Là où l’union fait la force… (PV Aurora)

*Il est déjà en retard. Ou peut-être qu’il m’observe…ou peut-être bien qu’il a décidé de ne pas se présenter pour directement me doubler sur ce coup, qui sait ! Je la sens mal, cette histoire. Moi qui ai l’habitude de travailler en solo et qui ai la réputation de n’avoir toujours porté mes assassinat à terme, je vais devoir à présent compter sur un autre assassin, un inconnu du métier qui plus est, et dont personne n’a entendu parler. Je la sens très mal cette mission…*

Voilà ce que se disait Balthazar en attendant au lieu du rendez-vous que lui avait donné son employeur pour rencontrer l’autre assassin avec qui il l’obligeait à travailler. Ce commanditaire, un marchant du nom de Silveron Labrelock, avait fait courir une annonce sur le marché des nuisibles, disant qu’il cherchait deux assassins pour éliminer un rôdeur se faisant appelé Vilmoren, s'étant attaqué à plusieurs reprise à ses convois de marchandise en tuant parfois ses associés et les hommes qu’il engageait pour les protégé et qui s’opposaient au détournement du commerce.

La prime sur la tête du rôdeur était plutôt importante. Balthazar eu beau répondre à cette annonce en contactant le marchand, celui-ci avait déjà trouvait un assassin volontaire pour cette mission. Mais le marchand, prêt à mettre le prix fort pour éliminer Vilmoren, avait bien demandait deux assassins, pour plus de sécurité. Et il accepta d’engager Balthazar pour être le second. Il lui donna alors un lieu de rendez-vous : le panneau d’intersection entre le sentier des cavernes pourpres, la route des cavaliers elfiques, l’auberge du gnoll pendu et le chemin de la boisson naine. À une date et une heure précise, afin que les deux assassins se rencontrent et qu’ils aillent ensemble régler son problème.

Balthazar était bien au rendez-vous, à l’heure qui était convenu, prêt à exécuter la mission avec l’autre assassin, mais celui-ci était vraisemblablement en retard. Il observa les alentours avec attention. Et malgré que cette portion de la route était plutôt fréquenté par diverses marchands, pèlerins, bandits ou mercenaires, aucun d’entre n’avaient la tête d’un assassin prêt à agir. Pour passer inaperçu, ils avaient reçu une double code composé d’une question et de sa réponse, à savoir « Savez-vous par où se trouve les meilleurs proies ? » « Elles se trouvent là où les rôdeurs font la loi. ». Une idée stupide selon Balthazar…

La demi-drow marchait sans grande envie de se rendre là où elle se dirigeait. On lui avait demandé de faire équipe avec quelqu'un. Non mais et puis quoi encore ! C'était bien la première fois que cela lui arrivait. Dans tous les cas, elle était certaine que ça n'irait pas. Enfin, peu importe, tout ce qu'elle voulait, c'était tuer. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas commis de crime, ça lui manquait.

A peu près un mois qu’elle s’était trouvée une petite loge dans les tréfonds de la Dross. Et elle n’avait dégotté ce qu’on pourrait nommer un boulot que quelques jours auparavant. Elle avait espéré secrètement que son employeur changerais d’avis quant à ce qui concernait ce travail d’équipe. Elle avait tenté de le convaincre qu’elle n’arriverait à rien si elle opérait avec quelqu’un à ses côtés, menaçant même de se désister. Mais il ne voulut rien entendre. De toute façon, elle avait ce job, elle ne le lâcherait pas, désormais.

Elle rejoignait le lieu du rendez-vous, plus lentement pourtant que l’heure se rapprochait. Elle était sûrement même dépassée, mais Aurora n’y prenait pas garde. Lorsqu’elle arriva en vue du panneau d’intersection entre le sentier des cavernes pourpres, la route des cavaliers elfiques, l’auberge du gnoll pendu et le chemin de la boisson naine, elle s’arrêta et identifia les lieux. L’endroit était plutôt fréquenté. Elle aperçut un homme, et à mieux l’identifier, un humain, qui attendait visiblement quelqu’un. La demi-drow se surprit à espérer que ce ne fut pas lui. Mais elle en vint à la conclusion que qui que ce soit, humain ou non, les relations ne seraient pas des meilleures.

