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 La proposition et le marché (PV Aldénor)

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MessageSujet: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeLun 27 Oct 2008 - 0:37

C'était une cellule froide et humide. Minuscule, elle était de grosses pierres massives et aux barreaux de métal rouillé. De la paille dans un coin, à peine surmonté sur un box de bois, tout aussi humide que le reste. C'était un lit, ça ? Fallait être malade pour oser se coucher là-dessus. Devait y avoir des tiques ou pire. Et elle n'avait rien pour désinfecter tout ça. Elle préférait de loin aller se caler contre le mur dur et humide que de s'allonger sur cette paille là. Elle n'était quand même pas assez désespérée pour ça.

Pour le moment, elle faisait les cents pas dans la cellule... quoique non, à peine quatre pas avant d'arriver au mur opposé. C'était minuscule. Et froid. Et surtout humide. Les bras croisés, elle essaie de se réchauffer. Par chance, on ne l'avait pas déshabillé avant de la foutre dans la cellule. Elle avait donc ses vêtements à elle et son manteau. C'était déjà bien, autrement, elle serait sans aucun doute en hypothermie. On l'avait cavalièrement fouillée, mais après s'être prit un coup de pied dans le genoux, on l'avait laissé tranquille.

Un point positif, y'avait pas trop de courant d'air. Les bras serrés contre sa menue poitrine et enserrée dans son manteau, sa chemise de feutre et un corset choisit avec soin et retouché à sa manière, elle aurait vendu, à ce moment-là, père et mère pour la flamme d'un feu et une épaisse couverture de feutre. Mais c'était pas le moment de vendre quoique ce soit, c'était le temps de faire la liste des arguments à son avantage.

Elle n'avait tué personne. Elle n'avait empoisonné personne. Elle n'avait rien vendu d'illicite à qui que ce soit. Une fois vendu, elle n'était pas responsable de ce que les clients en faisaient. Sinon, autant pendre le marchand qui a vendu la pomme qui a étouffé le gus. Et puis, comment pouvait-on prétendre qu'elle eut empoisonné qui que ce soit. Ça ne tenait pas, à moins de mentir effrontément. Et ça, ça lui faisait craindre le pire.

À qui allait profiter son arrestation ? L'Officine, sans doute. Quelqu'un d'autre ? Elle ne croit pas, non. Ses clients ne se plaignent jamais. Ils reviennent encore et toujours, jusqu'à ce qu'elle reparte au printemps. Et l'année suivante, s'ils ont besoin, elle est de retour. Puis après quelques années, elle disparaît pour une décennie ou deux, puis elle revient, quand tout le monde a oublié. Absence nécessaire pour garder sa couverture humaine. Mais bon, y avait des chance que ça ne soit plus possible.

Elle se demande quel sort on réservait aux empoisonneuses. Elle n'était pas ferrée en peines humaines, s'étant contentée jusqu'à maintenant d'éviter les ennuis au maximum. Et jusqu'à maintenant, elle n'avait pas eu de problèmes. C'était vraiment embêtant cette situation, pour ne pas dire carrément chiant. La pendaison ou le bucher ? À moins que ce soit la guillotine ou la hache. Ou, plus simple, on l'égorgerait tout simplement ou un coup d'épée en pleine poitrine et on la laisserait se vider de son sang.

- Fait chier...

Oh oui, Marion était vraiment dans le pétrin.


Dernière édition par Marion le Mar 7 Avr 2009 - 21:53, édité 1 fois
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeMar 7 Avr 2009 - 21:50

Le temps avait passé un peu depuis qu'il n'avait plus son satané rhume ou quoi que se fut... Enfin cette saloperie qui l'avait cloué au lit et lui avait coûté une petite fortune... Déjà payer une chambre alors qu'il aurait pu dormir ailleurs ou au moins la rentabiliser, et ce remède qui, malgré son efficacité, n'avait pas été donné...

C'était d'ailleurs la vendeuse de ce produit miracle qu'il recherchait actuellement. En effet, cette charmante personne n'avait rien trouvé de mieux que de se faire embarquer dans les geôles de la ville pour empoisonnement ou tentative, un truc stupide du genre. Fallait pas être finaude pour ça quand même... Mais bon c'était une vendeuse du marché aussi, plutôt charmante mais pas maligne... Enfin on demandait rarement à une femme d'être intelligente et si on l'avait fait on serait déçu : la femme intelligente est un spécimen rare !

