Nom/Prénom : Illyrio Di Malachia
Âge : 57 ans
Sexe : mâle
Race : humain
Particularité : Calcule extrêmement vite.
Alignement : Neutre Mauvais
Métier : marchand/prêteur
Classe d'arme : magie
Équipement : Illyrio est un homme riche et ne se prive pas de le montrer. A ses doigts, niche une véritable cohorte d’anneaux de grande valeur, finement ciselés et ornés de pierres rares et précieuses. Le genre de babiole qui justifie que l’on coupe un doigt pour les obtenir. S’ajoute, généralement, à ces parures, un pendentif dont l’apparence varie en fonction des toiles, pour la plupart langehackiennes, dont est vêtu le marchand. Sans tomber dans l’exubérance crasse des nouveaux riches, il veille à toujours se draper de soieries délicates et autres cotonnades issues des mains de quelque réputé artisan tandis que sa ceinture, véritable travail d’orfèvre, la plupart du temps toute d’argent et de perles, n’est là que pour enflammer les convoitises. Di Malachia est ce que l’on pourrait nommer un seigneur marchand et, en tant que tel, se doit d’entretenir une certaine image. Il en va de sa crédibilité.
Description physique :
Grand et sec comme une trique, Illyrio a le teint hâlé de ceux dont la peau a été par trop souvent exposée au Soleil, fruit de ses nombreux voyages. Tantôt souriant et affable, tantôt aussi peu expressif qu’une sculpture des Âges Anciens, l’homme est un froid calculateur qui ne semble voir, dans le monde qui l’entoure, que les nombreux engrenages d’une mécanique complexe. Son visage anguleux, façonné au burin, resplendit du charme glacé de l’acier. Si le temps a fait son œuvre, preuve en est sa pilosité d’un blanc de nacre, le prêteur semble s’en accommoder plaisamment afin d’offrir une façade encore convenable. Façade d’ailleurs bien lâche tant tout dans le personnage est méticuleusement travaillé, jusqu’au moindre tressaillement. Splendide acteur, son jeu dissimule une personnalité hautement manipulatrice que bien peu de choses enflamment encore. L’or en fait partie. Parfois, on peut le voir jouer négligemment avec une pièce de monnaie, la faisant tournoyer entre ses doigts hérissés de chefs-d’œuvre d’orfèvrerie dont les joyaux tendent à s’accorder avec les toiles langecines qui le vêtent. Si on l’aperçoit en pareil moment, il referme une main noueuse sur l’objet de convoitise et se laisse aller à un sourire chaleureux.
Description mentale :
En lieu et place de noblesse, les Di Malachia se targuent de jouir d’immenses richesses. Leur « couronne ». L’accumulation de ces dernières n’aurait pu survivre aux siècles si, au travers de leur descendance, l’appétit du gain n’avait survécu. En cela, Illyrio est un parfait héritier de cette dynastie de négociants. Tout comme ses aïeux, il a le goût des affaires et son absence de scrupule se révèle, en cela, un atout précieux. Indifférent au sort du Monde, seule l’intéresse son « clan » ainsi que sa propre personne. Non pas que l’homme ne soit pas d’agréable compagnie, il sait plaire lors des réunions mondaines, mais derrière ce visage avenant se terre une nature hautement intéressée. Très tôt, il lui a été donné de voir que l’argent est l’une des clés essentielles du contrôle, or son attrait pour le pouvoir est sans limite et ce dans en de multiples domaines. De sa première femme, il ne demandait qu’une créature agréable au regard qu’il puisse exhiber en publique et trousser dans l’intimité, à même de lui fournir une dot substantielle ainsi qu’une descendance vigoureuse. Jamais les sentiments n’entrèrent en ligne de compte.
Histoire :
Les Di Malachia étaient une vieille famille d’armateurs sise dans la cité portuaire de Berdes, si vieille que, de mémoire d’homme, elle y avait toujours été présente. Spécialisés dans le transport maritime, notamment du blé du marquisat, l’un de leurs aïeux, Luciano, fit fructifier leur fortune en échappant aux diverses corporations regroupant les artisans ancenois chargés du travail de la laine. Pour ce faire, il fit appel aux liens tissés par les siens, au fil des générations, dans les baronnies d’Etherna et d’Olyssea. L’exploitation céréalière ne comprenant que deux périodes de labeur l’an, les paysans disposaient d’une certaine disponibilité pour un travail à accomplir à domicile. De plus, l’artisanat ne représentant pas leur activité principale, les rémunérations pouvaient diminuer en conséquence sans que, comme dans les cités, les corporations ne viennent s’en plaindre.
A la mort de Luciano deuxième du nom, son fils, Sparizi di Malachia, reprit les rênes de l’affaire familiale et chercha ce que bien d’autres avaient tenté avant lui : devenir encore plus riche. Disposant de fonds importants, et désirant faire mentir l’adage selon lequel la guerre ne profite point au commerce, il lança les siens dans le métier de prêteur. A la naissance de chaque tension entre membres de la noblesse, Sparizi proposait son soutien monétaire. Par ce biais, ils devinrent les créanciers de nombreux grands noms, renforçant ainsi leur présence sur la péninsule.
