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 Par une chaude nuit d'été... [Libre]

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MessageSujet: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeSam 21 Aoû 2021 - 20:54




¤¤¤ Musique d’ambiance ¤¤¤



Tahiro, IIIeme ennéade de Karfias, An XIX, Cycle XI
Manoir Kanan, Les soieries, Thaar, Ithri’Vaan





On pouvait sentir l’excitation dans l’air. Les gens se préparaient tant bien que mal pour cette soirée qui s’annonçait mémorable. Et cela faisait bien longtemps que les Thaaris n’avaient pas expérimenté une telle sérénité! Tellement de guerres! Tellement de batailles et de magouille! C’était le moment de s’amuser, de se détendre, comme seules les Vaanis savaient réellement le fer. Et notre cher marchant, Aiman Kanan,  avait tout prévu, le meilleur des alcools, les meilleurs danseurs, les plus belles créatures disponibles pour vous porter compagnie si nécessaire. Tout serait parfait et il le fallait s’il voulait impressionner le conseil. Après tout, si ce dernier voulait une place, il se devait de montrer qu’il était la crème de la crème de Thaar – ou du moins de calibre avec les éminents êtres qui feraient leurs apparitions ce soir. Il fit le tour des innombrables pièces de son manoir, inspectant la moindre des pièces avec une attention des plus particulière. Pas un grain de poussière, ces plus magnifiques œuvres d’art exposé un peu partout dans la pièce. Il avait tout prévu pour impressionner le moindre de ses convives.


« Il a un grain de poussière là! Et ce tableau est croche, remettez le droit bon sang! J’ai invité la Princesse d’Essalia, je ne voudrais pas avoir l’air d’un pauvre qui ne connait rien!»


L’esclave se dépêcha de replacer le tableau, tandis qu’un autre vint polir de nouveau une coupe de cristal ou se trouvait un grain de sable. Une fois satisfait, Aiman se dirigea rapidement vers les grandes portes de sa demeure finement travaillée.


« Il y a déjà plusieurs convives qui attendent à l’extérieur…» murmura timidement un esclave qui se tenait non loin de la porte.


Le vaani tapa des mains, donnant le signal aux musiciens de commencer à jouer, alors que les plus graciles danseurs se mirent à danser sensuellement. C’était le moment. « Allez! Ouvrez les portes! » commanda-t-il à ses esclaves avant de replacer du revers de sa main sa tunique satinée légèrement trop petite pour lui. Ouvrant grand les bras, faisant de ce fait cliqueter les bracelets d’or serti de pierre précieuse qui ornait ses poignets, un sourire accueillant apparut sur son visage ciselé, alors que ses convives entraient dans la pièce. L’étonnement et l’émerveillement de certains vinrent gonfler son ego déjà démesuré tandis que la jalousie et le dégoût de certains vinrent attiser son excitation. Ce soir, les plus belles et les plus puissantes créatures de Thaar seraient dans son humble demeure… Ce soir il entrait finalement dans le monde des puissants! « Bienvenue dans mon humble demeure! Nedrune Kezegria! Quel plaisir de vous voir! Comment va votre verrerie? Oh et si ce n’est pas la charmante Naidni Beberthon! » Le vaani s’approcha de la demi-drow paré de bijoux scintillants.  « Ma foi, votre mari a bien de la chance! Vous couvrir ainsi de diamant! Magnifique! » Il attrapa la main de sa convive avant de faire une révérence qui aurait fait sautiller le meilleur professeur de manière de la  péninsule, avant d’embrasser les longs doigts cendrés de la thaarie. Cette dernière dégagea rapidement sa main, non sans exprimer une grimace de dégout. Mais Aiman Kanan ne sembla pas s’en rendre compte. Accueillant de paroles chaleureuses les moindres personnalités qui avait réussi à mettre la main sur l’invitation prisée. Ne manquait plus que les convives d’honneur ne fassent leur apparition…

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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 22 Aoû 2021 - 12:56


Ses pieds nus glissent le long du sol en rythme, soulèvent en quelques nuages de poussière le sable qui maculent le marbre des pavés. Le frottement régulier, le crissement naturel de sa peau contre ces fines particules lui octroie un certain frisson, comme si des griffes venaient lentement parcourir sa chair en d’interminables préliminaires. Assis sur le muret devant la demeure d’Aiman Kaiman, les yeux clos, ses jambes battent la mesure d’une mélodie qu’elle seule semble entendre. Sa Belle l’observe avec attention, ne sachant que dire, mais préférant ne pas troubler sa soudaine rêverie.

Lorsque les portes s’ouvrent pour laisser entrer les convives, elle saute agilement sur ses pieds et se dirige naturellement vers elles. Ses longs cheveux noirs décorés d’or luisent légèrement sous le soleil mourant, et sa robe mousseuse, découvrant le creux de ses reins et soulignant sa silhouette fine, est bordée d’argent et de pierreries miroitantes. Ses lèvres carmin s’étirent, dans un sourire qui se veut davantage sensuel que carnassier, mais ses yeux demeurent avides, à l’affût du moindre éclat brillant, de la moindre fragrance fruitée. L’émeraude cherche la moindre imperfection dans son environnement, bouillonne à l’idée d’apercevoir la beauté qui se cache derrière les masques d’indifférence des convives.

Aiman Kaiman vint à elle, se courbe, lui adresse multiples compliments qui ne font que glisser sur elle comme l’eau claire sur les rochers. Une fois sa longue salutation terminée, elle pose doucement une main sur son épaule, penche légèrement la tête avant de souffler, ses lèvres à quelques millimètres de son oreille :

— Votre pourpoint est taché, mon cher hôte, lâche-t-elle en effleurant la fine particule de graisse qui éclabousse son sein gauche.

Elle lui lance un dernier sourire avant de prendre congé, ses yeux brillants rivés sur les nombreuses peintures qui ornent les murs. Elle glisse, laisse courir sa main sur les riches étoffes qui recouvrent la pierre avant d’arriver devant les œuvres d’art. Elle les reconnaît tous : du Navirio, du Bel'Sac, du Remayrd… Certains mêmes ayant été exposé à Essalia et dans les musées de Thaar. Ces derniers ont dû coûter une véritable fortune au marchand. Néanmoins, c’est une grimace qui vient se poindre sur son visage et ses yeux verts flamboient furieusement comme s’ils souhaitaient réduire en cendres ces luxueuses peintures.
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 22 Aoû 2021 - 12:58




« Papa, maman, vous êtes sûrs que je suis suffisamment bien habillé ? »
« - Et moi alors, ma robe est convenable ? J’ai si peur de paraître hideuse ! »

Notre mère nous lança un regard plein de fierté. Qu’elle était belle, dans sa magnifique tenue bleu argent. Elle s’était décorée de ses plus beaux bijoux, tous d’une valeur inestimable. Elle était comme ça, maman. Elle aimait étaler sa richesse devant tous, même si elle ne faisait pas grand-chose pour la maison. C’était père qui avait hérité d’un gros pactole, et qui tenait la boutique. Il ne nous avait pas encore introduit dans son commerce, mais ça ne saurait tarder. Il se tenait auprès de notre mère, dans une tenue sobre, mais chic. Un bref coup d’œil suffisait à savoir que c’était quelqu’un d’important, avec qui il valait mieux ne pas se confronter. Son sourire nous réchauffa le cœur.

« Vous êtes tous les deux magnifiques, j’envie votre jeunesse. » s’exclama mère.
« - Félix, Nolwenn, vous n’avez rien à craindre. » reprit père d’une voix calme. « Allons, c’est l’heure de partir. Allez dans la carriole, je vous rejoins dans une petite minute. »

Nous nous sommes admirés une seconde de plus dans le miroir, incertains, mais confiants. Notre ressemblance nous épatait toujours. Être jumeaux dans cette ville, c’était s’attirer les regards. Nous faisions pourtant la paire parfaite. Nolwenn était la plus intelligente. C’était le cerveau de notre fratrie. Elle avait l’esprit vif et cinglant, et était capable de concocter des plans à faire trembler le plus grand tacticien de Thaar. Félix, lui, était plutôt les bras de l’opération. Il avait acquis la maîtrise de l’épée et était un redoutable duelliste. Il n’était pas mauvais aux poings non plus. Nous étions tous deux d’une beauté remarquable, à l’image de nos parents. Et nous étions inséparables, et ce, depuis bientôt 16 ans.

Nous sautâmes dans notre carriole. Le maître esclave nous y attendait déjà, vêtu plutôt correctement.

« Hector, tu es beau comme un sou neuf ! »
« - Vous êtes tous deux très charmants, vous aussi, madame, monsieur. » nous répondit le vieil homme.

Il réussit à nous faire sourire, le bougre. Nolwenn se blottit contre Félix, et il l’embrassa sur le front. Notre regard soutint celui du maître esclave, qui finit par détourner les yeux. La carriole se mit en train, celle de nos parents nous devançait.

Nous arrivâmes à l’immense demeure où se tiendrait la soirée. Père était très strict sur la ponctualité, mettant en avant que la qualité d’un homme pouvait être jugée sur le simple fait d’arriver à l’heure. Nous faisions donc forcément partie des premiers invités arrivés. Félix fut le premier à sortir, et il prit sa sœur dans ses bras pour éviter de manquer la marche de la carriole. Et puis, elle aimait ça, se sentir comme une princesse. Nous marchâmes ainsi pour rejoindre nos parents, puis elle descendit en une pirouette. Mère avait pris le bras de Père, et nous fûmes spectateurs de l’ouverture des portes majestueuses.

Le groupe des quelques invités déjà présents s’avança alors comme un seul homme. Nous passions en troisième position. Au milieu de tous les invités vêtus de leurs meilleurs atours, nous n’avions pas à avoir honte. Mère avait eu raison. Elle tenait toujours le bras de Père, et nous l’entendîmes lui dire à voix basse.

« Prius, où est notre cadeau ? Vous l’avez pris avec vous ? »
« - Ne vous inquiétez pas, ma chère Sarah. Hector l’a avec lui. »

Derrière nous, Hector acquiesça. De sa poche, il sortit un magnifique diamant, et une lettre destinée au marchand Kanan. Nolwenn imita sa mère et prit le bras de Félix. Au fond de nous-mêmes, nous savions que ce geste n’était pas seulement pour les apparences. Il nous apportait un peu de réconfort. C’était notre première soirée officielle, et c’était peut-être ici que nous devrons nous séparer, au profit d’un potentiel parti. Nous en étions sûrs, nos parents avaient une idée derrière la tête.



Dernière édition par Braähm Main-Ferme le Sam 28 Aoû 2021 - 23:25, édité 1 fois
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 22 Aoû 2021 - 13:58

Images non contractuelle des habits:

(deux heures plus tôt)


Dans ses quartiers, Dante finit de se préparer. La soirée qui s'en vient ne lui plait pas, mais il y a des impondérables qu'il se doit de faire, maintenant qu'il est rendu ou il est est. En fait, ca sera la première apparition publique de Rutsi dans une fête depuis qu'il a pris sa place. Le fait demeure qu'il faut qu'il se mette en lumière un peu pour que sa légende prenne de la consistance.

Et qu'il s'affiche maintenant. Un peu de relation publiques ne fait pas de mal. Tournant les talons, il finit d'attacher son caftan atypique. Au col monté, mélange de cuir et de coton, asymétrique, de noir brodé d'argent et de jais en des motifs de dragons tout ce qu'il y a de plus discrets. Si de loin les broderies ont l'air abstraites, il faut être presque collé sur lui pour voir qu'en fait, ce sont des dragons qui jouent ainsi avec les replis du tissus le couvrant. Sous son manteau, une chemise simple en soie aux poignets rentrés dans ses bracelets de forces cirés de frais et un pantalon en cuir Vaani tout simple rentré dans des bottes neuves au cuir souple. Sa longue chevelure de jais, tressée à la Thaarie, met en valeur son teint de miel et ses yeux étranges.

