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 La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar   La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Jan 2021 - 15:38


 -Et pourtant ma chère... Si tu savais comment tout cela était vain et vide sans toi!

Dit il, juste derrière elle, avant de l'enlacer doucement, enfouissant son visage dans l'opulente chevelure. Elle peut sentir, dans le creux de ses reins, que même s'il est âgé, il est encore vert. Un homme avec un appétit comme il avait à trente ans, ca ne disparaît pas du jour au lendemain. L'étreinte se resserre, possessive, limite douloureuse.

-Ne me refais plus jamais cela Elisabeth. Ja-mais...

Les mains qui l’enlacent, elle les presse en douceur également, collée contre lui, les yeux clos. La possessivité d’Elazar, elle s’en fiche, parce qu’elle est exactement comme lui. Cet homme là est à elle, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours de même. Elle accentue elle-même cette étreinte, gardant les mains sous les siennes, se délectant de ce contact qui lui révèle qu’il est toujours cet homme qu’elle a épousé il y a si longtemps.

- Je ne laisserai plus jamais personne me prendre ce qui est à moi.

Les mots de Ma’ font écho à ceux d’Elazar, elle se retourne brusquement, dans ses bras, plongeant son regard noisette dans les yeux d'argent de son époux, les prunelles luisantes de joie partagée, magnifiques. Les mains de la jolie blonde cherchent celles d’Elazar, les guidant sur la chute de ses reins mis à nus par un subtil jeu de voiles bleus.frissonnante sous les doigts experts qui caressent son épiderme sans honte ni remord. .

- J’ai cru que ce jour ne viendrait jamais…J’allais perdre espoir. Et te voilà…Dans mes bras. Comme avant.

Les mains de Ma’ se déposent sur les épaules d’Elazar, avec une tendresse infinie, tandis que les doigts de lhomme glissent plus bas.

- Tu m’as manqué…
-Tu m'as manquée tout autant ma Fleur... Quel plat devrions nous attaquer en premier crois tu?
- Cela dépendra de ce qu'il y a au menu, mon aimé.

Trouvant l'attache, il la défait facilement d'un geste expert, effeuillant un peu plus son épouse. Impatient, il repousse le tissus superflu.

-Toutes ces années sans toi. Jamais je n'aurais cru.... Dit il d'une voix tremblante d'émotion.J'ai mal réagit et je te demande pardon. Quand je t'ai pensé morte, quand j'ai vu le corp... quand j'ai lu ton journal... J'ai cru devenir fou. ...

La main douce d'Elisabeth vient se lover sur la joue d'Elazar, tandis qu'elle l'écoute, ressentant toute son émotion à travers la fine barrière de son épiderme. Pour elle aussi, le moment est intense. Il n'est pas insupportable, loin de là, mais il y a tout de même un sentiment étrange qui se dégage de cette réunion: un mélange de fascination et d'amour, une union de tous les sentiments contradictoires qui l'ont habitées pendant de si longues années. Des années au cours desquelles elle n'a plus tenu le moindre journal, pour ne pas se rappeler tout ce qu'elle a enduré pour le retrouver. Pourtant, si proche de lui, dans ses bras, elle se souvient de tous ces gens morts pour son désir à elle, elle se rappelle toutes les choses ignobles, invraisemblables, qu'elle a du faire pour rester en vie, pour garder l'espoir, suivre les pas du Lys Noir pendant si longtemps sans jamais parvenir à le rejoindre. Comme une punition divine...

-Et quand j'ai compris, je me suis dit que ca y était... Que j'avais réellement finit par perdre la raison...

Elle en a rêvé de ce jour, de ce moment précis où il accepte qu'elle soit en vie, de ce moment où il pose ses mains sur elle, sans crainte, à la recherche de cette douceur, de cette peau dont il raffolait, sous les ors de Paville. Ils ne sont plus ce qu'ils ont été, certes. Ils sont mieux. Lui est toujours cet homme qu'elle chérit d'une flamme ardente, qui transcendé les ans et les épreuves. Il est toujours cet homme aux cheveux fous, au regard pénétrant et aux gestes remplis de passion mesurée qu'elle a connu. Un homme extraordinaire à ses yeux, le seul qu'elle ait jamais aimé, le seul être qui ait jamais compté.

Elazar voit dans son regard noisette la même flamme, exactement la même qu'autrefois, alors qu'il laisse ses mains caresser sa peau douce. Elle est là, devant lui, aussi belle... Cette flamme indomptable que rien n'a pu éteindre, pas même les épreuves. Et tandis que les mains remontent le long de la colonne, pour aller chercher les attaches plus haut. Elle est la seule chose dont il avait toujours rêvé. Fière, belle, enjouée, intelligente, cultivée, rebelle aussi, entêtée. Pas mal plus que lui. Oui, il avait baissé les bras a cause d'une sacro sainte promesse doublée d'un désespoir dévorant.

- Il n'y a rien à pardonner...

Le pouce de cette main posée sur le visage d'Elazar vient caresser les lèvres fines, un merveilleux sourire tendre s'affichant sur le visage de son épouse. Elle a tout donné pour cela. Absolument tout. Et cela en valait la peine. La souffrance. Le malheur. Il embrasse ce pouce avec la même dévotion et ravissement. Un feu ardent brûle dans la poitrine de l'homme.

- Ce journal, nous le brûlerons ensemble...Ce temps là est révolu, d'autres s'annoncent. Des temps où toi et moi nous ne ferons plus qu'un. Jusqu'à la fin...