Enfin soit... Il avait besoin d'elle et elle avait besoin d'aide... Un marché fort simple était de mise. Donc il fallait la trouver... Pas bien dur puisque cette gourde était en prison, il y avait peu de chances pour qu'elle s'en échappa...
Arrivé à destination, Aldénor demander au geôlier une petite entrevue. Quelques écus suffire à cela, sa paye de misère ne lui suffisait pas pour garder ce lieu aussi fade qu'un soir de nuit sans lune. Toujours est-il qu'il fut amené vers la cellule de la prisonnière afin de s'entretenir avec elle librement (ce qui lui couta quelques écus supplémentaires).

Flanqué, là, dans l'embrasure de la porte, il regardait. Elle, recroquevillée sur elle-même, dans un coin sombre, humide, frais, attendait.


" Bonjour ! "

Ce salut était franc, du genre à surprendre, à se demander pourquoi il criait : était-il faché ? Enervé ? Tendu ? En fait rien de tout cela, il fallait bien réveiller cette frêle personne, tassée dans son coin de pierres et rien de mieux qu'un petit choc auditif. Du moins il valait mieux cela qu'un saut d'eau glacé ou un coup de pied au ventre...

" Excusez-moi de vous déranger dans cette méditation profonde et, je n'en doute pas un instant, passionnante, mais nous avons à parler. "

... Rien ... Rien ... Autant continuer alors.

" Je disais donc : discutons. Cela sous tend naturellement que vous répondiez lorsque je parle afin que nos voix se mêlent pour former un dialogue audible, compréhensible et intelligent. Mais passons ce détail pour en venir au cœur de ma visite :
- Vous êtes dans le pétrin, je suis dans le pétrin et nous pouvons apporter à l'autre la solution qu'il ne pourrait trouver seul. "


Il marqua un arrêt, attendant qu'elle se décide à enfin parler et répondre. Il pouvait lui fournir à boire, à manger, de la chaleur et la liberté, il n'allait tout de même pas le faire sans rien en retour...
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeMar 7 Avr 2009 - 22:26

Quand ça fait elle ne sait plus combien de temps passé à faire les quatre pas dans sa minuscule cellule, humide et sombre, elle s'autorise à s'assoir sur le sol. Dans le coin opposé à la paille. À marcher, elle mettait ses idées en place, préparait son plaidoyer. Mais est-ce qu'elle aurait au moins la chance de se défendre ? Pour le moment, son secret était bien gardé. On ne l'avait pas trop fouillé, on n'avait pas découvert qu'elle est une elfe. Qu'est-ce que ça donnerait une elfe accusée d'empoisonnement ? Des tas d'ennuis, encore plus qu'une humaine accusée d'empoisonnement croit-elle. Elle aurait du apprendre la justice humaine, elle serait moins démunie en ce moment. Elle a eu 200 ans pour le faire et elle n'y a jamais songé, en fait. Qui aurait cru qu'elle aurait attiré autant de rancune, hein ?

Tant pis, elle allait tout faire pour survivre. Non, Marion n'était pas prête à mourir. Certainement pas. Suffisait de ne pas être malade et ça irait bien.

Assise sur le sol, le menton posé sur ses avant bras, ses bras autour de ses genoux, elle réfléchit à sa situation. C'était vachement pas joyeux. Elle fabule un moment, tantôt s'imaginant se balançant au bout d'une corde, tantôt s'échappant de sa cellule d'une manière héroïque. Un fol espoir, rapidement refoulé lui fait croire, un moment, qu'on viendra la chercher, en lui disant que c'est un malencontreux entendu. Perfidement, elle imagine qu'on enfermera le proprio de l'Officine à sa place. Et puis elle perd le fil du temps.

- Bonjour !

Elle bouge à peine, mais le regard acajou se pose sur l'homme. Elle le connaît ce type. Elle l'a vu, y a pas longtemps... un peu troublée par autant de pensée, elle met du temps à le replacer. Trop de temps à son goût. Elle a toujours eu une bonne mémoire. C'était à son étal... un client...

- Excusez-moi de vous déranger dans cette méditation profonde et, je n'en doute pas un instant, passionnante, mais nous avons à parler.

Elle lève la tête. Elle l'observe. Ils ont à parler ?