Le maitre assassin sort de ses quartiers et va dans l'aile Est, dans le coin des anciennes concubines de Rutsi, là dedans, il y a une de ces garde robes! Il cogne et entre sans attendre. Il est chez lui après tout. Patiemment, il regarde le dos couturé de cicatrices de Gayle quand elle finit d'enfiler sa robe. Noire, simple en apparence, la complexité étant dans le contraste de la texture du tissus. le décolleté, audacieux, a le bon goût d'être stable et confortable. Un boléro de cuir rend le tout décend, en plus de cacher une partie des cicatrices de la jeune femme. Les servantes finissent d'embijouter la jeune femme, avant de lui poser un voile translucide sur le bas du visage, la mage des ombres ne voulant pas que les gens sachent le massacre que Dıolando a fait sur son anatomie. Les prunelles marrons se tournent vers son nouveau maitre. Et si celui ci est plus cinglé que le premier et qu'elle en a une peur bleue, elle sait qu'il ne profitera pas d'elle, lui, au moins.

-Gayle, t'es prête?

D'un geste de la main, il congédie les deux esclaves. Elles sont bien traitées, du moins quand elles font bien leur taff. Elles sont là pour quand une de ses femmes est au manoir. Sa soeur ou sa femme, ou bien elle, son âme damnée... Elle a trahit pour lui, il ne le perd jamais de vue parce que ca pourrait se reproduire.

-Allez, en route.


*********


Si les gens arrivent en carosse depuis un moment, il y en a deux qui arrivent à cheval. Voir que Melkor laisserait son humain favori entrer dans un de ces tombeaux sur roue. De toute façon, il ne se laissera pas enfermer là dedans. Au pas de parade, oreilles en l'air, tête et queue bien haute, l'étalon donne toute la mesure de sa prestance, reléguant un cavalier amusé au rang de simple bagage. A ses côté, une petite jument Arétane d'une improbable couleur pêche avance tranquillement , mettant en valeur sa cavalière. Gayle n'a pas voulu monter un des nouveaux chevaux Qyriote, s'est plutôt appropriée la petite jument.

Arrivée au lieu de la fête, l'homme bondit en bas de son cheval d'un geste souple, avant d'aller faire descendre sa partenaire. Et les deux jeunes gens, de monter élégamment les escaliers, les doigts de la demi-elfe effleurant à peine la manche de son maître. Le maitre des lieux se porte alors èa leur rencontre avec un enthousiasme certain. Il est vrai que Rutsi n,est pas des plus puissants, mais son commerce de marbre va bien, est florissant et se diversifie, sinon il n'aurait pas fait l'acquisition de  deux navire non? Le fait que le si discret Rutsi est sorti de sa tanière pour se mêler aux autres va bien faire l'objet de quelques conversations ce soir. D'ailleurs, parlant de conversation, les deux Ombres regardent de concert et d'un air blasé le maître des lieux accourir pour les acceuillir. Juste avant qu'un sourire de matou éclaire sombrement le visage de Rutsi

 « Bienvenue dans mon humble demeure! Dusko Rutsi! Quel plaisir de vous voir sortir de votre manoir! J'ai entendu dire qu'il y avait eu un incendie c'est vrai? ! »

L'interpellé regarde son hôte dans le blanc des yeux.

J'ai fait des tests de qualité sur le marbre que je vend sur un échantillon d'une nouvelle carrière récemment ouverte. Si vous désirez, je vous en ferai faire à domicile, vous pourrez constater la résistance de ce matériaux noble aux flammes.

Dit il d'un ton aimable contrebalancé par l'éclat étrange de ses iris dépareillés. Se raclant la gorge, il se tourne vers la dame au bas de visage voilé

« Ma foi, dame, je ne peux que louer le goût de notre charmant ami. Nous n'avons pas le loisir de nous connaitre... »

La mage des ombres s'incline légèrement en faisant une révérence, esquivant le baise main de ce serpent.

Esther, messire...

Merci de l'invitation Aiman. Cela me touche profondément.
Coupe Rutsi d'un ton aimable.

Son maitre offre son bras, signifiant qu'il en a assez. De plus, les autres invités poussent un peu pour entrer. Et les voilà donc, deux corbeaux somptuseusement parés, faisant irruption dans cette volière d'oiseaux exotiques. Ca promet d'être intéressant.
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 22 Aoû 2021 - 16:06



La tenue de Mara


Soudainement le silence vint emplir l’atmosphère. Certains convives se déplacèrent rapidement sur les côtés, laissant le champ libre à l’invité de marque qui venait de faire son entrée. Et là, la Vaanie s’arrêta, déplaçant lentement ses prunelles azurées sur la foule qui la regardait. De la terreur, du respect, de l’admiration. Tous les regards semblaient s’arrêter sur l’illustre silhouette qui venait de faire son apparition. Elle se remit à marcher de sa démarche féline, faisant cliqueter les bijoux qui ornaient ses longues boucles noires. Sa peau hâlée, magnifiquement mise en valeur par la mousseline de soie qui recouvrait vaguement son corps, alors que les innombrables broderies, serties de pierres précieuses semblait briller devant les éclats lumineux de la pièce. À elle seule, la tenue devait avoir couté une fortune, mais la personne qui la portait avait une réputation à tenir. D’ailleurs cette personne s’avança alors que le fameux Aiman Kanan s’approchait vers la femme, non sans tenter de camoufler la petite tâche que la Princesse Marchande d’Essalia lui avait mentionnée. Ce dernier fit une révérence alors que cette dernière s’arrêta finalement vers ce dernier. Le thaari lui attrapa doucement la main, baisant les longs doigts manucurés de son invité, avant de finalement oser prendre la parole devant la terrifiante invitée. « Je ne saurais décrire la joie qui m’habite! Son Altesse me couvre de joie d’avoir considéré mon invitation. » Il lâcha finalement la main de la Vaanie, alors que son regard semblait briller; « Que la plus belle femme de Miradelphia se trouve dans mon humble manoir est le plus grand des privilèges… » Les lèvres écarlates de la Princesse d’Uldal’Rhiz formèrent un sourire amusé, alors qu’elle faisait un nouveau pas vers son invité. « Vous me flattez Aiman. Après toutes les horreurs que la principauté a traversées dernièrement, une fête ne peut qu’être bien accueillie. »


« Et si Son Altesse a quelques minutes à m’accorder ce soir. Je suis sûre que nous pourrions avoir une discussion des plus surprenantes! » Maralina haussa un sourcil, alors que son sourire amusée s’agrandit doucement. « J’en suis sûre… Mais la soirée est pour s’amuser. Nous parlerons affaires à un autre moment. » Sans rajouter quoi que ce soit d’autre, la Vaanie contourna son invitée, se dirigeant vers un serviteur qui tenait un plateau de rafraichissement. Aiman Kanan bredouilla un « Oui… Bien sûr… » Avant de se retourner vers ses convives et les pousser à reprendre leurs conversations. Maralina croisa soudainement le regard de Rutsi, et lui fit un léger sourire, non sans continuer son chemin vers le serviteur. Cette dernière attrapa une coupe de cristal, avant de se retourner pour observer les invités, alors que Tristan et Khaled s’arrêtèrent à ses côtés. Le capitaine de sa milice avait troqué son armure de plâtre par un pourpoint de velours finement taillé, mais cela n’empêchait pas de voir les nombreuses armes pendre à sa ceinture, prêt à défendre la Princesse si nécessaire. « Il y a beaucoup plus de monde que j’imaginais... » Dit-elle d’un air détaché, alors que Khaled eut un léger sourire alors qu’il observait la foule. « Je me demande qui osera venir te parler en premier. » Dit-il avant de poster sa coupe à sa bouche. Le regard de l’elfe dévia finalement vers une créature à la peau d’ébène et son cœur sembla rater un battement. Il manqua s’étouffer dans sa coupe, avant de s’incliner devant la Princesse d’Uldal’Rhiz. « Excusez-moi, je vous reviens… » Maralina haussa un sourcil curieux, mais elle devint rapidement amusée alors qu’elle vit Khaled s’approcher d’une doeb parée d’innombrables bijoux. Définitivement, la soirée s’annoncerait des plus amusantes…



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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 22 Aoû 2021 - 19:29


Couché sur un des riches divans rouges, le tuyau d’un narguilé en bouche, son ceinturon d’arme auquel pendait une rapière posé sur la table centrale, à côté dudit narguilé, son fourreau dans lequel reposait son épée bâtarde était appuyé nonchalamment contre une des colonnades ; l’elfe noir pinçait les cordes de sa mandoline en prenant régulièrement des inspirations, remplissant ses poumons de fumée au goût de miel et de divers fruits qu’il ne saurait réellement nommer mais dont ses papilles appréciait grandement les voluptés. Il soufflait ensuite par les narines et accompagnait d’une poignée de notes chaque muscle qui se détendait les uns après les autres et il ferma les yeux. Les nuages qu’étaient les coussins sur lesquels il se prélassait ne l’aidait pas à rester éveillé mais malheureusement il ne pouvait pas s’attarder bien plus longtemps ici, il était attendu. Alors, de mauvaise grâce, il se leva non sans aspirer une dernière bouffée de fumé et de bloquer sa respiration. Il se rhabilla alors complétement sous les ombres des arbres aux larges feuilles qui décoraient l’endroit, filtrant les rares rayons du soleil couchant. Lorsqu’il referma son ceinturon il expira lentement en direction dudit soleil, envoyant vers ce dernier des cercles de fumé parfumée avant d’attraper les deux flutes à côté du narguilé à qui il rendit son tuyau et de ranger ses deux instruments dans une poche prévue à cet effet sur sa jambe droite. Replaçant une de ses mèches d’argent qui tombait devant ses prunelles rubis, le drow attrapa son épée bâtarde et se dirigea vers une porte ouvragée d’arabesques alors qu’il le remettait.

« Excusez-moi. » Il se retourna pour voir qui l’interpellait de la sorte et il se retrouva face à une esclave qui, les poings sur les hanches, le toisait. « Puis-je savoir d’où vous venez ? »
« Je cherches le bureau de maître Nawaar. » Répondit-il sans se démonter, avec aplomb.
« Est-ce que maître Nawaar vous attends ? »
Tirant sur une languette de cuir pour serrer correctement le fourreau qui avait remis dans son dos, il se redressa et se tint les bras dans le dos.
« Je crains que ce soit moi qui l’attende. »
« Dans ce cas je vais devoir vous demander d’attendre dans le salon des invités, venez, je vais vous accompagner. »
« Ce ne sera pas nécessaire, je repasserais plus tard mais vous pouvez complimenter votre maître pour sa terrasse, elle est exquise. »

Sans attendre autre réaction de l’esclave que le froncement de ses sourcils, il reprit sa route, passant par une arche gardée avant de sortir finalement du domaine de maître Assim. Déambulant dans les rues des soieries, profitant de l’atmosphère festive qui électrisait l’air ambiant, le drow avait délaissé sa mandoline qui pendait en bandoulière à sa gauche pour jouer de la flûte tout en dansant et ce fut ainsi qu’il arriva devant le palais d’Aiman alors que déjà les convives entraient. Lorsque la flûte quitta ses lèvres il s’arrêta en saluant les gens présents comme s’ils étaient là pour une de ses représentations.

« J’ai presque cru que j’allais devoir entrer seul, Tal’. »
« Ne prends pas cet air renfrogné, Ahriman, ça ne te va pas du tout. » Tal’Indra effleura de ses lèvres celles de son compagnon avant de tapoter d’un index griffu le collier de son amant. « Il te va très bien mais puis-je savoir pourquoi tu l’as pris ? »
« Moi qui croyais que ça te ferait plaisir que je porte ce que tu m’offres. »
« Mais bien sûr que ça me fait plaisir, c’est juste… osé. »
« Il n’y a plus qu’à espérer que le ou la propriétaire du bijou ne participe pas à la fête. »

Le drow aimait le petit sourire espiègle d’Ahriman, et peut-être qu’il l’aimait d’ailleurs un peu trop, il sans doute dû se montrer un peu plus ferme, trouver un moyen pour que son aimé retire l’objet avant d’entrer mais il n’en fit pourtant rien alors que l’humain commençait à monter les marches qui menaient jusque dans la demeure des Kanan. Dans un aveu de faiblesse qui fit rire son compagnon, Tal’Idra le suivit, pressant un peu le pas pour arriver à ses côtés. Ils ne furent pas accueillit par le maître des lieux, ils n’étaient pas assez importants pour ça, et de loin vu qu’ils ne pouvaient prétendre à la fortune dont jouissait la plupart des convives. De plus dans le couple qu’ils formaient, seul Ahriman était habillé pour une telle soirée et alors qu’ils arrivèrent devant les portes ouvertes il y avait de cela une petite demi-heure, ce dernier le fit remarquer à sa moitié.

