oncle, lui acceptera sûrement de nous aider. Et une autre a mon frère. Mieux vaut traiter avec lui, mon père ne s'en pliera que plus facilement. »

Ils pouvaient faire quelque chose… et en attendant, il avait parfaitement le droit de prétendre à sa main. Il avait le DROIT. Et elle connaissait une troisième personne qui la soutiendrait plus qu'aucune autre, elle en était sûre.

« Je t'aime. »

C'était surréaliste... Elle avait haït son retour presque autant qu'elle avait pleurer son départ... Et en l'espace de quelques instants, son monde venait de s'éclairer. Elle vint chercher un baiser plus tendre, plus langoureux encore que ceux qu'ils venaient d'échanger. Mais surtout dépourvu de la moindre amertume. De la moindre peur.

Cela reviendrait bien assez vite...
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 20:16




- Tu… es sérieux ? Je ne veux pas te forcer la main, tu sais? ne put-elle s'empêcher de murmurer.

Alors qu'un sourire barrait son visage, Jindanor perdit toute tension, souriant franchement, espérant une réponse positive, quoi que ce soit qui lui prouverais que, même si sa demande était maladroîte, les sentiment qui la suivait avaient bien été transmis.

-Jindanor Numanor, j'y consent, de tout mon cœur.

Elle ne pouvait le rendre plus heureux que par cette seule phrase, cette seule phrase lui fit lâcher un soupire de bonheur, son souffle qui s'était coupé avait enfin pu se relâcher, et alors qu'elle s'avançait pour l'embrasser... Il fit de même, la serrant dans ses bras, ne pouvant retenir un léger rire, qu'il taisait au maximum, n'étant audible que d'eux, ses lèvres rencontraient les siennes avec amour, fougue et alors qu'il l'entendait légèrement rire, il ne put retenir une légère larme de bonheur, glissant sa main dans ses cheveux..

-Je vais écrire une lettre à mon oncle, lui acceptera sûrement de nous aider. Et une autre à mon frère. Mieux vaut traiter avec lui, mon père ne s'en pliera que plus facilement.

Elle était enthousiaste ma foi, ce qui ne put qu'étirer un sourire plus franc de la part de Jindanor... Il glissa sa main sur sa joue avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres... L'observant avec un regard emprunt d'un amour des plus véritable.. Il n'avait jamais été si heureux, il en était plus que certain, il n'avait jamais autant ressentis d'amour pour qui que ce soit, et alors qu'il pouvait entrevoir un espoir, un espoir d'enfin pouvoir vivres ensemble, comme ils l'entendaient... Il n'en était que l'homme le plus heureux du monde.. Et malgré lui, son esprit tailler déjà des plans sur la comète.

- Je t'aime.

Ces trois mots le firent chavirer, il s'empara de ses lèvres, avec tendresse, glissant un baiser langoureux et doux, avant d'enfin se délaisser de tout ces sentiments lourds lui ayant attaqué l'esprit ces derniers jours, le doute, l'amertume, la peur, la jalousie, l'anxiété...

-Je t'aime d'autant plus Cécilie. Se permit-il de dire en décollant un instant ses lèvres des siennes, avant de venir la serrer dans ses bras, quelques instants, paisible. Et alors qu'il se reculait pour lui sourire, il entreprit de ... De discuter... De discuter pour qu'il ne soit pas tenté de faire quelques bêtises que ce soit..

-Cécilie... Racontes-moi donc... Qu'est-il advenu durant mon absence ?
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeLun 21 Mar 2016 - 22:26

Toujours perchée sur le bureau, elle le sentit s'écarter légèrement. Ses petits bras restèrent enlacer autour du cou massif de Jindanor. Elle eut du mal à le laisser reculer au point de ne plus sentir son nez tordu frôler le sien ni son souffle balayer sa peau… Mais il avait raison… Pour une fois…

Cécilie prit sur elle pour desserrer légèrement son étreinte et inspira profondément pour se calmer. Elle s'appuya sur les épaules du jeune homme pour tenter de redescendre au sol. Se faisant, elle se colla plus étroitement encore contre lui… L'espace d'un instant tout au plus… Et laissa glisser ses doigts jusqu'aux immenses mains du chevalier (Chevalier!!) pour l'attirer pas à pas vers la banquette. Elle hésitait à peine plus que lorsqu'elle marchait en avant, l'un des avantages de sa cécité sûrement.

Tout se déroulait un peu dans le désordre… même beaucoup… Pas comme l'aurait souhaité la tradition… ni sa famille… Mais elle n'aurait rien trouvé de mieux… Ils auraient sûrement du avoir besoin de temps pour se retrouver, mais rien ne se passait comme ils le prévoyaient, et le temps avait toujours été leur ennemis.

« Il ne s'est rien passé de très intéressant ici. J'ai joué mon rôle d'Intendante. J'ai même réussit à me faire plus ou moins respecter de Leroy. J'ai cru devenir folle. Je me suis fait grondée par Rose à propos des lettres que tu m'a envoyées. J'ai épuisé mon Professeur. J'ai fait quelques voyages à Serramire et dans les villes alentours pour conclure des contrats commerciaux à la demande de mon suzerain. J'ai eu des nouvelles de toute ma famille à l'exception de mon frère. J'ai passé bien plus de temps que je n'aurais du avec Lyse et Aline. Bien moins que je n'aurais du avec les enfants du Temple. »

Lorsque son mollet heurta le bord de la banquette, elle s'assit doucement, paraissant sans aucun doute encore plus minuscule face à son prétendant. Une petite voix à laquelle elle refusait de prêter attention lui mettait du baume au coeur. Une petite voix digne d'une enfant de treize ans lors de ses premières amours. Elle lâcha une de ses main, brandissant la coupure nette qui lui avait coûté une chemise de nuit et fait si peur à Rose quelques jour auparavant.

« Et je me suis coupée en tentant de t'envoyer une réponse que tu n'a sûrement jamais reçu puisqu'elle a été envoyée il y a trois jours. »

Elle aurait voulu l'accabler de questions sur son absence en se serrant contre lui… et aussi lui faire répéter une centaine de fois qu'il ne partirait plus comme un voleur, entendre sa voix murmurer qu'il regrettait, qu'il l'aimait et la désirait. Mais le contenu de ses missive était encore trop frais pour qu'elle oublie à quel point cette campagne avait du le toucher… Et pas dans le bon sens du terme. Alors elle tentait de contenir ses questions avec autant de volonté que ses ardeurs. Serrant simplement ses doigts sans pouvoir empêcher son pouce de caresser le bord d'une paume rêche et couturée.

Et la petite voix continuait malgré la méfiance de la musicienne.

Cécilie Numanor... Cela semblait trop beau pour être vrai.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMar 22 Mar 2016 - 19:23



- Il ne s'est rien passé de très intéressant ici. J'ai joué mon rôle d'Intendante. J'ai même réussit à me faire plus ou moins respecter de Leroy. J'ai cru devenir folle. Je me suis fait grondée par Rose à propos des lettres que tu m'a envoyées. J'ai épuisé mon Professeur. J'ai fait quelques voyages à Serramire et dans les villes alentours pour conclure des contrats commerciaux à la demande de mon suzerain. J'ai eu des nouvelles de toute ma famille à l'exception de mon frère. J'ai passé bien plus de temps que je n'aurais du avec Lyse et Aline. Bien moins que je n'aurais du avec les enfants du Temple.

