àcôté de la route, sous les fourrée [libre]

Sélénée partait, comme tous les matins, s'entrainer dans son rôle d'archer pour bien servir à son peuple quand la guerre sera venue. Elle se débrouillait bien, mais avait encore des progrès à faire car elle n'avait commencer à tirer à l'arc il n'y a que quelques dizaines d'années. Ce en quoi elle excellait, c'était dans le combat rapproché, au corps à corps, avec ou sans armes. Cependant, elle gardait toujours sur elle, en plus de son arc, sa dague dont le fourreau était ficelé contre sa cuisse.

Ainsi armée, elle ne craignait pas les animaux, mais les hommes ou les elfes sylvains, qui était souvent plus brutaux que leurs ancètres, et plaangés dans la heine envers les Drows jusqu'à la moelle. Bien que ce soit également le cas pour Sélénée, qui portait une haine sans modération pour ses "cousins" elle préférait se couvrir le corps et la tête d'une cape à capuchon pour éviter le plus possible d'être vue, mais elle savait que si elle se promenait dans cet accoutrement sur la route principale, elle ne passerait pas inaperçue, et se ferait sans doute arrêter et questionner, et devrait soulever son capuchon, et se ferait sans doute tuer sur place. Car elle savait bien qu'elle ne pourrait rivaliser avec un groupe d'elfes Sylvains prêts au combat alors qu'elle-même n'avait pas sa dague en main. Elle en aurait surement vaicu un ou deux, mais pas plus pour l'instant, car ses cosins étaient également des guerriers accomplis. Elle le reconnaissait, bien qu'elle le détestait.

Elle avait donc décidé, avant de partir, qu'elle ne passerait pas par la route sauf par nécessité, car elle devait marcher un peu pour traverser ue partie de la forêt et arriver dans une autre, où elle commencerait sa chasse de la journée, afin de s'entrainer à viser. Elle était sortie de sa ville avec son animal de compagnie, un corbeau nommé Vaarön qu'elle avait élevé depuis son plus jeune âge et avec lequel elle elle pouvait "communiquer". C'est à dire qu'elle comprenait, par certains de ses cris ou gestes, s'il y avait des ennemis ou des proies à proximité.

Vaarön volait à ses côtés, battant de ses grandes ailes pour se maintenir à sa hauteur, esquivant les troncs et branches avec agilité. Sélénée et lui marchaient depuis une bonne demi-heure hors de la route, quand Vaarön poussa un croassement aigü qui signifiait : personnes proches ! Il ne pouvait cependant pas déterminer s'il s'agissait d'amis ou d'ennemis, simplement qu'il ne s'agissait pas d'animaux. Sélénée se dissimila comme elle pouvait derrière un tronc d'arble mais, fin comme il était, elle était certaine sue les passants la verraient. Elle ne pouvait qu'espérer que ce n'étaient pas des ennemis...

Le Demi-Drow courait. Il courait très vite. Et très souvent. Car la course était une activité très saine pour le corps: elle éliminait les mauvaises calories, fortifiait les muscles et purifiait l'organisme. Grâce à la pratique régulière, Kelen avait vu son endurance s'améliorer à la vitesse de l'éclair. Au point où même lui en étant surpris. Il courait après tout depuis une dizaine de minutes de sa meilleure allure... Et bien que chacun de ses pas lui arracha désormais un grognement d'effort, il tenait bon! Il n'y a pas si longtemps, après tout, il était incapable de distancer qui que ce soit. Pas même la garde. C'était regrettable. Mais maintenant les choses avaient changé. Aujourd'hui il était convaincu d'être le meilleur sprinter de toute la création. Car qui, oui, qui pouvait tenir un sanglier à distance au meilleur de sa charge? Vous ne savez pas? Surement parce que pareil personnage éviterait de s'en vanter. Car peu importait le mérite de pareil record, on faisait profil bas avec une bête de cinq cent livres à ses trousses. Car à vrai dire, aussi, on évitait de vexer un animal faisant dix fois son poids. Alors quand bien même la prouesse physique d'une pareille situation méritait les lauriers, la bêtise du Demi-Drow pour l'avoir provoqué méritait le bonnet d'âne.