La main d'Elisabeth glisse jusqu'à la chemise d'Elazar, avec un sourire. L'homme vient de dénouer les voiles de sa robe, uniquement retenue désormais par les broches de fleur stylisée accrochées à chaque épaule. Elle a un vague sentiment de crainte. Elle, elle n'est plus la ravissante jeune fille qu'il a faite femme la nuit de ses seize ans. Elle a vieilli, elle a porté la vie et ses chairs en ont gardé quelques traces. Son corps est resté svelte et souple, grâce à ses activités de l'ombre, mais il a perdu en fermeté ici et là. Le temps n'épargne personne...
Pourtant, ce que le temps lui a pris, l'expérience l'a compensé. Elle est plus sûre d'elle, affirmée dans ce qu'elle veut, c'est une femme accomplie et décidée qui se tient devant lui, une femme au sommet de sa beauté et de son expérience, fatale, magnétique et terriblement séduisante. Dangereuse pour tout le monde, sauf pour lui. Un sourire s'affiche sur son visage, espiègle. Sait-il seulement que sa femme est Bonne Ma'? En a-t-il entendu parler? Connait-il sa signature? Peut-être, peut-être pas. Quoi qu'il en soit...

Si elle savait. Si elle savait qu'elle aurait pu être brune ou rousse, noiraude ou bossue... Ca n'aurait eu aucune importance. Ce n'est pas ce corp qui l'attire comme un aimant.

- Le temps a fait de nous ce que nous sommes désormais. Je n'en ai aucune honte, aucun regret, aucun remord.
-J'aimerais bien ne pas te voir avoir du remord de quoi que ce soit ma Fleur... Laisse moi en avoir pour deux...

Le noeud qui retient le col impeccable vient de se dénouer sous les doigts agiles.

- Toi et moi, nous serons invincibles. Personne ne viendra se mettre en travers de notre route. Je ne le tolèrerai pas.

La main coule, comme un serpent, jusqu'à la nuque de son époux pour y imprimer une pression. Ferme et volontaire. Ma' ne le quitte pas des yeux.

- Je t'aime Elazar. Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours.
-Je t'aime Elizabeth... Depuis l'instant où je t'ai vue.

Possessive. Elle l'attire à elle, se presse contre lui et sans rien ajouter lui donne le baiser qu'elle a attendu si longtemps. Un baiser d'une tendresse infinie, une déclaration faite souffle dans un bonheur total, incommensurable. Et Elazar lui rend cette étreinte, finissant de détacher la superbe robe qui tombe en doux froufroutement sur le sol, laissant le tissus entre leur deux corps, il pousse et la repousse fermement sur le lit.

D'un mouvement habile, les fines sandales ont quitté les pieds d'Elisabeth qui est à présent sur ce grand lit aperçu à son arrivée. Totalement nue, elle ne porte plus comme parure que les bracelets d'or à ses poignets, le collier d'or et de saphirs à sa gorge et cette somptueuse, sauvage chevelure blonde qui entoure son visage. Le regard noisette de la jolie Elisabeth brille comme les pierres qu'elle porte tandis que d'un mouvement leste elle s'agenouille sur ce lit, tout près du bord, de manière à atteindre Elazar, toujours debout, sans la moindre difficulté. Elle ne le quitte pas des yeux tandis que ses mains fines parcourent les habits de son époux, impatientes, directives, presque brutales dans leurs gestes tandis que les mains douces de l'assassin explorent chaque centimètres de peau. Il ne veut plus parler... L'odeur de lilas l'enivre. Il veut regoûter cette soie, réaffirmer sa propriété dessus.

Elle ne parle pas davantage quand elle rencontre une résistance. Le pardessus et la veste superbes sont déjà au sol, oubliées comme si elles étaient de vulgaires fripes sans aucune valeur. La chemise d'Elazar résiste, elle cèdera pourtant, sous la pression donnée par l'impatiente qui fait même sauter un bouton, ce qui amènera un sourire joueur de la part de son amant. Le bruit du tissu qui se déchire la fera sourire. Elle repousse le vêtement de manière à le faire tomber et pose ses mains fiévreuses sur lui, désormais douces et tranquilles. La repoussant un peu brièvement, Elazar quand à lui fera tomber les voilages bleus en plis souples au sol, avant de reprendre contact avec la soie de sa peau pâle, elle retrouve avec ravissement tout ce corps auquel elle a tant rêvé. Il a changé, oui, mais c'est toujours lui, elle reconnaîtrait cette peau, ces muscles, ce torse entre mille autres, sans la moindre difficulté. Malgré les cicatrices qui se sont rajoutées. Des traces de griffures et de morsures, blanchies par les ans majoritairement.

Les mots sont totalement inutiles. Les mains de Ma' descendent jusqu'à son ventre, atteignant ses pantalons, un bouton se détache sous ses doigts, tandis qu'elle approche encore déposant un baiser sur son torse, puis un autre, et encore un autre, avec une dévotion presque religieuse. Savourant l'attente, le vieil homme s'immobilise, frissonnant allègrement. Elle n'a pas changé d'un iota. Elle est impatiente, oui. Elle abat tous les obstacles avec une certaine brutalité, oui. Ca plait à son homme... Oh que oui! Mais à l'instant où elle atteint son but, elle s'apaise, elle redevient douce et attentive, et l'objet de son attention, là, c'est lui. Toute sa personne. Les baisers de Ma' sont tendres, délicats, pleins de respect pour son époux tandis que plus bas, les mains sont déjà en train de faire tomber les pantalons, libérant Elazar de toute entrave de tissu, ne laissant que sa peau brûlante et le bâton fièrement dressé de sa viriliré comme rempart entre eux. Les mains de Ma' cherchent alors celles de l'homme qu'elle aime et s'y glissent, tendrement, alors que la femme relève la tête vers lui, lui décoche un sourire fabuleux, plein de promesses et l'attire près d'elle sur ce grand lit moelleux. Hilare, il se laisse faire. Pour le moment du moins.

