[auberge] Réunion des plus graves (PV AD + Eowyndil)

Quelques jours plus tôt, au manoir de Solaria, dans les plaines d'Atral

La torture... Le sang, la mort. Ambre se tournait et se retournait dans son lit, se souvenant de leur infiltration du Puy d'Eda. Elle était entrée dans cette mission par le plus grand des hasards, grâce à Ethelryth, membre de l'armée des divins, qui était le chef de cette petite expédition des plus dangereuses. Ethelryth, Elrándra, Odilon et Nessa, ainsi que le drow renégat Eowyndil, étaient partis avec elle pour le Puy d'Eda, dans le but de récupérer des informations et de nuire aux drows. Mais l'opération avait mal tournée. Eowyndil et elle avaient été capturés et torturés... Ils s'étaient évadés tant bien que mal en prenant en otage une personne importante. Pendant leur fuite, Eowyndil et elle avaient été séparés et elle l'avait cru mort. Elle était alors rentrée chez elle, pitoyable et désamparée, blessée physiquement et moralement. Avant son départ, elle avait demandé à sa cousine d'organiser une fête pour leurs cousins, qui étaient revenus vivants de l'enfer. Cette soirée lui avait également été profitable. Mieux encore, Eowyndil était revenu la voir, lui prouvant qu'il était bel et bien vivant.

Tout aurait pu s'arrêter là et Ambre aurait fait au mieux pour oublier la torture endurée, reprenant sa vie de duchesse et replongeant dans les intrigues de la cour. Seulement voilà, il ne pouvait pas en être ainsi. Inquiète pour ses compagnons, qu'elle n'avait pas vu fuir, elle leur avait écrit pour prendre de leurs nouvelles. Les réponses étaient arrivées. Odilon tout d'abord, puis Nessa. Toutes les deux vivantes... La dernière avait été celle d'Elrándra. Elle lui avait alors tout expliqué. Ethelryth était son père, il l'avait caché au groupe afin de ne pas les inquiéter sur la mission. Et il avait été capturé peu après Ambre et Eowyndil. Ces derniers n'en avaient rien su, évidemment, mais ils s'étaient tout de même enfuis sans lui. La nouvelle lui donnait de vrais cauchemars. Elle n'osait pas imaginer ce qu'il endurait en ce moment même, elle revivait ses propres tourments et trouvaient ces visions insupportables. Sur son perchoire, son faucon et ami, Falcor, se réveilla et poussa un cri désapprobateur du genre "laisse-moi dormir tu me déranges."

Ambre se redressa vivement. Impossible, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Ethelryth était un membre de l'armée des divins, elle allait demander leur aide pour le secourir, même si l'idée de retourner là-bas ne lui plaisait pas. Se levant, elle passa une main sur les plumes de Falcor puis s'attabla à son secrétaire pour rédiger quelques lettres :



Elle écrivit la même lettre pour chaque membre dont elle connaissait le nom. Elle s'approcha alors de Falcor.

- Mon vieux, tu vas avoir du travail cette nuit !

Elle lui confia donc les lettres une à une et il lui fallut ainsi plusieurs jours pour tous livrer. Entre-temps, Ambre avait fait ses bagages, emportant tout ce qu'elle pouvait avec elle. Du moins, tout ce qui pouvait être utiles : les cartes des messagers sur lesquelles elle avait noté les mouvements des drows et les terres impraticables, une boussole, ses armes, des vivres, des teintures, des capes, des cordes... Tout ce qui pourrait être utile. Elle trierait lorsqu'ils auraient convenus d'un plan. Elle ne prit pas son cheval, elle ne pourrait pas le faire entrer au Puy. Par contre son compagnon à quatre pattes, Kaïla le loup, la suivait en trottinant, la gueule au vent, insouciant du danger qui les attendait.


Sur le chemin.

Durant le long voyage qui devait la conduire à l'auberge, Ambre continua à envoyer des messages et à épuiser son ami Falcor. Lorsqu'il eut terminé, elle griffonna une dernière lettre :



Elle savait qu'Eowyndil n'aimait pas laisser des compagnons derrière lui, il réagirait sûrement. Et comme Ethelryth l'avait fait remarquer, il était toujours appréciable d'avoir un drow dans ses rangs lorsqu'on infiltrait la cité drow... Elle devrait simplement s'arranger pour qu'il arrive en dernier, afin que les membres de l'AD ne lui sautent pas à la gorge. Après tout, l'AD était la lutte anti-drow, il faudrait qu'elle leur explique la situation avant toute chose.


