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 [Une union royale] Le serment et les présents

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Harald Barbe-Sanglante
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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeDim 7 Fév 2021 - 17:24


[Une union royale] Le serment et les présents.

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Installation des convives
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(lien à venir)



6ème jour de la 4ème ennéade de Bàrkios.
Un peu après le temps du midi.


Les minutes furent longues, pour que tous les invités puissent prendre place. L’immense salle du trône, construite de manière à pouvoir accueillir les gigantesques assemblées des thanes, lors des Althinkalan, ces grandes réunions durant lesquelles tous les thanes du Zagazorn se réunissent pour élire leur prochain souverain, ou la prochaine souveraine, après la mort ou l’abdication du dernier, cette salle se remplissait de plus en plus à chaque seconde. Les grandes portes ouvertes laissaient entrer un gigantesque flux d’invités, tout comme les portes Nord-Ouest, menant aux appartements royaux, desquelles sortaient les nains qui furent logés auprès du Grand-Roi.

Elfes, Humains et Nains se rencontrèrent ici, pour la plupart d’entre eux, pour la première fois de toute leur vie. Kirgan n’avait pas vu telle agitation depuis des temps immémoriaux. De mémoire d’Homme, de mémoire de Nain et de mémoire d’Elfe, on n’avait jamais vu des Elfes et des Humains se mêler autant aux Nains au cœur de la cité de Kirgan, cœur du pouvoir royal en Zagazorn.

Le brouhaha des discussions inaugurait de bons présages, quant au déroulé de cette cérémonie. Bien-sûr, nombreux étaient les nains qui regardaient les Elfes et les Humains avec des regards inquiets, curieux ou parfois dédaigneux. Nul doute que, pour la plupart d’entre eux, la bière réussirait à abattre plusieurs des barrières qui, jusqu’ici, rendait ce premier contact légèrement tatillon.

Mais enfin, après que vous ayez échangé entre vous pendant plusieurs minutes, vous entendez rugir un immense « BARUK ! » provenant d’un garde royal situé devant les portes Nord-Ouest. Aussitôt, les gardes se placent dans une sorte de garde-à-vous et, frappant leurs plastrons, provoquent le silence dans la salle par la résonnance d’une dizaine de bras gantés d’acier frappant des plastrons de plate. Et les voici : Brynhild Odomar, thane du clan éponyme, et Harald Barbe-Sanglante, thane du clan Brise-Os et Grand-Roi du Zagazorn.

Tous deux étaient bien habillés, disposant des plus belles fourrures et des plus beaux tissus. Brynhild portait une magnifique robe couleur bleu Roi, réhaussée d’une ceinture de cuir et de lin, et portant, à la poitrine et à l’extrémité de la robe, de magnifiques motifs floraux couleur du ciel d’été. Ses épaules étaient couvertes par une petite fourrure brune, maintenue en place par deux magnifiques fibules jointes par un sublime collier. Pour une guerrière naine, aux épaules développées et aux bras musculeux, elle demeurait très féminine, et ô combien magnifique.

Harald, lui, portait une tunique rouge sang en velours et doublée de laine, ceinturée par une épaisse ceinture de cuir gravée. Ses boutons de manchette étaient en or, et les bouts de manches étaient brodés de motifs typiques du Nord. Des braies de laine se terminaient par d’épaisses chaussures confortables claquant à chaque pas sur le sol de pierre. Il portait une épaisse fourrure blanche maintenue par deux fibules en or portant de magnifiques rubis en leurs milieux. A son poignet droit, un épais bracelet en or, symbole de son clan, et sur son crâne une couronne d’or, de rubis, d’émeraudes et de cyanites bleutées. Sa barbe n’était pas en reste, tressée qu’elle était et sertie de bijoux en or et en argent. Ils approchèrent tous les deux, dans un silence religieux. Symboliquement, ils se placèrent sur le piédestal, au-devant du trône. Et ils s’inclinèrent tout d’eux. Harald se plaça sur son trône, et Brynhild se plaça sur une chaise de bois placée à côté pour l’occasion. Et alors qu’il s’apprêta à entamer un discours, quelques interprètes se placèrent auprès des oreilles étrangères.
- Baruk ! Dit le souverain d’une voix puissante qui résonna dans l’immensité rocheuse de la pièce. Mes amis, c’est avec une immense joie que je vous vois ici, au cœur de la cité de Kirgan. Vous avez toutes et tous répondus à mon invitation, et votre présente me fait honneur. Amis Elfes, Humains et frères et sœurs Dawis, aujourd’hui, et à jamais, votre présence fera vibrer le sol de cette sublime cité, vos voix résonneront jusqu’à la fin des temps, et ce jour sera à jamais gravé dans l’histoire de nos peuples. Devant vous, et sous le regard des dieux, je m’apprête à me lier à Brynhild ici présente. Que ce serment résonne pour des siècles et des siècles, et qu’il inspire notre jeunesse sous la montagne. Que l’amour naisse et grandisse, et que de cet amour naisse la prochaine génération. Ainsi, toutes et tous, Elfes, Humains et Nains, nous seront bénis. Baruk !

Ce Baruk fut reprit par toute l’assemblée et les gardes présents. Dès lors, Harald et Brynhild se levèrent, descendirent du piédestal, et se tournèrent l’un en face de l’autre. Se faisant face, les deux amants étaient de côté par rapport à l’assemblée, et devant eux, en haut du piédestal, devant le trône, se plaça un prêtre d’Ikthor. Car Harald et Brynhild étaient des guerriers, et qui de mieux qu’Ikthor pour bénir et lier deux soldats.

La cérémonie débuta. Loin des protocoles usuels, le prêtre n’offrir que quelques mots, et non un véritable discours. Il parla de l’importance de ce serment, de sa signification, de la beauté de voir deux Braises-Vies se lier devant les dieux et se jurer fidélité via ce serment qui allait être prononcé. On en vint rapidement aux anneaux, présentés sur la pointe de deux dagues finement ciselées. Harald présenta sa dague, et Brynhild se saisit du bijou avant de présenter sa propre dague à Harald, qui prit à son tour la bague déposée. Tous les deux répétèrent cette phrase : « Par cette bague, je t’offre ma Braise-Vie, et je jure devant les divinités de t’être fidèle, à partir d’aujourd’hui, et jusqu’à ma mort. »

Le prêtre conclut avec une phrase tout à fait typique, déclarant les amants dorénavant liés par le serment de fidélité, au regard des nains, et des dieux. Harald et Brynhild s’embrassèrent alors avec amour, tandis que l’assemblée toute entière se m’y a crier des « Hourras » et des « Baruk », frappant sur les tables à des rythmes endiablés, frappant des pieds à en faire trembler la salle toute entière, le brouhaha s’estompa alors que Harald regagna son trône, et Brynhild son assise juste à côté.

L’heure était maintenant aux cadeaux. Et le premier qui fut appelé à se lever… Ce fut Thordril Hargrund.





La cérémonie est terminée, l'heure est maintenant aux présents à offrir au nouveau couple. Le premier à être appelé est Thordril Hargrund, jeune forgeron affublé d'une mission de la plus haute importance. Ceci est en réalité une sorte d'évènement, au coeur de l'évènement. Préparez-vous, écarquillez vos yeux et prenez une bonne inspiration, car ce que vous allez voir est une véritable merveille.

Le double post est toujours autorisé après un délai de 24h, mais libre à vous d'en discuter sur discord avec les autres ! Le but : fun et éclate !

Les cadeaux seront rapidement distribués, et le banquet commencera enfin à partir du 20 Février, ou avant, si vous êtes rapides ou si vous le désirez.