Il n'est pas le seul à aimer prendre les décisions, à diriger. D'un geste doux mais également quelque peu autoritaire, elle pousse Elazar sur les draps, de façon à ce qu'il soit confortablement allongé. Sans dire un seul mot, rapide comme une ombre, Elisabeth est sur lui, maintenant les mains de son époux sous les siennes, de chaque côté de sa tête, contre le drap sombre. L'intensité du regard qu'elle lui décoche rencontre l'argent pur des prunelles tant aiméesquilafixe ...D'infimes mouvements de ses hanches s'initient, légers, patients et tranquilles, tandis qu'elle se penche sur lui, enfin, après de longues secondes d'échanges de regard, pour lui donner un baiser d'une sensualité à couper le souffle, libérant ses mains pour prendre le visage d'Elazar entre les siennes.

Les mains de son époux ne restent pas inactives. La prenant carrément par les hanches, il laisse courir ses doigts tranquillement, jusqu'à la naissance de sa toison d'or. Savourant le baiser, le dégustant même. Il la soulève brusquement, pour la faire basculer sur le lit, sous lui, avec un petit rire. Le visage aux traits dur en est transfiguré d'ailleurs, tout comme celui de son épouse qui resplendit littéralement de le voir heureux. Avec fermeté et expérience, il relâche cette bouche si invitante pour descendre le long du menton et de la gorge, pour aller savourer les monts de ces collines si pleines. Avec lenteur et méthode, il s'approprie de nouveau ce corp, un corps qui porte lui aussi des marques de vie, au niveau des seins, deux cicatrices parallèles, sur le sein gauche, blanchies par les ans, mais qui ont été profondes, cela ne fait aucun doute. La main légère et douce et d'Elisabeth vient se perdre dans sa chevelure, arrachant des frissons à cette peau douce grâce à ses mouvements plein de délicatesse.

Pendant qu'il mordille et lèche les mamelons de son épouse, un doigt, puis deux, s'enfonce dans la secrète moiteur qui n'appartient qu'à lui, le pouce s'occupant délicatement de la douce perle. Il ne lui faudra pas une seconde pour s'apercevoir que le désir d'Elisabeth est déjà bien présent, sans équivoque. Un soupir accueille ces caresses exquises, tandis qu'elle ferme les yeux, un sourire béat aux lèvres, retrouvant peu à peu ses marques en sa compagnie. Elazar a toujours su la mener au plaisir, il connaît ce corps qui lui appartient, comme s'il était le sien, et il ne faut pas longtemps pour s'apercevoir que son épouse est toujours aussi réceptive à ses mouvements. La main qui se trouve dans ses cheveux devient fiévreuse, presque impatiente. Elle rouvre les yeux pour observer Elazar s'affairer sur ses seins, patient et méthodique. Et la main quitte alors les cheveux pour se placer sous le menton de son époux et l'obliger à la regarder. Qu'il voie le résultat de ses mouvements, de tous ces gestes qu'il pose sur son intimité à elle.

La chaleur du corps d'Elisabeth augmente sensiblement, il pourra le ressentir sous sa main, sous ses doigts. Le regard brillant de son épouse est à lui seul un appel. Comme lorsqu'ils ont unis leurs corps pour la première fois, il y a si longtemps, dans cette chambre de jeune fille, au château de Paville, Elisabeth ne murmure qu'un seul mot:

- Viens...

La plus douce des invitations... En un mot, Elisabeth replie le temps, efface les erreurs et ces années de solitudes. C'est comme s'ils s'étaient quittés la veille. Il ne voit pas les traces du temps. Elle pourrait avoir 10-20-60 ou 80 ans qu'il serait autant charmé par ce corp au doux parfum de lilas. Elle peut le sentir frémir du plus profond de son âme tandis qu'il s'approche par dessus elle, embrassant chaque parcelle de peau qui se présente. Les cicatrices sur le sein gauche sont elles aussi caressées. Le fait qu'il dépose des baiser sur ces marques là la fait frémir, elle se mord même la lèvre tout en fermant les yeux. Elles ont une signification particulière pour Elisabeth, mais ce n'est pas tellement le moment de l'évoquer. Elle le regarde approcher, avec lenteur, parsemant sa peau frémissante de baisers d'une tendresse incommensurable. Des larmes de bonheur luisent dans ses prunelles, des larmes de joie pure qu'il pourra parfaitement comprendre alors qu'il se trouve juste au-dessus d'elle.

Avec une urgence certaine alors s'insère t'il en elle, avant de commencer la langoureuse valse de deux corps et de deux âmes sans plus attendre. Il la retrouve enfin. Là où elle aurait dû toujours être. A ses côtés. Avec une lente expiration, il la regarde, de cette couleur de yeux unique qui n'appartient qu'à elle, tandis que d'un vigoureux coup de rein, il s'insère au plus profond de ce temple qui est le sien. Elle ne le quitte pas des yeux, pas même à ce moment-là où il se réapproprie ce qui est et a toujours été à lui. Elisabeth a un profond soupir tout en déposant sa main sur la joue de son époux, incapable de dire un seul mot. Il parlera pour elle...

