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 Les moments des adieux sont parfois les plus doux

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Solange d'Escault
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MessageSujet: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 10 Avr 2022 - 11:20



Bàrkios de l'An 19:X1 7ème jour de la quatrième ennéade, château de Fernel


Solange d'Escault vérifia une dernière fois la malle préparée avec tant de soin, la veille au soir, en compagnie de la servante octroyée par Louise de Fernel pour son voyage.

Pour la première fois depuis des ennéades, elle se sentait le cœur léger, l'âme en repos, et emplie d'énergie. Le soleil du petit matin brillait par la fenêtre, et avec un sourire entier, elle prit dans ses bras son angelot retrouvé, l'amour de sa vie ... La petite Elisabeth qui babilla quelques mots dans ses bras.
Avec tendresse, elle passa ses mains dans ses ravissantes boucles noires, planta un petit baiser sur sa joue potelée.

- "Ma chère enfant, nous sommes réunies... Je ne me lasserai jamais de vous tenir dans les bras.."

Un soupir de joie. Puis elle reposa l'enfant, veilla aux plis de la robe de la fillette, avant de lever les yeux vers sa servante.

- "Je t’en prie, fais dire aux hommes que je suis prête et que je descends. Le voyage sera long et éprouvant... as-tu bien prévu de la lecture, des jouets et de quoi broder ? Nous aurons amplement le temps de faire connaissance, mais nous aurons besoin aussi de nous distraire un peu, surtout pour la petite."
- J'ai tout fait disposé dans le carrosse, ma Dame.
- C'est parfait. A tout de suite, alors."

La noble péninsulaire sourit, reprit l'enfançon dans ses bras, la serrant avec un amour profond. Il était temps de descendre et de faire ses adieux à Louise, puis de quitter ce beau château qu'elle n'avait pas mis longtemps à aimer. Une pensée fugace traversa son esprit - Eran. Cet bandit qui l'avait conduit ici, et dont elle ne maitrisait plus le destin - celui qu'elle avait tant haï, de qui elle avait eu si peur. En qui elle avait accepté de donner sa confiance, tout le long de ce terrible chemin à pied, empli tout à la fois de souffrance, de terreur et d'espoir.

En silence, elle adressa une prière à Néerra, en lui demandant de prendre soin de l'âme de ce bandit qu'elle n'oublierait jamais, puis, en faisant signe à un valet de prendre sa malle, elle descendit les degrés qui la mena à l'entrée du château. D'un regard, elle embrassa cette cour, bruissante d'activité, où elle avait marché pied nus, escortée du capitaine de Fernel et de quelques soldats, dans ses habits volés.

Sa servante la rejoignit bientôt, et Solange lui tendit la petite fille.

- "Prends Elisabeth, je te prie. Je dois faire mes adieux."

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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 10 Avr 2022 - 15:56


Il serait incorrect de dire qu’Eran, le bandit qui a accompagné Solange jusqu’à Fernel, est mal traité. Il est certes enfermé dans une geôle, de lourds fers aux pieds, mais il a un toit et à manger, ce qui est appréciable surtout quand l’atmosphère générale, là dehors, tend à se rafraîchir considérablement. Le bandit est donc, somme toute, plutôt bien loti pour un homme sans scrupules qui a maltraité la Comtesse d’Odélian. Elle le gardera là aussi longtemps qu’il le faudra, peut-être même sera-t-il utile à Solange comme témoin dans le cadre d’un éventuel procès.

C’est ce que se dit Louise en cette froide journée d’automne alors qu’elle descend de son cheval et qu’elle le mène à l’écurie pour en prendre soin après une longue promenade matinale en solitaire. Debout dans la stalle, occupée à frotter le corps fumant de son hongre à l’aide d’une poignée de paille fraîche, elle réfléchit, le front soucieux.

Tout a été préparé pour que la Comtesse puisse voyager en sécurité.

Le carrosse de Louise a été remis en état rapidement par les charpentiers et le ferronnier, les essieux ne grincent plus, l’intérieur a été capitonné et garni de couvertures de laine et de fourrures épaisses afin de prémunir les passagères du froid et de l’humidité.