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Schéma de la salle du trône:

Illustration de la porte de la salle du trône:

Illustration du trône royal:



Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Sam 13 Fév 2021 - 13:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeDim 7 Fév 2021 - 20:30

Je savais que mon moment allait venir, au moment où le couple royal fit son entrée dans la salle. Le silence se fit, comme si tout le monde retenait son souffle durant le discours du Roi. On m’avait averti du déroulement de la cérémonie. Après le serment, les cadeaux devront être offerts, et le mien serait le plus symbolique ainsi que le plus important.

Sûrement que tout les étrangers devaient découvrir la cérémonie d’union de deux braise-vie, mais il me semblait avoir de vagues souvenir d’un serment de fidélité prononcé dans mon village, bien avant le voile. Comment le voulait la tradition, les nains étant très expansifs durant les fêtes, la cérémonie se clôturait avec des cris de joie et une mélodie improvisée réalisée avec la table et le sol. On pouvait sentir les murs trembler. Mais lorsque le silence se fit, mon cœur et mon corps n’avaient pas cessé de trembler.

Lorsque j’entendis mon nom résonner à travers la salle du trône, je pris mon temps pour me lever, et pousser ma chaise. Chaque pas était mesuré. J’atteignais enfin le trône, après quelques pas. Ma main sortit la couronne que j’avais caché dans mes habits. La lumière se refléta immédiatement sur elle, l’illuminant de mille feux.

J’avais poli les minerais qui se trouvaient sur la couronne, soignant leur incrustation, leur emplacement. J’en avais même rajouté, des rubis, des émeraudes, parsemant le dessus et les cotés de l’objet. Rien ne bougeait, tout semblait du même bloc, brillant de plusieurs couleurs. Mais ces faibles cristaux semblaient être de pierre face à la composition de la couronne, le rouge agressif et en même temps envoûtant du Mogarium. Fondre et façonner ce minerai, même à partir de la couronne initiale, avait été un combat éprouvant. Ce métal était presque impossible à fondre. Redresser la couronne, lui redonner de la consistance et de la solidité, tout cela avait dû être fait à des températures difficilement supportable pour n’importe quel nain. Ma barbe, brûlée sur le coté, ne repoussera peut être plus jamais de la même manière. Mais à force de travail, la couronne était enfin là. Polie, rouge vive, on pouvait presque s’admirer à l’intérieur. Elle semblait aspirer la lumière et la renvoyer en même temps.

Je m’agenouillais, tendant la couronne au dessus de moi. Ainsi, tout les invités pourraient la voir, l’admirer, et admirer sa beauté. La lumière semblait converger, assombrir le reste de la salle, et éclairer la couronne.
   
« Moi, Thordril Hargrund, je te remercie, ô Grand Roi, pour m’avoir donné la chance de retrouver le Mogarium, métal si précieux aux yeux des nains, et de reforger la couronne. Voici donc mon cadeau. Que cette couronne reforgée te donne force, solidité, lumière et pouvoir, afin de guider le Zagazorn. Baruk ! »


Je laissais les mains d’Harald se saisir de la couronne lentement. Je ne me relevais que lorsque j’étais sûr qu’elle se trouvait à l’endroit où elle aurait dû toujours être. Sur le crâne du Roi.
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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeDim 7 Fév 2021 - 21:30

Ainsi la cérémonie s’était terminée. Le prêtre d’Ikthor, Le Puissant, le premier des demi-dieux qui apprit aux nains l’art de la guerre et du combat, l’honneur du guerrier, avait uni Harald et Brynhild par un serment de fidélité. L’amour venait d’éclater au grand jour, sous les hourras, les rires, les coups de poings et de pieds des invités et spectateurs, et sous les acclamations des fils et de la fille de Harald. Et dire que Helga avait surpris Harald et Brynhild dans le lit conjugal, voilà plusieurs ennéades, alors que personne ne savait rien de leur idylle. Quelle fut la honte de Harald, lorsqu’il dû voir Brynhild filer avec les draps, pour tenter de se soustraire au regard dur de la fille du Roi.

Aujourd’hui, Harald et Brynhild étaient liés. Leurs bagues d’or réhaussées de joyaux, trônaient sur leurs doigts comme la couronne sur un crâne. Et d’ailleurs, en parlant de couronne.

Voici que s’était avancé Thordril Hargrund, fier Dawi, jeune maître forgeron à l’aura aussi grande que certains des plus vieux poilus et des plus vieilles bavettes de cette partie du monde. Du haut de ses soixante ans, Thordril avait participé à la redécouverte du Mogarium, et avait été le premier forgeron à forger le précieux métal, et ce, depuis des siècles et des siècles. Et qu’avait-il reforgé ? La couronne des Rois.

Celle-là même qui avait trôné sur les crânes des illustres prédécesseurs. Celle-ci même qui fut retrouvée dans Kirgan après le Voile, tordue, amoindrie par les assauts de la lave et du magma du Père, et qui avait été portée par nul autre que feu Garmin le Vengeur, dernier Grand-Roi d’avant le Voile. Aujourd’hui, la couronne était de nouveau forgée, rayonnante, puissante.

Et quel symbole de puissance ! La couleur du métal était celle d’un or pur et profond, mais sa particularité visuelle se trouvait dans les multiples veines rouges couleur carmin qui le sillonnait. Ce duo de couleur était une source d’hypnose, qui captait les regards de tous les Dawis, des plus humbles aux plus avides, des plus nobles aux plus ambitieux. Le Mogarium avait été – et ce depuis toujours – le symbole d’une puissance que seuls les nains pouvaient posséder.

Alors, lorsque Thordril brandit la couronne au-dessus de sa tête, un genou à terre et le visage baissé vers le sol, Harald eut un rictus satisfait, un balbutiement dans sa moustache. Il avait vu le précieux métal, mais jamais en telle quantité… Et jamais avec une telle maîtrise dans sa façon d’avoir été forger. Magnifique ! Et les éclats de lumières de torches et des braséros, dansaient sur les reflets du métal, rendant la couronne presque… Divine.

S’en saisissant des deux mains, Harald gratifia Thordril d’un geste de la tête. De sa main droite, il prit la couronne qu’il avait sur sa tête, celle forgée pour feu Hardrek Poing-de-Fer. La déposant sur son habit, il repota sa pogne… Pour ceindre sa couronne. Et c’est alors qu’il fut empli d’un sentiment de puissance. Ce mariage devait être à la fois un symbole d’amour, mais aussi un symbole politique, un symbole social, et un symbole de puissance. Nul doute maintenant que tout le Zagazorn, et que tout le continent saurait : les nains sont forts, ils sont fiers, ils sont puissants. Ils forgent les métaux les plus purs et les plus légendaires, et ils accueillent leurs amis au cœur même de leur capitale. Nul ne veut avoir le Zagazorn comme ennemi, car c’est une terre puissante. Harald avait vraisemblablement gagné son pari. Inviter ses alliés, et ses partenaires sous son toit, et envoyer un message au monde.

Sa barbe se fendit d’un sourire. Il posa alors sa pogne gauche sur l’épaule de Thordril, et lui dit d’une voix tangible :
- Thordril Hargrund, tueur de Holwern et forgerue de Mogarium… En mon nom, et au nom de tout le Zagazorn : merci. Puissent les dieux te bénir, car ce que tu viens d’accomplir est un exploit. Porter cette couronne est un honneur, savoir qu’elle a été reforgée de tes mains, est une félicité. Lève toi, Thordril Zharrhazarsson, le fils de la fournaise ! Ainsi sera ton titre, désormais.

