[Quais] Retour au bercail... (libre)

Désuet.

Rien ne venait d'autre à l'esprit de la jeune femme tandis qu'elle descendait la passerelle menant à terre.

Désuet comme ces vieilles crôutes qui ornent les auberges bucoliques des plaines d'Astral, accrochées là par des paysans rêveurs n'ayant jamais vu la mer... Si ces péons avaient ne serait-ce que vu le port d'Ydrill, ils seraient bien vite retournés à leurs complaintes pastorales.
C' était une certitude.

Elle laissa ses cheveux bouclés à la couleur improbable valdinguer au gré du vent. Sa silhouette carmine se découpant sur l'étendue bleu de la mer et des cieux.

Ydril...

Ydril la bleu, Ydril de son enfance, Ydril la gueuse qui pue le poisson et les relants de guano.... Ah, qu'il faisait bon d'être de retour chez soi après ces années de vadrouilles !
Accueillie par le concert tapageur des mouettes, les odeurs de simplicité maritime des petites gens s'affairant dans le port, Térébantine afficha un petit sourire qui éclaira fugacement son visage pâle et ses lèvres purpurines.

Continent, me voici !

Exilée sur l'île de Meca depuis trop longtemps, elle se prit à penser que la benoiterie servile et stupide des habitants de la riante cité portuaire lui avait manqué. Tant de demeurés à berner foulant ses petits pieds délicats, tant de corps frais à dépecer sous ses doigts habiles... Il n'y'avait qu'à se baisser pour ramasser! Ô Ydril providentielle et confiante, ne se méfiant même pas du retour fracassant de la fille du pays !

Elle posa pied à terre, faisant claquer ses bottines sur le pavé. Sans se retourner elle claqua des doigts et une petite silhouette dodelinante la suivit à son tour. La tête bizarrement penchée, Moignon se dandina comme un pantin jusqu'à sa maitresse à petit pas sacadés. Habillé d'un sobre complet noir qui ne masquait en rien la peau de ses bras couturée de cicatrices, le jeune homme portait un lourde valise de cuir noir dans ses bras. Il s'arrêta droit comme un "I" derrière Térébantine et sortie de la valise une riche capeline de velour noir qu'il posa savament sur les épaules de la belle.

Semblant satisfaite, La plantureuse jeune femme darda ses yeux rubis sur la populace longeant les quais avec un mépris certain. Voilà plusieurs années qu'elle n'avait prit de nouvelle de la capitale, et même si Ydril était du genre pesament immuable, figée dans ses sourires de marchande de crustacés prospère et ses rires aguicheurs de marins, elle avait certainement du retard à rattraper en matière d'informations.

Elle évacua la pathétique éventualité de faire un pélerinage jusqu'à la boucherie de sa joyeuse enfance : Par égard pour Papa, il était inutile qu'elle verse des larmes de nostalgie devant ce qui aurait pu remplacer sa fastueuse échope de viandes fraiches - Un orphelinat ou pire encore...une poissonerie.

Aussi, aborda-t-elle au hasard un passant avec une expréssion calculée à peine cabotine de jeune marquise perdue au milieu de la foule, histoire de se mettre au parfum des rumeurs du pays...

Le dé chutait. Puis heurta le haut du tonneau… Il rebondit une fois, puis deux. Il tourna sur lui même, s’immobilisa sur une arrête. On voyait parfaitement chacune des faces : l’une était un cinq, les autres le six le quatre et le deux. Il lui fallait un chiffre impair pour gagner… C’était mal parti. Pour celui en face d’elle. Il allait voir la raclé qu’elle allait lui mettre si il gagnait. Personne ne gagnait contre elle… A part Jack, Dan, Herman, Joe, Olaf, Budy, Cyri,Gontrand, Ulrich, Rolo, Ju, Palouf,Max,Rav', Riack, Connard(comme on l'appelait)...
Le dé s’immobilisa. Deux. Comme les phases de vol de l’autre parieur : Montant très haut puis descendant très bas, dans la flotte cradingue du port.