...

Le grippé ! C'est le grippé ! Il... lui ?! Oui ! elle n'en doute pas ! Il doutait ! Il l'avait menacé ! Il a pas suivi ses conseils, ça s'est mal passé et là il s'est vengé en la faisant accuser !

- Je disais donc : discutons. Cela sous tend naturellement que vous répondiez lorsque je parle afin que nos voix se mêlent pour former un dialogue audible, compréhensible et intelligent. Mais passons ce détail pour en venir au cœur de ma visite : Vous êtes dans le pétrin, je suis dans le pétrin et nous pouvons apporter à l'autre la solution qu'il ne pourrait trouver seul.

Elle n'a presque pas bougé. Elle s'est contenté de le dévisager. Il se moque d'elle en plus. Le salaud ! Une colère sourde s'insinue dans son corps. Elle ne l'écoute même plus.

Elle se lève d'un bond et se rue sur les barreaux de sa cellule. S'il en doutait, il peut constater qu'elle est encore vivante et bien portante. Très bien portante. Elle tente de l'agripper, mais il a eu le temps de la voir venir.

- Je vous avait dit de suivre la posologie à la lettre, crache-t-elle.

Elle a la lucidité de ne pas hurler sa contrariété. Ça pourrait attirer l'attention et c'est pas souhaité. Elle l'étranglerait sur place, le salaud, de lui avoir fait ce coup là. Elle aurait du se méfier. Pauvre crétin d'andouille, pas étonnant qu'il soit dans le pétrin ! Elle essaie de l'attraper, puis se fige. Il est dans le pétrin ? Apporter à l'autre la solution ? Elle le dévisage un moment, le temps que les paroles du visiteur soient filtrés et prennent leur sens. La main qui balayait le vide, à la recherche du cou de celui-là se baisse et les doigts fins s'enroulent autour des barreaux. C'était un genre de marché ?

- Uniquement si ça me sort d'ici, lavée de ces faussetés dont on m'accuse.

L'acajou de son regard est étincelant de contrariété. Elle croit encore que c'est sa faute. Et une perfide certitude qu'elle a beaucoup à perdre pour gagner sa liberté.
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeMar 7 Avr 2009 - 23:39

L'attente ne fut vraiment pas très longue et plutôt brutale voire même nerveuse. Il devait suivre la posologie ? Et alors ? Quelle posologie ? C'était quoi ce délire psychotique de névrosée à la noix ? Déjà qu'elle était bizarre, il ne fallait pas trop en faire non plus... Se marier à une relativement jolie fille, même avec un sale caractère pourquoi pas mais une folle c'était un peu trop...
Mais bon, il fit passer cela sur le compte de l'enfermement, après tout, les femmes étaient peu résistantes et surtout elle, toute fine qu'elle était.

La discussions redevint normale, malgré le regard ne ment pas et il pouvait sentir tout le ressentiment de la jeune femme à son encontre. Il ne fallait donc pas trop en faire et se méfier également de cette méfiance à son insu.


" J'ai suivis la posologie merci. Mais j'ai mis du temps à comprendre de quoi vous parliez... Vous pourriez être plus explicite... Mais je vous remercie de votre contribution, l'Officine n'aurait pas fait mieux. Et pas si peu cher... "

Ces mots, espérait-il, l'avait apaisée et rassurée sur sa présence ici. Il avait bien respecté la posologie, s'excusait de ne l'avoir pas crue et de l'avoir menacée sans raison tangible.

" Bref, je m'égare. Vous êtes en prison et je suis victime de rumeurs et autres ragots qui pourraient mettre ma carrière en danger... Aussi, nous pourrions conclure un marché plutôt avantageux. Vous avez besoin de sortir et de retrouver une réputation honorable pour exercer à nouveau et une bonne image si vous voulez lutter contre l'Officine.
Pour ma part je n'ai besoin que d'une femme.
Mais bien sûr, si vous acceptiez, vous devez savoir que devenir ma femme ne sera pas temporaire... Ce n'est pas devenir ma femme pour sortir et me quitter... Le roi ne le permettrait pas, je ne le permettrais pas et cela vous serait totalement impossible sans que vous n'ayez mon accord préalable et écrit... "


