Ca faisait longtemps... Non ? [Blad O'Beron] - Fini

Ca faisait longtemps... Non ?
Avec Blad O'beron

Ô rage, Ô désespoir ! N'auriez-vous pas une bonne bière pour me tenir compagnie ?
Non, mais on a de l'hydromel avait répondu la femme. A ces souvenirs, Nölaa esquissa un sourire. Elle avançait d'un pas fluide et rapide dans la.. La Gross... La Dross ! Oui, La Dross, c'est bien ça. Le repaire des méchants bandits hahaha ! Voilà qui était très intimidant, et qui devait en intimider plus d'uns ! Enfin... Mis à part les centaines de personnes bousculant sur la place principale de cette ville tout autour de l'elfe.
D'ailleurs, celle-ci ne savait plus où donner de la tête... Entre ce marmot qui ne cessait de brailler et cette femme qui tentait de vendre de l'opium à des passants trop pressés pour l'appercevoir... Vraiment, c'était passionant. Nölaa aurait pu rester des heures ici, à contempler la populace. Oui enfin, elle aurait pu. Mais elle avait autre chose à faire.. Il lui fallait une bière ! Après tout ce temps passé loin d'ici, c'était parfait pour se retrouver non ? Enfin, loin d'ici, loin des siens plutôt.. Des elfes.. Oui, parce qu'elle n'avait jamais mis les pieds à La Dross. A l'entrée, des gardes avaient tendus les mains en exigeant ses armes et, comble du malheur, Nölaa a été contrainte de leur donner la dague qui pendant à sa ceinture, certes avec beaucoup de réticences.. Elle s'appelle reviens! avait-elle grommelé après avoir avancé un peu. Maintenant qu'elle était là... Tiens c'était drôle. Celà faisait longtemps qu'elle n'était pas venue et.. Et il ne s'était rien passé. Nada ! Pourtant l'elfe avait tout fait pour mais visiblement, les choses n'étaient pas de son côté.
Si seulement elle avait réussit à déchiffrer l'écriture de ce carnet... Mais elle se rappela que quelqu'un lui avait dit un jour que ce n'était pas de l'elfique... Etrange. Quoiqu'il en soit, celà ne changeait rien pour Nölaa qui.. ne savait pas lire. Elle en avait honte et préférerait mourir plutôt que de l'avouer ! C'est une expression, bien entendu. Tout ce temps loin d'ici et il ne c'était rien passé...

*

" Une autre ! "

L'elfe émmêchée repose violemment son verre sur la table, manquant de le briser, tandis qu'une brave serveuse la ressert. Elle écoute les conversations et, de temps à autres, part d'un grand rire.. Le liquide descends dans son estomac et lui procure une chaleur agréable. Elle ne fait guère attention aux gérants de l'auberge qui se lance des regards inquiêtés et murmurent des choses qu'elle n'entend pas. Qui ne l'interessent pas. Elle restera ici tant qu'elle voudra et pas une minute de moins. Soudain, une femme vient s'asseoir à côté d'elle, visiblement aussi ivre.
" Saluut mon chou ! Alors, t'es toute seule ? "
" Ouais.. Tiens, c'est pour toooi " Nölaa a les yeux dans le vague et tends son verre à l'inconnue, qui boit à petites gorgées.
" Tu me plais bien.. Voilà pour toi.. "
Ni une ni deux, la femme s'est éclipsée. L'elfe hausse les épaules et vide son verre, avant de jeter un oeil à ce que la femme lui a glissé dans la main. Elle ouvre des yeux ronds, on dirait des champignons.. Des champignons tout ronds comme celui qu'elle tient dans sa main. Elle en prends un morceau et l'observe attentivement pendant de longues minutes, le regard toujours dans le vague...

"-Je te déconseille de les manger."

Blad venait d'entrer dans la taverne.

Le chemin de l'entrée du village jusqu'à cette taverne pour juste voir un dénommé "Skee" avait été rude, malgré le peu de distance qui séparait ces deux points. En arrivant à l'entrée, le garde avait réclamé toutes ses armes, et bien que Blad refusa de lui donner Zedd, le gros costaud insistait encore: Il fallut démontrer par la persuasion que Blad était une habituée, par toute la ruse possible; ce qui était totalement faux. Mais il s'avérait que le garde en question, et son complice, étaient amateurs de jeunes Drows comme Blad, aux formes plutôt accueillantes. Ainsi la Drow passa son chemin, épée au fourreau, l'autre dans les bras du garde empli de promesses douteuses, en ayant accepté que le garde le moins laid glisse son adresse sur un petit bout de parchemin sous le tissu de la jeune femme. Bien sûr elle s'en débarassa avec zèle, une fois après s'être engagé dans une ruelle sombre. Mais à l'intérieur, ce n'étaient pas des gardes, qui étaient assoiffés de jeune femme, mais deux voleurs armés jusqu'aux dents. Posant la main sur sa garde, Blad le comprit en entendant leurs murmures, grâce au pouvoir de sa seconde gemme; puis lors de l'offensive dite "surprise" des deux lascars, l'épée de la chasseresse fila si vite que nulle réplique ne fut. Le sang coulant le long d'un caveau, la jeune femme rengaina son épée, après l'avoir essuyé sur la chemise de l'un des deux violeurs, puis s'en fut terminer sa mission.