« Tu m’avais promis que tu ferais un effort. » Il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils en entendant le reproche qu’Ahriman ne fait même pas l’effort de masquer, ou ne serait-ce que voiler.
« Mais j’en ai fait. » Répliqua-t-il, offusqué.
« Ah bon ? »
« J’en fais. » Son assurance indignée s’effrite un peu sous la langue de son amant.
« Alors où est le pourpoint que je t’ai acheté avant-hier? »
« Il est possible qu’il soit entre les mains de Tarik... » il allait dire autre chose, trouver une bonne raison pour que ce soit le cas mais l’humain avait souvent entendu cette phrase pour qu’il n’ait pas besoin d’entendre la suite.
« Tu m’avais promis que tu arrêterais tes parties de dés. Au moins avec Tarik. »
« Oui mais… tu sais… »
« Epargnes moi tes excuses, au moins ce soir Tal’. » Le soupire fatigué dans lequel il avait soufflé ça fit bien plus mal à Tal’Idra que n’importe quelle gifle.
« Très bien, je vais faire un effort ce soir. »
« Tant que tu y es, tiens tes mains baladeuses éloignées des pierres précieuses qui mettent tant en valeur les princes et princesses marchandes. »
« Que tu penses ça de moi me fait mal au cœur, Ahriman, j’ai fait des progrès. »
« Alors arrêtes de baver sur les pierreries de Maralina ou d’Alyna. » Il ajouta son injonction d’un coup de coude dans les côtes du drow.
« Qui te dis que ce sont les pierres qui me font baver ? » Demanda-t-il avec un sourire carnassier en regardant le creux des reins de la maîtresse des arts qui observait des tableaux, l’humain leva les yeux au ciel ce qui fit rire Tal’Idra.
« Qu’Arcam me protèges. » Soupira-t-il en secouant la tête.
« En parlant de lui, si tu veux bien m’excuser... »

Il se dégagea lentement de son compagnon, attendant de recevoir la bénédiction d’Ahriman et lorsqu’il l’obtint il se dirigea à pas de loup vers Alyna, esquivant les convives, se tournant vers un groupe lorsqu’une personne semblait vouloir entamer une conversation avec lui pour finalement arriver aux côtés de la princesse marchande. Les bras croisés sur son torse il regardait à son tour les tableaux.

« J’ai longtemps cru que Navirio manquait  d’opinions très marquées, de celles qui rendent l’art engagé, vivant, jusqu’à ce que je vois quelque chose. » Son regard détaillait l’œuvre du peintre. Un bras barrant toujours sa poitrine, il tendit l’autre pour désigner le tableau. « Prenez par exemple sa dernière œuvre : Les Semailles de Sang. Je me suis toujours dit qu’il s’était contenté de représenter un conseil unis, fort, victorieux… » ses yeux rouges passèrent sur les silhouettes des princes marchands ayant jeté à l’olienne les plans des trois rebelles, les uns à côtés des autres alors que le soleil se levait sur un Joyau étincelant de vigueur. « Et puis en faisant abstraction du grandiose, du baroque, de ses traits de pinceau on peut lire autre chose… que la coupole du Joyau est belle. »

D’un coup de menton il désigna le grand palais dans lequel se réunissait le Conseil de Thaar. Peut-être était-ce son imagination qui lui jouait des tours mais Tal’Idra trouvait que les ombres sur le dôme ressemblaient à s’y méprendre à trois silhouettes. Que l’une était petite et trapue, l’autre grande et fine et la troisième, enfin, avait une taille et une corpulence qui tombaient entre les deux.

« En tout cas, maître Aiman a bon gout, vous ne trouvez pas ? »
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Ethirëlon Nas'olen
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 23 Aoû 2021 - 9:40



-Répète moi le nom de notre hôte ?

-Aiman Kanan, mon prince. Me répondit placidement mon garde de drow en remontant pour la millième fois ses étranges lunettes, tandis que le carrosse doré terminait presque sa route jusqu’à sa destination.

En vérité, l’identité du marchand m’importait bien peu, ce n’était qu’un intriguant aussi pathétique qu’insignifiant sinon son nom me serait resté en mémoire. Mais si lui m’importait bien peu, le gratin de Thaar présent sans aucun doute à sa petite réception, lui m’intéressait davantage. Et puis, à quoi bon être l’un des princes les plus puissant de l’Itrhi Vaan, si ce n’était pas pour le montrer au reste de la plèbe dans les réceptions les plus prisées du moment ?

-Rien. Terminais-je ma réflexion à voix haute, tirant un regard perplexe à mon compagnon de route.

Il n’eut droit à aucune explication de ma part puisque nous finîmes enfin par arriver aux portes de la demeure Kanan. Elle était somptueuse, il était vrai, même si elle n’égalait évidement par Baaz’hima, chose en toute logique impossible.
Souplement, je me glissais hors du véhicule luxueux et toisait immédiatement la foule qui faisait face. Beaucoup de monde, quelques personnalités sortant un peu de la masse. Bien, très bien. Nous nous amuserons ce soir.

Bien entendu, je ne me rabaissais pas à faire la queue comme la plèbe qui s’amassait à la porte et dépassait tranquillement tout ce beau monde pour entrer comme il se devait. C’était mon droit de toute façon. Nethkir me suivait, quelques pas en arrière comme il en avait ordre. Il était là pour assurer ma sécurité mais jamais il ne devait me faire la moindre ombre. J’étais de toute façon persuadé que l’étrange drow préférait largement cette position à la mienne.

Mon hôte vint m’accueillir comme il se le devait et je lui offris mon plus beau sourire. Ah que cela était plaisant de l’observer se torde et gesticuler pour me plaire. Qu’il était ridicule avec sa redingote tachée et trop petite devant le prince de Baaz’hima vêtu des plus raffinés atours du moment.

Après les politesses de circonstance, je laissais mon hôte recevoir le reste de ses invités, et profitait enfin du tout début de l’évènement. Oh mais qui voyais-je là-bas, occupée par un elfe qui venait de s’éclipser…
Mon éternel petit sourire en coin, j’attrapais au vol d’un serviteur pressé deux coupes d’un alcool doré pétillant, et décidais prestement à honorer l’une des invités de marque de cette réception par mes premières salutations de la soirée.

-Qu’elle surprise de vous trouver ici chère Maralina. Lui souriait-je en lui tendant l’un des verres délicats. Notre hôte a visiblement meilleur goût dans le choix de ses invités que dans son apparence semble-t-il.
Parce qu'on fait pas la fête sans être bien habillé:
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 23 Aoû 2021 - 11:40


Par les neuf Golems du Grand Fortuné, que les Humains sont bêtes, que les Humains ont la mémoire bien courte. Qu’ils sont imbéciles, au point de manquer à tous les usages de la bienséance politique, et de se mettre à dos une superpuissance militaire, économique et politique… Mais surtout, bien plus que cette potentielle guerre opposant Péninsule et Zagazorn, c’est ce qui adviendra de mon établissement de jeux tout récemment ouvert à Langehack, qui m’interpelle le plus.

Dois-je poursuivre les travaux de cette hôtel de guise, offert par le Marquis local, celui-là même qui aura assassiné l’escorte du représentant du Groman-Rik ? Dois-je poursuivre les aménagements de cet endroit qui, au bout de quelques ennéades seulement, sera réagencé selon mes principes ? Réhaussé de marbre blanc, et de marbre rose ? Doré à la feuille, enjolivé de runes décoratives, agrémenté de tableaux, de bijoux, d’orfèvreries diverses, de pierres précieuses, de rideaux de soie ? Dois-je dépenser, ce que mon Argentier lui-même nomme « une petite fortune au milieu d’un océan de souverains », pour un établissement au beau milieu du territoire Humain ?

Ce qui implique le Zagazorn, m’implique également ; et ce qui rejailli sur le Zagazorn, rejaillit sur moi, et sur les Mille-Caves, également. Je ne puis l’ignorer, mais je ne puis rien n’y faire non plus. Alors, oui. Cela vaut encore le coup, jusqu’à-ce que les statistiques et les calculs savants que mes algorithmes résolvent, ne m’indiquent le contraire. Mais, pour l’instant, cette faction dite des « libertins » qui divise ne deux la noblesse Langecine, aide bien mes affaires dans cette partie du pays.

Alors, poursuivons l’investissement.

Car aujourd’hui, autre chose m’amène à sortir de mon antre, de mes très douces et très luxueuses caves. Aiman Kanan. Ce nom ne m’est point inconnu, mais il ne m’est point familier. La Loge d’Onyx à ceci de passionnant qu’elle parvient à capturer l’information partout où elle se trouve, concernant tous les êtres de ces contrées Vaanies, pour le plus grand bien de mes stratégies. Mais cet individu-là, outre son nom, ne m’évoque rien.

Tout ce que je sais, c’est que toute la finesse de la population locale se trouvera en ses locaux ; que tous les plus riches commerçants, marchands et autres bonimenteurs et décideurs, se trouveront en sa demeure. Je serais bien bête de ne point m’y rendre moi-même… Nul doute que Maralina, l’exécutrice des volontés officielles de Thaar – laquelle serait bien plus enclin à être l’exécutrice des volontés officieuses de Maralina – lors de la guerre de Qyriah, y sera, elle aussi, avec toutes ses parures, toutes ses soieries et, sans aucun doute, tout son esprit. Un esprit qui l’aidera à trouver sa prochaine victime, ou à dessiner les contours de son prochain accord, quel qu’il soit. Et sa réputation ne sera plus à faire, et toutes et tous seront apeurés de la voir, parmi eux, comme si de rien n’était.

Savent-ils, que la destruction du palais de Qyriah, que cette formidable explosion, qui raya le palais de la carte, et qui souffla tout un quartier au point d’en déstabiliser les fondations, n’était point de son fait à elle ? Ni de celui du faux prince ? Mais uniquement du mien ? Non, bien-sûr. Car elle est la lumière qui attire les foudres, et je suis l’obscurité qui attire les ténèbres.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Un très grand palanquin se présenta aux portes de la demeure du dénommé Aiman Kanan. Un palanquin porté par une demi-douzaine de nains de chaque côté de celui-ci, voilé de draps de soie, et rembourré d’oreillers confortables, et d’un tout petit mobilier juste ce qui était suffisant pour une vie confortable, durant les longs trajets de cet endroit. Un hook, un peu d’alcool, du tabac, mais surtout l’avantage d’être protégé du soleil et rafraîchit par un vent agréable, là où mes porteurs, eux, supportent les assauts brûlant d’un soleil ravageur. Pauvres chaires asservies, mais leur paye le leur rend bien.

Lorsque le palanquin est ramené au sol, et que ma garde se place de profil de sorte que tous sachent qu’un être important sortira de cet antre de soie, je me décide enfin à sortir. Ma tenue d’une clarté éclatante renvoie les rayons du soleil tel le phare dans la nuit, éclairant le marin. Sur ma tête trône un turban – de soie évidemment – de la même couleur que ma tenue, au fin liseré carmin rappelant l’écharpe, et, au milieu duquel, s’élève une pièce d’orfèvrerie composée de cent petits diamants à la pureté éclatante, élevés autour d’un rubis de la taille d’un poing. De part et d’autre de ma tenue, d’autres diamants tiennent des bijoux, en guise d’épingles de tenues de gala, desquels pendent de magnifiques colliers d’or blanc.

A peine suis-je arrivé, à peine ai-je le temps de réajuster mes chevalières, mes bagues, et mes bijoux d’oreilles, que déjà, un laqué se présente, et m’amène auprès du l’hôte en question. Celui-ci me salut bien comme il le faut. Nul doute que mon identité lui est familière, pour ne point dire très connue. Il faut dire qu’en tant que membre du Conseil de Thaar, et Prince-Marchand de ladite cité, de la province des Sept-Monts, et Maître des Mille-Caves, mon nom est bien connu de ceux qui vivent dans ces contrées.

