[salle de bal aristochratique] Piste de danse

C'était...Pas possible ! Sa peau semblait avoir une vie propre ou quoi ? Rien à faire, son teint pâle ne pouvait réfréner la rougeur que les mots d'Eldis faisaient naitre. Pourtant, elle en avait entendu des pédants déblatérer des poèmes, des compliments comme une rivière de sucre rose a son oreille, mais là...Elle se sentait toute bizarre et empotée, étrange impression que celle là, elle qui gardait en toute circonstance son calme...Elle n'avait pas mentit en parlant de maladresse et, malheuresement cela ne rata pas ! Non, le pied d'Eldis n'eut pas subir son poids, mais sa robe avait décidé pimenter la soirée ! Encore un peu et elle s'étalait de tout son long sur la piste, ou sur son cavalier !

*Sacrebleu ! Mais qu'est ce qui m'arrive ! *
*Si tu veux je peux répondre a cette question, mais je doute que tu apprécie *
*Incanus, ce n'est pas franchement le moment de jouer au grand sage ! *
*Alors je te dirais juste...Fais donc attention où tu mets les pieds et n'oublie pas mon poulet! *

Et il riait le bougre ! Elle allait l'étriper ! Astéride se stabilisa sans trop de casse et jeta un rapide coup d'oeil aux alentours. Ouf, personne n'avait rien vu, sauf Eldis bien entendu.

-Je vous avais prevenu pourtant !

Fit elle en riant, nullement honteuse de ce malheureux faux pas. Cette soirée n'avait rien de l'épreuve comme elle l'avait pensé au départ, non vraiment pas, bien au contraire ! Elle ne savait pas si elle aurait l'occasion de le revoir lorsque le bal prendrait fin et que tout le monde retrouverait son univers, mais une chose était sûre, elle ferait tout pour croiser a nouveau ce regard envoutant. On la maudissait souvent pour sa détermination sans bornes, mais pour une fois, Astéride était contente d'avoir hériter ce trait de caractère de Melisandre !

-Entre nous, je préfère nettement lire autre chose qu'une terreur sans nom dans vos yeux lorsque vous les poser sur moi.

Hin ? C'était a qui cette voix là !? Basse et chaude en même temps !? Le genre de voix qu'on n'entend pas dans la bouche d'une jeune fille bien née ! Non, décidement, cela ne tournait pas rond ! Ou trop rond peut être...C'était comme une évidence et en même temps, cela n'avait aucun sens ! Elle chassa ces pensées lorsque le sujet revint sur les dragons. Elle aurait pu poser des questions franches et directes, mais, avouons le, elle ne voulait pas passer pour un folle. Quoique, par moment, elle se demandait si elle ne l'était pas ! Si la voix qu'elle entendait parfois dans son esprit n'était pas née de son imagination trop fertile et non de Vermiceau...

-Bien renseignée est un grand mot, comme vous avez pu le remarquer, ce que je sais est plutôt fantaisiste ! Par contre vous, vous semblez en connaître beaucoup. Je ne peux pas vous le reprocher, après tout, ce sont des créatures mythiques donc encline a éveiller notre interet ! Quelque part, je me demande comment les hommes ont pu survivre a leur règne...

Ajouta-t-elle songeuse avant de secouer légèrement la tête, faisant danser ces boucles claires. C'était un moment bénit, un instant magique qu'un scorpion vint percer ! Melisandre n'aimait pas faire dans la discrétion, de cela, elle n'était pas étonnée, mais qu'elle vienne ici ce soir, débusquer son fils pour l'invectiver était véritablement le pompom ! A contre coeur, elle avait du laisser Eldis seul et voler, enfin, voler était un bien grand mot, au secours de son frère et Liliana...Cela dit, Melisandre n'avait que faire de sa fille et, une fois n'est pas coutume, elle le prouva. Astéride n'eut d'autre choix que de faire un pas de côté, fulminant intérieurement...Cette garce ne perdait rien pour attendre ! Sa mère était belle oui, très belle, mais l'acide de son venin ternissait cette beauté...Astéride était horrifiée des propos qu'elle tenait...Surtout de la menace sous jaceante qui perçait dans sa voix...La jeune Duchesse connaissait assez sa mère pour savoir qu'elle n'hésiterait pas a faire n'importe quoi lorsqu'on s'élevait contre sa volonté...Trystan la pria de s'éloigner et d'emmener Liliana avec elle, mais elle ne fit pas un pas. Hors de question de le laisser affronter seul cette gorgone ! Ceci dit, Melisandre tourna les talons assez rapidement, non sans avilir Liliana au passage, un jeu qu'elle maitrisait parfaitement pour leur malheur a tous...Son départ provoqua comme un sentiment de soulagement chez elle et, ce fut avec un regard confu qu'elle regarda son frère, Liliana et la jeune femme engagée par son frère. Une étincelle admirative éclaira ses yeux sombres devant l'audace de Johann. Il n'était jamais facile d'affronter Melisandre...Non jamais, on n'en sortait pas indemne généralement.

