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 Entrainement brutal, douleur accablante, fierté naissante [Solo]

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Magnus de Terresang
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Magnus de Terresang


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MessageSujet: Entrainement brutal, douleur accablante, fierté naissante [Solo]   Entrainement brutal, douleur accablante, fierté naissante [Solo] I_icon_minitimeLun 3 Mai 2021 - 9:20

1er jour de la 2ème ennéade du mois de Verimios, premier mois de l’été de l’An 18 du XI :
Arétria-la-Ville – Terrain d’entrainement de la Citadelle
dix heures du matin

Le conseil restreint avait eu lieu assez tôt. Il avait donné ses ordres pour la régence à venir, pour les visites des points importants lors de son absence et … Magnus avait besoin de prendre un peu l’air avant de s’occuper personnellement des dernières finitions du convoi qui partira d’Arétria pour ensuite aller à Odélian puis la destination finale : Diantra. Il avait donc fait quérir son fils qui devait se trouver comme à son accoutumé avec ses tantes … la famille était un lien fort pour un dirigeant, un point d’ancrage, mais il ne fallait pas non plus que cela soit son seul port d’attache. Harben n’était pas un jeune homme sans potentiel, il avait de l’empathie, il était altruiste, diplomate … tout ce qu’un bon dirigeant devait avoir mais il lui manquait une chose : le maniement des armes.

Depuis que Magnus avait prit les rênes du comté, il avait décidé de prendre les choses en main concernant l’entraînement martial du jeune homme. Tous les trois jours, il demandait de descendre au terrain d’entrainement près de la citadelle avec son épée à la main. Le délai avait été raccourci sur son ordre, cela ne faisais que deux jours depuis la dernière fois et lorsque le jeune homme apparut, se faisant un chemin parmi les soldats présents, il avait une expression de perdu.

 « Père, nous ne devions que nous voir demain. »

Magnus avait mis les mains sur les hanches, il n’avait pas un sourire pour son jeune héritier, au contraire. Il le toisait avec dédain comme si la personne en face de lui n’était qu’un misérable petit avorton sans but, un paysan destinait à vivre de sa terre et rien d’autre.

 « L’guerre n’attendra pas qu’tu ais finis d’chier, fils. L’bandit n’attendra pas qu’tu sois réveillé pour t’attaquer. L’malandrin n’daignera pas attendre qu’tu sorte t’épée pour t’combattre. »

Il hocha alors négativement envers le soldat qui arriva avec les épées de bois.

 « Aujourd’hui n’combattrons avec d’véritables épées, amène nous d’boucliers également. »

Le soldat acquiesça et retourna vers le râtelier des armes tandis que Harben s’approcha de son père de sorte de se mettre bien en face de lui. Magnus arqua un sourcil … le petit con était en tunique de lin.  Il n’allait pas avoir les mêmes mouvements fluides que Magnus qui était en chemise blanche. Il allait lui montrer ce que c’était de ne pas être prêt constamment.

L’homme apparut alors deux épées courtes et deux boucliers de bois. Il tendit respectueusement l’équipement à son seigneur mais ne montra pas le même égard pour Harben qui lui jeta dédaigneusement aux pieds. Magnus ne broncha pas. Il avait eu raison, un homme ne sachant pas se battre dans ces terres n’était pas un homme. Même s’il avait neuf ans, le jeune homme devait pouvoir tenir une épée par le bon bout.

 « Père… nous nous étions entraînés avec une épée longue la dernière fois. »

Magnus ajusta son bouclier dans sa main gauche tandis qu’il fit des moulinets avec son épée courte.

 « Et alors ? T’n’auras pas c’que tu veux s’un champ d’bataille. S’tu perds t’arme … c’que j’ne t’souhaites pas fils, tu devras prendre c’que tu trouves. Et s’tu n’sais pas utiliser l’arme qu’tu auras trouvé, qu’feras tu ? »

 « Mais père, toute les armes sont pareilles, non ? »

Magnus se mit à soupirer. Il commençait à en avoir marre que ce jeune impudent ait réponse à tout. Il ne prit même pas la peine d’attendre que son fils soit prêt qu’il prit son élan et courra vers lui sans que son adversaire n’ait le temps de prendre son arme, il n’avait eu le temps de prendre que son bouclier qu’il leva au bon moment tandis qu’un écho se fit entendre lorsque la lame le frappa, manquait de lui éborgner un œil.

 « Père ! »

Un autre coup, cette fois de bouclier, cueillit le côté gauche du jeune homme le déstabilisant et fit un pas de côté pour éviter un nouveau coup de lame.

 «T’jambes ! »

Magnus profita de ce moment de flottement entre son conseil et le fait que ça arrive au cerveau du gamin et lui envoya un magistral coup de pied dans l’abdomen de ce dernier qui tomba au sol dans un souffle.

