Sur la route... [libre]

Elle marchait, derrière le talus qui bordait la route... Pourquoi ne marchait-elle pas sur la route? Et bien, elle n'aimait pas croiser des gens. Aussi, se dissimulait-elle derrière le talus. Si quelqu'un s'était attardé dans la contemplation du talus, il aurait remarqué qu'une personne y avançait, dissimulée. Mais sa discrétion était grande, ce qui lui permettait de ne pas se faire repérer par les rares passants qu'elle croisait.




Cela faisait maintenant plus de huit heures qu'elle marchait sans interruption, et elle commençait à avoir mal aux pieds. Elle décida donc de s'arrêter et de manger quelque chose. Elle sortit une veille miche de pain et la rompit. Oh, ce qu'elle était dure! Tout bien réfléchit, elle datait de la dernière halte au village humain... Elle trainait dans la besace depuis trois semaines...




Après s'être cassé les dents sur sa miche, elle vérifia les alentours puis s'adossa contre un arbre et s'endormit...




Elle se réveilla en sursaut! Une branche avait craqué, quelqu'un approchait...

Archi venait de Ydril , la route était longue pour rejoindre Diantra, il s' était mis en marche, depuis trois jours, il marchait sans interruption , il avait parcouru plusieurs dizaines de lieues , la fatique commançaie a la submerger , ses provisions étaient, hereusement encore fraiches.

La nuit était tomber dans la grande foret, les arbres , et toutes leurs majéstés s' imposaient dans l' obscurité, Archi se méfier, des drows peuplés cette foret, bien Archi n' en ait jamais vu ici.

Le froid commencait a se faire ressentir , Archi devait trouver un endroit ou dormir, de plus, sa gorge était sèche , une bonne bière serait la bienvenue, mais bon......

Alors qu' il essayait de trouver un arbre creux pour dormir , Archi se tordit la cheville sur une branche de chene, un CRAC§ se fit entendre..........

Elle bondit!!! Son sabre sortit de son fourreau, comme animé d'une volonté propre. En moins de dix secondes, elle avait fondu vers l'origine du bruit. Tous ses sens étaient en éveils, car, des rumeurs courraient sur d'éventuels drows dans les parages...

Elle s'aperçut que ce n'était pas un drow, mais un nain, au moment où elle s'apprêtait à lui trancher la tête... Elle fit quelques pas en arrière, et rengaina son sabre, sans bruit.

Elle se détourna lentement, calmement, sans dessérer les lèvres, et repartit s'allonger au pied de son arbre tandis que l'inconnu se relevait...



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"" Vous etes bien réactive gente dame!
Une seconde de plus, et vous avez ma tete sur les pieds"

"Je vois du sang elfe en vous, l' amour règne dans votre coeur, je me trompe ?"

Archi se releva, avec grand mal, son pied était douloureux,

*Mais un bon repas ferait passer le mal *

La demi- elfe était avachi sur un arbre , son sabre, un beauté, luisait a sa ceinture.

"Escusez moi de vous avoir deranger , je cherchai un endroit pour dormir....avec la nuit, les obstacle sont parfois inévitables , non ?, ou aller vous, seule, vagabonde ?""

Archi s' aperçu que les question sortaient de sa bouche a une vitesse folle, il s' en escusa

" partagerez vous un repas frais avec moi, ou voulez vous la tranquilité ?"

Jiki toisa le nain...

Tandis qu'il parlait, tout s'enchaînait dans sa tête...

Finalement, après le long monologue du nain, elle consentit à répondre :

"L'amour reigne bien moins dans mon coeur que la haine, cher nain... Cependant, je n'ai rien contre vous... Aussi, j'accepte de rester en votre compagnie"

A ces mots, Jiki se releva et s'avança vers le nain. Bien qu'elle fut de taille moyenne, elle dominait le nain d'une tête et demi.

"Je n'ai pas pour habitude d'accepter une quelquonque compagnie, mais je vois l'honnèteté briller dans votre regard"

*Là où je vais, j'aurais besoin d'aide*

"Je me rends à Diantra, peut être seriez-vous d'accord pour que nous terminions la route ensemble?"

