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| [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] | |
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Mæriniòs Drukh'Klar
Drow
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| Sujet: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Sam 24 Juil 2021 - 21:05 | |
| 2ème ennéade du mois de Verimios de l’An 19 du XI : Cité d’Essalia – Ithri’Vaan Dans la matinée Maerinios n’aime guère qu’on le dérange quand il fait ses petites affaires. Lorsqu’on lui annonça qu’on avait capturé quelqu’un pouvant donner une piste sur quelque chose qu’il n’avait pas apprécié quand il l’avait appris, il était en pleine autopsie. Lorsqu’il apprit cela, son sang ne fit qu’un tour et il s’en retrouva tâché par la même occasion et l’organe qu’il tenait dans ses mains tomba au sol dans un bruit peu ragoûtant. Le maudit cancrelat. L’un de ses agents lui avait annoncé la capture d’un petit enfoiré de première. Fort heureusement, il ne se trouvait pas loin du lieu de rencontre. Ayant été convié par l’un de ses pairs à Sol’Dorn pour pratiquer l’autopsie de plusieurs esclaves humains ayant péri dans d’étrange circonstances. Ce n’était pas un travail des plus captivants mais étant donné qu’il devait faire le voyage pour rencontrer une prêtresse de Leetha, cela ne le dérangeait pas outre mesure. Il dût néanmoins se stopper dans ce travail pour accomplir quelque chose. Avant de partir, il prit une précaution pour sa commande spéciale à la prêtresse des créatures Drows.. Il avait chargé Igor de lui trouver un esclave agonisant … ce qu’il fit admirablement. Un nain, entendez par là : un humain nain. Il avait été tabassé par ses pairs mais qu’importe, il allait parfaitement convenir. A la sortie de la ville de Sol’Dorn, il fut mis dans un coffre bardé de cuir, on entendait à peine ses cris de douleurs. Il allait servir de réservoir pour le reste du voyage. Cela lui prit environs deux jours pour rallier Essalia. Lorsqu’ils furent aux portes de la cité, les Sombrelfes et l’humain entreprirent une sombre entreprise délestant le coffre de son contenu puis entrèrent. La joie ambiante de la cité ne lui plaisait pas du tout, Maerinios avançait cacher par sa capuche suivi par deux de ses compères et son ombre Igor transportant le large coffre qui allait être un véritable cadeau empoisonné. Ils s’arrêtèrent à une auberge au nom qui était censé être dans la postérité mais le Grand Prêtre ne le reconnut pas. La salle était pleine mais apparemment, on avait fait prévenir le taulier du lieu. Un gamin s’approcha et leur demanda de le suivre. Ils furent amené à l’étage tout au fond du couloir des chambres. Ils entrèrent alors dans la chambre tenu dans l’obscurité seule une lumière vive d’une bougie éclairait la pièce. On voyait au fond de celle ci une personne qui était assis, entravés sur une chaise en compagnie d’un autre Drow. Son disciple. Bien. Il se retourna vers l’adolescent et lui donna une bourse de cuir. « Ser kyorl, xuat tesso jaluss. Nindol cuass'ili zhah occupied »L’humain prit la bourse mais ne sut pas sur quel pied danser ne comprenant pas ce que le grand prêtre disait. Igor, l’homme à la face blafarde s’approcha alors de l’oreille de l’humain et lui susurra des mots : « Ne dis rien … oh non, ne dis rien… le maître ne veut pas . Ressste devant la porte et ne fais rentrer perssssonne. »Le gamin eut peur, il sentit l’haleine fétide la bouche du serviteur humain mais comprit le message. Il ne voulait pas en savoir plus. Les autres Drow posèrent dans la plus délicate attention, le coffre qui était plus que léger mais qui avait un précieux chargement. Drukh’lar s’approcha alors de l’homme entravé. Il enleva délicatement sa besace de cuir se trouvant à son épaule et en sortit un petit étui en cuir qu’il déroula sur le lit. Il y avait plusieurs instruments allant du plus pointu au plus … cognant ? La face balafrée de Maerinios se dessina en un sourire froid et ouvrit la bouche avant de se raviser. Il eut alors un terrible accent dans la langue Olyanne. « Moi… mal parler, langue d’impure. Mais, moi va faire un effort. Pour toi comprendre. Moi pas rigoler, moi pas être ta maman, moi pas faire câlins. Moi, faire … faire ... » Igor lui suggéra un mot : « Bobo ? » « Moi, faire bobo, oui… hein?Toi, comprendre ? Ou moi faire démonstration ? Alors, toi commencer. Qui toi être ? »
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| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Dim 25 Juil 2021 - 8:34 | |
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Deuxième énnéade... Karfïas • Été 19° année | XIe Cycle
« Qui... Qui, moi être ? »
Alors cela... C'en était une bonne de question ! Et je connaissais la réponse. Rénatus Babec-Rou... Non ! Léonie, oui. C'est que j'avais été bien bousculé pardi. Peut-être drogué ? Je m'éveillais à peine d'une sorte de long rêve aux teneurs cauchemardesques... Quoique, si tout semblait alors abstrait voire éthéré, à présent tout était si réel, horrifique.