Une main se posa sur son épaule et, fait étrange, elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que c'était Eldis...Elle ne lui offrit pas la colère de ses prunelles, préférant regarder dans le vide quelques instants, quelques secondes pour reprendre contenance. Levant une main, elle effleura les doigts posés sur la soie de sa robe et inclina brièvement la tête.

-Nul ne peut vraiment allez bien après une apparition de Melisandre...Mais je pense que je vais m'en remettre, la force de l'habitude.

Puis, elle se tourna vers son frère et sa fiancé.

-Ne fais pas attention a ces paroles, Liliana. Melisandre aime a jeter son venin a tout les vents. Le mieux étant d'ignorer sa petite personne. Trystan...Ira-tu la voir demain ?

La peur s'éveilla dans sa poitrine. Si par malheur Melisandre révélait au roi la véritable filiation de Trystan, qui savait comment il réagirait ! Cette épée de Damoclès était soudain plus proche que jamais ! Ses iris se tournèrent a nouveau sur Eldis, alors que toute flamme rageuse avait disparue, pour l'instant.

-Fort heureusement, pour une fois, elle ne s'est pas attardée...

soupira-t-elle avant de relever le menton, frondeuse.

-Mais il est hors de question qu'elle gache cette soirée ! Oublions là, c'est tout ce qu'elle mérite !

Conclut elle avec un large sourire. Oui, hors de question que cette pimbêche ne ternisse cette soirée ! S'approchant de Trystan, elle le gratifia d'une étreinte fraternel, un soutiens qu'elle lui offrait. Sa décision était prise et, cet éclat, ne la rendait que plus légitime !

-Emmène Liliana dans les jardins, une petite promenade du côté des labyrinthes la détendra, elle est plus pâle que la mort.

Chuchota-t-elle doucement a l'oreille de son frère. Puis, elle s'éloigna, gratifia sa future belle soeur d'un sourire contrit et d'un regard chaud. Que pouvait elle dire ou faire ? Rien ne pouvait véritablement excuser les paroles de Melisandre, non rien...Finalement, elle rejoingnit Eldis et, plaquant un sourire sur ces lèvres dit :

-Et si vous m'emmeniez au buffet ? J'aurais bien besoin d'un verre de vin ou d'un sac de sable...Quoique le vin soit moins dangereux !

Sa bouche souriait un peu bancalement cependant, la visite de Melisandre l'avait ébranlée, mais surtout, elle sentait dormir dans sa poitrine une colère salvatrice qui ne demandait qu'a s'extérioriser, gare au sac de sable !

Heureusement, Mélisandre finit par rendre les armes, mais non sans menacer lourdement Trystan. En effet, elle avait les moyens de le faire tomber de haut... de très haut. De le précipiter tout droit au cachot et de le faire accusé de meurtre et de trahison sur la famille royale. Il suffisait simplement qu'elle sous entende qu'il avait un lien avec le meurtre des princesses, que pour assouvir sa soif de pouvoir, il ai fait assassiné les héritières du trône, restant ainsi le dernier après Ultuant... Cela serait catastrophique et étant donné l'état d'affliction d'Ultuant et l'"amour" que lui portaient les gens de la Cour, on risquait fort de croire cette vipère.

Trystan était devenu pâle comme un linge sous l'effet de la colère qu'il se refusait à extérioriser. Sans oublier qu'il avait douloureusement conscience d'être la cible de tous les regards alors que sa mère haussait la voix, outrée et indignée... Et dire qu'elle n'hésiterait pas à l'éliminer si il ne faisait pas ce qu'elle voulait.

De nouveau, elle s'en prit à Lilianna, après avoir ignoré Astéride. Elle avait tort de faire cela, mais ça, elle était trop hautaine et aveuglée par la colère pour s'en apperçevoir. Et dans la tête de Trystan, les rouages se mettaient en marche. Elle avait les moyens de le faire plonger, mais il avait aussi les moyens de l'entrainer avec lui dans sa chute. Elle ne devait pas l'oublier. C'était elle l'instigatrice de tout cela!

Un silence assourdissant salua sa sortie. Tous les invités devaient se demander ce que Trystan cachait pour avoir ainsi été menacé par cette femme. Il ne se rendait même pax compte qu'il broyait la main de Lilianna dans la sienne tellement il était crispé. Livide de rage.

Une voix masculine qu'il reconnut comme celle du cavalier d'Astéride résonna. Il faillit dire avec acidité à cet homme de s'occuper de ses affaires et de continuer à jouer les jolis coeurs avec sa soeur plutôt que de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Malgré tout, il ne put réfréner une réponse acide, ée de sa frustration de ne pas avoir pu moucher sa mère et surtout de sa honte de s'être ainsi donné en spectacle.

- "Ca va à merveille, ça ne se voit pas?"

Astéride temporisa sa réponse, avant de demander à Trystan s'il irait voir Mélisandre. Il hocha la tête un peu sèchement.

- "Evidemment, tu crois que j'ai le choix?"

Il ne l'avait pas, pas avec cette menace sur sa tête. Eldis devait se demander quel secret étouffait la famille d'Erac... Johann aussi. Johann... Il l'avait presque oubliée!