En ce qui concerne l’escorte, les reître arétans encadreront le carrosse. Grassement payés par Louise afin de couvrir leurs frais et leurs dépenses, les rudes hommes attendent à côté de leurs chevaux, en discutant à voix basse. Ces hommes sont d’excellents combattants, Solange n’a donc rien à craindre d’autant que quelques hommes de Louise l’accompagnent également. Plus discrets, plus silencieux, ils n’en demeurent pas moins d’excellents guerriers. Ainsi entourée, Solange d’Odélian n’a pas grand-chose à craindre à part peut-être un embourbement.

La route qui mène à Fernel a été pavée de grosses pierres plates issues de la montagne, ce n’est qu’en dehors de sa seigneurie que les problèmes risquent de survenir.

Pour le reste, le tailleur n’a pas chômé. Il a fallu coudre un trousseau complet à la comtesse, des tenues de voyage de tissu gris aux manches brodées d’arabesques noires, une longue cape de laine épaisse et doublée de fourrure, sans oublier trois autres tenues pour les rencontres officielles qui ne manqueront pas de survenir en la capitale. La petite fille de la Comtesse n’a pas été oubliée. Louise a d’ailleurs quelque chose pour elle, soigneusement rangé dans la salle de réception.

- Henry, veillez à ce que tous les chevaux soient correctement ferrés avant de partir.

Elle s’éloigne déjà de l’immense stalle dédiée à Lasgalen et sort des écuries, en pantalon et chemise un peu salis par la boue, les bottes passablement recouvertes d’un dépôt brunâtre et le gilet plein de fétus de paille. Lorsqu’elle entre au château pour se changer, elle tombe donc nez à nez avec la Comtesse à laquelle elle adresse un grand sourire avant de s’incliner quelque peu.

- Madame la Comtesse !!! Excusez ma tenue, je reviens d’une longue balade à cheval !

Elle se redresse, amusée finalement, avant de regarder Solange, tranquillement.

- Je vois que vous êtes prête pour le départ, voulez-vous prendre une boisson chaude avant de vous en aller ?

Louise désigne d’un bras la salle de réception.

- J’ai un présent pour votre petite Elisabeth.
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 10 Avr 2022 - 17:42



La rencontre avec la châtelaine faillit faire sursauter la jeune comtesse. Elle n'aurait jamais cru reconnaitre la Dame de Fernel dans cette silhouette aux vêtements masculins, crottés de boue et de paille ; mais son sourire était si communicatif qu'elle lui rendit un grand sourire empli de sincérité.
Un petit rire un peu timide s'échappa de ses lèvres, tandis qu'elle inclinait sa tête, les yeux brillants. A dire vrai, Solange appréciait même peut-être plus encore cette femme décidée qui osait s'habiller ainsi, en bravant le scandales et les rumeurs - et qui, malgré tout, avait fait preuve de la plus grande décence envers elle.

- "Je prendrais volontiers une dernière tasse de lait chaud avant de partir, chère Dame Louise. Votre compagnie me manquera, voilà qui est certain. Votre château me rappelle celui de mon père, à Escault. Il était féru de chasse et de joute avant son incident."

Sur l'invitation de son interlocutrice, elle se dirigea vers la grande salle, à pas légers et décidés, coulant un sourire ravi à sa nouvelle amie.

- "Je pense que notre rencontre s'est faite par la grâce de la Damedieu. Qui aurait cru que vous rencontrer m'apporterait autant de bonheur ? Ma fille est le trésor le plus précieux que je possède; et vous me l'avez rendu... Je crois mourir de joie lorsque je la prends dans les bras. Bientôt, vous aussi, vous connaitrez ce bonheur. C'est le plus grand et le plus entier que puisse vivre une femme... Cela donne même de l'intérêt au mariage, je dois dire."

Solange secoua la tête. Malgré son enthousiasme, l'angoisse de reprendre la route reprenait le dessus, et elle tenta de se concentrer sur la décoration de la pièce et sur son interlocutrice.

- "Pardonnez-moi. Je me sens un peu nerveuse de mon voyage prochain. J'ai.. moi aussi, un cadeau pour vous. Il est bien humble, j'en ai peur."

