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 Mornàndur [Terminée]

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Mornàndur
Elfe
Mornàndur


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Âge : 27
Date d'inscription : 29/05/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 1127
Taille
: 1m84
Niveau Magique : Maître.
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MessageSujet: Mornàndur [Terminée]   Mornàndur [Terminée] I_icon_minitimeLun 1 Juin 2020 - 19:28


Identité
Nom/Prénom : Mornàndur – Serviteur du Soleil Noir
Âge/Date de naissance : 1127 ans / Tariho de la 9e ennéade de Verimios 900 :IX
Sexe : Masculin
Race : Elfe
Faction : Clans Noss
Alignement : Loyal Bon
Liens notables :

Particularité :
Porte l’héritage de l’Agaraswaen – Le Cerf Sanglant

Métier : Druide
Classe d'arme : Magie


Possessions & Equipements :


• Une robe et des pantalons en poils et cuirs de « Fanüe »
• Une fiole d’eau de guérison des Mirtil’Di

Qui me suive en tous temps ? Il n’y a pas grand-chose si ce n’est l’héritage de mon maître.
Tout ce que je possède n'a jamais appartenu qu'à lui et à personne d'autre ; de la même manière que les vêtements que portera mon héritier – si l’Œuvre devait m’en choisir un – n’auront jamais été portés que par moi. Là je suis sûr que tu te demandes « ça vous arrive de porter autre chose que ça alors ? ». Et bien non. La vérité est un peu plus sombre que ça. La tradition veut que les druides se fassent un habit des restes de leur totem. Mon maître est mon totem, comme je serai celui de mon héritier, voilà tout. Ça a l’air tragique dit comme ça, mais passé les moments les plus durs, l’idée finit même par devenir réconfortante. Après tout, quel autre druide peut se vanter avoir eu son Maître pour armure pour le reste de l’éternité ?
Sinon, histoire de finir sur une note plus joyeuse, on m’a offert ça, il y a bien longtemps. Et j’espère pouvoir la conserver jusqu’au jour où je devrai faire passation. Que les Mirtil’Di aient accepté de me confier ne serait-ce qu’un peu de leur eau est un incomparable honneur. Dont j’espère pouvoir profiter tant que je n’aurai pas cassé la fiole dans laquelle on m’en a confié la première fois. La forêt compte plus de blessés qu’on ne le pense. Avoir le pouvoir d’en apaiser quelques-uns est un sentiment bien agréable.

Apparence :

  • Taille : 1m84
  • Couleur des yeux : Jaunes

Ah ! En réalité, il n’y a pas beaucoup plus à voir de moi que ça ! Peut-être il y a quelques siècles, quand ma peau avait encore toute sa vitalité et que j’étais un peu plus costaud. Mais ne sous-estimes pas l’ancien, il a toujours de bons restes ! Les vieux elfes sont comme les vieux arbres. Notre écorce pâlit un peu, elle sèche un peu, elle fait des nœuds et commence à accumuler les griffures, pour autant, elle n’est pas moins solide. Un peu moins vivace, un peu moins flexible, certes, mais avec l’expérience, on apprend à compenser. J’aurais aimé être aussi efficace qu’aujourd’hui du temps où j’avais encore mon corps de jeunot. Donne à un elfe dans la force de l’âge l’expérience d’un abîmé et il devient instopp… ah oui… non. Le bijou qui me traverse l’arête du nez n’est rien de plus qu’un reste d’années folles. Je suis certain que tu aurais aimé que je le prétende part d’une quelconque tradition mystique de mon clan, mais au final il me sert juste de souvenir de jeunesse. Le jour où je me le suis infligé était le jour où je me suis décidé à m’endurcir. Comme si passer aussi près de me faire briser le nez était un accomplissement en soi. Mais au final, je n’ai pas besoin de plus pour être profondément attaché à ces deux pauvres trous. C’était une décision stupide et irrationnelle sur le moment, mais pour moi c’était une décision importante.

Personnalité :

• Patient
• Calme
• Rieur
• Taquin
• Nébuleux

En fait, je ne pense pas porter avec moi le moindre regret. C’est qu’à mon âge, patauger dans les regrets est la meilleure manière de se noyer dans un verre d’eau. Il me reste encore beaucoup trop de choses à vivre pour me laisser mourir. Les frustrations de la jeunesse, je les ai connues. La rage qui vient avec l’impuissance et l’ignorance, je l’ai connue. Autrefois, j’ai été un impatient qui trouvait les journées trop courtes. Plus maintenant. Après tout, à quoi bon ?