Sans même attendre de réponse, elle se mis en quête de bois sec, afin d'alumer un feu. Puis, elle se retourna et fit face au nain :

"A ce que je vois, je ne suis pas seule à voyager sur le bord de la route... Pourquoi ne l'utilisez-vous pas? Elle est là pour ça, et les nains sont bien moins haïs par les drows que les sang-mêlés..."

Jiki s'assit en face du nain, le feu dansait entre eux.

"Je ne connais pas Diantra, aussi, je ne sais pas où aller une fois là bas... En revanche, je cherche un sorcier. En effet, certaines rumeures disent qu'un sorcier malfaisant expérimenterait ses sorts sur des villages coupés du monde... Mon village fut décimé d'une maladie inconnu voilà bientôt huit an. Aussi, je cherche à découvrir la vérité..."

Réalisant soudain qu'elle avait omit de se présenter, elle le fit :

"Je me nomme Jiki Awikgawa, fille de Zarit l'Elfe et Moaru l'humain. Je naquis par une nuit sans lune, dans un village coincé entre deux vallées. Voilà maintenant huit ans que je voyage seule, avec le fardeau qu'est ma naissance."

Son attention se porta sur le repas que lui proposait le nain...

"Je vous remercie, ami nain, mais je ne puis accepter la viande que vous m'offrez... Vous m'en voyez désolée... Le reste ne serait pas de refus en revanche! Car voyez vous, ma seule provision est cette veille miche, et elle est un peu dure."

Jiki se sentait soulagée d'avoir trouvé quelqu'un d'amical, cela faisait longtemps, si longtemps...

"Il faut toujours se méfier de la nuit... Si j'ai appris une chose depuis huit ans, c'est bien cela..."

La galette que le nain lui avait offerte était divinement bonne. Pendant plus d'un instant, elle oublia tous ces soucis.

Réalisant que le nain lui avait posé plusieurs questions, elle y répondit :

"Je ne connais ni son nom, ni son visage... Tout bien réfléchit, je ne sais rien de lui, je ne sais rien non plus de la magie qu'il pratique.

Voyez-vous, cher ami, je n'ai pas eu la chance de pouvoir m'instruire, car toutes les personnes que je connaissais sont mortes avant que j'atteigne l'âge de fréquenter le prieuré de mon village.
Je ne sais donc rien non plus de cette ville, qui se nomme Diantra. Rien de plus que son nom et ce que vous venez de m'apprendre.
Je n'avais pas réfléchit à ces questions. Je n'ai que quelques piécettes... Je pense dormir dans la rue, car ce ne doit pas être asser pour payer ne serait-ce qu'un seule nuit à l'abris..."


Se lassant de parler de futur, elle revint en arrière...

"J'ai cru comprendre que vous n'apréciez pas les drows... Vous les chassiez déjà, avant même le massacre de votre famille... Que vous avaient-ils fait? Sans être indiscrète, bien sur..."

"Je n'ai aucune notion de "bien" et de "mal"..."

Elle observa les deux souverains que le nain lui tendait :

"Je suis vraiment désolée, je ne puis accepter votre don... Voyez-vous, si je l'accepte, j'aurais une dette envers vous, et, je n'ai aucune idée de la façon dont je pourrais vous la rembourser... Je ne puis accepter..."

A ces mots, elle baissa la tête.

Mais comme l'avait souligné le nain, il était très tard, il faisait froid et la journée du lendemain serait rude...
Aussi entreprit-elle de se confectionner une couchette faite de branchages et de feuilles sèches.
Une fois sa couchette faite, elle se leva et s'adressa au nain, qui l'avait observé pendant tout ce temps :

"Vous avez tort de dire que votre vie ne compte pour personne..."

Elle se baissa et pris sa couchette dans ses bras :

"Veuillez accepter ce très modeste présent... Ce sera toujours plus confortable que le sol dur et caillouteux de la forêt... Quant à moi, je vais dormir sur l'arbre, si ça ne vous gène pas..."

En prononçant ces derniers mots, elle désigna l'arbre sur lequel elle se reposait avant leur rencontre.

