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| Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] | |
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Garemas
Humain
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| Sujet: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Jeu 8 Oct 2009 - 22:04 | |
| Dame la Guerre, te voila dans nos murs !
Il y a des choses dans la guerre qu’on ne saurait prévoir lorsqu’on est simple soldat, affrontant pour la première fois l’ennemi, ce sont les revers telle la félonie et la trahison d’un seigneur qui se prétendait le partisan d’un roi… Déjà qu’affronter des humains lorsqu’on nous répète inlassablement que l’adversaire c’est le sombre, c’est en soit assez déconcertant, mais soit, Garemas avait fait serment et qu’importe les traits de l’ennemi, il se devait d’être combattu, bronzé ou rosé pâle, un danger est un danger, voila une vérité bonne à savoir. Mais lorsque la traitrise est devant les regards, que les portes s’ouvrent, invitant les hordes de soldats prêt à saccager, piller cette cité, violer et tuer ses habitants, l’on est forcément prit au dépourvu et réagir rapidement n’est pas une mince affaire. Sous les ordres, on défend d’abord des rues et ruelles, ralentissant la progression adverse pour permettre au peuple de s’éloigner des combats, mais devant le surnombre, le repli est la seule option… C’est ainsi qu’après avoir défendu avec des camarades restés fidèle à la couronne, il put défendre avec vaillance d’étroites ruelles mais l’ordre de repli fut annoncé et Garemas comprit qu’il faudrait évacuer la ville, quitte à la reprendre après… Les nouvelles arrivaient à mesure que les défenseurs reculaient, offrant toujours d’avantage à l’envahisseur, mais la tête avait été coupé et malgré la mise à sac du Château, le roi demeurait introuvable donc probablement toujours vivant, si la ville tombait, les félons ne sauront jouir du trône…
Mais au-delà de ces pensées quelques peu rassurantes, une angoisse envahit le cœur de notre noble gueux… Elle… Devant les scènes barbares et atroces des mises à sac, les tueries, les massacres et les viols, il s’inquiéta pour elle… N’y voyez là rien approchant de l’amour, ou bien peut-être le repoussait-il, mais cette fille, la charmante, la douce, la timide Aureane était la seule compagnie vraiment agréable qu’il avait su trouver ici… La seule amie qu’il avait depuis son entrée dans l’armée du Roi… Courant aussi vite que lui permettait le port de l’armure, des équipements encombrants, il se retira loin du front, se frayant un chemin dans les foules paniquées et fuyant la menace, afin de retrouver le Fort de la Valliance, ses écuries… Elriol. Le temps était une notion précieuse en ces moments, chaque instant perdu faisait naître la crainte de la retrouver morte ou pire que cela… Il ne pouvait se permettre cela, il ne pouvait échouer, il avait promit, il s’était juré de la protéger en toute circonstance, à la hauteur d’un chevalier, le sacrifice de sa vie n’était pas un problème si sa survie était assurée. Dans les écuries agitées, il trouva sa monture, son fidèle compagnon et lui mit aussi vite que possible… On se souviendra que jamais il n’avait été aussi rapide pour attacher une selle à sa monture, la demoiselle en danger lui donna des ailes dira t’on.
En sortant des écuries, il croisa un officier supérieur et sans entrer dans les détails d’une conversation inutile, le prévint qu’il retrouverait le reste de la cavalerie au dehors… On lui répondit rapidement que le point de ralliement était Erac… C’est de là-bas que s’organiserait la réponse à cette attaque et le voila reparti dans les rues, galopant, évitant les rues encombrées le plus possible afin d’éviter de blesser autant que de se retrouver bloqué.
En dix minutes qui semblèrent une éternité, où sa crainte s’amplifiait, son cœur, sa respiration battant à plein régime, il retrouva dans ce labyrinthe de ruelles, le chemin vers l’Escale et se glissa à l’arrière, la porte avant n’étant pas accessible. Il était rassuré, flammes et envahisseurs n’avaient pas encore atteint cette partie de la ville… Mais cela ne tarderait pas, il le savait. Quand il entra rapidement, il manqua de peu d’être frappé par le patron qui s’excusa lorsqu’il le reconnut, heureux de le voir encore en vie, heureux malgré les circonstances… Garemas ne tarda pas à lui dire d’évacuer, les autres portes de la cité seraient bientôt ouverte pour permettre l’évacuation de la population et de l’armée royaliste restée fidèle et quand il demanda où était Aureane, on lui indiqua l’étage, sa chambre… Montant les marches deux à deux malgré l’armure, l’épée au fourreau, le bouclier dans le dos, un heaume sous le bras, il frappa deux coups à la porte… Même dans la situation inquiétante, il valait mieux éviter de la découvrir dans une position gênante… |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Ven 9 Oct 2009 - 18:20 | |
| Aureane priait. Non pas qu'elle soit de celles qui préfèrent attendre un miracle plutôt qu'agir, mais dans l'instant présent, il n'y avait rien à faire, pour une simple petite serveuse, si ce n'était suivre l'ordre d'évacuation qui n'arrivait pas. Alors, plutôt que rester les bras ballants en se rongeant les ongles, elle s'efforçait de rester un tant soit peu calme en priant les dieux de les épargner et de faire cesser ce cauchemar. L’entendaient-ils ? Probablement pas si on en croyait les rumeurs qui parvenaient jusqu’à l’auberge.
La jeune fille savait ce qui risquait de lui arriver. Elle n’avait heureusement jamais rien vécu de semblable, mais elle se rappelait sa grand-mère, racontant les histoires de sa jeunesse, le soir lors de la veillée. Son petit village avait été envahi par les soldats, un après-midi. L’horreur pour ceux qui étaient restés, tentant de défendre leurs biens ou plus simplement n’ayant pu partir assez vite. Elle, elle s’était cachée avec son frère et quelques voisins dans la forêt et avaient pu éviter le massacre. A leur retour, il ne restait que des ruines fumantes et des cadavres. Les femmes avaient été violées et mêmes les enfants n’avaient pas été épargnés. Dans la frénésie ambiante les soldats s’étaient montrés sans pitié. La grand-mère d’Aureane racontait cela avec une telle émotion dans la voix qu’il n’était pas très difficile d’imaginer cela, des dizaines d’années plus tard. Et pourtant…
Pourtant, enfermée dans sa chambre, Aureane ne se serait jamais doutée qu’elle aurait pu être aussi terrifiée. Elle savait que les autres habitants de l’Escale étaient tous en bas, mais leur propre terreur l’affolait encore plus qu’elle ne l’était déjà et elle avait fini par s’isoler. Elle était prête à partir, au cas où l’ordre d’évacuation serait enfin donné. Elle avait même mis sa cape sur ses épaules, dans une tentative pour se réconforter et sa sacoche d’écrivain était fermée, contenant tout ce qu’elle possédait. Elle aurait aimé faire comme sa grand-mère et s’enfuir en forêt, hélas, ici, il n’y avait qu’un labyrinthe de rues cerné par des murailles et elle se sentait piégée.