Je comprenais parfaitement ses propos malgré son baragouinage. Il n'était ni ma mère ni un prestataire de bien-être. Dans quel pétrin avais-je sombré ?
« Je suis... Léonie... » dis-je à juste titre, sans m'étaler.
Je n'osai rien rajouter d'autre, inconsciemment je le savais, ma légendaire faconde ne ferait qu'aggraver les choses. Si Zaahrian n'était plus là pour me sauver, néanmoins m'avait-il laissé quelques rudiments de survie, j'avais été bon élève, du moins le pensai-je en déglutissant le peu de salive qu'il me restait. J'attendis la suite des événements avec une curiosité empreinte de rage, celle de vivre bien-sûr.
Je n'osais point regarder ni les noirelfes qui m'entouraient, ni l'hideuse créature humaine dans un coin tapie, corrompu serviteur d'exécrable monstres sacrés. Il m'avait cependant fallut seulement deux coups d'oeils afin d'imprimer mentalement leurs scélérates figures où l'on devinait une perversion sans bornes. Les noirauds... Je les connaissais suffisamment, pour en avoir côtoyé quelques-uns, ils n'étaient pas des plus vertueux je le savais... Comme je les admirait, de même que je les appréhendait ! Celui-là même qui avait déroulé je ne sais quels outils de malheur sur le lit, avait une gueule à en faire pâlir plus d'un, vilainement couturé d'abominables cicatrices il était loin d'être un symbole de beauté comme pouvaient l'être généralement ses congénères. Du deuxième je n'avais pu détailler qu'un sourire carnassier à la lueur de l'unique bougie éclairant cette calamiteuse taule dont j'étais vraisemblablement pieds et poings liés, le prisonnier. Depuis quand d'ailleurs le second drow me surveillait-il et de quelle façon m'avait-il fait prisonnier ? Ma lucidité ayant timidement refait surface quelques instants plus tôt à l'entrée du premier drow, je cherchais encore une explication à tout cela.
Comment avais-je bien pu atterrir ici ? Où étais-je ? Et... Pourquoi ?
Je me revoyais vagabonder allègrement à Sol'Dorn, par loisir ou bien contraint par quelque occupation professionnelle je ne saurais m'en souvenir, lorsque quelque chose de singulier avait piqué ma curiosité. Une ruelle, oui, d'epais murs, certes, un temple, assurément, celui d'Arcam possiblement, un sombre recoin, pardienne, et des chuchotements, helas ! ; de quoi attiser ma pléthorique indiscrétion.
_________________ « Un charlatan, sur un tréteau, Pantalon rouge et vert manteau, Vend à grands cris la vie; Puis échange, contre des sous, Son remède pour loups garous Et l'histoire de point en point suivie, Sur sa pancarte, D'un bossu noir qu'il délivra de fièvre quarte. »
(Verhaeren, Les Villes tentaculaires, Les Campagnes hallucinées, 1895, p. 68.) |
| | | Mæriniòs Drukh'Klar
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Dim 25 Juil 2021 - 13:37 | |
| Maerinios regarda Igor puis ses disciples Sombrelfes avec un énorme sourire. Il n’y avait pas eu besoin de sortir le scalpel et lui arracher la lèvre supérieure pour qu’il discute. Un inconvénient par contre … il semblait dans les vapes, il avait été drogué d’après le coup d’oeil du Grand Prêtre de Kiran. Il regarda alors le geôlier de dénommé Léonie.
« Vel'bol xunus dos belbau ilta? » (Que lui as tu donné ?)
Demanda t-il cette fois en langage noir à son acolyte qui lui montra son carquois avec sa sarbacane.
« Natha stath keven de' droseria venom, veldruk. » (Quelques gouttes de venin de Droséria, Maître.)
Drukh’klar marmonna dans sa barbe (inexistante) et fit un signe à Igor qui ramena de suite la petite cassette en bois qu’il s’était coltiné en même temps que le coffre. Il l’ouvrit alors laissant voir deux compartiments se séparant à gauche et à droite. On pouvait voir que l’intérieur au milieu était lui aussi rempli de fioles et autres ustensiles. Il mit quelques secondes à chercher ce qu’il voulait puis il prit finalement un bocal contenant des feuilles jaunes. Il en prit quatre puis tout en reposant le bocal qu’Igor referma presque aussitôt, l’Elfe Noir s’approcha du prisonnier et lui prit sans ménagement les deux joues de sa main gauche puis lui fit ouvrir la bouche tout en lui mettant les feuilles dans celle-ci. Il lui fit mastiquer pendant quelques secondes comme un nourrisson puis le laissa faire comme un grand.
