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 Comment Ryldenheim retourne au pays

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Lazare Ryldenheim
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MessageSujet: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeDim 12 Juil 2009 - 23:07

[Lazare Ryldenheim]

Barkos arrivait dans sa deuxième période, la période d'automne, lorsque la suite de Lazare Ryldenheim s'en alla pour Oësgard, où les troubles débutaient. Accueilli plus tôt par l'armateur Eginhard de Chesne, puissant de la cité libre de Berdes et ancien ami de son père, Lazare laissait la cité des marchands et le doux sourire de Halison, la fille de l'armateur et hôte de Chesne, derrière lui pour rejoindre les froides marches de la Péninsule. La rumeur d'une guerre avait rapidement parcouru le royaume, et encore plus rapidement les caravansérails et les palais que Lazare avait pris pour habitude de fréquenter.

Apprenant l'affreuse nouvelle, le fils Ryldenheim expliqua à son hôte qu'il ne pouvait laisser les maroufles de Serramire s'en prendre à sa prime patrie. S'il ne comptait peut-être pas s'armer contre les coquins, il espérait réconforter ses lointains parents et aider à la défense des cités d'Oësgard, pour la plus grande gloire de la baronnie. De plus, il ne partait pas seul, et ce voyage serait une bonne opportunité pour monter rapidement quelques denrées du Médian vers le grand nord. L'idée parut saugrenue au maître armateur, qui se ravisa lorsque son invité lui expliqua que les hommes de guerre mobilisés seront toujours en manque d'armes de Kahark ou de destriers d'Erac.

Quelques jours plus tard, on avait réuni une caravane de plusieurs douzaines d'hommes, dont une quinzaine étaient des hommes d'armes prêtés à Lazare par la maison de Chesne. Le nouveau venu et déjà reparti semblait dans les bonnes grâces du bonhomme, et on susurrait que des affaires liaient les deux marchands. Partant avec des épées des meilleurs noms de Kahark et une douzaine d'Eraciens, on grimpa haut dans le nord pour Hasseroi, la ville de prédilection de feu la famille Ryldenheim.
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MessageSujet: Re: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeMar 14 Juil 2009 - 12:17

L'arrivée du fils Ryldenheim fit grand bruit à Hasseroi, de quoi nourrir les cancans de la ville pour plusieurs jours entiers. La famille s'était taillée un nom aussi luisant qu'un zénith dans le transport fluvial, acheminant bois et peaux depuis Andelwald jusqu'à la cité septentrionale. Malheureusement, il est rare qu'une telle opulence laisse le destin indifférent, et celui-ci réagit vigoureusement à ce qui lui semblait être une cruelle anomalie. Madame Ryldenheim fut emportée par une vérole fulgurante, tandis que monsieur préféra le suicide au veuvage. Soudés jusque dans la mort, on fut étonné de ne trouver aucune descendance à ces bourgeois romantiques. Cela était sans compter sur un testament proprement cacheté que l'on découvrit dans un petit secrétaire, lui-même logé dans un petit salon donnant sur l'Ambrie ; le deuxième tiroir en partant du haut, à droite, celait la garantie que le nom des Ryldenheim perdurerait : Destin avait raté son coup.

Une descendance vigoureuse surgissait des engrenages touffus de la généalogie, et voilà que son existence -même hypothétique- lui garantissait un divin pied à terre en Oësgardie. Alors oui, quand, après trois ans, on apprit qu'un austral prospère portait le nom de Ryldenheim et qu'il remontait la Sirliyia puis l'Ambrie à bord d'un solide convoi, les esprits s'échauffèrent. Était-il un imposteur ? Saurait-il faire valoir ses droits ? Autant de questions oiseuses qui promettaient des réponses au moins aussi palpitantes que le reste de l'affaire. C'est à l'automne, à la seconde demi-sphère de Barkos, que l'on vit débarquer ce sémillant descendant. Un dignitaire de la guilde des merciers vint l'accueillir, car disait-il, il était ancien ami de son père.

Lazare, puisque tel était son nom, fut introduit dans l'hôtel particulier paternel ; et il dut en être très heureux. Le bâtiment était un solide palais sur la rive du fleuve, bien bel et bien fort, orné avec une grande finesse. L'intérieur était à l'avenant, puisque garni de beaux planchers et de meubles cirés. Un petit coffre était disposé à droite -encore- du secrétaire du petit salon et renfermait quelques kilos d'or et d'argent. On ne pouvait l'ouvrir qu'avec une seule clé qui était en la possession de Lazare, ce qui était bien la preuve qu'il était de la famille. Quel coquin aurait pu songer à prendre la place d'un enfant légitime et de le dépouiller d'une clé, ou même faire croire à une descendance ? Seulement des traîneurs d'épée et autres jean-foutres, infâmes nantis à qui il plaisait d'obvier aux désagréments administratifs.