* Othar, aie pitié de nous. *
Lorsqu’elle entendit frapper à sa porte, la jeune fille sursauta, tout d’abord terrifiée et bondit sur ses jambes pour se plaquer au mur opposé. Puis elle réalisa, le cœur battant, qu’un ennemi n’aurait pas pris la peine de toquer poliment et elle répondit un « entrez » tremblant tout en allant ouvrir elle-même. Voir une armure la fit à nouveau paniquer, elle eut un mouvement de recul, avant de comprendre qui la portait.
« Oh ! »
Dans l’état de terreur où elle se trouvait, difficile de dire autre chose, cependant, son visage s’éclaira un peu en reconnaissant Garemas et elle s’exclama d’un air où se mêlait le soulagement et la surprise :
« Vous êtes vivant ! »
Elle s’était posé la question au cours des derniers jours, et plus d’une fois. Le jeune homme était la seule personne dans cette ville qui avait un jour pris un peu de temps pour elle, elle ne l’avait pas oublié, elle lui devait sa situation confortable actuelle. Cela dit, elle n’avait plus pensé le revoir, supposant qu’il avait mieux à faire que continuer à se préoccuper d’elle. Au début, elle s’était dit que, peut-être, il repasserait à l’Escale, mais, les jours passants, elle y avait renoncé. Et puis, avec la guerre, elle s’était à nouveau inquiétée pour lui, se demandant s’il défendait toujours Diantra ou était parti ailleurs.
Elle jeta un coup d’œil angoissé derrière lui, se demandant s’il était seul ou si des guerriers enragés allaient débarquer. Rien pour le moment…
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| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Ven 9 Oct 2009 - 21:05 | |
| Elle était là, sous ses yeux, surprise, effrayée, inquiète mais soulagée de le voir, et lui plus que rassuré ne put retenir un sourire épanouit malgré la situation… Sur l’instant il ne pensa plus à la guerre en cours, à l’invasion et le danger, il n’y avait plus que ce sentiment agréable de la retrouver, sa seule amie, la seule personne qui comptait vraiment dans cette ville, et il pourrait la sortir de là maintenant… Mais il est des choses qu’on ne peut retenir, des émotions fortes et prenantes qui nous font faire des choses pouvant paraître stupide sur l’instant et qu’on en viendrait à regretter ensuite…
Et sous le coup de cette émotion, il s’approcha d’elle, laissant tomber son heaume au sol et la prit dans ses bras, sans pour autant la serrer trop fort afin de ne pas la blesser, mais sans un mot, il exprimait son sentiment… Oh, non pas de l’amour, mais son réconfort, un « Je suis si heureux de te revoir » gestuel. Quand il reprit conscience des choses, il recula subitement, manquant de trébucher sans pour autant tomber.
- Dé… Désolé… Je ne sais pas ce qui m’a prit…
Se mit-il à balbutier avant de souffler un bon coup et il reprit ses esprits quand une fois grave provenant du rez-de-chaussée, annonçant qu’ils partaient, espérant que les portes soient ouvertes afin de permettre la fuite… Oui, il n’avait pas tout son temps, l’ennemi ne mettrait pas si longtemps à parvenir ici et il valait mieux ne pas être là à ce moment… Si lui n’avait pas la crainte de mourir, il ne voulait pas de tord pour elle, la crainte qu’elle soit entre leurs mains suffisaient à le convaincre qu’il fallait l’éviter.
- Nous…
Il chercha les mots justes et reprit l’assurance avant de reprendre sa phrase où il l’avait stoppé.
- Non que je ne veuille pas que l’on se perde en touchante retrouvaille… Pardonnez-moi de ne pas avoir été présent, la guerre m’en a empêché… J’aurais voulu pouvoir profiter de l’instant, mais nous ne devons pas nous éterniser, vous devez pouvoir le comprendre…
Oui, elle devait s’en douter, lui-même regretta de ne pouvoir profiter de l’instant, mais bien assez tôt, si les portes étaient ouvertes, ils auraient l’occasion mais pour l’heure, il valait mieux ne pas perdre de temps. |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Sam 10 Oct 2009 - 14:18 | |
| Aurenae se figea, surprise, quand Garemas la serra contre lui. Il sentait le sang, la sueur, les combats, mais en cet instant c'était bien le dernier de ses soucis. Passée la première seconde où elle se pétrifia, elle finit par lui rendre son étreinte, spontanément et sans réfléchir, pour les mêmes raisons : le soulagement de le voir vivant et de ne pas être seule dans ce cauchemar éveillé. Elle se recula au même moment que lui, prenant aussi conscience de la situation et virant au rouge pivoine. Regardant ses pieds le temps durant lequel il parla, elle ne trouva rien à répondre à ses excuses.
Elle finit par reprendre une couleur un peu plus normale et retrouva un air grave. Il avait raison : les retrouvailles, c'était bien beau, mais ça n'allait pas les tirer d'affaire. Oui, il fallait partir, elle l'avait très bien compris et l'aurait fait plus tôt si elle avait su où aller. Hochant la tête brièvement, elle attrapa sa sacoche et descendit les escaliers sans plus attendre, décidée à ne pas attendre là la mort. A présent, elle avait à nouveau peur de ce qui allait leur arriver, même si la présence de Garemas la réconfortait. En bas, l'aubergiste venait de quitter les lieux et quand la jeune fille arriva à la porte, elle constata qu'à l'extérieur, c'était la panique. Il aurait été logique que les gens se dirigent tous vers un seul et même endroit en s'organisant de façon à y parvenir le plus vite possible, malheureusement, c'était loin d'être le cas et chacun semblait courir dans n'importe quelle direction.
Aureane jeta un coup d'œil effrayé au jeune homme :
" Où va-t-on aller ? "
Elle était perdue. Les portes de la ville ? Oui, mais ensuite ? Et puis par où passer dans tout ce remue-ménage ? Elle aurait été seule, elle n'aurait sans doute pas bougé de l'auberge, ne sachant que faire et totalement terrifiée. Déjà, là, en étant accompagnée, elle avait l'impression d'avoir les jambes en coton et seule la peur la faisait avancer, ce qui était toujours mieux que de la paralyser. Elle vit une famille qui passait au pas de course, les parents portant leurs jeunes enfants en larmes, un charretier s'énerver parce que son attelage était coincé par d'autres passants... et le pire, au loin : la fumée qui montait et la rumeur des combats.
