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 Une valeur sûre... [Arthur]

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Faeron Savarius
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MessageSujet: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeMer 6 Sep 2017 - 21:58

Une valeur sûre


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1er jour de la 1er énnéade de Favriüs de la 10erannée du XIer cycle,
Ville de Thaar, Quartier Nord Ouest, Rive Droite

Les quartiers nord-ouest de la rive droite de Thaar étaient un lieu d’une grande diversité de population. Dans ces quartiers chamarés, loin des quais et loin des demeures des riches marchands. Bien sûr les lieux pullulaient d’échoppes mais servant au tout venant et non aux nantis. On trouvait pourtant tout ce que le monde savait vendre et mettre sur un navire. De manière générale l’on trouvait un nombre farfelu de commerce offrant une variété infinie de service. Ces lieux n’étaient pas sans foi ni loi. Au contraire c’était par rapport à d’autres endroits de Thaar un environnement relativement sûr. De nombreux étrangers y étaient établis, soit pour la longue durée, soit pour du simple passage, ce qui était facilité par le nombre très important d’auberges à bas prix que l’on pouvait trouver au détour des nombreuses ruelles.

La nuit la zone était un cœur vibrant de l’activité de la ville et l’on trouvait dans toutes les rues, à presque chaque coin des pâtés de bâtiments des tavernes dont l’activité donnait le plus souvent sur la rue. C’était surtout le cas en été où la chaleur insupportable du jour se transformait en une brise agréable que chacun cherchait à capturer et par voie de conséquence l’activité s’échappait des maisons surchauffées pour s’étaler dans les rues éclairées par de nombreuses lanternes.

Mais avec l’hiver, et surtout cet hiver pincant, les tavernes n’étaient emplies qu’en intérieur, sauf lorsque le soleil était au zénith. Là certains courageux affrontaient le froid tout relatif de Thaar. D’autant qu’avec l’arrivée du printemps l’on commençait à avoir un temps presque agréable de la fin de la matinée jusqu’au début de l’après-midi. Chaque homme et chaque femme passant de le quartier ne pouvait éviter d’entendre parler de Franck Guerreiro. Son échoppe n’était pas grandiloquente et il était absolument impossible en voyant la devanture d’imaginer ce que l’on vendait dans ces lieux. De grandes fenêtres donnaient sur un grand comptoir et sur les portes et la devanture étaient simplement marqués ces simples mots : F. Guerrreiro – Fonds sur gage.

Franck n’était ni le plus grand ni le plus talentueux des prêteurs de la ville car il fallait disposer d’un capital bien plus grand que le sien pour pouvoir imaginer prendre les grosses affaires. D’ailleurs mal lui en avait pris de vouloir jouer dans le grand bain. Les dettes qu’il avait contractées pour tenter de se lancer dans les grosses affaires auraient tout à fait pu finir sa carrière au cimetière. Mais il avait trouvé dans Faeron Savarius un homme prêt à racheter ses dettes contre ses services. Depuis lors, presque huit ans déjà, les commerces de l’homme appartenaient à Faeron et il était devenu un simple gérant. Mais cela lui allait bien. Les revenus étaient plus constants, il avait une belle situation, et il était adossé à une structure trop grosse pour pouvoir imaginer tomber en raison d’une mauvaise dette. Cela lui donnait une crédibilité supplémentaire. A cela s’ajoutait qu’il pouvait se permettre de prêter à des taux intéressants, toujours pour les mêmes raisons.

L’intérieur était propre, le comptoir était occupé en permanence par une jeune femme ou un jeune homme, respectivement le fils et la bru dudit Franck. Ce dernier se trouvait dans le bureau où étaient mené les discussions privées. Car les personnes passant la porte, et surtout ceux venant quémander un peu plus de temps pour rembourser n’étaient pas très à l’aise en public… De toute manière pour discuter intérêts sur un prêt et gages il valait mieux être entre gens de bonnes compagnies.

Ainsi était ouverte la porte à ceux souhaitant trouver un endroit honnête et sans danger pour emprunter de l’argent. D’autres endroits plus risqués existaient, certains sous contrôle de Faeron, mais l’on y allait en sachant que le gage pour l’emprunt était bien plus funeste que des simples renégociations de prêts ou des retenues sur des commerces… Si ce genre de commerces étaient plus de l’ordre des clients cherchant conseil, on saurait également guider vers ces lieux de perdition…
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeDim 17 Sep 2017 - 15:46

Était-il devenu à ce point sauvage au cours de ces années passées pour que ces dernières ennéades lui paraissent, sur bien des aspects moins évidentes que les dernières années à errer en évitant les cités et les grands centres urbains ?
Bien au-delà de l'activité abondante et de ce que cela charriait, comme bruits, comme odeurs, c'était la survie elle-même, pour un homme tel que lui, qui était plus difficile, alors même qu'elle prétendait à l'abondance... Une abondance accessible qu'à la condition d'accepter une forme ou une autre d'asservissement... C'était déjà le cas en Péninsule, mais en cette cité où l'esclavage avait tant d'importance, c'était encore moins évident pour un homme aspirant à la véritable liberté.

Il trouva tout de même un rythme, précaire et pas nécessairement confortable, mais nécessaire le temps de préparer un nouveau voyage – car la destination à laquelle il pensait ne pouvait faire l'objet de la moindre improvisation – trouvant de petites tâches ponctuelles à faire, aucune n'appelant ses qualités d’épéiste, gagner quelques sous, le plus souvent de quoi se nourrir. Des petits services lui permettant de sympathiser avec des artisans, des marchands ou des habitants. C'est de cette manière qu'il trouva où se loger chez l'habitant, après quelques jours en partie passer dans la rue. Celui qui fut conseiller d'un roi, baron d'un pays, devenu vagabond vécut quelques jours la vie d'un mendiant.

Il évoluait surtout dans l'un des quartiers les plus pauvres, par souci de discrétion autant que par moyen, et parce que c'était ici qu'il trouva la générosité qui lui accorda un toit au dessus de la tête en échange de quelques services et tâches quotidiennes.
Dès lors, son temps trouva sa routine, entre les tâches ou les exercices, il se baladait pour se familiariser à nouveau avec cet environnement, prenant ses repères, repérant et discutant avec des commerçants et des artisans, se rendait souvent à la bibliothèque pour reprendre ses lectures des légendes et récits nisétiens, mais ce qu'il recherchait souffrait du prisme des croyances autant que de l'ignorance de ceux qui firent la traduction ou l'étude des textes anciens. Ce qu'ils savaient des dragons venaient quoiqu'il arrive des légendes, de même que les cas d'individus qu'on associait à ces créatures ou dieux.
Il lui arrivait de s'égarer dans d'autres quartiers, de se reposer, s'arrêtant pour écouter un artiste animant une place ou une troupe ayant installer un petit théâtre. Chaque jour, seul, Monarth ne le rejoignant que dans la soirée, pour ne pas attirer trop d'attention après les rumeurs qui proliférèrent avec Zéphyr et les dires de marins.
Le soir, il profitait de l'hospitalité de son hôte, racontant certaines histoires, certains de ses voyages ou bien des histoires et légendes péninsulaire, découvrant également un autre aspect du quotidien de cette cité, loin du faste prisme du palais d'une princesse-marchande.