Alors qu'elle évoquait tout ce qui s'était passé, ils avançaient calmement dans ce bureau.. Lorsqu'elle rencontra la banquette et se laissa choir sur celle-fi, Jindanor la rejoignit calmement, s'asseyant à ses côtés, sur une banquette qu'il glissa pour l'occasion vers eux, avant de nouveau lui faire face... Détaillant son visage, ce magnifique sourire qu'elle affichait, cette vie qu'avait pris ces yeux glacés.. Il soupira.. Heureux. Oui il espérait, et non il ne laisserait RIEN assombrir cette journée. Alors qu'elle lâcha une de ses mains alors qu'il se trouvait à quelques centimètres d'elle pour lui montrer la coupure nette se trouvant entre son index et son pouce, Jindanor pencha la tête, avant de revenir calmement prendre cette main dans la sienne, l'observant d'un oeil intrigué.

- Et je me suis coupée en tentant de t'envoyer une réponse que tu n'a sûrement jamais reçu puisqu'elle a été envoyée il y a trois jours.

Il sourit, semi-amusé, semi inquiet de la chose... Il se glissa vers l'avant, alors qu'elle était dans ses pensées il s'empara de ses lèvres, langoureusement,  tendrement... Avant de s'arracher à celle-ci au bouts d'une courte minute.

-J'ai reçu cette réponse Cécilie... Nous avions pris la route la plus rapide pour regagner Lourmel, la voies des messagers, en quelques sortes. Nous l'avons rencontré, le gaillard à un accent certains. Il ricana légèrement... Je n'ai jamais été si heureux de recevoir une tablette en bois.

Il glissa son pouce sur sa paume, avant de serrer ces deux mains dans les siennes, l'observant d'un regard emprunt d'espoir et d'un amour des plus fous... L'espoir, une goutte vous rends fou.. Imaginez donc un fleuve. Il était... Radieux, on ne pouvait dire autrement, elle aussi à vraie dire... Il voyait ce visage doux, brillant de milles feux au gré d'un rayon de soleil s'étant glissé par la fenêtre close, il voyait ces cheveux de soies glisser sur son cou, et légèrement virevoltait au vent d'une fenêtre légèrement entrouverte.. Il voyait ces yeux bleu briller comme il ne les avait encore jamais vu... Il voyait ce sourire qui ne pouvait que le faire fondre, lui arrachant un sourire à pleine dents.

-Tout de même... Allez jusqu'à te couper pour me répondre... Tu n'aurais pas dû.. Il l'embrassa de nouveau, glissant sa main sur sa joue... Il va réellement falloir que je t'apprennes à travailler le bois... Il y avait tellement d'échardes que j'ai cru que le bougre sortait un hérisson de son sac. Il ria jouant de taquinerie, il vint déposer son front contre le sien... Il s'était rapproché, il voulait être proche d'elle, au moins aujourd'hui... Au moins quelques heures.. Profiter de ces retrouvailles.

-Cécilie...Tu m'as tellement manquée... Je suis vraiment désolé de t'avoir infligé ça. Il osa la prendre dans ses bras, posant tendrement ses mains sur ses épaules, la serrant délicâtement contre lui. Plus jamais je ne partirais... Je ferais tout pour rester auprès de toi. Et quand bien même devrais-je partir... Jamais je ne m'y prendrais comme je l'ai fais.. Je m'en suis tant voulu.. Si tu savais..

Et alors qu'elle voulut protester, certainement lui dire qu'il ne devait pas s'en vouloir, ou peut-être même le gronder, il déposa ses lèvres contre les siennes, lui volant un baiser avec tendresse... Avant d'être repoussé avec une certaine amertume, avant qu'il ne sourisse très légèrement, pouffant un peu de rire devant cet air bougon que Cécilie attrapa le temps d'un instant. Parvenant à lui arracher un sourire en glissant le dos de sa main sur sa joue.

-Je devais m'excuser... Tu le sais autant que moi. S'il y a bien un jour que je regrette c'est celui où je t'ai annoncé mon départ... Tu me sembles avoir le droit à des excuses pour ça..Et... Si je n'avais pas au moins répété ces excuses au moins deux fois.. Tu m'en aurais voulue plus tard. Il glissa sa main dans ses cheveux, avec délicatesse, veillant à ne pas les lui tirer. Il semblerait que la guerre ait tout de même un bon côté...

Alors qu'elle le regardait intrigué, il sourit, pouvant d'autant plus admirer ce visage qui s'était tourné vers lui.

-Je ne pourrais que d'autant plus apprécier ces instants auprès de toi. Tu es si belle... Sans vouloir faire dans la grandiloquence... Tes yeux feraient passer les étoiles que j'ai observé tout les soirs pour de simples torches mourantes.

Il sourit légèrement face à cet aveux, ce qu'il pouvait paraître idiot lorsqu'il s'essayait à la poésie.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMer 23 Mar 2016 - 1:55

S'il pouvait paraître idiot à parler d'étoile à une aveugle, elle s'en fichait… du moment qu'il reste son idiot. La force de la comparaison, elle la retrouvait à travers les livres qu'elle avait obligé Rose, Maélyne, Lyanna, Colombe et Gaël a dévorer durant toute son enfance.

Elle n'avait pas eut à lui demander de répéter ses excuses… Et c'était à la fois un réel soulagement et une pointe d'irritation qui lui taquinait la ventre. En s'excusant, en s'expliquant il lui reniait même le droit de lui faire regretter son geste, de le faire culpabiliser encore. Et c'était agaçant ! Happée et muselée par un baiser, elle n'avait put que regarder avec frustration son agacement fondre comme neige au soleil… avant de retrouver un sourire bougon… puis de nouveau  franc malgré toute la volonté qu'elle mettait à rester sombre.

Elle pressa sa joue contre la main qui venait la frôler, fermant les yeux qu'elle avait l'habitude de garder ouvert pour faire moins pitié.

-Je devais m'excuser... Tu le sais autant que moi. S'il y a bien un jour que je regrette c'est celui où je t'ai annoncé mon départ... Tu me sembles avoir le droit à des excuses pour ça..Et... Si je n'avais pas au moins répété ces excuses au moins deux fois.. Tu m'en aurais voulue plus tard.

-Tu n'as pas le droit de me connaître aussi bien…

Elle préférait s'en tenir là plutôt que de laisser paraître ce qu'elle avait imaginé, ne serait-ce qu'une seconde, pour le convaincre de rester. Elle frissonna en sentant sa main glisser dans ses cheveux.

Il semblerait que la guerre ait tout de même un bon côté...


Elle fronça les sourcils, attendant la réponse qui ne tarda pas à venir. Ses mains glissèrent sur son buste jusqu'à entourer son cou. Elle vint se lover contre lui une fois encore, inspirant son odeur à pleins poumons, sentant le rythme de sa respiration et la tension de sa posture.

-Et lorsque j'irai sur mes vieux jours, que je ressemblerai à une vieille pomme fripée et que je serai aussi aimable que ma mère, tu susurreras ces mots à une autre Rivegeoise, une Missédoise ou même une Oesgardienne, et tu commenceras a comprendre pourquoi les hommes sont si empressés de partir au front. Souffla-t-elle sans s'éloigner de lui, ponctuant la fin de sa pique d'un baiser au creux de sa clavicule, à défaut de pouvoir le poser plus haut.

Tout en parlant l'une de ses mains était descendu le long du flanc de son prétendant, effleurant à peine ses côtes meurtries pour se rendre réellement compte des dégâts.

-Tu iras voir un guérisseur n'est-ce pas ? Finit-elle par demander comme si le sujet de ses craintes était évidant.

Prise par la situation, puis l'émotion, elle n'avait pas noté chaque détail… Mais à présent, ils s'amoncelaient peu à peu. La cicatrice sur sa joue. Son nez qui avait du être re-re-re-cassé. Les coupures sur ses mains et ses poignets. Les bosses sur le haut de son dos et sur ses bras. Et ses côtes… Elle ne voulait pas lui imposer ces souvenirs s'il n'y tenait pas. Mais elle ne pouvait s'empêcher de frémir en imaginant ce qui avait put se produire là-bas… Ses pensées morbides étaient même peut-être pires que la réalité.

