[Quais] Une recherhe désespérée. [PV kalgar]

Le temps commençait peu à peu à se réchauffe et les odeurs des fleurs emplissaient l’air. Le ciel, encore légèrement ombragé commençait à s’éclaircire et les derniers nuages qui traînaient de la nuit se faisaient de plus en plus rare. Chaque façades avaient sa propre histoire et dans ce quartier qui était dans les plus anciens de tous, les murs racontaient celles qu’ils avaient vu. Chacune des façades des bâtiments qui se trouvait dans ce quartier avait vécu des événements uniques, des combats, des scènes plus romantique, et bien d’autre. Pour lui cela ne signifiait pas grand chose, mais il sentait que ces murs avait eu plus de péripétie que lui aurait pu l’imaginer. Il distingua sur les vitres qui perçaient les murs la présence de la rosé et les quelques gouttes d’eau qui perlaient à cause de la condensation. Tout en marchant à pas lent et assurer il écoutait la nature se réveiller et sortir de sa torpeur. Il marchait le long de l’allée et s’impatientait de voir davantage de monde et de gens du peuple qui vaquait paisiblement à leurs occupations. Car à l’heure matinal ou il s’était levé seul les garde de nuit et les premiers marchands étaient debout, mais il sentait que bientôt la ville se réveillerait et l’ensemble de la vie redémarrerait comme chaque jours et cela pour s’éteindre à nouveau le soir. En suivant la piste qui s’étendait tout droit il remarqua que la rue s’élargissait et que celle ci formerait une avenue.

« - Probablement l’un des chemins qui mène au château ou au manoir. » songeât il. Il regarda autour de lui et sentit que les gens étaient de plus en plus présent, il vit les premiers enfants sortir pour jouer avant de devoir aider leurs parents aux travails de la ferme ou de l’artisanat qu’ils exerçaient. Lui n’avait jamais eu cette chance, il ne se rappelait pas de son enfant, lui avait vécu dans les rues de Diantra et avait survécu en volant et en grappillant la moindre ressource qu’il pouvait trouver. Certes ce n’était pas très légal, mais après tout s’il n’avait pas fait cela il serait mort de faim. Ses quelques pensées lui tirèrent le portrait de ses camarades d’antan, il se rappela son ami thomas, mais celui ci était mort depuis sept ans maintenant, en effet il avait été attraper par la garde royal et avait été pendu au et court sur la place public. Ce souvenir ci ne le ravit pas réellement et manqua de peu de lui tirer une larme. Mais William se retint au dernier moment et chassa purement et simplement la pensée qui l’avait pénétrée. Il marchait à présent d’un pas plus rapide et ne ce souciait plus des alentour et de ce qui s’y passait. William était perdu dans ses pensées et ne prêtait plus aucune attention aux environs.

Soudainement, il sortit de sa torpeur et réalisa juste à temps que le son des pas d’un groupe de gardes étaient en approche. Ses réflexes lui firent quitter instantanément la voie et se rabattre sur la chaussé. Il se cacha légèrement dans l’ombre et attendit que le groupe passe. Après que celui ci soit passé, il réfléchit un court instant et se sentit légèrement ridicule. Il n’avait rien fait de mal, puisqu’il était à Ydril et non dans sa ville natale, il n’y avait aucune importance à ce cacher. « - Ah quel idiot je fais. » Pensa t’il. Il était temps pour lui de se trouver un petit boulot pour les jours à venir car s’il ne voulait pas terminer dans les cachots de la ville portuaire, il avait intérêt à se trouver un peu d’argent. Durant le reste de la matinée, il chercha désespérément un travail, mais les marchands avait soit trop peu d’or pour engager un bon gars, soit il n’avait aucune utilité de bras supplémentaire. Au fur à mesure que la journée avançait et qu’il ne trouvait pas de travail, il se sentit de plus en plus abandonnée et oublier de tous. Son désespoir était le plus grand. Il chercha du regard une échoppe qu’il n’avait pas encore visité, mais il se rendit bien vite compte qu’aucune n’avait échappé à son investigation. Il marcha un peu en direction du port, il sentit l’air s’humidifier et se prendre légèrement le sel et le poisson. Il passa près d’une charrette de poisson fraîchement pêché et on estomac émit un bruit sourd. Sans y réfléchir, il sentit qu’au fond de lui son corps tout entier lui ordonnait de dérober ce poisson et de la manger, mais il avait fait vœu et désirait changer de voie. Il était hors de question qu’il se remette à voler et se contrôla au prix d’un intense effort de contrôle mental. Puis du coin de l’œil , il distingua un banc qui était inutilisé et décida de s’y mettre pour réfléchir plus posément. Le temps défilait de plus en plus vite, il n’arrivait pas à trouver de solution. De plus son ventre lui faisait de plus en plus mal et il avait d’autan plus de mal à réfléchir. Soudain la tension atteint son apogée et william s’écria :