Tous les trois jours, il quittait l'enceinte de la cité, remontait l'un des bras du delta jusqu'à l'une des plages sablonneuses que le dragon avait repéré les jours précédents... Là, il passait de longues heures en compagnie du dragon tout en lui prodiguant les soins et les petites attentions qu'il offrait depuis sa naissance.
Le dragon s'était fait à la région, bien que les proies lui semblaient moins évidentes à attraper, ce qui était probablement dû à quelques héritages laissés par des ancêtres ayant eu à côtoyer les dragons et s'adapter à la présence de tels prédateurs. Mais le changement ne lui plaisait pas forcément, ne pas pouvoir être aussi souvent qu'il le désirait avec ses compagnons avait quelques choses d'aussi étrange qu'inconfortable.

« C'est temporaire... Bientôt. Bientôt nous quitterons cette ville pour un endroit où nous n'aurons pas à nous cacher, et quand nous reviendrons, ici ou ailleurs, je te promets que nous serons libre de vivre à notre guise. »

Tout en poursuivant sa routine, il cherchait et réfléchissait à un moyen et à la manière de procéder... Et c'est sans forcément le vouloir que Monarth lui apporta la solution. Car ce dernier vagabondait tout autant, mais bien souvent, il se rendait dans l'un des endroits qu'il connaissait fort bien, le palais de Milynéa Lythandas, qui avait autrefois accueillit les deux compères. Mais c'était surtout le palais où vivait Itarillë, la belle bleue liée à un sang-mêlé.
Leurs retrouvailles furent une petite fête pour les deux, et une véritable surprise pour les deux sang-mêlés qui virent le retour d'un invité marquant, en bien comme en mal, et très rapidement, Eärnil s'interrogea sur la présence, avec le dräke, du chevalier avec lequel il s'était lui-même entendu. De fil en aiguille, au cours d'échanges délicats, dans lesquels, au gré de leurs envies, les deux lézards servirent d'intermédiaires, les deux hommes convinrent de se retrouver.

Il s'était tenu loin d'un des rares visages vraiment familier pour ne pas impliquer Milynéa, ni attirer plus d'attention que nécessaire sur sa propre personne, mais pouvoir discuter à nouveau avec quelqu'un qu'il appréciait et lui ressemblait, ne serait-ce que par la longue relation qu'il entretenait depuis des décennies avec sa dräke, avait l'effet d'un baume.
Mais surtout, par ces retrouvailles se présenta une solution... Il aurait préféré éviter, mais avait-il seulement le choix ?

« Tu veux te rendre en Anaëh ? Tu n'aurais pas à nouveau traîné trop longtemps dans le désert, dis-moi ? »
« Non, pas cette fois, même si j'imagine que ça serait rassurant si c'était le cas. »
« Les elfes sont particulièrement protecteurs vis à vis de leurs forêts, voir carrément hostiles aux étrangers, et les menaces de ces dernières années, qu'elles viennent des eldéens ou des humains n'ont rien arrangé à la chose. »
« Je sais bien, mais... »
« Ça n'est pas un caprice au moins, pas quelque chose d'aussi vulgaire que la curiosité qui te pousse à envisager de telles choses, n'est-ce pas ? »
« Une petite part, évidemment, mais non, c'est quelque chose de plus important mais dont je ne peux pas parler. »
« Arthur... Toi et tes secrets, vous êtes fatiguant... Je te dissuaderais bien, mais tu n'en ferais qu'à ta tête, en te reposant sur les mauvaises personnes. Alors, dis-moi ce que tu espères de moi, ensuite, nous reparlerons de tes secrets. »
« Je ne pourrais pas entrer ou survivre là-bas sans y avoir été invité... »
« En effet. »
« mais je ne connais personne, je ne saurais même pas communiquer, il me faut de l'aide pour trouver quelqu'un susceptible de pouvoir apporter certaines réponses et d'accepter une requête aussi folle que la mienne et la contacter, et il me faut un interprète pour pouvoir communiquer une fois là-bas. »
« Tu es malheureusement lucide... Si je comprends bien, tu veux l'aide de Milynéa, tout du moins, ses connaissances et ses contacts en Anaëh, c'est ça ? »
« C'est ça... »
« Que veux-tu en faire ? »
« Je ne veux pas trop en dire, pas encore... »
« Tu comptes sur moi pour la convaincre de t'aider sans plus d'information que ta requête ? »
« C'est beaucoup demandé, je sais. »
« C'est même trop, surtout en restant aussi secret. Tu vas devoir me convaincre que ça vaille la peine que je dérange Milynéa avec tes histoires. Si tu y parviens, je t'aiderais. »
« Je comprends. Retrouves-moi demain à la porte est de la ville. »

Le lendemain, les deux hommes et leurs dräkes partirent vers l'est en longeant un bras du fleuve, et lorsqu'ils furent assez loin,  un cri déchira le silence qui s'était installé, faisant sursauter le sang-mêlé et réagir sa monture, même Itarillë paniqua instinctivement, et les deux compères découvrir le dragon passant au-dessus d'eux, volant paisiblement.

« Qu'est-ce que... »
« Mon secret. »
Eärnil regarda incrédule le chevalier avant de reporter son attention à la créature qui décrivait un demi-tour descendant pour revenir vers la petite troupe.
« Est-ce bien un... »
« C'est un dragon, oui. »
« C'est... »
Il n'avait simplement pas les mots alors que le dragon faisait un second passage, plus proche, ce qui fascinait le sang-mêlé mais plaisait bien moins à sa monture ou à la petite bleue dont l'instinct disait qu'il s'agissait d'une menace... Mais Monarth balaya chez elle une partie de ces craintes... Ce dragon là était un ami, il n'était pas dangereux pour les dräkes.
« Tu ne poursuivais pas des chimères il y a quelques années, n'est-ce pas ? »
C'était un sursaut de lucidité qui frappa le sang-mêlé qui vit l'obsession pour les dragons et les légendes nisétiennes, perçut comme la lubie d'un étranger pour les mythes locaux, prendre un tout autre sens.
« Non, en effet. »
Alors qu'il admirait encore, ce qui suscitait une certaine jalousie de la bleue, le dragon décrire de large cercle autour d'eux, il revint à la question d'hier...
« Tu cherches quelqu'un, chez les elfes, susceptibles de t'apporter des réponses sur les dragons ? »
« J'ai entendu dire des choses sur les individus liés aux dragons, sur ce qu'ils deviennent. Les écrits nisétiens sont couverts par les croyances. Si des elfes ont autrefois étudié ces créatures, peut-être ont-ils également étudié ceux qui se sont liés à elles. »
« Je vois... C'est possible, en effet. » Il secoua la tête et soupira, un sourire sur le visage. « Bon, je dois admettre que c'est une bonne raison de tenter une telle folie. Je ferais ce que je peux auprès de Milynéa, mais il sera peut-être nécessaire de le lui dire. »
« Je te laisse en juger, mais si il faut en arriver là... »
« Il ne faudra pas qu'elle le répète, qu'elle respecte ta discrétion. »
« C'est ça. »
« Simple formalité mais... Tu ne comptes pas t'en servir pour conquérir Thaar, nuire aux Prince-Marchands ou quoique ce soit de ce genre, n'est-ce pas ? »
« Je n'aspire qu'à la paix, à ce que les peuples nous acceptent sans tenter de nous domestiquer. »
« D'accord... Je ferais mon possible pour vous aider, tous les trois. »
« Merci Eärnil. »

La petite troupe fini par repartir vers Thaar alors que le dragon s'éloignait de nouveau à l'horizon. Ce qui avait été un secret complet exigeait d'être transmis à quelques individus pour pouvoir avancer. Confiant cette part à Eärnil, il pouvait désormais se consacrer à se préparer lui-même.