-Je t'aime ma Fleur...

Clame t'il avec une douceur infinie, sentant les jambes de son épouse se refermer autour de sa taille, se redressant sur les genoux, il emprisonne les cuisses dans ses mains, se rendant mâitre et seigneur de la dame dorée étendue des couvertures sombres. Tout autant qu'elle l'emprisonne entre ses jambes nouées à sa taille, il l'emprisonne sous ses mains et cela lui plaît. Elle retrouve toutes les sensations, tous ces gestes qui semblent aller de soi, parfaitement naturels et limpides, en la présence d'Elazar. Ce qu'elle aime cet homme...Elle a le sentiment que son coeur va exploser tant il est gonflé de tout l'amour qu'elle a du dissimuler et qu'elle peut désormais montrer sans la moindre retenue. Un gémissement rauque s'exhale de sa gorge dévoilée avant qu'elle ne rouvre les yeux et le regarde encore, l'oeil luisant d'une étincelle parfaitement joueuse. Elle lui laisse l'opportunité de prendre, tout son saoul, mais...

- Je t'aime mon amour.

Dans un mouvement rapide et leste, souple comme une brindille pliant sous un vent de tempête, elle se redresse entre ses mains, habile comme un serpent, prenant son visage en coupe avant de s'empaler d'autorité sur lui. Un large sourire s'affiche sur son visage d'ange, avant qu'elle ne lui donne un baiser torride, une main dans ses cheveux pour le garder contre elle, exécutant elle-même une danse totalement débridée, sans éprouver la moindre fatigue. Le baiser se rompt, elle embrasse sa gorge, son épaule, tout en le gardant contre elle, le coeur battant à une vitesse effrayante. Il n'est pas le seul à aimer prendre et dominer. Il s'en rendra compte assez vite...Les mouvements fluides d'Elisabeth sont vifs, forts et intenses, comme si elle ne voulait faire qu'un avec lui, dans un échange passionné, un échange attendu depuis si longtemps.

Et Elazar, du haut de ses soixantes ans, ne se laisse pas faire. Habituellement, deux dominants ne prennent pas leur plaisir ensemble. pAr contre, ce qu'il sait. Ce qu'il a appris, c'est que chaque personne a une moitié quelque part. Parfois, souvent même, les dieux sont cruels. Ils ne se croiseront jamais. Arcam les a doublements bénits aujourd'hui.

Alors chacun d'eux se donnent et prennent le plus qu'ils peuvent pour rattrapper le temps perdu, en cette danse surrannée, féérique, lubrique de deux corps enchevrêtré. Au son de ces chairs qui communient, de ces plaintes langoureuses, de ces murmures décousus qui sont autant de prière à leur dieu qui sont lancées. Des chants de louanges pour la seconde chance qui leur est accordée. Qui atteignent leur paroxysme bien plus tard, au bout du troisième, ou serais ce le quatrième? Orgasme du couple, le chant prend fin.

Etrangement, tandis qu'il hume l'odeur de son épouse blottie tout contre lui, sur lui pour être exact, emplie de sa semence... Elazar se surprend à désirer un autre enfant. Un qu'il verrait grandir. Un totalement à lui ce coup ci. A semi noyé dans la chevelure d'or et d'argent, il se met à méthodiquement replacer les somptueuses mèches autour d'elle...

Le souffle court, le cœur battant, les yeux clos, Elisabeth est affalée sur son époux, un sourire heureux flottant sur ses lèvres. La tête posée sur le torse d’Elazar, elle écoute ce cœur qui lui aussi est encore soumis à ces impressions terriblement douces procurées par l’amour. La main d’Elazar replaçant ses boucles, avec une tendre prévenance, lui fait rouvrir les yeux. Elle inspire profondément avant de se déplacer avec légèreté jusqu’à son bras, se lovant contre lui, apaisée, tranquille.

Ainsi rassérénée, son visage se détend, elle est merveilleusement belle parce que parfaitement heureuse.

- Une chance que cette maison soit à l’écart de tout…

Un baiser délicat vient se perdre sur son torse, là où bat ce cœur qu’elle chérit, avant d’ajouter, espiègle.

- Je n’ose imaginer la tête de tes serviteurs s’ils avaient entendu tout ce qui vient de se produire ici.
- Ils penseraient sûrement que c'est scandaleux sans aucun doute et que je dois marier mon amante au plus tôt.

Répond Elazar en se tordant légèrement le cou pour la voir. Elle a un rire puis une pensée pour Safÿe et Malek. Il faudra faire les présentations. Mais…demain. Là, elle ne veut que lui. Et rattraper un peu le temps perdu.

-Toi qui la connais mieux que moi…comment est notre fille ? Est-elle brillante ? Intelligente ? Cultivée ? J’ai eu l’occasion de la voir à Papincourt. Elle a tes cheveux…et parfois, le même regard que toi. Elle est très belle.
- Elle est très intelligente et aussi fine que toi quand il s'agit de décrypter les hommes. Mais elle n'en n'a nullement conscience. Je ne sais pas comment ta soeur l'a élevée, mais elle doute de tout et surtout d'elle-même. Louise a cette flamme en elle, elle se sent dans une cage...

