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| L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] | |
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Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Ven 29 Mai 2009 - 18:33 | |
| [Privé, Trystan]
Une voix serviable avait appelée la petite duchesse De Langehack, véritable poupée déchirée à la suite de l’enterrement douloureux qu’elle avait subit avec toute la dignité dont elle était capable, hélas impuissante face à ses larmes. Son cousin lui avait offert hospitalité dans les murs du palais de Diantra, recouvrant ses atours d’un bouclier de titane face au monde. Son geste avait éveillé en elle une reconnaissance marquée, lueur qui animait ses yeux des qu’elle les posait sur le cousin protecteur et altruiste qu’il était.
De multiples voix s’élevaient dans les auditoires de son esprit, et clamaient ces diffamations que sa mère avait tant répétées au sujet de la famille d’Erac. Bien loin d’une idylle, les deux familles étaient semblables aux fragments épars et déchirés par les deux sœurs ennemies. Mais après tout, sa mère l’avait encore bien informée des manières faussement courtoises de Trystan. Il ne voulait que sa vertu, et sa déchéance…
Le pas souple de la damoiselle suivait avec grâce celui du jeune homme qui la guidait, valet dévolu à la famille d’Erac. Ses yeux détaillaient, pour la seconde fois, le dos masculin de l’être émacié. Il semblait à une simple et sainte terre d’asile, et son charme mystérieux élevait les regards féminins de l’ingénue, se posant sur lui comme une caresse douce. Pourtant loin d’une transportation passionnelle, elle semblait plonger dans le caractère même qui animait le jeune homme, et l’apprécier par sa haute vertu idéale.
Leurs pas les menaient jusqu’aux bureaux de Trystan d’Erac, imposant par son rôle. Sur les conseils du valet, Ashenie pénètrerait jusqu’à son cousin, souriant de gratitude, ensoleillée et délicate. Une légère révérence effectuée à son égard, respectueuse et enjolivée par la candeur juvénile venait clore l’échange qu’ils avaient, et c’est vers Trystan qu’elle se tournait.
Sa voix ingénue et cristalline s’élevait parmi les senteurs douces de son parfum, s’accordant parfaitement à son ingénuité. Suivant le crescendo du rossignol, aux chants enchanteurs, la tonalité musicale s’élevait légèrement plus haut que le diapason, et venait embaumer les lieux de l’atmosphère tendre qu’elle dégageait.
« - Sa majesté a mandé sa cousine …? Je tiens à la remercier de son hospitalité et de sa bonté solidaire… Je suis son obligée.»
Elle effectuait une longues révérence, douce et ample, dont la souplesse marquée jouissait des préceptes de la danse. Un fin sourire de gratitude émerveillait son visage, et ses yeux vairons se posaient sur l’aveugle…
Dernière édition par Ashenie De Sephren le Mar 30 Juin 2009 - 12:20, édité 1 fois |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mar 2 Juin 2009 - 11:25 | |
| Thibaut avait été chargé d'aller mander la petite duchesse de Langehack et de la mener jusqu'au roi. Trystan le lui avait demandé. Le roi aimait beaucoup son jeune velet timide, mais efficace en qui il avait une confiance... aveugle. Il le formait pour être son ombre, ses yeux, ses oreilles et Thibaut se révélait à la hauteur de ses espérances. Gamin sans terres et sans titres, receuilli par bonté d'âme, il devenait une figure très connue par la Cour, cible malgré lui, de vilaines rumeurs. Le fait qu'il soit toujours avec Trystan et jamais avec des jeunes fille,s notamment, lui portait préjudice. Il restait sourd à ces attaques diffamatoires, et n'en souffrait même pas. Il était plutôt en colère que l'on puisse proférer de telles âneries. Oh non, il n'était absolument pas porté sur les hommes. Juste qu'il était fortement intimidé par les femmes. Cela avait d'abord été Astéride, dont il avait été amoureux plus jeune, puis Lilianna, dont la beauté douce l'avait ébloui. Et là, alors qu'il s'adressait à Ashenie pour l'emmener avec lui, il était de nouveau intimidé par la grâce ingénue de la jeune demoiselle, qui devait avoir sensiblement le même âge que lui. Sa fragilité, le touchait, sa beauté également. Lui qui avait l'habitude d'être invisible, il resta saisi quand elle fit une révérence alors qu'il prenait congé. Rougissant, il leva pourtant ses yeux noirs vers elle et esquissa un sourire, avant de s'incliner courtoisement et de la laisser avec Trystan, le coeur battant un peu plus vite dans sa poitrine. La porte se referma et Ashenie se retrouva seule avec son cousin. Si Trystan savait les sentiments diffus de Thibaut pour sa cousine, il n'en montra rien. Assis à son bureau, il semblait sévère, une fois de plus. C'était l'impression qu'il donnait en permanence. Sévère, hautain, arrogant, voire méprisant... Mais il suffisait de discuter un peu avec lui, pour se rendre compte qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Du moins, pas quand il appréciait quelqu'un. Mais son apparence austère, aujourd'hui, était atténuée par une tunique vert émeraude brodée d'or, des chausses vertes, plus claires et des bottes. Ses cheveux noirs étaient lâchés, comme Lila aimait. Il se leva à l'entrée de sa cousine, un sourire rassurant aux lèvres, alors que le doux bruit de l'étoffe en mouvement lui fit deviner qu'elle s'inclinait. Sa voix musicale s'éleva dans le bureau, pétrie de bonne éducation. - "Je désirais vous voir Ashenie, effectivement." D'une simple phrase, il balayait la distance qu'elle avait mise entre eux en s'adressant au roi. Lui, il était le cousin, qui s'adressait à sa jeune cousine. Il fit le tour de son bureau et se dirigea vers un divan, invitant de la main Ashenie à venir s'asseoir. - "Sachez que vous ne me devez rien Ashenie. Je n'ai rien fais de plus que vous n'auriez proposé si les situations avaient été inversées. Je suis peiné de tous ces deuils qui vous frappent et croyez bien que je vous comprends. Ma soeur a beaucoup souffert de la mort de son père et si vos rapports avec votre frère sont aussi fort que ceux qui me lient à elle, alors je comprends également que son absence vout soit terriblement douloureuse dans ces moments difficiles. Je ne suis pas votre frère Ashenie et je n'ai pas prétention de le remplacer, mais je suis tout de même de votre sang et vos malheurs me touchent personnellement." Il sourit doucement, apaisant. Il savait dégager cette aura sécurisante qui semblait assurer à ceux à qui il s'adressait qu'il n'arriverait plus rien. Cela fonctionnait avec Lila et Astéride. - "J'ai une faveur à vous demander Ashenie. Durant cet entretien, je serais simplement Trystan pour vous, votre cousin. Oubliez sa Majesté le temps de quelques minutes, voulez-vous?" |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mar 2 Juin 2009 - 15:47 | |
| La douceur de la poupée frêle se confrontait à la froideur d’un souverain, blizzard intense et raffiné, aux hautes vertus. Imposé en maître, Trystan trônait devant les yeux purs de la damoiselle De Sephren. Ses yeux s’adoucissaient de la tenue émeraude de Trystan, dont elle reconnaissait le goût et la simplicité, pourtant non dénué d’un raffinement digne. Ses cheveux lâchés, ses yeux clairs contraient hautement avec cet apparat d’austérité…
Elle avait, un instant, tourné la tête, cherchant le signe d’une quelconque présence. Le valet avait disparu, et SaYoLe n’était pas en mesure de la suivre en ces lieux. Peut être avait-elle besoin d’un bouclier en ces temps difficiles, où un ciel lourd s’épanchait sur sa vie… et point de fleurs sur les tombes des disparus, mais… des pleurs ! Charles d’Erac, Melissandre De Langehack, Arathor De Sephren, Aaran … la noblesse familiale semblait s’écrouler, et les piliers les plus solides explosaient, laissant en leur sein la fébrilité des êtres. Au cœur de la déchirure, Ashenie était démunie, Astéride avait souffert, et, à présent, naîtrait les bambins ducaux, dans ce milieu hostile. Autour d’eux, ne s’élevaient plus que Trystan, et Lilianna, fière couple rayonnant, ainsi qu’Esidenir, seule protectrice des vertus de Langehack. Et Ariane, quoi qu’étrangère à ce monde, était un rempart non négligeable.
