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 Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]

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MessageSujet: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeDim 2 Aoû 2009 - 18:22

En ces bois étrangers, où les arbres n'ont qu'entendu les rumeurs de son existence circulant au gré des brises légères, marche la Fille, chassée de son Jardin par une voix criant qu'elle devait désormais parcourir des chemins dont elle ignorait jusqu'à l'existence, découvrir un monde qu'elle soupçonnait tout juste, au delà des frontières de son Berceau. Elle ne ressent pas la contrainte de fuir l'endroit qui l'avait vu grandir, l'unique lieu qu'elle connaissait en ce vaste univers floral qui ne trouvait guère de limite à ses yeux... La tension est palpable, les inconnus majestueux se dressant en ce sanctuaire où naquit l'Existence, s'épanouissant en l'endroit depuis bien avant sa naissance, ayant vu tant qu'il faudrait sans doute une vie entière pour en raconter les moindres détails, et chacun d'eux, ancêtres de la Fille aurait sa propre histoire, ses propres anecdotes à lui conter mais pour la première fois, cette voix la pousse à ne pas s'attarder, à continuer, le pas léger, dansant et sûre d'elle de progresser avec comme seul guide un instinct dont elle ignore les desseins... Voletant à ses côtés, les deux petites créatures découvrent autant qu'elle la vieille forêt portant en son cœur sans doute les récits du monde, quand Mère encore seule créa ses premiers enfants, quand, comme jadis son Fils, sa Fille à présent, Elle foulait ce sol de Ses pas, profitant de la senteur et de la resplendissante vie qui devait alors gorger le monde, s'épanouissant sous Ses yeux...
A présent, les bois sacrés, protéger par les gardiens dont elle ignorait encore l'existence, avaient perdu beaucoup de leur superbe, le Déclin des premiers enfants se ressentait, vibrait encore le regret d'avoir vu disparaître ces enfants attentionnés et aimant.

Devant la Fille de la première des mères, ces vieillards ne cessèrent de reprendre ce devoir qui était le leur, depuis que le monde est monde, depuis que la Vie commença... Ils la nourrirent quand l'appétit la gagnait, l'abritèrent quand tombait la pluie, l'accueillaient en leurs racines quand elle demandait avec un respect étonnant, si elle pouvait y dormir... Heureux étaient ceux qui avaient l'honneur de bercer sous leurs branches, jouant une mélodie discrète, la Symphonie des Arbres que si peu désormais peuvent écouter, apprécier, celle qui avait été choisie, celle que la Mère avait protégé de la noirceur ayant envahi les cœurs des autres enfants des Premiers... Tous se demandèrent pourtant pourquoi, pourquoi la Mère avait choisi désormais de diriger ses pas vers les êtres dont le déclin a tant fragilisé son Jardin.
Elle n'en comprenait pas le sens, ignorait tout de ces êtres ayant connu la chute... Ceux qu'elle avait découvert, voila quelques années étaient-ils de ceux là ? Elle n'en savait rien et les fils des Premiers refusèrent de lui donner réponse, elle devrait le découvrir par elle même... Apprendre et comprendre par son propre regard, usant de son esprit pour saisir les subtilités du monde nouveau évoluant en l'ancien à présent mourant. Des jours passèrent où elle ne cessa pas de marcher, écoutant toujours, ouverte au moindre indice, à la moindre petite histoire que les anciens auraient à lui raconter, à lui transmettre.

Au septième, elle trouva un ruisseau glissant lentement au milieu de la forêt et son instinct lui murmura de le suivre et bien entendu, elle écouta... Les jours passèrent encore et le ruisseau devint rivière au courant paisible, assez profonde pour s'y baigner. Elle fit régulièrement des pauses, profitant de l'agréable douceur des eaux fraiches et tranquille de ce sillon perdu au milieu de la flore abondante et luxuriante. Au bout du onzième depuis son départ, la forêt se fit tout de suite plus éclaircit et elle entendait dans cette symphonie que les arbres ici étaient bien plus jeune qu'auparavant... Elle s'était éloignée du cœur, du premier Berceau.
En son for intérieur, elle entendait les encouragements, lui soufflant qu'elle touchait au but, les arbres en faisait l'écho... Approchait-elle de ces êtres nés du déclin dont elle avait entendu murmurer les vieillards ?

Il lui fallu attendre le lendemain matin pour trouver réponse à cette simple question... C'était une volonté inconnue, similaire à l'Interdit masqué, qui l'avait conduit ici, et elle l'amena à une rencontre, une curieuse rencontre... Il était dans l'eau, profitant comme elle chaque jour de la fraicheur de l'eau et des courants paisibles, lui tournant le dos, ne soupçonnant pas même sa présence... Elle ne voyait de lui que la partie supérieure, la rivière cachant à son regard le reste de ce corps qui la fascinait... Aux oreilles effilées, elle comprit qu'il était comme eux, comme les deux qu'elle avait trouvé dans son Jardin, comme elle qu'elle avait découvert dans le miroir aquatique. Il était néanmoins bien différent de celui qui s'était présenté comme étant Thyräel... Une longue chevelure d'une noirceur profonde, sa taille aussi, qu'elle soupçonnait bien au delà de ce qu'elle avait connu jusqu'alors, même si la profondeur du cours d'eau pouvait la tromper et tout laissait à penser un corps magnifiquement bâti. Ce qui naissait en elle était si proche de la première fois qu'elle découvrit les étendus florales aux couleurs innombrables et fabuleuses mais différent, pourtant si différent...
Il y avait cette fascination, cette curiosité oppressante devant l'être qui se découvrait à son regard, il était le premier qu'elle pouvait voir ainsi, dénué de cet étrange pelage soyeux que portait les autres, le premier dégageant, bien qu'il n'y ait de visible que son dos, un tel sentiment de beauté, de puissance.
Marchant dans le plus grand des silences, elle trouva sur sa route, désireuse de se rapprocher, la tenue de l'être auquel son attention s'était portée... Il ne lui fallut qu'un instant pour comprendre que si elle voulait en découvrir d'avantage, elle devait demeurer ici, auprès de ces étranges choses que Thyräel avait appelé "vêtements".

Elle s'installa donc auprès de ces derniers, le soleil en cette matinée mettait plus encore en valeur la pureté de ses traits, la beauté de ses formes et sans en avoir conscience, elle prit une posture appuyant encore cet effet lumineux... Il se dégageait dès lors comme un rayonnement léger, doux, autour de la Fille. Meer prit place confortablement sur les tissus de l'être se baignant, Farli trouvant place, enroulée sur elle-même, posée sur l'épaule de sa partenaire.
La Fille ne lâcha dès lors plus des yeux le nouvel être évoluant devant elle, son regard brillant de cette curiosité, de cette fascination étonnante qu'elle vouait à cet elfe inconnu...
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeDim 2 Aoû 2009 - 21:10

Il voyait a travers sa fenêtre l'étendue dorée de son domaine. Avait il réussit a en faire quelque chose de prospère ? Il l'espérait fortement, qu'importe les grincements de dents de certaines tête de bois, oui la moitié, voir tout ses vassaux étaient des sang impurs et alors ? Cela entachait il leur capacités cérébrales ? Aux yeux de certains oui. Pensées archaïques si il en est...Son peuple s'enfermait dans le passé et cherchait dans celui ci la solution de leur problème, pourquoi ne voulaient ils pas comprendre que leur survie dépendait des autres ? Ils n'étaient plus si puissants, si forts qu'autrefois, le monde avait changé et ils devaient en faire de même. Pourquoi ces ânes battés refusaient ils de s'incliner devant ce qu'ils ne pouvaient contrôler ? Parfois tout cela le dépassait...Une telle mauvaise foi était tout simplement incroyable !

Reniflant légèrement d'agacement, Vioron se détourna de la fenêtre. A quoi bon ressasser ces sombres pensées alors que le soleil brillait haut et fort dans le ciel ? L'air était frais et le deviendrait de plus en plus, mais cela n'allait pas l'arrêter oh que non ! Il jeta un coup d'oeil sur sa table de travail et sourit légèrement...Son esquisse prenait forme, il la terminerait en rentrant, il espérait que cela plairait a son cousin, un cadeau de mariage tardif en quelque sorte. C'était un présent bien spécial et seul Dragan saurait en deviner les secrets et, d'avance, cela l'amusait, impatient de voir la tête de son cousin lorsqu'il découvrirait le mécanisme caché...Mais pour le moment, il avait besoin d'abandonner ses fusains et ses rêves pour s'évader un peu...Sa soeur devait lire dans sa chambre, calme et sereine comme toujours, il était sur qu'elle sourirait de son absence, sachant où son frère avait porté ses pas. Ils ne s'étaient que très peu connu avant son départ, mais maintenant, le deuil les avaient rapprochés, pour elle il avait endossé des responsabilités et cessé de voyager, du moins, plus aussi longtemps sans revenir. Elle était belle, sa soeur, magnifique, elle ressemblait a leur mère et parfois, Vioron se prenait a rêver en la regardant...Peut être qu'un jour il la marierait a un homme digne d'elle, mais pour le moment, il n'en était tout simplement pas question.