Mais ce n'était pas entièrement de sa faute! La bête était appétissante: il n'y pouvait rien si il la devinait succulente. Et puis il avait faim, trois jours à errer dans la forêt lui avait donné l'appétit d'un ogre. Quoiqu'il n'avait jamais vu un ogre mangé. En tout cas un Demi-Drow tout entier ne semblait pas les effrayer. A cette occasion il avait battu des records d'ailleurs: six secondes trente-six au cent mètres. L'ogre n'avait vu qu'une ombre.

Pour en revenir au sanglier (plus gros que que l'ogre à première vue, et plus rapide aussi), il ne semblait pas le poursuivre pour le repas substantiel qu'il pouvait constituer. A par peut être en fricassé. Et puis les sangliers étaient insectivores. Ce n'étaient pas des cornes qu'ils avaient, mais deux canines proéminentes pour soulever la terre et racler l'écorce. Et accessoirement équarrir les Demi-Drow en détresse. Et non, le sanglier ne regretterait pas une seconde pareil acte: la broche lui sortait toujours du rectum après tout. Que dirait sa laie en rentrant sinon? Elle l'apitoierait une fois de plus sur ses penchants sexuels plus qu'originaux, et le culpabiliserait du mauvais exemple qu'il donnait aux petits marcassins... Non, il devait rattraper l'impudent et ramener sa tête pour justifier son état...

Le Demi-Drow sodomite, lui, était loin de deviner le dilemme de son poursuivant. Ses propres miches étaient après tout bien plus importantes que celle du sanglier. Et plus jolies aussi. Il se savait avoir un popotin formidable: ce serait trop dommage de le ruiner maintenant. Il trouva un second souffle dans ses réflexions et, redoublant de vitesse, s'engagea sur un petit sentier. Ignorant par ailleurs que ce devait être des confrères de son poursuivant qui l'avait aménagé. D'un autre côté il ne pouvait pas deviner: quelqu'un l'empruntait déjà et s'était peu discrètement glissé derrière un arbre, qu'il dépassa sans état d'âme... Vous y croyez? Moi non plus.Il détourna la tête pour regarder l'inconnu.

-Mais quelle belle paire de... Oh.

Le sanglier ne semblait vraiment pas partager les passions du Demi-Drow. Il profita allègrement de l'arrêt net de sa proie et le faucha aux genoux avec force puissance. Le pauvre ère vola, montant de plusieurs mètres jusque aller dire coucou aux écureuils dans les arbres. Puis redescendit. Très vite. Car Kelen aimait les choses qui allaient vite. Sauf sa vie, qu'il voulait particulièrement longue et lente( et qui semblait sévèrement compromise aussi). Il s'écrasa donc lourdement dans le sillage du sanglier, délirant de cochons sauvages à grosses mamelles et de belles femmes à canines proéminentes...

Sélénée était plotot fine, même très bien faite, ce qui lui avait quelques fois fait bénéficier de propositions quelque peu... indécentes et très osées, ce à quoi elle répondait généralement par une bonne leçon, faisant passer son envie au pervers qui lui avait fait sa demande. Elle avouait que celà avait des qualités, mais également bien des défauts, que d'être attirante. C'était une chose en plus qui l'avait poussée à parfaire son entrainement au corps à corps. Elle avait, en plus, une tenue assez découverte quand elle allait chasser, sous sa cape, pour qu'elle bénéficie d'une plus grande liberté de mouvvements. Elle avait une jupe fendue sur toute une cuisse pour qu'elle puisse s'accroupir sans avoir à remonter cette dernière ainsi qu'un haut à bretelles épaisses, et jamais de col roulé : elle ne les supportait pas.

Elle trouvait donc pratique de posséder une cape à capuchon, pour dissimuler à la fois son corps et sa race. Car non seulement les gens étaient vicieux, mais s'il s'évérait qu'elle appartenait à une autre race, ils n'hésiteraient pas à la torturer de la pire des façons avant de la mettre à mort.

C'est pourquoi, même en allant chasser aux abords d'un sentier qu'elle savait parcouru par des Drows, tout comme elle, elle préférait se vêtir se la longue cape noire pour se dissimuler dans le cas où ce serait un humain ou un elfe sylvain qui déciderait, à ses risques et périls, d'emprunter ce sentier. Ce sentier qui, habituellement, était bordé d'arbres touffus permettant aux chasseurs de se cacher de leurs proies. Mais ce jour-là, les branches étaient rachitiques, et les troncs étant extrèmements fins, même la taille de Sélénée ne lui permit pas de se glisser derrière l'un d'eux pour passer inaperçu lorsqu'elle entendit des bruits suspects arriver rapidement dans ça direction.

