[HT Kiel] Non loin des temples

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Verimios 998:X
Note : Le panthéon et l'organisation de la société drow a beaucoup changée.

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Une journée comme les autres se déroulait parfaitement pour la Haute Prêtresse de Kiran. Elle avait consacré les deux premières heures de la matinée à une longue prière. Le visage fermé, un genou à terre, sa concentration était toujours absolue lors de ces méditations rituelles et malheur à ceux ayant l'audace ou la stupidité de l'interrompre sans une bonne raison. Toutefois, même si elle reconnaissait des vertus à ce type de recueillement, son culte restait de loin plus orienté vers l'action plutôt que la passivité. Ce n'était qu'en répandant le fléau des maladies qu'elle pouvait satisfaire pleinement sa déesse ce qu'elle ne manquait pas de faire dès la moindre occasion. Cependant, l'entrée en guerre officielle avait changé radicalement la donne, les choses étaient hélas devenues bien compliquées pour la drow. En effet, sa magie divine impliquait une certaine proximité avec le foyer d'implantation prévu, impératif difficilement réalisable en vue des nouvelles directives de rigueur en territoire humain. Il faudrait donc ruser, mettre au point des stratagèmes audacieux et avoir beaucoup de chance. Quelques idées trottaient déjà dans un coin de son esprit tordu mais tout avait un temps et elle savait que précipiter les choses à l'heure actuelle la mènerait à une mort ne faisant pas de doutes.En attendant, Liriel projetait de s'atteler à des « travaux pratiques » durant le reste de la matinée, pas une seconde n'était à perdre. Elle donna quelques instructions à son Grand Prêtre et quitta le temple sans plus de cérémonies. C'est de son habituelle démarche majestueuse qu'elle descendit les différents niveaux du Puy d'Elda, fendant les foules successives sans mal (personne ne se faisait prier pour se pousser). Difficile de ne pas saisir l'importance de son statut en un coup d'œil. Elle portait une de ses toilettes préférée, à savoir un gilet court à manches longues dévoilant plus de peau qu'il n'en cachait, accordé avec une jupe constituée de deux languettes de tissu recouvrant fesses et entrejambe. Les deux pièces étaient en soie d'un blanc pur, ornées de broderies d'argent dont les spirales trouvaient parfois en leur centre de discrètes gemmes grenat. Des cuissardes assorties la grandissait d'une poignée de centimètres grâce à leur talon de bois, la faisant ainsi avoisiner les un mètre soixante seize. Était fermement tenu en main son long bâton d'argent dont elle ne se séparait en aucune circonstance, qui, malgré son aspect massif, ne lui arrachait pas le moindre effort. Peut-être était-ce une autre de ses propriétés magiques ou la conséquence d'un alliage... elle ne s'était jamais penchée sur la question sérieusement, l'essentiel était qu'elle ne soit pas handicapée dans ses mouvements. Sa chevelure d'ivoire était quant à elle relevée en un chignon haut un soupçon lâche, seules deux mèches encadrant son visage étaient laissées libres. Quelques bijoux légers égayaient uniquement la coiffure, il n'y avait nul besoin de surcharger plus ses vêtements déjà fastes. Le contraste du blanc sur sa peau caramel rendait du plus bel effet, elle était ravie. Arrivée au dernier niveau de la capitale des drow son allure s'accéléra ; elle était impatiente, sa curiosité morbide se faisait de plus en plus pressante, il fallait qu'elle constate des répugnantes conséquences de sa magie de malheur. A vrai dire les gardes ne s'étonnaient plus du tout de sa présence en ces lieux crasseux et de souffrances depuis plusieurs dizaines de décennies déjà. La Haute Prêtresse était ce que l'on pouvait appeler une habituée, les tortionnaires commençaient à la connaître dans une certaine mesure et inversement. Elle affectionnait particulièrement les cobayes humains enfermés dans ces prisons sordides pour s'entrainer ou tester sorts et poisons. Les jolies salles toutes propres dédiées aux mages et sorciers avaient le don de la faire fuir, elle ne s'y sentait pas à son aise. C'était un univers trop aseptisé à son goût, elle évitait donc de s'y rendre lorsque faire se pouvait. Sa visite avait pour but aujourd'hui d'observer encore et encore l'évolution des maladies qu'elle avait transmises à ses sujets et d'en incuber d'autres en tachant d'être la plus efficace possible. Impassible face aux regards haineux des mourants elle griffonnait des notes paisiblement. De marbre en apparence, intérieurement la situation était tout autre. Une fascination délicieuse l'étreignait, elle se serait léché les lèvres de plaisir si elle ne s'était pas imposé une discipline de fer. L'odeur pestilentielle des condamnés la ravissait aussi surement que les délicats volutes d'un parfum raffiné. La perspective d'une ville entière dégageant ce même miasme l'excitait rien que d'y penser. « Patience » se répéta-t-elle dans un souffle pour elle-même. Poursuivant son agréable besogne Liriel abandonna au bout d'une petite demi-heure parchemins, encre et plume pour passer à la pratique. On lui ouvrit avec empressement les grilles d'une cellule de peur de déchainer sa colère par lenteur. Perdue dans son monde elle dévorait des yeux sa nouvelle cible attitrée, bien décidée à lui faire subir un calvaire long et douloureux. Cependant une autre idée lui traversa l'esprit soudainement, elle tourna les talons et héla un geôlier, exigeant que cinq prisonniers lui soient réservés et maintenus en bonne santé, à la limite un brin engraissés (des sacs d'os moribonds ne lui seraient d'aucune utilité). Ces futurs sacrifices permettraient une étude intéressante sur des patients sains et bien portants, à condition qu'on respecte à la lettre ses instructions, modalité incertaine en vue du caractère de son peuple, par ailleurs poussé à bout par les tensions actuelles...La Haute Prêtresse regagna donc les étages supérieurs du Puy mais ne pénétra pas toutefois directement à l'intérieur de son temple respectif. Elle s'arrêta un peu à l'écart et observa avec des yeux vaguement étonnés la maigre affluence des siens dans cette partie mystique de la ville. Les ferveurs religieuses ne se réveillaient qu'à l'aube des batailles imminentes, il n'était pas étonnant qu'en attendant les foules ne se déplacent pas en masse, une simple petite pensée de temps en temps suffisait lorsqu'on se trouvait en sécurité à l'abri du volcan, pour la majorité des cas. C'était ainsi que la drow avait agi durant sa jeunesse du moins, avant de se découvrir une vocation pour la profession. Liriel aspirait au jour où son temple fourmillerait d'adeptes dévoués, serait plein à craquer de profanes séduits...Une silhouette qui ne lui était pas inconnue la sortit de ses réflexions, il s'agissait du Haut Prêtre d'Ishten, divinité de la luxure, culte qu'elle appréciait particulièrement et ce n'étaient pas ses nombreux amants qui diraient le contraire... Un léger sourire étira le coin de ses lèvres, elle se rendit à son encontre de sa démarche si particulière et déclara d'une voix suave.« Vel'bol natha gar'ven talthalra, d'anthe abbil.» (quelle agréable surprise cher collègue)