Maintenant

Ambre était installée à une table. L'auberge était presque déserte, ce qui n'avait rien de bien étonnant vue sa réputation. Une dizaine de tables rondes sur un parquet abîmés, des murs gris et fissurés, des torches régulièrement fixées au mur, des rideaux et des tableaux aux teintes rouges... Tout semblait fait pour accuellir les drows et les bandits. L'aubergiste, un demi-drow, ne la quittait pas des yeux, l'air méfiant, alors qu'elle dégustait tant bien que mal la bière qu'elle s'était commandée, assise à la table la plus reculée de la salle. Kaïla était allongé à ses pieds, les oreilles dressées et le regard alerte, tandis que Falcor montait la garde dehors. Le moindre nouvel arrivant serait accueilli par un petit cri du faucon. Ambre seule saurait l'interprêter, ils étaient liés depuis bien longtemps.

Une cheminée, un feu chaleureux... Elle évita de croiser le regard de l'aubergiste. Il faudrait le neutraliser avant d'établir un plan d'action. Elle repéra les escaliers de bois qui menaient à l'étage. Ce serait chose facile que de le ligoter et de l'enfermer dans une des chambres, mais serait-il retrouvé à temps pour avoir la vie sauve ? Elle devrait sans doute le libérer avant de partir et l'assomer, tout simplement. Son regard bleu-vert lointain, elle commença à réfléchir à un possible plan. Celui d'Ethelryth était bien pour entrer mais ils n'avaient pas prévu la sortie. Et puis le même plan ne marcherait pas deux fois de suite.

Elle tourna la tête en entendant Falcor pousser un cri. Quelqu'un arrivait...

Unae avait décidément bien fait de retourner à Serramire avant de repartir à Alëandir.
Le lendemain de sa première nuit dans sa demeure, un faucon parut et lui apporta une lettre. Curieuse méthode s'il en est. Il déplia le papier.


Le message était d'une clarté exemplaire. Unae devina qu'il s'agissait d'un message de l'Armée des Divins. Depuis qu'il y était entré et avait fait son serment, il n'avait été contacté d'aucune manière; c'était maintenant chose faite.
Alëandir attendrait! Les Prêtres étaient assez intelligents pour savoir comment gérer le Temple en son absence. Il écrivit tout de même un message à leur intention, les prévenant d'une "absence en raison d'un motif grave et urgent", le confia à un coursier, puis enfila rapidement ses habituels vêtements de voyage, qu'il portait relativement souvent en raison du confort qu'ils apportaient, par-dessus sa cotte légère. Il passa ensuite son gantelet enchanté à sa main, s'équipa de ses deux rapières; il fit un détour par les cuisines où il prit un plein sac de viande séchée et une grosse outre d'eau, puis il partit.
Son domaine n'était pas bien loin de la Forêt d'Aduram. Une demi-journée de marche rapide eut raison du trajet; il connaissait bien la forêt à force de l'arpenter, et savait plus ou moins où se trouvait la fameuse auberge.
Auberge... Tas de bois croulant aurait plus volontiers convenu. Il rajusta son gantelet sans dégainer sa lame et entra précautionneusement.
Quatre personnes étaient présentes. Les trois premières étaient attablées et semblaient attendre; la quatrième était un homme affalé au sol, dans une position des plus grotesques. Il ronflait.
Unae reconnut la femme qui était assise le plus au fond pour l'avoir eue en tant qu'hôte quelque temps auparavant.

- Salutations, chère Ambre, dit-il en lui faisant le traditionnel baisemain. Je n'ai pas la prétention d'affirmer avoir un courage à toute épreuve, mais j'espère que ma présence vous sera précieuse.

Les deux autres personnes, il ne les connaissait absolument pas. Il serra chaleureusement la main de l'homme, et fit une respectueuse courbette à l'égard de la jeune femme qui n'avait pas réellement l'air de s'y intéresser.