Une fois entré, je repère immédiatement plusieurs personnes bien connues également, mais aussi, beaucoup de visages nouveaux. Ou oubliés. Sans doute oubliés, oui, car oubliables ils sont. Seuls demeurent les gens importants, et cela est tout. Et voici… Maralina. Bien, voilà un certain temps maintenant qu’elle et moi ne nous sommes point entretenus. Notre… « amitié » doit être renforcée, car trop de temps sans nous rencontrer, signifierait que l’un ou l’autre pourrait tenter de prendre l’ascendant. Et cela, ni elle, ni moi, n’y sommes disposés.

Je m’approche alors, mes pognes cachées dans les manches de mon habit d’apparat, comme je le fais d’ordinaire. Le cliquetis de mes bijoux et de mes orfèvreries, doit me faire repérer, car alors que j’approche, l’on me dévisage avant de détourner les yeux. Maralina ne serait-elle point la seule à être source de peur, ici donc ?
« Princesse Maralina, chère amie. » Dis-je, d’une voix monocorde, sans originalité dans le timbre utilisé. « Il y avait longtemps. Les immondices Qyriotes n’ont heureusement point eu d’effets sur vous. Prince Ethirëlon… » Rajoutais-je, avec un signe de tête. « Comment se portent vos ventes ? »

Tenue de Marzaban:
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Alyna Or'Siandbel
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 23 Aoû 2021 - 12:39


L’émeraude s’accroche au nouveau venu. Le détail. Le dévore. Glisse longuement le long de sa peau d’ébène, de sa silhouette fine, de la finesse de ses traits. Sa langue vint rapidement se passer sur ses lèvres carmin alors que le brasier de jade déserte lentement ses prunelles dilatées. Elle apprécie ses paroles, trouve son analyse pertinente, mais incomplète. Elle pose lentement sa main sur l’épaule de son compagnon, ses doigts se recourbant telles des serres, ses ongles s’enfonçant dans sa chair, comme pour le maintenir sous son emprise.

— Aiman est un sot, susurre-t-elle en se penchant légèrement vers lui. Pour l’œil non avisé, cette peinture semble faire l’éloge du Conseil qui, dans toute sa gloire, parvint à jeter à bas les traîtres. Mais il n’en est rien.

Son bras fin s’élève, souligne les ombres projetées sur le Joyau.

 Navirio décrit ici la folie d’un Conseil brisé. Les ombres des traîtres planent sur le Joyau, le salissent, en ternissent sa beauté en montrant que ce qui fut brisé ne sera jamais restauré. Les coups de pinceau sont grossiers, imprécis, lorsqu’ils touchent les victorieux, mais étonnamment plus précis lorsqu’ils s’attardent sur les traîtres. Le peintre estime davantage ceux qui sont tombés que le Conseil.

Ses yeux se plissent.

— Quant à l’ombre…, reprend-elle en désignant la vaste couleur bleu nuit qui tapisse l’horizon, elle sous-entend que de cette victoire émerge une nouvelle menace, plus préoccupante, plus dangereuse. Ce tableau n’est en rien un hommage… C’est une insulte.

Sa main quitte l’épaule de son compagnon avant de glisser langoureusement le long de son propre bras. Elle se tourne face à lui et incline sa tête sur le côté, faisant cliqueter les multiples chaînes d’or qui parsèment sa chevelure. Elle l’observe longuement ainsi sans rien dire, ses deux yeux verts fixant les siens sans ciller, sans qu’elle ne les cligne une seule fois.

— Quel nom dois-je mettre sur ton visage, ô toi qui ravit mes yeux ?

La phrase est prononcée sur le ton de la plaisanterie, mais son regard demeure brûlant. Dévorant. Inquiétant.
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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 23 Aoû 2021 - 14:40

Il haussa un sourcil. La réplique était directe, plus que ce à quoi il s’était attendu dans la demeure du concerné. Ce qui lui rappela la gouffre, l’abyme, qui le séparait de la princesse marchande. Si jamais Tal’Idra ne se serait permis une telle remarque sur son hôte, Alyna pouvait le faire à voix haute et ce devant Aiman sans que ce dernier ne puisse dire quoi que ce soit, il l’aurait même peut-être remercié d’avoir daigné l’éclairer, alors que le drow aurait, dans le meilleur des cas, si les dieux se montraient particulièrement cléments, été jeté dehors de façon particulièrement douloureuse. Il se retint de renchérir, si se moquer du maître des lieux était tentant, sans doute que nombre d’oreilles pouvait ensuite rapporter ce qu’il disait et disons que le musicien aimerait garder ses doigts. Ce qui était sans doute également le cas de son compagnon.

L’oreille droite de l’elfe noir trembla légèrement, de toute façon il n’eu guère le temps d’ajouter quelque chose car la princesse marchande poursuivi, elle était plus proche qu’il avait imaginé qu’elle serait pour une première rencontre mais ce n’était pas vraiment ce qui le dérangeait ; la promiscuité ne l’avait jamais réellement dérangé. Non, c’était la façon qu’avait la demi-elfe de parler si près de son oreille qui le déstabilisait un peu, envoyant un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Et puis le fait qu’il avait du mal à bouger n’aidait en rien, malgré son épaulière de cuir il pouvait sentir des ongles lui piquer la peau, tentant de tirer de son corps une goutte carmine et il ne savait pas encore si c’était pour lui plaire ou non. Mais l’analyse qu’elle fit du tableau le sauva de la tentation de jeter un coup d’œil à la maîtresse des arts alors que son attention se reporta sur la toile qu’il avait lui-même désigné quelques instants auparavant. Il hocha une ou deux fois la tête, si ce qu’elle voyait, il le voyait aussi, il n’était pourtant pas tout à fait d’accord sur l’interprétation qu’elle en faisait.

Et puis lorsqu’elle retira sa main, Tal’Idra se surpris à sentir son cœur se pincer. Il aurait fait une moue déçue si jamais il ne s’agissait pas de la patte d’une des femmes les plus puissantes de la région. Bougeant un peu pour présenter à Alyna son plus beau profil, celui qui a charmé Ahriman tant d’années auparavant, le drow continues de regarder le tableau, n’osant pas imiter la princesse marchande. Il dû admettre que le silence devenait un peu pesant mais ce n’était pas à lui de le rompre, ça ne faisait pas partie de ses prérogatives, de ses droits, alors il attendait patiemment. Il aurait apprécié qu’elle bouge à nouveau la tête, les cliquètements des chaînes d’or qui adornaient sa chevelure n’avait pas été sans lui rappeler le doux ruissèlement de l’eau. C’était alors qu’il formulait ce souhait dans les confins muets de son esprit ce qu’une question vint exaucer son autre vœu. Alors le drow se tourna complétement pour lui faire face, supposant qu’elle en avait fini de l’inspecter. Et en la regardant il prends une seconde pour se remettre de ce regard qu’il aurait apprécié, aimé même, si seulement il ne venait pas d’une princesse marchande à qui il parlait pour la première fois.

« Mon cœur est comblé que vous daignez m’honorer d’un compliment. » Surpris, il renvoya une mèche indisciplinée derrière l’une de ses longues oreilles d’où elle n’aurait pas dû s’en aller avant de poser une main sur le cœur en question pour offrir une révérence, reprenant la parole une fois qu’il se fut redressé. « Comment alors, ne pas vous donner un nom ? Toutefois qu’est-ce qu’un nom, votre majesté ? La maîtresse des arts a sans doute assisté à une représentation de Velkyn et Seldanna, Ariyya a beau être une dramaturge trop verbeuse à mon gout je dois admettre que la tirade de Seldanna sur l’importance somme toute exagérée d’un nom est éclairante de vérité. Et puis pourquoi un nom se devrait d’être composé de syllabes ? »

Attrapant le manche de sa mandoline, Tal’Idra pinça une poignée de fois les cordes en accompagnant leur chant d’un sourire espiègle. Il nota dans un coin de sa tête qu’Ahriman commençait à déteindre sur lui de façon un peu excessive. Lorsque ses doigts quittèrent les cordes de l’instrument il eut une moue pensive.

« Mais peut-être que vous aurez du mal à m’appeler ainsi. » En effet il semblait que son interlocutrice n’avait pas d’instrument pour reproduire les notes mais il avait une idée pour y remédier. Il tapant sur la caisse de résonnance de sa mandoline, le drow libéra le doux son des percussions voyager jusqu’aux oreilles de la princesse marchande. « Voilà mon deuxième prénom, votre altesse. »


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Aerianna Hiisi
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeDim 29 Aoû 2021 - 16:41


La tenue d’Aerianna (sans les bijoux sur la tête)

Comment pouvais-je voir ça autrement que comme un signe ? Sitôt la décision de rejoindre Thaar prise que j’apprenais la tenue de cette soirée en son sein. J’avais croisé Aiman Kanan une fois peut-être depuis que Père s’était éteint et ce n’avait été pour parler affaires. Les accords entre nos familles n’avaient été perturbés le moins du monde par la disparition du patriarche Hiisi, les marchandises allaient et venaient et aucun de nous deux ne nous étions posés plus de question. Si je me déplaçais, donc, ce n’était pas pour lui. C’était simplement pour me montrer à la très haute société thaarie, dont je n’étais même pas sûre qu’il fasse partie. Je dus repousser mes doutes au fond de mon esprit, le voilà qui s’approchait pour m’accueillir. Je ne l’écoutai mentionner à quel point Père était un homme pour lequel il avait eu tant de respect, je ne l’écoutai proclamer à quel point sa présence manquerai, je ne l’écoutai non plus espérer que notre relation soit prospère. Je l’écoutai et l’entendis cependant confesser à quel point j’étais ravissante, charmante et si désirable.

Il ne m’apprit rien, aussi me détournais-je rapidement de lui.

Lorsqu’une telle soirée était organisée dans les Soieries, l’expérience m’avait appris à observer et se questionner sur les forces en présences. Il m’était arrivé de poser comme la personne la plus importante avant de me rendre compte qu’un Prince du Conseil partageait une soirée mais il m’était aussi arrivé de n’oser prendre ma place quand nul puissant ne pouvait me faire d’ombre. Alors j’observai et instantanément je trouvai ce que je recherchais. Des trois je remarquai d’abord mon bien aimé Ethirëlon Nas’olen, accompagné d’un souvenir de sang qui m’étendit un sourire jusqu’aux oreilles. Puis la probablement dangereuse Maralina Irohivrah, qui n’avait jamais été aussi proche de moi que le jour où j’aurais pu me réclamer du Conseil. Et enfin celui qui ressemblait tant à un rocher – un petit rocher – qu’il communiquait autant que ses cousins caillouteux, Marzaban Ambreroc. J’avais peu d’affaires qui le concernaient, et celle qui avait plus de valeur à mes yeux était ce palais que je lui avais vendu. Je regrettais un peu, en vérité, d’avoir perdu accès à tant de souvenirs, d’heureux souvenirs du plaisir d’un amant et d’un monstre…

Je voulus les rejoindre mais une légère crainte m’envahit, je n’étais pas des leurs, alors je me figeai.

Le moment fut choisi par Cylhran pour me trouver et m’accoster. Je sentis d’abord sa main glisser contre mon dos nu et ne me retournai pas, écoutant de belles paroles se glisser à mes oreilles. Il me promettait de belles choses si je m’isolais avec lui mais je secouai la tête avec un air amusé, agitant une crinière d’ébène dans un cliquetis de bijoux argentés. Ainsi était-il bel et bien sous mon emprise. Mon refus le poussa à retirer sa main et je me retournai enfin vers lui pour l’observer jusqu’au plus profond de son être. Il y avait quelque chose dans ses yeux bleus qui me poussait à dire oui, mais je ne pouvais céder aussi tôt, alors que j’avais l’opportunité de faire quelque chose ici. Il ne faisait tout de même aucun doute qu’il saurait charmer quelqu’un avant que la soirée ne se termine alors avant qu’il ne s’éloigne, en posant une main sur sa poitrine, je lui susurrai quelques mots à l’oreille.