Le bar portait le nom de "Sanglier Allécheant". Les murs étaient crades d'alcool, qui se faisait sentir bien avant qu'on aperçume le bâtiment. Immaculé de sang et de poussière, un ivre-mort se tenait, entre assis et couché, sur le pas de la porte, tendant ce qu'il restait d'hydromel à la main. Une jeune femme entra par la suite, une jeune femme... Familière. Mais bien sûr! Avançant sans précipitation vers la taverne, pour ne pas ameuter concernant les deux morts qui gisaient non loin, Blad entra dans ce qui ressemblait plus à un taudis. Se tenant à l'entrée, Blad put observer des miroirs cassés, des porcs éventrés servis à table, surtout beaucoup d'alcool, engrande majorité cet hydromel à l'odeur si particulière. Tournant un peu à droite, Blad l'aperçut, un verre à la main, une fille arrivant vers elle, lui proposant ces foutus champignons hallucinogènes...

"Je te déconseille de les manger"Bien trop ivre pour reconnaître la voix, Nölaa ne prit même pas la peine de se retourner et, pour toute réponse,
enfourna un énorme bout de champignon dans sa bouche. Surprise, elle afficha un sourire béat.
Une douce chaleur envahit ses membres, puis tout son corps des pieds à la tête.
Nölaa se leva brusquement et se retourna, sortant une dague de chacune de ses bottes. Les deux armes en main
et le regard dément, elle s'apprétait à attaquer le pirate qui se trouvait face à elle.
Un pirate ou bien... Oui, parce que d'étrange tentacules sortaient de sa bouche, comme pour l'aspirer.
Sans réfléchir, l'elfe attaqua la première, sans vraiment savoir où elle avait frappé
et si elle avait réussi son coup maladroit, puis fit un bond en arrière. Debout sur une table,
la populace l'observait sans trop savoir quoi faire. Etait-elle folle ? Certainement un tantinet..
Farouche, l'elfe s'évertuait à combattre les monstres qui affluaient vers elle.
En effet quelques personnes avaient alerté les gardes de La Dross,
comme quoi une folle furieuse mettait la vie de sgens en danger.
Mais ce n'était pas des gens qu'attaquait Nölaa, et d'ailleurs, qui sait ce qu'elle attaquait.. Pas moi en tous caS.
Dans tous les cas, une expression de haine immense était figée sur son visage
tandis que ses yeux aux pupilles blanches
passaient d'un garde àl'autre, ou plutôt d'un monstre à l'autre.

" Prenez garde, emmerdeur des hautes mers ! J'arriiive hahah.. ! "

Et, debout sur la table, deux dagues ensenglantées aux mains, l'elfe au regard fou renversa la tête en arrière
et éclata d'un rire sonore, presque mélodieux. Presque.
Puis soudain, elle déclara d'une voix égale :

" Qu'on m'apporte une bière ! "

Et enfin, elle se laissa tomber sur la table, et s'assit en tailleurs.
Elle contemplait le sol, et tout le monde l'observait sans mot dire, on soigniait les blessés
et on alertait les autorités.
Le plancher était tantôt rouge, tantôt gris, tantôt bleu, tantôt vert ou rose,
puis ces couleurs s'entremêlaient et formaient un étrange tourbillon hypnotisant duquel l'elfe ne pouvait détourner le regard.
" On voit pas ça tous les jours.. " murmura-telle, catégorique.