Elle le rattrapa d’une démarche souple et nerveuse, et se planta devant lui, le visage hostile. Silveron Labrelock, le commanditaire victime du malfrat qu’ils seraient chargés d’éliminer, les avait affligés d’un code assez ridicule, il faut le dire, pour se reconnaître. Si bien qu’Aurora hésita avant de le prononcer. Pas longtemps.

- Savez-vous par où se trouvent les meilleurs proies ?

Elle avait parlé de sa voix la plus glaciale, affichant déjà sa réticence. Elle attendit, nerveuse, que l’autre lui réponde : « elles se trouvent là où les rôdeurs font la loi ». Dans le cas où ce soit la bonne personne, évidemment. La demi-drow le détailla, de son œil observateur, en restant discrète, toutefois. Vêtu d’une cape en lambeaux, il aurait des allures de vagabond, si ses yeux bleu-glacé ne trahissaient pas une âme aussi froide que l’hiver. Aurora laissa échapper un demi sourire en songeant que ses yeux de feu devaient jurer à côtés d’eux. Sourire qu’elle effaça de suite, laissant son visage dans une expression antipathique.

[HRP : Désolé pour le retard, petits contretemps et petite panne d’inspiration, mais je suis de retour plus inspiré que jamais. ^^]

Balthazar venait juste de se décider à aller exécuter la mission qu’on lui avait donné tout seul, comme un grand, pour après aller chercher la récompense en prétextant une absence de l’autre assassin au lieu du rendez-vous. Mais voilà, des pas léger se mirent à retentir derrière lui. Il passa alors la tête par-dessus son épaule et vit une Drow qui s’avançait vers lui. Il se mit alors à prier intérieurement qu’elle lui demande un service qu’il se ferait un plaisir de refuser, ou encore mieux, qu’elle l’agresse ou qu’elle le vole, auquel cas il serait obliger de lui ôter la vie. Il lui laissa le choix de prononcer tous les mots et d’exécuter tous les gestes, à l’exception de la phrase clé signifiant qu’elle serait son équipier. C’est alors que les mots fatidiques retentirent dans le creux de son oreille.

« - Savez-vous par où se trouvent les meilleurs proies ? »

Le destin offrit à nouveau au faucheur pragmatique un magnifique pied de nez, en l’obligeant à faire équipe avec une Drow. Depuis que ceux-ci avaient assassiné ses parents, Balthazar les avait placés dans l’échelle de vilité du Bestiaire de ce monde entre le Gnoll et la Goule, ce qui est à un niveau très bas de cette échelle. Il ne les considéré, comme la plupart des humains les ayant combattu sur le champ de bataille, comme des êtres civilisés mais comme des monstres à l’instinct sanguinaire et aux esprits malveillants, capable des pires coups bas. Il leva alors sa tête vers le ciel pour mieux encore faire redescendre la moutarde qui lui montait au nez, et pour prendre de grande inspiration afin de mieux encore réfléchir à la situation.

*Je-fais-quoi ?! Qu’est-ce-que je fais ici, moi ?! Comment j’ai fais pour me mettre dans de tel draps ?! Un Drow ! Une femelle en plus ! On m’aurait donné un contrat sur ça tête que je l’aurais rempli le sourire aux lèvres ! Mais faire équipe avec ça ! Excusez-moi du peu mais ce marchand est tombé bien bas pour faire appel aux Drows. Autant remuer une bourse pleine d’or sous le nez d’une meute de Gnolls ! Tu ne le fait pas de fois sans braver la mort. Et si tu ne lâches pas l’or, tu en perds le bras ! Si je m’endors à ces côté, c’est endormi que cette bâtardise elfique, ce rebut de l’humanité profitera pour éliminer la concurrence que je lui occasionne. Frapper le premier serait plus du bon sens que de la méchanceté gratuite. Enfin je ne vais pas me battre sans bonne raison, même contre…ça !*

Avec un regard froid à moitié camouflé par la capuche de sa cape, et une voix capable de scier les ailes à un oiseau en plein vole, il lui répondit aussi clairement que possible, d’un ton affuté comme toutes ses armes.

« Elles se trouvent là où les rôdeurs font la loi ! »

En même temps qu’il répondit à Aurora, un rapide sourire vite effacé s’esquissa sur son sourire. Une expression de dégout s’empara du visage de Balthazar.

*Quel effroyable sourire ! Cette expression d’une joie impossible de la par d’une telle créature me fait pensait à celle des goules souriantes du marais des limbes torturées. Si elle voulait me couper l’appétit, c’est réussi.*

« Appelez-moi le faucheur. Mon véritable nom n’est connu que des personnes qui me sont cher, et il en sera toujours ainsi.»