C’est principalement ces effluves infinis qui laissaient Ashenie sans défense face à Trystan. Véritable lueur, dont la prison de cristal si fragile se fissurait, elle errait dans l’antre du roi… de son cousin. Si elle s’était demandée à mainte reprise, priant les cieux à la découverte de cette indigne famille d’Erac, déconsidérée par Esidenir, elle était à présent au creux des mains de Trystan. Sa main invitait la jeune damoiselle à s’assoir près de lui, après avoir balayé d’un revers les dogmes de la courtisanerie. Trystan était étrange, et envoûtant, pourtant dénué de la prétendue ignominie léguée par Melissandre. Ashenie perdait son regard, le temps d’une mesure, dans ses traits fins et délicats, pourtant animés d’une virilité certaine.
Presque rassurant au-delà de cette glace apparante, Trystan semblait protecteur, et un charme ténébreux envoûtait les pas d’Ashenie, légers et subtiles, suivant les courbes de sa grâce. Voluptueuse, elle prenait place, avec un réel soin, près de Trystan, conformément à ses ordres. Rabattant la soie de sa robe blanche, l’homme avait peut être été effleuré des plumes de paon blanc, et de l’organdi extrêmement douce qui donnait à l’apparat un faste magnifique. Son parfum subtile ensorcelait l’air d’un met délicat et raffiné, en somme agréable et travaillé à la séduction la plus pleine.
Les mots de Trystan étaient pourtant d’une dureté dissonante. Compatissant et aimable, il offrait à sa cousine un soutient morale qu’elle n’avait espéré de lui. Aaran avait disparu. Son père était éteint, et pourtant vivant dans son cœur... elle s’en persuadait à tord. Des larmes brumaient les yeux d’Ashenie, qui, à fleur de peau, semblait encore plus fragile qu’instable. La poupée de porcelaine pourtant ne cédait pas, et adressait un regard doux et compatissant à Trystan. Il apparaissait sous un autre jour, et son sourire plongeait la damoiselle dans un nuage de protection. Dévolu à une douceur presque marquée, Trystan semblait s’illustrer dans une défense ardente, et vertueuse, contre la douleur. Ou bien était-ce cette hypocrisie qu’Esidenir lui avait tant dépeint ? Non… elle refusait d’avoir de tels préjugés…
La voix d’Ashenie s’élevait enfin en réponse à Trystan. Il avait entamé une tirade surprenante et douce. Le hant délicat du merle s’éprenait de ses cordes vocales, et rythmait la mélopée haute et tendre, aux fines senteurs d’émois touchants et fragiles.
« - Il en sera fait selon vos désires. Il est vrai que je ne vous ai jamais connu qu’en tant que souverain, quoi qu’il m’ait été donné de souhaiter découvrir l’homme que vous étiez… Sachez, Trystan, que vos paroles sont un baume à la douleur insoutenable qui s’éprend de mon âme… Voyez, par delà bien des égards, combien Aaran eut pu me manquer en ces temps trouble, et sa disparition est la plus douloureuse des incertitudes qu’il fut… Est-il seulement mort ?
La voix d’Ashenie s’était étreinte d’une émotion forte. Les larmes affluaient dans ses yeux… Elle reprenait après une lente respiration, fixant Trystan du regard.
Je ne l’ai que peu connu, et je doute que votre rapport à la damoiselle Astéride d’Erac fusse le même qui lia Aaran à mes atours, tant je ne l’ai que peu côtoyé. Doux et délicat, mon frère était d’une exquise dévotion à ma protection, et si je le lui refusais par devoir, il l’accomplissait par égard. Un véritable bouclier à l’âme… un baume au cœur. Les quelques instants qui me furent accordés en sa présence étaient d’un rayonnement infini à mon cœur…La mort de mon père est hélas une vague de douleur qu’il me faudra affronter sans lui.. Pour lui, tant que pour mon père, et la dignité de Langehack… C’est ici que j’admire votre réconfort et votre compassion… Je vous en suis d’une infinie reconnaissance… Et vous êtes bien loin de l’infâme portait qui m’eut été dessiné de vous, Trystan d'Erac… »
Sa voix cristalline subissait les vagues de l’émotion. Elle restait digne pourtant, et droite. Un poids immense semblait avoir été placé au dessus de ses épaules. La dignité, la pureté, et les dogmes de bienséance semblaient être bien plus important que son être même. La pauvre Ashenie était presque l’objet de la duchesse, faisant d’elle l’égérie de Langehack et de ses valeurs… |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Jeu 4 Juin 2009 - 15:47 | |
| - "L'homme que j'étais il y a un an n'était pas intéressant à découvrir Ashenie." Non, vraiment pas... Lilianna avait réussit à l'adoucir à force de patience, mais au départ, rien n'était gagné : froid, arrogant, intransigeant, il n'était pas bon qu'il vous prenne en grippe. Aujourd'hui, il était moins inaccessible, moins dur, Lilianna avait réussit à arrondir les angles, même s'il restait très attaché à une certaine notion d'honneur et de justice à en être inflexible et implacable. - "L'incertitude est bien la pire des choses, elle vous fait osciller entre espoir et désespoir... Espoir de le revoir vivant, désespoir alors que l'on se dit qu'il doit être mort." Il connaissait cela, parfaitement... Veldrin, pour ne citer que lui, son frère, son ami, disparu sans laisser de traces en la plus infâme des trahisons. Il connaissait oui et Astéride davantage encore. Si Ashenie perdait un frère ainsi, Astéride perdait un amant adoré... Mais à sa grande surprise, sa cousine lui apprit qu'elle ne connaissait que peu son frère, mais qu'il lui avait apporté du réconfort, le peu de temps qu'elle avait passé en sa présence. Alors, en effet, leurs liens n'étaient pas les mêmes. Même si Trystan avait couvert sa soeur du regard et l'avait protégé toute leur enfance et encore maintenant. - "Il me semble que vouloir protéger sa petite soeur est une chose naturelle pour un frère..." Naturelle oui. Et difficile, même si Ashenie semblait moins encline à se faire du mal qu'Astéride. Un sourire flotta sur les lèvres du roi quand Ashenie lui révéla qu'on l'avait dépeint de fort mauvais emanière à ses oreilles. - "C'est bien pour cela que j'ai tendance à préférer