Voila qu'il avait tout expliqué, en détail trouvait-il. Que pouvait-il ajouter à cela ? Rien. Il n'ajouta donc rien, se contentant simplement d'un large sourire charmeur allié d'un regard tendre emplit d'espoir. Elle représentait sa crédibilité et puis finalement il l'aimait bien... Peut-être pas aussi fort que ses amantes mais s'il devait vivre avec elle, autant le faire simplement et de façon si possible amoureuse... Ou au minimum aimante.
Bon, il devait partir, il avait d'autres choses à faire, il n'allait pas rester là, en chien de faïence pour la dévisager d'un œil libidineux afin qu'elle devienne un fantasme vivant à ses yeux... Il aurait bien du mal et ne se voyait même pas la besogner avant un bon moment... Pas avant le mariage ! Et le mariage n'aurait pas lieu avant quelques mois. De la crédibilité d'accord mais pas en oubliant les quelques mois de vie commune réglementaire...


" Voila, tout est dit. Je vous laisse réfléchir. Vous n'aurez qu'à demander au garde de me contacter lorsque vous aurez choisit, il saura où me trouver. "
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeMer 8 Avr 2009 - 0:56

Il met un moment à saisir. Merde... il a saisit. Ne vient-elle pas de se tirer dans le pied, comme on dit ? Il ne semble pas si furieux... ni vraiment contrarié... c'est une chance ?

- J'ai suivis la posologie merci. Mais j'ai mis du temps à comprendre de quoi vous parliez... Vous pourriez être plus explicite... Mais je vous remercie de votre contribution, l'Officine n'aurait pas fait mieux. Et pas si peu cher...

C'était un compliment ? Elle fronce les sourcils et le dévisage. Son orgueil de marchande s'en retrouve flattée, mais pas au point de le laisser paraître. Mais ça la rend plus encline à écouter jusqu'au bout. Elle hoche la tête, comme si l'avoir ainsi offert ses produits était tout à fait normal. Enfin, ça l'est pour une marchande. Mais c'est vrai qu'elle avait â d'exceptionnel que contrairement à bien des charlatans, ses produits fonctionnaient.

- Bref, je m'égare. Vous êtes en prison et je suis victime de rumeurs et autres ragots qui pourraient mettre ma carrière en danger... Aussi, nous pourrions conclure un marché plutôt avantageux. Vous avez besoin de sortir et de retrouver une réputation honorable pour exercer à nouveau et une bonne image si vous voulez lutter contre l'Officine.[b]

Il veut vraiment la sortir de là ? Mais en échange de quoi. Marion se forme aussitôt divers scénarios de marchandage, ou elle s'en sort évidement avec brio.

- [b]Pour ma part je n'ai besoin que d'une femme.


Elle fronce les sourcils. Une femme ? Oui, bon, elle en est une. Elfe, mais il ne le sait pas, ça. Mais elle ne saisit pas vraiment en quoi ça pouvait l'aider lui à remonter sa réputation honorable. Il comptait sur elle pour le vanter ? Ou colporter des rumeurs et ragots contraire pour mousser sa carrière ?

- Mais bien sûr, si vous acceptiez, vous devez savoir que devenir ma femme ne sera pas temporaire... Ce n'est pas devenir ma femme pour sortir et me quitter... Le roi ne le permettrait pas, je ne le permettrais pas et cela vous serait totalement impossible sans que vous n'ayez mon accord préalable et écrit...

Elle ne saisit pas tout de suite ce qu'il insinue par tout ça. Elle s'est monté des tas de scénarios... des tas, sauf celui-là... non... c'est pas ce qu'elle croit, non ? Elle en reste bouche bée. Elle le fixe ouvertement, pas certaine de comprendre. Ou plutôt l'air de celle qui a comprit mais qui n'ose pas y croire.

- Voila, tout est dit. Je vous laisse réfléchir. Vous n'aurez qu'à demander au garde de me contacter lorsque vous aurez choisit, il saura où me trouver.

Pas question ! Non, mais il est malade ! Elle s'est toujours targuée d'être une femme libre ! Libre de tout !

- Quand vous parlez de femme, vous parlez d'épouse ?!

Elle n'attend pas vraiment de réponse, puisqu'elle a saisit où il veut en venir. Elle inspire, profondément, pour lui balancer nombre d'insultes des plus originales. Mais si elle les a en tête, elles ne franchissent pas ses lèvres. Elle a un doute.