La gloire n’appartenait point qu’à Harald, ni à Brynhild… Elle appartenait aussi à Thordril, mais aussi à Braähm, lorsqu’il s’avancerait à son tour, plus tard.


Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Lun 8 Fév 2021 - 19:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeDim 7 Fév 2021 - 21:47


Comme à Papincourt, comme lorsque Dante lui a confié aimer une femme extraordinaire, comme lorsqu’elle a appris les fiançailles d’Efren et d’Anaëlle, Louise ne peut s’empêcher de ressentir un pincement au cœur. Elle aussi, elle tenait ce bonheur là dans ses mains. Et il a disparu, perdu pour toujours. Cela la renvoie à sa propre solitude, totalement choisie, autant par dépit que par sincère conviction que jamais ce genre de choses ne lui sera permis. Enguerrand connait la fragilité de Louise sur ce point, elle qui se remet à peine d’un douloureux abandon et d’autres humiliations cuisantes que peu de personnes connaissent. Il la regarde du coin de l’œil, veillant comme un aigle sur la châtelaine qui ne bouge pas d’un centimètre, esquissant même un sourire ravi à voir ce couple s’unir.

Parce qu’elle est heureuse pour eux, oui. Sincèrement. Ce n’est pas parce que ce bonheur là lui est fermé qu’elle souhaite du mal aux autres, par jalousie ou tout autre sentiment issu d’un mauvais cœur. Non. Elle est heureuse d’être conviée à cette cérémonie, le bonheur et le baiser du couple distrayant un instant la jeune femme de sa rencontre avec la Noirelfe. Ils sont beaux à voir, tous les deux là-bas, parés avec soin. Elle se joindra à l’engouement général en applaudissant, un large sourire aux lèvres, le premier depuis le début de la soirée, un sourire éblouissant et rare, avant de rependre place, en silence, observant le roi avec lequel elle a échangé par missives.

Détailler quelqu’un de façon aussi directe n’est pas tellement respectueux et pourtant…Harald Barbe-Sanglante est le second roi qu’elle rencontre en une seule soirée. Et puis comment ignorer sa présence ? Il est superbement vêtu et paré de bijoux rutilants qui ne sont pas sans rappeler le collier magnifique qu’elle porte, offert par Glumtol. Il en impose, tout simplement, par sa seule présence et par sa voix, bien plus, à ses yeux, que le roi des Elfes pourtant gigantesque et superbe.

Comme tout le monde, elle regarde le premier invité offrir son cadeau. Et quel cadeau…Jamais elle n’a vu de si brillante parure, elle n’a jamais un tel métal au rouge profond, comme si le sang de la terre s’était figé en un support précieux. La couronne d’un roi. C’est tout simplement magnifique, un présent fabuleux. Elle entend les murmures d’admiration se lever un peu partout dans la salle et elle les comprend parfaitement. Des tas de questions lui viennent à l’esprit. Quel est ce métal ? Comment est-il possible d’obtenir une pareille couleur, celle qu’elle préfère entre toutes ? C’est un cadeau splendide qui remet les siens en perspective.

Les présents ont été choisis avec soin, par elle. Et soudain elle a un doute. Et si ce qu’elle apporte n’est pas suffisant ? Fernel n’est pas une seigneurie bien richement pourvue, on y vit bien, certes, mais sans réel excès qui sont privilégiés pour les fêtes, les invités et les quelques rares occasions qui peuvent agiter le domaine. Est-ce que le couple royal pourrait prendre ombrage du caractère humble de ce qu’ils apportent ? Est-ce réellement adapté à un couple souverain ? Il est fort probable qu’on en rirait à Diantra. C’est du moins ce qu’elle se dit, avec angoisse, soudain.

Son cœur bat un peu plus vite alors qu’elle est appelée à son tour. Les quatre hommes de Fernel se lèvent avant elle et demandent à aller chercher les présents, demeuré dans leurs appartements, accompagnés de gardes. Pendant ce temps, sentant que quelques regards curieux se posent sur elle, elle les soutient, ni aimable, ni agressive, juste…terrifiée de ne pas être à la hauteur. Être mise en lumière est assez nouveau et elle n’apprécie pas tellement l’expérience, elle qui est d’une nature plutôt discrète en public et si déliée en privé.

Lorsque ses hommes reviennent, portant chacun un présent plus ou moins encombrant, elle se lève à son tour et les rejoint, se déplaçant dans un bruissement de tissu souple pour prendre la tête de la petite délégation de Fernel. Arrivés devant les souverains, elle effectue une révérence impeccable et dit, d’une voix claire :

- Vos Majestés, je vous présente tous mes vœux de bonheur ! Voici les présents que le peuple de Fernel vous adresse en cet heureux jour.

Elle fait un signe à Aymeric, son capitaine de la garde, qui s’avance en tenant une petite boîte de chêne sculpté. Elle approche de la reine et s’incline en lui donnant le petit coffret, en disant, espérant être comprise :

- Voici pour vous une partie de mon trésor personnel.

En l’ouvrant, la reine verra trois perles magnifiques, les mêmes que celles qui ornent la tiare portée par Louise, montées sur des épingles à cheveux. De quoi embellir n’importe quelle chevelure avec goût et raffinement sans tomber dans l’ostentatoire. Offrir ceci à une reine c’est un geste éminemment personnel et intime. C’est offrir un peu d’elle à une autre femme, qui pourra porter les perles bien plus longtemps qu’elle ne les portera elle-même.

Elle fait alors un signe à Philippe, un de ces hommes dépêchés à Thanor, qui porte une petite boîte de métal habilement exécutée. Louise montrera le petit mécanisme d’ouverture à la reine, qui révèlera un baume rosâtre duquel s’exhale une senteur absolument divine. Quelque chose de rare et d’unique puisqu’il n’y a qu’à Fernel qu’on puisse créer un tel parfum.

- C’est un baume parfumé aux fleurs qui poussent en ma seigneurie, les Carmines. Elles ne poussent qu’en hiver et pendant peu de temps. Ceci est le fruit de plusieurs ennéades de travail, Votre Majesté.

Là encore il s’agit d’un présent très personnel. Il y a peu de quantité de ce baume, ce qui en fait un présent précieux.

Puis vient enfin le tour du roi. Longtemps elle a réfléchi, en cherchant dans les livres, en relisant les chroniques, en pestant de ne pas trouver quelque chose de beau, de grand et de noble pour un roi jusqu’à ce qu’une évidence apparaisse en son esprit. Enguerrand, le digne maître d’arme, lui tend alors une autre petite boite carrée, une boite de chêne gravée de centaines de petites feuilles de cet arbre noble, patiemment dorées une à une. Elle la garde en ses mains avant de la tendre au roi, en disant :

- Vous êtes l’architecte d’une nouvelle ère, Votre Majesté. Vous avez autorisé des échanges entre nos deux contrées, des échanges qui porteront un peu de nos terres respectives chez l’autre, dans le respect et la confiance. C’est ce que je souhaite. Et c’est ce que j’ai souhaité en vous apportant ceci.

Elle lui tend la petite boite. Lorsqu’il l’ouvrira, il verra, soigneusement déposé sur un morceau de velours pourpre, un gland. Un simple et unique gland, lové dans le tissu. Louise ajoute, d’une voix douce.

- Une graine du plus ancien chêne de ma seigneurie, aux racines profondes et centenaires. Cet arbre est le symbole même de ma seigneurie. Puisse l’un de ses enfants pousser ici, quelque part en terres du Zagazorn pour vous rappeler que vous avez des amis, par-delà la frontière.

