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| Semoras (ainsi que Boris et les autres) présentent leurs voe | |
| | Auteur | Message |
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Semoras d'Olyssea
Humain
Nombre de messages : 59 Âge : 124 Date d'inscription : 27/04/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Semoras (ainsi que Boris et les autres) présentent leurs voeux[pv Astéride] Dim 12 Juil 2009 - 20:43 | |
| L’idée avait germé alors qu’il dînait chez l’un des vavasseurs du trône des Vals. L’homme, un brave sire qui avait fait parler de lui en tournois, il y a de cela une dizaine d’année, avant qu’il vilaine blessure ne le contraigne à brider sa fougue, s’était chargé de l’insuffler au baron. Ce dernier, en quête d’amitiés au sein de la province, visitait nombre de ses seigneurs et tâchait de leur offrir, tout du moins en apparence, une oreille attentive. On dînait, ce soir là, de chapons au miel arrosé d’un vin Rubis. Le maître queux, originaire d’Oësgard, devait sans nul doute peiner, tant la grande table, d’ordinaire réservée au chevalier et à ses gens, paraissait déborder de toutes parts sous le nombre des Olysséens. Semoras n’avait guère, il est vrai, pour habitude de voyager seul. En sus de ses habituels compagnons, Benfred Deux-Gueules, Gaelan et Tharhal Neuf-Doigts, il était suivi de plusieurs de ses grandes maisons : les Östmar de Kahark, les Pyk d’Erdlheim ou encore les Luskendale de Breda. A leur suite, venaient écuyers, pages et autres serviteurs. Egalement présents bateleurs, dresseurs d’ours et leur protégé : le truculent Boris, des gens d’armes ainsi qu’une bonne quinzaine de veneurs, chargés de la meute du baron.
Si pareilles visites étaient un honneur, les cuisines étaient toujours soulagées d’en apprendre la fin.
Comme de coutume, au cours du repas, on parla beaucoup et la discussion les mena sur la demi-sœur du roi, qui avait, disait-on, une influence qu’on ne saurait négliger. Or, de par les nouveaux liens qui unissaient cette part du duché au trône d’Olyssea, il se révélerait de bon aloi d’aller lui présenter félicitations et autres niaiseries dont on ne saurait manquer de couvrir une jeune mère. Et puis…il y avait cette question qui, à tous, leur brûlait les lèvres. L’enfant avait-il les traits des démons du Levant ? Une disgrâce qui ne manquerait pas, si tel était le cas, de bouleverser la noblesse, une fois l’enfant à même de bénéficier de quelques royales faveurs.
L’avenir d’Audoin, et plus précisément celui de la maison d’Olyssea valant bien qu’on y sacrifie quelques civilités, le baron fit alors savoir qu’ils prendraient, dès le lendemain, la route d’Erac. Aux premières lueurs de l’aube, sire Mandon Pyk, accompagné d’une escorte à même de lui donner un peu plus de sérieux, partit pour la forteresse du duc, afin d’y annoncer la visite prochaine du baron d’Olyssea. Ce dernier occupa, quant à lui, sa matinée à choisir lequel de ses chiots, au sein de la récente portée de lévriers sharasiens, il offrirait à Astéride. Son attention se porta finalement sur Clane, un robuste animal dont la musculature, sous son épaisse toison, ne laissait aucun doute sur les futures capacités.
On salua alors longuement le maître des lieux, se donnant force accolades et promesses d’amitié éternelle, avant de prendre également la route. Rien ne les pressait, aussi s’arrêtaient-ils à chaque fameux domaine qui se trouvait sur leur chemin, saluant parfois quelque parent éloigné. De plus, comme il n’était pas question d’arriver à Erac tout crottés du voyage, ils firent une halte dans un gros bourg fortifié, non loin de la forteresse ducale, afin d’y accomplir leurs ablutions. Le baron, mi-rêveur, se demandait s’il aurait l’occasion, durant sa visite, d’observer l’éventuel « héritier présomptif d’Oësgard » ou si on le dissimulerait à sa vue sous une avalanche de couvertures, sous prétexte de le protéger du froid. Qu’il porte la marque de l’engeance du Puy et nul doute que le sire Baudoin fêtera ça d’un nouveau monocle.