« Si tu parviens à convaincre quelqu’un… viens me chercher… »

Je le regardai à peine s’éloigner dans la direction générale d’Alyna Or’Siandbel et me surpris d’être jalouse de ce que je pris comme un courage plus grand que le mien. Jalouse, puis idiote, alors qu’il se fondait dans un groupe de marchands qui n’avaient aucune sorte d’importance. Alors je le suivis, loin derrière, d’un pas nonchalant, avec l’idée de me rapprocher de la Princesse d’Essalia sans jamais m’imposer à elle, me rendant compte que je ne la connaissais vraiment pas bien alors qu’un coup d’œil m’apprenait que j’en avais bien envie. Je ne pus m’empêcher de lancer quelques regards dans sa direction alors que je me déplaçais mais je restai disponible dans mon attitude, voulant tester en premier lieu mon attraction naturelle alors que j’aurais toute la soirée pour rencontrer ce beau monde. Fidèle à mes intentions, bien qu’à moitié certaine qu’elles n’apporteraient que frustration, je m’arrêtai relativement loin d’Alyna, prête à accueillir qui le voudrait tout en feignant m’intéresser à l’ensemble de la foule réunie cette soirée.
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Rénatus Babec-Roumel
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 30 Aoû 2021 - 14:38






J'expliquai à Mæriniòs Ô combien affilié j'étais à la société Thaarie. J'étais loin d'en être une pierre angulaire, certes, or de cet échafaudage je restais néanmoins et somme toute un matériau, une pièce de sous-ensemble. Ce qui voulait dire que j'avais assurément une place à la moindre liesse. Et liesse il y avait, comme de coutume à Thaar lorsqu'un marchand ordinaire voulait attirer des grands, l'attention.

Nous arrivâmes d'Essalia par Uldal-Rhilz – car les langues s'étaient déliées pendant le trajet j'en savais davantage sur les précédents jours de mon existence – à l'instar du voyageur lambda, puis nous nous refugiâmes sans que je ne pusse mot dire, dans mon humble demeure. Intérieurement les maudire je pus, ces sombres êtres qui m'avaient séquestré et qui continuaient de me trimballer selon leur bon vouloir, tel un outil, que de pacotille. Je fus obligé de laisser l'heureuse compagnie daedhelle investir mes appartements thaaris, tout en prévenant tacitement mes loyaux disciples de l'arnaque, de décamper aussitôt leur attention par mes soins déjouée. Bien heureusement avant que je pusse distraire les coquins, le maître drow me donna l'ordre de congédier tout ce beau monde, ce que je fis sans hésitation sans explications ; les pauvres gamins avaient-ils compris que leur mentor s'était fourré dans un pétrin innommable ? Très certainement car on ne voyait pas tous les jours trois sombrelfes et une créature hideuse – Igor – débarquer chez soi, le maître des lieux en piteux état et le regard implorant. Dieux merci, aucun ne fût coupable d'excès de zèle ou de courage, tous sans exception bien qu'ils fussent comme des petits frères, décampèrent sans demander leur reste face à la menace drow. Je me promis d'être en proie à quelques interrogations postérieurement, s'il m'était permit de survivre.

Maeriniòs était autant bavard qu'agréable à l'œil, aussi inflexible qu'antipatique ; quelque chose me faisait croire pourtant qu'il tiendrait parole, je serai libre, après avoir été utile... Soit. Une idée cependant ne cessait de crapahuter dans ma tête, libre certes, or pour tous les désagréments vécus, la liberté n'était-elle un poil trop juste comme rétribution ? Le Vaani en moi me perdrait, assurément, mais fichtre, que n'en avais-je point assez bavé ?
Je ne m'attirerais probablement pas sa sympathie, mais je savais progressivement gagner un peu de sa confiance, alors qu'avec toute la bonne volonté qu'il m'était permis de proposer, je tentais d'aller dans son sens. Avais-je seulement le choix ? Oui, je reconnaîtrais le traître et le dénoncerai illico, oui je les suivrais à travers vents et marais tant que nous ne l'eussions point débusqué. J'étais leur plus fidèle collaborateur, et ce malgré moi...

♦♦♦

Par une chaude nuit d'été, on pouvait sentir l'excitation dans l'air. Des chevaux, des charrettes, des couleurs, des carrioles, des paillettes et maints piétons et autres joyeux lurons s'amassaient à l'entrée du petit palace d'Aiman Kanan, hôte de ces lieux et incontestable lèche-derrière à en croire les innombrables soubrettes en jeu et cabrioles en marche. Les derniers invités se pressaient devant la porte et la cacophonie ambiante à l'extérieur du manoir laissa place à un mélodieux brouhaha lorsque nous penetrâmes l'endroit en vogue. Que de faste et d'apparat ! Ah comment avais-je pu oublier l'ostentation thaarie !? Celle-là même qui me faisait amasser inlassablement milles richesses, tout cela pour probablement bientôt mourir...

Maeriniòs qui s'était dégoté je ne sais comment une sobre, toutefois élégante tenue, me fit signe de vaquer à mon occupation, dont je connaissais fort bien les tenants et aboutissants. Je me fondis dans la foule non sans joie, celle d'enfin m'éloigner quelque peu de mes ravissants ravisseurs, non sans appréhension également, car sur moi pesait une invisible menace, j'en avais été très clairement informé. Moi qui n'avais point touché la moindre goutte d'alcool depuis plusieurs énnéades, je me lançai sur un plateau garni de coupes et les enchaînait une après l'autre, ici un blanc pétillant, là une liqueur fruité, tout en observant minutieusement les faciès éclectiques de la fine pléiade peuplant ces lieux. Mon accoutrement étant le suivant, composé d'un anthracite manteau court muni de manches quant à elles en cascade recouvrant habillement mes poignets meurtris, contrastant avec ma claire chemise assortie avec goût à mon frac, ce dernier recouvrant délicatement mon sombre froc, j'étais comme un poisson dans l'eau au milieu de tout ce beau petit monde, qui apprécierait sans doutes les soyeuses textures faisant de moi un élégant personnage parmi tant d'autres.

C'est en recherchant avec patience l'elfe responsable de tous mes maux et tracas que je reconnus par-ci par-là prunelles et iris, que j'évitais bien-sûr par peur de distraction. Ma bien-aimée Thaar, en son sein mille et un protagonistes.





_________________

« Un charlatan, sur un tréteau,
Pantalon rouge et vert manteau,
Vend à grands cris la vie;
Puis échange, contre des sous,
Son remède pour loups garous
Et l'histoire de point en point suivie,
Sur sa pancarte,
D'un bossu noir qu'il délivra de fièvre quarte. »

(Verhaeren, Les Villes tentaculaires, Les Campagnes hallucinées, 1895, p. 68.)

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Mæriniòs Drukh'Klar
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 30 Aoû 2021 - 19:39

’’tenue de Maerinios’’:

Qu’importe son rang.

Qu’importe son sang.

Qu’importe son nom.

Le traître devait mourir.

Et si la moitié de cette salle devait y passer et bien il n’hésiterait pas. Il n’avait rien pris de bien meurtrier sur lui. Seuls ses pouvoirs lui suffisaient et ses lèvres. Il avait imprégné celle-ci d’un doux poison qu’était l’ombrefeuille, il avait prit bien entendu avant ses précautions. Il n’était pas l’heure aux bêtises. Il fallait qu’il trouve ce maudit rufiant qui avait osé le trahir et ainsi le punir comme il se doit. Il avait laissé Igor et deux de ses disciples chez leur « hôte ». Il était temps de montrer que les Noirelfes n’avaient pas laissé tomber lors de la guerre de Naelis, ils étaient toujours dans la course. La preuve en était cette folle calvacade à travers l’Ithri-Vaan, où de Sol’Dorn ils avaient saccagé l’Essalia puis s’était rendu ici à Thaar. Il espérait pouvoir rentrer rapidement en Elda où ses occupations allaient le rappeler grandement et plus particulièrement à l’Etude Noire.

Pour l’heure, il était plutôt temps de se fondre dans la masse.

Et quelle masse.

Une masse grouillante.

Une masse puante.

Une masse aux visages tout aussi éclectique que nauséabonde. On ressentait la tension mais aussi la joie.

Ce sentiment insupportable. Une émotion écoeurante. Cela sentait la transpiration malgré le parfum envoyé de manière peu responsable et modéré sur leur corps si bien épilé. Il ressentait ces effluves de mignons. Il écoutait les langues de bois. Cet endroit n’était pas si différent que l’Elda. Les coups bas pouvaient vite tomber.

Il sentait, il entendait vibrer les pathogènes, les germes autour de lui. Oh bon sang, la tentative était beaucoup trop forte. Non, ne pas déclencher un rhume ou une épidémie de choléra en plein milieu des festivités. Ils n’étaient pas ses cibles, il cherchait juste ce maudit traître. Tient. Il était où notre taupe adoré ?

Une main derrière son dos, il ajusta sa chevalière familiale à son doigt. Le sang s’y trouvait à l’intérieur étincelait doucement. Dans son inconscient, il marmonnait une prière et s’arrêta aussitôt. Bon, tant pis. Quelqu’un sera victime d’un rhume des foins dans les prochaines minutes. Suivit par son disciple Elementaliste, ils retrouvèrent Léonie entrain de picoler comme un soiffard.

Le Drow s’approcha furtivement vers son associé d’un jour et lui susurra à l’oreille.

 « Mais le loup n’y est pas…. Ne t’éloigne petit cochon ou y aura deux broches ce soir. » Dit-il en lui descendait doucement le dos avec sa main valide allant jusqu’à la frontière entre son dos et ses reins.

Ce geste pouvait paraître comme anodins, deux amants qui jouaient entre eux avant de passer aux choses sérieuses mais ceux qui étaient là quelques temps plus tôt savaient ce que cela signifiait. Il se mit alors à sa droite et pris ce qu’il détenait dans sa main.

 « Toi, tu reconnais ? »
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeMer 1 Sep 2021 - 20:56





La soirée venait à peine de commencer et pourtant les échos de la fête emplissaient déjà l’atmosphère. Peu importe ou Aiman Kanan regardait, il pouvait voir ses convives s’épanouir dans une soirée qu’il voulait mémorable. Là, un couple d’esclavagistes dansait sufulreusement avec une artiste d’un talent particulier. Tandis que d’autres discutaient politique tout en gardant un œil avisé sur les figures puissantes qui se promenaient parmi les mortels. Ce soir, c’était le moment de se laisser aller, d’oublier les innombrables guerres, d’oublier les conflits. Ce soir, il se devait de briller!


Même si cela n’avait pas nécessairement bien commencé…


À peine arrivée, la Princesse Marchande d’Essalia remarqua la tache de graisse qui ornait son pourpoint finement brodé. Ce qui le mit dans un état pas possible! Il tenta, tant bien que mal d’enlever la malencontreuse tâche avant que les autres dirigeants arrivèrent, mais cela fut futile. Néanmoins, il accueillit ses autres invités avec toute la politesse qu’on lui connaissait. N’hésitant pas à baiser les mains, donner des accolades aux gens qui attiraient son attention. Son regard s’arrêta finalement sur un doeb – du moins sur ce qu’il croyait être un doeb – et avant même qu’il ne puisse réagir ou interroger l’un de ses esclaves, un énorme éternuement vint perturber son atmosphère si chaleureuse. Il put sentir son nez se boucher, alors que sa gorge semblait se refermer. Quel moment pour être malade! Sans attendre, il contourna le drow, allant rapidement dans la galerie des artistes, non sans saluer un duo de jumeau paré de leurs plus beaux atours. Soudainement, il sentit son nez le chatouiller alors qu’un énorme éternuement ne vint une nouvelle fois perturber la galerie dans lequel il se trouvait. Devant la violence de ce dernier, Aiman dut fermer les yeux et tomba sur une table, qui renversa une précieuse œuvre d’art. Un vase, formé de délicat détail, fait par nulle autre que la célèbre J’ane Reu’Mert, qui se fracassa sur le sol de marbre.