De sa petite bourse, elle tira un objet enveloppé consciencieusement dans du tissu, pour le lui tendre, avec une gravité paisible.
Elle était un peu gênée d'offrir si peu ; mais elle avait aidé à sa conception, de la variété du bois, jusqu'au dessin du cheval que représentait la figurine.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 10 Avr 2022 - 18:31


Elle ne pensait pas que la Comtesse serait prête aussi rapidement à dire vrai. Pour autant cela ne la gêne absolument pas de se montrer sous son jour le plus commun. Louise a fait des efforts considérables pour toujours être présentable et digne aux yeux de la Comtesse qui n'aurait peut-être pas compris ce besoin intense chez la châtelaine de se sentir libre en toutes circonstances y compris quand elle reçoit la haute noblesse. Elle demeure, avant toute autre chose, la châtelaine de Fernel et ce domaine nécessite des soins et des attentions particuliers. Elle s'y attelle quotidiennement et il n'y a rien de plus pratique pour ce faire qu'une paire de pantalons et des bottes. Que cela fasse sursauter la jolie Solange ne la surprend donc pas, mais elle ne s'en excusera pas pour autant.

Dans la salle de réception, elle salit évidemment le sol en répandant de la boue séchée et quelques petits fétus de paille ici et là mais rien de bien grave. Elle ne s'en formalise guère de toute façon.

- Je suis bien heureuse pour vous, Madame la Comtesse. Votre enfant se porte bien et j'ai fait en sorte de garnir l'intérieur du carrosse de chaudes couvertures et fourrures pour qu'elle ne tombe pas malade en chemin.

A un serviteur entrant dans la pièce, elle demande une grande tasse de lait chaud pour Solange avant de sourire aux propos de la jeune mère. Elle doute très sincèrement que ce qui la rend si heureuse puisse également satisfaire Louise. La châtelaine préfère d'ailleurs porter son attention sur l'immense tapisserie représentant la guerre contre les Drows avant de regarder ses mains. Rougies par le froid, un peu sales aux jointures, des mains qui plongent dans la boue et qui curent les sabots de son cheval. Un regard discret pour celles de Solange sans doute toutes douces et qui ne connaissent comme seul outil que le discret piquant d'une aiguille à coudre...Les nobles messieurs de Péninsule préfèrent les Dames telles la Comtesse: douces, jolies, pieuses, tranquilles et sages...pas les femmes comme Louise qui peut les égaler sur bon nombre de points. Les femmes libres font peur, elles remettent sans doute en question leur virilité à tous ces gentilshommes bien nés qu'elle a côtoyé. Alors Louise a un discret rire du nez, avant de secouer la tête.

- Si j'avais du épouser un noble seigneur et avoir une descendance, la DameDieu aurait sans doute fait en sorte que cela soit. Or, cela n'est pas. Peut-être n'est-ce tout simplement pas ma destinée de vivre ce bonheur là...Cela ne m'empêche pas d'être tout à fait contente pour vous, Dame Solange.

Quant au mariage, condition sine qua non pour obtenir un héritier, là aussi il y aurait bien des choses à dire mais qu'elle garde consciencieusement pour elle. Louise a rendu un grand service à toute la Péninsule, certes mais elle n'en demeure pas moins qu'une simple châtelaine. Elle n'est pas un parti brillant, ni riche, elle n'intéresse donc personne, ni pour ses terres, ni par sa personnalité et curieusement, ni par son carnet d'adresse plutôt bien rempli...

- Un jour...Peut-être.

Lorsque la Comtesse lui tend le petit cadeau, elle le déballe tranquillement et sourit largement en observant le présent, d'une rare simplicité qui lui plaît.

- Les cadeaux que l'on offre avec son coeur, Dame Solange, sont bien plus précieux que tous les joyaux de ce monde. Je vous en remercie infiniment.

