Visite surprise! "Coucou Ada!"

Un matin comme tous les autres matins, Révérie s’était levé l’esprit embrumée par un demi-sommeil. Elle n’avait pas très bien dormit, c’était même tout le contraire. Elle avait fait un cauchemar horrible, d’une violence et d’une cruauté sans nom. Elle s’était vue tuer un homme, un humain, lui arrachant le cœur et les yeux et y prendre un plaisir tel, qu’elle s’en était éveillée toute excitée et libidineuse. Pourtant la vue du sang affilait ses sens, mais en aucun cas ses envies de chair. C’était si étrange de voir, ressentir et ne rien pouvoir faire, ne pas pouvoir lutter… Mais ce n’était pas la première fois. Déjà au monastère se genre de rêve lui avait value de belle frayeur, mais ils étaient rare et espacé… normalement.

Bref, se levant elle ne fit point un scandale de sa nudité. Sa gouvernante pris pour mission de l’aider à se réveiller. Car oui, Révérie était une des rares elfes qui avait besoin d’un vrai sommeil, et non pas de cette semi léthargie dans laquelle Dragan s’enfermait et ou il arrivait à retrouver des forces. Quand lui s’éveillait pimpant et fringuant, elle avait les yeux mit clos et son esprit brouillé. C’était injuste, son sang drow était plus que visible sur cette différence attendrissante.

Mais aussi embrouillée qu’elle soit, Révérie remarqua rapidement l’arrivée de sa douce servante ! Aldyura ! Lui sautant au cou en riant la jolie servante lui appris que son père désirait avoir des nouvelles de sa fille et de son état. Déjà trois jours, oui trois jours qu’elle n’avait pas revue son père et il lui manquait. Révérie pris alors la parole pour lui avouer que si il désirait des nouvelles elle lui en donnerait en personne ! Ainsi elle pourrait le revoir et s’entretenir avec lui du mariage qui approchait à grand pas. Alors ce qui fut dit fut fait et Révérie demanda à Aldyura de l’aider à choisir sa tenue et à l’habiller comme avant qu’elle ne quitte la demeure de l’épine d’or pour venir en celle d’Ardamir.

Bien sur la jolie servante qui lui tenait lieux également de dame de compagnie, avait ramenée avec elle l’amure de la métisse qui s’était fait une joie tel de la remettre que la pauvre Aldyura n’eu même pas le cœur de l’en dissuader. Elle l’aida même, enfilant le bustier qui mettait en valeur sa poitrine opulente, dévoilant son ventre au plat divinement musclé ou son nombril trônait. Puis le bas, qui dévoilait le haut de ses cuisses et pire encore… sa croupe en sa globalité était laissée nue. Le rond et le galbe du bas de ses reins n’avait pas vraiment des propriétés d’aide a la concentration. Elle finit par l’aider à enfiler ses bottes, mettant en valeur leurs longueurs si divines.

Elle prévint ensuite La maisonnée de son départ et Dragan resta bouche bée sur le passage de sa compagne. Belle et conquérante comme au premier jour. C’était donc l’armure qui lui donnait ce panache ? Oui en partit, les robes de la cour n’était pas pour elle, c’était une guerrière, pas une noble. Elle informa son fiancé qu’elle rentrerait le soir même si tout se passait bien.

Elle prit ensuite un Cheval et c’est en compagnie d’Aldyura qu’elle chevaucha. Elle était partie tôt, très tôt, trop tôt et c’est environ sur le coup des dix heures qu’elles entrevirent le fort. Sur ordre d’Aldyura en ouvrit la grande porte sur leurs passages et les deux femmes entraient. Révérie profita de se moment pour repousser le capuchon de sa cape, dévoilant sans mal son visage d’ange et ses longs cheveux blanc totalement tressé. Des centaines de tresses était de mise et lui tombait jusqu’au bas des reins. Alors que certains regard se retrouver sur le passage des deux jeunes femmes, des murmures résonnait et une fois a l’écurie, les cheveux furent sous une nouvelle protection.