« - Bon sang !! Je ne vais pas mourir de faim, il doit bien y avoir un boulot dans cette foutue ville !! »

Les dockers le regardèrent avec surprise, et certains avec un amusement non dissimulé. Ils le fixèrent quelques secondes dans un silence embarrassant, mais tous se retournèrent comme un seul homme au bruit de bottes et de cliquètement de métal distinctif des hommes de la garde. Une petite escouade d'une dizaine d'hommes s'avançait en bavardant bruyamment, le sergent en tête. Voir la garde débarquer comme ça n'était généralement pas bon signe, et les dockers regardaient la troupe, méfiants, et attendaient les évènements. Certains avaient posé leurs sacs, caisses et autres marchandises et regardaient la scène. La tension venait de monter d'un cran, et monta d'un autre cran -non négligeable - lorsque le sergent s' arrêta, les mais posées sur les hanches, et jeta un regard d'ensemble sur les ouvriers. Il n'eut même pas besoin de demander le silence, et pris la parole d'un ton ferme :

" Citoyens d' Ydril ! Vous n'êtes pas sans savoir que nous sommes en guerre contre les Drows, cette engeance maudite. Certains d'entre vous ont perdu des proches, de la famille, une maison, un endroit où vivre, que sais-je. Les Drows détruisent tout sur leur passage, détruisent vos vies, volent vos terres, prennent tout ce que vous avez sué sang et eau à construire. Ce sont des voleurs, des assassins, des violeurs ! Et leur prochaine cible est Ydril. "

L'assemblée déjà présente se renforçait de minute en minute par d'autre badauds qui arrivaient et écoutaient en silence. Mais suite aux dernières paroles du sergent, de nombreux regards s'échangèrent, et un murmure monta. Certaines personnes affichaient un visage inquiet, d'autres énervés. Mais le sentiment global qui transparaissait était clairement le déplaisir. Apparemment satisfait de l'afflux de badauds, le sergent reprit :

" Hé oui, braves citoyens. Nos maisons, nos familles, nos vies sont actuellement en jeu ! Le précédent Comte lui-même s'est fait tuer par les Drows. Et maintenant, c'est notre tour !

Maitenant, les visages étaient clairement inquiets. Pourquoi les hommes du Comte venaient-ils annoncer de telles informations comme cela ?

" Et c'est pourquoi le Comte Kalgar, qui a repris les rênes de la cité, vous fait parvenir ceci : Les Drows n'auront pas nos maisons, nos terres, nos vies ! Il est temps de faire un exemple aux yeux de ces engeances du fondement des démons de l'enfer ! Purifions nos terres ! Le Comte lance une croisade, rejoignez-le dans son combat. Le temps est venu de les faire payer pour ce qu'il nous ont fait subir. Dès le milieu de journée, rendez-vous en la citadelle ! Des armes vous seront données, et vous pourrez enfin faire savoir à ces enfants de putains ce qu'est la vraie souffrance. Va t'on les laisser piller nos terres sans rien faire ? Faisons un exemple ! Une forte récompense est offerte pour chaque tête de Drow ramenée à la citadelle. L'inaction n'a que trop duré. Faisons leur goûter l'acier de nos lames ! Faisons les disparaitre ! "

Le sergent s'arrêta théatrâlement en brandissant son épée au-dessus de sa tête. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres, et l'assemblée de badauds partit en cris, diverses menaces lancées contre les Drows et grandes résolutions. Mais l'effet était là, et déjà des visages inquiets repartaient au travail tandis que d'autres plus déterminés se préparaient déjà à un combat à venir. Le sergent et ses hommes répondaient alors à quelques questions, et se préparaient à aller dans un autre quartier.