C'est ce qui le conduit à ce jour, à cet instant où il se rendit auprès d'un usurier pour emprunter suffisamment pour remettre à neuf son matériel en vue de ce nouveau voyage, le sien ayant trop de vécu avec un entretien réduit à son minimum depuis de longues années déjà.
Il n'avait rien à apporter, quand bien même il n'espérait pas sortir de là avec une immense fortune, mais il fallait tenter, s'informer et voir si il pouvait s'arranger sans forcément créer de nouvelles dettes, pécuniaires ou morales, auprès des puissants qu'il avait déjà rencontré. De son point de vue, et compte tenu de sa situation, il valait mieux ne pas se sentir trop redevable d'une seule personne.
La boutique était connue dans le quartier, suffisamment pour que plusieurs personnes la lui recommande tout en prenant soin de lui suggérer d'éviter d'autres boutiques plus obscures. Celle-ci avait l'assurance que lui procurait la crédibilité d'un notable de Thaar propriétaire, ce qui était en soit gage de fiabilité, tout au moins en apparence. Et si l'extérieur ne dégageait rien de particulier, la bonne tenue de l'intérieur était probablement là pour préserver une bonne image.

C'était une jeune femme qui tenait la boutique, ce jour-là, et c'est à elle qu'il s'adressa après l'avoir salué.

« Hmm... Excusez-moi, tout ceci m'est plutôt étranger... J'ai besoin d'une certaine somme et on m'a recommandé votre boutique, que suis-je censé faire ? »
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeLun 16 Oct 2017 - 21:27


Julia Guerreiro était une femme d’une trentaine d’année. Peut-être un peu moins. On ne pouvait pas réellement dire qu’elle était belle, mais l’on ne pouvait pas non plus dire qu’elle manquait de charme. C’était une femme au visage simple mais plaisant. Il y avait quelque chose d’authentique et d’honnête dans son regard et dans son maintien. Elle avait un sourire tranquille. Pour une personne exerçant son métier, elle ne semblait pas être le requin que pouvais suggérer l’activité familiale. Un grand nombre de représentant en prêt sur gage étaient des êtres peu recommandables. Mais cela dépendait également des quartiers et des clients.

Par-dessus le comptoir la jeune dame leva les yeux. Elle eut un sourire bienfaisant. Son sourire de femme mariée ne faisait pas doute mais l’on avait le droit de trouver quelqu’un agréable dès le premier regard. Et cette impression que le nouvel arrivant avait fait sur la dame. On pouvait ne pas croire en l’instinct féminin. Pour autant il existait certainement en cette jeune femme une empathie ou une manière d’appréhender l’autre qui la rendait plus prompte à faire confiance aux bonnes personnes.

Et si l’homme qui venait d’entrait présentait bien, ce n’était pas le genre de client que l’on laissait théoriquement entrer dans le bureau de son beau-père. D’autant que ce dernier était en discussion d’importance. Mais les clients attendaient moins que les pourvoyeurs de services. Et l’homme qu’entretenait son beau-père n’était pas de ceux qui s’offusquait de faire passer le commerce en priorité.

Il y eut une sorte de moment de flottement après la question d’Arthur. La dame eut un sourire. CE n’était pas un sourire ironique. Elle était réellement touchée de la naïveté de l’homme qui venait d’entrer. Sans aucun doute ce n’était pas un Thaari et de loin pas un homme habitué à ce genre de commerce. Peut-être mentait-il, mais dans ce cas il mentait bien.


« - Une certaine somme dites-vous ? Effectivement vous êtes au bon endroit. Mais je ne suis pas la bonne personne en revanche. Et pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous recherche cette somme ? »


Elle ne posa pas la question de quelle somme il s’agissait. Il expliqua donc les raisons profondes de sa venue. Elle le regarda de pied en cap. Il s’agissait certainement d’un guerrier ou d’un aventurier de passage à Thaar. Des clients incertains et risqués. Certains avaient un goût de l’honneur prononcé néanmoins, ce qui en faisait des clients qui à défaut d’être à l’heure, étaient souvent plus fiable que le commerçant Thaari standard. Elle le regarda encore de la tête aux pieds.


« - Attendez ici quelques minutes Monseigneur. La chance est peut-être sur votre chemin. Je n’en aurai pas pour longtemps. Vous pouvez vous asseoir si vous le souhaitez. Nous avons de l’eau mélangée d’agrume dans le pégau. Servez-vous-en une tasse si vous souhaitez vous désaltérer en m’attendant. »

Elle s’en fut et, conformément à sa promesse, ne fut pas bien longue…


« - M. Guerreiro va vous recevoir. Je préfère vous prévenir qu’il n’est pas seul. Mais vous pouvez avoir toute confiance. M. Savarius était là ce jour pour parler affaire avec M. mon beau-père. Il pourrait être intéressé par vos projets. »

Elle avait dit cela avec un ton qui sans l’ombre d’un doute voulait faire comprendre à Arthur que l’homme étant venu faire commerce avec son beau-père était réellement la personne à qui Arthur souhaitait discuter. Il s’agissait là d’une bien aimable confidence, bien que dites de manière un peu cryptique. Après tout la jeune femme aidait bien plus cet inconnu que son commerce en lui révélant cette information. Sans aucun doute l’avait-elle un peu à la bonne, nouvel arrivant qu’il était dans ce panier de crabes qu’était cette ville et encore plus cette profession.

Ils remontèrent un couloir assez court derrière le comptoir. Là, comme terré dans l’obscurité, trois hommes et une femme étaient debout, soit appuyés contre le mur soit simplement debout les bras croisés. Ils étaient tous les quatre armés et s’ils étaient visiblement très bien entrainés et curieux, ils ne paraissaient pas agressifs. Ils semblaient garder la porte d’entrée vers laquelle la jeune dame et Arthur se dirigeaient.


« - Monsieur est un client. Il est avec moi,
fit-elle à un de gardes, un elfe assez élancé qui était debout à côté de la porte. »

L’elfe fit un signe de s’arrêter.