[no souçay ^^ j'ai le temps :p]

Rien qu'à voir son expression, Aurora savait avant même qu'il ait répondu, que c'était la bonne personne. Une expression mêlant la colère à un sentiment de supériorité, à ce qu'il lui semblait. Apparemment, il n'était pas plus heureux qu'elle de faire équipe, peut-être même que le fait qu'elle soit demi-drow joue un rôle assez conséquent. Mais qu'importe, elle prouverait qu'il ne vaut pas mieux qu'elle, et peut-être plus encore... Levant la tête au ciel, il semblait presque exaspéré, puis la rebaissant, il lui lança, le regard glacial :

« Elles se trouvent là où les rôdeurs font la loi ! »

C'est bien ce qu'elle craignait. Même si elle s’y attendait, cette phrase la scia nette. Elle commençait sérieusement à se demander ce qu’elle allait faire, comment elle allait le faire, et surtout ce qui adviendrait ensuite. Une nouvelle question commença même à s’insinuer dans son esprit : qui allait tuer la victime ? Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas lui pardonner de le faire devant elle. Cependant, elle ne voulait pas non plus salir une réputation qu’elle ne s’était même pas encore faite, pour son premier boulot de ce genre. Sa voix retentit à nouveau, la coupant dans ses pensées.

« Appelez-moi le faucheur. Mon véritable nom n’est connu que des personnes qui me sont cher, et il en sera toujours ainsi. »

Le faucheur. Une lueur moqueuse scintilla dans ses iris oranges. Seul un humain pouvait avoir l'idée de s'affubler d'un surnom pareil. Mais Aurora ne releva pas, ni même la suite de la phrase. Elle se contenta d'acquiescer d'un bref mouvement de tête. Songeant rapidement à fausser elle aussi sa propre identité, elle se ravisa rapidement : aucune idée ne lui vint. Elle opta donc pour son vrai nom, qu’elle n’aimait guère, pourtant. Elle se jura néanmoins intérieurement que ce serait la seule information qui parviendrait aux oreilles (un peu trop arrondies à son goût) de son coéquipier.

- Moi c'est Aurora, et je préfère qu'on se tutoie, si tu n'y vois pas d'inconvénients.

En effet, il lui était déjà assez difficile de vouvoyer quelqu'un en temps normal, alors si elle admettait qu'elle faisait équipe, elle ne pouvait tout bonnement pas faire autrement que de tutoyer son associé. De toute façon, quoi que fut l’avis de ce dernier, elle le tutoierait, qu’il le veuille ou non, que lui-même le fasse ou non. Maintenant que les présentations étaient faites, restait le plan, si tenté qu’il en existe un. Tout d’abord, l’endroit n’était pas tout à fait approprié pour parlé de ces choses-là. Si bien qu’Aurora demanda, bien malgré elle :

- Peut-être vaudrait-il mieux qu’on quitte ce lieu trop fréquenté pour parler un peu plus sérieusement…

[HRP : attention, mon assassin va totalement mal interpréter les actions d’Aurora, mais un truc de dingue. Le pauvre, il ne sait pas qu’elle a autant de mépris pour lui qu’il en a pour elle. XD Pauvre Balthazar, encore heureux que même à cette condition, il reste froid. Si tu ne l’as pas remarqué, l’action de notre RP se trouve dans un coin plutôt fréquenté par des marchants et riche en chevaux, d’où le nom des voies et la géographie très concrète. Voilà, maintenant place au RP. ^^]

*Tiens, moi qui m’attendait à une collaboration totalement glaciale et dans un mépris de l’autre réciproque, voici qu’elle me répond sans aucun sous-entendu déplacé, plutôt froidement certes mais sans aucune haine apparente, et en plus elle me demande qu’on se tutoie. Original de la part d’un Drow. Surement qu’elle fait partie de ses demi-Drow à la bâtardise cachée, mais don la dilution de leur sang maléfique dans un autre sang les rendent plus dociles. Tout cela n’est pas digne d’un assassin, mais encouragent dans cette idée de coopération. Peut être que si elle continue comme ça, la mission pourrait se passer sans trop de problème, qui sait.*

« J’allais… te le suggérer. Suis-moi.»