Ma’ fait circuler son index sur la peau d’Elazar. Même si elles se ressemblaient énormément, Eléonore a toujours été plus respectueuse des traditions et des dogmes. Nul doute qu'elle a du enseigner à Louise tout ce qu'on lui a appris à Paville: rester à sa place, ne pas faire de vague, être jolie et se taire.

- Je n’ai pas eu le courage de la rencontrer…Pourtant j’ai failli céder mais…j’en ai été incapable…Elle avait l’air si heureuse avec ton fils, tous les deux montés sur de beaux chevaux, en grands habits…Ils ont l’air de plutôt bien s’entendre…

Il y a un silence où il continue seulement de jouer avec les cheveux de sa belle.

-Comment est il? Cela fait longtemps que je n'ai pas vu mon fils adoptif. Comment se comporte t'il avec ma fille? La traite t'il bien?
- Notre fille...

Elle lève les yeux vers lui et l'observe, amusée par ce petit ton protecteur.

- Il la traite bien. Il est prévenant et attentif envers elle en public. Et il l'est encore plus en privé.

Elle esquisse un sourire plein de sous-entendus avant de s'allonger sur le dos, étirant ses bras vers le haut, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps, de lieux communs parfaitement ordinaires. N'appréciant pas cet éloignement, Elazar se tourne et se place confortablement sur elle sans l'écraser, caressant la douce poitrine de ses lèvres minces.


- Il prend ses intérêts à coeur. Il m'a demandé d'éliminer un membre de son escorte qui remettait l'autorité de Louise en question. Un homme détestable. Un vrai fils du Nord. Rien de plus facile que de se débarrasser d'un type comme ça. Il suffit de savoir le prendre par ce qu'il aime.
-Je ne sais pas ce qui m'inquiète le plus. Qu'il ne lui fasse pas de mal, qu'il s'entende bien avec ou qu'il prenne ses intérêts à coeur comme tu dis... Tu es certain de ses motivations?
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MessageSujet: Re: La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar   La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Jan 2021 - 15:43


- Non. Mais...De ce que j'en ai vu, il cache plutôt bien son ressenti. Donc je n'ai aucune certitude.

En attendant la réponse, il se met à jouer des lèvres et de la langue sur le mamelon. Elisabeth ferme les yeux pour savourer la caresse, reprenant d'une voix douce:
   
- Tu es inquiet?

Il s'arrête, le temps de lui répondre.

-Quand il s'agit du gamin, toujours un peu... Je l'ai trop bien formé et il est... lui... Il fait preuve de patience, de ... gentillesse... Ce n'est pas gratuit et je donnerais un souverain pour ses pensées.

Avant de reprendre ses douces attentions, juste pour le plaisir du contact, pour étirer le moment.  Ma rouvre les yeux avant de froncer les sourcils.

- Tu penses qu'il joue un jeu auprès de notre fille?

Elle se tourne presque brutalement pour le regarder, sans ciller.

- J'ai vu les regards qu'elle lui lance, Elazar, elle a confiance en lui, ça se voit. S'il bouge, elle bouge aussi.

Il délaisse à regret cette peau douce qui lui a tant manqué mais reste d'office à sa place. .

-C'est difficile à dire avec lui. Il a longtemps repoussé tout forme de lien. Il est fier et sauvage... Solitaire. Tout dédié à la chasse. Qu'il soit encore dans son entourage est inédit. J'ai crains un moment qu'il n'abuse d'elle pour me faire du mal.. Mais au fil des ans je lui ai envoyé moult demoiselles et elles ne sont jamais revenues. Les rumeurs disent qu'il prend les vierges et les tue. Qu'il mange les enfants, qu'il tue sans distinction d'âge et de sexe et qu'il est extrêmement créatif et tenace. Du temps que je j'ai formé, il a été effectivement l'apprenti le plus talentueux et inventif que j'ai jamais rencontré, ni avant, ni après.  Aucune femme ne l'a jamais distrait d'une mission et il n'a jamais joué la carte du charme.

Il rit un peu.

-Il a le charme d'un tas de brique en plus. Non, je me suis peut-être emballé. S'il avait eu à agir, elle aurait disparue entre Fernel et Sainte Berthilde... C'est ma faute, je lui ai enseigné à se débrouiller seul et à se méfier de tout le monde. Jusqu'à ce jour... Qu'il se lie si vite à ma... notre Louise, me rend perplexe et prudent. Je lui ai appris de bien mauvaises choses, je ne le crains.

Termine t'il en enfouissant son vieux visage dans le ventre plat zébré de quelques affriolantes vergetures blanchies par les ans. La main distraitement posée sur la chevelure d'Elazar, Ma regarde le plafond, écoutant les paroles de son époux sans l'interrompre. Elle réfléchit. Elle ne dit rien pendant de longues secondes, pensive. Qu'il aie éduqué son enfant adoptif comme un chasseur, un meurtrier semble assez logique. Elle se rappelle fort bien Redinem Père, ce sinistre personnage, déplaisant à souhait. Elle inspire profondément en demandant:
   
- Pourquoi aurait-il voulu te faire du mal?

Elle se redresse sur un coude, pour le regarder. Elle se rappelle très bien aussi à quel point cet homme était violent et abject avec Elazar. Et qu'a-t-il fait? Il l'a dépecé avec cette canne épée qui le suit partout.

- Elazar?
-Oui ma Fleur?

Dit il en relevant la tête pour la fixer, les prunelles grises empreintes de tristesse de joie et d'amour.

