[Appart de Veldrin] Explications [PV Veldrin]

[-> [La colère d'un frère]

Trystan avait quitté les appartements d'Astéride, plus méditatif que colérique désormais. Thibaut était à ses côtés et attendait, alors que Trystan s'était arrêté, s'adossant au mur du couloir, histoire de réflechir quelques instants avant de se confronter à Veldrin.

Concrètement, que s'était-il passé?

Son ami, son frère, l'homme avec qui il partageait un lien puissant et unique avait séduit sa soeur et couché avec. Apparemment, les sentiments étaient de mise... Astéride avait assuré être amoureuse et Veldrin le lui avait dit également, juste avant que Trystan ne le congédie de colère. Mais comment pouvaient-ils être amoureux aussi vite? Comment avaient-il pu franchir le pas après seulement deux rencontres? Cela lui rappelait quelque peu sa propre histoire avec Lilianna... Sauf qu'ils s'étaient rencontrés des années auparavant à un bal où il l'avait à peine remarqué, ne gardant en souvenir qu'une jolie fille aux yeux violets, effacée. Il avait fallut qu'il perde la vue et apprenne à voir un peu plus loin pour découvrir le joyau qu'elle était...

Il soupira et se passa une main sur le visage, pour se remettre les idées en place.

Il avait eu tort de se mettre dans une telle colère. Et pourtant, sa colère était compréhensible...

Astéride était une femme, qui vivait sa vie et suivait sa voie. Une voie où Trystan ne pourrait pas la suivre, ni la protéger. Lui, c'était Diantra, le royaume, son monde. Elle, c'était le monde, son univers... l'aventure. En compagnie d'un dragon... C'était complêtement fou.

- "Mène moi aux appartements du maréchal Dëlisa Thibaut."

Le jeune garçon acquiesça et guida le prince jusqu'à la porte de Veldrin. Là, il frappa à la porte et attendit. Veldrin savait pertinemment qui était là, comme il savait que Trystan ne cherchait plus la guerre... mais juste une discussion. A moins que sa propre colère ne l'aveugle au point de le rendre aveugle et sourd à toute autre chose que sa frustration...

C’est un tourment sans fin, un gouffre véritable et profond qui avait éprit l’âme de l’hybride. Des années d’enfermement émotif explosant au travers du tumulte amoureux, de lumière passant à gangrène et dévorant tout ce qui pouvait l’être. Il ressentait ce même regard, ce même rejet…Combien d’années cela lui avait-il prit pour oublier ? Pour échappé à cette étreinte de l’ombre lié aux sentiments. Ayant complexifié son esprit, ayant apprit à jouer sur ses émotions comme un peintre sur son oeuvre, tout volait en éclat, tout revenait à son origine. Ce malaise qui avait prit le temps de grandir, de prendre de l’aplomb, de s’insinuer dans chaque fibre du corps de Veldrin…

Il sentit rapidement arrivé Trystan devant la porte de ses appartements. Venait-il le chasser à nouveau ? Venait-il l’arracher à son idylle, à son rêve et à cette lumière qu’il ne connaissait pas ? Pourquoi lui avait-il fait ça ?
La colère à laquelle il avait fait face quelques instants auparavant semblait éteinte, mais ne demeurait-il pas moins que l’empreinte qu’elle avait laissée était toujours aussi vivace.
L’aveugle pouvait sentir cette fraîcheur inerte émanée de l’appartement de son…Frère d’esprit. C’était une glace qui venait l’étreindre pour se faire sentir jusqu’à dans ses os. Il n’avait pas besoin des ses yeux pour voir les ténèbres qui venaient prendre l’hybride. Ils les sentaient avant de lui faire face. C’était ces mêmes ténèbres que lui aurait pu percevoir lorsque Lilianna fut blessé par son propre père. Ce n’est pas descriptible, ce n’est pas appréhendable, ça ne se raconte pas, cela se vit. Il n’y avait pas de colère, pas de rage ou de haine qui émanait de l’hybride, c’était autre chose, une chose bien plus névrosée.

