La valeur de l'amitié. ( Pv Blanche. )

Karfïas, Ennéade 1. 9 ème année du 11ème cycle.

Assise sur l'un des balcons de ses appartements privés, Méliane contemplait, du haut du palais Langecin, le ciel bleu et sans nuages qui s'étalait devant ses yeux. Dommage que son cœur et son esprit n'aient pus a cette image, etre dégager de toutes inquiétudes. Si les affres de sa maladie, les complications dues a sa grossesse et les tensions de la péninsule n'avaient pas suffit a ternir en permanence son visage d'une ombre soucieuse, les nouvelles de Diantra, elles avaient finies de le faire. Des suites d'une mauvaise blessure, son tendre Oschide avait sombré dans l'inconscience, la laissant seule face aux inquiétudes de l'avenir. Caressant tendrement son ventre grandement arrondie, elle se saisie d'une plume et d'un vélin. Il y'avait un moment déjà qu'elle voulait s’acquitter de cette tache qui lui pesait sur le cœur, malheureusement les symptômes de sa maladie de poitrine ne lui avaient laissés que bien peu de répit ses dernières Enneades. Ses rares apparitions visant a soutenir son époux l'avaient a chaque fois laissée sans force. Mais l'heure n'était plus a la faiblesse, elle était fermement décidée a mener sa grossesses a terme et si les dieux se décider a la rappeler a elle au terme de cela, elle voulait les rejoindre en ayant nuls regrets ou nulles taches inachevées, voila pourquoi il lui fallait prendre la plume.

A Blanche d’Ancenis, Duchesse du Median, Grande Dame du Val et Baronne de Hautval.

Mon amie, si tenter que j'eusse encore le privilège de pouvoir vous nommer ainsi. Voila bien longtemps que nous n'avons point prit plumes et vélins pour nous écrire. Qu'elles excuses y'eut il a cela, une guerre destructrice, mon mariage, ma maladie, ma grossesse .. bien des points qui pourraient expliqués notre silence, j'aimerais que cela en soit d'ailleurs la cause. Néanmoins je redoute qu'il en soit tout autre.

Mon mari craint que vous nous gardiez rancune de notre défection a la ligue, il se fait inquiet de possibles hostilités que vous pourriez avoir envers nous. Du moins le craignait il, je ne sais si ces nouvelles vous seront parvenus, mais il est désormais aux prises d'une longue inconscience. Mon cœur est lourd de ces nouvelles comme vous pouvez vous en douter et le comprendre, vous qui avez eu a subir la crainte de perdre votre époux l'an passé.

Ma démarche n'est point pour m'épancher sur mes pauvres soucis, si je vous écris c'est dans l'espoir de restaurer notre amitié, qui en mon cœur n'a jamais faibli. Un cœur qui a prié pour votre époux pendant sa faiblesse, pour votre famille pendant la guerre. La politique est ouverte a bien des querelles, surtout quand la péninsule se fait aussi instable qu'une poudrière, néanmoins je veux croire que vous comme moi sauront faire la part des choses. Mon affection vous est sincère et je ne peux imaginée etre contrainte de vous la retirer. Voila pourquoi, en des temps moins inquiets, j'ai niée de tout mon cœur une possible hostilité de votre part, arguant a mon époux que jamais vous ne souhaiteriez le moindre mal a notre famille ou nos terres, alors que vous comme moi nous sommes toujours souhaités le meilleur, priant l'une pour l'autre quand le pire se présenter.

J'espère lire vos mots bientôt, puissent ils mettre un baume agréable sur les tourments qui m'agitent. Les terres Langecinnes vous sont ouvertes, aujourd'hui, comme hier et comme il en sera toujours ainsi. Les beaux jours et un calme relatif nous permettront peut etre de nous revoir prochainement. En attendant prenez bien garde a vous. Que les dieux vous protègent, vous, votre famille et vos terres.

Avec toute mon affection, Méliane de Lancrais.