Le gamin tomba à quelques centimètres de sa position initiale dans un rictus de douleur. Il venait de prendre un coup de pied à l’équivalent de trois fois son poids et il sentait que quelque chose n’allait pas. Magnus tapa son bouclier avec son épée tout en l’invectivant.

 « Relève toi ! C’n’est pas l’tout d’savoir parler, l’mots sont d’armes mais l’épée est plus mortelle ! Relève toi ! »

Il martela une nouvelle fois son bouclier tandis que les soldats autour ricanèrent mais il y en avait au moins deux qui se portèrent volontaires pour relever l’héritier du trône comtal.

 « T’as b’soin d’ses hommes pour t’relever ? » Il désigna deux gardes près des âmes charitables et ces derniers fit mine de leur trancher la gorge avec un couteau imaginaire. Ils jouèrent le jeu et tombèrent raide mort.  « T’viens d’causer l’mort de deux d’tes camarades ! »

Les larmes aux yeux, Harben releva alors son bouclier et prit l’arme d’un des soldats faussement mort.

 « T’te sers d’ton intelligence, enfin ! Allez ! »

Magnus se rapprocha alors de lui et fit mine de lever son épée vers lui. Comme prévu, le jeune Terresang eut l’instinct de lever son bouclier pour éviter de se faire raser la tête mais au dernier moment son paternel lui envoya un coup direct de son propre écu, une nouvelle fois dans l’abdomen du gamin qui recula mais Magnus n’attendit pas, son adversaire baissa son bouclier à cause de la douleur et un coup de boule magistral le cueillit en plein front.

 « Pè...père ... »
 « S’un champ d’bataille, j’ne suis pas t’père ! J’suis ton seigneur ! Lève moi c’bouclier ! » Harben s’exécuta tandis que sa protection cueillit le coup d’épée de son père.  « Attaque mon flanc gauche ! » En effet, ce dernier était vulnérable et Harben entreprit de suivre l’ordre de son père mais cela rata lorsque son épée lui échappa des mains tandis que Magnus lui asséna un violent coup de bouclier au poignet lui affligeant une terrible douleur. Il se recula alors et tourna le dos à son enfant.

 « T’es prévisible ! T’ne sais pas anticiper ! Tu vas là où on t’attends ! Réfléchis ! »

Magnus se retourna alors et eut juste le temps de lever son bouclier pour accueillir l’épée de son fils mais n’eut pas le temps d’esquiver le coup de pied dans son genou qui le fit flancher. Il eut un sourire mais réussi à se relever sans effort, malgré une douleur vive, et envoya son épée sur celle de son fils qui réussit à le contrer malgré sa propre douleur.

Les épées tintèrent, il avait réussi à le pousser à bout mais il serait mort plus d’une fois. Son épée tenta de percer sa défense à droit, il n’y parvint pas. A gauche, ça y était presque ! Magnus observa ses mouvements de jambes, ils étaient désordonnés. Il n’y avait aucune maîtrise et lorsque son pied gauche était devant le pied fort du jeune homme, Magnus lui marcha sur le pied, lui broyant presque avec sa botte vu le cri de douleur du gamin. Le comte lui envoya alors un coup de bouclier une nouvelle fois sur le poignet du bras tenant son épée puis un coup d’estoc à la joue.

Harben tomba alors au sol et les soldats autour applaudissaient comme s’il le jeune homme avait réussi à entrer sur le podium d’un tournoi.

 « Minable. C’était minable m’en net progrès. T’dois travailler t’jeu de jambes s’non t’crèveras à l’première grande bataille. »

Il planta alors son épée dans la terre du terrain et lui tendit la main. Le gamin, les larmes aux yeux, prit la main bourrue de son paternel mais lorsqu’il se releva, il lui asséna un coup de bouclier dans l’abdomen avant de lui fendre les lèvres avec un coup de poing dont la force fut décuplée à cause de la douleur. Magnus fut surpris, toucha celles-ci avec ses mains et eut un sourire.

 « Voici c’que j’te demande, fils. Sois imprévisible. T’as l’air frêle mais t’es grand … conserve cet aspect p’avoir l’surprise d’ton côté. T’ennemis n’te prendrons p’au sérieux et t’pourras leur montrer t’force. »

 « Bien, père. «  Il eut une grimace de douleur lorsqu’il se mit à respirer profondément et son poignet lui fit atrocement mal. Magnus ne s’en émeut pas. La douleur était une vieille amie pour les guerriers. Il se tourna alors vers l’un des hommes en retrait qui n’était pas en uniforme.
 « Soignez le, guérisseur. » Il mit alors une tape amicale sur l’épaule de son fils et pour la première fois depuis la fin de l’hiver, Harben put voir une certaine fierté brillait dans les yeux de son paternel.
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