Il quitta son bureau, traversa les couloirs silencieux du palais ducale, passa un doigt léger sur les moulures des murs, un véritable travail d'orfèvre d'ailleurs...Il apprécia le silence, même si parfois la voix de sa soeur chantant des hymnes elfiques lui manquait. Il aimait lorsqu'elle envahissait chaque recoins du palais, il avait déjà surprit des domestiques stoppés dans leur travail avec, sur le visage, un air enchanté qui ne trompait pas et cela le faisait sourire...

Souple et léger, de cette démarche si étrange pour sa race, il quitta le seuil du palais ducale, son pantalon claquait au vent et sa chemise aérienne se gonflait sous le souffle facétieux de ce dernier, il savait où aller, le matin accueillerait son bain. Drôle d'idée pensez vous ? Vous auriez sans doute raison, mais Vioron n'était pas un homme prévisible par bien des côtés, même le jardinier posa un regard surprit sur sa silhouette mais ne posa pas de questions. Il marcha ainsi, les yeux levés sur la cimes des arbres durant de longues minutes, l'ombre bougeait a peine sur le sol, témoin de la course du soleil. Après tout, il n'était pas pressé, l'urgence ne le tenaillait pas, mais quelque chose dans l'air faisait frémir les feuillages des arbres centenaires, il le sentait confusément sans pour autant savoir reconnaître ce langage que son peuple avait oublié voici des siècles. Il fronça les sourcils avait de sourire brusquement, rien d'angoissant, juste un chant parmi tant d'autres...Il traversa une clairière et s'enfonça de nouveau dans la végétation avant qu'un arbre ne se dérobe et offre a sa vue l'étendue argentée et sans cesse en mouvement d'une rivière. Celle là même qui alimentait ses forges plus en aval.

Ses pas s'arrêtèrent au bords des remous doucereux et, un soupçon lui fit porter son regard translucide sur la gauche et la droite...Bien, il était seul, personne a l'horizon. Agilement, il se débarrassa de ses atours, les laissant a même le sol et, vérifiant une dernière fois sa complète solitude, glissa un pied dans l'eau. Les remous entourèrent sa cheville et un frisson délicieux lui parcouru la nuque. L'eau était fraiche, bien plus qu'en saison chaude, mais qu'importe ! Il ne pouvait pas reculer maintenant et avouer sa défaite devant un cour d'eau n'est ce pas ? Se serait indigne d'un Duc avouons le ! Mais tout de même...Il aurait de la chance si il ne claquait pas des dents d'ici 10 minutes. Mais a coeur vaillant rien d'impossible ! Proverbe humain certes, mais qu'il trouvait totalement vrai par bien des côtés. Petit à petit, il s'enfonçait dans la masse froide et onctueuse en serrant les dents, le corps parcouru de frissons agréable si on en oubliait les raisons.

Il ne réalisa pas tout de suite qu'il n'était plus seul, trop concentré pour ne pas glisser sur un pierre mousseuse du fond de l'eau, il avançait la tête baissée, les yeux braqués sur le lit de la rivière qu'il apercevait a travers l'eau cristalline...C'est un frisson différent qui l'avertit, un fourmillement qui prit naissance a la base de sa nuque pour s'étendre jusqu'à son crâne. Fronçant légèrement les sourcils, alerté par ce pressentiment étrange, il tourna la tête et porta son regard sur la rive, cherchant dans un réflexe ses vêtements déposés a même le sol, mais ses yeux n'éteignirent pas le tas de tissus, ils stoppèrent net sur la femme qui l'observait au sec...Ses sourcils se haussèrent tandis que sa bouche s'ouvrait de stupéfaction...C'était un mirage, il n'y avait pas d'autre explication a ce qu'il voyait. Nimbée dans la lumière du jour se tenait une nymphe des anciens temps, du moins, c'est l'impression qu'il en eut. Elle exposait son corps nu aux regards les plus indiscrets, sans honte ou rougeur sur le front. Mais de quoi aurait elle bien pu rougir d'ailleurs, si la perfection avait un visage, il serait sans contexte celui qui s'offrait a lui en cette minute. Durant quelques secondes, il fut dans l'incapacité de dire un mot ou même d'esquisser un geste, se contentant de la fixer comme si le paradis venait de lui ouvrir les portes et, qu'a tout instant, elles se refermeraient sur leur secret. Un mot, un geste et l'illusion s'envolerait pour ne plus jamais revenir...Hélas pour lui, son corps échappa a son contrôle et il tenta un pas vers la rive. Bien mal lui en prit, il le sut a l'instant même où la plante de son pied droit glissa sur la pierre, précipitant son corps tout entier dans l'eau. Un choc auquel il ne s'attendait pas et le froid qui l'engloutit faillit le faire suffoquer...

Il disparut un instant de la vue de tous avant de crever avec force la surface de l'eau, haletant et crachant, maudissant sa stupidité qui le rendait maladroit et le rouge au front...Immédiatement, il chercha des yeux l'apparition et su qu'elle n'avait pas disparue comme il l'avait craint...Hésitant sur la conduite a tenir, il se tint là, droit et dégoulinant d'eau, le regard franc. Etait elle réelle ? C'était une question qui le taraudait tant l'enchantement semblait émaner de cette si frêle apparition...Il n'y avait qu'une façon de savoir, mais un reste de pudeur le retenait tout de même dans l'eau. Il était aussi nu qu'au jour de sa naissance et ne voulait en aucun cas outragée celle qui le regardait si fixement, réussissant par cet examen a couvrir le front du jeune Duc d'une rougeur assez cocasse. Finalement, il prit une profonde inspiration et se lança :

-Voudriez vous vous retourner s'il vous plait ?

Il avait une voix grave et chaleureuse qui roulait sur les délices de leur lange avec facilité et souplesse, c'était presque un chant tant la rondeur des sonorités était rendue exquise.
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeLun 3 Aoû 2009 - 9:23

Elle était surprise, ne comprenant guère tout ce qu'elle lisait sur les traits magnifique de l'être qui se trouvait dans l'eau mais maintenant face à elle, perdant un instant paraissant infini son regard dans le sien, qu'importe la distance, elle pouvait s'y égarer sans mal, sans que le temps ne soit un souci... Il était magnifique, bien au-delà de ce qu'elle avait vu dans celui du jeune Thyräel, mais au fond, la comparaison était impossible, elle-même en fut troublée, elle devait changer sa manière de voir cet être... Elle devait cesser de s'en tenir à ce qu'on lui avait déjà apprit de ces êtres qui lui ressemblaient, elle devait le découvrir, dénuée de toutes bases, c'était une vie nouvelle évoluant, se montrant à ses yeux.
Elle y lu tant, sur ce visage, il y avait bien entendu l'étonnement qu'elle avait déjà découvert et apprit à reconnaître mais il n'y avait pas que cela... Thyräel avait eu un regard approchant mais bien moins intense, bien moins profond en le portant sur elle, alors qu'était-ce ? Il n'y avait là rien de désagréable, au contraire, au fond d'elle-même, elle sentit qu'elle devait en être flatté mais s'en était presque gênant, de ne pas saisir le sens de ce qu'elle voyait et pas un mot, rien ne vint pour l'aider à comprendre ce qui faisait naître cette expression... C'était comme goûter un fruit au combien délicieux, une merveille, un déluge de sensations quand les premières saveurs éveillent les sens, mais être bien incapable de dire ce qui rend le fruit parfait, ne pouvoir que dire merci à celui qui lui a offert mais être incapable d'expliquer pourquoi.
Elle le détailla, se détachant non sans mal de ce regard, ses yeux se glissant sur ce visage, ce corps à demi-noyé dans les eaux fraiches et tranquille et elle ne comprenait pas, elle sentait le trouble dépassant l'étonnement, un trouble le rendant bien incapable de quoique ce soit ? Eut-elle fait quoique ce soit qui le mis dans cet état, eut-elle été coupable ? Elle n'en savait rien, elle était l'objet de son attention, comme il était le sien, mais pour autant, elle ne s'attendait guère à pareille réaction.