« - Qu’est-ce qu’il y a ? Vous avez entendu votre patron non ? Il était d’accord pour recevoir ce monsieur et mon beau-père aussi. »


Avec la politesse et la voix d’un maitre d’hotel d’une des meilleures maisons de Diantra l’elfe eut un sourire aimable et calme, accompagné de la déclaration suivante :

« - Oui Madame… Mais ce monsieur n’entrera pas dans la même pièce que mon maitre avec cet attirail. Monsieur ? Pouvez-vous vous départir de vos armes le temps de cette entrevue je vous prie ? »


On laissa les armes à l’entrée. La jeune dame elle-même avait été un peu désarçonné par la politesse du garde. On était plus habitué aux brutes épaisses comme garde du corps dans le tout Thaari. L’elfe reprit sa position décontractée contre le mur après avoir récupéré les armes. On toqua. On entra…

Le bureau n’était pas énorme et occupé par une grande table sur laquelle de nombreux registres trainaient. Un fauteuil de cuir confortable faisait face au bureau. Un homme dans le début de sa cinquantaine y était assis. Comme sa belle-fille il n’était ni beau ni laid. Mais contrairement à sa belle-fille, il n’avait pas de charme. Il semblait être un homme fait de parchemin sec. Il avait une peau tirant sur le jaunâtre et ne respirait pas la santé. Mais tout aussi peu flatteur que son physique puisse être, il ne paraissait pas malhonnête.

En face de son bureau se trouvait trois fauteuils, eux aussi en cuir mais visiblement moins confortables. L’homme fit un signe de tête à Arthur et lui proposa un de ses fauteuils. Debout à côté d’un des fauteuils des invités se trouvait un grand elfe à la chevelure noire et aux vêtements d’un gris très foncé. A sa carrure moins filiforme que l’essentiel des elfes on pouvait deviner que ce dernier devait disposer au moins pour partie de sang humain.  Ce dernier gratifia de son regard mauve et neutre le nouvel arrivant. Il lui fit un sourire agréable et diplomate. Un sourire qui ne voulait rien dire. Si Arthur disposait d’un instinct, il devait en ce moment lui indiquer que cet homme, bien que l’invité dans la pièce comme lui, semblait avoir l’ascendant sur ledit Gerrreiro. Il devait également lui crier de se méfier. S’il ne rayonnait pas la malhonnêteté, il semblait que c’était lui l’épaulard dans la pièce.


« - Vous souhaitez emprunter une somme Monsieur nous a dit ma fille, fit Franck Guerreiro. Je suis Franck Guerreiro. Voici M. Faeron Savarius, qui comme vous le savez certainement contrôle mes intérêts… Vous pouvez parler devant lui en toute confiance. Asseyez-vous Monsieur et expliquez-nous votre projet et la somme que vous souhaitez emprunter.

- Bonjour Monsieur,
se contenta de saluer Savarius. »

Étrangement la façon dont se comportaient les deux hommes le Guerreiro semblait trouver que la discussion était une perte de temps tandis que le Savarius, pourtant paraissant plus distant, semblait intéressé silencieusement par les explications qu'allait donner Arthur.
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Drystan
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeDim 22 Oct 2017 - 8:59

Sa question suscita la sympathie de la jeune femme au comptoir, et servirait peut-être son propos plus tard, de part son authentique sincérité... Il y avait là un homme qui était ignorant de la manière de procéder et qui ne devait, de fait, pas avoir été face à une dette, tout du moins pécuniaire. Quand elle demanda d'expliquer le pourquoi de sa recherche, il s'expliqua simplement, puisqu'elle ne serait pas son interlocuteur principal.

« J'envisage un voyage en Anaëh et j'ai besoin de fonds pour m'y préparer. »


Anaëh, tout en étant sa véritable intention, attirerait certainement l'attention et titillerait la curiosité, même si on pouvait également considérer le périple trop risqué pour investir le moindre sous là-dedans. C'était comme souvent un pari qu'il fallait faire, ne serait-ce que pour provoquer une discussion. Ces quelques mots furent prononcés avec assurance, quand bien même ils pouvaient paraître fou.
A ce qu'il déduit entre les lignes, c'était peut-être un bon pari... Son interlocuteur portait un intérêt pour le sanctuaire des elfes ? C'était une sérieuse possibilité qui jouerait effectivement en sa faveur, si elle s'avérait réelle.
Une chose néanmoins resta quelques instants à son esprit, et il ne souhaita pas corriger, pour minimiser l'importance d'un tel détail... Ce « monseigneur » était-il accordé à tous les vagabonds qui passaient par là ? Quelques autres éléments lui suggérèrent un certain attrait pour sa personne... Ce dont il ne se serait pas étonné quelques années auparavant, puisqu'il en jouait justement, mais c'était un autre homme. L'homme qu'il était aujourd'hui ne tenta pas d'en profiter, que ce soit pour des informations supplémentaires ou pour autre chose et se contenta de la remercier chaleureusement.

Lorsqu'ils parvinrent à la porte du bureau, bien gardé, l'elfe qui faisait parti du groupe suscita une certaine curiosité de la part d'Arthur... Il ne s'attendait pas à croiser dans ce genre d'endroits, et œuvrant à ce genre de besogne ce qui semblait être un véritable elfe.
Et quand ce dernier demanda à ce qu'il se sépare de ses armes le temps de l'entretien, il ne fit montre d'aucune hésitation en décrochant de sa ceinture épée, dague et couteau de chasse pour les remettre, dans leurs fourreaux, aux bras qui se tendaient pour les accueillir, accompagné d'un « Pas de problème, les voilà » aimable.

Il salua et remercia sur le même ton la jeune femme et entra dans la pièce une fois qu'on lui ouvrit la porte. Deux hommes se tenaient assis, et son irruption avait assurément interrompu une discussion sérieuse, sans quoi il doutait qu'un homme supposément aussi influent que ce Savarius se soit donné la peine de venir dans un tel quartier.

« Bonjour Messieurs. » Pour ce qu'il en savait, il n'offenserait personne, pas plus qu'il ne flatterait l'homme qui tirait les ficelles de cette affaire. L'homme n'était pas un Prince Marchand, quand bien même il nourrissait certainement quelques ambitions pour acquérir un tel titre, et son propre « employé » ne lui en avait pas attribué le moindre.

Il nota tout de même, après la présence d'elfes dans sa garde, qu'il en possédait quelques traits. C'était un sang-mêlé plutôt marqué, quoique bien moins qu'un Eärnil que bien peu de détails distinguaient d'un authentique elfe. Il n'eut pas la même surprise que celle qu'il eut en découvrant un elfe à Thaar, les sang-mêlés y étant bien plus commun.
Il s'installa quand il fut invité à le faire, un bref instant absent, avant

« Eh bien... Je ne vais pas y aller par quatre chemins, mon matériel et mon équipement ont fait leur temps, et même si ils ont tenu toutes ces années malgré le peu d'entretien que je pouvais leur prodiguer, j'ai besoin de les remettre à neuf en vue de mon prochain voyage. J'ai l'intention de me rendre en Anaëh, je ne m'expliquerais pas sur ce que je compte y faire, alors épargnez-vous l'embarras de me voir partir à la concurrence parce que vous aurez voulu le savoir. » Ça n'était peut-être pas la manière la plus diplomate, mais si il voulait piquer la curiosité par sa destination, il n'avait pas envie de la nourrir plus que cela, alors autant se montrer ferme et lucide quant au caractère improbable du projet qu'il envisageait et économiser le temps que prendrait le fait de tuer des questions ayant eu quelques instants pour mûrir. « C'est une région qui mérite qu'on la prenne au sérieux et qu'on ne sous-estime pas le danger qu'elle peut représenter, mais j'imagine que vous le savez déjà, aussi n'irais-je pas là-bas sans y être convenablement préparé. »

« Je n'ai pas de somme précise en tête, tout au plus une petite idée... Mais j'aurai besoin de quoi mettre la main sur une armure de cuir, une épée, des sacoches pour ma monture, un couchage, des tenues de rechange, des provisions et quelques autres petites fournitures diverses dont la liste serait laborieuse à énoncer. »


Ce que suggérait l'énoncé de cette liste, c'était qu'il manquait de matériel, non du moyen de s'y rendre, même si cela pouvait être interprété comme un manque de prévoyance, quoique ses propos précédents suggéraient qu'il était lucide, autant que comme un certain degré de préparations auxquelles ne manquaient que le matériel, justement... Ce qui était effectivement le cas. Eärnil s'occuperait de le faire entrer et de le conduire une fois dans cette forêt, jusqu'à Alëandir. Lui n'avait qu'à renouveler matériels et prévoir les provisions pour le voyage et la vie sur place, le temps de s'adapter.