La mise en garde passa comme un poisson dans l'eau: Dans le vent (enfin presque)... La fille familière à Blad n'en fit qu'une bouchée, puis se mit à gigoter bizarrement... Avant de s'agiter debout sur la table, sortant ses dagues, attaquant Blad, qui, la main sur sa garde, n'eut aucun mal à l'éviter. Ce délire continua quelques minutes, le temps de blesser deux-trois "héros" qui tentaient de la stopper. Pourtant, ce genre de choses étaient assez courantes dans cette ville, entre les drogués et les saoulés, les fous et les dérangés... Mais les apprentis "héros" n'étaient pas aussi expérimentés que cela, ou encore la fille n'était pas une débutante, car malgré toutes leurs tentatives, la jeune elfe s'acharna à les écorcher avec ses deux dagues. Ce spectacle amusait grandement Blad, qui s'était mis en retrait, riant silencieusement, la main toujours sur sa garde, pour agir si l'urgence se présentait.

"On ne sait jamais ce qui peut se passer, Blad, elle serait très bien cappable se sauter de table en table pour te finir." , lui avait dit son loup, qui était entré pendant que tous avaient le regard rivé vers cette folle. Puis cette dernière finit par se calmer, et s'asseoir en tailleur sur la table, regardant d'un oeil nouveau le sol, comme un enfant regarde les beautés du ciel pour la première fois...

Mais les choses commençaient à se gâter: Les taverniers et les clients, enragés, avaient passé la peur de se faire saigner et s'avançaient vers la jeune femme, et sûrement pas pour lui demander de partir. De l'autre côté, les gardes s'amenaient, dont ceux qui avaient laissé passer Blad... Et elle n'avait pas envie de les voir. Sur le coup, la jeune drow bouscula les gens sur son passage, s'empara de la jeune elfe en prenant soin de remballer les dagues, qu'elle rangea sous ses vêtements, puis partit, couverte par son loup qui provoquait une nouvelle peur chez les occupants du bar. Partant après l'arrivée des deux gardes, elle retourna dans une rue sombre, adjacente à la première, et le loup fuit par l'arrière du bar, cherchant une fuite possible sans montrer la position des deux fuyardes. L'une d'entre elles continuait son délire, tant et tant que Blad finit par la lâcher.

"Bon écoutes, tu as mis un beau bordel... Maintenant si tu veux rester en vie,il faut que tu me suives. C'est compris?"

Détournant le regard du plancher hypnotisant, la jeune elfe remarqua un taureau qui n'était pas là avant.
Chose étrange, il passait plutôt inaperçu.
Il semblait attaché à un pirate aux tentacules roses fluorescentes qui lui sortaient de la bouche.
Autour de Nölaa, des monstres de toutes sortes murmuraient, reculaient, criaient...
Puis très lentement, semblaient s'approcher de l'elfe assise en tailleurs qui les observait, très calme.
Quand elle voulu contempler de nouveau les couleurs hypnotisantes du plancher, elles avaient disparues.
Restait juste du bois foncé.. D'une monotonie. La jeune elfe laissa échapper un soupir, puis tout se passa très vite. De nouveaux monstres arrivèrent,
et tous semblaient vouloir l'attrapper, comme un animal sauvage. Se sentant en danger, Nölaa se releva d'un bond
mais avant d'avoir pu attaquer,
le pirate aux tentacules onstentatoires fonça vers elle et l'attrapa, tandis que le taureau repoussait
les autres monstres.
Nölaa gesticulait dans les bras du pirate mais celui-ci ne semblait pas vouloir la lâcher et la traînait
sans gênes derrière lui,
après lui avoir confisqué ses dagues, chose qui déplut fortement à la jeune elfe qui
n'avait plus aucunes de ses lames. Elle se sentait toute nue.
Elle bafouilla quelques mots :

" Qui t'es ! Lâche moi ! Salaud ! Ils ont ma lame ! "

En effet elle se souvenait au moins de ça. Jamais elle ne laisserait sa pauvre petite lame entre les mains de ces goujats !
Arrivés dans une petite ruelle sombre, Nölaa pu enfin reprendre son souffle et fronça les sourcils, poings sur les hanches,
elle attendait des explications lorsque le pirate prit la parole.

"Bon écoutes, tu as mis un beau bordel... Maintenant si tu veux rester en vie,il faut que tu me suives. C'est compris?"

Indignée, la jeune elfe effrontée, bourrée et en plein dans ses délires dûs aux champignons hallucinogènes,
prit un air très grave, planta son regard sans couleur dans celui du pirate et...
lui tira la langue, avec toute l'insolence dont était capable une fillette.

" Ma lame.., murmura l'elfe qui commençait à avoir le tourni, ils ont ma lame..
Bon, si tu me donnes de l'eau, je te suis.. Y'a de l'eau pas loin non ? .. "

Puis, détournant son joli visage fin, avec beaucoup de grâce comme il était coutume chez les elfes, Nölaa se baissa et vomit ses tripes.