Le petit présent s'en ira rejoindre les bijoux de Glumtol et la tiare elfique de Radhwëd dans ses coffres. Elle emballe soigneusement le cadeau et le dépose sur une petite table avant de se diriger vers un petit coffre déposé sur une console, non loin d'une fenêtre. La châtelaine a un grand sourire espiègle alors qu'elle ouvre le petit coffre en parlant:
   
- Les petits orphelins que j'ai recueillis ont appris que votre petite fille a été retrouvée. Et les petites filles qui suivent les leçons de couture d'une de mes caméristes se sont donné beaucoup de mal pour créer ceci.

Elle revient vers la comtesse et lui tend un petit paquet emballé dans un carré de laine bleue soigneusement tricotée. Solange découvrira alors une petite poupée de tissu et de laine, habillée d'une jolie robe de panne de velours vert, une bouche cousue et des petits boutons représentant les yeux. De longs fils de laine beige figurent les cheveux ce qui lui donne une apparence tout à fait rigolote et douce, une jolie petite poupée moelleuse à souhait.

- Ces enfants voulaient tout simplement donner un petit jouet à votre fille pour lui dire qu'elle a des amis ici. Je n'ai pas pu refuser évidemment, parce que c'est une réalité. Vous serez toujours les bienvenues à Fernel, Madame la Comtesse. Toujours.

Le serviteur revient et dépose alors une tasse ainsi que quelques biscuits sur une petit plateau argenté avant de s'incliner bien bas et de s'en aller.

- Comment vous sentez-vous, Dame Solange? C'est un fort long voyage je comprendrais que cela vous inquiète quelque peu...Peut-être puis-je vous rassurer, d'une manière ou d'une autre?
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 1 Mai 2022 - 15:59



La jeune comtesse sourit, heureuse de voir son petit présent apprécié ; et reçut la poupée d’une main presque tremblante, tant l’émotion l’étouffait. Elle se rendit compte que ses orphelines lui manquait, que sa vie entière lui avait échappé dans cette aventure. Un constat amer, mais qui lui fit oublier une partie de sa peur au profit d’une résolution nouvelle.

Avec douceur, elle caressa les jolis cheveux du jouet, offrit un sourire sincère à son interlocutrice, qu’elle aurait aimé mieux connaître avant de quitter.

- « Ma très chère amie, remerciez, je vous prie, chaleureusement ces orphelines. Leurs attentions me touchent, et plus encore leur terrible malheur. Si vous avez besoin de quoi que ce soit pour les entretenir ou leur trouver du travail, Odélian sera à leurs côtés, évidemment. »

Le rouge lui monta aux joues. Pour garder contenance et se reprendre un peu, la comtesse but deux gorgées de thé, trouva dans la ressource du liquide chaud et citronné la capacité de rebondir, de juguler son émotion.

Dans les yeux de Louise, il n’y avait que de la sincérité. Une profonde solidarité de femmes, une simplicité que Solange ne connaissait guère. Avec la ferneloise, les apparences importaient peu : et c’était une expérience nouvelle et agréable, qu’elle se promit de renouveler au plus vite.

- « Dame Louise, je suis évidemment terrifiée. Mais je ferai bonne figure, je dois rester forte pour ma fille, votre servante et Odélian. Si cependant vous désirez me rendre service, je vous supplie d’aller faire chercher les documents et les preuves incriminant mon époux, à l’orphelinat Prademont, et de les donner au Régent, si vous ne recevez pas de nouvelles de moi dans les deux prochains mois, si la rumeur de mon retour ne vous parvient pas. Justice doit être rendue… peu importe le prix. Et si je ne vous revois pas, sachez que vos bons soins m’ont redonné espoir et chaleur. Je ne saurais l’oublier. »

Elle fit jouer la poupée entre ses doigts, eut un regard mélancolique.

- « Il y a beaucoup d’écueils en ce monde, et tout l’enjeu est de les surmonter. Il le faut. Ce sont les épreuves qui nous forgent, et nous permettent de prendre conscience de ce qui est vraiment important. Je vous en prie, prenez grand soin de vous. Je sais déjà que vous vous acquittez fort bien de vos devoirs, et que vos gens sont heureux… dès lors, pensez également à votre bonheur. »
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 1 Mai 2022 - 18:09


Louise est une noble dame de Péninsule, Emissaire de la Couronne et Amie des Nains, certes, mais elle est avant toute chose une femme, avec un cœur et des sentiments qu’elle n’a pas très souvent l’occasion de montrer. Elles sont seules, il n’y a aucun serviteur et la détresse qu’elle perçoit lui fend le cœur en deux. Louise a traversé son lot d’épreuves elle aussi, des épreuves qui ont ébranlé sa foi, ses perspectives, sa façon de voir la vie et pourtant elle est toujours là, le cœur certes couturé de cicatrices invisibles, mais debout.