Anticipant l'éventuelle question évidente, il poursuivit sur le sujet qui pouvait lui porter préjudice, mais si il devait être honnête envers lui-même, si cette démarche était un passage obligé, il n'éprouvait ni intérêt, ni plaisir à la voir durer plus que nécessaire. Il lui fallait l'or, procéder aux commandes et aux achats divers, ensuite, il pourrait enfin quitter cette ville et renouer avec l'existence qui était la sienne, et la compagnie des deux lézards dont les contacts avaient été réduit au minimum pour ne pas attirer l'attention après la rumeur laissé dans le sillage du dragon blanc... Aussi devait-il gagner du temps, écourter de précieux instants ces préparatifs nécessaire.

« Je n'ai pas de gage à offrir, ni le moindre élément à vous donner pour vous assurer du remboursement, si je devais en revenir vivant. Je ne possède que ce que ma monture et moi-même pouvons transporter, et si j'ai possédé quelques objets de valeurs, il y a bien des années que je m'en suis séparé. Mais vous récupérerez votre or, si j'en reviens, je m'y engage. »

C'était peu pour une garantie, d'autant qu'il ne donnerait pas de nom – dont il n'estimait plus depuis longtemps pouvoir faire usage – pour accorder plus de valeur à la parole donnée. Au mieux, ces deux là comprendraient à sa manière de parler qu'il avait reçu une certaine instruction, qu'il n'était certainement pas le premier vagabond venu et qu'il y avait potentiellement là ce qu'il était, un chevalier errant avec un goût pour l'aventure mais surtout une once d'honneur. Il n'accorderait rien de plus pour étayer leurs hypothèses, mais son langage trahirait ses origines.
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Faeron Savarius
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeLun 30 Oct 2017 - 21:18

Au sein de la pièce régnait une atmosphère détendue, presque légère. Le semi-elfe se rassit à côté d’Arthur et ne le lâcha pas des yeux tandis que ce dernier précisait sa demande. Faeron était un être curieux de nature et au tempérament décidé. Il ne fit pas la chose de manière impropre ou impolie, il se contentait de regarder son interlocuteur avec intérêt mais politesse, clignant des yeux à des intervalles régulier. Il relâcha son intention quelques secondes pour regarder son assesseur. Ce dernier avait visiblement décidé qu’il n’était pas très intéressé. Et c’était normal, ce genre de personnage, on en voyait défiler dans ces offices, et il était dressé pour dire non.

Mais cet homme avait quelque chose de différent. Son âge et sa clarté dans ses souhait jouaient pour lui. Il eut en revanche un sourire un peu ironique lors de la sortie de l’homme sur le départ pour la concurrence. Il n’était définitivement pas de Thaar. Faeron ne disposait que d’une faible concurrence sur les activités d’usure. Il s’agissait d’un métier complexe où il fallait avoir les reins solides autant en termes de capital que de confiance. Il ne répondit rien à l’homme, préférant se contenter de broncher et de secouer la tête pour dire qu’il avait entendu la menace. Il n’haussa pas les épaules non plus. Il ne s’agissait pas d’être impoli. Après tout l’on ne pouvait pas attendre de tous qu’ils sachent négocier au mieux. Et Faeron n’aurait peut-être pas eu la place qu’il avait si le reste de la population de Miradelphia savait négocier affaire avec dextérité.

Il ne prenait pas l’homme de haut, contrairement à ce dernier. Lui savait q’une affaire était une affaire et à ce titre il n’était pas de ceux à s’offusquer et à laisser partir une opportunité pour de simples questions d’orgueil. Bref… Il était commerçant, au propre comme au figuré. Que cet homme n’eut aucune chance avec la concurrence, ou tout du moins qu’il soit garanti que ce dernier se retrouverait roulé dans la farine par la concurrence n’importait que peu. L’important était de savoir si l’on voulait faire affaire ou non. Et Faeron n’avait pas encore pris de décision mais n’excluait pas la chose.

L’homme avait besoin d’un créditeur. Mais dans les faits ce serait bien plus que cela. Il avait besoin d’un mécène en réalité. Aucun prêteur sur gage, aucun usurier ne prendrait le risque de voir cet homme partir de Thaar pour ne sûrement jamais y revenir. Personne sauf quelqu’un ayant de l’argent à jeter par les fenêtres. Faeron était de ces derniers, mais contrairement aux plus extraordinairement loufoque de ses congénères richissimes Thaarii, il ne jetait l’argent par les fenêtre qu’avec des buts précis.

L’homme était propre sur lui, il avait une diction et une force de persuasion que l’on ne rencontrait pas chez l’aventurier moyen. Part son accent et par ses façons, Faeron le plaçait sans aucun doute comme un Péninsulaire. Sans aucun doute s’agissait-il d’un ancien chevalier ou noble désargenté, cherchant l’aventure ou la connaissance ou un autre dessein qui lui était propre. Peu importait au semi-elfe, ils n’étaient communément pas là pour devenir amis.

Faeron joignit ses mains tout en posant ses coudes sur ses genoux. Il réfléchit un instant.


“ - Je ne mêlerai pas des raisons de votre voyage Monsieur. La discrétion fait partie de notre métier comme le goût de l’aventure du vôtre…”

Si l’on pouvait parler d’un métier… Mais cela, Faeron n’en dit rien.


“ - Je suis prêt à vous prêter la somme dont vous me parlez. Et je suis prêt à le faire gracieusement… Ce que je pense que la concurrence dont vous me parliez tantôt ne fera pas. J’ajouterai monsieur, pour votre propre bien, que je ne vous conseillerai pas les personnes qui ne sont pas mes associés dans cette activité sur Thaar. Ils sont connus pour être moins distingués, plus inquisiteurs, et surtout chers envers ceux qui présentent un risque.”


Il fit signe à son assesseur de sortir des documents pour préparer le contrat.


“ - Mais je vais aller plus loin… Cet argent, je peux vous l’offrir… Mais comme votre expérience a dû vous l’apprendre, rien n’est jamais gratuit dans la vie… Et la raison pour laquelle je vous propose de ne pas imposer de compensation à mon risque est que je souhaite vous proposer un échange de bon procédé… Je prends le risque de subventionner votre expédition et en échange de quoi je souhaite que vous m’écriviez vos impressions sur votre expédition. Les contacts avec les elfes sont limités, et le chemin est connu pour être délicat. Je suis un pragmatique mais j’ai une certaine nostalgie sur mon passé. Vous l’avez remarqué j’ai une ascendance qui nous vient de ces forêts que vous souhaitez explorer. Ce qui vient de l’Anaëh m’intéresse, autant commercialement que personnellement. Seriez vous donc d’accord pour me dresser un rapport de votre expédition et m’en dire votre route, vos difficultés sur le chemin  et l’accueil que vous trouverez sur place ?”