La jeune elfe parla de boire un peu d'eau avant de vider ses entrailles devant la jeune drow apeurée, qui se demandait pourquoi elle l'avait sauvée. Oui, c'était une elfe en danger, mais après? Quelle importance? La vie de Blad était en danger à cause de ce geste. Ainsi que sa réputation dans cette ville. Il fallait qu'elle change d'air, et surtout qu'elle retrouve ses armes... surtout ça.
Puis lorsque l'elfe avait le ventre aussi vide que la présence d'eau dans le désert, et qu'elle se redressait doucement, écartant ses cheveux sombres et magnifiques de sa peau si claire, Blad la reconnut. Le pichet d'eau qu'elle tenait à la main, qu'elle voulait offrir à Nolaä glissa de sa main et percuta le sol dans un bruit de verre brisé, envoyant de toutes parts des bouts d'argile et d'eau, prévenant leur position. Mais Blad n'en avait cure, une amie à elle se tenait devant elle, dans une position indécente.

ni une ni deux, la drow sauta dans ses bras, et sur le coup l'elfe ne comprit pas, tentant de la repousser. Mais les muscles saillants de Blad ne lâcheraient pas sous la pression des bras fins de Nolaä, râlant sans cesse. Blad la lâcha en lui disant:

"-C'est moi, Blad! Tu te souviens?? On s'est rencontré l'été dernier, dans les plaines de Cania... Avec Galborix, le mage..."

Mais Nolaä ne semblait pas l'entendre, ou dumoins pas l'écouter, ou la comprendre qu'importe. Il n'empêche que sa réaction fut de fuir un pseudo-taureau quand Fählaryl pointa le bout de son museau pour saluer Nolaä, qu'il avait reconnu depuis le début, selon ses dires (Blad ne le croyait qu'à moitié...)

L'elfe en fuite, Blad dut essayer de la rattraper, et finit par voir cinq gardes l'encerclant à la sortie de la ville.

Les idées pas encore complètement claires, Nölaa se redressa et écarta ses cheveux tout en s'essuyant la bouche d'un revers de main. Glissant un regard de côté à .. Enfait elle ne voyait assez mal, comme lorsqu'on se réveille et qu'on se redresse trop vite. Bref, elle vit un pichet d'eau dans les mains de la personne. Equissant un sourire, elle s'apprétait à remercier celle-ci lorsque le pichet glissa de ses mains et se brisa à terre, répendant des centaines de petits morceaux d'argiles sur les pavés et causant beaucoup de bruit. La jeune elfe commençait à se souvenir des derniers évènements, par bribes, et comprit l'essentiel ; elle était en danger et désarmée qui plus est. Soudain, ce qui semblait être une drow sauta dans les bras de Nölaa qui se débattit vainement en poussant de petits grognements indignés. Puis "cette personne" la relacha et prit la parole :

" C'est moi, Blad! Tu te souviens?? On s'est rencontré l'été dernier, dans les plaines de Cania... Avec Galborix, le mage... "

Sourcils froncés, la jeune elfe tenta un instant de se rappeller puis secoua la tête et agita la main, l'air de dire qu'elle s'en rappelerait plus tard. De plus ce n'était pas le moment. Elle se souvint des gardes. Puis, une énorme créature, mi-loup mi-taureau s'approcha d'elle. La première réaction de Nölaa fut de bondir en arrière, puis elle tenta de se calmer. Elle et cette Blad ne tarderaient pas à être repérées, il fallait fuir au plus vite, mais elle ne partirait pas sans ses armes - quelle idée ! Aussi, elle fouilla rapidement la drow et reprit ses dagues, avant de courir vers l'entrée de la ville où elle avait vu sa petite épée pour la dernière fois.

" Veeneeez "