Ces bruits ressemblaient à des pas de course, accompagnés en plus de grognement aigüs répétitifs. Vaarön l'ayant avertie, elle avait pu se préparer à se défendre et avait saisi sa dague dans une main, rabattant son capuchon sur sa tête de l'autre. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit un jeune homme, apparemment un Drow aussi claire que celle de Sélénée (qui passait souvent pour une demi-drow) coursé par un sanglier hargneux, lequel avait une blanche enfoncée dans son derrière.

Sélénée porta automatiquement la main à sa bouche, pour ne pas montrer son étonnement. Mais son expression changea radicalement lorsqu'elle vit le jeune drow se faire charger par le sanglier furieux. De l'étonnement, elle passa à l'amuseement, voire même à la moquerie. Elle put donc abaisser sa main et, décidant que le nouvel arrivant n'était pas dangereux, s'avança vers lui d'une démarche assurée et son rictus sur les lèvres. Elle était donc debout au-dessus de lui, lequel était pitoyablement à terre, se massant ses fesses qui avaient pris le choc de la retombée de plein fouet.

-Tu peux encore marcher, ou était-ce trop pour toi ? Demanda-t-elle ironiquement. Mais ne t'attends pas à ce que je te tende la main ! Ajouta-t-elle en voyan son regard étrange fixé sur ses yeux.

Et le Demi-Drow se rétama par terre. Sur le ventre. Avec une pierre pile là où il ne fallait pas. D'ailleurs ça lui arracha un cri de son plus beau soprano. Qui résonna, résonna... Se tortillant par terre, il se recroquevilla dans une vaine tentative de calmer la douleur dans ses parties. Il se demanda même un instant si ses noix n'étaient pas complètement éventrées. Mais l'hypothèse de finir eunuque le persuada de se convaincre du contraire: il devait positiver! Il allait parfaitement bien, il allait s'en sortir! Il y avait quelqu'un avec lui désormais. Au pire, si l'inconnue plantureuse refusait de l'aider, il pourrait toujours se débrouiller pour en faire son prochain repas.
Et puis une pique de douleur venant de ses bijoux vint lui agiter les neurones. Des étoiles éclatèrent devant ses yeux, qu'il chercha à chasser de quelques battements de cils... Elles étaient particulièrement incommodante, plus que la douleur, et ne cessait de grandir... Il comprit qu'il faisait un malaise... Alors, combatant les néfastes effets, empoigna son courage à deux mains: il se dressa sur un genou...

Et constata qu'il était couvert de boue... Ses vêtements tout neufs étaient bons à mettre au feu. Il doutait de sa capacité à faire disparaître les taches de boue. Mais à se compte là il devait changer de peau aussi, car ses mains et son visage étaient dans un état similaire à ses fripes. Mais d'un côté il n'avait pas de miroir, et ne pouvait donc pas deviné ça.

Aussi se fut innocemment que, une fois retourné vers la quidam, il posa ses mains souillées sur ses épaules.

-Il faut courir, vite! Il va... Oh.

La Bête n'avait pas attendue son rétablissement. Elle chargeait, l'oeil fou, sa cavalcade soulevant la poussière du chemin... Ses deux énormes canines dressé vers le pauvre Demi-Drow. Elle ne semblait pas prête de s'arrêter.... Au contraire, sa récente réussite semblait l'avoir motivé dans son forfait! Au point ou elle bavait d'allégresse... des goûttes d'écumes perlait de ses babines retroussées. Elle semblait éprise d'une frénésie sans commune mesure que l'innommable bestialité de ses actes futures. Que Kelen visualisait d'ailleurs fort bien dans le secret de son esprit. Ce qui expliqua qu'on ne put les nommés... (Mais quand même, qu'es qu'une tenue en cuire venait faire là?... )

Complètement terrorisé par son imagination, le Demi-drow se glissa derrière son interlocutrice, s'appuyant contre son dos. Puis jeta un oeil par-dessus son épaule: la bête était à dix mètres de là... Il distinguait son affreux faciès: désormais, plus que l'écume, c'était l'expression de sa face qui l'inspirait. Elle semblait toute écrabouillée, toutes ridée, mêmes les gros poils noirs qui la couvrait ne savait dissimuler le plaisir absolu que la vengeance lui procurait. Les plis dessinait un étrange sourire aus anglier, et enfonçait ses yeux bien au delà des orbites... On aurait dit un spectre désincarné.Tout du moins quelque chose assimilé: les fantômes ne bavaient pas, c'était bien connu.