Il eut un sourire renouvelé.

“ - Je suis trop jeune pour me lancer éperdument à courir le monde. Dans un siècle de temps peut-être ? Mais les opportunités n’attendent pas ceux qui ne savent pas les saisir. Qu’en dites-vous ?”
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeMer 1 Nov 2017 - 21:06

Les mots pouvaient avoir un sens très différent selon la personne qui les prononçait. Dans la bouche du notable thaari, offrir et gracieusement se monnayaient, comme la générosité, certainement. Mais la chose ne l'étonnait pas, pas plus que ne l'étonna le fait qu'il déconseille ses concurrents. Après tout, le seul intérêt qu'il aurait a envoyer quelqu'un chez ses adversaires, ce serait si cela pouvait leur faire perdre des fortunes, ce qui ne serait pas le cas ici.

Toutefois, Arthur n'était pas aussi naïf qu'il pouvait le paraître, et quand bien même il se désintéressait de l'or qu'il ne pouvait, de toute façon, pas transporter en quantité avec lui, car chaque pièces diminuaient d'autant la charge vraiment utile que pouvait porter sa monture, il n'avait pas l'intention de se faire avoir... Car l'offre que lui faisait le notable tout en semblant intéressante, n'en était pas moins tout à son désavantage, quand bien même ce dernier parlait de « risque ».

« Il ne tient qu'aux hommes de faire les choses sans rien attendre en retour... Le commun appelle cela la générosité, le chevalier en fait une vertu et la nomme abnégation. Celui qui fait de ces idées des principes moteurs peut faire des choses gratuitement, sans rien attendre en retour que la satisfaction du service rendu, de la vie préservée... Mais vous évoluez dans une terre où les mercenaires et les épées-louées occupent la place des chevaliers, il n'est donc pas étonnant que de telles idées vous soient étrangères. »

Ça n'était pas un jugement, il comprenait les règles de ce monde qu'était Thaar, quand bien même il s'épargnait de les faire sienne. Mais tout cela avait un but, car tout comme cet homme ne voulait pas jouer le rôle de créditeur mais de mécène, il n'attendait pas d'Arthur d'être un débiteur mais un mercenaire avec une tâche précise... Une tâche particulièrement dangereuse, qu'il pensait pouvoir obtenir du chevalier-mercenaire pour une bouchée de pain, tout juste de quoi renouveler son matériel.
C'est pourquoi il aborda la suite avec un sourire faisant écho à celui du notable... Et qu'il allait afficher une confiance que le tenancier de l'établissement avait probablement rarement dû voir, probablement habitué à des individus plus suppliants que demandeurs.

« Pour être d'accord, il faudrait que la proposition soit juste, or, elle ne l'est pas... » Oui, il entrait directement dans le vif du sujet, c'était ce notable le négociant, pas lui. « Vous voulez m'employer pour un boulot de mercenaire sans en payer le prix... Un risque, dites-vous... Comme pour prétendre que quelques souverains vous pèsent, alors que votre proposition trahit le fait que vous y voyez une aubaine... Une opportunité qu'il faut saisir, non un risque et un pari à prendre. » Il laissa planer un court silence avant de reprendre.

« J'ai une contre-proposition à vous faire... » Même si le terme n'était pas tout à fait juste, tant il reprendrait à l'idée du notable en y ajoutant sa petite part de « justice ».

« Vous avancerez la somme nécessaire pour que je puisse m'équiper et me préparer comme il convient, vous y ajouterez un service que vous pouvez me rendre et qui vous offrira une garantie supplémentaire quant au sérieux de l'expédition que j'entreprends, réduisant d'autant le « risque » que vous prendrez. Et quand je reviendrais, si je reviens, vous apportant certains que ces renseignements que vous désirez, pour que ma « dette » soit honorée, à ce moment là, il vous appartiendra de rendre justice à cet aventurier que vous aurez considéré comme un risque alors qu'il était véritablement une aubaine, tout comme il m'appartiendra de considérer vos concurrents, marchands et princes-marchands, comme de plus juste payeurs que vous ne l'aurez été. »

Il n'allait pas lui faire l'offense de préciser sa pensée, le notable comprendrait parfaitement ce qu'il suggérait, mais rien dans le ton, dans l'attitude, ne semblait être contre le notable thaari. Au contraire, il était honnête avec lui, et n'aspirait qu'à une justice qui, si il revenait effectivement, et rapportait des informations concrètes et précieuse, serait amplement mérité.
Il ne désirait pas une fortune, et il doutait avoir la patience de faire du porte à porte pour tenter de vendre des informations, mais son généreux mécène n'avait pas à le savoir, il lui fallait juste être conscient qu'il en avait la possibilité et que cela menacerait d'autant le bénéfice qu'il en tirerait.

« Quant au service qui vous servira de garantie... Il s'agirait, le moment venu, de me trouver des places discrètes pour deux personnes et leurs montures sur un navire remontant l'Oliya et pouvant me débarquer à l'endroit que je souhaite, à la lisière d'Anaëh. Vous m'aurez rendu un grand service, économisé des jours de voyage et des risques épargnés, tout en sachant que je serai effectivement rendu sur place. »

C'était une chose qui lui était venue, qui serait un gain supplémentaire non-négligeable, même si il se débrouillerait sans cela. Il ne considérait pas l'ensemble de sa « contre-proposition » comme particulièrement exigeante et abusive, reposant d'abord sur la sienne, et n'y ajoutant qu'une prime dont il fixerait lui-même le montant. Il pouvait mal prendre l'attitude du chevalier, ou comprendre qu'il y avait là un jeu dans lequel il lui fallait suggérer plus de force qu'il n'en possédait effectivement.

« Qu'en dites-vous ? »
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeMar 7 Nov 2017 - 22:36


Faeron eut un sourire en entendant l’homme commencer. Son acolyte en revanche ne semblait guère amusé et regarda plusieurs fois son patron en se demandant certainement quand Faeron donnerait congé à ce client aussi difficile que mauvais investissement. Mais Faeron ne fit rien de tout cela et tout en écoutant l’homme continuer à sortir des injures aux façons Thaaries.

Faeron déviseagea l’homme qui lui faisait la morale. Car il s’agissait bien de ceci. Une sorte de procès d’intention amalgamé à une sorte de complexe de supériorité moral. Cet homme était sans nul doute en provenance directe de la Péninsule. Nulle autre province de Miradelphia ne produisait un tel effet sur les gens. A croire que le monopole de l’honneur et de la vertu s’était posé tel un drap blanc sur ce coin de paradis qu’était le royaume des humains. A les entendre le reste du monde pataugeait dans leur esprit dans une fange informe d’injustice et de méfaits.