Elle lui sourit, en guise de salut, un sourire charmant et doux mais elle le perdit bien vite, remplacée par l'inquiétude soudaine, qui ne manqua pas de réveiller Farli, et le sursaut, l'amenant à se relever. Un pas en avant maladroit et la rivière n'avait pas perdu de temps pour le prendre en son sein, le volant un instant au regard empli d'une panique, pareille à celui de la mère voyant l'enfant en danger, un pas en avant vers la rive, comme désirant aller le sauver et le voila réapparaissant, crachotant, la respiration irrégulière... Il n'avait semble t-il guère apprécié le séjour imprévu au cœur des flots. Elle trouva sur son visage une inquiétude alors que son regard balayait la rive... A t'il craint un instant qu'elle fut partie, profitant de sa noyade de courte durée pour reprendre sa route ? Mère, pourquoi cet enfant a t'il eu pareilles pensées ?

Puis enfin, il semblait avoir retrouvé sa langue et le chant mélodieux et grave lui parvint, elle profita d'abord des sonorités en elle-même, ne prenant guère en considération le sens même qu'elles prenaient, elle voulait d'abord apprécier chaque chose, découvrir tout de cet être comme elle l'avait fait de chacune des vies qu'elle avait croisé, tout au moins toute celle qui était venue à elle. Cela ne dura pas longtemps, mais tout de même, il put la voir fermer les yeux quand il parla, son visage n'affichant rien d'hautain, exprimant même le plaisir qu'elle prenait à écouter la courte mélodie.
Puis elle reposa son regard sur lui, surprise, fronçant les sourcils, n'en comprenant pas bien le sens... Du moins, elle comprit bien ce qu'il voulait d'elle, mais elle n'en saisissait pas la raison. Pourquoi devait-elle se retourner, ne désirait-il plus qu'elle porte sur lui le moindre regard ? Alors qu'elle le fixait toujours, cherchant dans son regard la raison de cette demande, Meer maintenant bien réveillé voletait autour de l'être, à une distance tout de même respectable, plus d'un mètre, mais il semblait curieux, découvrant comme sa partenaire de voyage, l'individu.
Après quelques instants, elle trouva l'insistance dans le regard, une prière silencieuse à exécuter la demande, pas une once d'autorité mais elle était tout de même prononcer... Et bien soit, elle ne trouvait point de raison à cela, mais cet être, comme les autres sans doute, devait craindre qu'elle ne le découvre sans ses "vêtements", alors soit, elle le ferait. Reculant de quelques pas, s'éloignant du tas d'affaire, elle pivota sans hésitation, se tournant vers les bois, l'oreille attentive, car le pauvre, s’il avait pensé convaincre la Fille, avait sous-estimé sa curiosité...

Ces pelages étaient une curiosité, elle en découvrirait le sens, mais c'était aussi une entrave pour apprendre des êtres, alors cette fois, il devrait accepter l'idée qu'elle ne s'arrêterait pas à cette timidité qu'avait les êtres de ce montrant sans ces parures. Elle l'entendit sortir de l'eau, guettant chaque pas dans l'herbe délicate, à chaque pas l'éloignant du bord et donc, l'empêchant de fuir son regard inquisiteur. Quand il fut très proche de l'objet de son attention, ses vêtements, elle pivota et put le découvrir dans la même tenue qu'elle... Elle releva les grandes et visibles différences physiques, notant sans en comprendre le sens, la présence de cette virilité légèrement tendue pour Elle sait quelle raison. Sa contemplation de ce corps masculin pleinement offert ne dura qu'un instant et le voila bondissant sur ses vêtements, cachant instinctivement la dites virilité, en priorité... Etrange, vraiment étrange... Mais plutôt que de s'en soucier, elle se mit à rire de manière franche, sans retenue aucune... Oh, elle ne se moquait pas, ce genre d'idées se trouvent bien loin de ses pensées... Mais le voir ainsi bondir, pareil au renard bondissant pour fondre sur sa proie, c'était peu mais tant pour elle.

Une nouvelle mélodie lui parvint et la motiva à arrêter de rire, elle l'avait offensé ? Elle prit alors la parole, naturellement mais hésitante, une voix claire et douce, une symphonie plus légère que les brises mais nuancée, se trouvait encore l'écho de son rire.


"Excusez-moi... Elfe c'est ça..? Oui, c'est ainsi qu'il s'est... présenté. Vous êtes drôle, ainsi vous lancer sur vos... vêtements, oui, c'est ça, des vêtements... comme si votre vie était menacée par mes yeux... C'est drôle... Je n'en comprends pas le sens, mais c'est drôle."

Sa mélodie était régulièrement coupée par ses recherches, son regard se perdant, dans son esprit et ses souvenirs...
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 9:20

Qu'avait il dit qui provoquait chez la jeune apparition cet air...Intrigué ? Il pencha légèrement la tête sur le côté, toute idée d'embarras envolée en constatant qu'elle ne semblait pas comprendre ses paroles. Ceci dit, le froid commençait a s'insinuer au travers de sa peau et il se demanda un instant si il ne virait pas tout bleu. Avait il eut raison dès le départ, était elle tout simplement une apparition ? Un rêve qui s'évaporerait dans une gerbe de lumière ? Pourtant non, quelque chose lui disait qu'elle était aussi réelle que cette eau qui le menaçait lentement d'hypothermie. Aussi véritable que cette espèce volante qui était en train de lui tourner autour avec un oeil des plus intrigué. Un regard lui suffit pour en reconnaître l'espèce et un sourcil se haussa. Il était rare de croiser des Dräkes, vraiment rare, alors deux d'un coup...Décidement cette jeune fille cachait bien des mystères, de quoi aiguiser sa curiosité.

Il ne sait combien de secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne daigne répondre favorablement a sa demande. L'esprit en ébullition, il se décida a quitter le lit gelé de la rivière. Il ne se doutait pas un instant qu'elle aurait dans l'idée de se risquer d'un coup d'oeil curieux et malheureusement, c'est ce qu'elle fit alors qu'il n'était qu'a quelques centimètres de ses vêtements. Appelez cela pudeur, outrage ou ce que vous voudrez mais il est une chose qu'il ne pu refréner: l'envie irrépressible de sauter sur ses vêtements, ou du moins son pantalon. Et dire que ce n'était pas sa pudeur en propre qu'il protégeait mais celle plus innocente de cette jeune apparition. Si tant est qu'elle en ai a la voir aussi nue que le jour de sa naissance. Il referma son pantalon non sans lui jeter un coup d'oeil mi amusé mi vexé alors qu'elle riait de sa réaction. C'était un rire étrange. Dénué de toute moquerie, juste un rire qui exprimait la joie. Quelque chose de pur qu'il n'avait pas entendu depuis longtemps.

-Ravi de vous amuser...

Ce n'était pas vraiment une réprimande, ni même une exclamation outrée, la phrase avait coulée de ses lèvres avec un léger amusement qui d'ailleurs se reflétait dans ses iris claires. Il tenait sa chemise entre deux doigts mais se sentait tout de même mieux après avoir enfilé son pantalon. Lorsqu'elle ouvrit la bouche, il cru tomber a la renverse. Non pas les mots qu'elle prononça non, juste sa façon de les dire, toute en nuance et féerie, comme si sa voix était plus habituée a entonner les chants divins d'Arcamenel qu'a parler. Après seulement il perçu les hésitations, ces petits arrêts comme si elle cherchait ses mots...

-Elfe ? Oui, mais l'on me nomme Vioron.

Il croisa les bras sur la poitrine, posant un regard pensif sur le visage admirable de cette jeune nymphe. Sa curiosité s'éveillait aussi surement que la fascination. Malgré lui son regard descendit un peu avant de se relever avec précipitation, il ne pouvait pas se targuer d'innocence en l'admirant, ni même de curiosité pure, cela aurait été mentir. Il devait s'accrocher a ses yeux, oui voilà, juste ses yeux.

-C'est ce que l'on appelle la pudeur.

Ajouta-t-il avant de soupirer et de céder a une impulsion qui serait peut être mal interprétée, mais tant pis, il le fallait pour sa tranquillité d'esprit. Prestement, il couvrit les épaules de la jeune nymphe de sa chemise et se faisant s'approcha d'un pas. Par Kÿrïa, elle était si petite a côté de lui, le sommet de sa tête lui arrivait a peine a la poitrine et les pans de sa chemise lui tombait facilement jusqu'à mi cuisses.