Voir la Comtesse si seule et qui tente de donner le change lui fait arrêter ce qu’elle fait. Elle approche, d’un air tranquille, et envoie simplement promener ce fichu protocole en s’emparant de Solange, le plus naturellement du monde et en la serrant dans ses bras pour une accolade féminine, pleine de gentillesse sincère.

- Tout va bien se passer, Dame Solange. Tout ira bien. Vous ne serez pas seule, vous serez entourée jusqu’à la Capitale. Et je ne doute pas que le Régent ou le Conseil vous recevra avec tous les égards dus à votre rang.

Elle s’écarte un peu et pose ses mains sur les épaules de la Comtesse, un sourire encourageant sur les lèvres, l’œil brillant de confiance.

- Je ferai ce que vous me demandez mais j’ai confiance, Dame Solange. Tout ira bien.

Louise tapote gentiment la fine épaule de la comtesse avant de s’éloigner un peu, tout en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, un peu gênée. A dire vrai, son bonheur, elle n’y pense plus tant, il se limite à faire les choses bien pour Fernel et dans une plus large mesure, le Duché et la Péninsule.

- Vous savez, il ne me faut pas grand-chose pour être heureuse…Une balade en solitaire juste avant l’aube me réchauffe le cœur. Les sourires des petits enfants de Fernel. Mes chevaux…Je m’estime déjà bien heureuse de pouvoir jouir de tout cela.

Pourtant, il est vrai qu’elle a envie de plus, Louise, même si elle n’en parle à personne. Même si elle sait que ce ne sera pas possible. Les choses sont ainsi faites qu’une simple châtelaine entourée de seigneurs déjà mariés ne représente absolument aucun intérêt sinon par une charge étrange dont ils ignorent tout. Elle se fait d’ailleurs une raison sur ce point précis. L’amour et toutes ces jolies choses du cœur, ce ne sera jamais pour elle. Le mariage non plus visiblement, ne serait-ce que pour offrir à Fernel un héritier. Alors elle se concentre sur ce qu’elle a, sans se plaindre et sans jamais en parler. A quoi bon, après tout…

- Les choses simples sont souvent les meilleures, vous savez…
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MessageSujet: Re: Les moments des adieux sont parfois les plus doux   Les moments des adieux sont parfois les plus doux I_icon_minitimeDim 1 Mai 2022 - 18:17



La chaleur amicale de l’étreinte surprit Solange, qui se laissa aller quelques secondes dans ces bras accueillants et chaleureux.

Effectivement, cela lui redonna quelques forces ; et elle se redressa, dans un bruit d’étoffe. Toutes ces épreuves ne devaient pas la fragiliser, mais la renforcer au contraire.

- « Ma chère Louise, vous êtes une femme exemplaire. J’espère que vous accepterez, un jour, de m’enseigner la diplomatie, car je compte bien, moi aussi, me montrer digne de ma charge de Comtesse si le Régent m’en laisse l’occasion. Et surtout, soyez assurée que je serai toujours votre amie… il y a de nombreuses choses que nous pourrions accomplir, j’en suis sûre, pour assurer la prospérité de nos domaines et des bonnes gens dont nous avons la charge. Pour ce que cela vaut, vous aurez mon soutien. »

Elle termina de grignoter un petit gâteau, caressa une dernière fois la poupée, du bout de ses ongles qui avaient été soigneusement limés.

- « J’ai appris beaucoup durant ma mésaventure, mais également pendant mon séjour ici. Il est temps pour moi de partir, mais le souvenir de votre hospitalité restera gravé dans mon cœur. Adieu, ma chère, et que la Damedieu vous bénisse. »
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