Le dernier cadeau est porté par Tristan, le membre le plus solide de sa garde. Un meuble de chêne couvert d’un tissu léger qu’il retire pour révéler un berceau merveilleusement sculpté par les ébénistes de la seigneurie. Sur toutes les faces sont représentés des Nains, sculptés d’après les descriptions des chroniques, en armures complètes, et par la délégation envoyée à Thanor. Louise a un petit sourire malicieux, rapide, en ajoutant :

- Ceci est pour celui qui n’est pas encore là.

Une tradition de son domaine veut qu’un berceau de chêne soit offert à tous les nouveaux mariés en gage de prospérité et de protection du futur enfant à venir. Louise observe le berceau avec un sourire quelque peu mélancolique avant de faire un pas vers l’arrière en espérant avoir comblé leurs hôtes.


Résumé des pensées et actions:


Dernière édition par Louise de Fernel le Lun 15 Fév 2021 - 10:30, édité 1 fois
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Nakor
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeLun 8 Fév 2021 - 14:01

Le roi et la reine des nains entrèrent dans un vibrant appel au silence de la part des gardes. Dans un seul mouvement puissant et coordonné, les soldats se mirent à leurs postes et le couple royal entra. Cela coupa court à toutes les discussions et Nakor, qui allait se lever pour se joindre à Louise de Fernel et discuter un peu avec cette jeune femme, resta en place et attendit la suite. Gardant un petit œil sur celle qui semblait profondément perturbée par la vision d'une drow en ces lieux, il observa la suite de la scène. Harald et sa compagne étaient rutilants. Ils illuminaient la pièce en plus d'être naturellement le centre de toutes les attentions. Les vœux furent simples mais précis, sincères et intenses sous le culte d'Ikthor. Au moment du baiser échangé, Nakor, comme tous les autres se mit à rugir de joie en frappant gaiement dans ses mains. Il riait avec bonheur et sincérité. C'était un grand moment pour le fier peuple nain. Avec tout cela, ils espéraient tous tourner définitivement une page sombre de leur histoire. Ils espéraient tous pouvoir repeupler les galeries souterraines de petits dawis. Un beau projet car la vie, comme la jeunesse, impulsait naturellement dans les cœurs une chaleur au moins égale aux flammes des meilleurs forges naines. Vint alors la présentation des cadeaux de chaque invité. Le premier fut à l'origine d'un cadeau pour le moins royal. La couronne reforgée des rois nains. La pièce d’orfèvrerie était impressionnante et le vieillard, là sur son siège, arqua un sourcil inquisiteur. Les nains avaient-ils remis la main sur ce métal si singulier qu'il pouvait finir par les rendre avide? Un cadeau aux attributs royaux certes mais à double tranchant peut-être. Harald semblait solide et avec des idées d'avenir loin de toute envie excessive de richesse et d'isolation. Il devrait donc ne jamais vaciller dans cette voie. Nakor revint à la réalité et pu s'extraire de ses pensées quand ce fut à Louise d'avancer pour présenter ses cadeaux à la reine et au roi nain.

"Hum ... ça va être à moi d'entrer en scène!"

Et, un large sourire sur les lèvres, le roi régent de Naelis fouilla dans sa barbe, en fit jaillir un coffret surmonté d'une bouteille sophistiquée et d'un épais sac en cuir ouvragé. Il posa le tout sur sa table, bien en vue et se leva. Son bâton dans la main gauche, il avança fièrement quand tout le monde avait tourné son regard vers lui, l'invité suivant! Faisant claquer son pouce droit contre son majeur à plusieurs reprises en le faisant tournoyer devant lui dans les airs, des petites flammèches apparurent dans les airs autour de lui. Jouant sur l'intensité de la chaleur, Nakor créait avec sa magie, des flammes rouges, jaunes, oranges et bleu. Parfois certains étant un mélange de tout cela. Il donna à chaque flammèche, la forme de papillon dont les ailes enflammées animaient l'air d'une myriade de couleurs splendides. Se retrouvant au milieu de la grande table en U désormais, les papillons de plus en plus nombreux, se mirent à danser autours de sorcier, faisant des figures artistiques sublimes, laissant dans l'air quelques instants, la trace du passage des petites flammes. Tout était très clair, il n'y avait aucun danger pour personne, aucune tension autour de Nakor. Juste un grand sourire sincère sur ses lèvres et ses yeux. Il donna un coup de son bâton sur le sol et les papillons s'envolèrent pour écrire en langue naine, en lettres de feu dans l'air

"Longue vie au roi et à la reine sous la Montagne."

Puis dans un dernier élan et un ultime claquement de doigt, les petits papillons de feu implosèrent. Ce fut donc un petit feu d'artifice devant tous les invités qui vint accueillir l'avancée de Nakor jusqu'au-devant du trône de pierre. Le vieillard à la longue barbe soyeuse s'inclina et se retourna vers sa place à table. Il tendit sa main droite et en convoquant son pouvoir de l'air, il fit voler jusqu'à lui ses trois cadeaux. Ils flottèrent dans les airs pour venir se déposer sur sa main maintenant paume ouverte. En langue naine, il parla clair et fort

"Belle reine, puissant roi, voici mes modestes présents, au nom de tout le peuple de Naelis ainsi qu'en mon nom propre. En plus de mon amitié sincère, voilà d'abord une bouteille contenant un malte d'une qualité luxueuse au goût de feu qui devrait plaire au palais nain. Dans ce coffre ouvragé, vous trouverez de l'herbe à pipe, la meilleure de tout l'Ithri'Vaan."

Puis avec un léger sourire, plus malicieux que jamais, Nakor termina

"Enfin ce sac en cuir ouvragé, contenant un mélange secret d'herbes médicinale capable, selon la légende, d'amplifier la fertilité masculine comme féminine. Que sous peu, les galeries de Kirgan résonnent des rires de vos enfants!"

Et dans un petit gloussement habituel pour lui, le vieillard s'inclina encore avant de se retirer pour laisser la place au cadeau suivant. Même s'il était devenu le roi de Naelis, Nakor restait Nakor.
Résumé des actions de Nakor:


Dernière édition par Nakor le Mar 9 Fév 2021 - 19:41, édité 1 fois
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Glumtol Barbe-de-fer
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeLun 8 Fév 2021 - 21:59

« Ceci est courrrronne Mogarrrrrium ! Métal légendairrrrre de moi peuple …. »

Glumtol avait toujours du mal avec la langue des hommes, mais il tenait à leur souligner que ce n’était pas là un vulgaire acier teinté en rouge mais bel et bien le métal le plus précieux et le plus sacré au yeux du peuple nains.

Bon, il était temps pour Glumtol d’offrir les nombreux cadeaux qu’il avait trouvé pour le nouveau couple royal ! Il se frappa cinq puissants coups sur sa table et se leva, s’était le signale qu’attendais ses dawis pour entrer en scène.

Il marcha jusqu’au couple royal et se plaça de profil à la légèrement plus bas que le couple. Les différents lots de cadeaux passèrent la grande porte et firent le tour de la salle en passant dans le dos des elfes pour être déposé devant le couple. Ainsi, il savait que ses partenaires humains auraient une très bonne vue de ce qu’ils leur avaient acheté. Il prit donc la parole d’une voix forte et claire pour que tous l’entendent.

« Harald, Brynhild j’ai quelques cadeaux pour vous.

