Les souffrances de la terre.

Quatrième ennéade de Favriüs
an 21 du XIe Cycle

Ô combien ce monde peut être parfois cruel… Quel est ce mal qui ronge la terre si profondément ? Tord l’écorce avec autant de violence ? Empoisonne les eaux ? Attaque dans leurs chairs les créatures qui s’en abreuvent ? Qu’on fait les enfants de Néera pour mériter un tel sort ?

D’Andelheim à Nulhadon, ce mal étrange, incompris, stupéfiant se répand. Les forêts sont méconnaissables, les troncs des arbres tout comme leurs branchages sont torturés, tordus, pliés. La terre s’est fissurée par endroit, créant des escarpements dangereux là auparavant où les routes carrossables et les lieux étaient praticables. Les cieux se sont obscurcis, d’immenses nuages noirâtres filtrent les rayons du soleil, laissant la région un cycle semblant osciller entre la nuit et le crépuscule. Sans cesse, des brumes fines et oppressantes glissent sans un bruit sur ces terres meurtries.

Personne ne peut se targuer d’avoir eu des nouvelles des villages et des hameaux pris cette terrible tourmente. Quant aux peu d’hommes assez courageux pour partir en quête de réponses, on se contente de prier pour eux. Car le retour parait très incertain. Même Höginheim est restée silencieuse. Pas un seul pigeon n’est parvenu aux autres cités. Ne rien savoir est dur, terrifiant, inquiétant. Et si ce mal se répandait plus loin encore ? Est-il possible de lutter ?

Ou ne serait-ce que de comprendre ?

'Consignes et carte de la zone affectée':