Après tout, Lazare n'avait fait que de bonnes choses. Même, il avait donné quelques sous à un enfant borgne en lui disant « Te plaira-t-il de donner ça à ton papa ? », formule idoine bien connue en Oësgardie. Et qu'un homme à l'apparence fruste soit parvenu à Ryldenheim quelques jours plus tard pour le remercier d'un si beau geste, cela était normal et digne d'une reconnaissance respectable. C'était un vieux bonhomme à la complexion aérienne, d'une finesse douteuse, surmontée d'un crâne oblong et peu amène. Il s'étendit en obséquiosités bien aimables face à ce qu'il appela son " archange "

« Vos savez que les pantres aussi crèmes que vos sont rares ? Plutost chiches d'hab, vos estes pas pareil, z'avez le cœur sur la main » et beaucoup d'autres choses, comme si cette grande trique cherchait plus d'argent par une habile flatterie. En fait, ce garçon était un homme de main de la Sorgne que le malheureux enfant borgne avait aiguillé. La façon de le contacter avait été par trop évidente, mais assez efficace pour que Lazare puisse se murer d'une apparence probe et munificente. Il ne lui restait plus qu'à respecter le protocole sorgnier quelques instants encore, et il deviendrait un anonyme traîneur d'épée...
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MessageSujet: Re: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeSam 18 Juil 2009 - 15:07

[Lazare Ryldenheim]

A l'accueil de l'ami de feu son père - puisse son âme vivre en repos -, Lazare montra une joie mesurée. Il était heureux de connaître un commensal de son paternel bien-aimé et n'oubliera pas de le fêter lors du banquet qu'il souhaitait offrir au dieu de la guerre pour bénir l'Oësgardie et donner au baron la victoire. Bref, le jeune mercier s'était montré jovial tout en restant calme, calculant et évaluant, par quelques questions ampoulées sur sa bonne santé, sa famille et sa bonne fortune dans le commerce batelier, où se situait l'émissaire dans la guilde hasseréale et la société qui animait cette riante cité.

L'attitude du jeune marchand radoucit étrangement l'émissaire, qui vit dans ces paroles l'attitude d'un homme de bonne fortune qui n'avait rien à cacher, bien au contraire. Montrant des manières, le dernier Ryldenheim respirait l'assurance qu'on connaît aux riches négociants, et sa voix mielleuse quoique poliment distante dénotait qu'il avait affaire à un homme ambitieux. L'émissaire laissa tomber ses premières défenses, abandonnant son projet de confondre l'audacieux, et se laissa entrer dans le jeu subtil de l'entregent bourgeois. On discourut un bon moment sur les situations respectives des deux hommes. Lazare rappela que sa solitude dorée de vieux garçon lui pesait tandis que l'émissaire lâchait entre deux sujets de conversation que ses filles étaient connues pour leurs hanches solides, se souvenant bien innocemment qu'une des leurs, fort belle au demeurant, ne rêvait que de belles noces.

On se sépara bons "amis" et on se promit de porter un toast, lors de la fête que ne tarderait pas à organiser Ryldenheim, au retour de la glorieuse famille hasseréale. Ceci fait, Lazare se laissa aller à visiter les nombreuses pièces de l'hotel, tentant - en vain, vous l'aurez deviné - de se remémorer les bons moments qu'il avait pu passer dans ce palais bourgeois. La maisonnée était vide depuis de nombreuses années, à présent. Seul un dernier domestique, fidèle à la famille Ryldenheim depuis trois générations maintenant, veillait tel un chien de garde sur ce palais délabré. La première fois que Lazare était venu ici, il y avait quelques mois, le larbin avait explosé. En larme, il s'était agenouillé et avait embrassé les genoux du nouveau venu. Agrippé à ses pantalons comme si sa vie en dépendait, il chuchotait d'une voix rendue tremblante par l'émotion "Ah, maître Lazare, je savais que vous étiez vivant. Oh monsieur Lazare, je n'ai jamais cessé d'espérer."