me faire une opinion sur les gens par moi-même que de me fier à ce que l'on en dit... Il y a bien des raisons qui poussent certaines personnes à médire de leurs congénères... Ou à simplement se laisser aveugler par de vieilles rancoeurs." Il sentait le vibrato d'émotions dans la voix de sa cousine, pas encore remise de la mort de son père. - "Ashenie, ici, il n'y a que vous et moi et rien de ce qui se passera dans cette pièce ne sortira d'ici si vous ne le souhaitez pas. Vous pouvez laisser libre court à votre chagrin, je serais le dernier à vous en blâmer. Pleurer n'est pas une atteinte à la dignité." Il souriait, se faisant rassurant et étrangement clairvoyant alors même qu'il était aveugle. C'était une aura réconfortante et protectrice qu'il offrait à la demoiselle de Langehack. - "Ashenie, si je vous ai fais venir à la Cour, ce n'est pas simplement pour vous offrir un asile en attendant de rentrer à Langehack. Votre frère ayant disparu, votre mère et vous, vous retrouvez seules, à gérer un duché énorme. Vous voilà également la proie des intriguants qui souhaiteraient faire main basse sur vos terres. Si votre mère est assez intelligente pour éviter les pièges, de par sa condition de veuvage, il n'en va pas de même pour vous. Vous êtes jeune encore et déjà frappée par le malheur et je n'aimerai pas que l'on profite de votre chagrin pour vous tromper. Ce que je vous propose, Ashenie, c'est de vous prendre sous mon aile, ici, à la Cour, de faire votre entrée aux yeux du monde, en tant que pupille du roi. Cela excitera sans conteste les avidités de chacun, vous donnant une importance plus grande encore, mais je vous promets d'agir dans vos intêrets et de vous protéger des menteurs et profiteurs. Cette proposition, c'est à vous et à vous seule que je la fais. Personne dans votre maisonnée n'est au courant. J'estime que vous êtes en âge de prendre cette décision, en votre âme et conscience." Voilà, les dés étaient jetés. Comme toujours, il se montrait direct et franc, allant rapidement droit au but. Restait à savoir si sa cousine lui ferait confiance ou irait demander avis à sa mère, qui risquait fort de la dissuader pour la garder sous son contrôle. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Ven 5 Juin 2009 - 21:31 | |
| Les larmes encerclaient les yeux d’Ashenie. La rose fragile et délicate laissait une rosée intense brumer ses yeux. L’émotion ceinturait Ashenie, et la bordait dans une lente attraction interminable. Son corps se laissait parcourir d’un frisson doux, et ample, soulevant sa poitrine en une respiration longue et profonde. Doucement, elles perlaient sur ses cils, et la poupée de cristal les contenaient avec peine. Pourtant se laissait porter par la voix de Trystan, et la douceur étanche qui l’assurait d’un réconfort attendrissant. Contre toute attente, et pour une première, elle se laissait aller à considérer Trystan par d’autres sentiers que les chemins battus de sa mère, ressassant les mêmes futilités à son égard. Manipulateur, et bâtard ? L’était-il ? Son cousin était pourtant délicat et rassurant…
Lentement sa voix s’élevait après les propos de Trystan. Bercée dans la douceur du divan, elle semblait à une petite fille, meurtrie et innocente, jouet de la vie et des dieux. Mélodieuse, suivant les notes hautes et harmonieuses d’une harpe cristalline, le tintement clair de sa voix douce se rythmait des courbes de la douceur. Une pointe d’émotion fendait, entre ses lèvres, l’ingénuité de la voix, la mêlant à cette essence douloureuse et subtile…
« - Je suis persuadée que l’homme que vous avez été, s’il était autre, n’était pas moins intéressant à découvrir… Langehack fut meurtri par Erac, et meurtrissait à son tour, et les étoiles de l’aube ne voyaient en vous qu’un visage funeste… Tant de trésor pourtant nous rassemble, et, souvent, j’ai souhaité découvrir vos traits, et votre âme… Trystan… Mon frère semblait bien enclin à ces désirs, lui aussi, bien qu’il n’est aujourd’hui qu’une ombre en le royaume de mon âme… Je ne l’ose l’imaginer décédé, Trystan.. Je ne veux pas ! Je ne peux pas… Et toutes les abimes de mon cœur se tournent vers l’espoir de sa survie… où qu’il soit…
Ashenie se crispait et détournait le visage durement, un instant. Pourtant animées de cette candeur naturelle, les larmes peignaient l’aube de la tristesse sur ces cils. Son cousin la rassurait, l’effrayait, et les tourments internes ne faisaient qu’empirer sous un joug condamnable. Tout en elle se faisait intense, douloureux, et enfin, elle sombrait lentement dans un émoi condamnable. L’image d’Aaran la hantait, grave, et aïgue. Elle murmurait son nom, un instant, trouble et délicate. Enfin, elle se reprenait, tant bien que mal, voulant rester digne. La pureté et la vertu commandaient même les émois, et la laissait apparaitre sous les traits d’une poupée en toutes circonstances…
Sa voix s’élevait de nouveau, emprunte d’une infinie douceur, et pourtant bien plus intense dans l’émotion qu’elle véhiculait.
Trystan… mon chagrin n’est pas a épancher en larmes superflues, et en exhibitions jugées ridicules.. Et... si la douleur est… intense… elle n’en est pas moins… surmontable…
Les mots exprimaient bien toute la souffrance interne d’Ashenie, véritablement prise au piège dans les dogmes de pureté et de dignité poussés à l’extrême. Elle reprenait son souffle, et continuait tendrement.
Je … vous suis cependant grès de… toutes vos attentions envers moi, Trystan. Et votre présence m’est d’un doux réconfort après ces... Tragiques déchéances…
Trop, c’était définitivement trop pour la fragile damoiselle, et les larmes coulaient malgré elle. Elle s’était presque machinalement blottie vers la protection de son cousin, tant réconfortante. Son visage se blottissait contre l’épaule de Trystan, et là, Langehack implorait Erac, Ashenie nécessitait Trystan, trouvant en lui un solide pilier à sa faille émotionnelle intense et condamnable… Un fin murmure s’épanchait aux oreilles de Trystan.