Aureane déglutit en pâlissant, tentant de ne pas céder à son tour à la panique. Elle n'avait qu'une envie, retourner se cloitrer dans sa chambre. Seulement, le jeune homme avait l'air de savoir ce qu'il faisait et elle se doutait qu'il avait raison : rester là signerait leur arrêt de mort, ce n'était qu'une question de minutes à présent. "Nous nous étions cachés dans la forêt, mon frère me bouchait les oreilles pour que je n'entende pas les bruits du village et je fermais les yeux, j'aurais voulu pouvoir disparaitre" racontait sa grand-mère d'une voix où perçait la terreur ressentie en cet instant. La jeune fille n'était pas très loin de ce sentiment, sauf qu'elle n'était pas une gamine de quatre ans et qu'il était temps d'agir pour gagner un lieu plus sûr. Elle n'allait pas se laisser abattre comme ça, pas maintenant que Garemas était venu la chercher ! |
| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Dim 11 Oct 2009 - 11:39 | |
| Il pouvait sans peine lire la panique sur son visage, c’était tout naturel au vue de la situation, mais lui devait rester calme, pour lui, mais surtout pour elle, c’était important qu’elle voit en lui l’assurance que tout les deux s’en sortiraient… Le plus dur était sans doute l’idée de devoir accepter le sacrifice de nombreux des gens qui à présent se dirigeaient vers les autres portes de la ville pour s’échapper, pour elle encore plus que pour lui… Le sacrifice, s’il est dur à avaler, est malheureusement une chose courante, comme la mort, quand vient le moment de faire la guerre. Il n’aurait aucun mal à la conduire aux portes… Mais ensuite ? Chez elle, à la frontière entre Erac et Langehack ? Pourquoi pas, c’était une solution, l’autre consistant à l’emmener là où se rassemblera l’armée fuyante avant la contre-offensive… Cette solution était plus saine, l’idée d’être traitée en déserteur ne lui convenait pas vraiment, mais ce n’était pas son premier souci, la direction à prendre pouvait attendre, la sortie de la ville non. Il devait quand même lui répondre avant tout autre chose, pour la rassurer, elle regardait par la fenêtre, lisait la panique et la frayeur des gens dehors, il devait détourner son attention avant qu’elle n’y cède elle-même. Il lui prit une main, la faisant basculer sans trop forcer vers lui et l’entraina avec lui, le pas décidé, se dirigeant vers la porte de derrière, il se contenta d’un :
-N’importe où plutôt qu’ici… Nous verrons quand cette ville sera derrière nous…
Il était doux malgré l’assurance, une décision avait été prise et même si il n’appréciait guère l’idée, il venait de la contraindre à le suivre dans cette voie, ne la jugeant malheureusement pas apte à s’en sortir d’elle-même… Elle pouvait l’apaiser, sans doute, écrire et lire mais elle n’était sans doute pas fille d’action, et le voila, compensant ce manque et la guidant quand elle aurait pu se perdre. Se glissant dans l’étroite ruelle derrière l’auberge, il retrouva Elriol, ruminant pour saluer son compagnon et son amie. Il lui caressa l’encolure de la main libre et se tourna vers Aureane.
- J’espère que vous n’avez pas peur à cheval… Car mon ami ici présent est notre billet pour une sortie rapide et plus sûre, mais il va falloir faire vite…
Il l’a guida sur le flanc du cheval à la robe brune, des duvets, un sac, un arc et un carquois accrochés à la selle et l’aida à monter sans peine, la monture ne bougeant pas d’un pouce, point dérangé par cette nouvelle compagnie, avant de recevoir son cavalier, passant derrière elle pour s’assurer qu’elle ne tomberait pas, ne basculerait pas pendant une course rapide et mouvementée à travers les veines d’une ville en proie à la peur.
- Prête à y aller… ?
Il n’attendait que sa réponse pour se lancer, quelques mots et ils seraient partis, usant de raccourci pour gagner le plus de temps possible sur l’ennemi.
(Si tu trouves peu de choses à répondre, ma dernière phrase est une invitation si tu veux décrire une fuite, sachant qu'ils s'arrêteraient à quelques kilomètres de la ville, à la lisière d'un bois...) |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Dim 11 Oct 2009 - 13:51 | |
| Lorsque Garemas éluda sa question à propos du lieu où ils se rendraient, la jeune fille ne dit rien, se contentant d'acquiescer en silence. Inutile de bâtir des plans qui de toutes façons devraient probablement être changés... Tant qu'ils s'en sortaient vivants, après tout, quelle importance ? Elle le suivit sans hésiter dans la ruelle à l'arrière de l'auberge, décidée à ne pas montrer sa peur, mais elle s'immobilisa devant le cheval, hésitante.
" Euh... "
Elle n'était jamais montée. Enfin, si, une ou deux fois, étant enfant, sur un cheval de bat. Sa famille n'avait jamais eu les moyens de se payer ce genre d'animal. De là à en avoir peur, non, mais elle se demandait si elle parviendrait à tenir dessus. Elle ne se posa pas la question très longtemps, car Garemas enchainait et elle ne voulait pas commencer à le ralentir. Elle monta maladroitement, quoique rapidement, grâce à son aide, et s'agrippa à la selle, pas vraiment rassurée mais néanmoins bien décidée à ne pas le montrer. Elle ne portait pas une robe à chevaucher, mais, heureusement, la sienne était assez large pour ne pas se retrousser excessivement. En même temps, en cet instant, elle était bien loin de toutes ces considérations et n'avait qu'une envie, fuir la ville au plus vite avec le jeune homme.
" Prête à y aller… ? "
Elle hocha la tête, se cramponnant d'avantage à la selle dès que le cheval se mit à avancer. Elle se sentait ballottée à chacun de ses pas, n'ayant jamais appris à se déplacer de la sorte, mais elle s'en rendait à peine compte, trop occupée à regarder autour d'eux. La ville était en pleine effervescence et elle se demanda avec tristesse ce qu'il en resterait après le passage des soldats. Comment pouvait-on se comporter de la sorte ? Bruler, tuer, piller, violer... alors que d'autres n'aspiraient qu'à la tranquillité d'une vie familiale ou d'un commerce prospère. Elle ne comprenait pas, et ne voulait de toutes manières pas comprendre. Il valait mieux ne pas trop se poser de question...
Avoir une monture était un avantage non négligeable sur la populace à pied. Les gens avaient tendance à s'écarter un minimum pour éviter d'être piétinés et ils avançaient ainsi beaucoup plus vite. Arrivés à l'une des portes, ils durent malgré tout patienter car l'arrivée incessante des fuyards bloquait tout. Vu l'urgence de la situation, il était frustrant de ne pouvoir avancer plus vite, mais Aureane ne dit rien, trop inquiète pour penser à s'énerver. Petit à petit, à une vitesse dérisoire, ils passèrent enfin la porte et purent reprendre un rythme plus normal à la sortie de la ville.
Puis Garemas fit accélérer son cheval et Aureane oublia un peu leur fuite pour se cramponner à la selle, priant pour ne pas tomber. Certes, le jeune homme se trouvait derrière elle, l'empêchant de glisser, mais elle avait l'impression de sans cesse manquer d'être projetée au sol. A vrai dire, elle ne savait pas trop s'ils allaient vite ou non, mais, n'ayant pas l'habitude de ce moyen de transport , cela lui paraissait toute une aventure. Lorsque le cheval s'immobilisa enfin, elle avait l'impression d'avoir fait elle-même le trajet en courant tant elle était tendue et avait dépensé d'énergie pour s'agripper. C'est à ce moment qu'elle s'aperçut que devant eux s'étendait la forêt. Soupirant de soulagement à l'idée d'avoir réussi à quitter la ville sans encombre, elle se détendit enfin un peu.
Et maintenant ? Elle n'en avait pas la moindre idée et n'osa pas poser la question au jeune homme, estimant qu'il lui avait déjà dit qu'il lui dirait ce qu'il en pensait plus tard. De son côté, cela l'inquiétait. Diantra avait été un but en soi quand elle avait quitté son village et elle se demandait avec angoisse si y retourner était possible. Et sinon, où aller ? Mais au moins...