Lorsque Jiki ce réveilla, l'aube pointait à peine... Elle n'avait pas du dormir bien longtemps.

Elle remarque tout de suite que quelque chose n'allait pas, mais mit quelques secondes avant de découvrir quoi : un nain dormait près d'un arbre...

Au moment où elle s'aprétait à lui bondir à la gorge, elle se rappella les évênements de la veille...

*Ainsi je n'ai pas rêver, tout cela est bien vrai...*

Elle sanglota pendant quelques minutes, à l'endroit où le nain l'avait déposée... Puis craignant de réveiller son nouvel ami, elle se leva, remua les cendres du feu de la veille afin d'effacer les traces de leur repas, et entreprit de chercher une source pour se laver.

Elle en trouva une, non loin de leur campement. Elle était belle, l'eau semblait pure et fraiche. Elle s'assit au bord de l'eau en écoutement le gargouilli discret que produisait la cascade en contrebas.

Rien ne lui procurait plus de joie que ces petits plaisirs tout simples...

Puis, après quelques minutes, elle se déshabilla et se glissa dans l'eau cristaline...

Elle resta longtemps dans l'eau... Elle plongea aussi. Elle en avait l'ahbitude, aussi, elle restait plusieurs minutes totalement immergée. Enfin, estimant que cela suffisait, elle sortit de l'eau...

Elle s'avança vers les affaires qu'elle avait laissé au bord, et se sécha grace au soleil. Elle fit tremper ses affaires, les nettoya, et les étendit au soleil. Elle avait toujours deux vêtements pour pouvoir alterner. Elle mit donc le deuxième. Il ressemblait sensiblement au premier, mais était beaucoup plus foncé.

Elle retourna au campement, avec sa doscrétion habituelle... Le nain faisait son exercice. Elle s'attarda pour le regarder. Elle s'émerveillait de la puissance qu'il dégageait... Tout bien réfléchit, elle n'avait connu que des humains ou des elfes. Ce n'est pas du tout le même gabarit...

Puis, voyant que le nain arrêtait, elle s'approcha et lui souhaita la bonne matinée.

Elle remarqua alors que les affaires du guerrier étaient déjà prêtes, et comprit que celui-ci n'attendait que son retour pour partir.

Elle se hâta donc de faire les siennes...

"Votre hache nous sera surement plus utile que mon sabre, dit elle en revenant vers son ami, car il se fait vieux, et n'est plus très éguisé...

Je suis prête, nous pouvons y aller..."

Le soleil commençait à atteindre le ciel, il devait être près de dix heures.

Il se mirent donc en route. La matinée était belle quoi que venteuse. Si une tempête éclatait, Jiki ne s'en étonerait pas...

Ils marchèrent, longtemps, sans mot dire. Jiki ne se laçait pas d'écouter les bruits de la forêt. Elle s'amusait aussi à écouter le bruit que faisait son ami en marchant.

Finalement, l'étroit sentier qu'ils suivaient tout deux depuis des jours les ramena vers la route. Aparement, les personnes qui l'avaient tracé avaient estimé qu'il ne fallait pas ou du moins qu'il n'était pas la peine de le continuer...

Deux chois s'offraient donc aux deux amis. Soit ils allaient sur la route, mais ils répugnaient de le faire, soit, ils choisissaient la méthode la plus dangereuse, et ils sortaient du sentier pour s'enfoncer dans la profonde forêt, avec, pour seul repère, l'instinct de la jeune demi-elfe...

"Que préférez vous faire, mon ami? Le sentier s'arrête là... Pensez vous qu'il serait mieux de continuer sur le route, ou bien de sortir du sentier, en sachant que si nous nous perdons, c'est la fin... Car des bêtes rôdent, et je ne pense pas que vous rafoliez de vous cacher dans les arbres..."

Elle avait dit la dernière phrase avec un sourire, le premier depuis plus de huit ans.

Dans la forêt rôdait un danger bien plus grand que les bêtes sauvages; dans la fôrêt rôdait Sylfar-o-Karan...

Le Sorcier revenait de Diantra par les bois profonds qu'il affectionnait tant. Ces bois où la noirceur règnait en grande maîtresse, ces bois où tant de choses avaient pu se passer et tant se passeraient encore...