Pardonnez mon indécence… je nécessite votre protection… de mon cousin... »
Ashenie avait franchit bien des dogmes, épuisée par ces longues vagues émotionnelles, et déchirée au cœur. La tragique mort de son père n’était que plus douloureuse à cette poupée de porcelaine. Tant bien qu’elle semblait se briser au moindre choc… |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Sam 6 Juin 2009 - 12:05 | |
| Il se fendit d'un mince sourire alors qu'elle répliquait doucement que l'homme d'avant devaut être tout aussi intéressant. Intriguant, probablement. Détestable surement. Et collant bien mieux à la vision qu'avait sa tante de lui que maintenant. Ambitieux, immoral, sans pitié, manipulateur... Il avait été tout cela, il le demeurait, mais ces traits de caractères là avaient été adoucis par la présence de Lilianna. Cela ne l'étonna pas d'entendre Ashenie lui avouer que Langehack méprisait Erac... Les soeurs ennemies avaient bien distillé leur poison, bravo. - "Il n'appartient qu'à nous de ne pas commettre les mêmes erreurs que nos mères Ashenie. Pour ma part, je n'ai nul préjugé à votre égard et c'est bien pour apprendre à vous connaître que je vous ai fais venir près de moi. Nous ne sommes pas des pantins sans réflexions, dont les ficelles sont tirés par nos proches... Du moins, je ne le suis plus." Aveux sincère qu'il lui offrait là, lui apprenant que le puissant roi de Diantra avait été le jouet d'une femme haineuse et cupide. Mais cela avait prit fin avec Lilianna... Cela avait déjà débuté à son entrée à la Cour, en apprenant à connaître Ultuant et en se libérant de l'influence néfaste de sa mère. Il pouvait faire ce cadeau à Ashenie, la soustraire à toute autre autorité que la sienne et la laisser se construire et devenir la femme qu'elle doit être, sans influences. - "Tant qu'Aaran n'a pas été retrouvé, vous pouvez espérer Ashenie." Il lui offrait une épaule pour pleurer, une oreille pour épancher sa détresse. Elle refusa tout d'abord, se drapant dans une dignité inculquée par ses précepteurs, qui arracha un sourire amer à son cousin. - "Jugées ridicules? Par qui? Ce n'est pas moi qui vous jugerais Ashenie et personne ne saura rien." Elle résista encore un peu, mais finalement, le chagrin eu raison de son éducation et sa jolie tête blonde vint se blottir contre l'épaule de trystan qui resta un instant figé, avant de passer un bras autour du corps fin d'Ashenie et de simplement la laisser s'abreuver de sa force tranquille et apaisante. - "Pleurez Ashenie, si cela peut vous empêcher de vous noyer dans un chagrin qui ne sait s'exprimer." Si quelqu'un était entré à ce moment là, qu'aurait-il pensé de la scène? un esprit fourbe et vil, aurait pensé que le roi tentait de profiter de sa jolie cousine. Une personne normale et dénuée de méchanceté aurait vu l'étreinte d'un frère et d'une soeur. Les gestes de Trystan n'étaient pas déplacés, il serrait juste la fragile poupée contre lui, poupée qui mouillait sa tunique de ses larmes de crystal. Poupée qui l'émouvait. Elle lui rappelait Astéride de par la façon qu'elle avait de réveiller en lui un besoin de la protéger, mais Astéride était d'un tout autre bois, façonnée différemment, plus libre et moins attachée aux traditions. Astéride n'en faisait qu'à sa tête. Ashenie n'était qu'un objet, magnifique et précieux, qu'on exhibe pour en tirer le meilleur prix, mais qui n'a pas le droit d'avoir une opinion ou de protester. Il n'imaginait pas Ashenie se rebeller contre un ordre. - "Demeurez à Diantra, restez à la Cour Ashenie, vous serez sous ma protection et je ne laisserai personne vous faire le moindre mal ou profiter de vous. Je vous en fais la promesse." |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Dim 7 Juin 2009 - 1:35 | |
| Un instant éperdu dans le temps suivait un cours brumeux et rêveur, joignant non plus Langehack à Erac, ennemies héréditaires, mais Trystan à Ashenie, dans une torpeur infinie. Les chaines de la poupée de cristal cédaient lentement à l’orée de la tendresse du souverain, et la fille de la duchesse épanchait des larmes cristallines sur l’aveugle ténébreux, œuvre d’un artisan divin, et création émouvante d’un artiste dévolu à la folie de la tendresse, et de l’attendrissement par delà tous les préceptes. Une voûte de verre entourait le couple infondé, réunissant les failles dans un tremblement doux, lorsque le corps de la pucelle blanche se blottissait en une courbe parfaite, adhérant pleinement à la stature du prince noir. La soie de la robe de la petite princesse ducale caressait le duc royal avec ingénuité et douceur, sous les raffinements des tissus et la candeur de la dame, dont le cœur saignait abondamment des disparitions diverses…
Un bras vigoureux soutenait Ashenie dans la défaite de sa mère, qui, loin de savoir les escapades amoureuses de Trystan et Ashenie, telles qu’elles auraient été considérées, n’aurait jamais cautionné un tel abaissement devant la famille d’Erac. Ashenie se réduisait au rang inférieur, et reniait sa dignité. Pourtant, la force tranquille et protectrice de Trystan apaisait l’âme endolorie de la jeune femme, et prodiguait un baume à son cœur déchiré. Perdant un frère, elle avait découvert l’épaule d’un cousin, vertueux, droit et fier. Le visage tendre et rond d’Ashenie, aux couleurs roses et féminines, épousait les formes du cou de Trystan, et de son épaule, dans un contact prohibé, suave, et attendrissant. Ses larmes coulaient avec douleur, encore… intarissable face au glaive du monde, qui l’achevait, encore et toujours, parmi ces mille tourments chimériques.
Si quelqu’un les avait épiés, il aurait entrevu la perfidie d’un roi insatisfait de son épouse, l’appel de cette virilité lorsque la chair se fait tendre et délicate, et l’aveugle voyant de toute cette beauté ; si une présence avait osé faire intrusion, elle aurait surpris un ébat infidèle et indigne, le viol d’une poupée désirée et imprenable, la manipulation d’un aveugle, et le désire de stupre dans l’ivresse des sentiments prohibés, la suprême attaque à la reine même. Ah ! si seulement un homme avait osé bafouer ce rapprochement intense et câlin, étreinte même de deux nations ennemies et par delà la douleur, simple magnificence d’une émotion douloureuse, qu’un cousin étanchait habilement sur le visage de sa cousine. Ashenie était bien loin de l’amour, autre que celui qu’une cousine vouait à un cousin qui lui était cher, un amour familial et intime, forgé dans le respect et la compréhension…
La promesse de Trystan, délicate et protectrice, plongeait la jeune damoiselle derrière les boucliers royaux, plaçant à son socle la vertu et la pureté, dans cette prison de cristal gardée par le roi lui-même. Doux, et presque amant d’une éclosion gardienne qui œuvrait autour de la damoiselle, Trystan possédait une aura puissante et attirante, cocon même où le petit poupon de porcelaine trouvait refuge. Le chant magnifique travaillé et clair, enlacée à l’émotion de la douleur, épanchait ses notes de gratitude dans une douceur parfumée, et les lèvres d’Ashenie les filtraient en un murmure tendre à l’oreille de son roi.