Installé sur le lit, plusieurs objets brisés étaient disséminés sur le sol de la chambre à Veldrin. On aurait dit qu’une tempête était passée par là. Comment allait-il réagit ? Le regard sombre perdu dans les méandres de son être ne se leva pas vers la porte. Les mains l’une dans l’autre, il savait au fond de lui-même que la discussion qu’il attendait jouerait le sens de son existence.
Sa voix se fit enfin entendre, légère et calme, trop calme peut être…

Entre Trystan…

Confronté à un tumulte d'émotions auxquelles il n'était pas préparé, Trystan hésita. Il savait parfaitement de quoi pouvait être capable Veldrin et si une heure plus tôt il avait eu envie de régler ça avec violence et donc, avec une imbécilité toute masculine, maintenant, et après discution avec sa soeur, il voulait simplement mettre certaines choses au clair.

Mais si sa rage était retombée, l'ombre qui émanait de Veldrin n'était pas factice. Si trystan s'était toujours considéré comme sombre, il se rendait compte que finalement, sa noirceur n'était rien comparée à celle-ci... Sa soeur avait-elle fait le bon choix? Il ne les voyait pas du tout ensemble. Mais alors pas du tout.

Cependant, il n'hésita qu'une infime seconde, avant d'appuyer sur la clenche et d'entrer dans les appartements de l'hybride. Il fit signe à Thibaut de rester en dehors de ça et donc de ne pas le suivre. Il referma doucement la porte et se retrouva seul avec son frère.

Devenu frère ennemi.

Trystan prit une petite inspiration et rompit le silence :

- "J'ai discuté avec Astéride. Maintenant, j'aimerai que toi, tu m'expliques ce qu'il s'est passé. Et pourquoi."

Il était adossé à la porte, bras croisés, l'air calme et presque serein, tranchant étonnemment avec l'état dans lequel il se trouvait en trouvant Veldrin dans le lit de sa soeur. Mais si Trystan était prêt à pardonner, cela n'était peut-être pas le cas du maréchal qu'il avait blessé, sans même le savoir.

Trystan était un personnage plein de ressources aussi volatile que pouvait le devenir l’air. L’hybride gardait le regard sur le sol, il sentit le loquet de la porte se baissé lentement puis l’entrée de celui qu’il attendait. Son regard ne tiqua pas, restant dans le vague. Le Conseiller s’adossa au mur en silence restant dans son marbre habituel.
Ce fut Trystan qui brisa le silence demandant des explications. L’hybride sentit ce léger courant électrique le parcourir à l’entente de certains mots, son menton se releva de manière légère et il plongea enfin son regard dans celui de l’aveugle. Ce fut glacial, un courant invisible s’élevant dans les airs et passant entre les deux hommes. L’hybride avait le regard noir remplit d’un tumulte sans fin.
Glacé et profondément enfoui dans ses ténèbres…

Je sais que tu as discuté avec Astéride, je ne suis pas encore idiot. T’expliquer ? Pourquoi ? As-tu une maigre idée de ce que je peux ressentir ? Tu vois Astéride comme ta sœur, je la vois comme une femme. Je sais parfaitement que tu ne nous vois pas ensemble Trystan, mais en aucun cas tu n’avais à réagir de la sorte. Je tiens à être clair tout de suite, ni toi, ni personne dans ce monde ou dans l’autre m’empêchera d’aimer ta sœur. Tu viens me voir après m’avoir jeté comme mon père l’a fait avant toi, tu viens vers moi en me demandant de justifié mes sentiments et cela comme un coq ? Serais-tu devenu quelqu’un d’autre Trystan ? De quel droit, tu abordes cet air avec moi ? Me vois-tu comme une pièce ?
Tu m’as donné l’occasion de te voir comme un frère et maintenant tu tiens à me faire gouter au fruit de la trahison ? Et ne vas surtout pas utiliser Astéride et moi comme un prétexte à ta colère, je te sais discipliner.

Son ton était lourd et cassant mais possédait un calme et un flegme prononcé. Il marqua une pause, gardant son regard rivé sur Trystan. L’hybride ne bougeait pas, observant l’individu qui lui faisait face. Avait-il fait une erreur de jugement ? Trystan allait-il devenir un…Ennemi ?