Après que la lettre fut cachetée Méliane s'assura qu'elle parte rapidement rejoindre les contrées du Median. Elle y joignis quelques belles pièces d'étoffes du Langecin, dans laquelle Blanche pourrait se faire faire de nouvelles robes pour elle et ses filles. La duchesse espérait un heureux retour de nouvelle de celle qu'elle considérait comme l'une de ses plus proches amies et ce malgré les troubles qu'avaient pus causer les derniers événements ou les craintes de son époux a son encontre. Si la dame du Val avait quelques griefs contre elle, alors c'est d'elle qu'elle l'apprendrait, elle ne le croirait de nulle autre plume, de nulle autres lèvres.

Karfïas, Fin Ennéade 2. 9 ème année du 11ème cycle.

A Blanche d’Ancenis, Duchesse du Median, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval.

Ma dame mon plaisir fut grand a retrouver vos mots. Ils me sont d'un doux réconforts en cette période qui m'est douloureuse. Pardonnez moi que les miens vous soient retournés si tard, mais j'ai eu a accueillir la visite surprise de mon beau père et de ce faire en passer l'instant délicat de lui apprendre le triste état dans lequel mon époux se trouve toujours.

Il m'est aussi un regret que nous n'ayons jamais guère pu échanger autrement qu'a l'écrit. Un jour prochain se fera propice a une rencontre entre nous je l'espère. Vos félicitations me vont droit au cœur. Ma santé n'est point encore celle espérée, mais elle est néanmoins meilleure que ce qu'elle a été ses dernières Enneades, voila qui donne bon espoir a tout a chacun ici de me voir bientôt pleinement rétablie. J'apprécie vos conseils a leurs justes valeurs et ne négligerait pas d'avoir recours a toute aide bienvenue pour que ma grossesse se déroule au mieux, si besoin s'en faisaient sentir.  Pour l'heure mes médecins se montrent fort compétents et je ne saurais avoir a leur reprocher quoi que ce soit.

Vos prières quand a mon cher Oschide me touchent infiniment, en ces instants sombres qui l'entourent, elles sont toutes bienvenues. Je ne vous détromperais point sur la nature de notre union. Il sera bien peu aisé de faire croire a quiconque que notre mariage eut quelques fins politiques. Ce qui nous a conduit a partager un lien sacré, c'est bel et bien l'amour. Vous comprendrez de ce fait que vos mots le concernant me heurtent. Mon époux a du prendre pouvoir et ce seul a ma grade honte, de par mon état, dans une période guère clémente. Il a du se faire accepter de nos nobles, de nos vassaux tout en faisant face aux affres d'une péninsule divisée. Si mes décisions n'auraient pas toujours étés les mêmes que les siennes, je ne saurais lui tenir rigueur de celles qu'il eut a prendre. Je sais qu'il a toujours eu a cœur les intérêts de Langehack et les miens.

Connaissant désormais la blessure qui est votre de par ses actions et paroles, croyez bien que je m'emploierais a obtenir de lui, dés qu'il se portera mieux, un retour de bonnes intentions envers vous. Je suis sur qu'il n'a point cherché a vous etre malveillant d'une quelconque façon. Si il se peut que la pression sur ses épaules, alors encore légères des affaires de la politique, ait pu le pousser a commettre quelques maladresses, sachez que dans le fond ses intentions ne furent jamais mauvaises.

Mon amie si il y'a bien quelque chose que vous obtiendrez toujours de moi, c'est la sincérité. Les décisions prisent pendant la guerre ne furent pas toujours les miennes faute de ma maladie, néanmoins elles sont le reflet du désir de nos nobles et de nos terres. La neutralité de Langehack, en ces temps troubles ou la péninsule pourrait bien s'embraser a la moindre flameche, nous semble primordiale. Si j'accorde beaucoup a la parole de mon époux, a celle des membres de notre conseil et meme a celle de nos amis et alliés, il n'en ait pas moins vrai que c'est toujours mon profond désire de paix qui influence chacune de mes décisions.

Sur ces quelques mots qui je l'espère, sauront vous apaisés et ramener l'harmonie dans nos relations, je vous remercie une fois encore pour vos pensées, votre affection et votre présence, ne serait ce que par la plume, en ces temps qui ne semblent pas vouloir m'épargner. Puissiez vous prendre bien soin de vous et des vôtres. Que les cinq vous protègent et vous accompagnent dans chacune de vos actions.

Avec toute mon affection, Méliane de Lancrais.