Bougonnant, Avatar injuria son subordonné, l’invitant à aller dans de pays forts lointains voir si il y trouvait un natif pour copuler follement.
Elle abhorrait son exécrable déveine. Le début du mois et déjà à sec. Quelle idée aussi de l’envoyer si loin de Diantra… Au moins à la capitale on refusait de parier avec elle : les gardes de là bas tenaient un peu plus à leurs joues que les gardes d’ici. Où peut être n’étaient elles pas encore suffisamment rosser, les joues d’ici ? Elle remédierait à ça. Ils allaient souffrir, les petits Ydriliens, et comprendraient pourquoi…
Pourquoi elle était ici !

C’était injuste d’ailleurs, en ce moment elle n’était plus la seule à sortir du rang à la caserne. Il était vrai que c’était elle qui avait enfoncer la tête du sergent dans les latrines, mais ce n’était pas une raison pour l’envoyer ici seule. Surtout pour s’occuper des taxes. Elle méritait mieux. Si au moins la bière dans les tavernes était meilleure qu’à Diantra…
Mais de toute façon elle avait plus de quoi en acheter.
Peut être pourrait-elle abuser un candide voyageur pour se refaire? En augmentant la taxe sur les frais des pied-à-terre par exemple. On y verrait que du feu. Elle chercha lsa victime… Comme la bougresse juste là, en rouge. Elle semblait riche, et troussable à souhait. Avatar était sure de pouvoir en tiré un bon prix. Et puis elle en avait besoin. De toute façon la perte de quelque pièce d’or ne gênerait pas la fille d’après son accoutrement. Et ça l’arrangerait bien.

Dépoussiérant rapidement sa tunique de service, elle rattrapa la voyageuse, zigzaguant entre les cageots dégoûtants et les tas d’immondices très odorants.

-Hey, vous là, la cagaude en rouge !

La main ostensiblement posé sur la garde de son épée, elle sorti le petit calepin des taxes. Elle ne savait pas lire, mais aimait le genre que ça lui donnait. Elle trouvait ça chouette les bouquins et les lettres.

-Il me faudrait votre nom, ainsi que trois pièce d’or pour le débarquement, et deux autres pour les bagages.

La voyant de plus prêt, Avatar se dit que la jeune femme devait plus ou moins avoir son âge. Mais semblait aussi les avoir vu passés très lentement. Ses cheveux avaient une couleur bizarre. Ils ressemblaient à des algues…Elle voulait tirer dessus.
D’ailleurs, comme elle possédait un sens innée du savoir vivre, de la distinction et du respect, en prit une poignée et tira vers le bas. Puis vers le haut.
Ils avaient l‘air vrais.

-Comment tu fais pour avoir cette couleur ? T’es pas d’ici ? T’es pas humaine ?

Elle venait d'être déroutée de sa forfaiture par une femme à l'allure aussi militaire que rustaude.

Tout en elle empestait la gueuse , la vraie : de la mise débraillée de son uniforme, à l'haleine empestant l'alcool de mauvaise qualité en passant par son carnet de note qu'elle tenait à l'envers en totale analphabète avertie.Térébantine avait devant elle un modèle revitalisant d'humanité crasse et s'en délécta sommairement.

Avec une lenteur étudiée, elle se tourna vers le trouffion. Derrière elle, Moignon qui trottinait toujours derrière elle comme une marionette, s'arrêtta aussi sec en penchant légèrement le buste en avant , puis en se redressa en regardant l'interlocuteur de sa maitresse d'un oeuil vide de toute expression, la tête penchée sur le coté, la valise énorme toujours dans ses bras.

-Plait-il ? Fit-elle sans l'ombre d'un sourire. Sa voix était chaude et ambrée, sussurée à peine comme un murmure

-Il me faudrait votre nom, ainsi que trois pièce d’or pour le débarquement, et deux autres pour les bagages.