-Pardonnez mon outrecuidance, mais il m'est difficile de converser avec une jeune femme...Nue devant moi.

Où donc avait vécu ce joyau pour sembler vivre a ce point dans un rêve ? Elle n'avait pas comprit sa gêne, l'avait sentit mais pas comprise. Qu'avait elle vu pour poser sur le monde un regard aussi innocent ?
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 14:42

Vioron... Ainsi se nommait l'être Elfe qui se trouvait devant les yeux de la Fille... Comme les deux précédents de ces semblables, et ces compagnons reptiliens avant eux, il se nommait... Elle ne comprenait pas, ne savait ce qui poussait les êtres à ainsi se donner un nom. Eurent-ils besoin de se distinguer des leurs, si chaque vie était unique, se mêlant dans la foule des semblables, avaient-ils éprouvé le besoin de s'offrir un nom différent d'Elfe ou Dräke ? De la masse des vies, ils éprouvaient le besoin de s'écarter, du Tout, ils devenaient Un par ce nom, leurs identités, leurs vies sauraient alors se distinguer véritablement de toutes les autres, ainsi les actes seraient attribués au Un nommé, non au Tout... Etait-ce là la raison des noms ?
Elle avait comprit que l'on puisse attribuer des mots, des noms aux vies sensiblement différentes, elle avait comprit, Elfe et Thyräel l'avait fait vieillir là-dessus, que la vie n'était pas qu'un immense océan... Elle avait comprit qu'ils éprouvaient le besoin de différencier par les mots, les différentes formes de vies, divisant l'Œuvre de Mère, ainsi pouvaient-ils se comprendre et chaque mots permettaient de désigner une forme de vie... Du moins, l'avait-elle d'abord pensé. Il apparaissait maintenant clairement qu'ils allaient bien plus loin, chaque vie avait un nom qui lui était propre... Mais pourquoi les dräkes et les elfes avaient ils été seuls à éprouver ce besoin ?

Son visage exprimait la réflexion et l'incompréhension certaine que cette seule présentation avait fait naître... A peine eut-elle exprimé l'envie de lui poser une question, l'invitant à la faire vieillir qu'il l'assomma sans en avoir conscience d'une nouvelle réflexion...

Ainsi, la gène qu'il avait éprouvé, bondissant sur ses vêtements, se contentant de remettre ce qui couvrait le bas, ses jambes était appelée pudeur ? Avant qu'elle ne se plonge dans une nouvelle série de question, il était devant elle, passant sur ses épaules un vêtement, la couvrant. Cette présence lui arracha un frémissement, le contact était étrange, agréable mais très surprenant... C'était doux et chaud, mais cela faisait barrage à la brise qu'elle ne sentait plus. Elle ne recula pas, ne parut pas offensée un seule instant par l'initiative de l'elfe, elle paraissait perdue, confuse, ne comprenant guère ses mots, ses actes... Cette proximité elle-même, ses yeux se perdant sur le torse finement musclé et magnifiquement dessiné, remontant pour tenter de retrouver le visage... Cet être était si grand mais elle se surprit à ne prouver aucune crainte, au contraire, cette taille, cette proximité avait quelques chose de rassurant, de très rassurant...

Quand elle fut un peu remise de tout, elle reprit un peu contenance, elle tenta de retrouver le regard merveilleux et bienveillant de l'Elfe et Vioron, elle s'adressa alors à lui, toujours cette pointe d'hésitation vibrant dans le délicat chant qu'elle lui offrait.


"Elfe... Vioron... Je ne comprends pas... Vous êtes à la fois Elfe et Vioron, n'est-ce pas ? Comme ils sont Farli et Meer et pourtant Dräke... Mais pourquoi portez-vous tous ces noms ? Ceux que les vôtres, Elfes, nomment Arbres n'éprouvent pourtant pas ce besoin de posséder le moindre nom et vous éprouvez le besoin d'en porter plusieurs... Pourquoi ?"

Elle s'interrompit un instant, cherchant dans son esprit une nouvelle question qui ne tarda pas.

"Vous portez ces noms, je n'en porte aucun... D'après Elfe et Thyräel, je suis moi-même Elfe, est-ce là mon nom ou bien comme pour toutes les créatures des bois, c'est là un moyen de me désigner ? Celle que je devrais appeler Mère, dans ce langage qu'est le votre, n'a jamais prit la peine de me faire vieillir là-dessus... Je ne porte donc aucun nom que celui que lui m'a donné... Mais si je suis véritablement Elfe, dois-je également en porter un second...? Mère ne m'a jamais apprit cela, je suis perdue."

Elle posa sur lui un regard attentif, espérant qu'il saurait apporter des réponses là où Elfe et Thyräel avait toujours refusé et où sa compagne verte n'avait pas su lui en dire beaucoup plus, lui expliquant qu'elle savait se nommer ainsi mais qu'elle ne savait pas d'où elle le savait. Si les Elfes fonctionnaient de la même manière, est-elle véritablement l'un d'eux car elle, elle n'a pas ce nom, peut-être n'a t'elle même pas celui d'Elfe.
Elle enchaina sans trop attendre sur ses autres questions, concernant cette pudeur...


"Expliquez-moi la Pudeur... Pourquoi vous montrez...nu est-il gênant pour vous alors que je ne ressens rien pour ma part ? Sommes-nous si différent, Elfe et Vioron, que vous éprouvez même de la gène à me regarder quand je n'en ai aucune ? Suis-je aussi désagréable que le parfum de certaines fleurs pour que votre regard me fuit ainsi ou bien est-ce là encore la Pudeur et dans ce cas, pour ne pas vous blesser, devrais-je détourner mon regard de votre personne ?
Faites-moi vieillir sur la Pudeur, je me sens si jeune, comme une fleur à peine éclose alors que vous vous épanouissez et dévoilez vos pétales au couleurs éclatante par votre vieillesse..."


Il n'y avait là rien d'autre qu'une curiosité appelant à des réponses, de simples réponses...
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeJeu 6 Aoû 2009 - 7:18

Au fur et a mesure qu'elle parlait, il haussait les sourcils. Estomaqué oui, surpris aussi. Une telle innocence était tout simplement impossible ! Ses questions le plongeait non dans l'embarras, mais plutôt dans l'hésitation, comment expliquer quelque chose qui lui semblait si logique ? Mais il devinait qu'elle ne se contenterait pas de demi réponse. Les traits de son beau visage se mouvaient avec différentes expressions, passant de l'incompréhension a la curiosité, puis de la curiosité à l'espoir d'apprendre. C'était une âme pure qu'il avait devant lui, il en était convaincu. Ses yeux bleus ne quittaient pas les lèvres qui énumérait une quantité de questions que lui même ne s'était jamais posée tellement les réponses en étaient évidentes...Mais il se prit a s'interroger lui aussi sur les bienfaits de leur coutumes ou de leur savoir.

-Vos parents ne vous ont donc t-ils pas nommée ?

Là, il crut que sa mâchoire allait se décrocher alors qu'elle lui avouait le plus naturellement du monde n'avoir pas de prénom. Elle cita un certain Thyräel, mais il eut beau fouillé dans sa mémoire, ce prénom ne lui disait rien. Cette scène avait quelque chose d'irréelle, d'impalpable...A vu de nez, elle devait avoir environ son âge, soit un siècle de vie voir au delà, où donc avait elle vécu ? Quel avait été son existence avant que ses pas ne la porte vers les contrées d'Eterinil ? Quelle était cette Mère a laquelle elle faisait référence ? Lui aussi avait un millier de question sans réponse, elles tournoyaient dans son esprit comme autant d'étoiles...Il se concentra sur ce qu'elle attendait de lui.

-Elfe est le nom qui désigne notre race, comme les arbres, certains sont des chênes, d'autres des ormes. Vioron, c'est le prénom qui me désigne moi, juste moi en tant que personne. Les prénoms sont comme une autre partie de nous, certains reflètent ce que nous sommes, ou juste les espoirs que l'ont a mit en nous. Ainsi une mère nommera sa fille Estel, parce qu'elle espérera la clémence des divins sur sa tête, une autre appelera son fils Anor parce que ses yeux ressemblent a s'y méprendre a l'astre solaire. C'est quelque chose d'unique a chaque être.

Expliqua-t-il lentement sans être véritablement sûr de la clairvoyance de ses mots. Il avait même froncé les sourcils en discourant, cherchant les mots justes et exprimant le plus simplement possible ce qu'il cherchait a dire. Au moins, étant ainsi vêtue de sa chemise, il pouvait réfléchir avec un peu plus de discernement ce qui n'était pas un mal étant donné les questions qu'elle posait. La suivante le fit sourire légèrement, par Kyria, elle était réellement naïve ! N'avait elle jamais croisé d'homme avant lui ?