-Je ne veux pas que tu meurs maintenant pour t'être mal soigné… tu peux encore servir, glissa-t-elle en relevant la tête vers son oreille.

Et oui, elle faisait des plans sur la comète. Dans un coin de sa tête, le déroulement des choses s'organisait peu à peu. Les différentes personnes à contacter. Les différentes choses à faire valoir auprès de chacune d'elle. Une autre tache de fond, celle qui s'appliquait habituellement à s'angoisser sur à peu près tout ce qui n'était pas parfaitement dans la droite ligne de la bienséance, était pour l'heure bien trop occupée à noter chaque détail de la voix de Jindanor et s'angoisser au sujet de ce qu'il avait bien put traverser pour s'en faire à propos d'autre chose.

Tout cela laissait le champ libre à toutes ces idées déplacées, ces pensées idiotes, ces références stupides, ces questions sans importances qui brûlaient les lèvres de la jeune femme… Et qu'elle ne put pas plus retenir que le balai de ses doigts dans les cheveux du jeune chevalier alors qu'elle se laissait entièrement allé contre lui. Son autre main traçait du bout des doigts des courbes indéfinies sur sa chemise épaisse.

-Dit moi de quelle couleur son tes yeux ? Et tes cheveux ? Et ta peau ? Tu as des marques que je ne peux pas sentir ? Est-ce que tu as fait graver quelque chose sur ton armure ? Est-ce que ton épée a un signe particulier ? Qu'as-tu fais de la hache que tu avais lors de notre rencontre ? Et pourquoi tout le monde dit que tu es impressionnant ou effrayant ?

Cela pouvait paraître tellement stupide mais durant les dernières ennéades, elle s'était souvent poser la question. Mais elle ne s'arrêta as en si bon chemin. Comme les premiers jours de leur rencontre, les vannes de sa curiosité avaient été ouvertes et les refermer serait une autre paire de manche.

-Dit-moi ce qu'Anthoine t'a raconté lorsqu'il t'a rejoint le soir de ton départ ? Je ne veux pas que tu te sentes obliger de parler d'Amblère plus que tu ne l'a déjà fait, mais j'ai envie de savoir… Alors parle-moi de ce que tu voudrais faire maintenant. Ou dans quelques années et… Aussi… Enfin... j'aimerai que tu me parles des femmes que tu as… déjà connues.

Elle enfouie plus encore son visage contre lui pour ne pas laisser voir la chaleur qui lui chauffait les joues.

-Je sais que ça n'a pas vraiment d'importance... mais j'ai... besoin de savoir...

Peut-être était-ce le fait d'avoir passé tant de temps seule, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser… Une tribu de hamster s'était donnée rendez-vous dans son crâne et tournaient rond, tous plus rapides les uns que les autres. En six ennéades, malgré les gifles mentales qu'elle s'administrait, elle n'avait pas put s'empêcher d'y repenser… encore… et encore… et plus elle y pensait, plus son esprit vagabond la faisait plonger dans l'irritation la plus désagréable.

Et puis il y avait eut ce demi-aveux… Pourtant elle n'avait encore rien trouvé dans son journal.
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMer 23 Mar 2016 - 17:49




-Et lorsque j'irai sur mes vieux jours, que je ressemblerai à une vieille pomme fripée et que je serai aussi aimable que ma mère, tu susurreras ces mots à une autre Rivegeoise, une Missédoise ou même une Oesgardienne, et tu commenceras a comprendre pourquoi les hommes sont si empressés de partir au front. Souffla-t-elle sans s'éloigner de lui, ponctuant la fin de sa pique d'un baiser au creux de sa clavicule, à défaut de pouvoir le poser plus haut.

Tout en parlant l'une de ses mains était descendu le long du flanc de son prétendant, effleurant à peine ses côtes meurtries pour se rendre réellement compte des dégâts.

Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre d'une voix rassurante, elle prit la parôle, s'inquiétant certainement de son état véritable.

-Tu iras voir un guérrisseur, n'est-ce pas ? Il posa sa main sur la sienne alors qu'elle trônait encore sur ses côtes.

-Ne t'inquiète pas, que tu finisses telle une pomme fripée ne me dérange pas, quand ce temps viendra je ne vaudrais pas bien mieux... J'ai vu mon père dans ses derniers jours, les rides lui bouffaient les joues.. Je remercie les cinq, ceux-ci m'épargneront la calvitie... Concernant mes côtes... Oui j'irais voir un soigneur, les gars de l'Ost m'ont rafistolé histoire que je puisse faire la route, mais... J'étais si ... J'voulais te revoir.. Alors je n'ai pas réellement pris toute les précautions que j'aurais dû.. Dit-il en grognant un peu lors d'un léger étirement, avant de déposer un baiser sur le front de celle a qui il avait osé demandé la main... Glissant sa main dans son dos dans une tendre caresse. Tout ira bien ne t'inquiète pas.

-Je ne veux pas que tu meurs maintenant pour t'être mal soigné ... Tu peux encore servir. glissa-t'elle en relevant sa tête vers son oreille, sous un regard attendris de la part de Jindanor, qui se permit de déposer un instant sa tête sur la sienne, approfondissant cette embrassade.

Il ne s'attendait probablement pas au flots de question qui allait bientôt s'échapper des lèvres de Cécilie, il ne s'attendait certainement pas à ce que le barrage qu'elle avait érigé cède aussi rapidement... Mais cela ne lui déplut pas, bien au contraire. Alors qu'elle dessinait des formes incongrues sur la toile de sa chemise à l'aide d'un index fin, Jindanor s'occupait à caresser une mèche de ses cheveux châtains, apaisé après ces journées d'éloignements.

-Dit moi de quelle couleur son tes yeux ? Et tes cheveux ? Et ta peau ? Tu as des marques que je ne peux pas sentir ? Est-ce que tu as fait graver quelque chose sur ton armure ? Est-ce que ton épée a un signe particulier ? Qu'as-tu fais de la hache que tu avais lors de notre rencontre ? Et pourquoi tout le monde dit que tu es impressionnant ou effrayant ?

Et alors qu'elle reprenait son souffle, Jindanor eut le réflexe d'attendre... Bien sûr il la connaissait, elle était comme lui, et elle pouvait avoir tant de questions à son encontre, questions auquel il n'avait encore jamais répondu.

-Dit-moi ce qu'Anthoine t'a raconté lorsqu'il t'a rejoint le soir de ton départ ? Je ne veux pas que tu te sentes obliger de parler d'Amblère plus que tu ne l'a déjà fait, mais j'ai envie de savoir… Alors parle-moi de ce que tu voudrais faire maintenant. Ou dans quelques années et… Aussi… Enfin... j'aimerai que tu me parles des femmes que tu as… déjà connues.

Alors qu'elle enfouissait d'autant plus son visage contre lui, Jindanor entoura celle-ci de ses bras... Souriant face à ce flot de questions continue.. Enfin il la retrouvée... Elle, celle pour qui il avait littéralement craqué. Ce flots de questions qu'elle s'était autorisée à lui poser, ce flots de questions qu'il lui avait posé en retour... Il allait très certainement repartir dans un long discours, mais... Parler.. Parler lui ferait du bien... Il en avait besoin.

-Je sais que ça n'a pas d'importance, mais j'ai besoin de savoir.