Térébantine devisagea l'importune avec ses grand yeux rubis.

-Comment tu fais pour avoir cette couleur ? T’es pas d’ici ? T’es pas humaine ?

D'un geste preste et presque déroutant de fermeté, elle saisit le poignet de la femme et lui fit lâcher ses cheveux. Elle lui prit le carnet de la même manière et lui carra dans la main, mais dans le bon sens cette fois.

- C'est mieux pour la crédibilité , Chérie.

Puis avec nonchalance , elle claqua des doigts sans se retourner et Moignon lui glissa servilement un porte-cigarette garni dans la main qu'il alluma au préalable. Elle inspira une vaporeuse volute de sa drogue pour l'exhaler à la figure de l'intruse.

-Il faut soigner ton jeu et tes accessoire si tu veux rendre ton arnaque viable, Miss...?

Avatar fut tout d’abord dérouté par la conduite pour les moins chevaleresque de la jeune femme. Tout du moins elle pensait que s’en était une. De femme. Enfin elle y ressemblait. Tant et si bien que quand elle voulut retirer sa main, elle y perdit une mèches de cheveux, aussi. Une mèche de cheveux plus longs que les siens d’ailleurs. Ce devait bien être une femme, elle moins de poitrine, certes mais était plus petite qu’elle. Beaucoup plus petite. Et elle parlait avec un drôle d’accent. Comme ses hommes quand elle leurs collaient son poing dans la figure ! Et comment ça, « chérie » ? Elles se connaissaient ? Elle se baissa pour défigurer la cagaude. Elle sentait fort le parfum. Comme une tapin. Mais elle ne devait pas faire recette avec des cheveux pareils. Bah : elle devait faire dans le fétichiste.

-Il faut soigner ton jeu et tes accessoires si tu veux rendre ton arnaque viable, Miss...?

Son jeu ? Ses accessoires ? Quel rapport ? Dans l’esprit du caporal, tout ça semblait flou. Très flou. D’ailleurs elle avait une attitude bizarre cette femme. Elle avait un drôle de major d’homme aussi. Lui aussi ne semblait pas vraiment humain. Il passait quelque chose à la jeune femme. Peut être sa bourse. Ah non. Ca semblait être du tabac.

-Je n’accepte que les pièces sonnantes et trébuchantes, désolé.

Qu’elle fit en se redressant. La jeune femme inspira et expira pendant se temps. D’un geste dédaigneux, elle dissipa la fumée. Ses supérieurs allaient encore la fustiger si elle sentait le tabac. Aussi attrapa-elle l’objet fumant et le brisa dans son poing.

-C’est cinq pièces d’or ou la saisie de vos biens, au choix, à acquitter dans l’instant.

Avatar adressa une jolie risette à l’hypothétique femme de joie. Une risette pleine de dents, comme celle d’une mignonne petite lionne. Puis elle rangea consciencieusement son calepin, attendant que la jeune femme paye ou parte nue.

-Que venez vous faire à Ydril, d’ailleurs, gente dame ? Pour le tourisme peut être ? Ou un pèlerinage à Diantra ? Je peux vous indiquez une auberge fort sympathique si vous passez la nuit ici. On vous fera un prix si vous dites venir de ma part

Un prix trois fois plus cher que la normale d’ailleurs, équivalant à une dette qu’elle devait au tenancier. L’auberge était par contre vraiment très bien. Juste un peu mal famé. Mais la nourriture était vraiment très bien, et les gens particulièrement chaleureux. Ils savaient passés au delà des apparences après quelque verres, sans doutes qu’elle ferait un bon profit en passant une nuit là bas. Si on la payait.

Térébantine ne broncha pas pendant que l'odieuse gouaillarde réduisait en miette son précieux porte-cigarette. Les débris vinrent se briser sur le pavé en un petit cliquetis sobre.