- "Merci de votre intervention Johann. Même si vous venez de vous faire une ennemie mortelle."

Il avait toujours le visage contracté, comme s'il se retenait d'exploser. Astéride murmura quelque chose concernant le départ de Mélisandre et il laissa éclater un rire froid :

- "Si elle était restée, cela aurait tourné à la catastrophe et la fête aurait vraiment été gâchée."

Elle incita alors Trystan à emmener Lilianna prendre l'air. Oh Lilianna... Il ne pouvait pas la voir, mais elle devait être décomposée... Alors qu'elle était si heureuse quelques minutes auparavant. Astéride le prit dans ses bras, manifestant ainsi devant tous le lien fraternel qui les unissait, bien réel et sincère. Il acquiesça simplement à son murmure, avant de la retenir et de l'embrasser doucement sur la joue et de chuchoter à son tour :

- "Merci Ash... Et profite de cette soirée avec ton mystérieux cavalier si prompt à voler à ton secours."

Un sourire amusé dansa sur ses lèvres, alors qu'il s'éloignait de sa soeur et s'adressait à Lila :

- "J'ai besoin de prendre l'air Lila, tous ces regards braqués sur nous me transpercent. Allons dans les jardins."

Il avait besoin que ce soit elle qui l'entraine et le guide. Il espérait qu'il réussirait à lui rendre le sourire et à lui faire oublier ce moment de la soirée.

[-> Jardins
Merci tout le monde d'avoir joué le jeu sur la piste et dans la salle =)]

*La vieille peau essayait de lui rappeler les règles de la politesse ? Tiens donc. Que s'était très amusant venant de la part d'une femme qui venait insulter et rabaisser quelqu'un en public. Encore une personne du genre "faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais." Johann ne broncha pas face à cette provocation, même si l'envie de coller une beigne à cette vipère pour la faire taire un long moment ne lui manquait pas.
Trystan finit de son avis quant au fait de sortir pour continuer cette discussion dehors sans Lilianna qui avait perdu ses couleurs, demandant à Johann de l'escorter. Mais la vieille peau ne fut pas vraiment de cet avis et termina seule en hurlant sur Trystan de telle manière à finir d'attirer l'attention sur le petit groupe qui s'était formé avant de disparaitre un peu de la même manière dont elle était apparue. Il la remercia de son intervention mais l'averti au sujet de la vieille harpie. Johann n'en avait rien à cirer de se faire une ennemie en plus, cette bonne femme n'avait pas vraiment trop eut d'attention pour elle et ne la reconnaitrait sûrement pas si elle la croisait dans l'avenir.
Maintenant sa couverture avait de fortes chances d'être grillée et surtout la voilà repérée par la plupart des personnes présentes... Trystan voulait faire prendre l'air à Lilianna et surtout en profiter pour fuir les regards des gens qui maintenant étaient posés sur eux.

"Nous vous inquiétez pas pour moi. Je vous rejoins dans quelques minutes à l'extérieur. Ne vous éloignez pas trop." *Lui glissa-t-elle à l'oreille avant qu'il ne reprenne le bras de Lilianna pour se diriger vers les jardins.*

*C'était une mauvaise idée de les laisser seul, mais ils en avaient besoin car la protection en milieu ouvert était plus compliquée que dans cette pièce : il fallait qu'elle soit le plus proche possible et après ce qu'il venait de se passer et surtout si elle sortait immédiatement à leur suite cela serait des plus suspects. Déjà qu'elle était intervenue... Elle les regarda s'éloigner avant de projeter de retourner vers le buffet ou les deux lézards étaient encore sûrement... La mission de surveillance et de protection serait encore plus difficile maintenant à cause de tout le remu-ménage qui avait été causé, et le petit couple attirerai encore plus l'attention sur lui qu'auparavant... Pour le jardin il fallait compter sur la garde du domaine et les précautions prises... Parfois on ne fait pas toujours ce que l'on veut...
Maintenant s'était Astéride qui allait droit sur une menace potentielle... Elle devait peut-être escorte mais elle ne pouvait pas être partout à la fois ! Tant pis... Au moins elle devait l'avertir.
Elle se rapprocha alors d'Astéride qui était encore blanche comme un linge pour lui glisser discrêtement son message à l'oreille.*

"Pour votre sécurité, je vous déconseille de vous approcher trop près du buffet. Il y a deux gros lézards aux dents bien acérées qui y ont trouvé refuge dessous. Ils pourraient être dangereux, mais ne l'ébruitez pas." *Le message était clair et facilement compréhensible.*

*Avant de retourner vers ce fameux buffet. Elle y resterai quelques minutes avant de suivre Trystan et Lilianna à l'extérieur.*

Prochain Post : Jardins (ou salle de bal 2 si quelqu'un s'approche de Jo')