Trystan, ai-je fais une erreur de jugement en me confiant à toi ? Ai-je tords d’aimer ta sœur pour ce qu’elle est réellement ? Aurais-tu oublié qui je suis ? Ou es tu…

Dans ce genre de cas, Trystan regrettait vivement de ne plus avoir ses yeux. Parce que cela aurait été moins pénible de regarder Veldrin et d'oublier le reste, que de devoir se fier à ses affects. Le courant entre eux était glacial... A l'en faire frissoner s'il n'avait pas été aussi dicipliné avec son corps et ses réactions.

Froideur et ténèbres...

Et c'était de sa faute. Et cela était pire que n'importe quoi. veldrin avait blesé Trystan en le prenant ainsi au dépourvu, mais Trystan l'avait davantage blessé en le rejetant... Sans penser aux conséquences. Sans penser aux réminecscences d'un passé douloureux qu'il connaissait pourtant. Le jeune homme avait beau être prince ou n'importe quoi d'autre, il n'était qu'un homme et il était soumis comme les autres à l'erreur et l'emportement. Il n'avait pas su se contrôler... Surtout en s'apperçevant que dans le lit de sa soeur, résidait encore le coupable de sa prime colère.

Alors, Veldrin laissa éclater sa colère, encore calme pourtant, mais trystan ne se fiait pas à son ton, mais à ses paroles interrogatrices et emplies de griefs à son encontre. Un moment, la colère flamba de nouveau devant ces reproches. Comme si c'était lui le salaud dans l'histoire et Veldrin le peuvre amoureux rabroué. Il ne fallait quand même pas exagérer!

Du calme Trystan, du calme...

Il prit une grande inspiration pour évacuer cette nouvelle bouffée de colère et répliqua doucement :

- "Je ne t'interdis pas de l'aimer. Vous avez raison tous les deux, je ne la vois que comme ma soeur et je pense que je ne la verrais jamais qu'ainsi. J'ai encore gravé dans ma mémoire l'image d'une adolescente maladroite, mais volontaire et attachante. Je la devine femme magnifique, mais je ne l'intègre pas. Quoiqu'il en soit, je ne peux pas contrôler sa vie et je ne le veux pas. Astéride n'est pas un bel oiseau que je peux mettre en cage, même par amour.
Ce que je vous reproche, c'est d'avoir consommé votre amour aussi rapidement! Je sais que tu n'en as rien à faire de l'étiquette et de la bienséance, et elle, elle ne vaut pas mieux de ce côté là, mais de te voir te prélasser dans son lit, non, ça, je n'ai pas pu le supporter... Elle, elle a bien comprit en quoi cela m'était intolérable, pourquoi ne le pourrais-tu pas?
Je ne suis pas devenu quelqu'un d'autre, j'ai juste laissé parlé la colère... Que ce soit toi ou un autre n'a pas d'importance, c'était l'homme dans son lit le problème."

Sa voix enflait doucement mais surement, alors que la colère s'exprimait de nouveau.

- "Bon sang Veldrin! Que tu l'aimes et que ce soit réciproque, je trouve ça formidable. Je t'aime comme un frère et je te connais, je connais tes qualités... et tes défauts. Mais pas comme ça... Elle est noble Veldrin. Et elle a perdu sa virginité... Et cela ne doit pas se savoir. J'ai tué pour que cela ne se sache pas pour Lila."

Il avait achevé en un chuchotement furieux. incroyable comme les situations pouvaient se ressembler... Incroyable comme il était terriblement mal placé pour leur faire la morale. Il posa la tête contre le bois de la porte, le visage tourné vers le plafond, avant de confesser :

- "Je ne suis pas parfait Vel... j'ai commis une erreur en te rejetant ainsi, je n'aurais pas du, mais je n'étais pas en état de réflechir. J'ai l'impression que ma petite soeur est plus sage que moi... elle a grandit trop vite et je n'étais pas là... et elle m'échappe de nouveau. Pour toi."