-Je te retrouves enfin... Cette femme magnifique, incroyablement curieuse, pour qui mon coeur avait raté une ou deux marches lors de notre première rencontre... Tu veux connaître la couleur de mes yeux ? De ma peau ? De mes cheveux ? ... D'accord... Il prit une inspiration, levant un instant sa tête.. J'ai les yeux bleu... Bleu gris, comme un ciel nuageux, d'où perceraient quelques rayons de soleil... Mon père me disait ça quand j'étais petit... Mes cheveux sont bruns, ils rapprochent beaucoup de la couleur d'un vieux chêne humidifié par une pluie battante... Ma peau...

Il redressa sa main pour l'observer.

-Elle est marquée... Quelques boursouflures sur mes mains, qui trahissent mes quelques cicatrices dû à mon apprentissage en ébénisterie, ma peau est blanche, et quelque peu brulée par le soleil.. Je sais que je ressemble beaucoup à mon père, cette peau est principalement celle que tu retrouverais chez les peuples d'Oësgardie.. Une peau épaisse... légèrement tannée par le soleil des montagnes, et blanche comme un linge faces aux nombreux jours de pluies... Pourquoi suis-je effrayant ? Peut-être ma taille est d'une grande aide.. Peut-être que mon air hirsute n'aide pas, probablement que mon regard froid et dur, sérieux et fier n'est pas non plus d'une grande aide... Impressionnant.. Disons que lorsque je me trouves à tes côtés, je dois déjà paraître bien plus grand encore ? Il profita d'un silence pour reprendre sa respiration... J'ai... Deux cicatrices, que tu n'as jamais senti... Une sur ma cuisse, une bagarre de taverne qui a plutôt mal tournée... J'avais... Dix sept ans, mon père et moi fêtions une vente qui nous avait permis de sortir la tête de l'eau. Et à la sortie, nous étions éméché, un gaillard à voulu voler la bourse de mon père.. Je l'ai défendu, tout s'est enchaîné très vite, et deux gars que je connaissais sont venus m'aider. J'serais mort sans eux. Ensuite... Il y en a une, dans mon dos, au niveau de mes reins... C'est une histoire ... J'ai presque honte de la raconter. Avec des amis, on avait l'habitude de braconner dans les bois de l'Aduram, et... Il pouffa un peu de rire, caressant toujours les cheveux de sa dulcinée.

Alors qu'il observait le néant, il reprit calmement.

-C'était dangereux, et on l'savait, mais ce jours là, si j'avais su qu'une hermine me dévorerait le dos... Ha, ça on a eu peur... Les amis ont cru que je me faisais attaquer par des ponges, mais lorsqu'ils ont vu que c'était rien d'autre qu'une hermine affamée sur laquelle j'avais posé mes fesses... Il rit légèrement en passant une de ses mains sur son visage. Enfin bref, depuis ce jour je fais toujours attention où je m’assois.

Il se redressa un peu, glissant une main  dans le bas du dos de Cécilie, avant de la remonter avec tendresse. Enserrant quelque peu le tissus de sa robe.

-Mon armure n'a pas réellement de signe distinctif.. Je n'ai pas voulu faire graver quoi que ce soit sur celle-ci... Elle m'a déjà coûté bien cher, et je te remercie encore de m'avoir fournis de quoi me la payer... Concernant l'épée... Je sens que sur ce point... Tu vas être un peu âcre. Te rappelles-tu de ces elfes à qui nous avons dû faire face ? L'un d'entre-eux transportait une claymore elfique, une lame légère, et longue... Elle faisait pratiquement sa taille. Alors que tu m'avais sommé de faire savoir que le pillage serait interdit, Anthoine s'empara tout de même de la lame.. La cachant dans le matériel pour me la rendre quelques jours plus tard.. Pour me remercier de lui avoir sauvé la vie, à lui et au capitaine.. Je n'ai pas su lui dire non... Mais.. De ce fait cette lame est unique.. Tout le monde semble la croire affreusement lourde, mais elle est si légère que je la confondrais bien avec une épée bâtarde. Il  rit légèrement. Ne vas pas gronder Anthoine pour ça, le bougre doit déjà être dans tout ses états après la promotion que tu lui as offert.. Je ne l'imagine pas recevoir cette réprimande sans en tomber sur le cul. Qu'ai-je fais de ma Hache ? Celle de mon père c'est ça ? ... Je l'ai laissé ici. Aux mains du capitaine. Celui-ci l'a gardé, me semble-t'il, je lui demanderais ce qu'il en a fait pendant mon absence.. Je lui ai demandés d'au moins attendre de recevoir la confirmation de ma mort avant de la revendre... Il a rigolé.


Il soupira un peu...

-Pourquoi n'est-il pas là d'ailleurs ? Ho, aprés tout, tu me répondras lorsque j'aurais finis de te répondre.. Anthoine... Anthoine ne m'a pas dis grand chose... Il m'a simplement dit qu'il ne laisserait pas un grand dadet comme moi partir s'amuser seul... Mais... Je lui avais fait promettre de rester. Alors je sais que c'est toi qui lui a demandé de me suivre.. Et je te remercie Cécilie. Sans lui je serais peut-être mort... Lors de la bataille, il s'est montré... Incroyablement courageux, je sais qu'il n'a pas cessé de se battre de toute la journée de l'assaut... Il...

Il respira un peu, se tendant légèrement en se rappelant d'Amblère... Les images resurgissant comme si tout cela s'était passé hier.

-Il... M'a suivit, quoi qu'il arrive, m'a  soutenus. Je t'ai déjà dis que je lui faisais entièrement confiance, et... Et je ne peux qu'affirmer cela aujourd'hui. Cet homme en vaut mille comme moi. Il ne l'a simplement pas encore remarqué. Je ... Je voudrais te raconter ce qu'il s'est passé à Amblère mais.. C'est encore... Dur à raconter. Il avala sa salive un instant, secouant sa tête. J'y ai vu des horreurs sans nom, j'y ai vu... La monstruosité des hommes, la monstruosité d'une autre race aussi.. J'y ai vu des cadavres ramenés à la vie.. J'y ai vu... Une abomination de plusieurs mètres de haut... Je veux t'épargner ça Cécilie.. Nous en parlerons... Plus tard. Il eut du mal à enchaînner ses mots, reprenant une bouffée d'air, sa main droite s'étant mise à trembler légèrement.

Il souffrait de traumatisme... Qui n'en souffrirait pas ? La guerre vous change un homme, rarement en bien. Mais Jindanor n'était pas un de ces hommes qui se laissait rattraper par ses pulsions bestiales, il était un de ces hommes qui privilégiait la parole, ou la bonne claque derrière les oreilles au meurtre.

-Tu veux savoir combien de femmes j'ai connus ? ... J'ai rencontré bien des femmes, sans pour autant m'y intéresser... Parmis ces femmes, j'ai rencontré des servantes, des paysannes, des filles de bouchers. Toutes... Toutes étaient exemplaire, certes certaine faisait preuve de moins de chastetés que d'autres, mais... Je ne me suis interessé en vérité... Qu'à deux femmes... Il réfléchit légèrement, soufflant un peu. La première était cette fille de boucher, je ne sais pas si tu te rappelle de cette histoire. Elle fut mon premier amour, un amour de jeunesse... Nous avons batifolé, vécus comme des jeunes paysans, sans se soucier du lendemain.. Mais nous nous sommes perdus de vue, et depuis... Elle est probablement mère de jolis petites têtes blondes avec son Marcel.. Oui, elle s'est mariée, à un joaillier, je m'en fichais en réalité... L'amour s'était éteint depuis, et ... Et elle avait changée.

Il observa Cécilie, souriant.