Tout en portant son attention vers toute information de danger possible dans son dos, là où se trouvait l’assassin qui le suivait, avec une main posait sur le manche de son katana. Il savait très bien que de prendre la faux qu’il portait sur son dos pouvait être mal perçue par sa coéquipier, qu’elle soit dans l’assassinat ou pas. Il sortit alors de la route, marcha un certain temps avant d’arriver dans une partie de la forêt plutôt venteux mais semblant assez tranquille qu’ils puissent parler sans être gênés. L’endroit était A ce moment là il se tourna vers Aurora, et passa sa main dans l’une des poches intérieurs de ses habits d’assassin.

La Drow failli surement dégainer une arme en pensant à un guet-apens, quand Balthazar sorti de cette poche un morceau de papier plié en lui faisant signe de se calmer. Il prit ensuite un grand parchemin enroulé dans son sac. Le premier papier était les notes que Balthazar avait pris lors de la conversation avec le commanditaire, le deuxième était un plan « complet » de la forêt, et par « complet », on pouvait comprendre avec des annotations quand aux repères de bandits et autres obtenu via ses contacts de La Dross. Il s’agenouilla alors devant un tronc d’arbre coupé net, surement par un bucheron, se trouvant au centre de la cachette. Puis il déplia le plan sur ce tronc, tout en le tenant pour que le vent ne l’emporte pas. Il relit alors ses notes et commença à débattre de son plan avec Aurora.

« Alors, à ce que m’a dit monsieur Labrelock, Vilmoren a attaqué ses convois trois fois sur deux chemins différents. Le sentier des Juments Sauvages et la route pavé des cavaliers elfiques, soit ici et ici… »

Il montra alors sur sa carte les deux routes, quasiment parallèles, l’une de l’autre. Le reste de son discours était aussi étayé de démonstration sur la carte.

« Son campement doit donc se trouver entre ses deux route ou un peu plus loin en amont. L’aval est impossible, L’Auberge du Gnoll pendu et le rond-point où nous nous sommes rencontrés se trouve en aval de ces routes. C’est trop fréquenté par les marchants et donc la légion de la garde humaine, pour que le rôdeur ce soit installé près de là. Il est surement plus en amont. Par ici, on m’a signalé des pièges pour animaux posés non loin de la route. Bon indice pour signaler la présence d’un rôdeur. »

Les déductions de Balthazar semblaient tenir la route, il avait l’air d’avoir bien travaillé son sujet pour que l’autre assassin, même s’il aurait été très bête, aurait pu comprendre. Il poursuivit alors.

« Mes techniques sont plutôt des techniques de corps à corps éclairs. Faite pour frapper d’un coup très fort, avec l’effet de surprise pour qu’il ne puisse m’éviter. Je maitrise aussi quelques techniques de confusion d’assassin, comme la célèbre technique du « Sang Tapissant les Ténèbres » ou celle de « l’Assommoir Nain ». En général, même si il ne perd pas la tête du premier coup, je m’arrange pour qu’il ne puisse éviter le deuxième et le troisième, souvent mortel.

Mais ici, nous avons affaire à un rôdeur. C'est-à-dire un chasseur en plus polyvalent. Le piéger sur sa zone de chasse sera compliqué car il connaît surement cette zone comme sa poche. C’est pourquoi je conseil de commencer en évitant ça zone de chasse ! Je m’explique. Tomber dans un de ses pièges, ou nez-à-nez avec lui, ou même juste laisser des traces de notre passage dans sa zone nous serait défavorable ! Car à ce moment là il sera au courant de notre présence et pourra se préparer.

Par contre, si nous contournions les voix qu’il couvre et que nous remontions en leur amont en utilisant le chemin de la boisson naine. Ça sera plus long certes, et surement plus dangereux vu le nombre d’agression se passant sur cette voix, mais après, nous pourrons directement le guetter dans le seul endroit où il ne s’attend pas à nous voir, c'est-à-dire son campement, sans avoir été repéré. Une fois de retour dans celui-ci, ou même s’il se repose déjà dans celui-ci, il est déjà trop tard pour lui !

Nous le repérerons le premier, nous aurons préparé le terrain, nous frapperons les premiers et nous le tuerons sans problème. Tu as des questions ? »

[ihihi tkt, je suppose qu'il changera d'avis, à moins qu'Aurora préfère ne pas se faire remarquer. Elle sait jouer la comédie... :p et je précise aussi qu'elle est très lunatique.]