« Lil' venom zhah naut gareth z'lonzic ulu elgg dos. Fridj z'lonzic ulu korishi dos doeb lueth morfeth ol lor saph uoi'nota »
« Le maître dit que tu ne mourras pas, humain. Le venin n’est pas assssez puissssant. Jusssste de quoi faire l’effet d’une gueule de bois… les fleurs vont t’aider. » Dit alors Igor qui s’était approché du prisonnier tout en lui susurrant ses mots à l’oreille. Une fois sur deux, il allait à gauche puis à droite.
Le Grand prêtre eut un sourire à nouveau. Si ces fleurs allaient l’aider, leur goût allait lui donner des nausées. Ce n’était pas toujours bon des plantes qui avait une amertume aussi forte et s’il avait un peu de chance, il ne lui en avait pas donné qui filait de l’urticaire, ça serait triste.
Il mit alors ses mains derrière le dos et observa Igor qui jouait avec lui tel un félin avec une proie.
« Toi, me dire où est traître. Toi, me dire entendre toi. » |
| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mar 27 Juil 2021 - 8:14 | |
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Où étais-je ? Alors ça, mystère... Qui étaient-ils ? Un humain, des sombrelfes... L'un d'eux, visiblement le chef, eut un énorme sourire. Je ne ressentis ni peur ni confiance, seulement de la stupeur empreinte d'hébétude. Qu'y avait-il de si drôle ? Et pourquoi toute cette effroyable mise en scène ? Bien-sûr, je ne rêvais point, la preuve étant la douleur taraudant mes articulations et mes extrémités entravées.
Ils échangèrent entre eux quelques incompréhensibles paroles tandis qu'une envie de me soulager pressante pris le dessus sur ma conscience, déjà bien amochée par de sombres nuées oppressantes. Le daedhel au faciès terrifiant m'administra sans ménagement quelques feuilles à mâcher, ce que je fis sans réfléchir, priant toujours afin que ma vessie n'explose.
Lorsque l'humain au teint blafard et à la putride haleine m'offrit sussurant à mon oreille certaines explications – je ne mourrais point, seul un vraisemblable et maîtrisé venin m'assujetirait à une gueule de bois – je ne pus garder par devers moi mon urine, son fort accent aux airs de sifflement aidant, la chaude et profuse miction réchauffa alors mes dessous ; tout cela avec une honteuse délectation, tant les sensations quelles qu'elles fussent me firent croire en la vie nouvellement.
J'essayai de me recentrer, ma santé physique et mentale étant en jeu et cela prenant des allures d'interrogatoire ; cependant le bien biscornu humain pratiquant d'inutiles allers-retours fit tanguer mon esprit, ou alors étaient-ce les plantes ? J'optai pour la première explication.
« Je ne suis pas un traître, et par pitié que vôtre mascotte cesse de gigoter... J'ai la... Ger... J'ai... La ge-gerbe... » Rien ne sortirait, néanmoins je fus pris de hoquets incessants, ceux-là dégageant de mon gosiers de bien fétides relents.
Des images transpercèrent alors mon esprit endolori. Je vis deux paires d'oreilles pointues... J'essayai de me concentrer sur les silhouettes que les oreilles ornaient, rien. Rien ne voulut s'élucider à moi, souvenirs épars, et plus je tentais de me focaliser sur les probables détails d'une scène dont je n'avais pas la certitude qu'elle eût réellement existé, plus elle me semblait lointaine, brumeuse. Était-ce en rapport à cela, d'ailleurs, que ma présence en ce lieu sordide s'expliquait ou bien délirais-je éperdument ?
« D-deux elfes... Ou-oui... D-deux... »
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| | | Mæriniòs Drukh'Klar
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mer 28 Juil 2021 - 21:27 | |
| « Uk pissed, veldruk. » (Il a pissé, maître.) Annonça le Drow , bras croisés, adossé sur la commode, avec un rictus.
« Je ne suis pas un traître, et par pitié que vôtre mascotte cesse de gigoter... J'ai la... Ger... J'ai... La ge-gerbe... »
« Usstan noticed » (j’ai remarqué.)
Grommela alors le chef du cercle Drow qui se trouvait dans la chambre. Il observa la mare jaune qui s’était formé à ses pieds, il se mit à soupirer. Pourquoi cela finit toujours ainsi ? Maerinios fit un signe à Igor de stopper son manège, il ne voulait pas que la chambre pue le vomis. Il n’allait pas payer le ménage, mais tout de même. Ils allaient peut être rester là un petit moment.
« D-deux elfes... Ou-oui... D-deux... »
Deux elfes ? Bon sang, il ne pouvait pas être plus clair, le grand prêtre de Kiran mis ses mains derrière le dos et s’approcha de lui avec un petit sourire tout en évitant le liquide qui était le reflet de la peur du petit homme.