Grimmgor était sur les nerfs. Il lui fallait former au combat une bande de crapules en tous genres, et beaucoup d'entre eu avaient à peine vingt printemps. Autant dire, aucune expérience du champ de bataille... Et c'est ce dont ils allaient avoir le plus besoin. Ces gens-là connaissaient le combat de rue ; ce qui était mieux que rien, cela va sans dire, mais ne valait pas un bon entraînement militaire. Qu'à cela ne tienne, il en ferait de vrais hommes. Même si quelques uns devaient y laisser un morceau, il en ferait des durs.

Le capitaine ne jeta même pas un regard aux pouilleux qui n'avaient jamais tenu d'arme... Ces gueux iraient en première ligne s'ils ne s'améliorent pas vite. Puis il se dirigea vers la cour où se tenaient les pouilleux déjà plus dégourdis ; là, on pouvait déjà voir le potentiel des futurs combattants. C'est-à-dire, celui qui se ferait tuer à la première bataille, celui qui durerait, etc... Il y avait là de tout. Du médiocre, du moyen, du bon. Et même du qui pourrait devenir très bon... Un jeunot se défendait bec et ongles et feintait et paradait comme un beau diable contre son opposant qui déployait des talents d'ingéniosité pour tenter de parer, d'esquiver, et de contre-attaquer. Ces deux-là avaient beaucoup de potentiel, surtout le petit jeune. Mais il lui manquait encore cette flamme qui ferait de lui un bon soldat. Il était encore bien trop mou, autant en extérieur qu'en intérieur... Pensa le capitaine.
Se rapprochant du sergent qui les félicitait, il entendit alors William dire :
« Je suis William, merci du compliment, mais j’ai eu un coup de chance. »

Son sang ne fit qu'un tour :
" Hé, le bleu ! Si tu comptes sur ta chance pour te sortir d'un combat, tu peux déjà aller faire prendre tes mesures pour faire ton cercueil. Dans un combat, la chance est au-dessus des mourants, et ne regarde pas ceux qui combattent. Sauf si les combattants ont la grâce des dieux, et que je sache, tu ne descends pas du Comte ! "
Le capitaine, visiblement énervé, reprit fermement en sortant son épée de son fourreau d'un geste vif, et la tendit aussi vite que la flèche quitte l'arc tendu vers la gorge du jeune homme. Le geste était vif et précis, on sentait le combattant expérimenté.

" Cette épée a trempé dans le sang de plus d'un fils de chien. Et toujours de sang-froid. Mais garde toujours à l'esprit que quand tu ne sais pas te battre convenablement, l'autre en face fera tout ce qui est possible pour te faire passer à trépas. Je ne t'ai pas vu te battre comme si ta vie en dépendait. Bats toi comme si chaque jour au combat étit le dernier. Bats toi comme les bêtes sauvages que l'on piège à la chasse. Comme si il n'y avait plus que ta vie qui importe. Ceux d'en face ne te feront pas de cadeau, tu ne dois pas leur en faire... Jamais de paroles. Jamais, tu ne devras prévenir ton adversaire."
Le capitaine se calma un peu. Puis, il se tourna vers le sergent :

" Sergent. Montrons à ces jeunes bleus ce qu'est un vrai combat. Qu'ils voient ce qui doit briller dans les yeux d'un homme quand il se bat pour ce qu'il croit."

Le sergent acquiesça, et dégaina son arme. A peine s'était-il mis en garde que le capitaine se fendit d'un coup d'estoc, aussi rapide qu'une flèche... Bien que les deux combattant furent tous deux des guerriers accomplis, on pouvait facilement voir que la balance penchait en faveur du capitaine. Il était certes plus âgé, mais l'expérience se lisait dans chacun de ses gestes, chacun de ses coups était porté avec une intention particulière, tout le combat était calculé et anticipé. Et les apprentis guerriers pouvaient voir dans les yeux des deux hommes cette même détermination, cette même... Sauvagerie bestiale. Les coups étaient portés avec l'intention de tuer.