« - Que votre volonté soit faite… L’avenir me mènera sur les sentiers de la volonté de mon père, désireux de me voir trouver un bonheur complet, protégé même dans l’antre de vos boucliers… J’espérerais, et jusqu’à ma mort, avoir assez de conviction pour vous épancher ma gratitude, et faire renaître, au moins en mon cœur, l’image de me frère disparu… Puissiez-vous être le rempart face aux douleurs du monde, Trystan…»
La volonté du roi était incontestable, n’est-il pas.. ? |
| | | Trystan de Diantra
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mar 9 Juin 2009 - 9:40 | |
| A aucun moment, Trystan ne prit conscience que la vulnérabilité d'Ashenie, son acceptation de cette situation, était un signe de faiblesse et une victoire d'Erac sur Langehack. Ces querelles stériles de deux soeurs cinglées et jalouses lui passaient bien au dessus de la tête et il ne souhaitait qu'une chose : que cela prenne fin avec Ashenie et lui. Ils étaient la nouvelle génération et ils n'étaient pas prisonniers d'un destin que l'on avait forgé pour eux. Jamais plus on ne le manipulerait et on lui dirait quoi faire. Ce temps là était révolu. Mais c'était plus simpl pour un homme que pour une jeune fille, d'être libre et indépendant. Ashenie n'avait que 16 ans et était entièrement sous la coupe de sa mère qui se complaisait à l'abreuver de calomnies à l'égard du roi, sous le couvert d'une douceur vengeresse. Mais Ashenie ne venait-elle pas de lui avouer qu'elle n'y croyait pas, qu'elle n'y croyait plus après cette rencontre? Tout n'était peut-être pas perdu. Ashenie accepta alors son offre. Il sourit doucement, cachant son soulagement. Mais ce n'était que la première étape. Convaincre Ashenie était aisé. Convaincre Esidenir le serait beaucoup moins et il allait devoir la jouer fine pour qu'elle voit là un honneur insigne, la suprématie de s fille sur le reste du monde et donc la sienne et celle de Langehack, plutôt qu'une diminution de son pouvoir. - "La meilleure façon de me remercier Ashenie, ce sera de trouver l'épanouissement dans cette nouvelle vie que je vous offre." Il repoussa alors doucement Ashenie, sa main cherchant sa joue pour en effacer les larmes. - "Je devrais l'annoncer à votre mère. Mais avant tout cela, j'aimerais savoir qui, parmi vos gens, vous souhaitez garder à vos côtés. Choisissez bien Ashenie." |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mer 10 Juin 2009 - 15:39 | |
| L’aube de l’ère nouvelle berçait l’éclosion de la rose sous un soleil délicat. Là, ses pétales de peau s’animaient d’une étrange lueur, mêlant le frisson au renouveau printanier. Ashenie était le seuil même de la volupté affirmée, femme fragile et à la place contestée à la cour. Si elle attisait, comme il se devait, les haines des dames, les couteaux en plein cœur que les lancières jetaient, et ces épées masculines et viriles pointées vers elle par désir de s’approprier un gibier, elle n’en était pas moins le reflet inverse. Les calomnies, les mensonges, les indiscrétions et les ragots… tout lui était si étranger, tant que la délicatesse pure et la compassion véritable sincères étaient les uniques qui animaient ses yeux.
Dans les bras de Trystan pourtant le monde avait une autre saveur. S’ils n’étaient pas frères et sœur, quoi que l’histoire n’eut rien déterminé, et peut être le même sang royal coulait dans les unes et les autres des veines des cousins, le monde d’Aaran avait un étrange commun à celui de Trystan, et cette protection câline, et sobre, digne en somme, venait envelopper les femmes de ces cocons de soie tressées. Quoi que l’amour d’Aaran eut été presque secrètement indigne pour sa sœur, qu’il n’avait jamais connu que quelques mois en tant que dame, et à l’inverse de Trystan, dont le cœur n’était plus à prendre, elle avait malgré elle tissé un ciel d’idéal entre eux, d’un amour presque sublime, et cependant dans les rêves d’Aaran.
Il la berçait, retirant chacune des larmes des yeux d’Ashenie, et si son frère n’était plus, Trystan était là. La haine des familles avaient volé en éclat, déchirant le ciel de mensonges qu’avaient tissé les efforts conjugués de Melissandre et d’Esidenir. Ashenie s’agrippait, un instant encore, à la virilité imposante de Trystan, ce corps tressé et délicat face à la candeur féminine épousant chacune des formes. Lentement, ses larmes cessaient, et ses doigts caressaient l’épaule de Trystan, d’une douceur ingénue, cherchant réconfort à la déchirure. Si le geste indélicat était la coutume des femmes de cour, manipulatrice, Ashenie était infantile, et le bout de ses doigts émanait une douceur naturelle et sincère du cœur.
« - Mon père a tant œuvré, Trystan, afin de parfaire mon entourage que je ne saurais me résoudre à briser son œuvre, par égard pour sa mémoire…
Elle était encore tourmentée, elle le savait, des ces voix nocturne qui serraient son cœur, et chantaient suivant les notes de son père. Proche de la folie parfois, elle avait encore besoin d’un père, si jeune qu’elle était.. Et si l’amour lui était prohibé, un substitut paternel l’était il?