-La deuxième... Était une noble, que j'ai croisé sur un chemin... Son convois à été attaqué par une bande de malandrins.. Je n'ai pas pu résister à l'idée d'aider ses gardes.. Et bon sang, ce que je peux repenser à ce jours en me disant... Il patienta un instant. Que je n'ai jamais pris d'aussi bonne décision depuis. Au cas où... Cette femme, c'est toi Cécilie. Aucune autre femme n'a eu d'importance pour moi... Il y a bien cette... Coureuse de rempart, ribaude, et gourgandine... Uarh... Ce qu'elle peut me hérisser les poils... Une certaine Lyarra je ne sais trop quoi... Il soupira en passant sa main dans ses cheveux. Je croyais m'en être débarrassé après la discussion que nous avions eu dans la cour du château, après son duel avec Anthoine... (Il rajouta au passage qu'il avait "involontairement" renversé sa bière sur elle.) mais cette.... Catin effarouchée s'est ramenée à Amblère.. J'ai du lui servir de Nounou pendant plusieurs ennéades... Et je peux t'assurer que si je la revois, je l'assomme, et la jette au Kerkand.. Le gaillard n'aura pas grand chose à manger mais ce sera un poids de moins.

Alors qu'il regardait le mur, il entendit un léger rire, il pencha sa tête vers Cécilie pour l'observer, surpris de l'entendre rire... Elle le serra légèrement plus dans ses bras.

-... Qu'ai-je dis de si... Enthousiasmant ? Il ricana légèrement à la suite de la réponse.. Avant de reprendre.

-Tu voulais savoir ce que je veux faire maintenant ? Ou même dans quelques années ?... Il glissa une main dans son cou. Je veux vivre à tes côtés... Je veux pouvoir être avec toi à chaque instant.. Peut-être aller nous pavaner lors des fêtes de la Noblesse, mener nos enquêtes, nourrir notre curiosité... Former... Former notre famille.. Il l'observa, ravalant sa salive un court instant. Je veux que nous puissions nous occuper de nos enfants... Un... Deux... Trois ? Pourquoi pas quatre ? Bien que quatre bambins pouvant jouer entre nos deux tailles.. Et avec le carractère des deux parents... Huhu... Nous serions dans de beaux draps tient. Il rit légèrement, en imaginant la scène. Nous garderions Rose en tant que ta suivante... Anthoine resterait dans la garde, nous ne nous séparerions pas de ceux que nous aimons... Avec un peu de chance la guerre nous épargnera pour les quelques années à suivre...

Oui.. Oui il rêvait, oui il savait que la guerre reviendrait, bien assez tôt... Il avait vu les tensions entre certains membres des armées, il avait vu les tensions entre camp.. Il avait entendu les murmures qui courraient sur les divers ressentis entre seigneurs... Mais... Il s'en fichait, s'il devait être celui qui aménerait la paix, alors il le serait... Il était devenu Chevalier, rien ne l'empêchait de devenir plus... Ambitieux ? Peut-être un tantinet... Disons plutôt... Volontaire... Il n'enviait pas le pouvoir, il se savait juste... Suffisamment capable pour éviter d'autre guerre ? Peut-être pourrait-il devenir diplomate ? Aprés tout... Pourquoi pas ?

-Et... Mon amour... Toutes tes questions ont de l'importance, chacune de tes craintes, chacun de tes doutes, chaque choses auquel tu t'intéresse a de l'importance pour moi. Comme chacune de tes pensées, alors... N'hésite pas à me faire part de quoi que ce soit. Il lui sourit alors, avant d'ajouter sur un ton taquin. tu sais bien que je peux être têtu comme une mule.. Alors.. Ne compte pas tout le temps à ce que je change d'avis.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMer 23 Mar 2016 - 20:36

toujours lovée contre Jindanor, elle l'écoutait répondre méthodiquement a chacune de ses questions. Il n'avait pas eut besoin qu'elle se répète, même une seule fois. Elle se laissait bercer par la voix grave et cette main qu'elle sentait passer dans ses cheveux, encore et encore. Il ajoutait des détails, des comparaisons digne des livres pour qu'elle puisse s'imaginer d'une façon ou d'une autre à quoi pouvait ressembler les couleurs dont il parlait.

Il ne cachait rien. Elle le sentait à sa respiration calme, au rythme profond de son cœur aussi bien qu'à son intonation. Plusieurs fois, elle rit à un détail incongru. Tant de petites choses, des parcelles infimes d'une vie qu'elle avait l'impression de connaître et d'ignorer tout à la fois. Elle commentait parfois de quelques mots ces révélations mais restait le plus souvent muette, simplement là, à l'écouter.

Lorsqu'il lui parla de la lame elfe, elle fronça les sourcils sans s'éloigner de lui… Mais se détendit bien vite, incapable de continuée à lui en vouloir pour si peu.

-Je ne lui reprocherai rien, ne t'en fait pas… Je voulais juste que ces elfes soient rendus à Tyra avec respect… Je sais que l'une d'entre eux était près de moi… ça peut paraître stupide, je sais. Mais si cette arme a put sauver des vies, je suis heureuse qu'Anthoine soit allé contre mon ordre.

Puis les souvenirs d'Amblère resurgirent. Alors qu'elle le sentait se tendre, perdu dans ses souvenirs, elle laissa sa main glisser jusqu'à sa joue piquée de barbe. Elle ne voulait pas l'interrompre, juste lui faire savoir qu'elle l'écoutait, qu'elle était près de lui. Lorsqu'elle le sentit tremblé légèrement, elle attira son visage pour l'embrasser tendrement. Puis, elle lui laissa tout le temps qu'il souhaitait pour se reprendre, la tête de nouveau posée contre lui, caressant sa barbe du bout des doigts.

Son cœur se serra quelque peu en l'entendant parler de ses premières amoures, mais même cela, elle désirait l'entendre.

-Comment s'appelait-elle ? Murmura la demoiselle sur un ton qu'elle voulait égal.

Puis il décrivit sa rencontre fortuite avec une noble dame. Et elle retrouva son sourire.

Puis il parla de Lyarra… et bien qu'elle se fustige intérieurement d'être si peu charitable et de laisser Jindanor proférer de telles insultes, elle ne put s'empêcher de se serrer un peu plus contre lui. Un rire enfantin lui échappa lorsqu'il avoua son accident de chope.

-... Qu'ai-je dis de si... Enthousiasmant ?

-Exactement ce qu'il fallait. Tu as dit exactement ce qu'il fallait… devant le léger silence, et sachant le jeune homme au moins aussi curieux qu'elle ne l'était, elle ne le fit pas languir trop longtemps avant de s'expliquer plus en détail. Lyarra est venu me voir quelques temps après ton départ. Elle m'a dit vouloir apprendre la politesse et l'étiquette, pour des raisons qui lui appartiennent. Je me suis… Laissée amadouée, bêtement. Et a peine quelques heures plus tard, elle m'annonçait qu'elle partait pour le Front. Je n'ai vraiment pas compris son geste, ni pourquoi elle était venue me trouver en premier lieu, mais… elle m'a dit que vous… Enfin qu'elle te connaissait bien. Je lui ait donné, de mauvaise grâce je l'avoue, un message pour toi. Alors en plus d'éclaircir cette histoire, j'imagine que si tu as été obligé de passer autant de temps avec elle sur le front, tu as du passer moins de temps que je ne le pensais sans avoir de mes nouvelles.

Ses doigts glissèrent de nouveau jusqu'à la joue couturée du jeune homme… Mais fut interrompu par une réponse a laquelle elle ne s'attendait pas.

La suite des explication de Jindanor recouvrirent pourtant bien vite ce petit accroc. Une famille… Les doigts de Cécilie trouvèrent ceux de son prétendant, le cœur gonflé de bonheur et de la légère crainte qui n'était jamais bien loin lorsqu'elle pensait à ses futurs enfants.