Avec le même ton égal que précédemment, la jeune légiste fit à la gueuse:

-Cinq pièces d'or... Le prix de mon précieux porte-cigarette et d'un bon tabac à priser de Meca, Nous sommes donc quittes.

Elle détailla sans concession la femme soldat de son regard rubis, nullement impressionée par les efforts d'Avatar pour paraitre menaçante.

-Selon toute vraissemblance, je dirais que vous êtes un trouffion, adepte du jeu -si j'en crois ce trousseau de dés, de l'alcool bon marché - comme en témoigne votre haleine, avec une propention à l'agressivité - si j'en juge votre aptitude à détruire les objets innocents ne vous appartenant pas pour asseoire une quelquonque supériroté vaguement animale. J'ajouterais que vous semblez à court d'argent vu vos adorables gesticulations pataudes pour m'extorquer des fond de toutes les manières que ce soit. Et enfin pour parfaire ce plaisant tableau, je finirais sur une touche d'illétrisme qui rend votre portrait si terriblement authentique.

Elle sortit une cigarette des dentelles de son corset et la mit à sa bouche comme un homme.

-Vous auriez du feu?

La femme soldat ne réagissant pas, elle chercha dans l'aumônière pendue à sa ceinture. Elle en retira bientôt une boite d'allumettes dont l'une d'elle vint s'écraser d'un coup sec sur la tête de Moigon, - qui ne réagit pas outre mesure - avant de produire une jolie étincelle. Elle alluma sa cigarette d'un geste glamour avant de poursuivre.

- Pour ma part, je suis là pour "affaires". Il parait que les humains et les nains se sont alliés pour faire face aux Drows. La guerre est imminente. Et la guerre est un temps béni pour les gens de ma profession...

Elle tira une bouffée de tabac grésillant qu'elle souffla dans l'air ambiant.

La chiquenaude devint un très, très large sourire. Ses lumineux yeux bleus se tintèrent d’une lactescence taquine.Pas vraiment celle d’une femme par ailleurs, plutôt celle d’un enfant qui avait trouvé un petit chat dans la rue. D’ailleurs les chats portaient malheur aux nains. Et elle avait une éducation naine. Quoiqu'elle avait toujours aimer les chats, bien que ce soit plus par esprit de contradiction envers ses pères…

Elle infligea donc une grande tape dans le dos de la fière jeune femme qui bravait son courroux et s’exposait ainsi au revers de la justice. Elle laissa sa grande main calleuse sur l’épaule de la jeune femme et serra, juste assez pour qu’on oubli pas qu’elle était grande, musclé et impatiente. Si ça devait finir dans un cachot de la prison d’Ydril, ce ne serait pas elle que ça dérangerait.

-Allons, allons, un peu de calme. Refus de payer c’est juste un passage à tabac. Par contre s’en prendre à l’instrument judiciaire, ça peut aller loin. Dans un cachot tout sale avec des rats, et des malfrats dedans, qui y sont pour avoir fait bien plus que m’insulter. Mais ils seraient très heureux de faire votre connaissance. Vous voulez que je vous les présente ?

Puis elle rit de bon cœur, pensant aux pauvres soûlards coincé dans les cachots d’Ydril. L’un d’eux y était depuis si longtemps qu’il faisait parti du mur, maintenant, recouvert d’une belle couche de champignons. Ceux-ci étaient comestibles à ce qu’il paraissait… On organisait même une soupe populaire avec de temps en temps. C’était bon pour les cernes.

Pour en revenir à son interlocutrice, elle demandait du feu. Mais semblait en avoir. Bah, ce devait être Alzheimer. Ca expliquerait le piètre état de son stewart, à ce qu’il se disait, ça ruinait une vie, et celle de l’entourage. Mais elle semblait avoir un métier. Cela évoqua chez le caporal un éclair d’intérêt.

-Vous travaillez dans quoi?

