[chez Dartan] Toc toc toc?

Tap… tap… tap.

« Des pas sur le sol de pierre, des pas sur la terre ou le ciel. Nul ne voit comme moi car tous sont aveugles. Nul ne sait qu’il marche sur sa propre tombe sauf moi… »

Ma voix enfantine se fait chantante pour celui qui m’écoute. Le badaud me regard sans doute d’un œil mauvais sans prendre le temps d’écouter ma jolie mélodie. Je suis une batarde après tout, mais une métisse dont on a peur d’une certaine façon. Vie, mort, tout ça m’appartient. Après tout, je pourrais me faire enfant capricieuse et les anéantir tous… mais mon corps le supporterait’ il ? Et puis, user d’elle après ce qu’elle m’a fait subir reste déchirement pour mon cœur.

Tap… tap… tap…

« Dans le tombeau les morts attendent, dans les limbes leurs âmes me sourient. Mais la mort est un cadeau, un présent trop précieux pour l’offrir à n’importe qui… »

Ma démarche souple se perd dans les volutes de ma robe d’un noir abyssale. Sa transparence est indécente pour les peuples d’en haut, ici, c’est commun. Cela met étrangement ma peau blanche maladive en valeur. Mes cheveux d’un blond presque blanc sont maintenus par des bijoux d’argent sombre et de rubis sang. Ma poitrine menue et pourtant rendu agréablement ronde par l’allaitement, est à demi camouflée par un entrelacement de métal peu confortable, laissant des marques dans ma peau délicate. Mon corps est bien trop menu pour une drow et je suis petite. Pourtant, mes formes sont plutôt jolies et harmonieuse, je crois. Dans ma main un bâton qui s’abat au rythme de mes pas pour me guider et m’éviter la chute.

« C’est une erreur, fatal pour eux. Nous mourrons tous, un présent venant de notre cœur. Ils mourront tous, sauf nous parce nous sommes éternels… Nous sommes Légions, car nous sommes tous et personne. La multitude notre fardeaux et notre force… N’est ce pas Alejandro ?»

Je m’arête, il vient se glisser a mon coté, posant son bras sur mon épaule alors qu’il me tourne délicatement vert lui et vers ma fille niché dans ses bras.

« Oui Cyllian, éternelle et multiple te définie bien, contrairement a ta fille. »

Il est amer depuis que je l’ai retrouvé. Il m’aide avec l’enfant mais c’est tout. Après tout, ça aurait du êtes lui le père…

« Guide-nous jusqu’as lui. Je désire une esclave pour me servir et surtout servir ma fille… tu n’es pas assez docile et féminine pour ça.»

« Si j’avais su que tu accepterais si bien le viole… »

« Mais la n’est pas la question. Guide moi ou ramène la SON père. »

Je le sens se tendre et me guider jusqu’as une demeure. Nous y voila. Il frappe a ma place et ajoute d’une voix pleine de souffrance et d’amertume.

« T’y voila, je la ramène a son père, tu auras toujours tes chiens plus docile pour se charger de te faire retrouver le chemin vert la demeure de cette créature abjecte ! »

Le voila qui me brise le cœur mais j’y prête à peine attention, déjà des pas approche et lui s’éloigne. Tu es stupide mon amour, stupide… mais tu me perds avec ta colère.

La porte s’ouvre et une insulte fuse. Tiens ? Cela commence bien, mon visage se relève doucement, un peu trop haut sans doute alors que mes yeux sans vie s’ouvrent, telle deux boutons de fleurs. L’or liquide qui brille dans mes pupilles est anormale, malsain, purement drow… nul ne peux renier mon sang sombre… pas même moi. Alors, doucement l’une de mes mains se porte à ma joue, l’autre se posant sur l’encadrement de la porte pour cerner mon environnement nouveau.

« Elle viens, petite, fragile, il insulte… IL ne va pas aimer cela… IL n’aime pas qu’on parle ainsi de sa poupée. Il vaudrait mieux des excuses… sinon, IL pourrait se fâcher.»

Mes yeux se tournent et fixe un point derrière, comme si j’étais capable de voir quelque chose malgré ma cécité.

« IL nous envois chercher quelque chose… Il nous l’a permis pour le bien de notre fille. Et puis… IL sait que nous avons besoin de bien nous nourrir. Nous aurions du mal à nourrir l’enfant sinon. »

L’enfantement, la seule chose que les drows respectent… la seule raison qui me fait vivre ici… enfin, c’est ce que beaucoup de drows croient. Ceux qui plongent dans mes yeux un réel regard savent toute la folie et le danger que je représente sans en connaître la raison… la mort m’accompagne comme une cape, un voile malsain et désagréable.

« Allez-vous nous satisfaire ? Ou nous faudra t’il user de la force ? »

La force ? Une enfant a peine adolescente ? Frêle et chétive comme moi ? Et puis cette étrange façon de parler de moi a la troisième personne… comme si je n’étais jamais seule… jamais.