Tout ce que j’ai pu demander à la forêt, d’une manière ou d’une autre elle me l’a donné. Tout ce que j’avais à offrir à l’Œuvre, d’une manière ou d’une autre elle me l’a pris. Avec le temps, on se rend compte que rien n’est un hasard, que tout vient à point à qui sait attendre, et que la Très-Sage sait guider ceux qui veulent bien l’écouter. Avec le temps, on se rend compte que pour bien faire, il suffit de laisser faire. Il suffit d’exister en tant que soi-même. En tant que le meilleur de soi-même du moins. Et des erreurs, on continue d’en faire, une éternité durant, mais c’est de cette manière qu’une éternité durant, on continue d’apprendre. Puis ce qu’on a appris, on finit par l’enseigner.

Je ne crois pas qu’il y ait une chose en ce monde qui me rende plus heureux que l’idée de pouvoir enseigner ce que j’ai appris. Loin de moi l’idée de vouloir retirer à quiconque l’opportunité d’expérimenter les choses comme j’ai pu le faire… mais aussi excitant que soit chaque voyage personnel, il est de mon devoir de m’assurer que les pas de mon cadet le portent plus loin que les miens. Oh, jamais mes enseignements – seuls – ne suffiront. Mais qu’il se retrouve face à l’obstacle que j’ai dû grimper à mains nues, et peut-être que de la corde que je lui ai offert il fera une échelle, et conservera assez de force pour surmonter celui devant lequel j’ai dû capituler. Il sert à ça l’empressement de la jeunesse.

En retour, que ceux comme moi ayant épuisé les outils dont il leur a été fait don sachent prendre leur mal en patience. Chaque nouvel obstacle est plus haut que le précédent. Chaque nouvel outil est plus complexe que le précédent. Alors arrivé là où j’en suis, il serait présomptueux de ma part d’être incapable de faire preuve de patience, et de ne pas me donner le temps qu’il faut pour construire chaque nouvel outil. Qu’est-ce qu’un peu de temps devant une éternité de services rendus ?

Capacités magiques :

• Elementaliste – Eau > terre > air > feu

Juste un peu de temps devant l’infini destiné aux peuples et aux mondes…  Le temps est court. Pourquoi presser l’arrivée d’un lendemain quand il suffit de cligner des yeux pour voir s’échapper des décennies entières ? Aujourd’hui que je sais prendre mon temps, il y a tant de chose que je me rends compte avoir trop peu apprécié. Des pans entiers de ma vie que je me rappelle avoir si longtemps souhaité voir parachevés… quand j’aurais dû précieusement les chérir.

Aujourd’hui j’en chéris la mémoire, réalisant la chance qui fut la mienne.

Trop inconscient que j’étais du reste du monde, je ne réalisais pas à quel point ils étaient rares parmi mes frères, ceux à qui l’Œuvre a autant offert qu’à moi. Je fais partie de ceux à qui La Mère a donné de faire partie de ses proches serviteurs, et pour cela elle m’a non seulement fait cadeau de la proximité par les sens, mais aussi d’un maître qui la partage.
J’ai été dérobé dès la naissance par un elfe qui s’est pour moi fait père, mère et enseignant. Et durant un siècle et une décennie il s’est appliqué à m’apprendre tous les langages ayant cours au sein de la Prime Œuvre. Le premier langage, celui des yeux. Le second langage, celui des gestes. Le troisième langage, celui des mots. Le quatrième langage, celui de la Mana. Et le Prime-Langage, celui de Liltalaima. Il a été mon enseignant jusqu’à ce que je sache tous les déchiffrer, tous les balbutier, jusqu’à ce que je les ai faits miens… mais sans me laisser le temps de les maîtriser.

Il s’est offert à moi bien avant.

Et à ce moment, j’ai cru être perdu. Je m’en suis voulu. J’en ai voulu à La-Très-Sage Elle-Même, parce que je ne comprenais pas. Dans le temps je ne le voyais pas. Je refusais de le voir. C’est pour cela que ces moments je ne les chéris que maintenant. Ces années que j’ai passées convaincu de voler quelque chose à la forêt, convaincu de me faire vainqueur sur La Mère à son propre jeu… ce sont des victoires qu’elle m’a gracieusement offertes. Ces années que j’ai passées à écouter les chants des fées, à user des enseignements de mon maître pour en déchiffrer les Mots de Pouvoir, à faire miens ces Mots de Pouvoirs, à en affiner ma compréhension, ma maîtrise, à les réassembler en un langage qui est le mien, et qui me permettrait de dérober à la Prime-Œuvre l’autorité qu’elle a sur la Mana soufflée par la Prime-Déesse… Ces années que j’ai passées à suivre des loups auxquels je me croyais invisibles, à observer comme leurs hurlements tordaient les éléments, à observer comme les éléments tordus leur ramenaient les proies qu’ils consomment, à observer comme les éléments tordus devenaient leur abri, à observer comme les éléments tordus devenaient leur lumière dans l’obscurité… Ces années guidées par Liltalaima vers mes frères quand mon Souffle vacillait, à m’abreuver de ce que chacun d’entre eux avait fait du rêve de Maurquimëlle, à m’abreuver des cultures qu’ils s’étaient construites, de leurs arts, de leurs propres rêves, d’autant de nouvelles histoires à conter en Mots de Pouvoir… des années de dons immérités.