« Des elfes ? Qui ? Qu’on dit-ils dit ? »
Dernière édition par Mæriniòs Drukh'Klar le Mar 10 Aoû 2021 - 19:41, édité 1 fois |
| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mar 10 Aoû 2021 - 7:19 | |
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« Y-y-il fai-f-fai-sait n-noir... »
Je ne savais pas comment me comporter. Certes l'étrange sbire avait cessé ses allers-retours intempestifs, certes l'interrogatoire ne prenait point pour le moment de malheureuse tournure, les sombres auspices n'ecartaient en rien ma triste condition de prisonnier. Ni l'assurance de ma survie. Il me fallait satisfaire leur curiosité. Connaissais-je cependant ces détails que l'on voulait à tout prix me soutirer ?
« Ils étaient deux, chose sûre... Mais... Mais, pourquoi tout cela ? Qu'ai-je à voir avec eux ? »
Ils voulaient me tirer les vers du nez, cela va sans dire, or déjà fallait-il que de ces vers j'en sache quelque chose ! Deux elfes discutant dans un sombre recoin vaani ! Qu'y avait-il de si intéressant ? Ce qu'ils s'y disaient probablement, dans cette ombre nébuleuse que ma mémoire n'avait de cesse de vouloir éclairer, voilà ce que voulait savoir mon potentiel tortionnaire. Pfeuh !
« Je n'en sais rien ! Je n'en sais rien ! Par pitié, par pitié, qu'ai-je à voir là-dedans ? Ce que j'ai vu ? Je n'en sais rien !? Pensez-vous qu'en m'obligeant à fouiller dans ma mémoire, dans de telles circonstances, je puis être efficace ? » Il me fallait un petit remontant, pensai-je. Ma peur semblait s'être écoulée au même titre que mon urine.
Mon attitude n'allait probablement pas dans le sens d'un captif désireux de liberté, mais par tous les Dieux qu'avais-je à faire dans cette histoire d'oreilles pointues et de cachotteries ?
Mon arrogance aurait possiblement raison de moi. Je sondai toutefois ma défaillante mémoire : quelqu'un connaissait le responsable de quelque chose... Quelque chose d'important, en attestait la gravité de la scène qui petit à petit ressurgissait dans mon esprit... C'étaient bien deux elfes que ma curiosité avait débusqué dans un temple d'Arcam alors qu'ils échangeait une information capitale. Il était question d'un lac, cela me revenait enfin ! J'étais détenteur d'une information plus lourde que ce que je pouvais encaisser, moi petit être mortel affaibli par la faim, transi de froid, entravé par la peur, encensé par une dangereuse suffisance. Ils voulaient quelque chose de moi, ma liberté était-elle néanmoins en échange assez compensatrice ? Je prenais un risque à me prétendre ambitieux.
« Me libererez-vous ? » demandai-je avec un aplomb non feint. C'est que l'Ithri-Vaan forgeait les caractères opiniâtres.
_________________ « Un charlatan, sur un tréteau, Pantalon rouge et vert manteau, Vend à grands cris la vie; Puis échange, contre des sous, Son remède pour loups garous Et l'histoire de point en point suivie, Sur sa pancarte, D'un bossu noir qu'il délivra de fièvre quarte. »
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| | | Mæriniòs Drukh'Klar
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mar 10 Aoû 2021 - 20:00 | |
| Bon sang, les jérémiades du Vaanie commençait à lui prendre la tête. Allait-il seulement en tirer quelque chose de ce pisseux ? Il retrouvait partiellement la mémoire mais pas assez au goût du Grand Prêtre de Kiran qui avait sérieusement envie de taper sur quelque chose. L’homme commençait à vouloir être libéré pour être plus efficace dans sa mémoire. La main du géant fendit l’air et s’abattit sur le visage de l’homme. La chevalière lui éraflant la joue, le grand prêtre s’approcha un peu plus de cet insecte.
«Toi me pas prendre moi pour imbécile. Toi fouiller cervelle sinon moi disséquer cervelle, Toi fouiller esprit sinon moi aller chercher mage esprit et toi souffrir pendant extraction information. Toi, comprendre ? »
Il se tourna alors vers le lit où il avait déballé son étui en cuir portant ses instruments. Il ne prit pas longtemps avant de choisir ce qui ressemblait à un quelque chose de vert. Il brandit ce dernier devant le visage, il avait la longueur d’un doigt humain mais la largeur de trois doigts de géant (on va rester poli héhé), la peau avait été pelée et on sentait fortement l’odeur de gingembre. Maerinios avait un rictus assassin.