***


La Princesse Marchande eut un léger sourire, avant de prendre délicatement le verre que lui tendait son homologue. Le levant doucement devant elle, elle salua silencieusement son hôte avant de porter le liquide ambré sur ce dernier. Elle prit une légère gorgée avant de baisser son regard sur son épaule, admirant le tissu de son pourpoint. « En effet, mon cher. » Elle continua son inspection, baissant le regard, admirant chaque couture, chaque forme de l’habillement de son interlocuteur, avant de remonter rapidement son regard, alors qu’un léger sourire amusé vint orner son visage; « On ne peut dire la même chose de vous, cher ami. Magnifique pourpoint que vous avez là. On facilement voir la qualité de l’étoffe et de la couturière qui a fait vos flamboyants habits. »  Ses doigts remontèrent, enlevant un long cheveu blond qui traînait sur la riche étoffe avant de le laisser tomber sur le sol. « Voilà… C’est encore mieux… » Dit-elle non sans lui faire un sourire des plus séducteurs. « Quoique cela aurait été mieux s'il avait été un des miens. » Conclut-elle non sans lui faire un des sourires les plus séducteurs à Ethirëlon.


Leurs échanges fut vite interrompu par l’arrivée d’un homme haut comme trois pommes, qui vint interrompre le jeu auquel s’adonnait le Prince et la Princesse, ce qui sembla, amusée encore plus Maralina. « Marzaban! Quel plaisir! » La Vaanie fit rapidement signe à un serviteur qui vint rapidement proposer à son associé un breuvage. « Cher ami, qui dans ce bas monde pourrait me tenir tête? » Elle porta le verre de cristal à sa lèvre, buvant doucement le liquide ambré avant de reprendre la parole; « Définitivement pas ce fou furieux de Qiryote… » Jouant un jeu digne d’une actrice, la Princesse leva son index dans les airs, semblant se rappeler d’un détail important. « Parlant d’affaire. J’ai besoin d’un traducteur Dawi pour quelques ennéades. Je crois que vous pourrez m’en envoyer un n’est-ce pas? Votre prix sera la mien. » Son visage se referma, semblant volontairement, elle tapota doucement l’épaule de ce dernier, avant de finalement conclure; « Je l’attends demain à la première heure. » Retrouvant son sourire, comme si de rien n’était, la jeune femme porta son regard vers l’un et l’autre de ses compatriotes avant de leur dire d’un air joueur; « Êtes-vous réellement venu pour parler affaires? Car je ne vous mentirais pas, je suis venue oublier les dangers des innombrables guerres. Peut-être qu’une danse serait bienvenue qui sait… »

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Ethirëlon Nas'olen
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeMer 1 Sep 2021 - 22:03


Alors que Maralina semblait jouer à son petit jeu préféré, jeu soit dit en passant tout à fait amusant et agréable à renchérir, voilà que le petit bonhomme qu’était le maitre des milles caves s’avança vers nous. Stoïque, froid comme les cailloux qu’il devait fréquenter sans arrêt, il n’était certainement pas le collègue que je m’attendais le plus à voir ici… J’avais retenu un rictus agacé devant l’interruption grossière de notre conversation et à la place lui avait offert un rire léger et une réponse des plus amicales. Mon ami, il était mon ami.

-En quoi les affaires de la bête sauvage qu’était le Qyriote m’auraient-affecté mon bon ami ? Quand à mes ventes, à merveille comme toujours.

Je détestais probablement autant qu’eux tout ce qu’avait été cet idiot de Diolando. Jusqu’à ses accoutrements ridicules de gladiateur de bas étage m’avaient toujours largement indisposé, qu’il ait à présent disparu m’allait très bien. Quant aux tragédies qui avaient secouées sa citée… Et bien ça ferait toujours plus de pauvres souffles cherchant à se noyer dans les affres de l’alcool et autres drogues. Moi, j’étais le bon samaritain les aidant à échapper à leur quotidien, un héros à leurs yeux desséchés par les larmes.

Mais coupant court à cette réflexion, Maralina sembla lancer un nouveau défi entre moi et mon compère aux courtes pattes. Et à nouveau j’esquissai un charmant sourire, dissimulant avec habilité l’hilarité que me provoquait soudain l’image de la plantureuse Maralina tentant désespérément de manœuvrer le gros roc haut de bien moins d’une tête qu’elle.

-Non, en effet, oublions ces horreurs en même temps que nos si pressantes affaires. La charge qui pèse sur nos épaules nous l’y autorise le temps d'une soirée, non ?

Je posais ma coupe dans les mains du premier malheureux qui osa passer trop près, ignorant même s’il s’agissait d’un serviteur ou d’un convive, n’en ayant strictement rien à faire et je tendis ma main avec élégance.

-Amusons nous, Princesse Irohivrah. Soufflait-je.

Et ainsi, aurais-je aussi l'occasion d'observer le reste des convives que j'avais jusque là copieusement ignorés.
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeMer 1 Sep 2021 - 23:41

Tenue de Nahïl:

Thaar, Thaar, Thaar ! Très chère Thaar ! En cette belle soirée, un autre havre de richesse se pare de doré. Moult belles et beaux s'y rencontrent et s'y admirent, s'y envient et se méfient. Thaar, Thaar, Ô magnifique Thaar ! Que vois-tu d'autre encore, se précipiter à la fête ? Tant d'atours merveilleux, tant de bijoux précieux... Oh, mais, au milieu de tout ce sérieux, qu'y a-t-il là ? Des petits pas qui se précipitent, qui prirent la poudre d'escampette, attiré par l'or de ces lieux ? En effet, celui qui s'en vient est des plus petits, mais pas pour les raisons que l'on croit : point de nain aux riches atours, seulement un enfant... Ayant échappé à ses parents !
Mais chut, laisse-lui donc le temps d'en profiter... A ce garnement.

Avec l'affront qui sied à un marmot né avec une cuillère en or dans la bouche, le jeune garçon vêtu de bleu et d'or, au turban gauchement - parfaitement ! - noué sur la tête, s'était avancé sans la moindre hésitation au devant de la demeure. Repérant une occasion, profitant de sa petite taille, il s'était mêlé aux étoffes de quelque magnifique femme, qui avait caché de ses charmes, sans le vouloir, l'arrivée du chenapan. Se glissant dans la foule avec l'aisance de l'habitude, lui qui connaissait le chaos des grandes maisons affairées, l'enfant avait pu découvrir un nouveau terrain de jeu offert à ses yeux, sans les habituels gardes pour venir le fâcher.

Rien n'arrête les plus grands hommes de ce monde, dirait Père... Et je serai le plus grand d'entre tous ! Au milieu des hybrides, des immortels et des adultes, la chose était encore difficilement vérifiable. Aussi songea-t-il à une autre vérité paternelle. Tout grand homme sait apprécier l'art quand il en voit. Un fruit chipé en main, la démarche extrêmement assurée, le petit d'homme s'en alla un temps apprécier les beautés d'un couloir.

Il en revint vite, bien vite ennuyé devant de telles tâches - Père a acheté mieux l'ennéade passée, ha !, y laissant un trognon... Et plus d'un tableau désaxé.

Là n'était que le début, pour son aventure dans le grand monde. Chipant - s'appropriant pardon - là une brochette, claquant ici une jambe lui barrant le passage, interrom - enrichissant par là une discussion d'un très juste "Le diamant est une valeur dure !" clamé avec conviction, le jeunot s'imprégnait de toutes ces hautes figures, de leurs manières si raffinées, de leurs grâces, tentant de faire meilleure figure, sans pour autant se prendre les pieds dans ses propres jambes. Et il y parvint, tout à fait, déposant même élégamment sa brochette entamée sur un piège, avant de poursuivre plus loin...

Une odeur âcre lui sauta au nez alors qu'une main lui brandissait une coupe sous le nez. Evitant la catastrophe, le garçon s'en saisit, avant de tirer la langue à l'idiot qui avait manqué la lui renverser dessus.
Idiot violet qui ne le regardait même pas ! Commençant à virer pivoine, l'enfant tourna la tête... Et afficha une toute autre expression que la contrariété. Cela lui faisait comme quand l'amie de sa mère venait pour une visite, plein de petits papillons dans le bedon...
Gêné par le calice, s'en débarassant en le jetant sans précautions aucunes derrière lui - Un homme, un vrai, ne laisse rien l'empêcher de conquérir ce qui lui plait ! il en s'avança d'un pas vers la belle madame, drapée de blanc et de bijoux.

"Ce monsieur manque de manières. dit-il tout de go, avant de s'incliner exagérément tout en tendant sa menotte. Voilà comment l'on invite une dame !"

Et quand bien même il devait se tordre le cou pour voir la dame en question, son sourire brave clamait tout son enthousiasme d'être aussi adulte, entouré d'aussi glorieuses personnes. Quoiqu'elles fassent dans leur vie. Ses parents savaient, pas lui.
Résumé des évènements:
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2021 - 16:42


S'étant fondu dans un groupe de marchands aussi insignifiants que leur conversation, Dusko fait bonne figure, souriant quand c'est le temps, hochant la tête et ne déblatérant que le minimum de mondanités d'usage. Quand le silence tombe sur la salle, il sait. Il sait que La Reine de Thaar vient de faire son entrée. Dans l'air plane l'odeur de la curiosité, de la fascination et , oui, sa préférée, l'odeur de la peur. La rumeur de ce qu'elle a fait à Dusko lorsqu'il a eu ses petites vacances dans ses geôles a bien circulée. IL y a bien veillée d'ailleurs. Personne n'ose lui poser la question, mais les quelques regard furtifs sur son entrejambe  sont bien assez explicite. 
 
Et voila la Reine qui arrive, embijoutée des pieds à la tête avec un goût que n'aurait pas renié sa tendre moitié si elle n'avait été si prude. Elle a quand même la classe, il ne peut le nier même si ces charmes qui ont fait tomber tant d'hommes, d'elfes et de drows à ses pieds le laissent froid. Ils échangent un regard, et si le marchand de marbre ne sourit pas, la jeune femme peut voir brièvement l'oeil marron pétiller, lui rendant son sourire. Un léger signe de tête de reconnaissance. Plus tard, peut-être. De son point de vue, il aura sûrement accès à des informations inédites. Potins et expression des vautours qui commencent déjà à se prosterner à ses pieds ou à parader tel des phish ouras en rut. Aucune classe ni retenue. 
 
Du coin de l'oeil, il voit des drows... il sera intéressant de voir comment ceux ci vont agir en présence de Maralina. Pour le moment, ils se tiennent le cul serré, c'est déjà ca.  
 
Ethirelon, lui murmure Gayle à son oreille, attirant son attention sur un homme vêtu de noir et de violet galonné d'argent qui toise la foule d'un air de la plus pure arrogance. La caricature type du prince marchand imbu de sa personne. Altérez quelques couleurs, étoffez le un brin et vous aurez un vrai Diolando Vega... En un peu moins timbré, espérons le. En tout cas, il n'est pas moins effronté, naviguant telle une flèche directement vers la demi-elfe. Comme si il pouvait se trouver grandi par le fait même.
 
Rutsi éclate de rire à la blague vaseuse de son interlocuteur, l'oeil vert de son visage aux cicatrices parfaitement camouflées occupé à surveiller ce qui se passe. Qui fait des belles façcon, qui planterait un poignard dans le dos de la patronne... Tâter le poul de la populace. C'est marrant quand on y pense. 
 
Un cliquetis derrière, fait dresser l'oreille du marchand de marbre qui se détourne un bref instant pour voir Marzaban dans toute sa... grandeur... s'avancer pour prendre place dans le trio. Et voilà donc les palabres et les ronds... ou carrés nains... de jambe commencer. Les fanfaronnades sur ce qui n'est, pour lui, qu'un boulot comme un autre.  Ce jeu ne l'intéresse pas, aussi détourne t'il un moment son attention du puissant trio pour analyser les autres convives, prenant prétexte à servir des petits fours à Gayle pour le faire.  
 