Le combat finit en somme toute assez vite. Le capitaine cherchait avant tout à aller le plus au contact avec son adversaire, jusqu'à finir par lui rentrer dedans et le projeter au sol avec un coup d'épaule impressionnant qui fit atterrir le sergent dans la poussière, soulevant un petit nuages de particules, son épée tombant au sol à quelques mètres de là. Le capitaine tourna alors son visage couvert de cicatrices vers les apprentis, les fixa quelques instants en silence.

"Si vous retenez vos coups, attendez vous à ce que l'autre vous tue rapidement. Aussi simplement que cela. La fraternité entre combattants, ça n'existe pas en combat. Je vais vois regarder finir vos combats de la journée, près vous irez vous restaurer et vous reposer. Demain, on reprendra dès le chant du coq. En attendant, je ne veux plus voir aucun de vous s'entraîner. Je veux vous voir combattre. "

William était là laissé de côté et il regardait la scène qui se déroulait devant lui. Il était certain que le capitaine était là avant tout pour montrer ce qu’était un vrai combat, mais il voulait aussi calmer les ardeurs des petits gens de ce monde qui rêvait d’honneur et de gloire facilement gagnée. Il avait la carrure d’un soldat qui avait combattu sur les champs de guerre durant des années et des années. Les armes s’entrechoquaient, et les deux adversaires se rendaient coups sur coups. Chaque attaque était contrée et suivit d’une contre-attaque. William n’avait de loin pas l’aisance de ces deux combattants, mais il se savait correcte au vu du grand nombre de combat qu’il avait du mener dans les rues pour lutter pour sa survit. La lutte entre les deux guerriers se termina rapidement par un échec du sergent qui se retrouva au sol et désarmé.
Après quoi le capitaine de la garnison d’Ydril leur expliqua qu’il était temps pour eux de reprendre le combat et de donner tout ce qu’il avait dans le ventre. De céder à leur rage de combat, à leur rage de vaincre et de tuer. William ne se fit pas prier plus longtemps et reprit sa rapière en main. Il combattit une autre recrue qui se tenait lui aussi dans la cours, les échanges entre les différents combattants étaient assez rapides et il n’était pas rare d’en voir tomber au sol, ou se retrouver l’épée sous la gorge. William comprit assez rapidement que son combat ne dépendait pas uniquement de son aisance à l’épée ou à la rapière, mais de l’ensemble de son corps. Il sentait que son placement des jambes ferait probablement la différence entre lui et ses adversaires. Il ne mit pas beaucoup de temps à triompher de son premier adversaire, celui ci ne bougeait pas d’un pouce et restait droit comme un piquet. Pourtant, il savait que le moindre des coups de son adversaire s’il lui prenait de la bloquer, lui arracherait son arme ou pis encore lui casserait la lame. Après une courte lutte, il se retrouva en position de victoire et interposa sa lame près de la gorge de l’homme qui était en face de lui.

Les heures qui restaient passèrent bien vite, et william se surprit à avoir apprécier l’entraînement. Certes il n’aimait guère devoirs obéir aveuglément, mais il sentait qu’il avait finalement bien fait de choisir cette voie. Du moins il ne le regrettait pas immédiatement. Le soir venu il se rendit dans les quartiers qu’on lui avait assigné et attendit qu’on lui dise de se servire a manger. Ce mode de vie lui convenait pour le moment, il était nourrit et logé en plus d’être payer. Pour le moment il ne percevrait pas de solde, mais s’il persévère comme lui avait expliquer le sergent, ils recevraient tout une solde, qui augmenteraient en fonction de leur grade. La nuit ne fut pas troublée, il dormit bien et reposa l’ensemble de son corps des émotions qu’il avait eu la vieille. Au levé du jour, il avait remarquer que les recrues étaient déjà moins nombreuses. Certain avait abandonné, d’autre avait été jugé trop faible. Mais cela ne l’inquiétait guère car il sentait que malgré les ordres de plus en plus idiot qu’il recevait il parviendrait à percer.