Aldyura avertie que nous repartirions se soir et que les cheveux devraient être prés, que la route serait sans doute longue et que par conséquent, nous faire attendre était totalement hors de propos. Révérie avait l’impression d’être une véritable princesse qu’Alduyra prenait soin d’elle. Tout semblait si facile avec elle, d’ailleurs pour le moment aucune personne autre que le palefrenier ne s’était approchez des deux femmes. Mais c’était sans compter sur le zèle de deux homme posté non lion qui s’approchant de nous nous dirent d’un ton froid et Militaire.

« Que faite vous ici ? Des femmes comme vous ne souhaitent surement pas intégrer nos rangs. Et cette métisse ? Ne serait’ elle pas plus a sa place dehors ? Nous n’avons que peu de respect envers les Espions. »

Révérie posait ses yeux en amande blanc presque bleuté sur les deux elfes. Un assez grand, a l’allure agile mais il n’avait que son armure pour donner un semblant d’imposante. Il devait manier l’épée, double, comme Eldis sans doute. Sa musculature était trop faible pour qu’il soit archer ou même simplement lancier. A son coté l’homme avait une tout autre forme et taille. Plus grand, dominant largement la métisse d’au moins une bonne tête, il était sans l’ombre d’un doute archer. D’ailleurs le bois qui dépassait de son dos lui prouva ses dires. Leurs point comment était leurs peau dorée, leurs yeux azuré et surtout leurs cheveux fait de fil d’or et long. Ils étaient beau pour des elfes, mais Révérie n’était pas vraiment attirée par cette beauté la.

« Nous ne sommes ni espions ni cohorte démoniaque, nous venons tout simplement rendre visite a Rima Marcil Eregcul. »

La voix de Révérie c’était faite tranchante, froide et son regard tout autant. Les deux hommes semblaient surpris que ma voix soit aussi étrange. Un mélange d’intonation chantante elfique mêlée a la sensualité innée des drows. Avec Aldyura nous nous permîmes de les repasser pour se diriger vers un soldat. La cape voletant aux grés du vent la gênait, elle n’en avait plus besoin et de toute façon elle ne cachait rien. D’un mouvement ample et théâtral elle enleva l’habit et le confia à sa dame de compagnie.

Sur notre chemin des voix murmurait. Des yeux se posaient sur le corps de la métisse qu’elle ne semblait pas gênée de dévoiler ainsi. Elle prit tout de même le temps de parler a une jeune recru affolée et empourpré jusqu’aux joues. Il l’informa d’où se trouvait le marquis et elle continua son chemin sous les regards a la fois indigné, outragé, émerveillé, réprobateur ou encore envieux.

S’approchant du lieu intiqué deux garde entravaient le passage et refusaient catégoriquement de les laisser passer. L’un des deux hommes osa même toucher le bras de la marquise en lui refusant le passage une fois de plus. Aldyura eu peur quand Révérie dans un élan d’elle seule connue, fit un salto par-dessus les épaules de l’homme, ses mains y prenant tout juste appuie et le mit a terre sans autre forme de procès.

Le second ne commis pas la même erreur puisqu’il resta pantois alors que la belle s’approchait de son père qui n’avait sans doute rien raté du bruit. Il s’entrainait alors avec une recru a l’épée longue. Rien de bien folichon. Révérie pris alors la parole, un sourire carnassier aux lèvres en parlant a son père, faisant fit du regard rond que lui lançait l’homme avec qui il s’entrainait.

« Ada, il faudra que tu apprennes à tes hommes la politesse, ils n’ont pas l’air très fin ou futé. »

Puis avec une sourire elle se jeta dans les bras de son père, faisant fit de sa peau humide de sueur pour enserrer sa taille de ses bras musclé de façon étrangement sèche et fine. Aldyura parue surprise de se mouvement d’affection puis sourit, habituée a ses écarts. Révérie laissa son père passer de manière bienveillante sa main dans ses cheveux blancs.

« Tu m’as manqué Ada, tu me manque tellement. J’ai vécu 80 ans sans toi et pourtant je ne supporte plus que mal de ne plus du tout te voir. Je ne suis qu’une gamine finalement, une gamine qui a encore besoin de l’affection de son Ada. »

Les gardes, au nombre de quartes, arrivèrent tous prés du groupe essoufflé. C’est en brouhaha qu’ils se mirent à parler sur les faits de la jeune femme, une espionne qui voudrait sans doute le tuer et sur son méfait contre l’homme a qui elle avait appris à voler. Révérie plongea son regard félin et prédateur sur les hommes qui se turent net en voyant qu’elle était dans les bras de leur commandant. D’une voix amusée et froide à la fois elle murmura.