Venu tout droit d’Oesgard ! Leurs mets les plus raffinés dont une bière brassé à base de champignon qui à du potentiel si vous voulez mon avis ! Ainsi que de superbe fourrures et une laine à la douceur incomparable !

Venu de Fernel ! Des tissu de velours rouge brodé d’or et bleu brodé d‘argent avec de magnifiques motifs ! Deux grands coffres qui contiennent de très bons alcools qui donneront je n’en doute pas des réveil difficile à notre Grand-Roi !
»


L’hilarité s’empara de la salle un instant avant que Glumtol ne reprenne.

« Mais ils seront servis dans un magnifique service en verre ! Rangé dans ce splendide coffre en bois sculpté et décoré d’or !

Venu des terres du Sud lointain des mets délicats des tissus très fin et de la soie d’une qualité immense qui dans la chaleur d’une chambre sont très confortable, je vous l’assure !

Venu des terres de Lante, terres qui vous ont vue naître l’un et l’autre ! j’ai eu bien du mal à trouver une chose que vous n’aviez pas déjà ! Et je me suis dit que ceci vous ferait sans doute plaisir ! Une meute de chien-ours ! 12 individus des plus solides et des plus loyaux !

Venu de Thanor, j’ai sorti de mes réserves personnel les meilleures viandes du pays et sans aucun doute du monde ! Vous avez là les meilleures choses que mon palet est eu l’occasion de goûter et j’ose espérer que vous prendrez autant de plaisir que moi à les déguster.

Et bien sûr pour finir venu des quatre coins du Zagazorn ou plutôt de TOUS le Zagazorn trois tonneaux de bière de chaque une des brasseries que compte notre royaume !
»


Il s’inclina et retourna s’asseoir un immense sourire sur le visage.

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Braähm Main-Ferme
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeMar 9 Fév 2021 - 19:35



Lorsque le nouveau couple se présenta devant nous, j’eus le souffle coupé. Si Harald avait de plus en plus l’air d’un véritable monarque depuis quelques ennéades, je ne m’attendais pas à une telle prestance. La reine à ses côtés sublimait son apparat, reflétant le talent de nos couturiers qui avaient travaillé d’arrache-pied pour offrir aux invités une vision solennelle du Zagazorn. Et quelle vision ! Pendus à ses lèvres, nous écoutâmes le discours du roi, qui nous accueillit et nous salua dignement. Un sourire naquit sur mes lèvres : c’était un grand jour pour notre peuple. Aussi, lorsqu’il lança son Baruk plein d’entrain, je le suivis, comme nombre de mes compatriotes. S’ensuivit alors la cérémonie, qui m’arracha une larme en me rappelant celle de mon passé, et me refit penser à ma femme défunte.

Lorsque Thordril s’avança, je ressentis son trac. Il passa derrière moi pour rejoindre le trône, et je priai Mogar qu’il eut réussi sa mission. Lorsqu’il découvrit la couronne, je fus ébahi du résultat. Le mogarium à l’état pur était déjà magnifique, mais raffiné et forgé, il resplendissait dans l’immensité de la salle du trône. La couronne était un magnifique présent. Thordril fut ainsi accordé un nouveau titre, et s’ensuivit une ribambelle de cadeaux de la part de l’humaine assise à l’autre bout de la table. Pour moi, ces cadeaux ne représentaient pas grand-chose, et puis d’ici, je ne pouvais pas voir en détail tous ces objets. Les mots bien choisis de la dénommée Louise leur donnait toutefois un aspect grandiose, même si je n’en comprenais pas les plus compliqués. Je sentis qu’elle faisait honneur non seulement au couple, mais également au peuple Dawi entier. Une fois qu’elle eut repris sa place, le vieil humain assis près de Yggdar se leva.

Pour la première fois de ma vie, je contemplais une magie non-runique – et qui n’était pas destinée à m’ôter la vie. Je fus sidéré devant l’aisance de l’humain à la manier avec telle perfection. Le spectacle était ravissant, et arracha des exclamations et des cris de stupeur dans l’assemblée, dont les miens. Ses cadeaux, en plus de son spectacle, se révélèrent à point nommé. Il était évident que l’archimage connaissait les us et coutumes des nains. Entre l’herbe à pipe et l’alcool, il était difficile de se tromper ! Sa dernière offrande m’arracha un sourire, et dans ma barbe, je priai Brisséa pour la fertilité et le succès de ce mariage.

Puis ce fut au tour de Glumtol. Au fur et à mesure que les cadeaux passèrent derrière moi, ma mine s’assombrit. Où avait-il trouvé l’argent pour acheter tant de choses si chères ? Entre les impôts des différents clans et les taxes commerciales, je savais que la fortune de son clan grandissait jour après jour. Toutefois, j’étais persuadé que l’état de guerre l’avait dilapidée ces dernières ennéades, et je comprenais l’intérêt de ces impôts. J’avais apparemment tort. Que des Dawis vivent dans tant d’opulence aujourd’hui me sidérait. Même le roi ne semblait pas si riche. L’un après l’autre, les présents défilaient, tous plus impressionnants les uns que les autres. Je me renfrognais en me demandant comment mon cadeau pouvait rivaliser avec tous ceux-ci. Et forcément, mon nom fut appelé tout de suite après.

Comme convenu, je vis ma fille se lever et se diriger vers les portes pour sortir de la salle, tandis que je prenais moi-même le temps de me lever, jetant des regards à droite et à gauche en hésitant, puis je choisis finalement de me diriger vers le trône, à l’instar des invités précédents. En attendant l’arrivée de mon cadeau, je déclarai le discours que j’avais préparé ces derniers jours, d’une voix forte et claire.

« Harald, Brynhild, quelle joie d’vous voir unis en ce lieu. Nous t’avons choisi y’a à peine un an, et voilà qu’tu choisis toi-même une bavette pour t’accompagner durant ton règne. Et quelle bavette ! C’serment vous lie tous les deux mais aussi, et j’pense parler au nom de bon nombre de barbes ‘ci présentes, à nous tous. Nul doute qu’cet évènement nous rapproche tous. Je prie pour qu'votre union se révèle fertile, et qu'vous connaissiez vous aussi le bonheur d'être parents. » Je frappai ma poitrine de mon poing alors que les portes s’ouvraient de nouveau, un peu trop tôt. « Harald, Les Dawis sont fiers d’t’avoir comme Groman-Rik, et c’t’un honneur pour moi d’être ici. L’histoire nous l’a appris, les rois qui font d’grandes choses commencent toujours fort. En un an, t’as été l’instigateur de tant de progrès. Jamais on n’aura vu des elfes, des humains, et même une peau grise réunis à Kirgan, mais tu l’as fait. La couronne que tu portes est un symbole, et la renommée glorieuse des Dawis d’antan est à portée de barbe. T’es voué à être un grand roi, et tu mérites déjà ton titre, Groman-Rik. » Je dérivais de mon discours. Dur de rester sur la bonne ligne devant un tel public. Je choisis donc de l’écourter et de présenter ce qui passait les grandes portes. « À toi, Harald, j’offre ce magnifique Hoggoran encore jeune. Nous l’avons trouvé près du corps d’sa mère deux hivers auparavant. Puisse-t-il être le compagnon de tes quêtes à venir. »

Le majestueux félin suivait, docile, le dresseur qui l’avait recueilli et élevé durant tout ce temps. Il le dépassait déjà de quelques centimètres, et ne devait pas avoir 5 ans. Son pelage blanc et propre rayonnant étincelait, et ses yeux rouges-sang observaient l’assemblée de regards curieux. Ils arrivèrent devant le trône, à mes côtés. Je me demandais encore si c’était une bonne idée. L’animal serait si grand dans quelques années...