La sœur Bonté est sans doute la pièce maîtresse de cette œuvre, et elle m’a tant donné que je lui suis encore redevable d’ouvrir mon âme à Néera, et d’assurer la pureté que je me dois de garder… Ma Nourrice est une femme de vertu qui offert à mon cœur l’amour d’une mère, que madame ma mère ne put jamais officiellement épancher à mon égard, par toutes les occupations qui l’attiraient, et ses devoirs de femme.. que je me devrais également de remplir au mariage… Raeth Onoar, mon page, et La Béraude, ma suivante… qui assurent toute mon intimité. SaYoLe est le dernier ouvrage de mon père à mon égard, et son bouclier m’est précieux Trystan… J’assurerais moi-même l’entretient de mes fidèles gens, si vous le voulez… Je ne veux vous apparaître comme un fardeau…»
Ses gens avaient-ils seulement besoin de rémunération ? Jamais ! Aucun d’eux n’était prêt à laisser Ashenie seule, et la Bonté sadique agissait par intérêt, les quatre derniers œuvraient cependant par amour pour elle… SaYoLe était peut être le seul dont la profession justifiait le salaire. Quoi qu’il en fut, ils auraient suivi Ashenie avec loyauté, moyennant un entretient avec le roi s’il eut fallu. La Nourrice n’avait plus qu’elle au monde, Raeth était épris de son corps blanc… Et la Béraude s’était attachée… à cet air d’une candeur infernale… |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mer 24 Juin 2009 - 11:23 | |
| Trystan se découvrait protecteur et soucieux du bien être de sa cousine. Les dieux fassent qu'il se montre plus doué avec elle qu'avec Astéride... Il avait lamentablement échoué avec sa soeur, lui passant tous ses caprices et l'exposant ainsi à la vindicte de la Cour, cruelle et à l'abandon de l'être aimé. Il n'avait rien pu faire pour empêcher Veldrin de partir. Il aurait du pourtant, il aurait du jouer de son autorité royale ou de son statut d'ami, voire de frère. Mais il l'avait laissé filer et avait ainsi exposer Astéride à la solitude amère de l'abandon... Il était étrange de constater comme il était aisé de prendre sa cousine inconnue dans ses bras pour la bercer et la réconforter. Il devinait que cela ne devait pas arriver souvent, que la jeune fille ne devait pas souvent se blottir dans des bras mâles et protecteurs. Il connaissait la réputation d'Ashenie, cette toile mystique habilement tissée par la duchesse de Sephren pour augmenter la valeur de son plus précieux joyau. La pucelle de Langehack était l'égérie de la vertu... Si sa mère avait apprit cette étreinte, elle s'en serait étouffée de rage, avant de lancer quelques viles rumeurs à ce sujet, avilissant ainsi un simple moment d'amour "fraternel". Les vipères ne savaient faire que cela : avilir ce qui était beau et pur. Il en avait été ainsi de son amour pour Lilianna, alors qu'il n'y avait rien d'horrible là dedans. Jalousies... Il proposa à Ashenie de choisir les personnes qu'elle voulait auprès d'elle et la fragile demoiselle retrouva sa voix pour y réflechir. Elle semblait résolue à garder ce que son père avait décidé. Mais tout ceci était-il bien l'oeuvre de son père? Sa mère n'avait-elle rien à voir là dedans? Il en doutait fortement. - "Je pense que votre père souhaiterait simplement vois savoir en sécurité, quel que soit votre entourage..." Et n'était-elle pas en sécurité auprès de son roi de cousin? Trystan pinça les lèvres alors que le premier nom qu'il ressortait était la soeur de Néera. Aranel lui avait dit que cette dernière avait une emprise très forte sur Ashenie. Or, si elle ouevrait pour la duchesse, elle devenait un élément indésirable à la Cour, Ashenie ne pouvant s'affranchir totalement du pouvoir néfaste de sa mère. Il ne contesterait pas ce choix, mais il trouverait bien un moyen de la renvoyer si elle se montrait trop gênante. Sa Nourrice... Même chose, il devrait en découvrir plus sur elle et son influence sur Ashenie. Il faudrait qu'il en parle à Arthur, qu'il mène sa petite enquête... Un page, une suivante... Et le garde du corps. Tous seraient soumis aux investigations du chef des SSR. - "Ne vous en faites pas pour ces problèmes bassement matériels Ashenie. La couronne assurera votre confort et vos gens en font partie. Vous êtes ma pupille désormais, un avantage certain, mais aussi un fardeau. Je souhaite que vous preniez conscience de tout cela, que vous ne regrettiez rien plus tard." |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Ven 26 Juin 2009 - 20:47 | |
| Les yeux bicolores de la petite duchesse se confondaient en une émotion grave, glissant lentement sur la peau de Trystan, se perdant dans ses traits, trouvant en lui une source protectrice illuminée. Son regard s’animait d’une étrange lueur, éprise un instant de ces conditions masculines et viriles, surplombant l’être même d’une présence imposante et dominante, et bien que Trystan n’eut été aucunement tyran aux yeux de la damoiselle, elle se fascinait de sa domination naturellement masculine. Et pourtant loin des dogmes à cet instant, la voix de Trystan illuminait l’intérieur même de la poupée de Langehack, fragile, d’une lumière incandescente, rassurante…
Ses mots étaient le seuil même d’une aube intrigante, tirant la damoiselle de ses songes. Là, elle levait les yeux, frappée au cœur. Son regard doux se mêlait d’une interrogation envoutée, semblable à ces regards interloqués face à la dame vérité qui s’alourdissait d’un poids lourd face à la naïveté de la pucelle. Une lueur vive animait ses yeux. Là, face à Trystan, elle semblait trouver le prophète de vérité, à la fois rude et touchant. Ses mots résonnaient encore ; encore et encore… en un écho grave, abîme de la vie. Les traits de son père lui revenaient. La douleur se transformait en une tempête des sens, tandis que les chimères éperdues foudroyaient son cœur. Là, au creux des yeux aveugles, elle trouvait la vision de la vie. Néera s’était elle penchée sur le couple à l’amour pure et familiale, guidé par les doigts d’Arcam, sans doute, trahissant les coloris de stupeurs et de suavité à la fois ?
Le corps doux de l’ingénue se mêlait aux senteurs du paradis, épuré de tout ce mal qui alourdissait son cœur, ouvrant à nouveau les cicatrices de la mort du duc. Ses yeux se blottissaient dans ceux de Trystan, éperdus d’un léger sentiment de reconnaissance éternelle, animée d’une lueur étrange, semblant trouver en lui l’habile protecteur à ses mots doux. Son aura était son bouclier, et ses mots l’épée tranchant à même la menace gravitant autour de la damoiselle. Le corps d’Ashenie trouvait lentement l’appuie de Trystan, et la poitrine serrée par le corsage trouvait la virilité du torse de son cousin. Les doigts de la pucelle effleuraient l’arrière de l’épaule de Trystan, s’y agrippant avec une légère force fébrile, la même qu’on eut pu qualifier de féminine et sentimentale, sans nulle autre développement musculaire.
Le corps d’Ashenie se réfugiait avec peine et courage, bravant les dogmes, au creux des bras du prince noir, cherchant en vain le soleil dans la noirceur d’une nuit émotionnelle. Ses doigtes tremblants trahissaient sa détresse, et son souffle s’intensifiait, rythmé par l’émoi que Trystan venait de déclencher apposant sa juste vision de roi à celle du duc défunt, gagnant habilement l’âme de la damoiselle par tous ces assauts répétés. Son visage s’immobilisait sur la poitrine de l’homme, posant sa tempe à la naissance de son cou. Étrangement, son corps ne se secouait d’aucun sanglots, et son regard n’était teinté que d’une surbrillance mystique. Seuls quelques soupires venaient aiguiser sa voix, bercée par celle de Trystan, répondant lentement à son chant protecteur…
« - Faut-il seulement que le mal m’atteigne au près de vous, Trystan ? Vos mots sont le baume le plus tendre que l’humanité m’ait offerte, depuis la mort de mon défunt père. La haine et le mépris familiale dont nous avons été bercés durant la rudesse des années ne peut que s’effacer, tant vous ne méritez guerre ces calomnies… Je ne saurais comment vous épancher ma gratitude de vous contempler ainsi, ardent protecteur. Les traits que l’on m’a tant dépeint ne sont qu’illusions externes de votre froideur Trystan, et l’intimité de vos bras me réchauffe le cœur. Puissiez vous être bénis des dieux… puissiez vous entendre mon éternelle gratitude au chant de l’âme… dans la douleur qui disparait au près de vous. Je ne vous remercierai jamais assez de chasser mes tourments… Vous êtes… vous êtes merveilleux.»