" Nous sommes vivants. " souffla-t-elle d'une petite voix. |
| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Lun 12 Oct 2009 - 21:57 | |
| Un signal… Un simple accord de sa part et le voila lancé, non au galop, car cavaler en ville exige des changements de directions soudains et réguliers, mais il n’était pas non plus au pas, comme pour une balade en ville tranquille. Prenant soin de maintenir Aureane en selle, contre lui, il dut faire plus confiance à Elriol qu’il n’en avait l’habitude, ne pouvant pas tenir les rênes aussi bien qu’il le faudrait, mais dans l’ensemble, son compagnon ne se débrouilla pas trop mal, mais au claquement des sabots dans les ruelles pavés, il était certain qu’un petit tour chez un guérisseur pour chevaux et un maréchal ferrant serait nécessaire après cette petite course mais qu’importe, sa survie, celle de cette demoiselle qu’il tenait fermement contre lui, devant lui était plus importante que tout ceci. Il ralentit grandement, comme il l’avait deviné, arrivé au niveau de la porte, mais il pu constater des regards sur lui, le dépit, la tristesse et le désespoir… Voila que les troupes royales fuient les champs de bataille, renonçant à l’affrontement perdu d’avance, abandonnant Diantra à ces monstres, c’était sans doute là la pensée des gens qui pouvaient voir le cavalier de la Rose Noire fuir comme eux ce désastre qui se jouait ici. Il regarda autour de lui, puis en biais, le visage vide d’Aureane contemplant comme lui cette file fuyant les murs autrefois protecteur de la ville, devenu les barreaux d’une cage permettant plus encore les massacres. Enfin, sortant de la ville, il s’écarta de la colonne de civils pour reprendre une allure vive et rapide, galopant même jusqu’à la lisière d’un petit bois où ils s’arrêtèrent et ce fut elle qui prononça les mots qu’ils pensaient tout deux…
" Nous sommes vivants. "
Oui, ils l’étaient, à l’abri même des combats qu’ils avaient fuient une vingtaine de minutes plus tôt. Il démonta, invitant ensuite Aureane à faire de même et l’aidant dans cette manœuvre avant de retirer la selle et ce qui y était attaché du dos d’Elriol avant de lui donner une tape sur le flanc, lui offrant par ce geste l’invitation d’aller se reposer un peu, puis il posa dans un grand silence contre un arme la selle, y retirant un bout de tissu et un rouleau de bandage qu’il posa à part, puis, entamant de retirer les pièces de son armure, il brisa le silence qui venait de naître.
- Nous allons nous reposer ici jusqu’à demain matin, j’ai amené ce qu’il faut pour dormir, si le faire à la belle étoile ne vous dérange pas…
Il se tut un moment, après avoir retirer les protections des bras, il entama le retrait du plastron qu’il reposa en soufflant, au niveau de la taille, l’armure était fendu, une plaie certaine légère laissait couler un léger filet de sang, mais il ne s’en soucia pas tout de suite, mais Aureane pouvait à présent comprendre l’unité du tissu et des bandages. Se penchant pour défaire ses jambières, il reprit la parole. Sous son armure, des vêtements digne du paysan qu’il était à l’origine, un peu plus chaud pour l’hiver, mais sa veste était de seconde main, recousue en certains endroit.
- Ensuite, nous ferons route vers Erac… D’après ce qu’on m’a dit, c’est là-bas que s’organise et se réunit l’armée des partisans de sa Majesté le Roi Trystan… Si je ne veux pas être perçu comme un déserteur, il vaudrait mieux que j’y aille.
Il déposa toutes les pièces de son armure près de la selle et malgré les températures fraîches et avertissant d’un léger « désolé » Aureane, il se débarrassa de sa veste. Ainsi torse nu, elle put découvrir le corps légèrement musclé parsemé de petites égratignures et cicatrices refermées, sauf pour la plaie sanglante au flanc gauche. Il commença par retirer à la main un bout de tissu qui s’était enfoncé dans la plaie au moment du coup puis, imbibant d’eau le tissu, il nettoya avec rigueur le sang qui y coulait doucement, puis il interpella Aureane, lui tendant les bandages.
- Pouvez-vous m’aider ? Il suffit de faire quelques tours pour couvrir la plaie et un nœud… J’aurais pu le faire seul, mais puisque vous êtes là, ça sera plus simple.
De son autre main, il bloquait l’hémorragie légère avec le tissu, remettant la suite à la bienveillance d’Aureane. |
| | | Aureane KalonErc'h
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Mar 13 Oct 2009 - 18:33 | |
| Aureane fut reconnaissante à Garemas de l'aider à descendre de cheval, tant elle se sentait maladroite sur la monture. Après cette chevauchée, difficile d'imaginer qu'on puisse décider d'utiliser ce moyen de locomotion de plein gré ! Elle fit quelques pas hésitants en retrouvant avec soulagement le contact rassurant du sol. Elle avait presque l'impression d'avoir été ballotée en tosu sens, ce qui, en soi, n'était pa stotalement faux, même si le jeune homme avait fait son possible pour la maintenir en selle. Une question d'habitude... qu'elel n'avait aps du tout ! Puis elle se retrouva là, à ne savoir que faire et ce fut Garemas qui finit par briser le silence. Dormir sur place ? Non, ça ne la dérangeait pas et elle secoua la tête légèrement pour lui signifier son approbation. Après tout, elle l'avait déjà fait une fois... Elle n'était certes pas très rassurée, mais de toutes manières elle n'avait pas le choix, alors... Avec un peu de chance, cette fois ci, aucun ours ne déciderait de s'en prendre à eux. Et puis elle préférait être là en compagnie du jeune homme qu'à Diantra à craindre l'invasion des soldats.
S'asseyant sur une souche d'arbre, Aureane l'observa un instant qui retirait son armure et remarqua assez rapidement et avec inquiétude qu'il était blessé. Était-ce grave ? Il n'avait pourtant pas l'air de s'en formaliser et expliquait où ils se rendraient le lendemain. Pour être honnête, elle n'avait pas vraiment notion de la direction à prendre, du trajet à faire ou même du temps que cela prendrait. Autant dans son village, elle en savait bien plus que la moyenne des gens sur la géographie du pays, simplement grâce aux nombreuses lettres diverses et variées qu'elle avait pu lire et écrire ; autant une fois sortie de cet environnement inculte, elle s'apercevait sans mal que ses connaissances étaient infimes.
En revanche, ce qu'elle savait, c'était comment éviter que ce genre de blessure ne s'infecte, ou du moins, comment apaiser la douleur simplement et arrêter un peu le sang. Pour ça, il lui fallait juste une petite plante dont elle ignorait le nom, mais qui poussait à peu près partout dans les contrées tempérées et ce, malgré l'hiver. Il ne lui fallait que quelques feuilles, si Garemas acceptait de s'en servir, évidemment. Après tout, il ne lui avait rien demandé.