« Ce n’est pas ma faute... Si l’un d’entre eux a porté la main sur moi. »

Elle sourit, elle adorait l’appellation Hinya, c’était précieux et délicat comme mot. Non pas qu’elle appréciait se coté fragile mais plutôt cette douceur qui lui rappelait Charles. Il avait été tout pour elle et sa perte avait laissé un vide que Rima avait comblé bien mieux qu’elle ne l’aurait cru. Il ne le remplaçait pas, non, c’était différent, mais Révérie avait encore besoin d’un père, besoin de l’amour paternel. Elle n’avait jamais eu d’amour maternel alors elle ne souffrait pas de son absence mais plutôt se demandait qu’est ce qu’une mère devait être et surtout comment devait’ elle agir ?

Elle plongea ses yeux blancs dans ceux de son père. Non la solitude ne lui allait pas mais bientôt il serait grand père et devrait supporter un petit fils qui lui demanderait encore et encore de lui raconter des histoires de guerrier. Cette idée la fit sourire un peux plus et elle passa sa main sur la joue de son père, indifférente au murmure des hommes du fort elfique.

« La solitude te vas mal je le sais… je t’ai laissée 80 ans et je t’ai retrouvé dans un état lamentable. Maintenant je suis grande, j’ai grandit trop vite sans doute a tes yeux de père. Mais Ada, je te promets de ne plus jamais te laisser vraiment seul. Tu es ma famille, Toi et Dragan êtes mon monde, ma famille. Et puis je pense que Dragan ne m’empêchera pas de venir passer des semaines prés de toi de temps à autres ou de venir t’embêter. »

E retour des quatre garde mirent fin au dialogue de la jeune métisse qui leva un sourcil a l’appellation d’espionne. A contre cœur elle laissa Rima mettre fin a son étreinte douce et agréable mais qui n’était pas digne d’une dame de son rang ou de son âge. Elle n’était plus une enfant voyons ! Bref, son père la présenta aux quatre hommes et pendant se temps elle trouva le moyen de se coller a son père pour le câliner.

Il informa ses hommes de sa capacité à les mettre hors d’état de nuire et aussi sur la colère du commandant si jamais quelqu’un tentait a nouveau quoi que se soit a l’encontre de sa fille. Elle n’avait pas besoin de sa protection mais ça avait du bon de se sentir aimée et choyée de la sorte. Dragan la chouchoutait trop lui aussi. A eux deux ils allaient finir par la rendre trop douce et fragile ! Non en faite impossible, elle avait un caractère trop bien forgé et trop fort pour devenir se genre de femme.

Les quatre hommes surpris par cette révélation concernant sa force, ils se confondirent en excuse en s’inclinant a plusieurs reprise. Puis ils battirent en retrait et laissaient le père et la fille enfin seul. Il lui confia qu’on parlerait sans doute d’elle et elle rit doucement puis elle prit le temps de lui répondre. Ce qu’il c’était passé en Ardamir durant ses trois jours ? Facile…

« Ça a été très, mais alors très difficile. Lalaith et moi somme devenue inséparable, terriblement proche et complice. C’était couru d’avance en même temps. Laurelin est calme, douce et elle aime le chant ! Ça me réchauffe le cœur de l’entendre chanter voir même de chanter avec elle… Par contre en Adamire réside un véritable dragon ! Serindey est une véritable furie. Tu aurais tout de même pu me dire que elle et toi aviez faillit être fiancé ! Apparemment elle me le fait chèrement payée, une véritable harpie ! »

Voyant la mine un peux inquiète de son père elle sourit et reprit.

« Mais ne t’en fait pas, les préparatifs du mariage avance bien et à la fin de se mois tout sera prés. Dragan et moi serons marie et femme… Cela va me faire étrange de changer à nouveau de nom. Aglarer Tiril… ça sonne bien tu ne trouve pas Ada ? Enfin bref, les invitations vont arriver à leurs destinataires. Mais au plus grand drame de tous j’ai demandée à un mariage assez sobre. Je ne veux pas une réception de reine. Apres tout je veux profiter de ma nuit de noces et non pas avoir à jouer les centres d’intérêts des gens présent. Bref, nous ne serons pas trop nombreux. »

Elle allait lui parler d’un autre sujet, celui du drow vu en foret quand elle du s’arrêter avec la venue d’un nouveau, un jeune, qui s’inclina et pris la parole. Il dédaignait la présence de la jeune femme et ça avait eu le dont de la mettre hors d’elle et une fois son petit monologue finie elle fit d’un geste de mains comme si elle écartait ses paroles.