Avatar n’avait jamais rien fait d’autre que les métiers d’armes. Elle connaissait très peu ce qui environnait l’économie locale. Et pour ce qui était de celle de la guerre, Avatar n’était pas encore assez gradé pour avoir à s’en occuper. Mais il y aurait peut être du changement à son retour, qui savait ?

Térébantine esquissa un demi-sourire devant cette manifestation de familiarité. Elle avait remarqué que plus le sujet était bête et plus il était tactile... Etrange, non?
Ma foi ce specimen était assez amusant pour une première rencontre du continent. Mais pour une femme qui avait vécu à Meca et qui avait du faire son trou auprès des Pirates vicelards et des putes aux jarretières piégées, il lui fallait plus que ça pour la désarçonner.

Bien plus.

-Allons, allons, un peu de calme. Refus de payer c’est juste un passage à tabac. Par contre s’en prendre à l’instrument judiciaire, ça peut aller loin. Dans un cachot tout sale avec des rats, et des malfrats dedans, qui y sont pour avoir fait bien plus que m’insulter. Mais ils seraient très heureux de faire votre connaissance. Vous voulez que je vous les présente ?

Avec la même air stoïque, elle répondit sur le même ton,de son timbre chaud et grave :

- Ouh...J'ai peur.

Elle tira une nouvelle bouffée de sa cigarette .

-Si vous me laisser le droit de les "osculter" alors je ne suis pas contre rencontrer vos amis. Et puis au cachot, leur familles ne les réclameront pas. Je suis chirurgien voyez-vous...

Elle sourit.
Un sourire grinçant et désagréable malgré sa jolie bouche carmine.

Moignon sortit alors de la valise trois rouleaux de parchemins enrubannés de deux couleurs différentes : un vert et un noir. Térébantine prit finalement le vert et le tendit à la femme soldat, tandis que son assistant balafré, fit disparaitre les autres prestement dans l'énorme sacoche de cuir sombre.

- Voici ma carte.

En déroulant le velin, on pouvait lire à l'encre rouge, au milieu d'un trés joili travail d'enluminure représentant une rose enroulant ses épines sur un crâne : "Térébantine , chirurgien, spécialisée dans le soulagement de la douleur et les amputations. Première intervention moitié-prix, forfait avantageux pour les groupes, Possibilité d'arrangement pour les avortement et les autopsies."

Avatar n’était pas une fille méchante. Enfaîte, d’un point de vue amical, il s’agissait même d’un joyeux luron. Quelqu’un dont la présence était appréciée, et qui le rendait bien. Plus que ça encore elle jouissait d’une endurance indéniable. Les amis n’étaient donc pas ce qui manquait à Racha. Elle en avait de partout, et, même nul part, elle saurait s’en faire. Peut être parce que ses amis n’avaient pas le choix, enfaîte. Parce qu’Avatar était loin de l’archétype d’une femme. Elle était exubérante, et était doté d’un caractère sanguin.

Aussi fut-elle la plus surprise quand le coup parti. Il siffla dans l’air et claqua en percutant la joue de son interlocutrice. Elle retint le corps de son autre main, toujours posé sur son épaule. Elle constata les dégâts : les mailles de son gantelet étaient joliment imprimés sur sa pommette. Elle admira un moment la finesse de côte dans la joue de la femme. Ydril fournissait du bon matériel. Non vraiment.

Puis s’intéressant de nouveau à la jeune femme elle même, lui adressa un sourire d’excuse, en sortant une chaîne de son havresac.

-Regarder dont ce que vous m’obliger à faire ! Je vais encore avoir plein de paperasse à remplir. Et le sergent va encore prétendre que j’ai déserté mon poste.

Bougonnant, elle passa les fers à sa victime. Des fers tout gras, huilés fraîchement, dont le cambouis tachait les vêtements. Tout son beau travail d’entretien ruiné. Aussi regarda-t-elle sa seconde paire de menottes avec tristesse…

-Je dois aussi les mettre au grand monsieur tout blanc ou il nous suit bien gentiment ?