A cette époque, le baron des Marches d’Oësgard fit appel à eux à de nombreuses reprises et proposa à ses créanciers, plutôt que de rembourser l’intégralité de ses emprunts, de leur accorder des concessions sur des exploitations minières. Le neveu de Sparizi, Juan, fut alors dépêché sur place afin de gérer leurs biens. Retrouvé mort, dans ses gogues, quelques saisons après, un autre Malachia, Giovanni, reprit sa place et noua, dit-on, des liens avec les organisations souterraines locales suite à son mariage avec une bourgeoise du cru. La véracité de ces relations ne fut jamais prouvée mais une indéniable amélioration des comptes se fit sentir suite à quelques discrètes entrevues. Les comtes d’Odelian, également situés sur les Marches, optèrent pour une solution similaire, préférant les concessions aux paiements en espèces sonnantes et trébuchantes.
Cependant, quelques années plus tard, les seigneurs de l’Ancenois, attachés aux droits féodaux, se trouvèrent en conflit avec les Malachia lors de la révolte de Berdes. Francisco, à la tête de la famille à cette époque, fut fait prisonnier à la prise de la ville et, pour le châtier de son ambition dévorante, la noblesse ordonna que l’on fasse verser de l’or en fusion (même si, en réalité, le bourreau se contenta de plomb) dans sa gorge. L’exécution aurait pu sonner le glas des de leur présence au sein du duché mais le baron d’Ancenis, en mal d’argent, se trouva contraint de faire appel à la famille du condamné un an à peine après l’incendie de la cité. Réhabilités dans la province, les Malachia se virent octroyer un certain nombre de cheptels à Aspremont, des métairies non loin des côtes ainsi qu’une part de la nouvelle Berdes, leur concédant ainsi une influence suffisante pour les doter d’une solide assise au conseil de la cité.
C’est donc au sein de cette famille que naquit, il y a de cela cinquante-sept ans, Illyrio. Son enfance douillette se déroula entre les bassins de marbre et les terrasses, couvertes d’orangers du palais berdois, perpétuellement baigné par les senteurs des épices négociées au sein des lointaines contrées zurthanes. A l’âge où les garçons deviennent de jeunes hommes, on le chargea à bord d’une cogue en partance pour Sharas, où l’on espérait faire de lui un adulte. Au sein de cette cité portuaire, ses journées étaient occupées par son apprentissage au métier de comptable, auprès de son oncle Vittorio, tandis que ses soirées se passaient en compagnie des cousins Calaveni qui entreprirent de lui faire découvrir un monde bien éloigné du repos satiné des palais.
Par la suite, il fut amené à participer à des expéditions au sein des contrées zurthanes où ils commercèrent avec ce peuple aussi sauvage qu’effrayant qui les ébahirent par leur magie corrompue. Puis ce fut au tour des terres du ponant, du port d’Ydril ainsi que de la côte ouest du duché d’Erac. Ils s’aventurèrent même en territoire nain, toujours en quête de richesses. Plus tard, Le jeune homme eut à faire ses preuves en terres langehackiennes, où il parvint à obtenir des fournitures régulières d’importantes quantités de soieries à un prix moindre que celui pratiqué usuellement. De retour à Sharas, un oncle Vittorio vieillissant lui conta son anxiété du passage dans l’autre monde et de ses recherches pour le retarder. Illyrio, malgré lui, se retrouva contraint d’assister le vieil homme dans ses étranges rituels, ses escapades nocturnes dans d’obscurs commerces bondés de grimoires aux pages jaunies n’ayant échappé au temps que par miracle. A dire vrai, Vittorio n’était pas le premier Malachia à s’intéresser à la magie, bien d’autres l’avaient fait avant lui, mais cette activité, pratiquée en indépendant, n’avait jamais été vue d’un très bon œil par l’aristocratie ancenoise. Aussi se gardait-on de trop en parler.
A la mort de son oncle, Illyrio, piqué par une curiosité malsaine, entreprit de continuer les recherches de ce dernier, se permettant même de les étendre, comprenant le potentiel de la magie dans la vie courante. Tout cela le poussa, quelques années plus tard, alors âgé d’une trentaine d’année, à frapper à la porte du temple Ancenis et, par la suite, lorsque le sire Trystan la créa, à celle de l’Arcanum. L’utilité en était double. En plus d’informations, être membre d’un organe proche du roi se révélait un excellent moyen de se protéger des foudres du baron d’Ancenis et ainsi éviter de subir un sort similaire à celui de Francisco di Malachia.
Ce fut à peu près à cette époque qu’il épousa Magdalena Vaubert, dont le père avait sa place au conseil bourgeois de Hautval. Pour dot, elle amenait donc un accès au commerce de la baronnie via ses terres et vignobles ainsi que son influence. Des enfants qu’il eut d’elle, cinq purent atteindre l’âge adulte tandis que leur génitrice succomba, durant un rude hiver, à une fièvre maligne. Suite à ce décès, Illyrio prit à nouveau la mer, remonta quelques fleuves avant disparaître sur le continent pour ne revenir que deux longues années plus tard.
Peu après, il regagna Berdes où son père, patriarche de la famille, sentait ses ancêtres l’appeler. Illyrio le remplaça progressivement dans ses tâches, parachevant ainsi sa formation, ne les abandonnant que lorsque l’Arcanum le mandait. Puis, il y a de cela une dizaine d’années, Alessandro Di Malachia s’éteignit, léguant l’affaire à son fils…
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