" Pouvez-vous m’aider ? Il suffit de faire quelques tours pour couvrir la plaie et un nœud… J’aurais pu le faire seul, mais puisque vous êtes là, ça sera plus simple. "
Ah eh bien si, justement. Aureane hocha la tête, étant déjà levée à la recherche du remède qu'elle cherchait des yeux :
" Juste un instant... "
Comme prévu, il ne lui fallu pas longtemps pour trouver ce qu'elle voulait. Les feuilles n'étaient peut-être pas aussi épanouies que s'il n'avait pas neigé dernièrement, mais c'était bien suffisant. Elle en choisit des bien propres et revint près du jeune homme, à peine deux minutes plus tard, avec ce qu'elle venait de ramasser. Sentant le rouge lui monter aux joues quand elle vit qu'il était toujours torse nu, elle se reconcentra sur les feuilles qu'elle tenait, expliquant timidement :
" Cette plante permet de guérir plus vite. Ce n'est pas très puissant, mais c'est mieux que rien. "
Elle avait au moins l'air sûre de ce qu'elle racontait. Alors qu'elle avait à peine dit quelques mots depuis leur départ, elle semblait vraiment vouloir l'aider et pour cela, faisait l'effort de sortir de sa réserve naturelle. Elle s'agenouilla plus près de lui, observant la blessure.
" Je peux ? "
Froissant les simples, elle les appliqua sur la plaie et les y laissa un bref moment. Normalement, la douleur serait moindre et la cicatrisation plus rapide. Puis elle changea de feuille et mit en place le bandage. Visiblement, elle avait déjà fait ce genre de chose et elle procédait délicatement, craignant de faire souffrir le jeune homme. Elle termina enfin le nœud et fit un petit sourire inquiet à Garemas :
" Vous n'avez pas trop mal ? " |
| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Sam 17 Oct 2009 - 16:07 | |
| (Désolé pour la légère attente)
Elle semblait avoir des rudiments de « médecine », plus que lui en tout cas et il n’allait pas dire non à son aide et ce petit renfort naturel, il la laissa donc s’occuper de cela, appuyant sur la plaie pour stopper la faible mais bien présente hémorragie quand elle s’absenta pour chercher le nécessaire. Quand elle revint, il eut un sourire amusé mais non moqueur quand il la vit rougir… Apparemment, elle n’avait pas souvent, peut-être jamais eu l’occasion de voir un homme torse nu, et sa timidité le lui montrait sans voile, dévoilant sa gène, mais il ne pouvait guère se recouvrir pour l’instant.
Il l’écouta avec attention, jetant un œil aux fameuses feuilles pour s’en souvenir dans le cas où une situation le demanderait et intérieurement, il pouvait la remercier déjà d’avoir apprit cela. Il la regarda s’agenouiller au plus près de lui, inspectant la blessure d’abord avec attention, mais ne dit rien, juste un léger frisson quand elle appliqua, autant à cause du contact de sa peau dans une zone plus sensible et propice à ce genre de frémissements que pour le contact de la feuille sur sa plaie, provoquant un léger picotement et une douleur en somme assez insignifiante pour lui. Elle termina et le banda, démontrant qu’elle n’en était pas à sa première fois, et cela rassura grandement bien qu’il n’eut pas besoin de cela pour avoir confiance en ces soins.
Quand elle eut fini, après sa question, il se saisit de ses mains et l’aida à se relever, malgré la proximité que cela venait de créer. Il la relâcha, vérifiant tout de même le bandage avant d’afficher un sourire satisfait et reconnaissant et lui répondant avec douceur et remerciement.
- Grâce à vous, oui… J’aurais pu aggraver les choses si vous n’aviez pas été là… Je vous remercie pour votre aide.
Il s’écarta et reprit son haut et l’enfila à nouveau, cachant à nouveau ce qui avait été source de dérangement pour la jeune Aureane et alla jeter un œil à son armure une dernière fois pour inspecter les dégâts avant d’en revenir à elle, le regard soucieux en pensant à quelque chose.
- Simple question… Pendant cette course assez rude, ça n’a pas été trop dur pour vous, si vous voyez ce que je veux dire… ? N’hésitez pas à me le dire, si ça a été douloureux, je vous mettrais un duvet, ils sont assez épais et confortable pour amoindrir les chocs…
Il parlait bien sûr de l’inconfort sur la selle, elle n’avait pas la tenue et pas l’habitude, mais il se promit de faire doucement pour le prochain trajet… Une autre pensée lui vint, elle. Qu’allait-il en faire, au-delà d’Erac ? La laisser se débrouiller ? C’est hors de question. La ramener à son village ? Peut-être bien, si elle le veut.
- Dame… J’ai une question pour vous, vous ne devez pas hésiter, quelque soit votre envie… Mais quand toutes ces histoires seront terminées, commencer à réfléchir à ce que vous voulez faire, où vous voulez aller… Je vous y conduirais et vous aiderais avec tout ce que je suis capable de faire. |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Dim 18 Oct 2009 - 15:36 | |
| (hrp : pas de soucis :) )
« C’est le moins que je puisse faire. » répondit gentiment Aureane.
Elle était visiblement soulagée qu’il aille bien et heureuse d’avoir pu se rendre utile. La question suivante la fit à nouveau rougir d’embarras et elle secoua la tête :
« Ne vous en faites pas tant pour moi. »
Bien-sûr, le trajet avait été inconfortable et savoir que le lendemain elle devrait à nouveau monter ne l’enchantait pas, mais elle n’était pas habituée à ce qu’on s’occupe d’elle ainsi.
« Je m’habituerai. Je n’étais jamais montée à cheval, c’est tout. »
« Dame… »
Elle eut l’air légèrement surprise, comme si elle ne s’était toujours pas habituée à ce qu’on l’appelle ainsi, avec autant de respect. Autant elle trouvait naturel de lui donner du « messire », autant elle ne s’attendait pas à ce qu’il en fasse autant pour elle. Quand à sa demande, elle garda le silence un instant, avant de se décider à répondre.
« Je… j’aimerais revoir ma famille, un jour, mais je doute qu’actuellement je sois bien accueillie par le village. Si je revenais… j’en serais sans doute quitte pour passer quelques jours et devoir repartir avant d’avoir des soucis. »
Elle parlait d’un air neutre, mais intérieurement, se savoir exclue de la communauté où elle avait passé son enfance était cruel, d’autant plus que c’était injuste. Elle continua à parler, se montrant pour une fois un peu plus bavarde qu’à l’accoutumée.
« Je n’avais rien de plus quand je suis arrivée à Diantra, alors n’importe qu’elle autre ville fera l’affaire. Ne vous inquiétez pas pour moi, je trouverai quelque part une place de serveuse. Elle ne put retenir un soupir désabusé. Erac sera très bien. »
Ou n’importe quel autre endroit, quelle importance, maintenant ? Elle s’était rassise sur la souche et garda les yeux dans le vague un instant avant de relever la tête, une lueur de défi dans le regard :
« Je recommencerai, voilà tout. »
Elle n’allait pas se laisser abattre, ça ne l’amènerait à rien. Elle l’avait déjà fait une fois, de quitter une situation relativement confortable pour refaire sa vie ailleurs. Elle pouvait recommencer. La situation était même plus reluisante : elle avait un peu plus d’argent qu’à son arrivée à Diantra, grâce à son travail à l’auberge et, surtout, elle avait rencontré Garemas en cours de route. Certes, elle ne pensait pas l’ennuyer indéfiniment, mais savoir qu’elle pouvait compter sur lui en cet instant était agréable. Il avait fait beaucoup pour elle, depuis qu’elle l’avait rencontré. D’ailleurs… Elle se mit à fouiller dans sa sacoche pour en extraire une petite pièce de parchemin et se leva pour la donner au jeune homme.