Astéride ne mentait pas en parlant de sa maladresse involontaire lorsqu’on la troublait. Les paroles d’Eldis lui firent rosir ses joues, auréolant le visage magnifique de sa compagne, avant qu’elle ne commence à trébucher. Contrairement à ce qu’elle avait dit, elle ne marcha pas sur ses pas, et parvint à se rétablir, mais cela l’avait amenée dangereusement près d’Eldis. Ce dernier l’ayant vu perdre l’équilibre s’était empressé de la soutenir, et maintenant leurs corps étaient proches, si proches, trop proches même. Le sang d’Eldis s’échauffait, son cœur s’emballait, sa respiration se saccadait… Se contrôler, reprendre contenance, faire disparaitre la rougeur de ses joues…

Astéride le sauva une nouvelle fois en riant et s’écarta de lui. Elle se contrôlait beaucoup mieux que lui. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation, et à dire, la seule fois où son sang s’était tant échauffé il n’avait pas réussit à se contrôler. Heureusement il avait mûrit, mais les sentiments et la passion étaient encore des notions presqu’inconnues pour lui, et difficile à contrôler. On ne pouvait avoir le pouvoir que sur ce que l’on connaissait vraiment. Eldis rit à son tour avant de répondre.

« Toutes mes excuses belle Astéride. Au moins, mes pieds ont été épargnés. Mais promis je tâcherais d’être plus prudent et de ne point tant vous troubler, mais je doute d’y arriver. Je ne peux que dire la vérité étant un piètre menteur, et c’est elle justement qui vous trouble tant. »

D’où lui venaient cette audace, cette assurance et cet aplomb ? Où avait-il appris à parler ainsi ? Nulle part pourtant. Les mots lui venaient naturellement, matérialisant directement ce que son cœur ressentait. Etrange organe que voila, aussi nécessaire à la survie du corps que de l’âme, et dictant parfois la conduite d’un homme sans que son esprit ait son mot à dire. Quelques mots, une certaine façon de parler, une attitude pouvait l’emballer plus facilement que n’importe quel effort physique.

Et en parlant de cela, Astéride lui parla d’une voix qui accéléra encore plus ses battements. C’était comme le chant d’une sirène, si attirant et si difficile à résister. D’une voix chaude et basse comme elle, il lui répondit presque dans un murmure :

« Et ce que vous y lisez en ce moment vous plait-il ? »

Trop de pensées, trop d’envies parcouraient sa tête, des choses qu’il lui fallait étouffer au plus profond de lui. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour cela, mais pourtant qui savait s’il la reverrait un jour. Il ferait en sorte que cela arrive, même si pour cela il devrait affronter son frère. Il ne pourrait l’oublier il le savait, et peu importe le temps que cela mettrait après tout, du moment qu’il soit sûr de la revoir.

Les dragons. Ce sujet était fascinant certes, mais aussi très dangereux pour l’elfe humain. Il s’était aventuré trop loin, avait divulgué trop d’indices mais fort heureusement n’avait pas commis l’irréparable. Sans quoi, Hélios l’aurait très certainement tué.

« A dire vrai, la bibliothèque d’Alëandir contient plusieurs ouvrages sur le sujet, même s’ils sont incomplets, et il m’est arrivé d’en parcourir quelques-uns, fasciné par le sujet. Mais pour vous rejoindre, la question serait plutôt comment toutes les races ont pu survivre à leur règne. Cela restera sans doute l’un des plus grands mystères de notre monde. »

Pourquoi avait-il fallut que ce moment soit brisé ? Que cet instant privilégié qui n’appartenait qu’à eux soit obligé de se finir à cause d’un serpent ? Mélisandre, puisque tel était son nom, était venu jeter son fiel sur son fils et sa fiancé, traitant cette dernière avec mépris et dédain, la détruisant devant tout le monde jusqu’à ce qu’Astéride vienne à leur rescousse. Eldis ne comprenait pas tout ce qui passait, mais il était question de quelque chose qui pouvait ruinait la vie de cette famille, un secret qui s’il était révélé entraînerait la déchéance du Duc d’Erac ainsi que de sa fiancée et d’Astéride. Quel que soit ce secret il était terrible on dirait, et mieux valait ne pas s’en mêler aussi ne posa-t-il pas de questions à ce sujet lorsqu’il rejoint Astéride et les autres. D’ailleurs son intervention attira plutôt les foudres du Duc qui n’était guère ravi de voir quelqu’un s’immiscer dans leurs affaires privées. Alors qu’il avait sa main sur son épaule, Astéride effleura ses doigts tout en évitant de le regarder. Elle craignait certainement de lui montrer ce que pouvait refléter ses yeux. Au bout d’un moment elle se tourna de nouveau vers lui.

« Je crois que c’était préférable oui. En tout cas, je vous promets de tout faire pour que vous l’oubliez. »

Astéride prit son frère dans ses bras avant de rassurer Lilianna et de conseiller au duc de l’emmener dans le jardin. Les fiancés partirent, laissant Eldis et la jeune femme seuls. L’elfe humain répondit au sourire d’Astéride avant de lui présenter son bras pour qu’elle le prenne.

« Doutant de la présence d’un sac de sable dans les environs, je crains qu’il ne nous reste que le vin. Mais si vous avez besoin de vous passez les nerfs, sachez que je résiste très bien aux coups. »

*Surtout après avoir été entraîné par Hélios* ajouta-t-il mentalement.