-Trois, quatre, cinq, autant que tu pourras en supporter, glissa-t-elle en riant, pourvu qu'ils prennent surtout de ton côté. Pour le reste nous nous en sortirons, même s'ils devaient finir par faire une tête de plus que toi.

Pourvu qu'ils ne soient pas aveugles… Qu'ils aient le courage et la droiture de leur père. Ils seraient des personnes honorables.

-têtu, toi ? … Non. Je ne pense pas. Elle posa de nouveau un baiser à l'angle de sa mâchoire et rit à demi lorsqu'il se pencha pour l'embrasser réellement. Merci… souffla-t-elle sans autre explication.

Ses mais s'aventurèrent de nouveau sur lui sans réel but, peut-être un peu moins sage qu'elles n'auraient dues. Elle ne voulait plus jamais avoir a bouger...

-Et si je peux au moins répondre à une question : le Capitaine est à Serramire. Je lui ait demandé d'aller rendre visite a quelqu'un de la famille et de finaliser un contrat commercial avec une guilde de marchand locale. Elle s'interrompit un instant avant de reprendre. A vrai dire, j'avais besoin d'avoir des informations sur une fillette qui devrait se trouver à l'orphelinat de Serramire… Quand même maintenant que j'y pense… Tu sais dans quel état Lyarra à quitter le front ?
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeMer 23 Mar 2016 - 21:09



Alors qu'elle passait ses doigts sur ses coutures à sa joue, Jindanor fronça les sourcils en se rappelant ce qu'elle venait de dire à l'instant même... Des nouvelles ? Il n'en avait eu aucunes.. Aussi s'autorisa-t'il une parole avant de reprendre son récit.

-Si j'avais eu de tes nouvelles de sa part, elle aurait probablement était plus... Supportable.. Je suis désolé Cécilie, mais quoi que tu lui ais dis de me faire part, je n'ai rien reçu.

Alors se déroula ce qui se déroula, l'explication sur ses souhaits futurs...

-Têtu, toi ? … Non. Je ne pense pas. Elle posa de nouveau un baiser à l'angle de sa mâchoire et rit à demi lorsqu'il se pencha pour l'embrasser réellement. Merci… souffla-t-elle sans autre explication. Ne me remercies pas... répondit-il, posant légèrement son front contre le sien.

Ses mais s'aventurèrent de nouveau sur lui sans réel but, peut-être un peu moins sage qu'elles n'auraient dues. Il était bien, réellement.. Pourquoi bouger ? Pourquoi ne pas passer la journée ainsi que la nuit ici même ? Oh la fatigue lui permettrait bien de dormir à même cette somptueuse banquette... Et puis elle était en elle même bien plus confortable que le lit de paille qu'il rencontrerait probablement ce soir même.. Il soupira un instant en glissant sa main continuellement dans les cheveux de Cécilie, il souriait, comme jamais.

-Et si je peux au moins répondre à une question : le Capitaine est à Serramire. Je lui ait demandé d'aller rendre visite a quelqu'un de la famille et de finaliser un contrat commercial avec une guilde de marchand locale. Elle s'interrompit un instant avant de reprendre. A vrai dire, j'avais besoin d'avoir des informations sur une fillette qui devrait se trouver à l'orphelinat de Serramire… Quand même maintenant que j'y pense… Tu sais dans quel état Lyarra à quitter le front ?

-Ho... Le capitaine a du avoir du mal à céder à ta requête... Cela m'étonne même qu'il n'ait pas renforcé la garde. Il soupira un instant, avant de passer sa main sur sa barbe. Une fillette dis-tu ? Pourquoi donc ? ... Quant à Lyarra, je ne vois pas pourquoi tu t'intéresses tant à cette traînée... A part coucher avec les quelques gaillards qu'elle rencontrait et encore, je n'étais pas "Tout le temps" avec elle... J'en remercie encore les cinq... Je ne sais pas si cela s'entends mais je ne peux pas la supporter... Comme Anthoine le dirait, elle me sort par les trous de nez. Tout ce que je sais c'est qu'elle fut blessée... Rien de bien grave a vrai dire.

Il s'étira un peu, sentant une de ses côtes le tirailler... Il grogna longuement en posant sa main un court instant...

-Foutue côtes... Mais donc qui est cette jeune fille qui accapare tant ton esprit pour que tu envoies ton propre capitaine de la garde prendre de ses nouvelles ? Il la regardait avec curiosité, si cela n'avait fais qu'éffleurer son esprit.... Il voulait savoir.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeJeu 24 Mar 2016 - 20:29

Lorsqu'elle le sentit s'étirer, elle glissa hors de son étreinte et se tint à bonne distance jusqu'à ce qu'il se soit un peu mieux installer. Une bête banquette ne devait pas être particulièrement agréable avec des cotes cassées… Mais malgré la douleur, elle avait parfaitement saisit la curiosité de sa dernière question.

« Je suppose que ça ne mènerait à rien de te dire que ce n'est pas important ? » soupira-t-elle en riant à demi, peu encline à prendre l'affaire au sérieux.

Toute personne normalement constituée aurait été étonné d'apprendre qu'elle s'intéressait à une orpheline… et avec toutes les aventures qu'on lui prêtait, certains y auraient sûrement vu un sacré aveux. Alors sa curiosité à lui devait être mise à rude épreuve...

« Cette jeune fille s'appelle Elia. Elle devrait avoir sept ans et je veux savoir si elle vit bien à Serramire. Je ne veux pas te mentir en trouvant je ne sais quelle excuse, mais je ne peux pas te dire exactement pourquoi je m'y intéresse. Je refuse de compromettre qui que ce soit d'autre que moi, tu comprends. La seule chose que je peux te dire, c'est que si elle est bien celle que je crois, elle est de ma famille. Et mes voyages commerciaux ont bien assez fait jaser pour que je n'y aille pas en personne. »

A force, elle allait finir par avoir une foule d'amants et d'enfants illégitimes…

« Et si tu te demande pourquoi je m'intéresse à Lyarra, elle a beau être un peu étrange, aucune femme ne mérite d'être laissée livrée à elle-même dans un camp militaire... »
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 23:15





-Cette jeune fille s'appelle Elia. Elle devrait avoir sept ans et je veux savoir si elle vit bien à Serramire. Je ne veux pas te mentir en trouvant je ne sais quelle excuse, mais je ne peux pas te dire exactement pourquoi je m'y intéresse. Je refuse de compromettre qui que ce soit d'autre que moi, tu comprends. La seule chose que je peux te dire, c'est que si elle  est bien celle que je crois, elle est de ma famille. Et mes voyages  commerciaux ont bien assez fait jaser pour que je n'y aille pas en personne.


Jindanor soupira légèrement, posant son dos contre la banquette un peu plus lourdement... Puis, aprés tout, haussa les épaules.

-Je comprends bien Cécilie... Mais promets-moi juste de faire attention. Se permit-il de dire, toujours légèrement douteux, et accessoirement incertain quand à sa propre réaction.. Il ne savait réellement comment réagir, et cela se ressentait.. Sa franchise habituelle trahissait chez lui un certain mal-aise quand à comment réagir face à cette... Nouvelle ?

-Et si tu te demandes pourquoi je m'intéresse à Lyarra, elle a beau être un peu étrange, aucune femme ne mérite d'être laissée livrée à elle-même dans un camp militaire...

Il ouvrit la bouche, sans laisser mots filer... Aprés-tout.. Elle n'avait pas tord, il avait beau ne pas aimer cette fille (et même la détester...), il ne devait pas pour autant ... Il grommela un peu, avant de passer sa main libre dans ses cheveux.

-Elle y est allée de son propre chef...Et qui plus est... Cela me fait du mal de l'admettre, mais elle sait se défendre... Et je... Est-ce que tu me reproches quelque-chose ?