Elle jeta un coup d’oeil à l’homme justement nommé. Il ne lui inspirait pas confiance. Bah, si il se rebellait, il pourrait toujours le tabasser avec sa maîtresse. Elle avait la tête dure, elle ferait une super masse d’arme. D’ailleurs elle était sûrement plus légère qu’aucune de ses dernières. Elle devrait l’utiliser à bon escient : user le mal contre le mal au sens propre du terme. En parlant de titre.

Elle se baissa pour ramasser un des rouleaux qui avait roulé par terre. Il était couvert de boue. Même en sachant lire, il aurait été impossible de le faire. Aussi jeta-t-elle le vélin dans l’eau du port derrière elle, s’intéressant au reste des bagages.

-On les emmènes où je les balance aussi dans l’eau ?

Elle encaissa le cou sans broncher. Non pas qu'elle s'y attendait, mais , elle avait une telle propention à consommer ses propres tranquilisants, qu'elle ne s'offusqua même pas de la douleur.

Par contre, alors que la femme la retenait pour qu'elle ne tombe pas elle glissa la seringue qu'elle plaquait sous son juppon dans un des interstices de sa côte de maille. La gueuse était si imbue de sa démonstration de pouvoir qu'elle ne sentit même pas la piqûre.

Plus que quelques minutes à supporter son haleine de chacal.

Elle lui passa les fers avec son sourire vicelard et stupide, omettant de s'occuper du cas de Moignon. Puis la soldat gesticula un moment , roulant des mécaniques, l'air goguenard.

-On les emmènes où je les balance aussi dans l’eau ? furent ses dernières paroles avant que son corps s'engourdisse et qu'elle ne tombe lamentablement au sol comme foudroyée. Paralysée mais encore consciente elle jeta un regard horrifié sur la femme vénéneuse qu'elle venait d'enchainer. D'un claque ment de langue directif, Térébantine fit signe à Moignon de prendre la clé sur sa victime et de défaire son arnachement. Les lourdes chaine, sales et huileuses tombèrent sur le visage de la femme soldat, ne laissant dépasser qu'un oeuil au aguet.

La jeune légiste se pencha sur sa tortionnaire avec un sourire mauvais : Elle lui défit ses gants pour laisser les poignets nu apparaitre. Puis elle sortit un scalpel de sous ses jupons et d'un geste preste et presque élégant , elle entailla profondément les veines de sa victime, laissant le sang se répandre sur la pierre rugeuse du quais. Selon ses calculs, la pauvre ne mourrait pas avant d'avoir retrouvé l'usage de ses mouvements mais aurait perdu tellement de sang, qu'elle serait obligé de garder le lit au moins deux jours.

Une aubaine pour ce que Térébantine avait à faire dans ce bouge avant de repartir.

Elle se releva et s'éloigna sans un regard pour le déchet qui venait de fouler le sol d'Ydril la gueuse, Moignon sur ses talons. Ils disparurent dans les ruels sinueuses de la villes.

Il fallait apprendre à rester à sa place... Un vieil adage de "Papa" ça encore....

[HRP: En parlant de place, y'a une petite section dans les rêgles qui indiquent celle de chacun lors d'un combat, je t'invite à y aller Wink

]

[HRP] Il n'y a rien à débattre, si c'est juste pour martyriser mon personage, sans tenir compte de ce qu'elle peut dire et m'empêcher de pouvoir jouer, je préfère encore partir ^^ J'ai juste fait en sorte de trouver une porte de sortie. Libre à toi de trouver un autre partenaire à boxer.^^

Parceque , que je sache, la première personne à avoir brisé une des règles c'est toi :
"> ne peut décider si son attaque touche son adversaire. Seul le membre en question pourra décider si son personnage est touché ou non."

Me sentant enfermée et ne prenant aucun plaisir à cela, je préfère évacuer ce RP. Je te souhaite de trouver un autre partenaire conciliant.^^
[HRP]

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