« J’ai fait… ceci… pour vous. »
C’était un petit triptyque en parchemin finement enluminé. Une fois ouvert, il ne faisait pas plus de quelques centimètres de haut sur une dizaine de large. Au centre, était peint un cavalier portant le blason de la rose noire, ressemblant autant que possible, vu la taille de l’ouvrage, au jeune homme ; sur les côtés, des décorations florales mêlées de runes. Ces même runes de protection qu’avait utilisées la mère d’Aureane pour la protéger lors de son départ. La jeune fille ignorait si ces dernières étaient efficaces, mais elle voulait le croire. Le triptyque avait donc une fonction de porte-bonheur. Elle avait créé ce petit tableau en cherchant ce qu’elle pourrait faire pour le remercier à sa façon. Vu ses moyens, elle avait trouvé là une façon de lui témoigner sa reconnaissance en utilisant ce en quoi elle excellait : créer des images. Elle n’était pas sûre de le revoir un jour, lorsqu’elle y avait travaillé, mais elle n’aurait de toutes façons pas regretté les heures passées à peindre : cela lui plaisait et elle n’avait que rarement l’occasion de travailler pour le plaisir en utilisant ses pigments. Elle avait d’ailleurs pris soin d’utiliser les plus lumineux et le jeune homme pouvait même apercevoir quelques traces de feuille d’or, notamment sur les entrelacs du cadre, qui rehaussaient l’ensemble.
Aureane s’était donné du mal pour obtenir ce résultat, elle y avait tout son talent et toute la minutie dont elle était capable, mais, quand elle l’offrir à Garemas, elle eut soudain l’impression de se moquer de lui. Un simple dessin alors qu’il venait sans doute de lui sauver la vie ? Elle baissa les yeux, justifiant tout bas :
« Ce n’est pas grand chose, mais c’est sensé porter bonheur. »
Elle s’était dit que ça pouvait être utile à un soldat, si les runes étaient efficaces… Elle lui fit un petit sourire indécis et retourna s’asseoir, ne sachant trop comment il prendrait son modeste présent. Il n'avait jamais voulu de remerciement, mais cela lui paraissait important. |
| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Mer 21 Oct 2009 - 10:32 | |
| - Je sais bien que vous vous habituerez sans doute… Même si votre tenue n’est pas des plus adaptée, mais ne pensez pas que cela me dérange de faire cette petite chose pour votre confort… Si ça n’allait pas, dites-le tout simplement.
Il la laissa réfléchir, ne faisant rien pour la déranger, attendant la réponse afin d’ajouter à ces projets ce qu’elle lui dira, car plus que la guerre, à ses yeux, l’avenir d’Aureane avait de l’importance, le conflit ne durerait guère plus de quelques mois, dans le pire des cas, et sa présence n’affecterait pas son déroulement, alors qu’elle… Bref, il offrait à Aureane la priorité sur tout, bien qu’il doute qu’on le laisse faire une fois arrivée à Diantra, mais il n’était pas au premier conflit avec Johann, ça n’en ferait qu’un de plus. Elle en revint à sa famille, à son village, voyage qu’il voulait déjà faire avec elle, pour qu’elle les revoie… En présence d’un cavalier royal, elle éviterait sans doute plus les soucis que si elle était seule, alors qui sait, cela pourrait être plus agréable qu’elle ne semblait le penser.
- D’accord… Et bien, nous irons tout les deux là-bas une fois ces histoires terminées, je vous le promets, et si vous le permettez, je resterais le temps de votre séjour auprès de votre famille, m’assurer que tout va bien pour vous, puis vous ramener quand vous déciderez de repartir…
Elle parla ensuite de son avenir, de la suite, semblant à contrecœur tout recommencer, elle était incroyablement bavarde et cela, malgré les mots décrocha un sourire à Garemas, elle prenait de l’assurance avec lui, et c’était vraiment une chose qu’il appréciait, aidait à une relation déjà facilité.
- Je ne m’inquiète pas, vous vous en sortirez, mais je vous aiderais encore, autant que je pourrais… Qui sait, les contacts que je pourrais me faire avec l’armée pourront me conseiller pour vous… Bref, nous nous concentrerons tout deux là-dessus, et oui, je sais, je n’ai pas à le faire, mais je le ferais quand même, que vous le vouliez, ou non.
Il était presque amusé sur la fin, comme la mettant au défi de refuser son aide pour une quelconque raison. Elle fouilla dans sa sacoche et en sortit quelque chose qu’elle lui donna et il se concentra dessus, détaillant l’œuvre qui avait du lui donner du mal, une récompense qu’il n’avait pas demandé mais qui, devant ce présent lui réchauffa le cœur. Il n’y eut d’abord rien qu’un air grandement pensif sur son visage, il était surprit, grandement étonné d’une telle attention et ne savait pas comment il devait vraiment réagir… Oh, il était heureux, comme rarement il l’avait été, mais des sentiments mêlés le laissèrent sans voix. Il ne releva pas même la tête, laissant ses yeux s’égarer sur chaque parcelle de ce parchemin mais nota donc qu’il était porte bonheur, avait en tout cas cette fonction et cela lui fit plus encore plaisir… Un présent magnifique pour lui qui ne pensait pas mériter et vouloir plus qu’un sourire, et l’assurance que sa vie comptait au moins pour elle, assez pour qu’elle cherche à lui donner un petit renfort de chance. Il allait lui falloir trouver un moyen de l’avoir avec lui constamment, mais à l’abri d’une éventuelle blessure… Un très fin coffret en bois peut-être, quelques choses de ce goût.
Elle disait que ce n’était pas grand-chose, mais elle venait de l’affecter en profondeur, plus qu’elle ne devait le penser…
Il releva les yeux vers elle, s’approchant et se laissa tomber sur ses genoux, se retrouvant à son niveau, lui adressant un sourire agréable, reconnaissant, très reconnaissant… Il hésitait à la reprendre dans ses bras pour l’en remercier, mais avec sa timidité, il décidait de ne rien en faire, et lui adressa quelques mots, sur un ton amusé.