« Je crois que ce malotrue veux une remise en question de son rôle et de sa place actuel. Ada ? Rassure-moi … C’est tout les elfes qui sont mal élevé ou vous avez juste du mal a dire bonjour et a vous présentez ? »

Tournant ses yeux blancs vers l’elfe elle reprit.

« Car oui, je pense que mon père ne dois même pas savoir qui vous êtes petit soldat de plombs. »

La fille du commandant avant réagi d'une manière que Rywyn n'aimait pas. Etant la fille de Rima- Marcil, elle se croyait tout permis et supérieure. Du moins c'est ce que Rywyn en pensait. Elle l'avait en plus appelée "petit soldat de plomb" mais c'est elle qui en avait la couleur. Malgré cela répondit à la jeune femme et se présenta à elle, en lui annonçant son nom et son prénom, ainsi que son rang dans l'armée, à savoir simple archer depuis vingt ans! Rywyn avait acquérit de l'expérience depuis qu'il était soldat, et rares étaient les fois où l'armée elfe avaient attaqués.

"Archer, Rywyn Enalden, Commandant!" répondit-t-il quand celui-ci lui demanda après sa fille.

Le commandant annonça qu'il ne savait même pas qui il était, aprés tout, il y avait beaucoup de soldats dans l'armée elfe et ça pouvait se comprendre. Ensuite, un sourire amusé naquit sur le visage de Rima-Marcil. Rywyn s'inquiéta de ce sourire à peine quelques secondes quand le commandant reprit.

« En tout cas vous avez un sacré culot. Venir me voir pour monter en grade, sans passer par la voie hiérarchique. Je ne sais pas encore si je dois vous féliciter pour cela, ou vous condamner. Alors, dites-moi, qu’est-ce qui vous fais croire que vous êtes dignes de devenir officier ? Donnez-moi une seule bonne raison d’accéder à votre requête. »

C'est vrai que Rywyn avait eu un sacré culot de venir demander à passer en grade directement au commandant sans passer par la voie hiérarchique.
Mais l'armée elfe était faibrile selon le jeune archer. Les drows eux sont agressives et passent souvent à l'attaque par plusieurs moyens. Que ce soit de se battre ou de manière discrète. L'armée elfe devait être plus offensive. C'est ce que pensait Rywyn.
Comme le commandant lui avait demander de lui donner une bonne raison pour devenir officier, il répondit.

"Je pense que l'armée elfe est trop molassone. Elle devrait être plus offensive et plus actif. Je ne suis peut être pas assez renseigné et si c'est le cas excusez moi. Mais les drows eux, passent à l'offensive, par n'importe quels moyens. On entend souvent parler d'eux, alors que nous..."

Rywyn s'arrêta un instant, réfléchissant quelques secondes à ce qu'il allait dire. Aussi, il en profita pour reprendre sa salive.

"Cela fait vingt ans que je suis dans l'armée elfe, et je n'ai encore jamais monté en grade. Je ne sais si pour vous, vingt ans représente grand chose, mais pour moi oui.
En tout cas, je vous demanderais de bien vouloir réfléchir à ma demande s'il vous plait. Aussi, si vous avez une mission, je suis là."

Il n'avait pas l'habitude de s'adresser directement à ses supérieurs comme cela. Il ne savait pas s'il s'en sortait bien ou mal. Quoi qu'il en soit, il allait le savoir dans quelques instants selon la réaction du commandant et de sa fille, Révérie. Rywyn ne savait pas encore ce qu'ils allaient répondre et si le commandant allait accepter ou non. Il ne savait pas aussi ce qu'il ferait si celui-ci refusait. Peut-être qu'il irait voir ailleur, quelque part où il y aurait de l'action et où on ne s'ennuierait pas. C'était à réfléchir, au cas ou.

Révérie sourit, amusée des paroles de son père.