« Guldir, son dresseur, restera toute une année avec toi pour la transition. J’ose espérer qu’tes ennemis trembleront devant les cornes et les crocs de cette bête majestueuse. »

Guldir fit un petit bruit avec sa bouche, et l'Hoggoran s’assit et rugit. Son rugissement résonna quelques secondes entre les murs de la salle, et je fus moi-même pétrifié, avant de me tourner vers Brynhild. Après l’avoir récupérée des bras de ma fille, je lui tendis une sacoche lourde.

« Quant à toi, Brynhild, j't'offre quelques pierres de lune prov'nant du seul trésor qu’il reste à mon clan. Fais-en c'que tu veux, mais y'a d'quoi t'forger une nouvelle épée en acier véladrien là-dedans, si tu l'souhaites ! Les autres ingrédients d'vraient pas être si difficiles à trouver ! »

Les pierres étaient d’une qualité excellente, d’une valeur inestimable. Je n'avais nul doute qu'elle en ferait bon usage. Je m’inclinais auprès du couple, très fier, et retournais m’installer à ma place, entre l’elfe et la drow.

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeMer 10 Fév 2021 - 0:10


L’annonce de l’arrivée du couple royal coupa votre discussion nette. Votre attention fut commandée par l’interjection des gardes en place, et quoique légèrement déçu de devoir abandonner ton échange, tu obtempéras volontiers. Enfin les protagonistes de la cérémonie faisaient leur entrée.
Ce fut les tenues des deux Dawis la première chose sur laquelle tu t’arrêtas. La manière dont elles étaient coupées, l’agencement des couches de tissus, les couleurs, les textures… c’était donc cela, tu l’imagines, la pointe de l’esthétique vestimentaire Khuzdule. Voilà qui était bon à savoir. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour quelques-uns de vos couturiers pourraient se tenter à la révolutionner, et te donneraient au même moment l’occasion de faire un présent de plus aux quelques connaissances que tu te seras fait au Zagazorn.
Ce fut au prêtre – ou du moins à celui que tu penses être un prêtre – qu’ensuite ton intérêt alla. Sa gestuelle, sa diction et ses discours. Autant de choses qui en disaient long sur le rapport qu’entretenaient les nains avec ce serment de fidélité, miroir de votre mariage. Instinctivement, ta main chercha celle de Kaëlistravaë, et la main de Kaëlistravaë chercha la tienne. Voilà à peine un peu plus d’une décennie que vous étiez à leur place. Un peu plus d’une décennie qui vous avait semblé à la fois si courte et si longue. L’émotion que vous inspirait le nouveau couple nain en était d’autant plus grande.

L’assemblée hurla sa joie. Kaëlis et toi étiez restés silencieux. Sa tempe était tombée sur ton épaule. Et l’espace d’un instant, vous en étiez revenus à rêver un passé proche en regardant s’écrire le futur.

Ton épouse et toi veniez d’échanger un regard complice – et un brin moqueur – lorsque vient l’heure d’échanger officiellement des cadeaux. Oh, en Anaëh aussi les couples nouvellement unis pouvaient s’attendre à recevoir de nombreux présents, seulement – et cela se lisait dans vos yeux – l’idée que l’on puisse faire de ces tractations un passage obligatoire et une partie intégrante de la cérémonie vous était pour le moins amusante… ou alors n’étais-ce en réalité qu’une manière d’y intégrer un geste politique ? Son sourcil s’était levé, le tien y avait répondu, et dans un soupir commun, vous aviez accepté de ne jamais connaître le fin mot de l’histoire. Le premier des appelés arriverait de toute façon avant que vous n’ayez le temps de construire plus d’hypothèses.

Ton visage s’était refermé, ta langue avait claqué et ton épouse se doutait bien du pourquoi. Elle n’y connaissait rien, mais elle savait qui à cette table il lui faudrait regarder pour avoir toutes les explications qu’il lui faudrait. Le regard de Filingin lui disait tout ce qu’il lui fallait savoir. Le métal. Le fameux Mogarium. Il devait être plus précieux  encore qu’elle ne pouvait se l’imaginer. Et au vu de ta réaction, nul doute qu’il fut plus précieux encore que l’Acier Veladrien jalousement conservé dans les forges du Toer Tamindal. Elle soupira à défaut de se laisser aller à un quelconque élan de passion. Car même pour elle, s’intéressant peu aux arts de la forge… mais Ardamirie tout de même, il y avait quelque chose d’amer à voir un peuple renouer avec de tels objets quand voilà de nombreuses années que le Toer Tamindal et ses outils avaient disparu.

La suite des réjouissances réussit heureusement à vous arracher tous les deux à ces sombres pensées, pour vous ramener dans la joie du moment. Chaque cadeau fait au couple royal vous en apprenait un peu plus sur la personne qui le faisait. Sur les us et coutumes de l’endroit où il venait. Sur sa personnalité aussi. Et surtout, sur le rapport qu’il souhaitait entretenir avec les nains du Zagazorn. La Dame de Fernel vous avait pour le moins surpris par sa capacité à se projeter dans un futur lointain qu’elle ne connaîtrait certainement pas. Nakor, égal à lui-même, avait plus fait un spectacle de sa personne que de son offrande. Les offrandes du ventripotent suivant furent plus terre-à-terre, mais semblèrent fortement déranger son congénère assis à tes côtés. Pourquoi ? Tu n’osas pas le lui demander. Son tour venant l’aurait de toute manière empêché d’être exhaustif dans ses explications.
Un peu d’attente, et vint finalement le premier « cadeau » qui vous fit – à ton épouse et toi – faire les yeux ronds. Non pas que vous ayez été étrangers à la compagnie des grands félins. Virìn et ses congénères étaient d’ailleurs probablement en train de se promener quelque part dans les montagnes alentoures en attendant d’être rappelés au bercail pour la nuit. Le fait qu’un grand félin puisse être présenté comme un présent vous était toutefois d’un profond mauvais goût, et le traitement qu’il recevait aurait-il été dans le fond plus convenable que cela n’aurait rien changé. Mais il vous faudrait faire la part des choses, faire bonne mine, et espérer. Vous ne pouviez qu’espérer. Tous n’avaient pas la même déférence envers la Création que vous, et cela, il vous faudrait le respecter si vous vouliez qu’un jour peut-être il puisse en être autrement.

Braähm revint à sa place, et enfin vint ton tour. Kaëlistravaë hocha la tête en ta direction, comme pour t’encourager, et te saisissant de ton sceptre, mais laissant la cape avec laquelle tu étais arrivé au dos de ton siège, tu pris la direction du Trône. Ton focaliseur tourna sur lui-même et entre tes doigts en une adroite fioriture, avant de voir son pied devenir ton troisième appui, et t’accompagner dans le reste de ta procession. Arrivé à bon port, tu fermes les yeux un instant, et baisse la tête en guise de révérence. Et lorsque tes pupilles retrouvent la direction de celles des Dawis, tu entames.

- Harald, Brynhild. tu souris, Je sais de première main ce que c’est que d’être soudainement catapulté à la position de couple royal. C’est beaucoup de responsabilités. Beaucoup de pression. Devenir un symbole vivant n’est jamais tâche facile, et encore moins à deux… surtout lorsque l’on est deux forts caractères. tu ris doucement, tournant légèrement les yeux en direction de ton épouse Mais c’est aussi beaucoup de bonheur. Des moments forts partagés avec un peuple avec qui l’on noue une relation toute particulière. Tout un monde avec qui partager d’heureux événements. tu ne peux t’empêcher cette fois de te tourner vers ton épouse, attirant malencontreusement l’attention vers son ventre avant de te retourner vers le couple royal Et à tous les deux je vous  souhaite d’en tirer le maximum, pour vous et pour les vôtres.