Histoire


Mes années de rébellion, je n’en suis pas particulièrement fier, seulement Druide ou pas, nous ne sommes jamais que des Sylvains. Et en tant que Sylvains, nous sommes tourmentés par la merveilleuse candeur du Souffle. Les fauves, les oiseaux et les serpents lorsqu’ils naissent savent d’instinct la dureté du monde, parce qu’ils en sont passifs servants et indéboulonnables parts. Nous, Sylvains, ne savons jamais que ce que le monde veut bien nous apprendre. Et moi le monde m’a enseigné mon exception comme si elle était norme.
Je ne sais ni le visage de mon père, ni celui de ma mère, car jamais la Symphonie ne m’a ramené auprès d’eux. En réalité, je ne sais même pas d’où je viens. Ni de quelles terres, ni de quel clan. Mon maître a toujours été ma seule famille de chair. Et je ne le regrette pas. Parce que j’ai été beaucoup aimé. J’ai été élevé avec grand soin, par un tuteur dont la patience était sans pareille. Heureusement d’ailleurs ! Parce que si seulement il en avait été autrement… si seulement il ne s’était pas fait mon idéal…

Il y a de longs Cycles déjà, l’Anaëh connût la plus terrible des épreuves. Les enfants de L’Enfant, jaloux dans leur cœur de ce que leur Créatrice ne pouvait ni ne voulait leur offrir sont venus à notre rencontre. L’arme à la main. Comme une horde déferlante. Incapables qu’ils étaient de la comprendre, de l’apprécier, ou ne serait-ce que de la côtoyer, ils se sont attaqués à La Vie. Parce que la richesse de la Forêt Eternelle s’éloignait trop de l’austère chaos de leurs Landes Mortelles, ils se sont appliqués à transformer ce qu’ils ne comprenaient pas et ce qu’ils connaissaient. C’est ainsi que nous sommes entrés en guerre.
Dans les bois que l’on appelait autrefois le Linoïn, des rivières et des fleuves de sang ont coulé des ennéades durant. L’eau dont s’abreuvent les racines est devenue écarlate, et alors que le sang nourrissait la chair, et que la chair nourrissait le sang, l’Ëala des sources dût abandonner son cristallin patronage pour user de plus basses essences. Pour sauvegarder La Vie, Mëlien a choisi d’abreuver ses Gardiens de Sang. Tout valait mieux que de les laisser périr, alors au lieu de les guérir, elle les a transformés.

Parmi ces Gardiens, un des druides d’antan. Un féroce guerrier dont l’Esprit de Fanuë vint à bout, à la force des bois, de nombre d’ennemis. Un féroce guerrier qui pour autant, chaque jour passant, allait un peu plus à l’épuisement. Et un jour alors que les batailles avaient été rudes, et que le soleil tombait, vint la nuit fatidique. Terrassé par les plaies, la fatigue et la tristesse, le guerrier s’écroula aux pieds de celui qu’il protégeait. Le disciple, comme un enfant pleurerait son père, pleura son maître des jours durant. Alors que La Vie était arrachée à la forêt par les mortels autour de lui, l’enfant laissait la sienne aller de chagrin, veillant farouchement le défunt Fanuë. Et ainsi l’enfant connut le début de sa fin… et le début de sa faim.