Tous deux se dirigèrent ainsi vers le buffet où Uriel et Cundu avaient élus domicile. Ils avaient finis de dévorer le poulet, les bruits de mastication et d’os brisés s’étaient tus, si bien que l’elfe humain se demanda s’ils étaient encore sous la table. Bah qu’ils fassent ce qu’ils veulent après tout, il avait d’autres préoccupations. Prenant un verre de vin, il l’offrit à sa compagne avant de s’en prendre un lui-même et de le lever pour trinquer.

« A vous Astéride, à notre rencontre, la plus merveilleuse qu’il m’ait été donné de faire depuis bien longtemps. »

Doucement il but une gorgée de vin avant de reprendre la parole.

« Dites-moi, voulez-vous prendre l’air ? Cela vous changerait les idées et nous permettrait d’échapper à l’atmosphère étouffante qui règne ici. »

S’il savait ce qu’il trouverait dehors…

Ambre se sentait bien mieux depuis qu'Ange l'avait soigné. Elle se sentait mieux physiquement, mais moralement elle était au plus mal. Elle se forçait à sourire, elle essayait d'oublier ce qu'elle avait enduré, ce que les autres avaient vécu et ce qu'ils vivraient encore dans un avenir proche. L'heure était à la fête, pas à la peur... Oui, elle avait peur. Elle avait peur de laisser à nouveau quelqu'un poser la main sur elle, elle avait peur du contact et de la guerre... et pourtant elle ne laisserait pas ses ennemis la briser. Elle surmonterait sa peur, elle se battrait jusqu'à la mort s'il le fallait et elle se vengerait. La vengeance était, parait-il, mauvaise conseillère. Mais tant qu'elle ne mettait que sa propre vie en danger, où était le problème ? Cependant le moral d'Eowyndil était également au plus mal, ce qui ne l'aidait pas à surmonter son propre malaise. Les images des cachots drows... les images de la torture des princesses... Plus jamais elle ne permettrait ça !

Meme si je n'ai plus le gout de la vie, meme si j'attends la mort depuis de années ,je ne capitulerais jamais malgré que tout espoir de quoique que ce soit soit perdu pour moi ,j'ai vu trop horreur et j'ai fait trop d'attrocitée pour oser me regarder a nouveaux dans une glace ,j'ai honte d'etre devenu ce que je je suis mais cela n'arrteras pas ma lutte a mort capituler n'est pas envisagable ...

Ambre frémit. Les mêmes pensées... Même si elle avait encore goût à la vie. Elle avait du mal à se regarder dans un miroir dans revoir une paire d'yeux rougeoyantes la fixer... Ambre avait moins connu la guerre qu'Eowyndil, car elle était plus jeune, même si elle paraissait plus vieille de quelques années... Elle fixa l'adolescent. Le sang et la mort avaient frappé cette nuit-là... Elle-même n'avait-elle pas tué un enfant ? Un enfant drow, certes, mais un enfant malgré tout... Si elle l'avait laissé vivre, elle serait morte... Sans doute. Ou peut-être n'aurait-elle pas été capturée... Difficile à dire.

Elle partit se changer et, à son retour, elle entraîna Eowyndil dans la salle de bal 2, saluant au passage le futur cavalier d'Ange. Elle se promit de tout raconter à Ange lorsqu'elle aurait le temps, mais pas là et pas devant tant de personnes. Ne risquait-elle pas de la déprimer ? Peut-être... Mais elle serait probablement vexée si Ambre refusait de se confier à elle... Eowyndil s'était un peu arrangé, mais il était toujours drow et, à leur entrée, ils ne passèrent pas inaperçus... Ambre posa son regard glacial sur les nobles qui les dévisageaient. Finalement, elle n'allait pas présenter Eowyndil. Du moins pas comme ça. Tenant toujours la main de son ami, elle alla saluer quelques nobles et en profita à chaque fois pour faire les présentations. Eowyndil était, après tout, celui à qui elle devait la vie ! Certains regards changèrent, d'autres se durcirent. Voire l'hôte, une duchesse, au bras d'un drow, était quelque chose qui était mal accepté... Mais Ambre se contenta d'hausser les épaules. Avec un sourire, elle décida d'envahir la piste de danse, légèrement désertée depuis quelques minutes. D'un signe de tête, elle ordonna aux musiciens de changer de musique et ils remirent une valse comme elle les aimait. Enthousiaste, elle entraîna Eowyndil sur la piste...

- Tu ne sais pas danser je crois ? Alors, pose une main sur ma hanche et avec l'autre tu tiendras ma main...

Elle attendit qu'il s'éxécute tandis que, de son côté, elle posait sa main libre sur l'épaule de son cavalier. Il était grand... Mais elle s'en accomoderait facilement. Le tout était de protéger ses pieds le temps qu'il prenne le rythme. Elle se mit sur la pointe des pieds et approcha son visage de l'oreille d'Eowyndil.

- Laisse-toi guider pour commencer, je vais te montrer les pas. Quand tu seras plus à l'aise tu reprendras l'initiative. N'hésite pas à regarder les autres danseurs pour t'aider...