« Toi savoir que ceci ? Moi, te dire. Ça être prochain braquemart que toi prendre dans ce qui te sert de réceptacle à l’ombre divine . D’accord ? Alors si toi pas vouloir avoir anus en feu et marcher comme sodomite dans les jours prochains, toi ne plus négocier pour toi, vie à toi m’importe pas. Moi vouloir information, toi bien fouiller dans cervelle d’humain liquéfié par vie humaine. Toi me dire toi entendre sinon moi rentrer ça jusqu’à ton estomac par derrière, d’accord ? Si toi me dire ce que je veux, toi partir d’ici avec joli branche de gingembre pour assaisonner avec plat, ok pour toi ? » |
| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mer 11 Aoû 2021 - 7:17 | |
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La réponse à ma question ne fût pas exactement l'escomptée. Une bonne gifle bien agrémentée d'une chevalière que je senti labourer mon doux faciès ; ma tronche essuyant le choc vira rudement sur le côté. Je ne bronchai point, sentant toutefois aux yeux me monter les larmes. Fichtre quel revers de la main à la résultante géminée, de fait ensemble vinrent m'habiter force et courage.
Je ris intérieurement, d'un rire poltron, peu rassuré par la suite des événements, cependant je tiendrais bon me dis-je, coûte que coûte, je tiendrais tête, vaille que vaille, qui sait la peur ne pouvait-elle pas être mère de vaillance ? Je le saurais tôt ou tard.
« Je vous dirai ce que je sais lorsque mes liens seront défaits. »
Heureusement pour moi, ce que je marmonnais ne sembla pas vouloir faire enrager outre mesure mon geôlier. Quoique... Lorsqu'il se retourna vers moi après avoir vraisemblablement fouillé sa sacoche, dans sa main un objet cylindrique pour le moins explicite, particulièrement explicite même, à en juger l'expression faciale du vilain daedhel.
Si « moi savoir que ceci » ? Oh que oui, « moi savoir », pour sûr je savais, du moins connaissais-je la forme, pour en avoir coudoyé plus d'une ! Des grands des petits des larges des menus, et bizarrement l'objet en question me fit penser à celui de Zaahrian ; mon tortionnaire je l'en informerais qu'il ne me croirait pas, il y avait de l'entraînement. Seule chose somme toute préoccupante, a contrario d'avoir pelé la racine qui était un point non négligeable, était justement la spécificité de cette dernière, non pas son côté aphrodisiaque, mais plutôt sa nature piquante. Il se peut que je le suportasse, or loin de moi l'envie d'en faire en ce jour l'expérience...
« Je pourrais mourir de douleur avant de vous avoir livré quelque information... Je suis allergique au gingembre. Je vous demande seulement de me libérer... Ainsi je pourrais mieux vous aider... Vous savez, je ne suis pas vôtre ennemi, alors pourquoi tout ce cirque... Ne pouvons-nous pas échanger tels les êtres civilisés que nous sommes... Voyons... Je m'appelle Léonie vous ai-je dit. Et vous ? Discutons, voulez-vous bien ? Je peux vous aider... Mais j'ai été fortement bousculé pas vos sbires... Vous savez, tout peut s'obtenir avec un peu de patience et d'aménité. »
Mais quel toupet, mais quel toupet ! La patience pouvait être sonnante, l'aménité pouvait être comptante et trébuchante, assurément. De toute façon je n'avais rien à perdre, bien au contraire, s'il avait envie de me le carrer son gingembre, il le ferait ; j'avais tout à gagner, n'étais-je tout de même pas possesseur de l'information ? Un possible échange pouvait avoir lieu j'en étais persuadé, et que l'on me sodomise si en pays vaani quelque chose ne pouvait pas se troquer ! Je restais terriblement moi-même, indécrottable Thaari.
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| | | Mæriniòs Drukh'Klar
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mer 11 Aoû 2021 - 11:56 | |
| « Uk anika' kyon bauth dos, veldruk »
Tonna l’un des drows qui se trouvait dans la pièce, une capuche sur la tête depuis le début de cet entretien. C’était Merinid Dro’rak, l’un des plus anciens étudiants de Maerinios, il n’était pas prêtre mais disciple du Grand Prêtre et c’était un mage de la vie. Mais pas n’importe quelle magie de la vie, un nécromant. Un arcaniste qui savait ce qu’il faisait et c’était pour cela que Maerinios l’avait pris sous son aile. Il avait quelque fois besoin de ses talents et il s’intéressait aux maladies, donc c’était gagnant-gagnant.
Le Jatha'la m'thain Regarda alors son prisonnier en inclinant la tête vers la gauche tout en tenant toujours son pilon de gingembre. Il se mit à le sentir en fermant les yeux puis reprit tout les rouvrant tel un malade mental.
« Il sent la peur encore de son utilisateur dernier, petit être informe par la consanguinité humaine. »
Derrière Léonie, parce que apparemment c’est comme cela qu’il s’appelait, Igor se mit à jubiler. Il murmurait des choses inaudibles mais on sentait bien qu’il était surexcité.