-Je n'ai pas su l'élever. J'ai fait comme mon Père. Tu n'étais pas là... Ce n'est pas un reproche. Quand je l'ai pris sous mon aile, lors de mon premier passage à Thaar, je pensais que nous l'élèverions ensemble. Quand je suis revenu, seul, j'ai reporté cette ... ce... ce mal de vivre, je lui ai mis une lourde responsabilité sur les épaules.  
- Comme ton père? El...ton père était l'homme le plus méprisable que j'ai jamais rencontré...Il te traitait si mal...J'ai eu envie de l'étrangler tant de fois...

Elle prend le menton d'Elazar entre ses doigts, pour l'obliger à la regarder. Ce qui n'est pas chose aisée soudainement.

- Tu lui as fait du mal, n'est-ce pas...

Elle caresse sa joue, le visage quelque peu troublé par cette révélation, qu'il impute à sa disparition. Ce qui implique donc qu'elle a une espèce de dette morale vis-à-vis de lui désormais.

- Comment pourrais-je te juger, moi qui ai été la plus méprisable des mères...
-Non... Tu aurais été méprisable si tu étais restée... Tout à l'heure, j'ai été violent pour rien. Morts, nous n'aurions rien pu faire pour Louise. Le fardeau de cet échec m'est imputable et je dois trouver le moyen de faire amende honorable auprès de lui. Il suit Zhak'Bar et je m'en sens responsable plus qu'un autre. Le Voile... l'a changé...
- Zhak...

Elle ouvre de grands yeux avant de regarder ailleurs. La nouvelle n'est pas anodine. Ma' sait très bien de qui il s'agit. Et un disciple de ce dieu là n'est jamais, absolument jamais, une personne fréquentable. Patient, continuant ses caresses comme s'il avait tout le temps du monde, Elazar laisse ces révélations faire leur chemin dans l'esprit de son épouse. Elle baisse la tête, un peu, en avouant:
   
- Le Voile a changé beaucoup de gens.

Elle y compris. La jolie blonde a un regard pour son époux et murmure:
   
- Il est heureux que nous nous retrouvions. Peut-être est-ce là une volonté supérieure qui nous permet de réparer nos erreurs...Qu'en penses-tu?

Comme  réponse, Elazar renifle avec une dérision certaine, voulant changer de sujet. Ce sujet là est glissant et il ne veut pas s'y engager. Peut-être plus tard...  

-Il est de ces erreurs qui ne sont que difficilement réparables. Mais assez parlé de moi ma Fleur... Parle moi de toi... Je veux tout savoir. Nous pouvons commencer par le Voile justement.  

Elle a un regard plein de tristesse pour Elazar, en cette seconde précise. Parler du Voile est une chose compliquée parce qu'elle a vécu quelque chose de particulièrement traumatisant. Elle tend la main vers Elazar afin qu'il se saisisse de ses doigts.

- Je vais te montrer.

Lorsqu'il aura pris la main, elle l'attirera à elle afin qu'il dépose ses doigts sur les cicatrices qui barrent son sein gauche. Le contact l'apaise, lui fait du bien. Pourtant, la voix est nettement moins assurée, comme encore troublée par cet événement qui l'a poursuivie si longtemps.

- J'ai tenté de résister. J'ai tout fait pour ne pas céder mais je n'ai pas pu. Cette mélodie, ces voix, ces murmures, j'ai pensé que j'allais devenir totalement folle...
-Tu étais en Estrevent donc... Comme moi. murmure t'il d'un air absent. Je te cherchais en Péninsule et tu étais à portée de main....

Elle a un regard trouble pour Elazar, avant de poser sa main sur son visage, redevenant, quelques instants, la jeune fille de Paville, celle de ses souvenirs.

- Tu étais là. Je te voyais partout, matin, midi et soir, la nuit, dans mes rêves et tu ne disais rien. Je tendais les mains vers toi, je t'ai appelé, et tu ne disais rien. Quand j'ai cessé de parlé, tu as alors ouvert la bouche. Pour me dire des choses atroces. Que j'ai gâché ta vie. Que je n'étais qu'une traînée. Que je suis une honte pour toute la noblesse de Péninsule. Que tu ne m'aimes plus. Tous les jours. Tout le temps. Et plus je pleurais, plus tu insistais en ricanant. Cela a duré des jours entiers...Alors j'ai cédé. Je ne pouvais plus endurer cette souffrance là, seule, dans les rues de Thaar. J'étais abandonnée à mon sort en ce temps là.

Elle fait bouger les doigts sur les cicatrices, la voix chevrotant sous l'émotion. Il s'arrête et appuis sur les marques, comme s'il pouvait les faire disparaitre de par la seule force de sa volonté.

- Tu m'avais dit que tu ne m'aimais plus, j'étais folle de chagrin...j'ai déchiré ma propre chair dans l'espoir d'en arracher mon coeur...

Elazar ne dit rien, déglutissant difficilement. Elle serre sa main sur ses doigts et ajoute, dans un souffle:

- C'est un petit garçon qui m'en a empêchée. Il s'appelle Malek, et il est maintenant mon apprenti. Il m'a sauvé la vie, j'ai sauvé la sienne, il est comme mon fils.

Malek... Son fils. Une pointe de jalousie dévorante étreint le coeur du Lys Noir. Malek.

-Je lui en suis redevable. Comment pourrais je le remercier jamais assez.

Il embrasse alors de nouveau, avec déférence, les cicatrices tandis qu'il se demande en lui même comment se débarasser de Son Fils.  