Voyons les choses d'un oeil réaliste. Elle est en prison, accusée d'empoisonnement. L'officine est relativement puissante en ville. Elle pourrait s'en sortir, mais pas avant plusieurs jours. Peut-être supporter plusieurs jours enfermée ici ? Non.

Est-elle si mal prise pour accepter un truc du genre sans prendre le temps d'y réfléchir sérieusement ?

Elle jette un bref regard à la minuscule cellule où elle se trouve.

- ...

Oui. Elle est si mal prise pour accepter sans délais.

- Pas la peine de perdre du temps à vous déplacer. Sortez-moi d'ici.

C'est ce qui se rapproche le plus d'un "oui j'accepte". Et elle ne sait même pas son nom.
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeMer 8 Avr 2009 - 16:36

Le marché était honnête, elle accepterait. Bon bien sûr elle tenterait de s'échapper et toutes les tracasseries habituelles... Il devrait la tuer par mégarde lors de la poursuite et lorsqu'il passerait, plutôt que de l'accabler de haine viscérale, on aurait de la peine pour lui... D'un homme volage, il passerait d'un mari aimant mais n'aillant eu pour épouse qu'une femme infidèle qui aurait voulu le trahir...

Finalement il ne s'en sortait pas si mal ! Plaint de tous, sans aucune rumeur de libertinage et libre d'une femme à s'occuper. Sa carrière ne serait plus bloquée et sa vie deviendrait un lupanar dans lequel il pourrait goûter au stupre jusqu'à ce qu'il en ai trop et décide de se ranger... Voila qui était prometteur !

Au pire elle restait et soit ils formaient un petit couple parfait, soit il continuait comme avant avec pour seule contrainte de s'occuper, par moment, de rentrer coucher avec son épouse... Il y avait pire comme châtiment, surtout que ce n'était que temporaire... Quelques années tout au plus, le temps que les esprits se calment et que l'on puisse dire qu'il la supportait depuis assez longtemps pour pouvoir vouloir aller voir ailleurs.

Quant à savoir quand elle accepterait... Les femmes sont très mystérieuses et surtout celle-là... Déjà c'est une marchande : il faut s'en méfier ! Ensuite, elle semble plutôt du genre colérique et solitaire, deux choses qui ne vont pas l'inciter à se précipiter.
Mais c'était aussi une scientifique, du moins un minimum pour être herboriste et elle ne tarderait pas à voir qu'elle est enfermée sans autre espoir de sortie que ce marché tendu comme une corde. Bien sûr elle ne savait pas si la corde serait pour la pendre ou la sauver mais ça ce n'est qu'un détail et une femme n'a pas besoin de ces détails.

Le sourire aux lèvres, Aldénor s'éloignait de la cellule, pariant que d'ici deux jours elle se serait décidée.
Soudain, là, tout à coup, il entendit une question. Stupide puisqu'émanant d'une femme, prisonnière de surcroît. A question stupide... Pas de réponse c'est évident. Il la laisserait se tordre l'esprit un moment, ça n'en serait que plus marrant.
Soudain, là, tout à coup, sans prévenir, une réponse. Bien que légèrement éloigné de la porte, il l'entendit distinctement et se figea net. Son sourire, sans disparaitre, se transforma. Bien sûr, son plan aboutissait mais il avait perdu son pari avec lui-même... Et puis une réponse si rapide n'était pas vraiment bon signe... Il n'y avait pas de réflexion de fond derrière celle-ci et il fallait craindre pour la suite, c'en était dommage mais après tout ce n'était pas bien grave.

La mine éclatante et réjouie, il retourna à la porte de la cellule.


" Et bien soit. Laissez-moi quelques minutes, le temps de régler les détails pour votre sortie et nous iront nous promener en ville afin de discuter de cela puisque la situation est des plus incongrue et je pense que vous avez quelques questions et quelques exigences. "

Sans lui laisser le temps de répondre, il retourna vers le garde avec lequel il discuta un bon quart d'heure. Durant la discussion, ils convinrent qu'il ne s'agissait que d'une vulgaire méprise due à un commanditaire obscur, visant à réduire le commerce de Damoiselle Fakysiriss devenu florissant. La Justice ne tarderait pas à rendre cette conclusion officielle, propulsant l'échoppe à un rang presque aussi haut que celui de l'officine.
Cela, il l'obtint à un prix médiocre. C'était toute la chance d'être maître d'arme et de vouloir sauver une femme qui n'importait pas. Et puis que pouvait faire un garde de prison contre une bourse remplie d'or ? A peine un mois de salaire pour Aldénor mais plus d'une saison pour un garde... La lutte était inégale surtout depuis que le soudoiement d'un garde était devenu interdit pour les grands délinquants et les races autres qu'humaines ou alliées...
Une humaine, inutile, pas très belle, violente, râleuse, pas très argentée n'était pas dangereuse et en tirer plus d'un souverain était une véritable aubaine.