Mëlien ordonna la renaissance, et l’enfant ne put qu’obéir au vaisseau de La Mère. Car La-Très-Sage sait choisir son Temps, c’est face à un repas longtemps prédestiné que l’enfant succomba à la faim. C’est en dévorant le Maître que l’enfant trouva sa fin. Que l’enfant devint adulte. Que l’élève devint maître. Que le protégé devint Gardien. Que l’eau de ses larmes comme les sources corrompues prit la couleur du Flambeau d’Aluthen.
Le Druide est le Sylvain ayant en esprit communié avec l’Animal. Mais qu’est donc le Sylvain ayant communié avec l’Animal ayant en esprit communié avec le Druide ? Si Un et Un font L’Un. La légende veut qu’Un et L’Un fassent Un Autre. Un puissant Autre, dont le totem – comme l’Animal – sait d’instinct la dureté de La Vie, mais – comme le Sylvain – sait penser et apprendre. Un puissant Autre, dont le totem est une dangereuse chimère, une impitoyable combattante, dont la force n’est jamais égale qu’à la puissance du Souffle du Sylvain qui la contient. Un monstre qu’il revenait à l’enfant de faire un monstre de bien. Un monstre qui – grâce au courage de l’enfant – se fit durant la chute du Linoïn, l’un des remparts de La Vie contre La Mort.

Pourquoi cette histoire… et qu’a-t-elle seulement à voir avec mon Maître ?  Et bien mon maître fut cet enfant. Non pas qu’il ait réussi à traverser Six Cycles, ce serait faire insulte à la promesse faite à Tari. Mon maître fut cet enfant après que son maître l’ait été. Comme son maître à lui le fut avant lui. Mon maître et ses prédécesseurs furent chacun leur tour l’Agaraswaen. Et avec mon premier Voile était venu mon tour.
J’avais entendu les histoires toute mon enfance durant. Je savais ce moment devoir venir un jour, mais je l’ai détesté tout de même. Alors que la nuit tombait en plein jour mon cœur battait de plus en plus fort. Quand il ne restait plus que les étoiles pour éclairer le ciel, j’ai cru mourir. Heureusement ce n’est pas arrivé. Que je meure avant lui, surtout dans des conditions pareilles aurait été bien dommage. C’était à lui de terminer de me montrer ce qui m’attendait, et à lui de faire l’ultime sacrifice.

C’était la première fois que je le voyais.

La créature au crâne sans chair ni peau et à la formidable ramure. La chimère aux longs bras, et aux jambes de cerf. Pourtant malgré la sombre flamme qui luisait dans ses orbites, malgré les cristaux de sang que semblaient être ses immenses griffes, je n’en ai pas eu peur. Pas une seule seconde. Parmi les seize yeux qui habitaient sa crinière, il y avait ceux de mon Maître. Puis il y avait ceux de chaque elfe choisi pour accueillir l’héritage du Cerf Sanglant. Des yeux qui s’étaient fermés durant les Voiles précédent mon ère se posaient sur moi, me confiaient cette responsabilité, me soutenaient… alors tout terrifié que j’étais de voir venir le moment où je perdrais celui qui m’a élevé, je me suis rappelé qu’ainsi il serait avec moi pour le reste des temps. Qu’ainsi il ne serait jamais loin, qu’Ils ne seraient jamais loin.
Lorsque ses griffes se sont plantées dans son poitrail, j’ai choisi de ne pas fermer les yeux. L’Agaraswaen se devait d’être assez fort pour voir la dureté du monde en face, parce que L’Argaswaen est celui qui se réveille lorsque tous les autres trouvent refuge dans le sommeil.
Mais lorsque mes mains ont plongé dans sa chair j’ai pleuré. J’ai pleuré tout ce qu’il me restait de cristallin. C’était la seule manière de succomber assez profondément à la fatigue et à la faim pour consommer le repas qui m’était offert. Je fêtais mes cent dix ans les chairs de mon Maître dans la bouche. J’atteignais l’âge adulte le jour où l’élève devenait le prochain Maître. Comme mon Maître avant moi.

Ce fut à la fois le plus beau et le plus terrible jour de ma vie. Parce qu’à la seconde où je fus repus, je les ai senti en moi. Mes prédécesseurs. Mon Maître. Il était avec moi. Comme promis. Et puis… le silence. Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à en vouloir à La-Très-Sage. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me rebeller, et de lui prendre tout ce que je pouvais. Parce qu’une fois le silence venu, j’étais persuadé qu’elle m’avait tout pris.