« Déliez le. » Dit-il à ses disciples mais il eut un sourire, il attendit quelque instants puis reprit. « Déshabillez le. Mettez le sur le lit. »
Sous les protestations ou non du jeune Vaanie, Val’rion Tha’rian, l’élémentaliste du groupe qui avait effectué le rapt de l’espion d’infortune lui saisit alors les épaules pendant que Igor lui détachait les mains avec un couteau qu’il manipulait fort mal. Allez savoir, il avait peut être même égratigner le petit impudent. Laz’ael Co’ven, lui qui était le mage de l’Immatériel suivit et lui envoya un violent coup de poing au visage. Le trio fit alors son œuvre tandis que Merinid et Maerinios observaient avec un certain plaisir pour le second.
Lorsque Léonie fut enfin sur le lit avec les braies déchirées, le séant bien en vue, Maerinios eut un terrible sourire carnassier une fois de plus.
« Généralement, ceux qui osent de moi se moquer le paye d’une mort violente mais rapide. Toi, tu pas aura ce plaisir. Je vais prendre mon temps, mais toi ne sentiras presque rien. Pas après quelques minutes, ça être aussi imprégné d’ombrefeuille. Toi plus rien sentir jusqu’à mort, toi même te faire dessus. Toi encore te moquer de moi ou toi me dire ce que je veux ? » |
| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
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| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Ven 13 Aoû 2021 - 5:54 | |
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« La peur, hein... La peur... J'en étais soûl. Tant et si bien que j'en vins à l'ensevelir. Il sentira désormais le plaisir, vot' triomphant gingembre. Vous pourrez le dire au prochain « utilisateur »... me risquai-je. »
J'avais essayé. Cela s'était soldé par un échec. J'avais pourtant cru pouvoir négocier. De fait, c'est avec une maladresse toute réfléchie que l'on défit mes liens, lacérant mes poignets hélas endoloris. Du sang commença à perler sur mes mains enfin libres. Je tentai de protester, en vain, un coup de poing d'une violence inouïe vint s'écraser contre ma figure. Douleur et rage. Je n'avais plus de Zaahrian pour me sortir des pires situations qui ma foi me suivaient comme mon ombre. Cette fois-ci c'était la bonne, je mourrais ici, je commençais à m'en rendre compte. Je ne lâchai toutefois rien, qu'ils obtinssent quelque chose de moi sans contrepartie ? Plutôt mourir.
« Lâchez-moi, bande de brutes ! LÂCHEZ-MOI ! A L'AIDE ! A L'AIDE ! »
Les sombres elfes me brutalisèrent sans ménagement, tandis que je me débattais avec véhémence.
« Si je meurs, vous ne saurez rien. Strictement rien. L'elfe que vous cherchez est au courant de l'implication d'un certain Drukh'Klar dans une terrible affaire... J'espère que c'est vous, car à l'heure qu'il est le mouchard se la coule douce et l'avisé vole divulguer. »
J'étais cul nul, prêt à souffrir le martyr. Un silence me fit espérer une échappatoire. S'ils réfléchissaient un peu ils comprendraient que je ne connaissais aucun nom, seulement des visages et ce qu'ils s'étaient échangé...
« Ils n'ont pas dit leurs noms, je ne co... »
Sans rien présager, je m'evanouis. Si ça leur fit une belle jambe ? Pour ma part, assurément, je sombrais dans mes souvenirs. L'antidote avait probablement eut raison de mon corps affaibli. Voilà comment fallait-il me traiter, avec la douceur d'une narcose...
_________________ « Un charlatan, sur un tréteau, Pantalon rouge et vert manteau, Vend à grands cris la vie; Puis échange, contre des sous, Son remède pour loups garous Et l'histoire de point en point suivie, Sur sa pancarte, D'un bossu noir qu'il délivra de fièvre quarte. »
(Verhaeren, Les Villes tentaculaires, Les Campagnes hallucinées, 1895, p. 68.) |
| | | Mæriniòs Drukh'Klar
Drow
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 17/04/2021
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 618 ans Taille : 2m05 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Mer 25 Aoû 2021 - 20:55 | |
| Bon sang, les Vaanies étaient-ils tous comme ça ? Non mais c’était une vraie question, hein. Il ne les connaissait que très peu. Il ne s’est jamais intéressé à ce peuple impur. Il préférait la solitude de son laboratoire de recherches.Il n’avait pas le temps pour s’occuper de cela. Il y allait de temps en temps pour acheter des choses mais cela s’arrêtait là. Il ne s’épanchait pas sur le sujet et il aurait mieux fait. Il aurait peut être compris le fonctionnement de cette créature qui était prêt à se faire enculer à mort. C’est alors qu’il cracha sa pastille. Il révéla ce qu’il savait. Bon sang, il avait donc bien entendu quelque chose concernant cette sombre affaire qu’était l’empoissonnement de l’eau d’Anaeh durant l’ascension du Roi Noir. Il avait