Il s'était en effet posé la question, lui reprochait-elle d'avoir laissé cette femme derrière ? Elle n'était pas seule aprés tout, les hommes de l'Ordre veillaient sur elle, et Walther de Hohenburg était formel quant au traitement à avoir envers les femmes, qu'elles soient de l'ordre ou extérieur à celui-ci.

-Je ne l'ai pas non plus... Abandonné, le Sir Walther de Hohenburg et Meinhard d'Andorf  garderont un oeil sur elle, et ...Ses pratiques lubriques ont probablement étaient mises à terme depuis son... Il grommela quelque peu. Son entrée dans l'ordre. Ce n'est pas officiel cependant, elle en a simplement rejoint les rangs pour y combattre lors de la bataille d'Amblère, et.. Depuis mon départ je ne sais ce qui lui est arrivé.

Il observa Cécilie un instant, se rappelant d'un détail suivant la prise d'Amblère...

-T'ai-je raconté que le Sir Aymeric avait fait brûler, et quasiment mettre à sac la citée ? Le joyaux d'Oësgard n'est probablement plus qu'une ruine fumante à l'heure qu'il est... Je me demande bien qui voudra prendre ces terres.. Elles n'apportent que problèmes et guerre incessantes...

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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeSam 26 Mar 2016 - 4:21

Le ton de Jindanor ne trompait pas. Ce qu'elle lui avait dit ne le convainquait pas, loin s'en fallait, mais il respectait visiblement son choix, quelle que soit l'effort que cela pouvait demander à sa curiosité. Il ne paraissait pas plus agacé que cela… Mais il ne l'invita pas non plus à s'approcher de nouveau. Elle avança doucement la main, espérant atteindre son bras. Rester sans aucun contact alors qu'il était si proche était difficile. Elle avait l'impression que tant de choses lui devenaient soudain étrangères…

« Je te le promet. Durant tout le temps ou notre ami n'a pas été présent, je ne suis pas sorti une seule fois et j'ai respecté à la lettre ses consignes. Ne t'en fait pas pour moi. »

Elle avait volontairement répondue à la question de façon pragmatique. Pour le reste, elle n'avait encore aucune idée de la façon dont elle allait agir… Ni même si elle allait agir… Et elle savait encore moins si elle en avait le droit. En y repensant, elle en venait à se demander si elle avait eut raison de céder à la curiosité. Mais ce qui était fait était fait… et même si le doute dans la voix de Jindanor lui donnait un peu de culpabilité en plus, il était hors de question qu'elle révèle des secrets aussi intime, même à un homme auquel elle confiait sa propre vie. Ce n'était simplement pas a elle d'en décider… Alors elle ravala la pointe de culpabilité et soupira légèrement, incapable de trouver quoi de plus à dire pour améliorer la situation… pour faire comprendre à Jindanor que ce n'était pas parce qu'elle retenait le nom des parents d'Elia qu'elle ne lui faisait pas confiance…

La réflexion qu'elle avait eu à propos de Lyarra également semblait l'avoir touché… Ce qui remua bien évidement la demoiselle en retour.

« Non ! Je ne te reproche rien, mon amour. »

Sa seconde main tenta de trouver celle du jeune homme. Le simple contact de sa peau épaisse et burinée l’apaisait… et la faisait légèrement frémir. Elle l'écouta donner les derniers détails qu'il connaissait en caressant sa paume du bout des doigts, comptant sans y prendre garde, les cicatrices qui la marquaient… Et fronça les sourcils.

« Entrée dans l'ordre ? Une femme ? »

On ne pouvait pas dire qu'elle comprenait cette femme… encore moins qu'elle l'appréciait. Mais après avoir passé tant d'années à percer à jour les grands airs que se donnent les gens, elle aurait eut du mal à ne pas voir la femme-enfant terriblement vulnérable qui voulait se faire passer pour une guerrière provocante et rebelle. Alors malgré tout l'agacement qu'elle avait senti dans la voix de Jindanor (et malgré le bien fou que cet agacement lui avait fait), elle ne pouvait s'empêcher d'être un peu soulager. Proprement incapable de souhaiter le malheur de quelqu'un, elle se retrouvait juste à espérer que la guerrière ne finisse pas dans un caniveau au force de tirer e plus en plus fort sur sa chance…

Ils laissèrent là le sujet Lyarra pour embrayer sur un autre sujet que Cécilie ne pensait pas évoquer ce jour là… ni avec lui. Elle resserra légèrement ses doigts lorsqu'il recommença a parler de ses souvenir d'Amblère avec un peu plus de facilité qu'auparavant.

« Je suppose qu'il n'y avait pas d'autre choix pour apaiser les hommes et s'assurer qu'aucun ennemi n'en réchappe... »

Mais plus que l'idée de la perte matérielle de quelques éléments de la ville, c'était la dernière phrase de Jindanor qui avait accroché l'attention de la jeune femme.

« Mais tu sais, même si l'Oesgard est troublée ces derniers temps, son peuple est courageux et ses seigneurs d'une grande loyauté. Beaucoup de personnes semblent croire que les titres et les terres s'échangent comme des petits pains sur le marché. Mais je suis intimement convaincu qu'un seigneur ne choisit pas sa terre.

Il peut toujours essayer d'en acquérir de nouvelles et de les faire fructifier par devoir. Un gouverneur ne devient pleinement seigneur que lorsqu'il est lié à sa terre par le sang. Celui dont il a gorgé ses champs ou celui qui coule dans ses propres veines. Une terre est plus qu'un endroit ou vivre, un pouvoir militaire ou une rente économique. Une terre fini par être une partie de ce que nous somme comme nous somme une partie d'elle. Quand elle s’épanouit, nous nous réjouissons. Quand son seigneur est souffrant, elle dépérit vite.

Ce n'est qu'à partir du moment ou un seigneur est capable de se rendre compte de cela qu'il peut apprécier les avantages mais également les défauts de ce sur quoi il veille. Lorsqu'il sait que son sang bat en ces terres qu'il peu prétendre les connaître. Et ce n'est qu'en les connaissant parfaitement et en portant sur elles un regard bienveillant qu'il peut prétendre agir au mieux pour elle et ses habitants. C'est un lien inextricable qui se crée. Ce n'est pas simplement la fierté d'une famille qui est en jeu. Alors ce n'est pas quelques moments difficiles qui auront raison des seigneurs du Nord. »


Elle se tût un moment. C'était sorti… comme ça. Elle n'y avait pas vraiment pensé. Mais entre les nouvelles qui lui venaient de ses terres natales et les coups de poker politiques qui parsemaient le Nord, elle s'était déjà fait quelques remarques… tout bas… une fois un deux seulement, elle ne se serait pas permis plus.

« Je crois que je me suis un peu emportée... » plaisanta-t-elle, légèrement mal à l'aise de sa propre franchise.

Elle n'avait pas seulement parlée pour Oesgard… Mais également pour elle. Beaurivages lui manquait. Elle n'y avait pourtant pas passé la plus grande partie de sa vie, loin s'en fallait, même. Mais quelque chose la ramenait toujours en pensée sur cet éperon rocheux ou le vent marin concourait avec le bruit incessant du ressac sur le sable. Ou même le val des Serpents de Pierre dont l’acoustique était aussi étrange que celle du Chas-de-l'Aiguille. Elle se souvenait précisément de la terre grasse sous ses pieds nus, comme elle se souvenait de l'odeur d'orange qui flottait sur les vergers en hiver alors que tout le reste des terres ne sentait que le froid et l'humidité.

Un jour, elle espérait pouvoir partager ces merveilles avec Jindanor. Peut-être même pourrait-il en voir qu'elle ne pouvait qu'imaginer.