Plus le sanglier approchait, plus le danseur se tassait dans le dos de sa protectrice attitré. Finalement il n'osa même plus regarder. Il préféra se préparer au choque et à un nouveau vol plané... Et puis quelle importance, à la fin? Si il vivait ses derniers instants, il voulait penser à autre chose qu'à sa mort prochaine. La femme avait bonne odeur: autant deviné laquelle! Bon, elle sentait le cuir, ça c'était sa cape, mais au delà il y avait un vague fumet de nourriture.. Du singe pour la route, surement... Ou peut être était ce l'odeur de la mort: il avait tendance à confondre quand c'était celle des autres. Sans doutes parce que les deux se rassemblaient en une le plus souvent... D'une autre côté la mort n'était pas fruité, le parfum de la femme, si. Il imagina une façon de la cuisiner qui lui correspondrait au mieux... Et puis crue, c'était bien aussi, crue. Ça faisait un peu barbare, trop puritain pour le Demi qu'il était mais d'un autre côté la faire cuir lui retirerait son doux fumet.

Sélénée devait bien avouer que quand elle s'était avancée vers le demi-drow étalé par terre, elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi idiot. Elle n'eut, cependant, aucune surprise de le voir gémir de cette façon lorsqu'il attérit sur une pierre particulièrement pointue au niveau de ses parties génitales. Bien que ce soit un endroit particulièrement fregile dans l'anatomie masculine, Sélénée l'avait déjà expérimenté sur quelques mâles très gênants, il pouvait s'avérer heureux de ne pas avoir reçu cette pierre dans le plexus, car c'en aurait été fini de sa vie, ou bien s'il avait pu encore bougé, il ne se serait pas relevé à temps et le sanglier l'aurait achevé d'un bon piétinement furieux.

Sélénée ne pensait franchement pas qu'un homme qui courrait aussi vite se cacherait derrière elle alors qu'il aurait pu fuir et ainsi attirer le sanglier vers lui, mais bon. Elle avait également remarqué qu'il essayait de penser à autre chose que le sanglier qui s'apprétait à charger sur le couple improvisé qu'ils formaient. Mais Sélénée avait aiguisé ses réflexes de par les longues heures de chasses et d'entrainement, et réagis avant que le mâle furieux ne fonce sur eux.

Elle se décala d'un côté et, au passage, se défit de l'étrainte désespérée de demi-drow derrière elle, qu'elle evoya valser plus loin hors de la trajectoire du sanglier. Elle-même bondit à quelques mêtres et fit voler sa cape, empoigna son arc dans une main. Elle se positionna : un genous à terre, l'autre jambe bien droite sur le sol, et sortit une flèche de son carquois, qu'elle encocha.

Le sanglier stoppa sa course, une fois de plus, énervé de ne pas avoir réussi à tuer sa cible. Sélénée propita de ce laps de temps pour vider le cou du danglier, la où sa fourrure était la moins épaisse et où elle avait le plus de chance de donner la mort du premier tir. Le sanglier se prépara à charger une fois de plus. Sélénée devait lancer son trait rapidement car l'animal furieux commençait à trotter, puis à accélérer, et arriverai dans mois de quinze secondes sur le pauvre demi-drow effrayé qu'elle avait fait valser un peu plus loin. Elle décocha la flèche, laquelle atteint son objectif. Le sanglier ne s'effondra pas pour autant, et finit sa course... Sur le demi-drow. Heureusement pour lui, il ne fut pas piétiné par le sanglier, désormais en trop maivais êtat, mais fut affublé d'un gros poids qui l'étouffa momentanément.

Sélénée commença par sortir une autre flèche, au cas où, mais vit bien que le sanglier était hors d'état de nuire. Elle se leva alors et se précipita vers le demi-drow qui commençait à avoir le sang lui lui montait à la tête. Il n'avait qu'un côté du corps du sanglier qui l'écrasait, mais il pesait tellement lourd qu'il avait du mal à se dégager. Sélénéee joignit ses efforts aux siens et ils parvinrent à le décaler légèrement, permettant au courreur de s'asseoir et de récupérer.

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