De la tête de ton sceptre, tu défais les attaches serrées d’une chaîne. À cette chaîne sept maillons vastement différents des autres. Sept chaînons qui plutôt que de prendre la forme de simple maillons avaient été faits sphères de verre et de métal, emplies d’un étrange liquide. Un étrange liquide dans lequel reposait, pour chacun d’entre eux, un très jeune bourgeon.

- Vois dans ces sept bourgeons un symbole de la volonté des miens de pouvoir un jour faire partie des « vôtres ». tu tends la chaîne à Harald Ils sont la progéniture des sept Arbres-Maîtres qu’il reste à Anaëh. Les plus puissants parmi les représentants de leur essence, et au sein de la Sylve entière. Ils sont le réceptacle de notre Histoire, de nos Sentiments et de notre Magie. Une partie de notre Être. Que vous choisissiez de les planter et de les voir grandir, et c’est une part de nous qui demeurera avec vous.

Tu offres la même révérence qu’à ton arrivée, et puis tu souris d’un sourire avenant, avant de prendre ton premier pas de recul. Ton attention est cependant attirée par le jeune Leomenis aux côtés de son dresseur. Alors tu penses à Virìn un instant, et ta main vient courtement flatter l’encolure de l’animal. Après quoi tu t’en retournes à ta place, pour que le prochain te suive.



TL;DR:

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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeLun 15 Fév 2021 - 13:02


Assis à sa place, Renaud observait autant qu'il le pouvait tout ce qu'il se passait autour de lui. Il écoutait d'une oreille inattentive ses deux comparses, à part lorsque Eudes lui expliquait qui étaient ceux auxquels il s’intéressait. Il y avait trop de nains pour qu'il s'attarde vraiment sur eux, il serait temps plus tard de découvrir qui était qui, par contre il arrêta longuement son attention sur les elfes présents en ce lieu, et aussi sur les deux délicieuses dames qui se trouvaient à sa gauche. La noirelfe attira bien évidemment son attention, mais il n'avait pas la racisme péninsulaire chevillé au corps, ayant séjourné à Thaar, et en ayant donc côtoyé. Elle était inconnue d'Eudes et il n'était donc pas utile de s’attarder sur elle pour le moment, étant trop éloigné pour savoir qui elle était. La cérémonie débuta enfin, et Renaud fut surpris de constater qu'on était clairement pas en péninsule. Elle ne dura pas une éternité comme c'est le cas dans le Royaume, encore plus pour une mariage royal, ce qui n'était pas pour déplaire au Duc.

Le temps des cadeaux débuta donc, et un nain fut appelé en premier. Celui-ci sortit de nul part une couronne qui brilla de mille feux. Un pur chef d’œuvre bien que Renaud soit trop loin pour réellement se rendre compte. L'atmosphère avait changé, particulièrement chez les nains, qui étaient passé de l'excès total en faisant le plus de bruit après l'échange du consentement, à un calme empli de murmures après la découverte du trésor qui se tenait sous leurs yeux. Renaud ne put s'empêcher, en bon Duc, de penser au coup de maitre qu'Harald venait de faire, car il était évident qu'il était au courant pour la couronne, il ne pouvait en être autrement. Il ne manquait que le Roy péninsulaire en repensant à l'alliance d'antan entre les trois races, ce qui était devenu déplorable en ce moment. Celui des elfes était bien présent lui, et les oreilles pointues prendraient sans doute une avance sur la péninsule, à moins que leurs terres ne restent fermées, et que leur présence ne soit que symbolique. Pour sur que le Royaume ne manquerait pas l'ouverte qu'avait offerte le Roi des nains au commerce.

La cérémonie des cadeaux continua, et Renaud ne parvenait pas a comprendre la logique de l'organisation. Il vit des nains suivient par une châtelaine péninsulaire, celle de Fernel d'après Eudes, encore des nains, puis le Roi des elfes et ainsi de suite. Enfin, il n'était pas chez lui et il se plierait à l'étiquette naine. Les cadeaux étaient on ne peux plus variés, et surprenant. Finalement, le Duc fut appelé, il regarda derrière lui, et ses gardes arrivèrent, tenant deux coffres avec eux. Tout le monde s'avança, et après les avoir déposé devant la Reine et le Roi, l'on ouvrit le premier. Tourné vers Brynhild, Renaud fit une révérence

"Votre Majesté, veuillez accepter ce présent d'Erac. J'espère qu'il vous satisfera pleinement"

A l'intérieur, l'on pouvait voir plusieurs robes faites avec de nobles tissus et de couleurs variées. Un écrin à la main, Renaud l'ouvrit lui même, laissant apparaitre une grande parure en argent, couleur allant le mieux avec les pierres ornant le tout. Il y avait un collier, des boucles d'oreilles, une broche, un diadème et deux bracelets. Ayant réussi à connaitre la couleur des yeux de la futur mariée, les pierres précieuses qui composaient les bijoux étaient des saphirs, parfait pour l'occasion, puisque la signification de ses pierres étaient la sincérité, la vérité et la paix. Il se tourna ensuite vers Harald alors que le coffre qui lui était destiné s'ouvrait également. Il put distinguer des fourrures de choix qui lui tiendraient chaud. Renaud s'approcha et il les souleva pour laisser apparaitre un marteau et une hache. Bien entendu, il savait qu'il était impensable de rivaliser avec le savoir faire des nains, aussi ces armes n'étaient pas destinées à servir au combat. Elles étaient purement décoratives, ce qui se voyait au premier regard vu tous les joyaux qui étaient incrustés.

"Votre Majesté, voila pour vous, en remerciement de votre invitation, et en espérant que l'amitié qui lie nos deux peuples durera par delà nos vies."

Renaud se recula un peu, se plaçant entre les deux coffres ouverts

"Je prierais pour que votre mariage et vos entreprises soient couronnés de succès. Sachez qu'Erac sera présent si vous avez besoin de nous."

Il s'inclina avant de repartir à sa place
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Geoffroy d'Oësgard
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeMer 17 Fév 2021 - 17:18


Après le Serment
Kirgan, salle du trône



Ansleubane d'Oësgard
Les munutes se succèdent, les convives s'animent et se placent, des conversations se font. Et, tout à coup, un tonitruant Baruk ! se fait entendre, raisonnant dans toute la salle. D'un même coeur, d'autres Baruk ! font écho au premier, accompagnés du son abrupt d'un poing frappant le torse. Le silence soudain porte toute l'attention vers ceux qui viennent d'entrer, et en particulier sur les deux principaux acteurs de cette cérémonie. De rouge et de blanc, le roi des nains du Zagazorn fait son entré, imposant sa présence bien plus que sa taille ne l'aurait laissé penser. De bleu et de brun, sa compagne marche à son coté, révélant un charme insoupçonné aux étrangers qui n'auraient jamais songé rencontrer un jour une naine aussi robuste.

S'ensuit une cérémonie aussi courte que curieuse, introduite par un discourt prononcé de la voix même de l'hôte de la cité. Et s'il n'y avait eu les interprètes, il est certain que la délégation oësgardienne n'en aurait pas capté le moindre sens. Quel dommage cela aurait été, car il y a bien plus dans ce seul discourt que la simple invitation à la cérémonie d'union de deux être. Toute invitée qu'est la nordienne aux tresses blondes, Ansleubane capte ainsi l'enjeu de cette cérémonie, et pourquoi elle comme plusieurs de ses compatriotes y ont été invités : de bien des manières, cette cérémonie marque un grand tournant dans la vie du peuple sous la montagne.