- Pas grand-chose ? C’est plus que je n’aurais pu en vouloir, souhaiter et c’est vraiment magnifique… Je suis certain qu’il m’apportera de la chance, et par lui, vous me sauverez la vie, encore et encore, de cela je suis sûr… Merci beaucoup, sincèrement, merci… |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Mer 21 Oct 2009 - 18:55 | |
| Aureane fut surprise lorsque le jeune homme proposa de l'emmener voir sa famille. Elle n'y avait pas pensé sérieusement, jusque là, parce que le voyage lui paraissait beaucoup trop risqué. Certes, elle l'avait déjà fait en sens inverse mais d'une part parce qu'elle n'avait pas eu le choix et d'autre part parce qu'elle n'avait pas su à quoi s'attendre. Qu'il lui propose de l'accompagner donnait une chance à ce rêve de se réaliser et son visage s'éclaira instantanément. Elle eut même un petit rire quand il annonça qu'il la soutiendrait, qu'elle le veuille ou non.
" J'accepte de bon cœur. "
Décidément, il méritait amplement le peu qu'elle pouvait lui offrir. L'absence de réaction qu'il eut tout d'abord l'inquiéta, ou plutôt la consterna. Elle n'avait jamais eu la prétention de créer une œuvre extraordinaire, mais de là à ce qu'il reste perplexe face à l'enluminure... La jeune fille eut vite fait de se dire qu'elle aurait mieux fait de ne rien lui donner du tout, que ça n'en valait pas la peine. Puis il s'approcha d'elle et se mit à genoux, à sa hauteur et elle le dévisagea avec de grands yeux. Les mots qu'il prononça n'auraient pas pu d'avantage lui faire plaisir et le rose lui monta aux joues. Elle reprit timidement :
" Je ne sais si ces runes sont réellement efficaces... Ma mère a tracé les mêmes lorsque je suis partie... finalement je vous ai rencontré, alors je veux bien croire que ça marche. "
Véritablement heureuse que le présent lui plaise, elle souriait avec sincérité. Finalement, ça ne coutait rien d'y croire, non ? Elle avait réellement eu de la chance... Avec tout ce qui lui était arrivé depuis son départ, elle s'en sortait plutôt bien, de son point de vue. A condition d'aller de l'avant, évidemment et elle se leva, faisant quelques pas pour se réchauffer.
" Erac est-il loin ? "
S'en remettre à Garemas était certes bien confortable, mais elle voulait tout de même savoir ce qu'il en était. Déjà, passer une nuit ici... Elle leva les yeux vers le ciel, essayant de distinguer le temps qu'il restait avant que le soir tombe.
" Pouvons nous faire un feu pour la nuit ou est-ce trop dangereux ? "
Elle en avait fait l'expérience dans la plaine d'Atral, un foyer se voyait de loin... mais ils étaient aussi en plein hiver et elle anticipait de passer une nuit avec seulement une cape pour se réchauffer. Elle se rendit compte à ce moment qu'elle parlait beaucoup plus librement qu'elle ne l'avait jamais fait et se mordit la lèvre avec un petit sourire contrit. Elle ne voulait pas passer pour une bavarde, on lui avait toujours dit que c'était un défaut détestable. Apparemment, son éducation avait porté ses fruits au-delà de toute espérance... sauf que sortir de son village et rencontrer Garemas allait peut-être finir par la faire sortir de sa réserve.
[ hrp : je ne sais plus du tout si nous avions fixé un moment de la journée où se déroule le rp, donc je laisse à ta convenance ] |
| | | Garemas
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Mar 3 Nov 2009 - 15:47 | |
| La promesse était prononcée, mais il résidait soudainement un doute quant à son application, tout au moins dans un futur immédiat… Johann le tuerait, pour avoir fuit des combats qui pourtant été déclaré fichu, du moins quand il amorça son retrait, et concentré ses efforts pour sauver une fille. Elle ne l’appréciait déjà pas beaucoup, tout au moins c’était l’impression se dégageant des disputes systématiques et des joutes verbales opposants deux caractères forts, alors avec ça… Les corvées tomberaient encore en masse devant sa décision. Mais… Pourquoi pensait-il à cela ? Il y avait quelques bons moments à vivre avant de s’engouffrer dans la tempête et les jours sombres de la sentence que prononcerait son commandant, alors malgré les évènements dramatiques qui avaient amené cette situation, cette fuite improvisée de la cité en proie aux flammes et aux saccages, il ne pouvait se permettre d’être négatif, pas en si charmante compagnie. Qu’importe le temps que cela mettrait, il tiendrait promesse, l’amènerait chez elle et la protègerait au besoin le temps de son séjour, si d’aventure, il devait être limité dans la durée, car passer une vie là-bas avec elle n’était pas pensable, et la ramènerait ensuite à Erac, où il vivrait sans doute lui aussi maintenant que Diantra était désolée. Il lui parut étrange qu’elle se sente obliger de tenter de nuancer l’effet de ces runes, ce n’était pas important à ses yeux, qu’elle fonctionne ou non… C’était un présent, un précieux cadeau et une marque d’affection, et c’était là sa plus grande valeur, la superstition et le possible impact magique étaient des choses secondaires, il voulait y croire, bien entendu.
Quand elle se leva pour faire quelques pas, il se redressa tout autant, écoutant sa question. Il réfléchit un instant, regardant également autour d’eux, constatant la légère couche de neiges qui ne serait pas un problème et lui répondit simplement.
- Un jour… Peut-être deux selon comment on progresse… Mais disons deux ou trois, car vous n’avez pas l’habitude de monter et pas non plus la tenue, les longues routes, même au sur un rythme bien plus calme et doux que celui que nous avons pris ne sera pas des plus confortables après de nombreuses heures.
Il ignorait en fait précisément… Il connaissait la direction, mais la distance était inconnue, enfin, il ne l’estimait pas correctement, mais ne devait pas en être bien loin. Puis vint la question du feu, et c’est seulement à cet instant qu’il prit conscience de l’heure qu’il était, du moins, qu’il comprit que la nuit ne tarderait pas à tomber, et qu’il était préférable pour eux d’allumer un feu… Même si il avait prévu des duvets épais, dans la rude saison qu’il traversait, ce n’était pas suffisant.
- Nous pouvons en faire un oui et c’est même préférable si on veut passer la nuit, je ne pense pas que nous aurons des soucis… Je vous propose de laisser vos affaires avec mes pièces d’armures et de nous séparer pour essayer de trouver du bois sec, l’idée vous convient ?
Une séparation était préférable pour couvrir plus de terrain avant la nuit. Sans attendre de réponse, il s’approcha de ses affaires et en tira un couteau et son fourreau et le lui tendit.
- Cela vous aidera peut-être, et vous servira si vous êtes menacée, dans tout les cas, criez si besoin, j’accourrais, d’accord ?
Il retourna vers ses affaires, attrapa son épée et fit passer sa bandoulière sur l’épaule, l’épée dans le dos et s’engouffra le premier dans les bois.
(A la limite, tu pourras dire qu’ils reviennent (sauf si tu veux amener un petit incident :p) et qu’il allume le feu… Etc… Bref, je te laisse décider =)) |
| | | Aureane KalonErc'h
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Mar 3 Nov 2009 - 19:38 | |
| Aureane essaya de s'imaginer les deux, voir trois jours à avancer dans la neige. Garemas continuait à vouloir la ménager, mais elle ne voulait pas le ralentir inutilement, elle savait d'avance qu'elle ne se plaindrait pas, même si remonter à cheval l'inquiétait légèrement. Après tout, si elle jugeait ce mode de transport inconfortable, elle n'était de toutes façons pas habituée à une vie délicate, elle s'y ferait donc, comme pour n'importe quoi d'autre. Enfin ! Il serait bien temps d'y songer plus tard.