« - Pfeu, il manquerait plus qu’on nous dise de nous entre tuer… » Pensa t’il pour lui. Il avait déjà entendu que les entraînements des soldats d’Ydril étaient durs, mais il ne lui semblait pas qu’ils avaient pu être si difficiles. La rumeur disait pourtant que les garde d’Ydril égalait presque les soldats du Lys d’or, qui étaient l’élite du roi en personne. Soudainement la cloche sonna et ils durent suivre la colonne de soldats qui s’ébranlait. Après un petit discours sur la guerre de leur sergent, ils reprirent l’entraînement. William s’en donnait à cœur joie et terrassait ses compatriotes les un après les autres. Deux ou trois fois il perdit face à un autre car ceux ci étaient meilleurs que lui, mais il luttait dans les meilleurs de son groupe. En regardants vaguement autour de lui il vit qu’il avait déjà combattu pratiquement tous les hommes qui étaient proche de lui. Puis il remarqua du coin de l’œil que l’un d’eux avait échapper au duel. William s’en approcha et ensemble ils commencèrent un duel.

L’homme luttai bec et ongle pour prendre le dessus. Mais ni l’un ni l’autre n’avait l’avantage et ils semblaient incapables de se sortir de cette situation. Alors que le combat se prolongeait, William sentit une ombre derrière lui. William ne doutait pas un instant qu’il s’agissait de son sergent ou de quelqu’un d’autre de gradé. Mais il ne s’arrêta pas pour autant. Après un petit moment, l’homme qui se tenait derrière intervint dans leur duel.

L'adversaire de William brisa sa garde, tandis qu'une main ferme se posait sur l'épaule du jeune homme. Quand William se retourna, il vit son sergent qui le regardait droit dans les yeux. Il l'entraîna à l'écart du groupe, et le fit s'asseoir sur un banc de pierre.

" Ecoute, petit. Je sais pas ce qu'ils te veulent, mais les gradés sont intéréssés par tes capacités. Tu vas aller les rencontrer, un lieutenant veut te voir, et faut pas que ça traine... Je l'aime bien, s't'un bon gars. Bon combattant, homme loyal, quelqu'un de bien. Mais j'ai jamais vraiment réussi à le cerner. Il t'attend. "

Le chemin menant au mess des officiers montait dans les étages des baraquements. Une fois les solides escaliers de bois montés, William arriva devant la porte du mess, entrouverte. Il pouvait y voir une dizaine d'officiers, dont un assis confortablement dans un fauteuil, qui l'attendait apparemment, le regard braqué dans sa direction. Il lui fit signe d'approcher.
En face de William se tenait un homme apparemment décontracté, la pipe à la bouche, faisant quelques ronds de fumée. Il l'invita à s'asseoir d'un geste de la main, et l'homme barbu étala une carte des côtes jaunie sur la table devant eux.

" Regarde ça, petit. Ce sont les terres du duché d'Ydril, sous le commandement de notre seigneur et maître le Comte Kalgar. Et des évènements étranges s'y produisent. Or, il se trouve qu'on m'a dit grand bien de toi et de tes prouesses, et je me dois donc de les tester ; je me dois de récompenser les meilleurs éléments, s'pas ? Et je crois que je vois un bon élément, là. Alors, au nom de notre Comte, je veux te confier une mission sur laquelle la garde côtière échoue depuis quelques jours. "

L'homme pointa du doigt quelques emplacements sur la carte, situés sur des plages et un plus au large des côtes.

" Vois. Ici ont été retrouvés des cadavres de soldatesque non identifiés, et surtout non identifiables. Ce qui nous préoccupe au plus haut point. On ne sait s'il y a eu naufrage, abordage, invasion, que diable ! Et il nous faut des enquèteurs. Et tu feras partie de ces enquèteurs. Tu vas prendre un navire d'exploration, et quelques hommes ; tu ne les commanderas pas, il en est évident. Mais tu auras plus de libertés qu'un soldat de base... Ramène moi des informations juteuses, des objets, des pièces à conviction. Tout ce que tu jugeras digne d'intérêt. Et je saurai te récompenser comme il se doit. "

Le visage maintenant neutre, et sérieux, le lieutenant ré-enroula la carte, la fourra dans un étui de cuir, et la tendit à William.