effectivement participé à son élaboration et l’un de ses adeptes l’avait su, le mécréant avait été en fait à la botte des elfes depuis le début, un drow qui trouve de la sympathie aux impurs d’Anaeh. C’était rare mais cela arrivait, allez dire bonjour à l’autre enfoiré d’Haldrin. Le petit être consanguin devant lui, avait été témoin de cette scène. Il avait entendu. Il avait besoin de savoir mais avant que Maerinios ne puisse dire quoique ce soit, il s’évanouit. « C’est une manie, bon sang. » Il était alors tombé sur le ventre, dos à l’air mais il se fit retourner brutalement par Igor qui lui inspecta les bourses avec les lèvres plissés. Le Grand Prêtre suivit son regard et entreprit de lui palper ces dernières tout en observant la verge. « Pas d’assez bonne qualité, les sécher je ne pourrais pas. »Il fit ensuite un signe à ses acolytes de le rhabiller et tandis qu’ils effectuèrent leurs tâches, le Grand Prêtre de Kiran rangea son nécessaire à torture puis se dirigea vers le coffre d’où se trouvait l’arme magnifique concoctée par sa consœur prêtresse de Leetha. « Nind phu' kr'athin, veldruk. Lil' leather lueth lil' special ujool prevent vibrations dal filtering doeb lueth preventing nind dal hatching »(Ils sont prêts, maître. Le cuir et le verre spécial empêchent les vibrations de filtrer et empêchent de les faire éclore.) Un grommellement d’acquiescement et on entendit frapper à la porte. Maerinios se retourna subitement avec une mine assassine. Où était le gamin qui était censé faire le guet ? Bon sang. On allait devoir avancer le plan assez rapidement. Il alla alors ouvrir à la porte et il vit deux portes lames reconnaissable à leur armure blanche. Ils tentèrent de regarder à l’intérieur tandis que le prêtre les toisait. « On nous a signalé des cris, par ici. Que ce passe t-il ? »Le coq avait donc réveillé les habitants, bon sang. Bien, ce n’était pas grave. Le projet allait débuter en avance. Il tenta alors de sourire à ces garants de la paix de la cité. « Nous ne sommes que des marchands de Sol’Dorn, messire. Nous apportons un présent à la Princesse Marchande et il a tenté de fuir. » « La princesse est parti pour Thaar pour une réception. Elle n’est pas ici, Je vais vous demander de repartir pour Sol’Dorn, Drow. »Merinid s’approcha alors de Maerinios et lui tendit un bocal. Il n’y avait aucune vibration, on n’entendait rien et c’était normal. Il le donna alors au garde avec un petit sourire . « Très bien. Tenez en signe d’excuse. Ce sont des œufs d’une extrême rareté que nous avons trouvé sur nos étals à Sol’Dorn. Nous vous les offrons. » Il fit alors un signe à ses adeptes qu’il était l’heure du départ. Léonie sur les épaules d’Igor, le coffre tenu par Merinid et Val’rion, ils partirent alors sous le regard suspicieux des deux soldats tandis que La’zael était entrain de disséminer les bocaux un peu partout et ce jusqu’au comptoir du tavernier qui en avait trois. Il avait l’air content d’ailleurs. Le Grand Prêtre partit alors en toute hâte avec sa suite jusqu’aux portes de la cité, délesté du coffre mortel. Il était l’heure de partir pour Thaar, si le traître était quelque part c’était bien là bas. Il allait devoir trouver des vêtements dignes de ce nom et le petit mécréant qui était encore évanoui allez les suivre. « Enchaîne le et réveille le. Il va marcher. » Puis il partit vers la cité capitale Vaanie tandis qu’une odeur de brûlé emplit ses narines et il eut un terrible sourire. Son projet était en cours. Et il eut subitement une idée. Les Ponges mourraient en pondant. Ils pondaient n’importe où… pourquoi ne pas utiliser cette avantage pour propager des maladies ? Il devait y réfléchir mais cette odeur lui donnait des idées. *** « Allez chercher des torches ! Des TORCHES ! » Hurla un homme devant la taverne où se trouvaient auparavant les drows et un Vaanie. Des Portes Lames s’approchèrent rapidement avec un air paniqué. « Que ce passe t-il ? »Demanda le premier. « Ce qui se passe ? C’est qu’il y a un idiot qui a amené des bocaux pleins d’oeufs ! Sauf que… aaaah, non ! Enlevez la moi ! » Il sentit une vive douleur, les deux soldats pouvaient voir que la porte de l’établissement était entre-ouverte et que tout pouvait sortir ou entrer. Oh merde … quelque chose bougea sous la peau du bras du paniqué. On entendit des bruits de succion. Du sang sortait par endroit et l’un d’eux dégaina alors son sabre pour ensuite trancher dans le tas, le bras devenu mou tomba au sol dans un bruit flasque et une petite bestiole rouge et noire sortit du membre qui se fit écraser presque aussitôt tandis que le supplicié hurlait à la mort. « Alerte ! Des torches, vite ! » Ni une, ni deux, plusieurs personnes s’armèrent