- En le traitant avec autant de respect que j'en ai pour lui. Tout comme Safÿe. Cette petite perle de Thaar est une jeune femme pleine de promesses, intelligente et très douée. Ils me suivent absolument partout. Et ils sont en ce moment même en train de manger, en grands habits thaari, dans la cuisine du château. Ils ne parlent pas un mot de péninsulaire, je n'ai jamais voulu les souiller avec cette langue qui n'est pas la leur.

Les baisers d'Elazar lui apporte un réconfort certain. La douleur qu'elle a ressentie ce jour-là, elle s'en souvient très bien et le fait qu'il soit là pour prendre soin de cette vieille blessure efface peu à peu tous les souvenirs douloureux.

- Ce sont de belles personnes. Cela étant, tu es parti d'un mauvais pied avec Safÿe. J'essayerai de la convaincre que tu n'es pas le monstre qu'elle m'a dépeint tout à l'heure.

Une expression de déplaisir traverse les traits du vieil homme. il n'en n'a rien à faire des gamins... Elizabeth passe une main douce dans ses cheveux, ne le quittant pas des yeux.

- Tu lui as fait peur, elle est furieuse, elle veut s'en aller. Et s'ils s'en vont, j'en serai mortifiée...Ces deux-là sont vraiment comme mes enfants. J'aimerais que vous vous entendiez...
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar   La force d'un sentiment permet tout | Ma' & Elazar - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Jan 2021 - 15:45


 Un sourcil se hausse, tandis qu'il regarde Elisabeth, le visage imperturbable, une lueur possessive dans le regard, le vieil homme se redresse et monte par dessus son épouse aux courbes si douces de femme accomplie et la surplombe, de toute sa superbe. Et là encore elle ne le quitte pas un instant du regard, intriguée par cette attitude qui le pousse à la dévisager comme si elle était une immense sucrerie. Ou même un objet. Il y a quelque chose de terriblement dérangeant dans ses yeux, tout comme dans son comportement. Elle fronce un instant les sourcils, tout en posant les mains sur lui, sur son torse, cherchant sans doute à l'apaiser de cette façon.

- Et j'aimerais t'avoir toute à moi, enfin. Est ce trop demander?
- Je suis déjà toute à toi, je l'ai été toute ces années et je le serai jusqu'à la fin. Vingt ans Elazar...Il s'est passé vingt années...J'ai rencontré des personnes remarquables, que j'aime. Même si ce n'est en rien comparable à l'amour que je te porte.

Un sourire s'affiche sur son visage, un sourire tranquille.

- Amour...Personne ne t'aime comme je t'aime moi.

Il ne lui suffit pas. Il ne lui a jamais suffit. Est la réflexion d'Elazar à la tirade de la femme sous lui. Un sourire doux étire les lèvres minces. D'accord... Il verra bien quoi faire avec ces deux là plus tard. Pour le moment, ils ne sont qu'une irritation mineure, ils la distraient de lui. Elle les aime certes mais encore... Si elle savait comment, s'il n'en tenait qu'à lui, ils ne sortiraient pas de la maison jusqu'à leur mort... Il lui reste si peu de temps, il est vieux... De plus, ca la rendrait malheureuse... Il peut bien lui faire ce petit compromis pour l'instant.

-D'accord ma Fleur. Tu le sais parfaitement: Je ne sais pas te dire non.
- Tu n’as jamais dit non, en effet…

Le sourire d’Elisabeth est une merveille. L’idée qu’Elazar puisse intégrer, petit à petit, cette petite famille cosmopolite qu’elle a créé la ravit. La main douce de la femme se pose sur le visage du vieil homme.

- …et j’ai bien cru que tu allais commencer…

Elle a un rire clair et pur en jouant de ses mains sur son corps à lui, avec un plaisir qu’elle ne cherche même pas à dissimuler.

- Mais assez parlé de moi. Raconte moi…Dis moi quelque chose sur toi, Amour. Il s’est passé tant de temps ! Qu’est-ce qui t’a rendu le plus heureux, ces dernières années ?

Qu'est ce qui l'a rendu heureux ces dernières années? Elazar se dégage et se couche sur le dos, avant de se mettre une main derrière la tête.

Qu'est ce qui l'a rendu le plus heureux ces dernières années. Il y a eu les assassinats, son boulot, trucider père. Traquer et tuer chaque membre de sa famille, sauf Patience. El a toujours aimé Patience... qui avait marié un autre seigneur du Nord, un De Joiry. Il a acceuilli la nouvelle de sa mort lors d'un raid wandrais avec une certaine tristesse... Non, le mot est trop fort. Détachement est plus exact.

Il y a eu Dante qui l'a rendu heureux, si jeune, souple, curieux et relativement docile... Avant le Voile...
Il y a eu sa carrière certes.
Il y a eu une multitudes d'amants... Mais toujours c'était un bonheur fugace, vite oublié.
L'alcool l'a rendu heureux, parfois.
Se venger sur Geoffroy a été particulièrement jouissif mais...

Il lui manquait toujours quelque chose.

-Savoir que tu ne m'avais pas oublié.

Finit il par répondre simplement, avant de reporter ses prunelles d'argent liquide dans les prunelles marrons de son épouse. Un cliquetis de métal se fera entendre alors que les bracelets de Ma’ se cognent les uns aux autres tandis qu’elle tend la main vers le visage d’Elazar. Un air sérieux s’est emparé d’elle. Elle l’observe, de longues secondes, son regard posé sur ce visage chéri, ces prunelles d’argent qu’elle a tant désiré revoir au moins une fois.