Aujourd’hui plus j’y pense, et plus j’admire celui qui m’a élevé. Parce que plus j’y pense, et plus je me rends compte que lorsque j’ai commencé ma rébellion, cela faisait déjà un siècle que lui la préparait. Comment expliquer sinon qu’un jeune elfe puisse sincèrement penser se jouer de La Mère, alors qu’il achève de lui donner la victoire ? Pendant toutes ces années coléreuses, j’ai été trop stupide pour le voir… mais aujourd’hui, je ne pourrais en être plus heureux.
À vouloir prendre à La Prime Déesse ce que je pensais qu’elle m’avait retiré, je me suis offert aux plus nébuleux de ses enseignements. J’ai cherché. J’ai cherché tout ce que je pouvais trouver. Et elle m’a offert des réponses, que je me suis convaincu être le fruit de mon propre labeur. Un Mot après l’autre. Un Rêve après l’autre. Un Battement de Cœur après l’autre. L’Anaëh a continué de me guider sur les sentiers d’un apprentissage que mon Maître avait balisé. Les enseignements auxquels il s’était fait une mission de m’intéresser, La Prime Œuvre les a parachevés.

Elle les a parachevés en donnant un sens à sa mort.

Avec le temps. Avec l’expérience. Avec la sagesse qu’il me fut offerte au fur et à mesure des années, parfois à grand – trop grand – prix. J’ai fini par comprendre. J’ai fini par comprendre quelle était la mission qui m’avait été confiée. Et j’ai fini par comprendre ma propre importance… et par la même occasion, à quel point mes idées rebelles étaient futiles. J’étais devenu l’Agaraswaen, celui dont les yeux se portent vers la lumière du Soleil. J’étais devenu le Cerf Sanglant. Celui qui a commis, commet et commettra l’innommable. J’étais devenu un elfe fait monstre pour affronter des monstres. Là était ma place dans la Prime Œuvre, et c’est en l’embrassant que j’ai fini par trouver le bonheur.

Pour autant que conter mon histoire de cette façon puisse la faire sembler grandiose, sans les tribulations vécues seules avec moi-même, ce fut en réalité une existence plutôt calme que la mienne. Trop occupé à affronter mon propre Souffle, je suis longtemps resté sourd à tout ce que l’Anaëh se refusait à me forcer à entendre. Pendant des siècles et des siècles, je me suis contenté d’apprendre et d’enseigner ce que j’avais appris à des Frères souvent trop excités par les Sombres Heures qu’ils vivaient pour m’écouter. Pendant des siècles et des siècles, comme mon Maître avant moi, j’ai beaucoup écouté, beaucoup parlé, mais peu agi. Parce que ce n’était pas là ma place. Simplement.

Car jamais le souvenir de l’Agaraswaen ne doit être imposé à un Frère.

Alors des siècles durant j’ai fais en sorte que mon temps ne vienne jamais. Des siècles durant j’ai attendu impatiemment que vienne l’heure de l’héritage. Que la Longue Nuit me retire à ma tâche. Que l’on me fasse Murmurant plutôt que Corps. J’ai attendu patiemment la naissance de mon élève. J’ai enseigné à ma pupille comme mon Maître m’a enseigné. Je l’ai éduqué à être assez fort pour surmonter la peine, mais assez doux pour y être sensible. Et la nuit est tombée… mais l’Œuvre a refusé de prendre sommeil, et ses habitants de même.
Pendant la Nuit Millénaire, j’aurais dû guider mon apprenti vers ce qui aurait dû être son futur, mais Liltalaima chaque fois nous l’a refusé. Chaque seconde de chaque minute de chaque heure, les Chants nous ont offert de guider d’autres. Des Souffles perdus, voguant au gré d’humeurs méconnues. Pendant la Nuit Millénaire, mon apprenti est devenu Maître. Et il m’a offert de vivre une fierté que j’espère reflet de celle que vit L’Aînée lorsque se réalise le destin de ses hérauts.

De vivre une fierté… sur laquelle s’est levé un nouveau jour.

J’ai été fait celui qui brisa le Cycle.

Peut-être ma boucle sera-t-elle bouclée la prochaine Nuit Millénaire venue.

Peut-être pas.

Mais aujourd’hui encore je suis l’Agaraswaen. Et je m’en inquiète autant que j’en suis honoré. L’Ancien n’est jamais utile que tant que son héritier n’est pas prêt. Mon héritier n’était pas prêt. Si mon héritier n’était pas prêt, c’est qu’à l’Aube de ce nouveau Cycle, nous, Anciens, avons un rôle à jouer. Notre guidance sera précieuse. Même dans la mort.

Je suis désolé, Anwa. Jamais le souvenir de l’Agaraswaen ne doit être imposé à une Sœur.

HRP:

_________________


Dernière édition par Mornàndur le Lun 27 Juil 2020 - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mornàndur [Terminée]   Mornàndur [Terminée] I_icon_minitimeLun 27 Juil 2020 - 15:58

C'est validé ! Bienvenu chez les druides o/

Mornàndur [Terminée] Tampon13

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