de feu pour combattre ce petit ennemi qui avait été introduit dans la cité mais une solution radicale avait été émise par un officier de la garde. La taverne devait être barricadé et rien ne devait sortir. On entendirent alors pendant presque une heure des hurlements, des mains sanguinolentes se faisaient voir aux fenêtres. C’était un véritable carnage et lorsque le dernier gémissement s’éteignit, on entra. Un charnier. Il n’y avait pas d’autres mots. Des viscères se trouvaient un peu partout, répandu par les cadavres en sursis qui s’étaient traînés sur plusieurs longueurs. On avait tenté de se couper des membres, des coupures irrégulières se voyaient sur certains corps … la moitié d’un crâne manquait même au tavernier qui avait encore le bras dans l’un des bocal. Les murs étaient sanguinolents, la barbarie était à son œuvre la plus pure. « Etablissez un périmètre, on brûle tout. Je ne veux pas que ces créatures surgissent de ces œufs. » Parce que oui, on voyait bien les petites boules blanches entre chaque blessure et les viscères. « Allez, et trouvez moi celui qui a fait ça ! »La barbarie avait commencée et ne pourra jamais partir de ce lieu meurtri. |
| | | Rénatus Babec-Roumel Drydry l'Fonda'da'mûr
Nombre de messages : 218 Âge : 30 Date d'inscription : 16/12/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 28 en Verimios 19.XI Taille : 1m76 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Essalia]Là où la barbarie a commencée. [PV Léonie] Lun 30 Aoû 2021 - 10:44 | |
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Je me réveillai soudain, les yeux tous croûtés, et les membres tout endoloris, et c'est en émergeant laborieusement de ma transe que je me rendis compte que seul un pagne de fortune recouvrait mes parties intimes. J'étais allongé sur l'herbe, empêché, entouré par d'immenses pions me toisant avec férocité. Les noirelfes et leurs intimidations n'avaient donc pas été le fruit de mon éthérée imagination, c'est nonobstant une gueule de bois qui m'accueillit à l'orée de ma raison.
« Euh... Coucou ! »
On m'obligea à marcher avec force insistance – la menace d'une raclée pesant sur moi comme jamais –, après que l'on m'eût asséné en guise d'avertissement un seau d'eau sur la margoulette et la promesse d'une emasculation, lorsque j'expliquai qu'il fallait un peu de temps à mon corps et à mon esprit afin de sortir de leur lethargie.
« Argh didiou, aucune compassion pour un collègue ! » Eh quoi ! Nous étions collaborateurs, n'est-ce pas ? Quatrième ou cinquième torgnole. Fichtre, ne savaient-ils donc plus communiquer autrement, les monstrueux personnages !?
Que nenni, nous n'étions plus sous la pâle lumière dansante des bougies éclairant la malheureuse chambre dans laquelle j'avais passé des heures voire des jours à attendre mon tortionnaire puis à subir pesant interrogatoire. Un doux soleil réchauffait mon corps, brûlant probablement la peau fragile de mes épaules, tandis que pied nu j'avançais derrière une monture sur laquelle un sombre reitre tirait parfois sur la corde entravant au niveau de mes poignets, mes pauvres bras sanginolents tel un malheureux esclave Zurthan.
« Hey, je ne vais pas m'échapper, pardienne ! Je vous ai dit ce que je savais, et je vais vous aid... Mes liens m'entrainèrent d'un coup sec en avant, ce qui me fit tomber une énième fois par terre, misérablement, comme à chaque fois que je tentais d'en placer une. » Ainsi je puis dire que le chemin fut long, terriblement long. Nôtre destination me resta inconnue jusqu'au bout, malgré mes timides protestations. J'étais tout du moins vivant chose certaine, et je les aiderais dans leur recherche ; à la moindre occasion je les sèmerai, à moins d'avoir la certitude d'en tirer, de tout ça, une avantageuse contrepartie : vénal Thaari que j'étais. Où allions nous ? Mystère... Or nous y allions aussi sûrement qu'une bourse était constitué de deux testicules, les miens étaient endoloris après avoir essuyé une étreinte prémonitoire m'avaient-ils expliqué lors d'une petite pause.
Soit ! J'irai là où ils me mèneraient, je n'avais pas le choix. Dans ma caboche cependant une seule rengaine résonnait à mesure que nous nous approchions de Thaar, j'en avais désormais la certitude, après tout je connaissais mon pays et ses horizons.
« Bande d'enculés de noirauds de mes couilles... Salopards de daedhels de mes deux... Sales fils de chienne de mes baloches pleines de foutre... Enfoirés de sauvages de mes roubignolles poilues... Malheureux êtres infâmes de mes burnes méphitiques... Raclures infectes de drow de mes amorphes valseuses mollassonnes... Et ainsi de suite, jusqu'à destination.
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