Le Drow se déplaçait donc, comme à son habitude, c'est-à-dire d'arbre en arbre. Oh bien sûr, il n'était pas vêtu d'une simple peau de bête et ne hurlait pas comme un damné lorsqu'il changeait d'arbre. Non, il marchait simplement, debout sur les branches, il se déplaçait à allure normale.

Alors qu'il arrivait à proximité de la lisière de la fôrêt, l'Elfe Noir entendit des voix et s'arrêta. Curieux de trouver victime à son sadisme, il se glissa silencieusement jusqu'à proximité de Archi et de Jiki. Immédiatement, le O-Karan reconnut le Nain et dit à voix haute depuis son arbre:

-Par Zmadarsith Ol' Hean! Si ce n'est pas Archi-et-Demi?! Avec une Sang-mêlée de surcroît?!

Archi-et-Demi était le sobriquet insultant que les compatriotes du Drow avaient trouvé lorsqu'il avait tué deux des leurs. Sylfar se laissa glisser au sol avec sa grâce habituelle, en profitant pour passer son arc noir dans sa main gauche. Il était à présent au même niveau que les deux compères et les dévisageait avec un sourire menaçant.

-Mais quel charmant minois, Demi-Sang, je serai désolé quand je le réduirai en lambeaux...

A cette idée, une étincelle sadique dansa dans les yeux du Sorcier, et il resta là, de loin hors de portée du marteau du Nain...

Bien sur, ses sens étaient tout le temps en éveil... Mais depuis qu'elle avait rencontré ce nain, ils s'étaient comme "endormi"... Aussi, elle senti la présence du drow à peine quelques secondes avant son apparition. Elle eut juste le temps de sortir ses sabres.

Mais au lieu de se jeter sur eux, le drow - Sylfar -O- Karan
tel était son nom - parla avec son compagnon. De cette brève discussion, elle comprit que le drow était sorcier et qu'il connaissait déjà Archi. Mais ce n'était pas le moment de discuter, et le drow la maintenait en joue. A son plus grand étonnement, Archi sortit des couteaux de jet. Etonnant pour un nain... Savait-il s'en servir convenablement?

Elle se mit à trembler. Non pas de peur, ni de haine, mais de furreur. D'où sortait-elle? Nul n'aurait su le dire. Archi lui attrapa le bras, en signe d'apaisement. Mais elle eut le sentiment qu'il lui fallait agir.

Alors que les deux autres s'étaient tu, elle fit un pas de côté, contourna l'arbre et se retrouva derrière le drow. Cela avait pris très peu de temps, grace à ses origines elfes et à son habitude dans la forêt. Malheuresement, le drow aussi était dans son élément.

Jiki et Archi venaient d'encercler Sylfar. Bien que sur de sa capacité à maîtriser la situation, il était légèrement tendu face à ses adversaires. Une légère sueur commença à couler le long de ses doigts, posés sur la garde de son arc. L'empenage de la flèche tressautait par instant.
Il secoua la tête pour se reprendre, mais il sentait au fond de lui que quelque chose ne tournait pas rond.
Tout à coup, un nuage noir comme la mort traversa le ciel, affaiblissant le ciel. Les trois personnes levèrent la tête en même temps. Ce n'était pas normal. Il n'y avait aucun nuage quelques instants auparavant.

Derrière les lambeaux du premier nuage vinrent s'en amasser d'autres tout aussi sombre. La lumière chuta brutalement, et ce fut comme la nuit. Un roulement de tambour s'éleva au loin pour signaler un orage brutal et féroce.
Trois éclairs zébrèrent le ciel éclairant la scène de combat d'une lueur ténébreuse et à demi-étouffée. Le dernier éclair percuta Sylfar en pleine poitrine, comme attiré par un objet magique. Le drow se plia sous la douleur.

L'obscurité reprit ses droits quelques instants avant qu'une légère brise éparpille les regroupements duveteux au loin.
La lumière revint doucement, mais Sylfar n'était plus là, seule sa flèche gisait sur le sol, carbonisée, émettant une petite fumée griseâtre.