Sa voix était claire et cristalline, suivant les mélodies du rossignol, sous les tonalités hautes du diapason, pourtant murmurée avec émois. Elle chantait ses louanges, naïve et fragile. Elle se montrait ingénue, et d’une manière si douce et conquérante, sans la moindre arrière pensée, se livrant à l’inconnu, exposée à la manipulation. Pourtant, elle gardait l’intime conviction de la bonté de son cousin… la douleur l’aveuglait peut être… |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Ven 3 Juil 2009 - 14:41 | |
| Il était si aisée de gagner sa confiance que celui lui serra le coeur. Il se rendit compte confusément qu'Ashenie avait été aussi seule que lui... Elevée par une mère qui ne voyait en elle qu'un moyen d'assurer sa gloire et son prestige comme Mélisandre avait vu en Trystan un moyen de se venger... Si le jeune bâtard était né femme, aurait-il ressemblé à Ashenie, écrasée par un fardeau trop lourd et l'esprit trop endoctriné? Il ne savait pas vraiment... Astéride n'était pas ainsi, mais Astéride n'avait pas eu à porter le poids de la vengeance sur ses épaules. Mélisandre ne s'était jamais intéressée à elle et cela était un bien inestimable. Il avait eu peur en partant pour Diantra de retrouve run jour sa soeur aussi venimeuse que leur mère, mais elle y avait échappé, fort heureusement. Il avait fallu la trahison d'un homme pour lui arracher sa gaieté. De façon éphémère, fort heureusement. Mais Ashenie était d'une autre trempe, trop fragile et délicate. Un instant, il fut prit d'un doute : et si la garder à la Cour près de lui la détruisait? Elle semblait trop ingénue pour se battre dans cette fosse aux lions... Mais cela serait-il pire que l'influence néfaste d'Esidenir? il en doutait fortement... Evidemment, l'idée qu'Ashenie puisse jouer la comédie l'avait effleuré. Elle pouvait très bien avoir l'esprit retors de sa mère et jouer les petites poupées fragiles et brisées pour s'attirer la sympathie et la pitié des gens et les manipuler plus efficacement encore. Cela restait une éventualité, mais il n'y croyait guère. Non, Ashenie de Sephren était vraiment une noyée qui se saisissait d'une main tendue pour sortir de l'eau et vivre de nouveau. Trystan était une deuxième chance de vivre, tout simplement. Il endossait les figures paternelles et fraternelles, ainsi que le rôle de protecteur et elle en était éperdue de reconnaissance. Elle se pressait contre lui et s'il n'eut été certain que cela était innocent, peut-être en aurait-il été troublé. Là, il se demandait juste avec un certain embarras quelle image ils pouvait offrir et espérait que la demoiselle n'était pas de celles à tomber sous le charme des preux chevalier venant à leur secours. Même si le preux chevalier en question ne maniait pas l'épée mais la magie. Il sourit doucement alors qu'elle faisait l'apologie de sa personne et il finit par rire doucement, presque géné de tant d'éloges. - "Ashenie, s'il vous plait, vous allez me mettre dans l'embarras à louer mes qualités de la sorte." Il repoussa doucement, mais fermement sa cousine, se contentant de glisser sa main le long de son épaule, puis de son bras et de s'emparer de sa main, qu'il porta chastement à ses lèvres : - "Peu importe ce que les autres disent de moi Ashenie. Vous allez devoir apprendre à démêler la vérité du mensonge, à ne pas prêter l'oreille aux rumeurs, mais sans pouvoir les ignorer pour autant. Il y a un fond de vérité me concernant, même si l'on a surement grossit mes défauts quand on vous a parlé de moi. Pour tous, je suis sans doute froid et intransigeant, trop rigide et impitoyable. Je le suis sans aucun doute. Mais vous, vous connaissez désormais une facette de moi que peu de gens connaissent... Vous connaissez le Trystan de Lilianna et Astéride. Le roi est froid... L'époux, le frère et maintenant le cousin, qui ne sont qu'une seule personne cachée derrière un masque, sont plus doux et protecteurs. Je vous laisse vous faire votre opinion de ma personne Ashenie, je voulais juste une chance de pouvoir vous donner cette occasion. Pour ma part, je suis ravi de cet échange et d'avoir pu vous découvrir douce Ashenie." Il caressa sa main doucement, avant de se rembrunir. - "Maintenant, il va falloir affronter votre mère et j'ai quelques doutes quant à son enthousiasme à vous savoir à Diantra quand elle va devoir retourner à Langehack..." Il s'humecta les lèvres et finit par la "regarder" droit dans les yeux, d'un regard aveugle et trop pâle et pourtant donnant l'impression de voir mieux que n'importe qui. - "Me faites-vous confiance Ashenie?" Question étrange, mais cruciale. Face à Esidenir, il fallait qu'Ashenie soit inébranlable et ai toute foi en son cousin et ses bonnes intentions... |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Sam 4 Juil 2009 - 17:38 | |
| La douce rose subissait les lents tourments célestes de la déchirure, trouvant le naufrage du cœur au cœur de la tempête, raccrochée à l’aube d’un jour nouveau, où la figure paternelle changeante dessinait les lueurs du soleil. Au près de Trystan, au creux des bras, elle sentait le parfum de la protection enivrer ses atours changeant, aux coloris scintillants, au cœur même d’un tumulte délicat. Elle s’agrippait à lui, apeurée, semblable à une colombe ensanglantée, et attendrie par la suprématie délicate de son cousin. Cédant à toute la détresse de son âme, elle fermait les yeux, un instant.
Pourtant, elle n’eut pu céder à aucun homme qu’à lui. Si sa réputation le portait haut dans le cœur des dames de cour, par cette chevelure soyeuse et ce regard inquisiteur, quoi qu’aux coloris tellement doux, il ne restait pas moins attaché au cœur d’une reine, une seule. Son mariage d’amour tournoyait encore dans les yeux de la pucelle, persuadée à présent d’intensions vertueuses à son égard. Le contact de proximité la plongeait dans une sainte tendresse, loin des offenses à la reine estimée, Lilianna de Christabel. Sa fidélité pour cette dernière était d’une douce renommée, quoi que jalousement décriée, elle restait aux oreilles de la petite princesse ducale comme une mélodie d’amour des contes éperdus, et perdus dans le temps.
Ashenie ouvrait doucement les yeux, face à l’homme qui plongeait ses sens sous une extrême protection, chassant les débris que son défunt père avait laissé, peuplant l’âme de vestiges infinis, et éternels. Elle se laissait repousser, doucement suivant les courbes de la force prescrite par Trystan. Son voile glissait, un instant, par delà son épaule, se déposant sur la peau de Trystan. Ses yeux pures se levaient vers ceux de Trystan, dont l’intensité de l’émeraude effacée rendait si mystérieux, et presque envoûtant.