On passera le reste des effusions. L'arrivée d'un ladre à la porte eut l'heur d'arrêter l'inarrêtable serviteur. Ce dernier ne tarda cependant pas à épouser la politique du vieux domestique, se répandant en compliments sur Lazare, qui comprit, pendant que le grand diable récitait sa litanie, qu'il avait affaire à la guilde des assassins de Hasseroi. Lazare lui tapota l'épaule de manière paternelle, un sourire mi-gêné mi-satisfait sur le visage, et lui demanda de bien vouloir se rendre aux écuries, où son maître queu lui donnerait quelques vivres pour son feu et où il s'entretiendrait des choses de la vie avec lui. Il alla rejoindre un moment les hommes d'Eginhar de Chesne, qu'il avait hébergé dans sa toute nouvelle propriété, et leur offrit du vin, pour fêter son retour à Hasseroi. Les gens l'acclamèrent avant de se jeter sur le vin, tandis qu'il rejoignait le compagnon pégriote dans les écuries.

"J'ai beaucoup de respect pour les résistants de la Sorgne, dis-le à tes compagnons, et veux aider, en ces temps troublés, la guilde de nuit. Les poudrés de Serramire reviennent de nouveau faire des leurs, comme si la main du duc n'était déjà pas assez pesante comme cela. Accepterez-vous un compatriote dans vos rangs ? Je ne suis qu'un marchand, mais je puis m'enquérir d'informations utiles pour la guilde, et j'ai une certaine influence, sache-le."
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MessageSujet: Re: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeLun 20 Juil 2009 - 12:15

Le grand diable s'introduit donc diligemment dans la petite cour de l'hôtel particulier. Elle était plaisamment pavée et fleurie, et assez étriquée pour qu'on puisse trouver les écuries sans hésitation aucune. De là, la valetaille lui proposa de s'asseoir dans un coin, entre quelques tas de luisant crottin ; et un échanson lui apporta du vin délayé d'eau, ainsi que la miche de pain promise par le Ryldenheim. Joe n'allait pas cracher sur pareil subterfuge, et il songea que le bourgeois eut été effarouché par un refus de sa part. Aussi mordit-t-il avec allant dans sa briffe et but-il pareillement ; au grand plaisir du maître queux qui, après avoir jeté un regard paterne et satisfait, se retira.

Lazare passa le pas d'une porte peu après, entraînant derrière lui un grand vacarme. Il y avait sans doute quelque réjouissance dans la noble maison, avec sans doute du vin et de l'entrain. Le fleure-fesse qu'avait été Joe ne sut cependant pas dénombrer avec précisions les commensaux, parce que cela ne l'intéressait pas et qu'il se faisait vieux. Par contre, à défaut d'oreilles, il lui restait des yeux. Il détailla abondamment le margoulin qui s'approchait de lui : l'air retors et la dureté d'un soldat lui seyaient à merveille, plus que ces atours de négociant voluptueux qu'il arborait. Rien dans son apprêt ne faisait de lui un véritable semblable de Chesne ou d'un autre, malgré le soin qui y avait été mis.

Quoiqu'il ait pu penser, Joe se garda bien de le dire et prêta une oreille attentive aux propos de son archange. Il était comme les autres, quoique légèrement plus direct. S'épargner les embêtements de la Sorgne, se targuer d'un patriotisme vibrant et affirmer vouloir s'investir dans la Cause, c'était ce que tous les aspirants traîneurs d'épée faisaient. Et bien que leurs véritables desseins aient toujours été diablement patents, jamais la Sorgne n'avait fait mine de les voir. Personne n'était dupe, mais tout le monde était content, et cela suffisait : de l'argent et du silence contre la tranquillité et un meurtre.

" 'dites vouloir aider, hein, en ce sale temps ? " façon élégante d'éviter une réponse plus que lapidaire. Tout le monde voulait aider et en finir avec le damné Serramirois qu'était son voisin. Ces maroufles là avaient encore une fois le malheur d'une extraction damnable et mauvaise, et beaucoup allaient payer de leur gorge l'inconstance navrante d'un homme qui, finalement, n'était pour eux qu'un duc lointain. Renardie et traîtrise seraient des chefs d'accusation par trop fréquents dans les registres à venir, tandis que les assassinats inexpliqués se multiplieraient tristement. On avait déjà vu telle débauche de sang, il y a un siècle bien sûr, et quelques années auparavant aussi, et d'autres encore plus auparavant. Pourtant, l'on trouvait toujours un nouveau Serramirois à occire par-ci par-là.