Puis elle l'entraîna, à pas lents, comptant la candence des trois pas, murmurant à Eowyndil ce qu'il devait faire en souriant, heureuse d'être là, d'être en vie...

[hrp : fufufu il faudrait que tu répondes au Puy stp]

Son compagnon d'armes et ami semblait vraiment peu enclin à faire la fête. Comment avait-il pu devenir aussi sombre ? Comment avait-il pu sombre dans une telle noirceur ? Etait-ce sa conditon drow ? Etait-ce son passé ? Ses faits d'armes ? Sans doute un mélange des deux, elle ne savait pas très bien. Lors de leur mission au Puy, il était déjà ainsi, quoique plus concentré sur la mission. Là, sur une piste de danse, il ne semblait pas du tout à sa place. Ce n'était pas la place d'un soldat revenant du front... Mais Ambre s'ytrouvait pourtant. Elle n'était pas dans l'armée, mais elle avait aussi des crimes sur la conscience. Malgré son air sombre, Eowyndil était admirable aux yeux d'Ambre. Se rebeller contre son peuple contre la nature profonde qui faisait d'un drow un drow, supporter les regards haineux des autres et endurer l'antipathie partout où il allait... Il s'était engagé pour combattre les siens alors que sa situation l'aurait plutôt contraint à fuir et à se cacher de tous en tremblant de peur à l'idée d'être trouvé, un peu comme un demi-drow. Mais non. Il se battait. Envers et contre tout, supportant un quoditien sans doute très pénible. Comment aurait-elle réagit à sa place ? Il devait risquer sa vie à chaque fois qu'il entrait dans une ville. Elle aurait sans doute fini comme une coquille, refermée sur elle-même à se méfier de tout le monde. En voyant le regard noir qu'Eowyndil adressait aux invités, elle avait le sentiment de ne pas être trop loin de la vérité.

Le jeune drow suivit docilement ses instructions pour la valse et elle l'entraîna doucement. Il se débrouillait bien, très bien même. Il ne lui écrasa pas une seule fois les pieds, c'était un record pour un débutant et ses pieds l'en remerciaient silencieusement... Bientôt il prit le rythme et elle le laissa mener la danse, se mouvant avec grâce et prenant du plaisir à se laisser porter par la musique. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas valsé ! Elle s'écarta un instant, tenant la main de son partenaire, et tourna sur elle-même avant de revenir vers lui, toujours en rythme. Elle éprouvait un tel plaisir à danser à nouveau ! Qui plus est dans les bras d'un ami et non dans ceux d'une de ses hautains prétendants...

dis moi .;comment les humains et les autres races parviennes a etre heureuses ? je te pose cette question car moi je suis mort de l'interieur ,je ne comprends pas rien ne preter a sourrire ,la guerre approche et nous allons probablement en payer le prix fort ...

Ambre écarquilla les yeux, surprise par cette déclaration, puis elle sourit doucement, ralentissant légèrement la cadense.

- Rien ne prête à sourire... Tout dépend de qui regarde. Là, c'est une danse. Si tu fermes les yeux, tu pourrais presque t'imaginer dans les nuages ou dans l'endroit de tes rêves. Et puis, faire danser une jolie fille plaît beaucoup en général !

Elle lui adressa un clin d'oeil tout en espérant qu'il n'aurait pas à coeur de lui faire une remarque déplacée.

- La guerre approche, j'en ai un très bon aperçu merci. Peut-être que demain, un drow me tuera. Peut-être que demain, toute ma famille sera tuée. Peut-être que demain, les cris d'agonie d'innocents résonneront à Diantra. Oui. Peut-être. Ou peut-être pas. Si tu veux en imaginant le pire, tu ne verras jamais ce qu'il y a de beau. Plus la mort est proche et plus on constate à quel point il faut profiter de la vie.

Elle reprit le rythme. Il était donc mort de l'intérieur... Elle n'était pas le genre de personne à soigner les âmes, elle n'avait absolument aucune formation ni aucun talent pour ça. Du moins, elle le pensait. Il était difficile de juger car, après tout, elle avait passé de longues annéesz en solitaire sur les routes... Elle s'arrêta de danser, obligeant Eowyndil à faire de même.

- Ferme les yeux un instant. Comment voudrais-tu ton avenir ? Un avenir sans mort imminente. Si tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, que voudrais-tu vraiment ?

[hrp : un peu court dsl]

Eowyndil semblait particulièrement dépressif. Ambre pouvait le comprendre, après tout ce qu'il avait enduré. Elle n'avait pas le moral non plus... Mais c'était justement pour ça qu'elle n'avait pas envie de discuter de sujets pareils, alors qu'elle n'avait qu'une envie : tout oublier en faisant la fête ! Pourquoi était-ce si dur pour Eowyndil d'oublier un peu ses soucis ? Ambre ne passerait pas sa soirée à lui remonter le moral ! Elle voulait bien être gentille mais elle avait aussi ses soucis. Il écoutait à peine ce qu'elle lui disait, ou il n'y prêtait pas attention. Sans doute avait-il juste besoin d'être écouté... Mais pourquoi devait-elle se charger de son âme blessée ? Qu'y pouvait-elle ce soir ? Oui, sa vie était terriblement triste. Il était complètement seul, sans rien à quoi se raccrocher. Ambre ne savait plus très bien comment faire pour le convaincre que la vie vallait la peine. Elle continuait à danser, simplement, son esprit ne parvenant pas à décoller du sol...