- Je suis Unae Rhya de Serramire, dit-il à voix basse, bien que personne d'autre ne se trouve avec eux. Appelez-moi simplement Unae. Nous sommes bien peu nombreux, continua-t-il en prenant place à la table avec eux. Attendons-nous des camarades? Ambre, pourriez-vous d'ores et déjà nous fournir de plus amples explications sur ce qui nous attend?

La jeune elfe, assise sur un banc dans les rues d'Alëandir, tenait entre ses mains une lettre venue du ciel. Etrange façon de reçevoir son courrier. Tout d'abord étonnée, puis intriguée, elle regarda le volatile repartir. Elle ouvrit donc la missive avec empressement, se demandant ce qu'on lui voulait. Après lecture la rage s'emparra d'elle. Elle s'en voulait de ne pas avoir participé à cette mission. Un membre de l'Armée des Divins avait était pris. Elle ne comptait pas rester là à ne rien faire cette fois ci. La détermination remplaca soudainement la rage. Elle replia la lettre et se leva, une seule destination en tête.

Wren se pressa de rentrer chez elle, non loin d'Alëandir. Elle enfila à la hâte son habit de voyage, attrappa ses armes et de quoi se sustenter avant de repartir. Le voyage ne serait pas très long, seulement un jour ou deux. Elle se mit donc en route le coeur lourd et la tête pleine de remords. Son voyage se passa sans encombre jusqu'à la forêt d'Aduram. Le temps était clément en cette fin d'après midi et sa volonté restait intacte. Elle parcourus rapidement la distance qui la séparait de l'auberge.

Elle esquissa un sourire quand elle vu l'état du bâtiment. Triste constuction en bois à moitié croulante. Elle s'approcha de la porte et un cri animal se fit entendre. Arylwren sursautat et leva les yeux vers la source sonore. Elle reconnut le volatile qui lui avait livré la lettre et poussa la porte. La pièce n'était pas fortement éclairée, donnant un drôle d'effet à la vision qui s'offrait à elle. Un homme, certainement l'aubergiste, se trouvait affalé sur le sol dans une posture saugrenue. Elle l'enjamba rapidement et se dirigea vers la table du fond où se trouvait déjà ses compagnons.

Bonsoir à tous, dit-elle en s'inclinant légèrement. Elle les regarda un par un et sourit. Je me présente, Arylwren Isàdith, mais nous nous connaissons déjà, poursuivit-elle en s'asseyant. Qu'ai-je manqué?

De toute façon, Léona était en route pour Diantra. Même avec ce froid, même si elle était fatiguée, même si elle commençait à en avoir marre de ce monde en réel bazar.
Il faisait évidemment froid, et la jolie demie-elfe s'était revêtue de sa cape, ainsi que de son capuchon qui ne laissait rien entrevoir de son visage.
Ses compagnons à ses côtés, Xanthe installé sur Deliendë, ellle se sentait très en confiance. Comme toujours quand ils étaient près d'elle.
Elle avait déjà visité les terres neutres: sans peuple, sans tradition, elle ne trouvait pas cela très joli. Mais il fallais qu'elle y aille.

La lettr qu'elle avait reçut chez elle, dans la cité elfique, l'avait bouleversée. Il fallait s'y attendre, de toute façon. Avec le soulèvement des drows, la guilde allait évidemment avoir plsu de problèmes qu'auparavant. Mais si quelqu'un demandait une réunion au sujet d'une personne de la guilde fac eà de gros dangers, Léona ne pouvait ressentir rien d'autre que de la peur de ce qui aura été annoncé.
C'est pour cela qu'elle avait entreprit de rejoindre l'auberge indiquée.
Tant qu'on aurait besoind es on aide, tant que quelqu'un de la guilde est en danger, elle sera toujours là pour aider. Faire n'importe quoi. Evidemment.

Elle ordonne à Del' de rester dehors, à l'attendre dans la forêt, et de protéger Xanthe et la prévenir s'il se passait quelque chose.
Elle rentra dans l'auberge, qui lui approta un peu de chaleur, et retira son capuchon, ses yeux émeraudes parcourant la pièce à la recherche de membres de la guilde.
Elle es vit enfin, leur sourit. Elle reconnut leur chef sans aucun mal.
Léona se dirigea vers eux pour les saluer.

Bonjour tout le monde, je me nomme Léona. Léona N'Illië, demie-elfe, ravie de vous connaitre :).

Elle sourit un peu pour détendre l'atmosphère.