Elle coupa par quelques ruelles pour éviter les passants qui se demanderaient certainement ce qu'une elfe faisait à courir dans la Dross, armée alors que c'était interdit.
Puis tout se passa très vite, arrivée à l'entrée de la ville, deux gardes se précipitèrent vers la jeune elfe et alertèrent les autorités qui envoyèrent trois gardes en renfort. Encerclée, Nölaa réfléchit quelques secondes en observant ses adversaires. Tous étaient armés d'épées, excepté le cinquième qui portait un gourdin. Elle pesta, consciente qu'elle ne pourrait pas se débarasser des cinqs seule. Enfin, pourquoi pas essayer ? Elle avait quelque peu progressé depuis son départ.. Ou pas. On verrait après tout ! Esquissant un sourire, Nölaa bondit vers l'homme au gourdin leva celui-ci pour l'abattre sur la tête de l'elfe mais n'en eut pas le temps, l'elfe ayant enfoncée une de ses dagues dans son abdomen. Nölaa lui fit un clin d'oeil puis essuya une attaque dans son dos de la part d'un autre garde. Une longue balafre avait déchiré sa chemise blanche, partant de l'épaule gauche pour se terminer à la hanche droite. Elle n'était pas si profonde que ça, ça pourrait aller... Nölaa se retourna d'un bond para une nouvelle attaque venant de droite avant d'égorger avec sang-froid l'homme en face d'elle. Ce faisant, elle remarqua qu'il portait son épée. Elle avait tué deux gardes, il en restait trois... Elle se débattit plusieurs minutes avec ceux qui restaient, avait infligée plusieurs blessures et était blessée à plusieurs endroits elle aussi. Nölaa ne pourrait pas continuer ainsi et elle le savait, alors -consciente des risques qu'elle prenait- elle se dirigea à toute vitesse vers le cadavre de l'homme qui avait son épée et arracha celle ci de sa ceinture, sans délicatesse. Puis elle se retourna et para une attaque avant de sentir le fer froid d'une lame pénétrer la chair de sa jambe droite. Poussant un grognement, elle choisit de s'enfuir -ce dont elle n'était pas fière- et grimpa au mur d'enciente en s'aidant de ses mains, sa jambe droite étant désormais inutile. Arrivée en haut de ce mur, elle sauta de l'autre côté et attérit à quatres pattes, un peu sonnée. Puis, sans regarder derrière elle, elle s'enfuit, courant le plus vite qu'il lui était possible malgré sa jambe qui la ralentissait énormément. Elle ne s'arrêterait qu'en tombant *hahahahaha...haha...ha. *

Nolaä se battait bien, mais ce n'était pas suffisant: Après en avoir blessé "mortellement" deux, elle prit son épée et s'enfuit le plus vite qu'elle le pouvait, blessée à la jambe, elle n'irait pas bien loin, avec trois gardes à ses trousses. Et pendant qu'ils lui courraient après, Blad passa en douce récupérer ses armes dans la salle ou elles étaient stockées. Heureusement pour le garde qui l'avait dragué, elles n'étaient pas éreintées, aucune ne manquait à l'appel... Elle renfila son gant clouté, rengaina son épée. Puis elle observa la scène. Nolaä semblait rire, à gorge déployée, les 3 gardes aux trousses, puis elle tomba, ce qui devait arriver. Quand le premier garde arriva à sa hauteur, il leva son épée... Et son bras fut déchiqueté par des crocs perçants, une masse blanche plus rapide encore qu'un elfe. Qu'un félin. Les deux autres gardes observaient dès à présent le spectable, apeurés, de cet homme qui se vidait de son sang, à genoux aux côtés de l'elfe blessée, le regardant d'aussi près pleurer et crier à la mort. Les deux autres prirent leurs distances, doucement, avant un aboiement du loup. Ils prirent peur et firent demi tour, courant à toutes jambes... L'un d'entre eux eut du mal à rester debout quand son camarade perdit la tête, d'un coup de taille d'une épée noble, polie, sans la moindre trace que le sang de son camarade. Deux gemmes, qui sertissaient l'épée, lui parurent un monde de différence. Un monde intouchable. Sa propriétaire, au regard à la fois ravageur et sadique, le perçait à vif. Posant appui sur une petite roche, Blad stoppa son mouvement, fit décrire un arc de cercle à son épée avant de trancher en deux le pauvre homme décapité. Dans le même mouvement, elle fit pivoter sa lame meurtrière, s'en servant comme poids, passa derrière le garde qui était passé à l'offensive et planta son gant clouté derrière le crâne, laissant le garde s'affaler, tressautant, les nerfs encore à vif, les yeux globuleux qui sombraient peu à peu... Enfin la vie qu'il était, cette si longue histoire, se termina dans un bain de sang. Blad pensa qu'il n'y avait pas plus grand honneur pour un homme au service de la mort, que de mourir par un autre. Ainsi allait la vie, mieux vallait mourir au combat, fier et s'étant battu pour sa cause, que de vieillesse, n'ayant rien servi et n'ayant surtout servi à rien. Il s'était trompé de cause, voilà tout.

Regardant Nolaä de loin, elle vit que la jeune elfe se débrouillait plutôt bien. Remise en forme, elle pansait ses blessures, jetant un oeil noir au cadavre à ses pieds.

"-Allez, viens, Fählaryl. nous n'avons plus rien à faire ici.

Puis, se retournant, avant de partir définitivement:

-Peut-être nous reverrons-nous... Nolaä."

Sujet terminé

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