Il baissa la tête pour planter son regard aveugle sur l'hybride. Il avait avoué sa jalousie, son impuissance aussi... Des sentiments humains, mais dont il n'était vraiment pas fier.

- "Astéride suit une voie que je ne peux pas emprunter. Une partie de son âme est à toi, ainsi que son coeur. Prends en soin Vel, je ne pense pas être capable de te pardonner sa souffrance."

Des mots simples, jetés sans arrogance... C'était la prière d'un homme envers un autre. Pas une menace, pas un avertissement, juste une constatation. Ces deux là étaient un brasier... Pourvu qu'il ne devienne pas cendres...

Trystan était un homme et il avait raison dans un sens. Malgré tout cette blessure qui s’agitait dans les tréfonds de l’hybride était insupportable et le dévorait plus qu’autre chose. Son frère avec qui il avait partagé sa vie, l’avait rejeté sur un coup de colère. En serait-il toujours ainsi ?
Veldrin était monté sur ces grands cheveux mais faisaient des efforts surhumains pour ne pas exploser, à tel point que chacune de ces fibres musculaires étaient tendues à leur maximum, prête à éclater sous sa peau. Il fixait Trystan de marnière noire, ceci dit au fil des paroles de l’humain, l’hybride baissa les yeux sur le sol. Il n’avait pas tout à fait tord, mais il ne pouvait pas admettre ça comme ça, c’était trop dur à digérer. A admettre, il ne comprenait pas le sentiment qui avait prit possession de lui, mais cela le poussait, encore et toujours plus loin. Envahit par quelque chose qui lui donnerait des ailes jusqu’à son dernier souffle. Un ardent brasier…Dont l’instigatrice était sa sœur, Astéride d’Erac. Il ne pouvait l’expliquer…
Les derniers mots le firent tiquer…

L’homme dans son lit ?! Mais enfin Trystan, je ne suis pas n’importe qui, je ne suis pas un membre de la cour ! Je ne suis pas un de ces nobles qui partagerait la couche de ta sœur pour n’importe qu’elle raison ! Je suis Veldrin Dëlisa, le frère que tu aimes et un fervent défenseur du royaume ! Et je l’aime ! Par Arcamenel, conçois au moins que ce n’est pas parce que nous vivons notre relation comme nous voulons que tu doives réagir de la sorte. Ne me faisais-tu pas confiance au point de remettre ta vie entre mes mains ? Je peux comprendre ta réaction, mais cela m’est insupportable d’admettre qu’à tes yeux je ne suis pas digne du cœur de ta sœur ! Je ne suis pas un autre c’est sur. Je suis moi, oui que moi. Et j’aime Astéride plus que tout au monde en cet instant et cela jusqu’à mon dernier souffle, j’ai laissé ma passion surgir c’est un fait…

Il c’était levé de son lit, droit comme I, il se tenait avec précaution…Sa voix grondante rugissait dans la pièce mais demeurait à un niveau acceptable. Il avait l’air d’une bête sauvage contenu. Malgré tout Trystan pouvait sentir le respect et l’amour que lui portait l’hybride…

Toi et ta Noblesse ! Aux diables ces préceptes et ses idées de grandes sociétés ! J’aime ta sœur et je l’exposerais à la cour et au monde quoique tu en penses. Que cela se fasse de manière respectueuse, je le veux bien, mais je ne veux pas de préceptes, pas d’idées de Noblesse, nous vivrons notre idylle comme nous le voudrons. Jamais, oui ! Jamais je ne le briderais à des obligations parce qu’elle appartient à la cour et cela quoique tu en dises. Cela se serait…Et si tu me le refuses…Tu devrais me tuer Trystan, comme tu l’as fais auparavant.

Son ton avait baissé sur ces derniers mots. Trystan pouvait sentir tout le sérieux et la dévotion de Veldrin…A croire que seul la mort pourrait emporter sa décision. Au fond de l’être de l’hybride existait quelque chose que l’humain ne pourrait jamais faire plier.

Je sais bien tout ça…Mais elle me perturbe, elle me déstabilise et après notre nuit, le fait que tu arrives de la sorte…C’est trop. Je ne peux pas. Elle ne part, elle t’échappe pas, c’est juste qu’elle est comme toi Trystan… Je ne peux pas te comprendre, je n’ai pas de famille…Enfin je n’en avais pas. Mais tu dois avoir foi en moi.