-Vous regardez n'est pas désagréable. Vous n'êtes ni repoussante, ni laide et votre regard ne me gêne pas réellement. Mais en général, un homme et une femme ne se trouve nus ensemble que dans leur chambre nuptiale, si je puis dire ainsi.

Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il s'engageait en terrain glissant là. Finalement, il réfléchit quelque seconde avant de reprendre doucement :

-Le corps est considéré comme notre bien le plus intime, quelque chose de personnel que l'on offre qu'a sa moitié, le montrer a la vue de tous provoque souvent malaise et gêne. Nous habiller nous cache bien souvent, peut être nous sentons nous plus fort ainsi, alors que nu, nous nous sentons fragile et frêle, comme un nouveau né. De même, il est certain instinct qui s'éveillerait trop facilement si nous nous promenions tous nus, les vêtements nous cache et nous protège puis, ils deviennent quelque chose d'utile nous tenant chaud.

Il ne savait pas si il avait réellement bien répondu a ses questions, ni même qu'elle ai comprit ce qu'il cherchait a dire. Dans tout les cas, il trouvait cette conversation totalement décalée et complètement irréelle...Et dire qu'il se prenait au jeu avec un sourire...
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeJeu 6 Aoû 2009 - 9:07

Il y eut d'abord des réponses mais aussi une question quand il prit la peine de partager ses connaissances... D'abord ravie de le voir accepter, ayant craint qu'il se refuse à cela comme l'avait fait Thyräel autrefois, ses réponses amenèrent à de nouvelles questions, et sa propre question fut sujet à interrogation. Elle sentit comme un malaise, ses interrogations étaient-elles si curieuses que cela ? Il ne semblait pas même comprendre qu'elle se pose pareilles questions mais il prenait tout de même le temps d'essayer, pour cela, elle devait lui en être reconnaissant. Elle avait de la chance, avoir trouvé un être qui ne refuserait pas ses demandes, l'aidant à vieillir, elle remercia Mère d'avoir amené à elle un tel individu.
Les réponses s'enchainèrent, il tenta de lui expliquer, au delà des réponses s'épanouissaient et fleurissaient de nouveaux mystères, il semblait y avoir tant à découvrir, tant à apprendre... C'était un fruit délicieux mais particulier, un mets délicat qui offrait à celui qui y goûte le désir d'en reprendre un autre, et un autre, et un autre... Un appétit sans fin, car à chaque nouveaux fruits, de nouvelles saveurs plus alléchantes encore que les précédentes... Ainsi était le savoir aux yeux de la Fille, elle qui ne cessait de dévorer ce fruit que lorsque la fatigue la prenait et que le sommeil l'appelait à lui.
Elle ne l'interrompit en aucun instant, elle écoutait, pensait, réfléchissait à tout ce que ce Vioron pouvait lui dire... Quand il eut fini, elle ferma un instant les yeux avant de les reposer avec douceur sur lui, un sourire ampli de cette gratitude sincère s'affichant sur ses traits délicats avant de le perdre pour cette réflexion qui était la sienne.


"Mes parents..? Non, Mère n'a jamais prit la peine de me nommer et je n'en ai jamais exprimé le besoin, mais cela semble important, n'est-ce pas ? Oui, une partie de nous-mêmes, ce qui fait de nous un être à part... Vous éprouvez le besoin de vous détacher de ce que les vôtres appelés la Nature, de ce que Mère a fait naître, vous séparer de tout et devenir un être unique... Pensez-vous que, puisque je ne porte aucun prénom, je ne sois pas unique ? Que je ne puisse être désigné pour celle que je suis, comme vous, Vioron, pouvez le faire ?
Je ne comprends pas votre besoin de vous détacher de ce que Mère a fait, du moins, je ne l'éprouve pas car Elle m'a montré, apprit ces choses que vous devez ressentir... Elle m'a fait découvrir ces enfants qui, un beau jour, éprouvent le besoin de se séparer de leurs mères pour vivre par eux-mêmes... Mais c'est important, cela le semble... Vioron, vous dites aussi que les prénoms sont ce qui reflète ce que nous sommes, les espoirs des parents... Que signifie le votre ? Et le mien... J'ignore tout de ce que je suis... Comment pourrais-je alors être nommée ?"


Une première vague de nouvelles interrogations... Ces êtres, Elfe, éprouvaient le besoin de se différencier de tous les autres... Si elle était l'un d'eux, si elle devait apprendre d'eux, sans doute lui faudrait-il un prénom... Elle n'en voulait pas plus que cela, mais cela semblait si essentiel pour ces êtres qui lui ressemblaient tant qu'elle accepta l'idée d'en avoir un...
Vient ensuite la pudeur, ce qui soulevait le plus d'interrogations car elle ne comprit que peu de chose dans ce qui semblait être clair dans l'esprit de son interlocuteur... Il était si vieux, semblant porter tant de savoir, avoir dévoré tellement de fruits dans sa vie...


"Je ne comprends pas... Je ne saisi pas le sens de certains de vos mots, je ne les ai pas même entendu avant que vos lèvres ne les laissent s'échapper... Qu'est-ce qu'une chambre nuptiale..? Pourquoi est-ce là le seul endroit où la nudité est permise, en compagnie d'un autre..? N'étiez-vous pas vous-même nu, ici... Ou bien alors nous trouvons nous dans ce que vous appelez une chambre nuptiale..."

Elle était cette fois totalement perdue, ne comprenant plus les mots même, moins encore le sens à leur donner.

"Vous êtes des êtres étranges... Et vos mots me perdent autant que la brume épaisse de certains matins. Vous dites que le corps est un bien, mais qu'est-ce donc, un bien ? Pourquoi garder pour soi une chose qui saurait être agréable pour un autre, et pourquoi cela provoque un malaise..? Ce qui serait un délicieux fruit vous écœure t'il, Vioron, que vous ne puissiez pas apprécier ce que vous dites vous-même être agréable et que vous ressentiez le besoin de le cacher ?
Vos mots me laissent à penser que je ne suis pas Elfe comme l'avait supposé Thyräel... Car je n'ai ressenti aucune de ces choses que vous me dites, pas même la faiblesse d'être ainsi nue...
Expliquez-moi enfin, ce que sont ces instincts s'éveillant en vous, Elfe, de voir vos semblables se découvrir."


Encore une fois, il n'y avait là que de la douceur et une curiosité... La différence c'est que l'incompréhension était bien plus visible... Elle ne saisissait pas les subtilités d'un pareil raisonnement.
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 8:19

Elle affichait un air étrange. Entre incompréhension et gratitude, quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment mais qui lui donnait un air un peu rêveur. Il avait l'étrange impression qu'elle buvait ses paroles, les inspirant lentement pour s'imprégner du sens caché ou véritable. C'était troublant. De toute manière, tout l'était. Elle, cette conversation et le fait qu'il réponde. D'autre se serait contenté d'un regard horrifié par tant d'ignorance, ou aurait rit, légèrement moqueur. Pas lui, cela l'intriguait a un point inimaginable. Songeur, il passait et repassait ses traits sous le feu glacial de ses prunelles, écoutant chquas mots qu'elle prononçait comme une espèce de chant. Il fronça les sourcils doucement, non pas contrarié mais réfléchissant. Il emboitait les pièces du puzzle une à une alors qu'elle avouait ne pas avoir de prénom, arguant que Mère n'en avait pas trouvé l'utilité. Mère...Nature...Kÿrïa.

-Chaque création de Kÿrïa est unique parce que c'est ce qu'Elle a voulu non ? Ce n'est pas un désir égoïste ou malsain, vous savez.


Elle n'avait pas de prénom, cette pensée ne cessait de tourner dans son esprit. C'était impossible, totalement impossible et pourtant, elle le lui avouait avec innocence, comme si cela ne la gênait pas. Peut être était ce le cas, peut être...

-Je porte le prénom d'un de mes lointains ancêtres, en langage perdu, il signifie Indomptable. Je ne sais pas si je le porte bien, mais je suis fier de l'avoir reçu. Quand a vous trouver un prénom, songez a ce que vous êtes et trouvez ce qui, pour vous, serait votre essence tout simplement. Il aura ainsi une double importance puisque choisit par vous.