" Tous bon pays ou bonne payse a l'droit d'aider. Et sans jardinerie aucune, j'serai curieux de savoir vos projets. " pour ne pas demander trop abruptement qui il y avait à tuer, et quand cela devrait être fait. Mais, tacitement, c'était là la teneur de la question. Il n'y avait plus rien d'autre à dire et à faire qu'obtenir un nom et quelques souverains. Qui que put être l'ennemi de ce fieffé patriote, il avait l'infortune d'être une victime potentielle de la Sorgne.
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MessageSujet: Re: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeVen 24 Juil 2009 - 18:17

Ryldenheim regardait paisiblement le ladre manger son dîner, comme le ferait un bon père de famille ou quelque bourgeois assez gras pour se laissait aller au luxe de nourrir un ou deux affamés et, ainsi, repaître un peu plus son amour propre. La situation était cocasse, et le jeune marchand avait, quelques seulement auparavant, était dans la situation du traîne-savate qui lui faisait à présent face. Les métiers de jongleur, soldat et autres menaient souvent à ce recours.

L'homme de la Haute-Peygre s'enquit ensuite des desseins du fils prodigue. On ne faisait pas souvent appel à la Sorgne sans avoir une idée derrière la tête, Lazare le premier. Cependant, rien n'était encore prévu. Il devait sonder la guilde hasseréale avant de pouvoir se payer un petit meurtre d'étrangers et l'achat immobilier qui suivrait. Il ne voulauit pas froisser ses pairs, voyez-vous.

"Oh, rien de concret. Je veux juste en finir avec la tyrannie de Serramire et me mettre au service des compagnons de Nuit." Il considéra un instant son vis-à-vis, quêtant une réaction.
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MessageSujet: Re: Comment Ryldenheim retourne au pays   Comment Ryldenheim retourne au pays I_icon_minitimeSam 25 Juil 2009 - 14:08

Joe se délecta de son frugal repas sans prêter plus attention que cela au bourgeois. Il avala une dernière gorgée de vin puis délaissa un instant les adjurations de son estomac. Bien mis en dehors, le marchand était aussi bien mis dedans. Il n'allait pas de suite au vif du sujet, tâtant, palpant, sondant avant de s'enfoncer plus encore dans les affres visqueux de la criminalité. Il avait raison, car rares étaient les impétueux à survivre dans ce milieu ; la cautèle tant décriée par les probes et ces gens du bel air avait parfois l'avantage de vous épargner l'ouverture d'une seconde bouche, au niveau de la gorge. Le sorgnier scruta un instant l'habile chafouin, puis posa sa coupe en bois à côté de lui.

Ne se donnant pas la peine de se lever, il se contenta d'offrir plus amplement son maigre faciès à l'homme debout. Il étira aussi un peu l'échine afin de bien avoir Lazare en vis-à-vis. « Vos voilà bien discret. Ceste la qualité d'iceluy qui dirige, mais cacher ça à moi n'est pas utile. Pour vérité dire, il serait mieux que vous me disiez qu'est que vos mijotez, comment vous voulez vraiment aider les gensses de la Nuit ! Espanchez a grant fuison ceste tristance qui est vostre, mon bon. » conseilla-t-il, ainsi que le préconisait le Sicaire dans ses ancestraux commandements " assure toi que le traîneur aura moult raisons de te demander et qu'il sera prompt à les confier " . Le marchand faisait trop de manières.

Finalement, ce bourgeois n'avait peut-être pas l'envie de commanditer meurtre tout de suite. Cela arrivait, parfois, qu'un homme ait l'étrange précaution de prendre son mal en patience, et de seulement s'essayer un instant aux rouages de Nuit avant de songer à se mouiller plus encore. Si celui là était de cette espèce, Joe allait le savoir sous peu. Avant même que le marchand n'ait pu répondre quoique ce soit, il s'imbiba de la lie de sa coupe et se leva gaillardement. Il murmura quelque chose comme «  si jamais vous manquer de surineur, faites vous reconnaître » à la seule adresse de l'hypothétique traîneur d'épée ; et il s'éloigna ensuite à petits pas, beuglant moult remerciements afin que tout la maisonnée entende les entende.

Si le fils Ryldenheim parvenait à découvrir, par quelque courte réflexion, qu'il préférait voir son épine ôtée du pied incontinent, il rattraperait le mendigot qu'il avait généreusement sauvé de la faim. Sinon, il saurait rester calme plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois peut-être, tel un Baudrier qui -tendu- sommeille avant de porter l'estocade ; puis il se détendrait d'un coup d'un seul et, comme un serpent, cracherait son venin sur l'homme qui s'était attiré ses foudres par l'entremise d'un surin anonyme. Anonyme comme cette sèche silhouette qui glissait sans un bruit de son banc au portail de la cour, à l'affût d'un appel faussement attendri.
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