Lorsqu’enfin le cortège atteignit sa destination, Semoras à sa tête, suivi de ses porte-enseignes, le Soleil ne dardait déjà plus que des rayons sanglants sur la Péninsule. Les yeux de l’homme courraient le bastion du roi de vélin tandis qu’il se demandait l’accueil qui lui serait réservé lors du partage du pain et du sel. |
| | | Astéride de Valis
Ancien
Nombre de messages : 2408 Âge : 37 Date d'inscription : 21/07/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Apprenti
| Sujet: Re: Semoras (ainsi que Boris et les autres) présentent leurs voe Mer 22 Juil 2009 - 16:34 | |
| Diantre qu'elle haïssait ce genre de visite...Surprise dirons nous...Quelle idée saugrenue avait donc traversé l'esprit de ce fichu noble pour qu'il se donne la peine de venir la , voyons quel était le terme ? Ah oui, la saluer et la féliciter...Bien sur, la féliciter...Autant la prendre pour une idiote sans cervelle, cela serait plus rapide. Enfin, dans un soupir, elle s'était tout de même décidé a s'habiller en conséquence, refuser la visite d'un vassale de son frère serait très mal vu même si elle n'aurait aucuns scrupules a le mettre dehors si il outrepassait les limites de la décence. Se faire insulter a la cour par de vieilles matrones nostalgiques était une chose, qu'on le fasse sous son propre toit en était une autre. Un nouveau soupir envahit ses appartements...Et cela fit sourire sa jeune chambrière, celle ci n'était pas dupe de la fausse gaité qu'affichait sa maitresse a l'idée de cette visite, mais a sa demande, elle sortit tout de même de l'armoire de la jeune duchesse une robe d'un magnifique vert émeraude, laissant apparaître ses épaules nues, elle sourit lorsqu'elle constata que la cicatrice, trace d'une dague drow, situé sous la clavicule se voyait fortement. Que penserez vous de cela monsieur le Baron ? La jeune servante eut une moue désapprobatrice, mais se garda bien de faire un commentaire, levant les yeux aux ciel. Astéride était connue pour être provocatrice, désinvolte, rebelle et surtout, perdue, qu'importe, elle jouait sur les apparences, les on dit, les rumeurs et cela l'amusait...La robe tomba sur ses hanches telle une douce caresse de soie, soulignant la ligne épanouie. Sa silhouette avait changé, constata-t-elle, d'enfant, elle était devenue pleinement femme, laissant entrevoir des courbes voluptueuses et attirantes. Etrangement, Astéride avait un peu de mal a s'y faire, mais elle commençait a trouver de l'attrait a ce changement. Tel ce décolté, légèrement plongeant sans pour autant trop en dévoiler, telle la ligne de sa taille plus incurvée...Mis a part cela, elle avait retrouvé sa ligne..Du coin de l'oeil, elle jeta un regard sur Erwan. Elle savait sans l'ombre d'un doute que lui aussi, du moins, son apparence, motivait la visite du Baron d'Olysséa, allait elle le cacher ? Bien sur que non ! Elle n'avait pas honte de son fils, loin de là. Se coiffant elle même, elle prit un soin tout particulier a cacher ses oreilles pointues derrière le lourd rideau soyeux de sa chevelure...Même si elle se moquait comme de sa première paire de ballerines de ce que l'on pourrait penser, elle préférait que certaines choses restent dissimulées aux yeux de tous.
Un coup donné a sa porte lui apprit sans nuls doutes que l'escorte du Baron n'était plus qu'a quelques miles...Elle ajouta un seul et unique bijou a sa tenue, une perle miroitante au creux de sa poitrine, ce n'était pas un bijou criard au reflets agressifs non, c'était une beauté discrète et qui frappait par sa finesse.
Bien, allons donc accueillir ce...vautour...
Oh, elle avait fait les choses dans les règles, plusieurs appartements du château avaient été reservés, nettoyés et préparés au cas où si le baron déciderait de s'attarder ( prions que non ), il pourrait ainsi résider dans le domaine avec sa suite. Connaissant parfaitement la lubie d'Olysséa a se promener avec ses chiens, Astéride avait fait ouvrir les chenils du domaine. Sa chère cuisinière courait partout a l'heure actuelle pour offrir un repas digne de la maison d'Erac a ce cher Baron qui n'en méritait pas tant et même le vieil majordome ne savait plus où donner de la tête. Astéride regardait tout ce remue ménage avec consternation et résignation.
Son fils dans les bras, elle apparut donc aux portes du château, l'enfant avait la tête nue et était vêtue d'un long manteau de peau parmi les plus belles et les plus chaudes du domaine, il dardait son regard rouge sur l'extérieur avec un air surpris qui ravit sa mère. Mais le sourire attendrit qui fendait le sourire de la jeune duchesse se teinta de réserve et de factice lorsque le Baron fit son entrée dans la cour intérieure...Que les Cinq lui donne le courage de supporter la présence de cet idiot dans ses murs...
-Bienvenue en Erac, Sir Olysséa, que ma maison soit honorée de votre présence.