Reprit il doucement tandis qu'un petit vent soufflait malicieusement dans ses cheveux, chatouillant son dos. Ce qu'elle dit ensuite lui coupa le souffle, ébahi par tant d'ignorance, a vrai dire, il ne savait pas vraiment comment réagir, il la fixa quelques secondes sans rien dire et finalement, un petit sourire ombra ses lèvres.

-Non, nous ne sommes pas dans une chambre nuptiale et si je me trouvais nu, c'était tout simplement parce que je me croyais seul.

Il eut la grace de rougir. Apparement, elle n'avait aucune notion de désir ou de pudeur et n'en comprenait pas le sens. Par certains côtés, il pouvait comprendre, par d'autre non, pas vraiment. Ce rendait elle compte de ce qu'elle disait ? Elle était là debout devant lui, a moitié nue et magnifiquement désirable et elle ne comprenait pas quel mal il y avait a cela ! Il secoua légèrement la tête, sidéré par tant d'inconscience. N'importe quel autre aurait tenté de la tromper, de profiter de cette candeur, mais elle était en terre elfe et le peuple éternel savait se montrer civilisé, contrairement aux hommes ou aux drows...

-Vous ne le ressentez pas parce que vous n'avez pas été élevée parmi nous. De même, et je ne pense pas me tromper, vous n'avez pas non plus grandit avec d'autres. Je ne vous cache pas parce que votre vue m'est insupportable, je vous cache parce que justement, elle ne l'est pas.

Difficile aveu que beaucoup aurait ignoré, pas lui, parce qu'il n'y avait pas de honte à cela et qu'il ne mentait que rarement. Elle ne semblait pas comprendre ses mots parfois lorsqu'il tentait de s'expliquer avec le plus de douceur possible, mais en même temps, il ne voulait pas l'éffaroucher par trop de crudité, c'était difficile...Un sacré défi qu'il relevait sans vraiment s'en rendre compte. Soudain, une idée lui traversa l'esprit, la comparaison n'était pas tout a fait adéquate, mais peut être comprendrait elle mieux ainsi...

-Nous sommes les Enfants de Kÿria, mais nous n'en restons pas moins des animaux par certains instincts. La Nature nous a offrert une intelligence supérieur, des envies de comprendre et d'apprendre, mais nous restons tout de même parfois submergés d'élans qui peuvent être condamnables.
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 10:41

Elle continuait d'absorber tout ce qu'il lui offrait, elle y pensait, faisait ses propres conclusions avant d'accepter ou non le point de vue différent de l'individu, de Vioron... Kÿria, ainsi se nommait Mère, ainsi s'était-elle présentée à ce peuple ressentant le besoin de nommer l'unique pour le voir exister, du moins le pensait-elle. Ce n'était pas malsain, ce n'était pas égoïste en effet, ils se contentaient de distinguer l'individu et pour ce besoin, ils portaient tous un nom, Mère l'avait comprit et s'en était donnée un pour satisfaire les besoins de ces enfants... Mais elle, la Fille n'en portait aucun, pour l'instant tout au moins, cela changerait bien assez tôt, car comme sa génitrice, elle se devait de se plier au besoin de ces semblables. Il l'encourageait à se trouver un nom, elle sembla réfléchir avant de reprendre la parole.

"Vos mots m'en apprennent beaucoup plus sur le sens des noms, l'intérêt qu'il y a à distinguer les êtres par des mots différents... Je comprends que ce n'est pas malsain ou égoïste, c'est un besoin et cela vous permet de vous souvenir de ceux qui ont vécu, comme votre ancêtre. Quant à me donner un nom... Je suis Fille de la Mère, nommée Kÿria parmi les vôtres... Je suis l'Amie et Soeur de ceux qui sont nés d'Elle... Ainsi m'ont-ils désignés, dans leur propre langage. Pour vous, Vioron, pour ceux qui n'ont pas encore à mes yeux de noms et qui sont désignés Elfes, je serais alors la Fille, car c'est ce que je suis, Kÿriarien."

Il n'y avait là aucune trace d'un quelconque ton cérémonieux, c'était dit tout naturellement, sans variation dans la voix, juste un sourire amusé et plaisant à la fin... Elle s'était choisit un nom, celui qui correspondait le mieux à ce qu'elle serait, pour les Elfes... Pour les arbres, la Nature entière, son nom aurait été différent, mais leur langage écartait l'idée de noms définit, c'était un sens comprit, ressentit mais jamais il ne serait écrit ou prononcé. Dans les mots de ce peuple qui nommaient les choses, les décrivaient plus que les ressentaient, elle avait cherché les meilleurs mots pour signifier le sentiment qui était le sien.
Elle avait vieilli, en peu de temps, elle était devenue plus vieille grâce à lui... Comprenant les noms qui lui étaient jusqu'alors étranger, dans cette dimension plus profonde que le fait de désigner les êtres par un mot.

Vint ensuite la pudeur, et quand les mots précédents avaient été clair, certaines choses dans les suivants la surprirent, et elle fronça ses sourcils, regardant un instant autour d'elle, comme cherchant quelque chose du regard et le fixe à nouveau, un sourire amusé sur son visage, elle venait d'avoir une bien surprenante pensée, mais elle se retint pour l'écouter complètement, jusqu'au bout afin de ne pas le contraindre à la répétition par son égarement de l'instant. La suite la surprit d'avantage... Faisant naître un étrange sentiment chez elle, pendant un instant, elle se mit à penser qu'au fond, sur certains sujets, il était plus jeune qu'elle et qu'elle se devait de le faire vieillir... Si il était le reflet de son peuple, elle aurait à les faire vieillir, tous, du moins, c'était son point de vue.
Quand il eut finit, elle reprit son air amusé, le fixant avec une tendresse et une douceur étonnante avant de reprendre la parole.


"Vous êtes bien jeune, Vioron... Oui, vraiment jeune et je comprends maintenant ce que vous avez dû ressentir quand vous avez découvert ma jeunesse sur les noms. Comment pouvez-vous vous croire seul..? Ne les voyez-vous pas ? Ne les entendez-vous pas ? Regardez autour de vous, vos frères et vos soeurs innombrables."

Chose étonnante, elle le saisit à la taille, lui arrachant un léger frisson, le contact de sa peau sur la sienne, l'invitant non sans mal, avec le peu de force qu'elle possède, à pivoter sur lui-même, ne se découvrait à son regard que les arbres les entourant, la rivière... Pourtant, quand il en revint à elle, elle avait un petit sourire joueur, mystérieux.

"Vous les avez vu maintenant ? Est-ce que vous les avez entendu ?"

Elle sonda son regard et comprit que ce n'était pas très clair... Oh, elle n'en était pas triste, juste toujours aussi surprise, ne comprenant guère ce qui l'empêchait d'écouter alors que tout était si clair à ses oreilles, à ses sens.

"On dirait que non... Vous n'étiez pas seul, mais ne vous inquiétez pas, ils ne s'attardent pas sur ces choses là et n'attenteront pas à votre pudeur, Vioron. Mais ils ne semblent pas aussi surprit que moi de découvrir que vous ne sachiez les voir et les entendre... Ils n'en disent pas plus, mais ils savent et s'y sont fait... Vous êtes jeune à ce sujet, je le suis quant à la raison de celle-ci... Saurez-vous m'expliquer ?"

La suite, elle la comprit autant que le reste, bien que c'était encore assez flou, Mère lui avait montré ces choses, mais cela la ramena à certains souvenirs, sa solitude et certains sentiments qu'elle avait éprouvé alors. Farli et Meer qui s'étaient fait discret jusque là se posèrent sur les épaules de la Fille, passant leurs petites gueules triangulaires contre les joues de la demoiselle, avec une douceur certaine, malgré les écailles... Vioron, malgré sa sensibilité bien moins grande que celle de Kÿriarien aurait pu ressentir une once d'inquiétude provenant des deux êtres.
Elle caressa les deux têtes et alors qu'aucuns sons ne sortaient, les deux créatures s'apaisèrent, demeurant sur ses épaules. Elles avaient capté son sentiment de solitude et étaient venus la conforter dans l'idée qu'ils étaient là, tout les deux, pour elle... Bien sûr, cette échange avait eut lieu dans le langage sourd que ne pouvait écouter l'interlocuteur. Son visage avait changé durant ce petit temps, marqué par la tristesse, par le réconfort, un sourire et elle retrouvait son naturel pour reprendre la parole.