« J’allais… te le suggérer. Suis-moi. »

Aurora obtempéra. Elle resta cependant derrière lui, préférant le garder en vue. La méfiance est reine. Mais le trajet se déroula sans encombre, quoique cela aurait pu être prévu. Le faucheur, car telle était sa désignation, avait dégotté un endroit en retrait de la route, évidemment, sans quoi Aurora aurait clairement montrer sa désapprobation. Un lieu situé dans une partie de la forêt, et plutôt venteux, ce qui avait pour effet d'exaspérer un peu plus la demi-drow à chaque coup de vent. Arrivés à la supposée destination, son coéquipier passa sa main dans l'une des poches intérieures de ses habits d'assassin.

Aussitôt Aurora se mit sur le qui-vive, esquissant un geste vers son poignard à sa ceinture. L'endroit était si tranquille, et de plus, dans la forêt d'Anduram. Cela aurait bien pu être un guet-apens, tendu par on ne sait qui pour l'éliminer, elle, qui venait vendre des services d'assassin. Mais l'homme la tranquillisa et déplia le papier qu'il était allé cherché. Il décrivit ensuite son plan, à l'appui d'une carte assez complète, du moins des éléments leur étant essentiels. Il parlait beaucoup, mais son plan tenait la route. Il était en total accord avec les quelques éléments qu'avait retenus la demi-drow de sa courte entrevue avec leur employeur.

Mes techniques sont plutôt des techniques de corps à corps éclair.

Une des raisons pour lesquelles Aurora ne voulait pas travailler en équipe. Elle, elle aimait à voir souffrir ses victimes. Et, comble de la malchance, son coéquipier était de ceux qui aiment une mort rapide. Décidément, rien n'allait, chez ce prétendu associé. A moins peut-être son organisation, ce dont la demi-drow était totalement dénuée. Ça la perdrait, un jour. Et le corps à corps, au moins un point sur lequel ils allaient s'entendre. Quoiqu'il en soit, il allait bien falloir qu'elle s'y fasse, à cet humain. Mais elle n'arrivait pas à retirer son dégoût, rien qu'en y pensant. Ou pas encore, du moins. Elle le laissa néanmoins finir, avant d'intervenir :

- Ton plan est bon, on commencera donc par le chemin de la boisson naine. En ce qui concerne mes propres techniques, je me base aussi essentiellement sur le corps à corps. Néanmoins, je dois te l'avouer, je préfère la mort lente à la mort rapide.

Elle s'était dit qu'il valait mieux mettre les choses au clair dès le commencement. Quitte à se donner une réputation, autant s'en donner une qui vous correspond. Pour amplifier ses paroles, elle dessina un sourire en coin sur son joli visage, ni plus ni moins sadique. Plongeant ses yeux de feu illuminés par l'excitation d'un prochain meurtre dans ceux de glace du pauvre mortel, elle guetta l'effet produit par sa révélation.

« - Ton plan est bon, on commencera donc par le chemin de la boisson naine. En ce qui concerne mes propres techniques, je me base aussi essentiellement sur le corps à corps. Néanmoins, je dois te l'avouer, je préfère la mort lente à la mort rapide. »

*On ne pouvait pas en attendre plus d’une Drow… Faire souffrir inutilement sa victime en trainant en longueur, au risque de sonner l’alerte ou d’être importuné avant la fin de l’ouvrage, voilà bien le raisonnement totalement débile d’une race bâtarde incapable de faire un travail dans la propreté et le sens de l’efficacité. La gratuité de la violence dans un cas de meurtre est à la fois inutile et veine dans la plupart des cas. Une mise en scène rapide une fois le travail porté à terme peut certes porté un message à ceux qui trouveront le cadavre et à ce moment là prend un certain sens. Mais la gratuité de la violence gratuite portée à la victime avant sa mort entrave gravement le travail et comporte des risques. Une mise au point semble nécessaire.*

« Ecoute, je ne sais pas pour toi, mais pour moi l’argent issue de la finalisation de cette mission m’est nécessaire. Il me serait donc pénible que la mission soit mise en danger car tu avais envie de faire mumuse avec la victime. Alors cette mission, elle sera bouclait rapidement, avec des coups efficaces, et surtout sans violence gratuite sur la victime avant qu’elle ne soit morte ! Que tes missions en solo s’achève avec un échec cuisant car tu voulais t’amuser, ça te regarde ! Mais avec moi, si on ne reste pas professionnel du début à la fin, on peut s’attendre à de biens mauvaises surprises.