Faeron écouta l’homme lui expliquer sans broncher qu’il ne pouvait rien connaître de l’honneur et de la chevalerie… Bref… L’humanité lui était étrangère. Lui n’était qu’un homme de chiffre, de pouvoir et d’argent selon cet homme. Mais qui était entré dans cette demeure pour rechercher cet argent si sale que Faeron possédait ?

Il vit l’homme sourire. Un sourire faisant écho à celui de Faeron sans nul doute et qui démontra en un instant que cet homme qui quelques instants plus tôt faisait croire qu’il  ne connaissait rien à Thaar avait retrouvé une sorte de confiance en soi.Puis vint la farce : il s’entendit dire que la proposition n’était pas juste. Faeron proposait de préter une somme d’au moins deux à trois cent souverains à la vue de la liste de course que l’homme formulait. L’homme insistait sur le fait qu’il ne reviendrait peut-être pas… On pouvais supposer qu’il faisait ici allusion aux dangers du voyage mais l’on pouvait tout aussi bien supposer qu’il s’agissait d’un avertissement que cet être se croyant visiblement bien au dessus du reste des mortels pouvait décider sur un coup de tête de ne pas revenir. Après qui garantissait à Faeron de revoir cet argent ? Personne…

Se croyait-il si bon comédien qu’il ferait prendre pour n’importe qui des vessies pour des lanternes ? Au moins à Thaar lorsqu’on faisait un geste d'aumône l’on recevait la plupart du temps un merci…

L’homme finit sur un :


« Qu'en dites-vous ? »

Faeron n’en dit rien. Il resta silencieux. Il regarda l’homme de pied en cap, son sourire figé. Entre jeter l’homme par la porte et garder son calme, il hésitait encore… Mais comme souvent avec Faeron, qui n’avait pas fait fortune dans des commerces à risque pour rien, le calme et la contenance prirent le dessus.

Il croisa ses mains. Il leva les yeux au plafond pour quelques secondes avec un sourire. Il ne savait pas trop par où commencer. Il rabaissa les yeuxsur l’homme avec un sourire un peu ironique.


“ - Monsieur, vous connaissez sûrement mon nom. Faeron Savarius. Et vous savez sûrement ma position puisque vous me faites remarquer avec justesse que quelques centaines de souverains ne sauraient me peser.

Et puisque vous m’avez fait l’honneur de décrire crûment ce que vous pensez de moi et de ma proposition, permettez moi de vous rendre la pareille.”


Son sourire disparu totalement et le ton des paroles suivante fut glacial.

“- Je ne suis pas devenu riche Monsieur en confiant mon argent ou ma confiance à des inconnus m’expliquant que l’honneur ne peut exister pour ma race ou pour ma condition. Je ne vous donne pas forcément tort, mais c’est là un bien drôle de choix de mots pour tenter de négocier avec moi.

Vous m’expliquez que vous ne reviendrez peut-être pas, vous voulez m’extorquer plusieurs centaines de souverains d’équipement et un passage vers l’Anaëh et vous m’expliquez candidement qu’à votre retour vous négocierez votre prime de compensation pour des informations avec ma concurrence… Et je suis le moins honnorable de nous deux ? En somme vous me proposez de subventionner une expédition pouvant tout aussi bien servir à ma concurrence.

Si vous croyez réellement que d’autres vous donneront audience et vous prêteront de l’argent vu votre passif et votre état d’esprit, je vous en prie cher Monsieur, sortez de cette boutique et courrez à la concurrence. Mais n’espérez pas trouver cette porte, ou la moindre porte d’un des établissements que je maitrise, ouverte… Car si je tolère la naïveté. Je tolère mal l'indécence.

Courrez donc à la concurrence Monsieur… Et trouvez celui qui financera pour vous votre voyage.Je me subsituerai pour ma part à cette concurrence que vous pourrez lui faire valoir à votre retour et négocierai vos informations le moment venu, puisque c’est cela que vous me proposerez…”


Faeron haussa les épaules légèrement. Il hocha légèrement la tête d’un air désolé. Il en voyait des centaines, des hommes provenant de tous les horizons et s’écharpant sur les récifs acérés du commerce Thaari. Il avait remis à sa place le blanc-bec, lui faisant comprendre qu’il ne fallait pas faire dans cette pièce de menaces si l’on ne pouvait pas les mettre à exécution, mais il n’était pas cruel...Tout du moins pas aujourd’hui.

“ - Vous avez de la chance que je sois, malgré tous les défauts dont vous m’accablez, d’une grande patience.”

Faeron se leva pour aller vers la commode dans le coin de la pièce sur laquelle se trouvait un pichet d’eau et des verres de cristal. Il laissa ainsi le temps à l’homme de partir s’il le souhaitait. Dans le cas où il serait resté, il récupéra trois verres qu’il leva avec sa main droite, faisant tinter les trois verres à leur contact mutuel. Il prit le pichet dans la main gauche. Il ramena le tout à la table et servit trois verres d’eau fraiche et posa un verre devant l’homme s’il était resté.

“- Reprenons cette discussion avec calme. Je vous donne le bénéfice du doute, vous n’avez pas l’air d’avoir l’habitude… Vous avez raison sur un point : trois cent souverains ne sont pas un grand risque pour moi. Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières et ne présagez pas trop de l’intérêt que je porte à votre destin non plus… Je peux vous trouver un voyage vers l’amont de l’Olya mais si je vous finance, j’aurai le droit à votre exclusivité pour ces informations. La moindre des choses que vous devrez à votre mécène est votre histoire. J’envisagerai de négocier une prime le moment venu en revanche pour votre silence si je juge que vos informations méritent de ne pas être ébruitées à la concurrence. C’est là mon offre, acceptez là et tenez vous y et vous trouverez en moi le partenaire honorable dont vous doutiez. Libre à vous de la refuser naturellement. Je vous souhaiterai alors bonne chance pour votre recherche d’un autre mécène. ”


HRP:
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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeMer 8 Nov 2017 - 11:45

« Ai-je seulement parlé d’honneur ? » Il ne se démontait pas, car il n’avait effectivement pas remis en cause l’honneur de l’homme, et encore moins évoqué la race. Là-dessus, Arthur soupçonna l’existence de précédents entre le notable et des péninsulaires, et des remarques sur ces deux sujets plus que sur le seul qu’il ait vraiment abordé ? « Je ne vous connais pas assez personnellement pour juger du votre, et je ne préjuge de rien au sujet des races… J’ai parcouru la moitié du continent, côtoyé des individus d’origines aussi variés que les paysages que j’y ai rencontré, et pour autant que je puisse en juger, aucun préjugé ne permet de saisir correctement une population dans son ensemble, ils n’existent que pour qu’on les contrarie en découvrant par soi-même… »

Ce qu’il avait déjà fait, et qui pouvait suggérer une curiosité pouvant donner lieu à une telle expédition en Anaëh. Ce qui n’était d’ailleurs pas un mensonge, sans être sa raison première de s’y rendre, évidemment.