Quoi que les charmes de l’envoûtement n’atteignent pas son cœur, ils s’enroulaient autour de l’âme délicate et pure, œuvre même d’ingénuité cristalline, sous la candeur d’idéal. Au cœur de brumes enchanteresses, le chevalier Trystan ne conquerrait jamais le fort émotionnel de la Dame Ashenie, que par sa protection tendre et délicate qu’il épanchait sur elle, comme un poète sur une fleur, entravant la possession maladive du fantôme son père, hallucination folle.
La voix chantante de Trystan la conduisait sur les émeraudes de l’arc-en-ciel, infini idéal pure et tendre de la vie, à laquelle elle s’offrait sans une retenue. Nue, exposée aux yeux aveugles de Trystan, elle rayonnait pourtant d’une savante clarté admirative. Souriante, un instant, elle semblait s’élever, rayonnante et habile, aussi pure que le soleil. Le rire de Trystan avait été une mélodie douce, tirant la noirceur hors de l’âme, protégeant la pucelle sous une voûte nuageuse
Elle souriait sur le chaste baiser de Trystan, lui accordant sa main de façon douce, sans chercher à la retirer, convaincue que les attentions courtoises n’étaient pas courtisanes, et qu’elles étaient celles d’un frère à sa sœur, d’un cousin à sa cousine, selon les bonnes mœurs qui les régissaient. Un instant encore, elle songeait à Aaran, perdu à la guerre. Sa déchirure se faisait plus grande, quoi que tamisée par Trystan. Elle eut aimé, en cet instant, qu’il eut pu la serrer contre elle, comme le faisait Trystan. Encerclée de protecteurs, elle eut enfin été en sûreté.
A sa tirade, elle acquérait en silence, sûr d’elle, souriante, tandis qu’elle sentait ses caresses fraternelles sur sa main voluptueuse. Savourant la douceur de son toucher, elle était certaine de suivre son conseil, quoi que perdue dans cette cage aux fauves. Hochant la tête pour montrer son acquiescement, quoi que l’homme ne put pas le voir, elle lui souriait en serrant un instant sa main, relâchant la pression après quelques secondes, signifiant qu’elle l’avait comprise.
Lentement, sa voix s’élevait, mélodieuse et pure, douce et câline, a la fois admirative et craintive de ce protecteur céleste et grandiose. Œuvre même des mélodies perdues, sa voix embrassait l’air avec une suavité douce, emplie d’une tendresse certaine, et sublimée d’une compassion ardente et ingénue, dépassant le diapason, haute, et féminine.
« - Je ne sais par quel étrangeté votre aura sublime mes atours avec une telle pureté que je ne peux qu’admirer, songeuse de votre magnificence. Je vous remercie cependant de vous montrer si bon et si généreux que je ne saurais que trahir ma gratitude d’une quelconque façon que vous l’ordonnerez. Soyez également assuré qu’au près de vous, ma confiance vous est pleinement acquise, face à la certitude que vous venez de me procurer des calomnies qui vous concernent, encore et toujours. Veuillez excuser mes indignes épanchement envers vous, et non pas destinés à vous séduira, mais à contempler en vous le frère que j’aurais aimé voir apparaitre, et le cousin que j’ai tant souhaité, et qui est à présent bien réel ! »
Elle lui souriait doucement, trop sincère dans ses propos, et pourtant avec une légère réserve, laissant mystères et brumes envahir son discourt. |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: L'éclosion délicate [Privé, Trystan & Ashenie] Mer 8 Juil 2009 - 13:26 | |
| Il sourit à la tirade d'Ashenie et reprit doucement : - "Il n'y a rien à pardonner ma douce cousine. Nulle offense n'a été faite, nul outrage ne peut être vu dans l'étreinte d'un frère à sa soeur... Je prendrai soin de vous et essaierai de respecter les volontés de votre père qui vous adorait. Je vous dois bien cela et c'est un réel plaisir, plus qu'un devoir." Il se leva alors, la main d'Ashenie délicatement emprisonnée dans la sienne. Il se sentait bien, après cet échange. Il avait mêlé politique et sentiments de façon habile et avait agi en son âme et conscience. Il n'avait pas à avoir honte de ce qu'il s'était dit ici et du résultat. Il avait besoin d'Ashenie près de lui pour que sa mère se tienne à carreau et lui soit fidèle. Il avait besoin d'Ashenie à Diantra parce que ceux qui l'aimaient avaient peur pour elle si elle restait à Langehack. Il avait soustrait sa cousine inconnue à son univers de manipulation et il ne pouvait que s'en féliciter. Surtout maintenant qu'il connaissait la délicieuse enfant au coeur si pur. Elle était réellement une poupée d'innocence et de blancheur virginale. On aurait pu penser que nul mal ne devait l'atteindre et venir la souiller et qu'il lui fallait protection pour cela. Ashenie donnait aux hommes l'envie d'être cette protection qui lui éviterait toute souillure. C'était un pouvoir des plus fameux... Il comprenait maintenant les bavardages des hommes la concernant et leur sentiment de dévotion à l'égard de la pucelle de Langehack. Bien différente de la lumineuse et volontaire Astéride d'Erac qu'on ne pouvait décemment pas qualifier de pucelle. Que l'on n'avait jamais pensé à appeler ainsi de par son tempérament d'ailleurs. - "Ma cousine, je suis au regret de vous annoncer que notre entretien est terminé et croyez bien que j'en suis fort marri. Votre présence est un baume apaisant sur mon âme fatiguée. Je dois hélas retourner à mes affaires, bien moins plaisantes, qui ne sauraient souffrir d'être délaissées plus longtemps. Sans oublier que je dois m'entretenir avec Dame votre mère." Il prit recouvrit la main d'Ashenie de son autre main, l'emprisonnant totalement dans une cage de soie, tout en reprenant d'un ton sincère : - "Quoiqu'il en soit, vous êtes ici chez vous. Je ferais aménager vos appartements selon votre convenance. Et n'hésitez pas à venir me voir si vous avez des questions ou besoin de parler Ashenie, vous ne sauriez me déranger, à aucun moment que ce soit." Il baisa une dernière fois sa main de porcelaine, avant de la relâcher avec un doux sourire. - "Thibaut va vous raccompagner ma Dame. Ce fut un réel plaisir que de vous rencontrer et j'espère que vous ne ne refuserez pas le plaisir de bien d'autres conversations." Il s'inclina alors galamment, se dirigeant vers la porte menant à l'antichambre avec une aisance étonnante pour un aveugle. Mais c'était son environnement, connu et familier. Il ouvrit la porte et appela le jeune valet qui fit son apparition, fidèle chien de garde. - "Raccompagne Dame Ashenie où elle le souhaitera." - "Bien Majesté." Timidement, Thibaut regarda Ashenie et sourit, l'invitant à le suivre, quittant ainsi le bureau du roi. [Voilà, j'achève pour ma part, comme je pars en vacances et te libère un topic A mon retour, je te ferais danser au mariage, promis! Tu peux répondre si tu le souhaites ou laisser ainsi =)] |
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