Un dos nu, délicatement embijouté attire alors son attention. Tiens, Alyna, une autre princesse marchande, trouve mieux de regarder une oeuvre d'art de mauvais goût à son sens que de se prêter au jeu des mots... A moins qu'elle ne batte froid à ses pairs? Rutsi jongle un instant à aller la rejoindre, mais un des sombres précédemment repéré y va. Parfait, il remet cet entretient à plus tard. Il y aura bien meilleure occasion. 
 
Dans son groupe, un gamin apparait de nulle part. Se plante au milieu de ses crétins avant de balancer d'un ton du plus pur sérieux. 
 
 "Le diamant est une valeur dure !" 
 
Et repars derechef sous les rires tonitruants de ses interlocuteurs et le regard interrogatif de son mage des ombres. Il est petit et leste, ferait un excellent voleur. Peut-être est ce une diversion? Si c'est le cas, joli!!! Rutsi se contente de vérifier discrètement si sa bourse est encore bien là. Un regard à son acolyte et elle hoche brièevement de la tête, reprenant la conversation avec le petit groupe pendant que le maître assassin s'éclipse à la recherche du bar quand Aerianna fait irruption, sa lourde robe semblant écraser son corp mais souligner sa taille ce qui donne un effet assez étrange à ses yeux, mais elle semble hésiter à rejoindre le puissant trio ce qui attise sa curiosité. Elle semble étrangement... seule. Il se la rappelle, assise, brisée, sur son fauteuil. Du viol dont elle est l'instigatrice et qu'elle a raconté à X'Andarin sans une once de remord... La violence monte brièvement en lui, avant qu'il ne se contrôle de lui-même. Se détournant, il voit un individu l'accoster. Seule réflexion qu'il se fait est qu'il faudra voir combien de temps elle prendra pour se joindre à la danse du pouvoir. Parce qu'elle en est assoiffée, sinon elle ne serait pas princesse marchande. D'ailleurs, se dit il, il faudrait vérifier les performances de la Corporation d'argent. 
 
Et qui ne voit il pas soudainement assaillir littéralement un pauvre serveur et avaler les coupes comme un assoiffé du désert? Léonie lui-même. Pourtant, il a pas vu Zaahrian, à sa taille et à sa dégaine, il l'aurait tout de suite remarqué. C'est plutôt un drow... Un eldéen ca c'est certain, il a l'air encore plus moche que le grand gris et c'est un euphémisme, lui murmurer à l'oreille pendant qu'un autre fait le guet. Qu'est ce que ces enfoirés complotent encore une putain de fois?   
 
Les prunelles dépareillées se plissent brièvement pendant que Rutsi se glisse vers le serveur le plus près, prenant tout son temps pour choisir entre les différentes boissons quand la voix mélodieuse de la patronne résonne à ses tympans. 
 
 « Cher ami, qui dans ce bas monde pourrait me tenir tête? Définitivement pas ce fou furieux de Qiryote… » 
 
Jolie la mise en garde! Pas trop appuyée pour sonner comme une menace, pas assez pour avoir l'air faible. Juste ce qu'il faut pour que tout le monde entende et sache. Balayant le tout d'un revers savamment insouciant comme il se doit, repris en écho par son courtisan du jour. Un autre qui finira à la moulinette. 
 
Il y a le cri d'une belle à la robe ruinée il paraitrait. Se tournant vers l'origine e tout ce tohu bohu, il regarde alors avec un amusement non feint la scène surréaliste qui se déroule devant lui. Ce gamin a du cran. Si quelqu'un ose le maltraiter plus que nécessaire, il y verra. En attendant, n'est ce pas l'occasion parfaite pour Maralina de mousser sa légende un peu plus?
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2021 - 21:07


Elle lâche un rire, clair et cristallin, avant d’étirer ses lèvres carmin. Ses yeux se plissent, au plaisir de partager une telle conversation, au désir de prolonger cet échange dans l’ambiance plus feutrée et intimiste de ses quartiers privés.

— Eh bien peut être vais-je devoir pratiquer un peu avant de pouvoir vous nommer, minaude-t-elle en répétant pourtant à la perfection les notes sur sa mandoline. D'un même geste, elle frôle ses doigts du bout de son index cuivré en poursuivant, un sourire enjôleur aux lèvres. Ou peut-être est-ce un autre son, plus révélateur, qui m’indiquera votre véritable nom…

Elle penche la tête sur le côté, le laissant comprendre et deviner le sens de ses paroles. S’approchant ensuite de lui, elle lui saisit fermement la nuque avant de glisser à son oreille :

— Là où les pierres sont rouges et où les rires résonnent, ensemble, nous trouverons la bonne tonalité à votre nom.

L’émeraude se fait plus dévorant alors qu’elle le plonge dans le regard de l’homme à la peau d’ébène. Ce qu’elle veut, elle l’obtient. Et ce soir, cet homme sera sien.

Un bruit de vase brisée détourne son attention et ses yeux papillonnent vers son origine. Ses mains quittent la peau électrique de sa future proie et elle glisse lentement sur le sol, d’une démarche légère et dansante, avant de s'immobiliser devant le massacre qui s’étale sous ses yeux. Son hôte gît au sol, autour des brisures d’une pièce rare aux multiples couleurs irisées qui tressaillent lentement sous la lueur des flammes, comme exhalant son dernier râle d’agonie.

Le feu brûle dans son ventre, dévore, mais ne consume point. Elle se penche en avant, met genoux à terre avant de saisir l’un des morceaux brisés. Elle reconnaît l’œuvre de J’ane Reu’Mert, céramiste célèbre, avec lequel elle avait put s’entretenir quelques ennéades avant son décès. Un homme de grand talent. La destruction d'un tel chef d'œuvre était une immense tragédie... Une véritable infamie...  

Elle tourne son regard brûlant vers le destructeur et s’avance vers lui rapidement.

— Misérable idiot, le tance-t-elle suffisamment fort pour que quelques-uns des nobles autour d’elle l’entendent. Votre maladresse vient de coûter la vie à une pièce inestimable. Êtes-vous si balourd au point de ne savoir mettre un pied devant l’autre ou dois-je ordonner de vous couper une jambe pour vous fournir une excuse valable ?

Ses yeux balayent autour d’elle avant de s’attarder sur les tableaux désaxés.

— Vos tableaux sont exposés de façon grotesque, murmure-t-elle avec colère, et vous brisez une œuvre d’art sous mes yeux : cherchez-vous donc tant à m’insulter ?

Sans attendre de réponse, elle s’éloigne de lui avant de faire un geste de la main en direction de Vah Rohn qui l’observe dans l’ombre d’un couloir. Il saura disposer de cet imbécile. L’art ne pouvait rester entre les mains des ignards, de ces idiots qui ne faisaient qu’exposer sans comprendre le sens profond derrière chaque œuvre. La beauté, la vraie perfection se devait d'être préservée. Et par elle, bien évidemment.

Elle passe devant un homme aux yeux vairons, mais ne lui accorde aucun regard. Sa colère est encore trop forte, son envie de représailles, trop virulente. Elle s’arrête finalement devant une nouvelle figure plus familière. Le feu qui habite son regard la déserte rapidement, remplacé par une flamme plus bienveillante, mais non moins attisée de désir.

— Quel magnifique visage que voici, lâche-t-elle en s’emparant de la main de la princesse marchande de Geresh.

Ses doigts remontent rapidement le long de ses bras nus avant de s’arrêter au niveau de ses épaules, son visage à quelques centimètres du sien. Ses yeux brillent, d’avidité et d’envie, mais également d’un soupçon de colère précédemment embrasé. L’un de ses doigts passe sous les lèvres de sa compagne.

— Mais tout ce rouge doit rester sur vos lèvres, non sur votre menton…

Elle sourit à nouveau, mais son sourire laisse davantage penser au loup venant de trouver sa nouvelle brebis.
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Marzaban Ambreroc
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeVen 3 Sep 2021 - 15:31

Maralina… Toujours aussi flamboyante. Toujours aussi manipulatrice de sa propre image, de son propre égo. Ego démesuré, égo irrévérencieux, égo sur-représenté… Un égo qui, à coup sûr, la perdra tôt ou tard. Peut-être plus tôt que tard ? En tout cas, ce ne sera point de mon fait car, bien qu’elle aime la lumière, s’enticher des révérences, et se croire intouchable, Maralina doit bien être une des seules princesses marchandes à payer rubis sur l’ongle, et qui ne soit point une gêne pour mes affaires. A dire vrai, malgré le fait qu’elle soit propriétaire à 40% de mon établissement en sa cité, ce joyau est une mine d’or aux revenus réguliers et ô combien ruisselants. Mais je n’oublie pas qu’elle est une menace…

Je n’oublie pas non plus que sa propension à apprécier la lumière, lui jouera bientôt des tours. Si des évènements des Sept-Monts, elle tient un rôle plus qu’honorable – rôle que nous partageons – il apparaîtrait au plus idiot des benêts que son rôle dans la guerre Qyriote est aussi luminescent qu’il est trouble, et les retombés de ces évènements ne se feront que sur elle. Être la tête d’affiche impose son lot de déconvenues, bien évidemment…

Les calculs vont donc davantage vers l’utilité d’une amitié avec cette princesse aux idées sur-proportionnées. Ensemble, nous serons toujours plus forts que tous les autres princes et princesses marchands de ce monde. Et même, plus forts que le monde d’Ithri’Vaan, hors armée Drow j’entends… Oui, les calculs sont formels.
« Un traducteur ? Ainsi donc, vous préparez affaires et conciliabules avec des gens de mon peuple ? » Dis-je, à la fois curieux, mais aussi pour planter là le décor d’une chose que Maralina n’a sans doute pas oublié : tous les Nains sont liés. « Fort bien ! Mais il n’est point utile de vous faire payer tel service. Notre amitié, et nos affaires, méritent bien quelques présents, utiles ou simplement de bonne facture. Demain à la première heure. Je tâcherais de vous faire parvenir un traducteur capable de remplir une mission sur le long terme, et dont le taux de confiance est excellent. »

Et inutile de dire que ledit nain consignera tout dans un coin de sa caboche – et sans doute sur vélin crypté et codé – afin que je sache tout de ces… tractations.
« Vous autres trouvez réconforts dans les frivolités d’une soirée aux dépenses inutiles. Moi, je n’apprécie que la froideur des chiffres. Prince, je suis fort aise de savoir vos affaires florissantes : j’aurais à nouveau une imposante commande à vous passer. » Dis-je, inclinant ma tête d’un angle de 21 degrés vers le bas, avant de la relever. « Prince, Princesse, je vous laisse à vos activités… Frivoles. »

Quelle inutile dépense d’énergie… Danser… Et pour quoi faire ? Quels seraient les potentiels avantages d’un acte ? Est-ce que cela est bon pour les affaires ? Pour nos fortunes ? Non. Il ne s’agit là encore que d’égo et d’orgueil. Prenez la lumière, mes amis… L’ombre me convient très bien.

En parlant d’ombre…

Que voilà de bien étranges yeux. A peine me suis-je retourné pour que ma suite me suivre vers un espace aux fauteuils de piètre qualité, mais néanmoins présents, que je croise un visage aux yeux vairons, mais surtout, aux angles connus… Cette mâchoire… Cette pommette… Cela me dit quelque chose…

Cet homme ressemble peu ou prou à celui qui s’était faufilé dans les appartements de Maralina, voilà plusieurs ennéades. Un individu qui, ensuite, m’extorqua l’expertise de mon peuple, pour une arme qu’il désirait posséder. Un homme qui se disait être une ombre nommée « Claude »…

Ainsi donc, quelqu’un travaillant pour Maralina se trouve en ces lieux. Maître du déguisement, il ne sera sans doute jamais loin d’elle… Oui, les calculs sont formels… Une chose se trame. Je ne puis être sûr de mon analyse physionomiste qu’à 85%, mais cet homme ne m’est point inconnu…

Alors, pour faire bonne figure, j’arrête la ma longue observation qu’il aura tôt fait de capter. Il faut dire que je ne recherchais point la discrétion. L’effet était donc pleinement calculé. Puis, je me dirige vers une zone de confort, où l’on peut fumer, boire, et poser un joufflu sur une fauteuil qui n’en n’a que le nom…
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Aerianna Hiisi
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 6 Sep 2021 - 0:32

Cette hésitation quasi maladive me rongeait de l’intérieur depuis si longtemps que je ne me rendais qu’à peine compte à quel point elle me mettait en danger. De ceux que j’hésitais à rejoindre j’en avais défié un, et j’ignorais totalement ce que les autres pensaient de mon existence. C’était dangereux, et le sort du Prince de Qiryah devait me le rappeler. Je ne partageais pas grand-chose avec lui, mais si je n’avais rien fait pour mériter le même sort, une maladresse pourrait aussi bien m’y mener. Au lieu de me pousser vers eux, ces pensées m’en écartaient idiotement, comme si je pouvais disparaître de leurs esprits, comme si je ne représentais rien qui mérite de s’y intéresser. C’était vrai plusieurs années dans le passé, mais le regard appuyé de Cylhran me rappela à un moment bien opportun que son service était la preuve que les vérités avaient changé. Mon esprit se remit en mouvement et j’observai avec grand intérêt tous les gestes importants de l’instant.