Phrase mécanique qu'elle dit pourtant sur un ton agréable et mélodieux...Même son regard de jade brillait avec chaleur, diantre quelle comédienne n'est ce pas ? |
| | | Semoras d'Olyssea
Humain
Nombre de messages : 59 Âge : 124 Date d'inscription : 27/04/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Semoras (ainsi que Boris et les autres) présentent leurs voe Jeu 23 Juil 2009 - 20:02 | |
| « Doulce dame, c’est un honneur que d’être accueilli en votre demeure. Je viens, au nom du beau païs d’Olyssea, vous apporter nos témoignages d’indéfectible et profonde amitié. »
Tandis que le baron esquissait une révérence, trois veneurs firent alors avancer le lévrier sharasien sur lequel son choix s’était porté. «Permettez-moi d’offrir, à la chair de votre chair, le plus noble descendant de la gente canine, Clane, afin de veiller sur lui et de le servir comme fidèle compagnon. »
Semoras prit soin d’enrober les paroles rituelles d’un sourire enjôleur, ses yeux caressant à peine le bambin, et d’un air tendre, s’il vous plaît, de manière à masquer son intérêt brûlant pour l’ostensible ascendance de ce dernier. Il porte leur marque ! Si son Excellence de vélin était aveugle, sa noblesse, elle, ne partageait pas cette faiblesse. Quant à Oësgard, elle ne se souvenait que trop bien des ravages de l’engeance du Levant. La mort du célébrissime von Simmel demeurerait, pour longtemps, gravée dans les mémoires. Probablement qu’aucun seigneur sain d’esprit ne se risquerait jamais à soutenir les prétentions de l’enfant, à supposer qu’il en ait un jour, tant sa nature même lui attirerait l’opprobre générale. Si le soulagement était grand, on n’en laissait rien paraître.
Ce que la suite comptait de noblesse fut introduite dans le castel afin de s’y faire servir quelques menus rafraîchissements, le reste de la coterie se voyant présenter leurs appartements ou, pour la meute, les chenils ducaux. Semoras, pour sa part, se conduisait en homme du monde, habitué à jouir de l’hospitalité de ses pairs. A vrai dire, le baron s’enterrait rarement dans son propre hôtel particulier. Tandis qu’on le menait à sa chambre, il contemplait, çà et là, les tapisseries Aspremontoises ornant les murs, contant, pour la plupart, des scènes de véneries, et se fit la promesse d’en commander une exhalant la nouvelle amitié olysséo-ancenoise.
Le château n’offrait, certes pas, le doux confort d’une demeure aux ambitions martiales plus restreintes mais la famille régente avait su le faire aménager plaisamment. En prévision de la venue du baron, on avait déjà fait flamber un beau feu dans l’âtre, afin de lui épargner les rigueurs de l’automne eracien, tandis qu’un pichet de cidre, puisque la région avait la prétention de produire le meilleur de la Péninsule, se faisait fort de lui étancher sa soif. Malrys, son écuyer, vint le seconder tant pour la boisson que l’habillement, en maugréant que l’Humanité s’abâtardissait à manger en compagnie d’elfe noir. Son vis-à-vis se contenta de lui répondre par un geste las.
Lorsque, plus tard, il rejoignit la grande table, Semoras s’était débarassé de son pourpoint à crevée afin d’enfiler un collet de velours noir tracé de galons pourpres, couleurs d’Olyssea, sur lesquels un couturier avisé, car ses prix ne furent pas négociés, lui avait signalé que sa chevelure contrastait agréablement. Quant à Astéride, sa robe d’un vert émeraude fit sourire, bien malgré lui, le baron. Simple et élégante, elle jurait avec les falbalas dont aimait se draper, jusqu’à l’indigeste, la noblesse langecinne. Déjà, au centre de la pièce, se produisaient les bateleurs. Boris, un bandeau noué autour du visage, dissimulant ses yeux ô combien mutins, s’échinait à retrouver trois nains charnus, vêtus de la livrée bariolée, qui accomplissaient moult tours d’acrobatie, rendus ridicules par leur nature lilliputienne. Non loin, un aède entamait, sur un air de fête, la Belle et l’Oësgardien tandis que des jongleurs se distinguaient par leur adresse. Semoras rejoignit sa place, auprès de la maîtresse des lieux, en saluant ceux des convives qu’il n’avait encore croisé jusque-là. Pendant ce temps, une nuée de serviteurs pénétraient dans la pièce les bras chargés de vandoises rôties, de pâtés d’anguilles et de truites en croûtes, Erac baignant dans l’Océan d’Eris, mais également de lamproies à la christabelienne.
« Belle dame, c’est un plaisir que de partager votre table et je tiens à vous remercier de votre hospitalité. »
Lança le baron, l’air affable, tandis que des plateaux de poussins au verjus émergeaient des cuisines. |
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