Aldénor revint finalement vers Marion. Il avait obtenu un avantage important. Le rapport du garde mentionnait la nom de la jeune femme alors qu'elle ne le connaissait pas. Ce n'était pas grand chose mais cela pouvait suffire à s'imposer comme un homme de confiance ce qu'il était par ailleurs. Il ouvrit la porte et tendit la main vers l'humaine.


" Vient Marion, on y va. "
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MessageSujet: Re: La proposition et le marché (PV Aldénor)   La proposition et le marché (PV Aldénor) I_icon_minitimeVen 10 Avr 2009 - 23:10

Elle est, un instant, convaincu qu'il est surpris, voir un brin contrarié qu'elle se décide si rapidement. Étrangement, elle se dit qu'il la sous-estime.

Marion est une apothicaire, doublée d'une guérisseuse... enfin, d'une soigneuse... bref, elle soignait les gens avec les mixtures qu'elle fabriquait. En 200 ans, elle avait sauvé nombre de vie humaine et soigné bien davantage. En 200 ans, elle avait prit des décisions en à peine quelques secondes, jugeant au premier coup d'oeil si le vie pouvait être sauvée ou non. En quelques secondes, elle arrivait à liste dans sa tête les pour et les contre et les détails requis. Elle n'avait donc pas eu besoin de quelques jours pour réfléchir à son avenir.

Elle le laisse s'éloigner, marchander avec le ou les gardes. Il est imprudent. Il la libère avant de marchander. C'est tout à son avantage, elle ne va pas se plaindre. Elle se demande si c'est lui qui a vraiment tout planifié son arrestation. Et pourquoi elle ? Il aurait pu choisir n'importe quelle petite sotte. Ça lui aurait épargné bien des... hum... désagréments.

Marion découvre avec une certaine satisfaction (étonnant venant d'elle, la négative compulsive) tout les avantages qu'elle pourrait en tirer. Logée, nourrie, tout en pouvant continuer d'exercer son métier et faire perfidement augmenter son pécule. Bon, d'accord, elle aura sans doute à rester en ville quelques années, ou le temps qu'il crève d'une grippe qu'elle ne lui aura pas soigné, quand elle en aura marre. Elle se doute qu'il ne sera sans doute pas facile à vivre, mais une fois libérée et blanchie des accusations dont elle fait l'objet, c'est lui qui aura besoin d'elle, pas l'inverse.

Quand il revient, plusieurs minutes plus tard, elle ne semble pas avoir bougée. Ses longs doigts sont enroulée autour des barreaux, comme il l'a laissé. Elle le fixe, sans un sourire. Elle était beaucoup plus souriante lorsqu'elle lui a vendu le remède. Elle vendait.

On vient déverrouiller la porte. elle détache ses doigts effilés et ayant besoin d'un minimum de soins immédiats des barreaux, puis la porte s'ouvre toute grande sur une main masculine qui se tend vers elle.

- Vient Marion, on y va.

Elle pose un regard acajou luisant d'un éclat victorieux. Marion baisse les yeux sur la main tendue, puis la dédaigne, ainsi que son propriétaire. Élégante, même en prison, elle lisse son manteau de feutre noir et sort de sa cellule. Elle passe devant son... hum... sauveur et sans lui adresser le moindre regard, elle se dirige vers la sortie.

- Je vous en serai éternellement reconnaissante, annonce-t-elle, d'un ton des plus neutre.

Oh, oui, elle lui en est reconnaissante. Il l'a tout de même sorti de prison et lui offre beaucoup en échange d'un mariage. Mais selon les probabilités, il allait mourir avant elle. Il est soit humain, soit demi-elfe. Elle est éternelle, mais il ne le sait pas. Et il ne le saura pas. Elle esquisse un subtile sourire en se dirigeant vers la sortie.

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