Ou j’essayai. Je ne m’étais pas attendue à ce que si rapidement la maladresse de notre hôte m’apporte la belle Princesse d’Essalia. Je ne m’étais pas non plus imaginé que ce serait cette colère qui l’écarterait du drow avec lequel elle conversait. Et je n’avais surtout pas prévu être un remède à cette colère. Un frisson s’empara de moi au moment où ma main devint sienne, et ma voix fut perdue au moment où ses yeux s’emparèrent des miens. Elle m’avait cueillie au meilleur moment et je fus particulièrement sensible à chacune de ses attentions. Le compliment porta et illumina mon visage d’un petit sourire, contrairement à ceux qu’on m’avait fait plus tôt, la sensation de sa main glissant sur mon dos me fit fermer les paupières un instant, et, n’obéissant pas à sa demande, le rouge de mes lèvres monta jusqu’à mes joues lorsqu’elle se mit à explorer mon visage. D’une certaine façon je m’épris d’elle à cet instant, et ce pour ce que d’autres jugeraient être la pire des raisons qu’on pouvait imaginer.

Elle me ressemblait.

Pas traits pour traits, les siens étaient restés figés dans la jeunesse et son regard d’émeraude différait de celui d’ébène que je braquais sur elle, mais en cet instant, les différences semblaient s’arrêter là. En caractère, cependant, je sus instinctivement où me placer. Il ne pouvait y avoir deux louves en cet instant, alors j’assumai le rôle de la brebis. J’aurais pu m’en vouloir à moi-même, car déjà des années plus tôt je m’étais comportée comme une frêle jeune fille et le temps aurait dû me transformer, mais la vérité était que je n’avais pas tant changé, que ma vie avait fait un tour sur elle-même et qu’au lieu de combattre ce fait je l’embrassais. C’était une position confortable, celle d’observer le regard d’une jolie Princesse et se demander combien elle voudra prendre avant qu’elle ne daigne donner. Et puis, comme mon regard fiévreux ne faisait encore aucune promesse que je ne saurais tenir, ma langue se délia.

« Princesse… puis-je vous aider à oublier l’affront fait par notre misérable hôte ? »

Le sourire était devenu joueur, forcément.
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Rénatus Babec-Roumel
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeSam 11 Sep 2021 - 12:25






Maeriniòs, à qui j'avais imposé – implorer – l'importance de se grimer afin qu'il paraisse ce soir un tant soit peu présentable, vint à ma rencontre, tandis que tout autour de nous la petite réception allait bon train. Certes fardé il paraissait un peu moins moche. Un peu. Intérieurement, la honte de paraître aux côtés d'un mochard pareil était atténuée par la fierté procurée par une telle compagnie ; si ses traits pouvaient ressembler à ceux d'une gargouille très laide, sa prestance quant à elle avait de quoi s'attirer de forts admiratifs regards, il transpirait la suffisance, le pouvoir. C'était là me dis-je une profitable présemption, preuve certaine de mon ascension sociale. Peu importe la véritable raison de cet acoquinement, fricoter avec un drow pouvait être perçu comme possession d'influence dominante, et vu que tout n'était ici que paraître, je m'en donnais à cœur joie.

« Je veux bien être ton petit cochon, Ô grand alpha... répondis-je en me laissant caresser le dos, affable. Et non, malheureusement aucune trace de ton sombre sycophante... » Qui n'était absolument pas le noirelfe à la mandoline, et qui lui cela dit en passant était d'une beauté à en couper le souffle. Je soupirai.

Je devais prendre l'ascendant sur le maître drow, assurément, n'était-ce pas moi l'élément clef de cette opération ? Je récupérai ma coupe de pétillant avec morgue, tout en adressant un clin d'œil complice à mon tortionnaire favori.

« N'aie aucune crainte, je saurais le reconnaître... Il y avait hélas une subtile différence entre futur et conditionnel, j'espérais toutefois être rapidement de tout cela remercié, si le traître apparaissait, ça oui, je saurai le reconnaître. »

J'abandonnai donc le daedhel pour me retrouver au milieu d'un tapage digne des plus grandes pièces de théâtre, ce soir Arcam faisant encore des siennes ; un vase rompu par le maître des lieux et une remontrance princière, voilà à quoi je répondis par un aphorisme, tentative d'esclandre.

« C'est plus facile de briser un vase que de le recoller... » Sur quoi, le marchand déchu se fit conspuer.



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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeVen 24 Sep 2021 - 18:44


Ses mains se resserrent, son regard s’acère, ses lèvres s’entrouvrent. Est-ce le désir, cette passion vorace et brutale, qui l’étreint à la vision de sa compagne ? Qui lui ordonne de jouir de tout ce qui capture son regard, qui l’enjoint à garder entre ses griffes les épaules graciles de sa prisonnière ? Ou n’est-ce là qu’un simple exutoire, une distraction destinée à chasser les nuages ombrageux qui viennent obscurcir son humeur folâtre ?

Elle ne le sait guère et s’en moque éperdument. Pourquoi chercher à analyser ses propres émotions quand ces dernières ne sont que le reflet miroitant de pensées éphémères ? Elle ne vit que de l’instant, ne réponds qu’aux pulsions qui l’animent, et s’engage à les satisfaire sans prêter attention à leur raison. À cette heure, c'est sur la princesse-marchande de Geresh que s'éveille son intérêt, à l’image de ses deux yeux verts écarquillés qui brûlent du feu dévorant de la folie.  

— Votre simple présence suffit à me faire oublier les affronts de ma longue vie, assure-t-elle d’une voix fluide et posée, légèrement susurrer comme pour lui suggérer quelques plaisirs interdits. Vous êtes le joyau de cette fête après tout, l’éclat gracieux qui brave la maladresse crasse des obscurantistes nobliaux.

Elle tourne la tête, fait jouer les reflets d’or sur ses longs cheveux sombres. Les bijoux cliquettent, son expression se fait espiègle, ses dents mordent sa lèvre inférieure.

— Regardez ces regards qui coulent dans notre direction. Ils détaillent nos faits et gestes, les analysent avant de chercher à s’en servir contre nous. Que comprennent-ils à la passion qui étreint nos cœurs ? Que comprennent-ils de la beauté qui transcende nos âmes ? À trop vouloir raisonner, nous en perdons l’attrait pour les choses simples.

Ses doigts fins relèvent lentement le menton de sa compagne.

— Ô belle princesse, annonce-t-elle en lui saisissant la taille avant de coller son corps contre le sien. Nous offrirons-nous cette danse ?  

Afin que la lumière brille et que leur pas de danse fasse trembler l’édifice. Afin que leurs âmes rugissent et que leur fête commence…
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Marzaban Ambreroc
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeLun 4 Oct 2021 - 7:19

La fête continue. Les puissants sont là, exposant leurs titres, leurs positions, leurs pouvoirs, montrant au peuple et aux petites gens qu’ils sont bien là, puisqu’ils sont sortis de leurs tours d’ivoire. Et il y a les riches. Les commerçants, les magnats, les détenteurs d’empires commerciaux et de monopôles divers. Eux aussi ont du pouvoir, mais un pouvoir qui s’achète, à la grande différence de ceux qui, effectivement, détiennent le pouvoir. Fort heureusement pour moi, je possède les deux. Je suis Prince-Marchand de Thaar et des Sept-Monts, Maître des Mille-Caves, et à la tête d’un empire commercial. Cette double position est aussi intéressante qu’avantageuse, de bien des manières.

Ma suite et moi-même faisons donc halte sur un canapé, ma foi peu confortable. Nul doute qu’il ne contient qu’un faible pourcentage de plumes et de velours, et que le propriétaire lui aura préféré un meuble bon marché fait de lin et de tapisseries de seconde, ou de troisième main. Bah, que c’est décevant…

Mais l’alcool, lui, est raffiné. En même temps, avec le Prince-Marchand détenteur de cette mine d’or, cela était à prévoir. Je comprends mieux pourquoi ses affaires sont si florissantes. C’est donc sans aucune hésitation que j’ouvre bien grand la bourse de cuir renfermant mes écus et mes souverains, et que je m’offre la bouteille liquoreuse la plus chère de cette sublime carte. Oui, sublime. Combien de souverains coûte-t-elle ? Je l’ai déjà oublié… L’important, c’est qu’elle soit exquise.

Finalement, je me lasse. Je suis las de tout ce qui se déroule ici. Les gens m’ont vu, j’ai dilapidé une petite fortune dans une bouteille bien rapidement terminée. Petites gens et riches marchands auront pu poser leurs mires indélicates sur les puissants de cette partie du monde. La mission est remplie.

Alors, il est temps de partir, et de retourner dans le confort de mes caves souterraines.
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MessageSujet: Re: Par une chaude nuit d'été... [Libre]   Par une chaude nuit d'été... [Libre] I_icon_minitimeMar 26 Oct 2021 - 14:50

J’avais eu envie que nous nous entendions bien, que quelque chose se passe entre nous, et là, le regard plongé dans le sien, je me disais que j’allais avoir exactement ce que je voulais. Peut-être même bien plus, d’ailleurs. Je l’écoutai parler, sans l’interrompre, séduite par tous les jolis mots qu’elle utilisait, surtout ceux qui me décrivait comme bien des choses que je voulais être. Pensait-elle vraiment ces mots ? Etais-je le joyau de cette fête ? Peut-être bien, et j’avais envie de la croire, j’avais envie de me débarrasser de la peur de ne pas être au niveau, de la peur de faire tâche, parmi tous ces gens importants. Il me fallut la suite de sa tirade pour comprendre pourquoi je ne l’étais pas vraiment, et comment je devais faire pour y remédier. On m’observait, oui, on voulait se servir de ce qu’on voyait pour me détruire, peut-être, mais que voyaient-ils, à cet instant ? Ils voyaient une timide Princesse qui n’arrivait pas à montrer à tous qu’elle était exactement ça, une Princesse. Peut-être plus riche que tous, d’ailleurs, peut-être plus puissante que tous.

Peut-être devrais-je montrer la passion… la beauté… la folie ?

Et la folie ne s’exprimerait que si j’arrêtais de penser, d’avoir peur de ces regards, de craindre le retour du feu. A trop vouloir raisonner, nous en perdons l’attrait pour les choses simples, alors, pour la première fois depuis bien longtemps, j’arrêtai de raisonner. Interrompre mon esprit reparti bien vite dans ses boucles infernales me permit de retrouver les sensations bien agréables du présent, et je m’y abandonnais. Elle s’était rapprochée encore plus qu’elle ne l’avait fait jusqu’à maintenant, je la sentais tout contre moi, dans bien des significations, et je profitai des derniers mots qu’elle avait prononcé un peu plus longtemps. Ils n’avaient rien de spécial, vraiment, à part qu’ils nous incluaient toutes deux comme celles qui profiteraient de la danse, mais cette voix était si… enivrante. Je ne pus me retenir et couinai de plaisir, avant que la décision fut prise, non par un raisonnement alambiqué mais par une simple émotion, l’envie.

Je déposai un petit baiser sur ses lèvres avant de nous offrir une réponse fiévreuse.

« Oui. »

Je n’étais pas sûre d’avoir fait ça, ni si la dance était encore d’actualité, mais je souris comme une idiote.
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