Le ton montait, il s'énervait contre lui-même. Ses paroles étaient justes, elle n'avait aucun argument à lui retourner. Elle aussi avait tué. Elle avait même tué un enfant... Ca, elle ne se le pardonnerait jamais. Mais au moins, elle n'avait pas à subir d'être rejeté partout où elle allait, elle n'avait pas le souvenir d'un ami mort dans ses bras. Elle posa sur Eowyndil un regard triste, plein de compassion et de pitié.

- Ce n'est pas en ressassant le passé sur tu t'ouvriras un avenir. Arrête de croire que tout est perdu ! Tu es là, non ? Est-ce que je te rejette ? Est-ce que je t'ai fermé ma porte ? Non ! Alors tu crois vraiment être complètement seul ? Je ne pense pas être la seule à t'apprécier... Essaye de t'amuser un peu, d'oublier les soucis, au moins pour la soirée. Fais-moi danser, Eow !

C'était la première fois qu'elle utilisait un diminutif sur quelqu'un, la situation était un peu genante, mais heureusement personne ne l'avait entendu. Elle voulait éviter tout scandale et toutes rumeurs, même s'il était peut-être déjà trop tard, a vu des regards moqueurs qui se posaient sur eux. La duchesse dansait avec un drow... Voilà une information qui risquait de faire le tour du la cour ! Mais elle ne regrettait pas son geste, elle ne se laisserait pas dicté le droit d'avoir des amis ou non.

Eowyndil fut sonné un peut perdu meme ,il s'etait refermé dans une paranoia et sur lui meme ,a force d'etre rejeter il ne voyait pas les gens l'apprecier , meme si ces personnes etait rares il aurait dut le voir ,quel idiot il faisait ,elle n'avait pas tord ,au contraire ,si il n'etait pas apprecier ,oublier pour une soirée ..siseulement cela pourrait etre pour toute sa vie .

Je ne suis qu'imbécile ,mais ce n'est pas grave ce soir je ferais un effort ,pour toi ,pour les autres et pour moi , si je te dis que cela doit etre la premier occasion de me changer les idée tu me crois ?ah non il ya eu aussi la foi ou j'ai du me pointer a l'appel alors que je nettoyais les ecuries....

Eowyndil sourris legerement en repensant a la scene ,sa vie n'avait pas etée si pourrie que cela en fait ,la scene d'une personne en vielle fripes armé d'un balais ,au garde a vous au milleux de soldat et surtout afichant un air fier ,malgré une odeur pestidentielle.

Eowyndil dansat de plus belle se motivant lui meme avec le peu de bonnnes chose dont il se souvenait ,comme la fois ou en volant ouvir la porte de la caserne il se retrouvat face a un placard

Il se mit a fredonner un air dont il avait oublié les paroles ce dont il se souvenait c'est que c'etait une sorte d'ode a la joie ,il repensa au diminutif employé par Ambre un peut plus tot ,celai faisait des année que l'on ne l'avait pas appellé comme ceci .

cela fait des année que l'on ne ma pas appelé par mon diminutif ,le plus souvent c'estait "un toi la bas !" mais bon ceci est une autre histoire ,il faudra que je consulte mon jornal pour savoir quand ..

son journal sa seule trace ecrite qu'il resterait de lui apres sa mort ,il servait surtout comme aide mémoire ,Eowyndil ayant une mémoire asser volatie ,et surtout etant asser souvent secouée par des evenements ,le drow avait ses habitudes ,c'etait la base de son fonctionnement .

[hrp]pas taper ..je compenserais au prochain post dsl la faut que je speed !

[hrp : pas grave va, je ne vais plus râler pour ça maintenant^^. Ma rep est un peu courte aussi, désolée. Je suis à cours d'inspi là. Faut trouver un truc pour que ça bouge ]

Eowyndil sembla retrouver légèrement le sourire et Ambre retrouva le sien. Elle préférait ça ! Un peu de soleil dans les coeurs, ils avaient soufferts et ils souffriraient encore, alors autant profiter du peu de bonheur qui leur était offert. Son compagnon se remit à danser, cherchant apparemment à se motiver. C'était agréable de le voir faire des efforts et Ambre commença peu à peu à se laisser porter par la musique, tournant et virevoltant en cadence dans les bras de son partenaire. Doucement, le jeune drow se mit à fredonner un air complètement différent de la valse. C'était un peu perturbant pour Ambre, qui commençait à ne plus savoir où poser les pieds. Cependant, elle trouvait tellement agréable de le savoir plus joyeux qu'elle ne lui dit rien, souriant avec amusement tout en essayant de ne pas tomber.

cela fait des année que l'on ne ma pas appelé par mon diminutif ,le plus souvent c'estait "un toi la bas !" mais bon ceci est une autre histoire ,il faudra que je consulte mon jornal pour savoir quand ..