Il n’a pas été heureux, elle en a l’absolue certitude. L’homme qu’elle a connu à Paville avait encore un sourire, une lueur d’espoir, quelque chose qui brillait en son regard, sans qu’elle ne parvienne à se souvenir de quoi il s’agissait exactement. Quelle que fut cette lueur, elle ne luit plus dans ce regard là. Et Elisabeth se sent terriblement coupable soudain. Comme si elle l’avait détruit. Et pourtant, elle l’aime. De tout son cœur. De tout son souffle. Fidèle à cet homme ici couché tout au long de ces années. Bien sûr, elle aussi a connu d’éphémères joies, en compagnie d’hommes et de femmes, sans jamais parvenir à combler le vide que l’absence de son époux et de sa fille a creusé en son existence. Et à chaque fois le remord l’a rongée comme un rat grignotant un biscuit sec…

Le pouce gracile et délicat caresse la peau du visage rasé de frais.

- Je suis tellement désolée…Tellement Elazar…
-Ne le sois pas... Ce qui est fait est fait.

Dit il, emprisonnant la main un moment, le temps d'y déposer un baiser. Elle ôte sa main de son visage, elle glisse hors du lit comme un serpent, rapide et fluide, étonnamment souple pour une femme de son âge, et se dirige vers la table de mets préparés là, impérialement nue sous le flot de boucles d’or drapant ses épaules et son dos. le matelas craque alors sous le mouvement d'Elazar qui se relève aussi en enfilant une robe de chambre pour aller raviver les flammes du foyer et y rajouter quelques bûches.

- Comment puis-je me faire pardonner, Amour ? Dis le et je ferai ce que tu voudras…
-Tu es là ma fleur. Il n'y a plus rien à pardonner.

Elisabeth remplit deux coupes de vin, prépare quelques fruits sur une assiette, pensive. Oui, elle se sent coupable. Responsable. Et pourtant, tout ce qu’elle a fait depuis vingt ans n’avait qu’un seul et unique but. Lui. Eux. Peut-être n’était-ce pas la bonne solution…Peut-être a-t-elle commis des erreurs.

- Je n’ai pas été heureuse non plus…Il ne s’est pas écoulé une seule journée sans que je ne pense à toi. A vous.
- Comme tu as dit plus tôt, il ne sert à rien de ressasser le passé. Ce que j'ai fait... Ce que tu as fait...Nous a changé. L'amour que j'ai pour toi par contre.

El revient vers elle avant de l'enlacer par derrière.

-N'a pas faibli. Et j'ai de la difficulté à croire en cette chance ma Fleur... mais nous avons changés, toi et moi. Je crains aussi de ne plus être celui que tu aime. Tu es devenue si forte... Tu as traversé tant d'épreuves, je m'en sens responsables d'une manière. Sache que je t'aime aujourd'hui à en devenir fou. Je n'ose espérer... que tu reste maintenant, que nous rattrappions les années... Espérer fait trop mal.

Elle ferme les yeux en le sentant l’enlacer, collé à elle, dans son dos. Elle est devenue plus forte, inébranlable quand il s’agit de ses activités de l’Ombre, professionnelle jusqu’au bout des ongles, ne se permettant qu’une seule fantaisie : laisser à celui qui signe le contrat le choix de la mise à mort par un lancer de pièce d’argent. Elle a traversé des épreuves terribles, aussi. Le genre d’épreuves qu’on n’évoque pas sans risquer de rouvrir de vieilles blessures. Et pourtant elle est là.

Elle prend une main d’Elazar et la pose en silence sur son ventre, sous le nombril, là où apparaissent encore les traces légères d’une ancienne grossesse. Elle ne dit rien. Elle se contente de regarder cette main posée sur son ventre vide.

- J’aurais donné tout ce que j’avais pour que tu puisses me tenir comme ça, dans tes bras…Pour que tu puisses la sentir bouger dans mon ventre…Elle était si paisible puis si brutale, parfois…Elle ne se calmait que lorsque je passais ma main comme ça…

Elisabeth passe la main d’Elazar de manière circulaire sur sa peau douce, vivant quelque chose d’intensément intime avec des années de retard. Une caresse douce et tendre qui apaisait la petite Louise.

- Quand elle est née, j’ai continué à la caresser de cette façon. Il n’y a que cela qui parvenait à calmer ses angoisses…Ses petits pleurs…J’ai tenu bon, envers et contre tout, pour elle. Pour qu’elle puisse avoir une belle vie, pour qu’elle puisse peut-être avoir la chance de te connaître. Je regrette tellement…tellement que tu n’aies pas pu voir…assister à cela…

D’un geste de l’autre main, elle essuie rapidement ses yeux, et ajoute, d’une voix douce :

- C’est l’espoir qui m’a maintenue en vie, Elazar. Je ne m’en irai jamais parce que ma place est ici. Avec toi.

Elle se tourne pour le regarder. Ses yeux brillent de larmes soigneusement effacées mais elle sourit.

- Tu es toujours celui que j’aime, même si tu as changé. Peut-être arriverai-je avec le temps à rallumer cette lueur qui a disparu de tes yeux…

Elle prend la main disposée sur son ventre et la pose sur son visage heureux, comme elle le faisait autrefois :

- Puis-je demeurer ici avec toi ?

Ma peut ressentir l'explosion de bonheur qui secouant Elazar qui la reprend dans ses bras.

-Oui ma Fleur. Ca sera toujours oui.
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