" Cela va sans dire que nous t'équiperons comme il se doit. Si tu as des questions, des requètes avant de partir, demande les moi maintenant ; je verra ce que je peux faire. "

Se redressant, il regarda William dans les yeux :
" Jeune homme, voici la première occasion de montrer au peuple d'Ydril ce dont vous êtes capable. Ne nous décevez pas, et faites honneur au blason de votre Comte ! Je compte sur vous pour réussir là où la garde côtière échoue. Faites vite, il y a déjà une vingtaine d'autres aventuriers en lice. "

William était surprit, jamais il n’aurait espéré rencontrer si tôt un gradé. Peu être n’était ce pas une bonne nouvelle pour lui, peu être qu’il allait lui annoncer qu’il ne pouvait pas rester au sein de l’armée, ou pis encore peu être avaient ils eu vent de ses exploits à Diantra et qu’un mandat était parvenu au porte d’Ydril. Mais dans le doute, il ne se fit pas prier et s’engagea à la suite du soldat. Alors qu’il arrivait près du mess des officiers, il sentit comme une odeur de cigare. Il se dit que cela devait faire partit des petits avantages que l’on pouvait avoir une fois gradées. Le soldat qui était avec lui, lui présenta l’entrée du mess et le laissa là, car lui n’avait pas été mandé et ne pouvaient aucunement justifier sa présence dans cette pièce réservée. Lorsqu’il entre william vit un homme assis dans un fauteuil, qui visiblement l’attendait. Il s’en approcha et celui ci lui expliqua directement ce qu’il attendait du jeune homme.

« - J’accepte officier. Je serais à vos ordres et je ferais de mon possible pour vous montrer ce dont je suis capable en démêlant la trame complexe de cette histoire. » Dit il en pausant un genou a terre en signe de servitude. Puis william se redressa et écouta attentivement les autres instructions moins importantes.

Les explications de l’officier terminé, il se fit raccompagner dans l’armurerie, ou l choisit son équipement. William examina les armes qui lui étaient présenté et finit par choisir une rapière et une amure de cuir. Ce n’était pas un équipement des plus traditionnel, mais vu qu’il était sensé enquêter près des côtes et ne doutais pas un seul instant qu’il devrait embarquer, il se dit qu’un équipement plus lourd l’encombrerait inutilement. Après avoir correctement harnaché sa rapière sur sa hanche, il vérifia que son couteau était lui bien fixé à sa cheville. Puis il repassa le bas de sa tunique au-dessus du couteau afin de la dissimuler de la vu, et qu’il ne serait révélé qu’après une fouille précise. En ce regardants brièvement dans la plaque de chrome polie qui était placé contre le mur, il pu constater qu’il avait l’air d’un simple aventurier. En effet, bien qu’il ait été mandaté par un officier de l’armée du comte, il ne voulait pas attirer trop le regard et une couverture lui étaient plus que bienvenu. En plus de cela, il avait appris de la bouche même de son officier que certains fous se risqueraient probablement dans l’aventure car une récompense était offerte pour qui trouvait le responsable des meurtres.

William sortit de l’armurerie et passa dans la cours, cela ne faisait que quelques jours qu’il s’était engagé et déjà on lui confiait une mission. Etait ce toujours ainsi dans l’armée ? Ou avait t’il reçu un traitement de faveur ? Il n’en savait rien, mais a maigre expérience lui dictat qu’il n’avait pas intérêt à trop se vanter, ni à se plaindre. Alors qu’il se trouvait dans la cours et qu’il recevait les dernières instructions de la part de son officier à charge, il eu une idée alors que sa vu se pausa sur une flaque de boue. A la fin de son bref échange avec l’officier, william se dirigea vers la flaque, en pris une pincée et se l’appliqua hasardeusement sur le visage et dans les cheveux pour ne pas paraître trop propre. Puis, il partit enfin pour les quais ou il devait enquêter.