Pour l'heure, elle aurait juste voulut qu'il comprenne a quelle point elle tenait à sa terre natale et à quelle point une terre pouvait façonner une lignée. Elle aurait sans doute dû l'encourager  à aller se faire examiner par un médecin, mais elle ne pouvait se résoudre à le quitter déjà. Elle serra ses doigts plus étroitement, incertaine de pouvoir de nouveau l'enlacer sans risque de le faire souffrir. Elle ne voulait pas se séparer de lui encore une fois sans savoir quand ils auraient de nouveau l'occasion de se retrouver en tête à tête.
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MessageSujet: Re: Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé]   Enfin de retour. [PV Cécilie de Laval] [Lourmel][Terminé] I_icon_minitimeSam 26 Mar 2016 - 20:00




« Je suppose qu'il n'y avait pas d'autre choix pour apaiser les hommes et s'assurer qu'aucun ennemi n'en réchappe... »

Mais plus que l'idée de la perte matérielle de quelques éléments de la ville, c'était la dernière phrase de Jindanor qui avait accroché l'attention de la jeune femme.

« Mais tu sais, même si l'Oesgard est troublée ces derniers temps, son peuple est courageux et ses seigneurs d'une grande loyauté. Beaucoup de personnes semblent croire que les titres et les terres s'échangent comme des petits pains sur le marché. Mais je suis intimement convaincu qu'un seigneur ne choisit pas sa terre.

Il peut toujours essayer d'en acquérir de nouvelles et de les faire fructifier par devoir. Un gouverneur ne devient pleinement seigneur que lorsqu'il est lié à sa terre par le sang. Celui dont il a gorgé ses champs ou celui qui coule dans ses propres veines. Une terre est plus qu'un endroit ou vivre, un pouvoir militaire ou une rente économique. Une terre fini par être une partie de ce que nous somme comme nous somme une partie d'elle. Quand elle s’épanouit, nous nous réjouissons. Quand son seigneur est souffrant, elle dépérit vite.

Ce n'est qu'à partir du moment ou un seigneur est capable de se rendre compte de cela qu'il peut apprécier les avantages mais également les défauts de ce sur quoi il veille. Lorsqu'il sait que son sang bat en ces terres qu'il peu prétendre les connaître. Et ce n'est qu'en les connaissant parfaitement et en portant sur elles un regard bienveillant qu'il peut prétendre agir au mieux pour elle et ses habitants. C'est un lien inextricable qui se crée. Ce n'est pas simplement la fierté d'une famille qui est en jeu. Alors ce n'est pas quelques moments difficiles qui auront raison des seigneurs du Nord. »

Jindanor l'avait écouté, de long en large, redressant son visage vers elle. Ces mots qu'elle prononçait, elles les prononçait avec tant de conviction qu'il ne pouvait y déceler là que la pure vérité.. Une pure certitude. Il s'instruisit de ces mots, il en assimila la leçon qui s'étira sur une tirade longue, digne des siennes.. Il sourit alors très légèrement, alors qu'elle évoquait s'être un peu emporté, il pouffa légèrement de rire, pour accompagner son rire gêné.. Il resta cependant dans le fonds de cette banquette... Profondément pensif.

Il n'avait... Plus aucune terre à laquelle s'accrocher.. Plus aucun "Chez lui". Alors qu'il pensait à cette maison aux bords de l'Aduram, avec le jardin qu'entretenait son père chaque fin d'ennéade, juxtaposant le mur est de cette maison construire de rondin de chênes extrait de l'Aduram elle-même... Ces bancs taillés dans le sapin, ou bien même l'hêtre. Les flammes qui en léchaient les bords alors qu'il observait l'ultime demeure de son père saccagée par des pillards venus de LaDross... Sa main se remit à trembler alors qu'il se rappelait exactement tout ce qui c'était passé ce soir là, il y a près de deux années de cela, à quelques ennéades près... Il était dans le flou complet, son esprit prenant le pas sur la réalité...
Il se revoyait, du haut de ses dix huit années, fuyant au travers de ce bois qu'il connaissait si bien... Plutôt que de se battre pour cette demeure, SA terre... Il ne put que serrer les dents... Il tenait la main de Cécilie dans la sienne, ayant préféré éloigner sa main tremblante de l'autre...

Et s'emmêlait maintenant dans son esprit... Les flammes d'Amblères, les flammes de son foyer, les flammes qui jonchaient des murs... Des murs qui n'étaient pas Amblèrois... Et alors que Cécilie glissait une main sur sa joue, ayant remarqué son état, Jindanor "reprit" connaissance... Il observait Cécilie, n'ayant pu lutter contre quelques larmes s'étant glissées entre ses paupières.

-E... Excuse-moi... Ce que tu as dis... Il ne termina pas sa phrase, ravalant sa salive avant d'essayer de calmer sa main tremblante en la posant sur le bras de la banquette... Beaurivages... Beaurivages doit affreusement te manquer. Il bougea légèrement son visage, comme pour chasser son état d'esprit... Il n'avait... Plus aucune terre, il n'avait aucune famille, aucune réelle attache a par elle... Et Anthoine. Je ne peux que... Tenter de comprendre ce que tu avances.. Je n'ai aucune terre, aucune maison véritable qui m'attends.

Il était nostalgique, attristé, et en même temps, débarrassé d'une partie d'un poids... Avait-il réellement fait le deuil de sa seule famille ? Il n'y avait plus pensé.. Depuis tout ce temps tout ce qu'il avait fait n'était que survivre, effacer le passé d'un revers de manche pour y repenser plus tard.. Lorsqu'il en aurait le temps. Et malheureusement le temps.. Le temps il l'avait maintenant. C'était apparu en lui comme une averse subite en pleine été.. Sans crier gardes, ce sentiment s'était abattus sur lui avec le poids des événements d'Amblères.

Il aurait voulu fondre en larmes... Il aurait voulu se laisser entièrement aller.. Mais pas devant elle, pas auprès de celle qu'il aimait. Il ne voulait pas assombrir cette journée d'avantages, déjà ces quelques mots avaient refroidis l'atmosphère. Tel un vil serpent un sentiment de mal-aise s'était infiltré dans la salle...

Sentiment de mal-aise qu'il brisa en venant délicatement prendre Cécilie dans ses bras, déposant ses lèvres contre les siennes. Il l'embrassait avec un amour certain, mais il savait que transparaîtrait cet état profond qu'il ressentait... Alors en glissant ses lèvres vers son oreille il ne prononça que quelques mots en réponse aux questions qu'elle devait se poser.

-Tout va bien Cécilie... Tant que je suis a tes côtés. Il la serra quelque peu contre lui avant de venir taquiner son cou de quelques baisers... Et de reculer son visage, l'observant de près, posant son front contre le sien, il vint lentement soupirer. Combien de temps penses-tu que nous pouvons encore rester ainsi ? Avant que des soupçons n'apparaissent pour de bons ? Dit-il légèrement taquin, mais tout de même un peu sérieux.

Il glissa sa main autrefois tremblante sur ses hanches, les tremblements s'étaient calmés, n'étant plus qu'infiniment léger, lovant sa tête dans son cou alors qu'il glissait ses mains sur elle. Ce contact lui permettait de se noyer dans son parfum, de se noyer avec elle dans une tendre embrassade qui lui permettrait d'éffacer ces pensées moroses le temps d'un instant, de quelques heures avant que celles-ci ne s'accaparent son esprit alors qu'il s'y attendra le moins... Et cet instant lui était aussi nécessaire, afin de s'extirper de cet esprit morose qui s'était emparé de lui. Afin de se rappeler qu'il n'était pas réellement seul, qu'elle était bien présente et qu'il pouvait totalement compter sur elle.
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