"Je comprends mieux ces choses, même si je ne saurais pas le partager pour quelques raisons, je sais maintenant pourquoi vous me cachez, pourquoi vous portez des vêtements... Si comme les noms, c'est un besoin que vous avez, je suis certaine que Mère voudrait que je m'y plie, qu'il le faudrait... Vos mots n'étaient pas juste, c'est le fait de votre jeunesse, mais je comprends ce que vous voulez dire, ce que vous exprimez..."
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeDim 30 Aoû 2009 - 13:01

-Les noms ont aussi une raison plus...Terre à terre. Imaginez un groupe de jeune fille, toute ensemble, mais vous ne désirez parler qu'a l'une d'elle...Que feriez vous pour l'appeler a vous ?

C'était aussi une raison bien simpliste d'expliquer ce besoin de prénom. Certes, ce n'était pas le meilleur exemple, et il préférait largement les deux autres. Mais c'était aussi un autre point de vue. Elle débordait de curiosité. Lui qui se pensait a l'extrême de ce défaut se découvrait soudain bien novice. Il sourit légèrement lorsqu'elle se trouva son propre nom. Il sonnait bien, doux et fort en même temps, même si il ne pouvait savoir si là était réellement l'essence de cette femme bien étrange. Oui, elle était fascinante pour quelqu'un comme lui, et elle le serait certainement bien plus aux regards d'autres. Helàs, il ne pouvait se défaire de ce sentiment absurde qu'elle était un danger. Pour lui, pour elle, pour tous peut être. Elle ne connaissait pas le monde, en ignorait les intrigues, les détours.

Ceci dit, il ne pu se défaire d'un mouvement de surprise alors qu'elle le pensait jeune. Oh comparé a bien de ses pairs, il l'est certainement, mais tout de même. Peut être aurait il pu s'emporter pour cette vétille, il avait sa fierté, mais il se contenta de rire doucement lorsqu'elle continua sur sa lancée, l'enlaçant et le forçant a une certaine promiscuité. Pour un peu, il en aurait rougit, mais il savait instinctivement qu'elle ne pensait pas a mal, toute a son discours enflammé. Comme elle , il parcouru du regard ce qui les entourait, effectivement, il n'était pas seul, mais elle avait prit ses paroles aux pieds de la lettre.

-Tout le monde les entends, mais je ne parlais pas d'eux. Eux, ils m'ont vu naitre, grandir, voyager, ils savent tout de moi. Non, je parlais tout simplement d'un autre elfe, comme vous, ou un promeneur égaré. Notre peuple s'est perdu, a bien des égards. Certains n'écoutent plus les murmures de Kyria, ils ne les entendent plus. Ils ont oublié ce qu'était la vie avant.

Il réfléchit un peu, soupesa ses mots...

-Moi aussi j'avais oublié.


Finit il par dire, d'un ton bas, si bas que l'on ne pouvait douté qu'il s'adressait a lui même. Il rit plus ouvertement lorsqu'elle continua, disant qu'elle comprenait. Non, elle n'avait pas comprit dans le fond, et il se dit qu'il était décidement un bien mauvais professeur, vraiment bien pitoyable. Ceci dit, elle acceptait de se vêtir, mais même ainsi, avec juste une chemise, elle était un outrage pour certains regards.

-Je ne sais pas si je me suis bien exprimé. Pour nous, cela est tellement évident que nous en avons oublié le pourquoi. Cela dit, si vous deviez avancer plus avant sur les terres d'Eterinil, il serait bon que vous soyez vêtue, cela sera une contrainte pour vous n'est ce pas ?
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeLun 31 Aoû 2009 - 10:43

« N'ayez crainte, j'ai compris le sens, l'importance et l'usage que vous faites des prénoms, ce n'est qu'une manière plus pousser de désigner les individus... Je vous remercie de m'avoir apprit sur cela, de m'avoir fait partager ce savoir. »

Les mots suivants la surprirent, mais avec un effort pour éviter d'abuser de sa générosité et ne pas le surcharger de questions, elle prit sur elle de comprendre la chose. Si tout le monde les entend, pourquoi ce sentiment d'habitude de ne pas être prit en compte... Et puis, pour tenir un tel discours, il devait parler simplement des arbres les entourant, car la vie grouillant tout autour était bien au delà de ces derniers, elle touchait à des existences naissantes, d'une jeunesse récente et dont l'existence serait bien plus courte que celle de Vioron.
Elle le regarda avec un sourire paisible, presque celui d'une mère pour apaiser l'enfant, et elle lui murmura avec une douceur plus grande encore que celle de sa voix.

« Il n'est sans doute pas trop tard pour l'écouter à nouveau... Mais pour cela, vous devez lui faire confiance... Certains des vôtres... des nôtres se sont égarés, ils ont perdu foi en Mère et ont cru qu'ils seraient plus heureux en ne l'écoutant plus, à vous entendre, ça n'est pas vraiment le cas. Je ne saurais pas imaginer l'étendue de vos mots, mais j'apprendrais à les comprendre, je verrais par mes yeux votre peuple et ses manières, son égarement... Et si je le peux, je lui prendrais la main et je le ramènerais auprès d'Elle... »

Les derniers mots prononcés tout bas par Vioron l'amenèrent à lui prendre une main, marquant plus encore sa présence avant de le relâcher quand il se mit à rire, si il y avait quelques chose, ce n'était pas le moment d'en parler, du moins le pensa t-elle. En tout les cas, elle ne manquerait pas d'interroger les arbres à son sujet, puisqu'ils devaient le connaître.
Elle ne comprit pas le sens du rire, mais elle sourit quand même, partageant l'instant de « joie » qu'il éprouvait, ne souhaitant pas le gâcher avec ses interrogations sur tout ceci.

Puis on en revint aux vêtements, apparemment, elle n'aurait pas comprit, pourtant à son esprit, c'était bien clair, mais si lui même en ignorait les raisons, comment pourrait-il lui transmettre ? Il agissait mais n'en connaissait pas la raison... C'était curieux, pour elle en tout cas, ces actions avaient toujours eu une raison précise et connue, jamais elle n'aurait pensé qu'on puisse se comporter autrement qu'en ayant en tête le sens des actes.


« Si vous n'en connaissez pas la raison, pourquoi le faire ? Bien que ce soit évident, vous ne ressentez pas le besoin de savoir pourquoi vous le faites ? Mais je comprends certaines choses, c'est lié à la pudeur, votre crainte de vous montrez...nue aux yeux des autres, sauf à votre compagne dans la chambre nuptiale dont vous parliez... A celle ci s'ajoute la peur de vos instincts, de certains de vous en tout cas... Je peux aussi supposer que c'est pour lutter contre le froid, car je ressens plus de chaleur depuis que vous me l'avez mis sur mes épaules... »

Peut-être que le port des vêtements cachait autre chose, mais pour l'heure, c'était tout ce qu'elle savait.

« Dites moi, qu'est ce qu'Eteniril ? »

A cette question s'en suivit la réponse à la sienne.


« Je... Je ne pense pas que ce soit une contrainte... Si cette tenue n'est pas gênante, ne m'empêchant pas pleinement de profiter des enseignements que Mère a à me donner, de ce que la Nature doit m'apprendre... Elle ne devrait pas être un souci, ne vous inquiétez pas. »
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeVen 11 Sep 2009 - 21:59

-Oh moi, il y a longtemps que j'ai compris mon erreur...Mais certains s'enferment dans leur idéaux, reniant peut être sans le vouloir ce qui fait d'eux ce qu'ils sont.

Fit il avec un léger sourire en coin. L'envie était utopiste, il savait que certains étaient bien plus rigide que le grès le plus pur. Ils ne pliaient pas, ils se brisaient en milliers de morceaux. Il haussa une épaule ajoutant naturellement :

-Mais si il est une voix qu'ils pourraient entendre, peut être serait ce la votre.


Ou peut être pas. A vrai dire, il ne pouvait songer avec précision sur la réaction des siens. Lui même était quelque peu différent, n'ayant pas tout a fait le même mode de pensée, ni même les sentiments qui s'accordaient a sa race. Difficile dans ce cas d'en expliquer les rouages a une jeune femme totalement ignorante. D'ailleurs, il se rendit vite compte qu'il n'était qu'un piètre professeur. Il rit de lui même face a ce constat, sans vraiment se rendre compte qu'elle ne pouvait pas le suivre.

Par contre, il sut sans se tromper qu'il la plongeait de nouveau dans l'incompréhension, il le sut a l'éclat de ses yeux. Fait étrange au demeurant, mais il ne s'enfonça pas d'avantage dans la melasse, ne désirant pas la perdre par trop de surenchère. Ceci dit, elle comprit tout de même une partie de ses explications maladroites et il s'émerveilla de sa rapidité de raisonnement.