« Je ne parlais que de générosité, de véritable générosité… Et vous-même devez admettre que si il existe évidemment des marchands et mercenaires honorables, il est bien moins fréquent de trouver des marchands ou des mercenaires généreux, au point d’offrir service et denrée ou matériel sans aucune contrepartie, ça n’est d’ailleurs pas ce qu’on attend d’eux. Mais même à ce sujet, je vous rassure, je ne prône pas la moindre supériorité… Les vrais chevaliers ne valent souvent pas mieux que les épées-loués, troquant vœux et engagements contre un serment et la promesse de terres et de fortunes, et ils sont bien rares ceux qui savent faire preuve d’une véritable abnégation, alors que c’est ce qu’on pourrait attendre d’eux vu ce qu’on en raconte. »

Si le ton était neutre en ce qui concernait les deux premiers, un mépris léger, mais perceptible concernait les chevaliers. Mais c’était là des généralités, comme son propos de départ, prit personnellement… Et là encore, il devait considérer que son interlocuteur pourrait l’imaginer prendre tout ceci de haut, Péninsulaire comme Thaarie.

« Et pour ce qui nous concerne personnellement, l’un et l’autre… Je ne préjugerais pas de votre honneur, mais je ne crois pas l’être plus, et peut-être le suis-je moins. Ma survie nécessite une souplesse et une adaptation aux situations et aux dangers qu’un code strict comme l’honneur n’offre pas, là où je peux imaginer qu’il doit, chez vous, exister une constance dans vos rapports aux autres pour tout au moins paraître un partenaire fiable. »

Peut-être qu’il se desservirait en suggérant n’être pas aussi honorable qu’on puisse le croire, mais au moins était-il honnête. Et ce notable y verrait peut-être la volonté de chasser toute idée qu’il puisse se croire, lui, le Péninsulaire Humain, supérieur moralement, au Sang-Mêlé Thaarie.
Il écarta une nouvelle fois la tentation d’employer son nom pour accorder quelques crédits à ses engagements… Il n’était qu’un vulgaire aventurier, Arthur de Melasinir était un homme dont on ne pouvait décemment pas contester la parole, l’honneur ou la loyauté. Mais il restait hors de question d’offrir cette image de sa famille.

Bref, cela fait… Il pouvait repasser au vif du sujet… Et n’eut rien à redire, car après tout, il obtenait tout ce qu’il espérait, possibilité d’une prime incluse. Quant à son silence, il était garantie par son désintérêt à l’idée de faire du porte à porte pour vendre des informations… Il avait besoin d’or pour se rééquiper… Il n’avait pas besoin d’en amasser plus que nécessaire… Néanmoins, il ferait le tri des informations qu’il donnerait… Hors de question d’en dire trop, encore moins de compromettre la sécurité des elfes.

« Je ne peux pas vous promettre mon histoire, comme je l’ai dit, je n’ai pas l’intention de m’expliquer sur les intentions qui doivent m’amener en Anaëh , ni maintenant, ni plus tard. Mais vous aurez des informations et des contacts, si j’en trouve qui soit intéressé par du commerce avec l’extérieur.
Hormis ce détail, je suis d’accord avec votre proposition. »


Y avait-il un cérémonial particulier dans ce genre de cas ?

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MessageSujet: Re: Une valeur sûre... [Arthur]   Une valeur sûre... [Arthur] I_icon_minitimeMer 13 Déc 2017 - 22:09


Le semi-elfe écouta l’homme tout en le regardant sans ciller. Les réponses furent celles qu’il avait envisagées. Que l’homme ne lui raconte pas toute son histoire lui allait. Il ne cherchait pas à ses mêler des affaires de autres. Après tout, il était un marchand dont une grande partie du commerce reposait sur le fait de ne pas poser trop de question aux clients. Il savait être discret.

L’homme parlait beaucoup de chevalerie. Peut-être était-ce là son destin passé, une vie de chevalerie qui s’était finie en errance ? Faeron n’était pas homme à se poser bien des questions. Lui était de ceux qui avançaient en étudiant les risques dans l’instant présent. Il ne recherchait des éléments de contexte que lorsque c’était nécessaire. Et dans le cas présent, si cela était un jeu amusant pour l’esprit que de se poser ces questions et d’émettre ces hypothèses, cela ne le servait en rien.

L’important était que l’homme avait accepté les conditions et avait clarifié ses propos. Peut-être était-ce là des faux semblants, peut-être était-ce là la vérité. Peu importait. Maintenant venait à écrire un contrat.



CONTRAT


Une valeur sûre... [Arthur] Savari10

Association d'intérêt des usuriers en escompte et changes de Thaar
Savarius, Bondelvar, Quenandlar, Cenilfan & Associés


CONVENTION DE MECENAT
relative à l’exploration des contrées nordiques elfiques dites 'Pays d'Anaëh'
entre
M. Faeron Savarius, créancier d'origine de l'association d'intérêt des usuriers en escompte et changes de Thaar
et
M. Franck Guerreiro, prêteur sur gage de Thaar
et
M. [______________]


M. Faeron Savarius, armateur et homme d'affaire de profession, ci-après désigné « le prescripteur »

Par l’intermédiaire de M. Franck Guerreiro, prêteur sur gage , ci-après désigné « le prêteur »,

Et M. [______________], ci-après désigné « l'explorateur »


Article 1er – De l’emprunt


Le prêteur prête ce jour à l’explorateur qui le reconnaît une lettre de change limitée à cinq cent souverains disposant de six feuillets. L’explorateur pourra utiliser auprès de tout commerçant Thaari qui portera le montant des achats de l’explorateur sur la page de garde pour afficher le solde de crédit disponible et récupèrera l’un des feuillets pour se faire rembourser auprès du prêteur. Le feuillet devra comporter la signature de l’explorateur.

La somme totale des achats – ne pouvant par définition dépasser cinq cent souverains – représentera le total dû par le prescripteur au prêteur.


Article 2nd – Des intérêts

Il est entendu que la somme empruntée l’est sans intérêt pour l’explorateur. Une commission unique de 1% sera fournie par le prescripteur au prêteur. Le montant de la dette sera retiré de la dette du prêteur à M. Job-Xavier Menu.

Puis, par effet translatif, sera retirée aux différentes créances, dans l'ordre suivant : M. Rock Fromont, M. Floriant Lefebvre, Mme Virginie-Marguerite Petit, M. Sarmaegol Cenilfan, M. Enshasleon Quenandlas, M. Aegnorar Borndelvar. Ce dernier retirant le montant de sa dette à M. Faeron Savarius.


Article 3ième – Du passage vers l’Anaëh


Le prescripteur s’engage à fournir et payer le passage de l’explorateur jusqu’au début des forêts de l’Anaëh.

Article 4ième – Des informations commerciales ou de concurrence en Anaëh


L’explorateur s’engage à fournir l’exclusivité des informations commerciales ou d’autre nature dont il aura la connaissance pouvant servir les intérêts du prescripteur ou de ses concurrents ceci pour deux années. L’explorateur s’engage à maintenir la confidentialité de ces informations.

En fonction de la criticité et de l’intérêt de ces informations, le prescripteur et l’explorateur s’engagent à négocier une prime pour étendre la durée de cette clause de confidentialité. Passé un délai de deux mois, et si aucun arrangement n’est trouvé alors pour l’extension de cette confidentialité, l’emprunteur sera libre de partager ces informations avec d’autres personnes au bout des deux ans sus-mentionnés.


Fait à Thaar entre les parties le 1er jour de la 1er énnéade de Favriüs de la 10erannée du XIer cycle.
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