Aucune émotion ne transparaît sur le visage de la baronne, ni sur celui de ses protecteurs. Voir ces deux êtres se lier de par ce serment n'évoque chez elle ni bon ni mauvais souvenir, son propre mariage n'ayant été arrangé que pour les apparences, et pour le bien de ses sujets. Peut-être est-ce la même chose pour ces deux là ? Et au vu de ce qu'elle a pu comprendre, cela est fort possible. Un sourire sincère fend tout de même les lèvres rosies de la Dame du Nord, consciente qu'elle est de la chance qui lui est donné d'être là. Un sourire d'amusement également, alors qu'elle s'imagine la tête qu'aurait fait son époux s'il avait daigné faire le déplacement en personne.

Vient le temps des cadeaux, et il fallut cette fois le recours du Maître des Banquets pour que l'oësgardienne comprenne l'ampleur que représente le premier d'entre eux. Si "légendaire" signifie la même chose pour les nains que pour les humains, il est certain que cette couronne n'est pas qu'un simple symbole du statut de cet Harald, Roi des Nains. Et à en juger les expressions des nains présents dans la salle, "légendaire" signifie bien ce qu'il semble être.
- Je n'ai jamais vu un tel métal de toute ma courte vie. Commente à voix basse Maître Detbert, qui pourtant connaît tous les métaux sortant des forges d'Oësgard et tous ceux transitant par les marchands de la baronnie.
A contrario, l'intervention du vieux mage provoque un léger rictus sur les visages oësgardiens. A l'apparition des feux magiques les deux chevaliers ne manquent pas de porter, par réflexe, leur main à la hanche, là où devrait normalement se trouver leurs épées respectives. Mais le réflexe est bien vite contenu, et la tenson s'efface aussi vite qu'elle n'est apparue. La méfiance, par contre, ne fait que se renforcer : en plus des elfes et d'une sombrelfe, voilà que l'un des invités se révèle être un sorcier à la magie pour le moins aisée à manifester.

Le passage de Glumtol pour offrir ses cadeaux est l'occasion pour la Baronne d'Oësgard de faire approcher les siens. A nouveau, la délégation oësgardienne a dû faire appel à quelques nains du clan Barbe-de-fer pour pouvoir transporter leurs présents. Ce sont alors deux charrettes tirées par de solides barbus qui suivent la Baronne lors qu'elle se présente devant le couple royal, à l'appel de son nom.

- Grand-Roi Harald et Maîtresse Brynhild, Oësgard vous transmet ses félicitations et ses veux de bonheur. Que ce serment vous apporte, à vous comme au Zagazorn, force et vigueur.
La Dame d'Oësgard salue l'heureux couple d'un geste élégant puis, non sans avoir remercie les nains du clan de leur partenaire commercial, tour à tour les présents contenus sur les chariots.
- Pour vous, nous avons spécialement préparé ces présents. Ces trois tonneau contiennent de la bière oësgardienne chère à nos contrées, et nous espérons que vous l'apprécierez. Pour qu'elle corresponde plus à vos goûts nous vous conseillons de la consommer non pas directement mais en cuisine, Maître Glumtol dispose de maîtres-coq compétents qui pourront guider vos cuisinier si besoin. Ces caisses contiennent des racines, herbes et épices, également utiles pour relever vos plats. Et dans celles-ci, vous trouverez des fromages fort en goût qui s'associeront à la bière et à la viande de - pardonnez mon accent - Baerög ou de Horokür.
La Baronne passe au second charriot.
- Nous vous offrons également de belles fourrures et de la laine, dont vos tailleurs pourront user comme il vous sied.
S'approchant du chariot, Ansleubane revient vers le couple en tenant un coffre de taille moyenne, ouvert pour présenter deux récipients enveloppés dans un doux tissus pourpre.
- Et pour finir, ces deux cornes à boire, taillées dans les bois d'un même Myynark.
Ce faisant, la Dame d'Oësgard pose le coffre, salue à nouveau respectueusement le couple, puis retourne à sa place.


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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: Re: [Une union royale] Le serment et les présents    [Une union royale] Le serment et les présents  I_icon_minitimeDim 21 Fév 2021 - 20:05






'La tenue du soir':

Un véritable défilé de richesses, de faveurs et de courtoisies diplomatiques toutes plus intéressées les unes que les autres se déroulait sous les yeux de la noirelfe qui, peinant déjà à imaginer la valeur de ce qui était présenté au couple royal, fut arrachée à ses pensées et éberluée par le « cadeau » de son voisin de table. Sa mâchoire manqua de se décrocher, non pas qu’elle fut impressionnée par la bête, mais plutôt un brin gêné par la tournure des événements.
Elle coula un regard vers la droite, en direction des elfes qui, sans surprise, eurent l’espace d’un instant les yeux plus ronds que des billes. La noiraude se frotta la nuque en observant l’animal visiblement déjà bien dressé, obéissant au doigt et à l’œil de son maître. Elle ne put s’empêcher de grimacer à l’idée que pouvaient se faire les elfes de la situation, cependant Artiön fut bientôt appelé à représenter sa délégation et assura ainsi la continuité du défilé.

Et quand vint son tour, elle eût tôt fait de se redresser pour se diriger jusqu’au centre de la salle, tout en glissant les mains dans sa petite besace de cuir cachée par le pan de tissu de sa robe, pour en tirer un joli petit coffret de bois somme toute assez banal. Ni dorure ni incrustation, la noiraude avait fait relativement simple en comparaison des autres multitudes de présents.

- Harald, Brynhild, commença-t-elle les yeux rieurs et dans un large sourire, nous avons appris à nous connaître au beau milieu du froid et des dangers du Septentrion… Et jamais je n’aurais pu imaginer nous retrouver ici tous ensemble, surtout en ces circonstances. La vie réserve bien des surprises !

Ses doigts glissèrent sur le bois du coffret et en soulevèrent le couvercle, dévoilant des présents assez simples. Il s’agissait là d’une broche d’or blanc admirablement ouvragé et d’une paire de grandes boucles d’oreilles, faites du même métal, formant chacune un cercle parfait. Leur particularité résidait en l’ornement qui les sublimait : deux plumes blanches tachetées de noir à chacune des pièces.

- Ce sont les plumes d’un griffon dont le plumage n’a pas son pareil au sein de son espèce. Chacune de ses apparitions m'ont toujours parues mémorables et se sont révélées porteuses d’espoirs, car sans lui je ne serai probablement pas ici aujourd’hui. Je souhaite que ces bijoux soient le présage d’un avenir tout aussi radieux et qu’ils sauront vous inspirer comme leur propriétaire légitime l’a fait pour moi.

T’sisra observait les alentours à la recherche d’un endroit où déposer son cadeau, quand elle croisa le regard des elfes attablés.

- Personne avoir été blessé pour le plume. Souffla-t-elle en agitant l’index avec un sourire en coin, dans une elfique extrêmement approximatif qui lui aurait sans aucun doute valu les moqueries d'Haradwen. Moi jure.

L’un des nains qui s’occupait de la bonne réception des présents s’approcha d’elle pour récupérer le coffret. La noirelfe porta ensuite la main à son cœur et inclina la tête en guise de salutation avant de retourner s’installer entre le vieillard et le grincheux. Lequel étant le premier ou le second ? Difficile à déterminer…




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