-Vous voyez ? Les vetements ont leur utilités...Et les dames aiment a en porter de très beau, capable de rehausser leur beauté. Mais, bizarrement, je ne vous vois pas vaniteuse.

Effectivement, elle avait l'air de porter si peu d'importance aux choses matérielles qu'il était sûr que même vêtue d'un sac, elle serait contente....Et divine, sans aucun doute.

-Eterinil ? C'est ma terre, c'est chez moi.


Il engloba leur environnement du bras.

-Je suis le Protecteur de ses terres là.

C'était un rôle difficile a définir, mais c'était le sien. Il sourit doucement lorsqu'elle affirma ne pas se sentir entraver par les vetements. Quelque part, il sentait que c'était faux. Du moins de son point de vue, mais le système de reflexion de cette jeune femme lui était étranger par bien des côtés.

-Vous vous sentirez peut être prisonnière au début du moins.
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeMer 30 Sep 2009 - 7:53

"A ceux là, à ces enfants égarés qui ont fait le choix de marcher seul mais qui se sont perdus, peut-être faut il une main tendue... Non pas pleine de critiques et de possibles morales, reprochant ce choix naturel, mais d'une douceur et d'une attention sincère et pleine, ne désirer que les aider sans formuler pour autant l'erreur."

Et il sourit pleine de mystère et d'une douceur presque maternelle, elle prenait conscience de son possible rôle dans une société dont elle ignorait tout, sauf peut-être l'évocation de celle-ci, mais elle n'avait pas besoin de tout savoir pour comprendre pourquoi Mère l'avait envoyé ici, devant cet homme, parmi les frères et soeurs qu'elle découvrait grâce à Vioron. Peut-être était elle cette voix que les sourds aux appels d'une mère inquiète, ayant vu ses enfants s'éloigner de trop dans des bois anciens, parfois sombre et muet à ses demandes, jusqu'à les perdre de vue alors qu'elle leur avait demandé de ne pas aller trop loin, entendront et écouteront... Une fille choisit et envoyé dans les bois pour retrouver les égarés...
Mais avant de les chercher, elle-même devra trouver ses repères dans un monde dont elle ignore tout. Si les bois et la faune, la flore lui sont familiers, qu'elle les connait, peut même leur parler, ses frères et soeurs sont un mystère et leur monde dans le monde forestier est autant de dédales de roche et de bois dans lequel elle se perdrait sans peine... Et c'est ici, sans doute désigné sans en avoir vraiment conscience, que ce Vioron trouve un rôle de guide dans ce monde inconnu.
Elle ajouta ensuite tout naturellement.


"Mais si vous pensez que je suis cette voix qu'ils écouteraient, peut-être est-ce là la raison de ma présence... Me guiderez-vous ? M'aiderez-vous à me retrouver dans votre monde, à les trouver afin que je puisse leur tendre la main ?"

La demande était faite sans qu'il n'y eut aucune idée, aucune autre intention que celle prononcée, mais elle était bien là, désormais entre les mains de cet elfe qui déjà l'aidait tant pour mieux comprendre les choses qu'elle voyait, entendait mais ne comprenait pas.

Les vêtements étaient une chose aux apparences simple, mais c'était désormais une parure qui avait pour certaines personnes, dont elle ferait parti, enfin... presque, le rôle d'attirer les regards sur sa personne... Une telle manière de se comporter, elle le connaissait très bien, c'était le comportement naturel de nombreuses créatures, et c'était par cette idée qu'elle pensait pouvoir comprendre.


"Alors les vêtements sont pareils au plumage de certains oiseaux en de nombreuses choses, sauf cette pudeur dont ils ignorent tout... Tenant chaud mais d'une beauté agréable et colorée, en usant pour faire la cour et plaire plus que le voisin quand vient le temps de trouver une partenaire... Mais je suppose qu'elles ne le font pas qu'avec cette seule intention, elles veulent simplement plaire et s'emparer des regards, n'est-ce pas ?"

Elle porta son regard sur lui, légèrement amusée et ajouta ensuite.

"Je ne saurais sans doute pas dire ce qui mettrait en avant ma beauté, car si c'est là l'une des raisons d'être des vêtements, il est peut-être plus sage que je m'y plie, non ? Pourrez-vous m'aider à choisir, trouver ces tenues qui serviraient cet usage ?"

Encore une demande, moins conséquente que la précédente, mais c'était sans doute bien plus simple de faire face à ces questions que les interrogations qu'elle pouvait avoir sur une société encore sombre de ses mystères à ses yeux innocents.

Elle découvrir alors une nouvelle chose, le rôle de Vioron, mais aussi celui que se donnait donc certains elfes entre autre, ou peut-être était-il le seul ? Nommer une terre, des bois, devait avoir une utilité, comme les noms à chaque chose, à chaque individu, cela devait servir à désigner un endroit en particulier dans un monde peut-être, sans doute même bien vaste... Autrefois, son monde s'arrêtait à un petit bout de forêt dans lequel évoluer, aujourd'hui, pour l'heure en tout cas, cela devenait Eterinil, la terre de Vioron.
Mais sa curiosité l'emporta et elle ne put retenir quelques questions et une nouvelle demande.


"Votre terre... Cela veut-il dire que chaque elfe à ses propres terres ou bien cette façon de les désigner ne se rapporte qu'à votre titre, celui de Protecteur ? Et d'ailleurs, il y a d'autres protecteurs dans ces bois ? D'autres elfes comme vous ailleurs qu'en Eterinil ? D'autres terres nommés au delà des votres ? Je suppose que oui..."

Elle fut pensive, prenant doucement conscience, sans réellement le faire, de la grandeur du monde dans lequel elle évoluait, elle reprit son sourire et reprit de plus belle.

"Vous me montrerez Eterinil ?"

Elle ne répondit rien à ses dernières paroles, elle ne comprenait pas leur sens mais semblait plus préoccuper par les terres et tout ce qu'elles faisaient naître que par ces mots là.
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MessageSujet: Re: Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron]   Et au Nord coule une rivière... [PV Vioron] I_icon_minitimeMer 7 Oct 2009 - 9:50

-Il n'est pas dans ma nature de refuser une telle requête. Et qui sait, peut être dépoussièrerez vous le peuple que nous sommes devenu. Je ne sais pas ce qu'a été votre vie avant aujourd'hui, mais je vous aiderais volontiers pour ce qu'elle sera.

Elle avait une façon simple et admirable de compendre les choses, les rendant accessible au commun des vivants. C'était étonnant et rafraichissant au même titre. Ceci dit, il se demandait comment lui, qui connaissait tout, pouvait s'embourber dans ses explications alors qu'elle, elle les enonçait avec autant de facilité.

La comparaison le fit rire doucement et ses yeux se plissèrent d'amusement.

-C'est cela. Un peu de pratique, un peu de beauté. Vous comprenez rapidement, je suis surpris. Les dames aiment a rayonner, il est vrai, mais cela dépend surtout de leur façon d'être. Ma soeur ne se vêtit que de choses simples et douces, a son image je pourrais dire.

Il répondit a son amusement. Apparement l'idée de parader n'était pas pour lui déplaire, même si il se doutait qu'elle n'y voyait juste qu'un amusement et non un réelle envie de séduire.

-Ma soeur vous sera d'une aide précieuse, j'avoue ne pas m'y connaître vraiment dans ces choses là.

Elle sembla déboussolée par la manière dont il présenta Eterinil. Fronça les sourcils ce qui forma un joli creux sur son front pur.

-Oui, il existe plusieurs terres et plusieurs Protecteurs. Cela nous fut fort utile il y a des siècles, lorsque la guerre faisait rage, bien que s'approprier la terre de Kyria ne soit pas un acte digne d'elle, nous n'avons pas eu le choix. Chaque Protecteur se doit d'offrir son aile a la terre qui lui ai transmise.

Lui même prenait seulement conscience de ce fait, alors qu'il avait parcouru le monde en égoïste, oubliant jusqu'au parfum si particulier des bois d'Anaëth, aujourd'hui, il comprenait réellement l'ampleur d la charge qui pêsait sur lui. Et bizarrement, il n'avait pas peur de cela. Peut être avait il murit.

-Vous montrer Eterinil ? Mais rien ne me ferait plus plaisir, je suis fier de mes terres et des êtres qui y vivent.

Il baissa les yeux sur elle, se demandant comment il pourrait formuler sa requête sans qu'elle ne paraisse innapropriée...

-Peut être...Peut être me ferez vous l'honneur de résidez quelques temps dans ma maison...
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