Ambre haussa un sourcil. C'était dommage pour lui, vraiment. Elle eut un sourire un peu moqueur. Dans ce cas, elle s'arrangerait pour utiliser ce diminutif régulièrement. Elle ouvrit la bouche pour parler mais au même moment un couple de valseurs la bouscula. Elle s'avança un peu trop, percutant Eowyndil, et ils se retrouvèrent tous les deux allongés sur la piste. Ambre se redressa, les cheveux un peu emmêlés, alors que tous les regards se braquaient sur eux. Elle rougit doucement mais décida de faire comme si rien ne s'était passé. Se relevant, elle tendit la main à Eowyndil, espérant qu'il accepterait. Les nobles les regardaient toujours, moqueurs. Ambre leur adressa un regard noir. Et voilà, elle allait encore avoir des ennuis.

- Je déteste être une noble.

Un faux pas ? Non. Un couple de valseurs maladroits et voilà que la situation basculait. L'ambiance plutôt agréable et chaleureuse s'était brusquement refroidie. Intolérable. Qu'avaient-ils tous à les dévisager ainsi ? Ambre songea un instant à ses cinq années de vadrouille sur les routes. Rien que la route, les chemins, la nature et Falcor. Les chant des oiseaux, la caresse du vent, la violence de la pluie, la morsure du froid. Tout ça lui manquait. Oui elle n'était pas une noble ordinaire, elle était pour le moins aventurière et elle se demandait de qui elle tenait ça. Mais retourner à l'état sauvage lui faisait envie. Oublier les soucis, les paperasses, les nobles et les responsabilités. Mais qui s'occuperait de ses terres en son absence ? Vassili ? Elle en doutait un peu ! Pour une fois, elle regretta que sa grand-mère soit devenue folle suite à la torture subie. Elle avait toujours su diriger les Soltariel d'une main de fer. Un peu trop dure d'ailleurs, mais Ambre réalisait seulement que c'était pour leur bien. Ambre tendit la main à Eowyndil, qui la regarda sans bouger un petit instant.

il ya certaines choses dans la vie que l'on ne choisit pas certain naissent avec de l'or dans les mains d'autres non rien mais c'est la vie ..

Ambre frémit. Oui, elle le savait bien, mais... naître avec de l'or plein les mains signifiaient naître avec des chaînes et des regards de vautour autour de soi. Un peu comme les nobles qui les dévisageaient. Le moindre mouvement était surveillé, la moindre faute pouvait conduire à une véritable catastrophe. Perdre de l'argent n'était pas un désastre, Ambre savait très bien survivre avec peu. Mais pas quand il y avait des centaines de bouches à nourrir. Elle fournissait du travail pour beaucoup, elle assurait la protection des autres... Le rôle d'une duchesse ne consistait pas à passer ses journées à se prélasser dans de jolies robes. Du moins pas pour Ambre, qui avait un mari si faignant. Eowyndil se releva sans son aide et évidemment les murmures s'élevèrent. Il avait repoussé l'aide de la duchesse, c'était un affront à la fierté d'Ambre. Mais Ambre ne pouvait pas lui en vouloir, il avait agit en soldat et en homme, avec fierté. Seulement, dans son geste, il lui avait fait perdre la face. Elle rougit un peu plus, humuliée.

Eowyndil s'occupa alors de l'assemblée, leur adressant un regard de haine. Pendant un instant, Ambre crut qu'il allait se jeter sur eux. Heureusement il n'en fit rien, se contentant de vider sa rancune. Il demandait des excuses pour elle. C'était gentil... Vraiment, une charmante attention, mais vouée à l'échec.

oublier moi tout simplementt ,de votre misérable vie vous ne me verrer que tres peut de fois , mais si je derange ,si je pose probleme , je suis overt a toute discution a moins que vous ne prefereier , me lyncher ?

Ambre posa une main sur son épaule. Son petit discours ne servait malheureusement à rien, on ne l'écouterait pas, on ne prendrait pas ses paroles en compte sauf pour les retourner contre Ambre.

- Laisse Eow, ça ne sert à rien.

Elle imaginait d'ici les commentaires qu'il y aurait à la cour. "la duchesse avait invité un drow, vous vous rendez compte ?" "oui et en plus ils se sont câliner devant tout le monde!" "scandaleur !" et ainsi de suite. Les câlins ? Il n'y en avait pas eu, mais leur chute serait vite interprêtée ainsi. Si ce n'est pire. Elle secoua la tête et entraîna Eowyndil hors de la pièce. Il fallait qu'ils sortent, qu'ils prennent un peu l'air. Les jardins semblaient très tentant et il ne devait pas y avoir trop de monde encore. Là-bas, on ne les ennuierait pas.

Les jardins étaient paisibles et silencieux. La faible lumière provenant des lampadaires magiques ne suffisait pas à tout éclairer, les zones d'ombre étaient nombreuses alors que les sentiers serpentaient entre les parterres de fleurs et les arbres. La pelouse semblait grise sous l'éclat de la lune mais les étoiles resplendissaient comme jamais sur le velours de la nuit.

Citation :

-> Jardin