« Non ce n’est pas a cause de toi, elle n’as pas confiance dans la gente masculine a cause de son fiancé. Lui l’a vraiment abandonné. Enfin… l’amour est complexe, la preuve pour moi et Dragan ce fut un véritable coup de foudre et je ne voie pas ma vie sans lui. Enfin… Arcamael se fait joueur ses dernier temps et pas que pour moi et Dragan. Non… il semble que le dieu de m’amour trouve amusant d’unir de plus en plus de personne. Bientôt j’en ai bien peur se sera ton tour Ada. »

Puis elle s’arrêta, regardant son père. Les invitées lui avaient semblé si logiques qu’elle n’avait pas pensée à le lui dire.

« Il y aura toi, Serindë, Laurelin, Lalaith… il y aura aussi Anarion et Illydril. Enfin j’ai pensée invitée Philipus, le dernier de mes pères encore de se monde. Je crois que se sera tout. Je sais que cela ne se fait pas vraiment pour des gens de notre rang mais comme je te l’ai dit j’ai besoin de calme et de profiter de Dragan… les semaines qui arrivent promette d’être forte en émotion pour moi. »

Elle lui fit un sourire entendu…

La suite c’était le malotru qui les avaient dérangés et qui finalement pris la parole. Elle leva un sourcil à ses arguments et faillit s’écrouler de rire. Il avait fait 20 ans dans l’armée elfe ? Rien que ça ? Et déjà le voila qui quémandait a son père une promotion ?! Puis il disait les elfes trop moue… à en voir sa carrure il ne devait pas être beaucoup plus résistant que les elfes qu’elle avait fait voler peu avant. Un peu ironique ne trouvez vous pas ?

« Vous parlez beaucoup pour ne rien dire… vingt ans dans l’armée elfe ? et ? c’est peu, bien trop peu… Vous trouvez de plus les elfes mollassons ? Mais regardez vous voyons… C’est a peine si vous pourriez tenir debout a la moindre brise. Les drows font parler d’eux uniquement parce qu’ils aiment ça. Mais crois moi que le silence des elfes est bien plus stratégique. Enfin, quand bien meme tu devenais gradé… que compterai tu faire pour changer l’engrenage ? tu n’es qu’un grain de sable dans la plage… seul inutile, tous ensemble invincible…»

Rima-Marcil eut un sourire triste aux paroles de sa fille.

« Je suis peiné pour Serindë. Sa vie n’a pas du être facile entre la mort de son père et l’abandon de son fiancé. Peut-être que l’amour lui ouvrira de nouveau les bras qui sait. »

Le marquis rit doucement lorsque sa fille lui dit que ce serait peut-être bientôt à son tour de se marier.

« Peur ? Que crains-tu donc ? De te retrouver avec une belle-mère aussi terrifiante que Serindë ? Ou bien que je n’ai plus de temps à consacrer à ma fille adorée ? L’amour m’a frappé une fois, mais je ne sais s’il frappera une seconde fois hinya. Du moins parmi notre peuple. Tu as pu t’en rendre compte, je ne suis pas beau pour les femmes elfes. Je suis trop musclé, trop bien bâtit. Elles n’apprécient pas cela. J’ai plus le physique d’un Sombre que d’un Sylvain. Je ne sais pas si je trouverais quelqu’un capable de voir au-delà de mon simple physique comme Dragan l’a fait pour toi. Et puis, aux yeux de la plupart, je ne suis qu’un traitre, même si je recommence à recevoir des lettres de proposition de mariage. Maintenant que je suis redevenu libre et commandant, on dirait bien que la course pour l’ascension sociale recommence. Je m’en serais bien passé, je dois te l’avouer. »

Soudain il se rappela qu’il avait quelque chose pour elle.

