Rencontre amicale... ? (Pv)

L'air tiède du matin avait disparu, laissant place au soleil qui baignait les rues d'une chaleur d'été. Il n'y avait pas grand monde dans les rues. C'était l'heure du déjeuner, les habitants étaient renter chez eux. Loù sortit des écuries, où elle avait en effet trouvé son bonheur. Un bel étalon, jeune, et apparement docile, rien qu'à elle, qu'elle joie ! Elle devrait s'en occuper seule. C'était une importante résponsabilité, et Loù comptait bien se donner à fond pour ce projet. Oh, en parlant de projet... La jeune fille n'en avait pas un. Qu'allait elle faire maintenant ? Sa bourse était rapidement devenue plus légère au cours de ces derniers jours. Il fallait qu'elle retrouve un employeur si elle ne voulait pas dormir dans la rue les jours prochains. Qu'il était ennuyeux de survivre... Loù ne rêvait que d'une chose : partir à la conquête du monde, dans une aventure où elle pourrait enfin montrer sa bravoure, et toute la grandeur d'âme qu'elle avait hérité de son père. Enfin, l'heure n'était pas aux rêves.

Elle posa son pied sur l'étrier et était prête à monter sur son tout nouveau compagnon, qu'elle avais choisi de renommer Tzigane, un nom dans lequel on devinait le voyage, la danse et la joie, quand une silhouette attira son regard : c'était la jeune fille qui avait acheté un cheval barbe, juste avant elle. C'était l'occasion ou jamais de se faire une nouvelle connaissance. En effet, ces dernières années, Loù avait priviligié sa survie aux relations sociales, mais il était temps de changer ces mauvaises habitudes. Elle fit passer les rênes du filet par dessus les oreilles de l'étalon, passa devant lui, et tenant toujorus les rênes dans la main, lui murmurra de la suivre en lui laissant un peu de marge pour qu'il puisse avancer sans qu'elle le gêne. Loù suivi la silhouette familière qui contournait le coin de la rue et la rattrapa bientôt.

Salut ! s'exclama t-elle en se positionnant à la hauteur de la jeune fille. Tu as choisis un bel étalon, le barde est une très belle race. Loù souriait gentiment, mais elle ne savait trop que dire. Elle avait toujours vécu avec son père, entourée d'hommes ou efles adultes, et ne savait comment aborder une jeune fille de son âge.

Une légère brise faisait virevoltait les cheveux ténébreux de la jeune demi elfe ainsi que les crins gris souris de sa nouvelle monture. Elle monta avec délicatesse sur le dos nu de son nouvel ami, enfin de sa nouvelle Amie. Eh Oui, C’était une femelle aux pattes longues et fines avec un poils gris tacheté et soyeux ayant de magnifiques noirs tout comme sa propriétaire. Alors qu’elle s’installait confortablement Skaïra remarqua qu’elle n’avait toujours pas d’idée de Nom pour sa jument. Elle la talonna et elles partirent toutes les deux en directions des portes de la ville. Skaï en avait ras la tête de toute cette vie pourrie des gens et surtout de l’odeur infernale de la Peste. Des enfants essayaient déjà de s’entre tués et des hommes ayant un mauvais esprit capturé les petites filles et on retrouvaient ces dernières égorgées et nues dans un fossé. Bref, elle commençait a partir tout en parlant a voix basse et en se grattant derrière la tête :

-Alors .. Euh … Pourquoi pas Kalhan ? Non … trop … enfin voilà …

La demi elfe n’avait aucune idée de prénom. C’est alors qu’elle repéra une petite fille assise par terre portant sur elle qu’une misérable robe mais ayant pour chevelure, de magnifiques cheveux blonds qui lui descendait en bas du dos. Elle stoppa sa monture et descendit tout en vaillant que la petite inconnue n’ai pas peur d’elle. La petite fille se replia sur elle et de grosse larme roulèrent sur ces joues. Elle pleurait énormément et Skaïra ne savait pas comment s’y prendre, s’était très embarrassant. Elle prit sa petite protégée par la main et lui chuchota a l’oreille :

Ne pleure pas … Euh … comment t’appelle tu ?

La petite fille la regarda de ses yeux bleus océan et répondit avec une petite voix mélancolique :

Indis, m’dame …

Indis, se mot resonna pendant un bon bout de temps dans sa tête et elle désigna sa jument a la petite :

Regarde cette jument, elle va se nommée comme toi mais elle est plus forte, ne te laisse pas faire et continue de croire au bonheur.

Skaï passa ses pouces sous les yeux de la fillette pour lui enlever les larmes et partit après lui avoir déposer un baiser sur le front et une pièce en argent dans ses petites mains froides et crasseuses. "Quelle pauvre petite", pensa l’elfe et elle grimpa avec agilité sur le dos d’Indis.

Allée ma Belle Indis, avance …

Et voilà comment commença un belle histoire entre les deux êtres vivants se debuta. Elles passèrent quelques rues poisseuses et arrivèrent aux portes en bois de la ville quand une voix familière l’interpella.

Salut ! Tu as choisis un bel étalon, le barde est une très belle race.

Skaïra la dévisagea et lui fit signe de la tête en signe de salutation et répondit sur un ton tout a fait banal :

‘Lut ! Merci pour le cmpliment je te le retourne …

La jeune fille qui faisait face à Loù la dévisagea de haut en bas un moment, puis signa de la tête en guise de salutation. Durant ce bref instant, Loù fut scotchée par l’intensité des yeux noirs de sa camarade. Qu’avait-elle vécu pour adopter une pareille méfiance ? Qu’est-ce qu’y l’avait rendue si… Obscure ? Loù eut une hésitation… Et si c’était une drow ? Mais elle se reprit aussitôt : impossible, la jeune fille n’avait pas la peau sombre des ennemis. Après tout, la prudence n’était pas un défaut par les temps qui couraient… Il se passaient tellement de choses étranges… Un frisson glacé parcourut le dos de Loù. Non, non, la jeune femme ne devait pas être aussi froide que son regard, elle était juste prudente.

‘Lut ! Merci pour le compliment, je te le retourne… La réponse envoyée d’un ton étonnement banal sortit Loù de ses pensées, qu’elle décida de mettre de côté. Ce n’était pas la peine de s’inquiéter maintenant.

Merci à toi aussi. J’ai toujours eu un faible pour les frisons, ces créatures sont si délicates et nobles à la fois… Tout en pensant aux différents chevaux qu’elle avait côtoyé durant son enfance, Loù monta agilement sur le dos de Tzigane, qui se plaça docilement à la gauche d’Indis. La sensation de cuir sous ses jambes et le confort de la selle déclenchèrent un sourire sur les lèvres de Loù. Elle allait enfin voyager agréablement, et moins seule qu’auparavant. Les deux jeunes filles sur leurs montures avançaient d’un pas nonchalant à travers les dédales des rues sombres. Le soleil était à son zénith, mais les maisons faisaient de l’ombre aux jeunes filles, qui jouissaient d’une agréable température d’été.
Une pensée traversa l’esprit de Loù : elle ne s’était pas présentée ! Quelle honte, si son père l’avait su… Loù avait grandi avec son père, un archer travaillant pour le roi, qui lui avait enseigné toutes les manières de politesse, et ne tolérait pas un manque de courtoisie envers quiconque, faible ou fort, pauvre ou noble.

Excuse-moi, je ne me suis pas présentée. Je me nomme Loù Scalim, et je suis messagère. Et toi ? Loù s’était habituée à cette rigoureuse politesse qu’imposait son père, mais ne s’était jamais faite à l’idée de vouvoyer les gens…