Surtout qu’il s’agit ici, je le répète une dernière fois pour que tu le comprennes bien, d’un rôdeur ! Un mélange très habile de bandit, de maître d’arme, de chasseur et de vagabond. La débrouillardise est leur maître-mot ! Si on laisse la moindre faiblesse s’afficher dans notre plan, il va l’utiliser afin de s’en sortir ! Et je te parle en connaissance de cause en disant qu’un homme qui a été victime d’une tentative d’assassinat est comparable à un oiseau à qui on ouvre la cage. Il s’envole…et on ne le revoit plus ! Ainsi, n’espère pas que te laisserai torturer Vilmoren ! Je n’ai aucune envie que ces enfantillages de tortionnaire ne le fassent s’enfuir.

Bien sûr, je ne t’interdit pas de contribuer à sa mort tout autant que moi, nous faisons équipe, après tout. Je te laisserai même faire joue-joue avec son cadavre une fois le rôdeur mis hors d’état de nuire. Quand aux bien que l’on pourra accumuler lors de cette mission, comme ceux de la victime ou des brigands que l’on croisera, je propose le partage en parts égales pour qu’il n’y ait pas de jaloux. As-tu une dernière chose à ajoutter avant que l’on ne retourne sur nos pas ? »

Sur ces derniers mots, il rangea ses affaires pour être prêt à reprendre la route. En lâchant son plan, celui-ci se réenroula de lui-même, le parchemin étant habitué à être sous cette forme. L’assassin le coinça alors sous son ceinturon afin de le garder sous la main.

[Joyeux Noël !!!]

Encore une fois, Aurora trouva qu'il était trop bavard. Ne pouvait-il pas dire ce qu'il voulait en peu de mots ? Peut-être que le fait que sa vie soit raccourcie lui donne le besoin de parler beaucoup, afin de placer tout ce qu'il avait besoin de dire en si peu de temps... Mais la demi-elfe passa outre et s'intéressa plus précisément sur le contenu de ce discours. Non, pour elle, l'argent n'était que secondaire. Et la mission ne serait pas plus mise en danger si elle opérait selon ses bons-vouloir. Jamais elle n'avait échouer. Ce n'était pas un simple humain qui allait faire changer ça.

Si on ne reste pas professionnel du début à la fin, on peut s’attendre à de biens mauvaises surprises.

Rester professionnel ? Depuis quand y avait-il une marche à suivre professionnellement dans un assassinat ? Décidément, la mission n'allait pas être des plus faciles. A cause du faucheur, évidemment. Que ce soit un rôdeur ou pas, cela ne changeait rien. Si elle aimait s'amuser avec ses victimes, elle en venait toujours à bout. Et faire la même chose sur un corps inerte ne l'intéressait pas. Ce qu'elle voulait, c'était de la souffrance. Un mort ne ressent rien. Et bien soit, elle allait marcher avec lui, pour le moment en tout cas. Pour ne pas que la mission ne se déroule sous le signe de l'animosité, elle ferait en sorte de lui faire croire qu'elle était d'accord, pour ensuite opérer comme bon, ou mauvais plutôt, lui semblait. Affichant un air soumis, ni plus ni moins faux mais obligé dans un cas pareil, et naturellement contre son grès, elle répondit :

- Bien, tu as sans doute raison, mais je tiens tout de même à t'apprendre que mes enfantillages, comme tu les appelles, n'ont jamais échouer. Nous pouvons partir.

La discussion était close. Il avait déjà rangé ses affaires, prêt à partir. Aurora lui emboîta le pas, songeant à la suite des évènements. Arriverait-elle à ses fins ? Parviendrait-elle à assouvir son désir de souffrance sadique comme elle le voulait ? L'humain la gênait. Pourquoi diable devait-elle agir en équipe ? Elle pouvait tout à fait l'éliminer, certes, mais cela ne l'arrangerait pas. Elle pouvait tout aussi bien dire qu'il était mort accidentellement durant la mission, mais les soupçons auraient vite fait de s'insinuer dans son esprit, et les rumeurs allaient bon train. Rien de pire pour salir sa réputation. Elle laissa alors ses pensées naviguer ailleurs, restant derrière lui, en vue de ses faits et gestes.

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