« Ca me fait penser, j’ai une lettre pour toi. Elle est arrivée pendant que tu étais en Ardamir. Elle est dans mon bureau, je te la donnerais tout à l’heure. »

Elle lui énuméra alors la liste des invités. Il y aurait peu de monde, Aglarer voulant une cérémonie simple. A l’évocation de Philipus, Fine-Lame haussa un sourcil. Son dernier père en vie ? Quel âge devait-il bien avoir ? Elle voulait avoir l’un de ceux qui l’ont élevée près d’elle pour le mariage, et c’était concevable, mais le marquis ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Ils l’avaient élevée, avaient fait d’elle la magnifique jeune femme qui se tenait devant lui. Il était jaloux, oui, parce qu’ils avaient ce que lui aurait du faire. Prendre soin d’Aglarer, être là pour lui apprendre à parler, à lire, pour la rassurer quand elle avait des cauchemars… Tout cela il l’avait manqué. Et savoir que le dernier d’entre ses pères serait là, faisait naître un sentiment de peine et de remords. Et si Aglarer voulait que ce soit Philipus qui la mène à l’autel plutôt que lui ? Après tout, il en avait le droit.

« Si c’est ce que tu veux. C’est ton mariage, et si tu veux qu’il y ait peu de monde, libre à toi. Ce sera une belle cérémonie. Tu te rends compte que tu te maries alors que moi-même je ne l’ai pas été ? Ca ne va pas du tout, il va falloir que je répare cette erreur. Ce n’est pas à toi de me donner l’exemple, mais à moi en principe. »

Tentative d’humour pour chasser ses appréhensions et sa douleur. Le mariage serait le plus beau jour de sa fille, et pour le commandant. Mais il serait aussi plein de remords, de nostalgie et de regrets pour ce dernier.

Par lui suite, Rywyn vint les déranger pour cette histoire de promotion. Les jeunes étaient vraiment impatients. Vingt ans ? Et il venait demander au commandant de lui donner un grade ? Il ne manquait pas d’audace ce jeune coq. Cela ne représentait rien pour Fine-Lame. Même s’il était dans l’armée depuis 50 ans, comment Rima-Marcil aurait-il pu juger s’il était plus apte à obtenir un grade plus qu’un autre ? Il ne connaissait pas encore tout le monde, et les promotions étaient le cadet de ses soucis pour l’instant. Il avait autre chose à penser et à rattraper. Il avait des tonnes de rapports à analyser ou à apprendre. L’armée mollassonne ? Etre plus offensive ? Pour qui se prenait-il donc ? Il…

Mais voila qu’Aglarer réprimandait le jeune soldat, le remettant en place. Fine-Lame rit doucement et posa la main sur l’épaule de sa fille.

« Dis donc, si tu me retires mon travail, que me reste-t-il à faire ? »

Il déposa un baiser sur le front d’Aglarer et revint vers le jeune soldat, le regard dur.

« Comme l’a dit ma fille, que pensez-vous donc que l’on devrait faire ? Foncer dans le tas ? Attaquer les Drows en les chargeant ? Croyez-vous donc que nous sommes restés inactifs ? Nous ne sommes pas fous au point d’aller tête baissée chez les Sombres sans avoir pris tous les renseignements sur eux, sur leurs forces, leurs faiblesses. Nous collectons des informations, et quand nous en aurons assez, nous pourrons élaborer une stratégie. Nous ne fonctionnons pas à la force brute comme eux. J’ai beau avoir un physique qui ait tendance à prouver le contraire, je suis stratège avant tout, et je prendrais toutes les mesures nécessaires pour nous assurer la victoire en perdant le moins de soldats possible. »

Ce jeune insolent l’avait énervé avec ses propos. Il pensait qu’il pourrait changer les choses une fois gradé ? Très bien, voyons ça !

« Très bien, vous voulez une mission ? Je vais vous en donner une. Je veux que vous organisiez des patrouilles auprès du lac Uraal. Des elfes noirs pourraient vouloir s’infiltrer sur notre territoire par là. Pour cette mission je vous nomme caporal. Prouvez-moi que vous êtes à la hauteur de la tâche. Vous vouliez changer les choses ? Vous allez le faire. Parce que si vous échouez dans votre mission, vous n’aurez pas sauvé notre peuple de l’invasion alors que vous en aviez la possibilité. Ce sera tout caporal. Vous pouvez disposez. »

Sur ce, il se détourna du jeune soldat, et s’en alla en compagnie de sa fille vers son bureau, sans même attendre la réaction du jeune elfe, récemment promu.

[Hrp : Rywyn, désolé, mais je préfère abréger vu le temps que je mets pour te répondre. Comme ça tu es libre. Pardon si c’est médiocre ou tiré par les cheveux. Tu peux répondre après moi si tu veux, à toi de voir.]