Il c’était radouci, ses ténèbres chutaient et il se calmait à la veiller de Trystan qui savait le toucher mieux que n’importe qui. Après tout…Ils se connaissaient en tout et pour tout. Il se rassit sur le lit en se laissant tomber.

Je suis désolé d’avoir agit de la sorte…Quant à tes dernières paroles…Et bien je pense qu’il te suffit de regarder en mon âme et conscience pour obtenir ta réponse, aucun mot ne pourrait suffire à m’exprimer.

Il ne mentait pas…Trystan pouvait le voir, il n’avait jamais vu ou ressentit ça depuis qu’il connaissait l’hybride. C’était une nouvelle force qui l’agitait…La même que l’humain possédait déjà.

- "Veldrin, je sais pertinnamment que tu n'as pas les ambitions manipulatrices des hommes de la Cour. Mais je sais aussi que tu es un passionné qui agit sur des coups de tête sans se soucier des conséquences! Tu n'en fais qu'à ta tête et personne n'a d'emprise sur toi! Même pas moi. Si tu m'écoutes et m'obéis, c'est parce que je suis moi et pas parce que je suis ton supérieur. Tu méprises les règles et la bienséance. Soit, c'est ton choix, mais essaie d'admettre que tout le monde ne peut pas en faire autant et qu'enfraindre les règles peut porter à préjudice."

Trystan parlait d'une voix calme et mesurée, mais avec conviction. Finalement, des deux hommes, il était sans doute le moins têtu et le plus apte à demander pardon. Il était fier oui, mais pas autant que Veldrin. Pas autant blessé non plus, à vrai dire. Veldrin grondait et Trystan lui opposait le calme. Cependant, son calem fut ébranlé quand cette tête de mule répliqua qu'il ferait comme bon lui semble.

- "Oh, ne sois pas si mélodramatique! Ecoute, je ne te demande pas de te plier totalement aux exigences de la Cour. mais je te demande d'être discret et surtout de faire en sorte que l'on n'apprenne pas que vous avez déjà consommé votre amour tous les deux. Vous pouvez bien flirter je m'en fiche. mais je te le demande comme une faveur Veldrin : elle doit rester vierge aux yeux du monde."

Il soupira bruyamment, s'exhortant au calme alors que Veldrin lui faisait part de son sentiment de trahison devant la réaction de Trystan.

- "Parce que tu crois que ça ne me destabilise pas de te retrouver dans son lit?"

Il se passa une main sur le visage. Il était las soudainement. Sa colère n'avait plus de raison d'être. il entendit Veldrin s'asseoir sur le lit et il alla jusqu'à lui, un peu hésitant. Par les dieux, comme il détestait cette dépendance humiliante! Il avait l'impression d'être faible à manquer autant d'assurance dans ses pas. C'était affreux pour quelqu'un comme lui. Il parvint quand même jusqu'à l'Hybride et se planta devant lui après s'être assuré de sa position de la seule manière à sa disposition : le toucher.

- "Tu fais déjà partie de la famille Vel. Ne te sens pas rejeté par ma colère. J'en ai déjà eu de violentes envers Astéride et elle est ma soeur. Surtout parce qu'elle est ma soeur en fait. Il en va de même pour toi. Cela ne change rien à ce que j'éprouve pour vous deux. Que vous vous soyez trouvé est une excellente nouvelle et tu sauras prendre soin d'elle..."

Quand je ne serais plus là. Il n'acheva pas sa phrase cependant, ignorant si Veldrin savait qu'elle était dotée d'une longévité accrue ou pas. Trystan sourit et reprit d'un ton plus léger :

- "Profite de sa présence, nous partons bientôt pour Kirgan. Des heures difficiles nous attendent et le temps risque de nous filer bientôt entre les doigts. De mon côté, je vais aller passer mes derniers moments de libre avec Lila."

Il se redressa et quitta la pièce. L'incident était clos, l'abcès crevé...