Laisser ses affaires, donc, pour aller chercher du bois. Elle acquiesça silencieusement, laissa sa sacoche et, le couteau à la main, s'enfonça dans les bois. Ça, elle savait faire, c'était une activité quotidienne lorsqu'elle vivait encore en famille. Elle utilisa sa robe pour porter le bois ramassé tout en se libérant un bras. Si elle avait été encore dans son village, elle aurait été accompagnée de certains de ses frères et sœurs, ils se seraient chamaillés en riant... enfin, c'était lorsqu'elle était enfant, après, ça avait été différent, surtout lorsque sa sœur ainée s'était mariée et avait quitté la maison, tout le monde avait grandi... Aureane secoua la tête pour chasser ses souvenirs. A quoi bon ressasser tout ça ? Finalement, elle n'était pas à plaindre. Sortir du village lui avait ouvert l'esprit, elle s'était découvert une certaine curiosité et elle appréciait cette nouvelle liberté toute relative. Bien-sûr les événements à Diantra étaient plutôt inquiétants, mais elle s'en était sortie, alors...
La jeune fille ne savait plus trop depuis combien de temps elle ramassait du bois, mais elle commençait à en avoir assez pour faire demi-tour. Elle avait pris garde à ne prendre que des petites branches relativement sèches malgré le temps humide qui sévissait en cette saison. Dans son aumônière, il y avait son briquet à amadou et elle ne doutait pas une seconde qu'avec ça, ils parviendraient à faire un bon feu. Elle s'était efforcée de ne pas penser à ce qu'avait dit Garemas en suggérant qu'elle pouvait être menacée. Bien-sûr, elle restait attentive à ce qui pourrait se cacher entre les arbres alentours, mais il n'y avait aucune raison de paniquer... si elle n'y songeait pas trop. Après tout, elle savait très bien que, même avec un couteau entre les mains, elle ne serait pas très douée pour se défendre.
Elle acheva de ramasser une dernière branche et se dirigea vers l'endroit où ils avaient laissé leurs affaires. Visiblement, Garemas n'avait pas terminé. Ce n'est qu'au moment où elle déposait son bois en petit tas et sortait son briquet qu'elle entendit quelque chose. Ce n'était pas très loin et il lui sembla que ça se déplaçait. Difficile à dire avec le bruit du vent dans les arbres... Aureane suspendit son geste et retint sa respiration, sur le qui vive. Rien... elle avait beau scruter les alentours, elle ne voyait ni n'entendait plus rien. Son imagination qui lui jouait des tours, sans aucun doute. Elle savait très bien quel genre de bêtes on pouvait rencontrer dans la forêt. Sa rencontre avec un ours n'était pas si vieille que ça et les souvenirs l'encouragèrent à continuer à surveiller son environnement.
Elle allait reprendre son briquet lorsque des craquements plus fort se firent entendre, indiquant que quelque chose approchait. Ce pouvait aussi bien être Garemas... D'ailleurs, c'était probablement lui, ce qui ne l'empêcha pas de se lever, pas plus rassurée que ça, prête à détaler au moindre danger. Lorsque le jeune homme arriva bel et bien, portant du bois sec, elle soupira de soulagement, murmurant simplement pour justifier son attitude :
" J'ai... j'avais cru entendre quelque chose. "
Et d'ailleurs, ce quelque chose ne semblait pas être tout à fait au même endroit que Garemas. Ah, elle devait se faire des idées, elle était bien trop nerveuse. Elle s'agenouilla à nouveau près du bois et choisit quelques brindilles avant d'utiliser son briquet, visiblement habituée à s'en servir. Mieux valait se concentrer sur quelque chose de concret que sur des chimères nées de son imagination. Une petite flamme ne tarda pas à naître, au grand soulagement de la jeune fille qui commençait à avoir froid. Sans compter qu'on disait communément que le feu éloignait les bêtes et vu les circonstances, cela la rassurait un peu. Encore que la présence de Garemas la tranquillisait. Elle lui faisait confiance et se sentait en sécurité avec lui, ou du moins autant qu'il était possible de l'être en forêt.
Une autre inquiétude lui vint, qui n'avait rien à voir directement avec la situation et elle reprit après un silence :
" Sauriez-vous... si les armées ont pu passer par chez moi ? "
Elle ne savait pas trop d'où venaient les soldats qui avaient attaqué Diantra, mais s'ils avaient croisé son village sur leur route... Cette idée la préoccupait. |
| | | Garemas
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Sam 14 Nov 2009 - 14:52 | |
| [*tend le baton, prenant une moue désolé :(*]
Tout autour de lui, la blancheur du manteau neigeux recouvrant les bois denses du petit bosquet dans lequel il évoluait… Partout autour, le son de la vie trouvait ses échos dans les sens aiguisés du chasseur devenu soldat, distinguant aisément le son des pas animal des craquements que ses bottes faisaient, tant en pénétrant la fine couche de neige qu’en brisant les brindilles et les branchages jonchant les sentiers sauvages. A chaque son l’écho des existences se mouvant en conséquence, fuyant ou observant avec attention le jeune homme qui se savait épier. Il aperçu furtivement plusieurs fois les lièvres et les lapins qui auraient sans nul doute fait un excellent menu en cette soirée, mais son arc resté sur sa selle, il n’avait guère le matériel pour les chasser, alors il se détourna de cette pensée, se concentrant uniquement sur sa tâche, trouver le bois le plus sec possible pour le feu qui permettrait aux jeunes gens de passer la nuit, peut-être les prochaines si il en trouvait assez. Longues furent les dizaines de minutes qu’il passa à crapahuter dans les bois, récoltant ici et là le bois nécessaire, profitant de ce moment d’égarement pour repenser aux précédents évènements. Il n’avait jusqu’alors jamais tuer un homme, aujourd’hui, c’était des dizaines qui avaient succombé sous les coups froids de sa lame, et il n’en éprouvait nul regret, nul dégoût sans en ressentir pour autant de plaisir… Il avait pensé qu’il en vomirait, écœuré d’avoir brisé des vies, mais il avait apprit ce sentiment, reste d’un instinct de survie et de préservation animal, et s’était laissé porté, guidant sa lame sur cette sensation prenante dictant que manquer sa cible, son coup pouvait entrainer la mort, qu’il fallait l’éviter à tout prix, ne pas hésiter un seul instant. Il était désormais un soldat, en avait pleinement conscience… Son initiation s’était faite de la plus horrible des manières, dans une série d’évènements catastrophique… Mais de la bleusaille formée mais pas pour autant guerrière, il était devenu l’homme d’arme ayant vu l’ennemi devant lui, bravé et vaincu la volonté de détruire des autres.
Il avait amassé une bonne quantité de bois utilisable pour ses besoins, surtout au vue des conditions quand il se remit en marche vers l’endroit où il avait laissé ses affaires… Des craquements sonores non loin de sa position lui indiquèrent qu’une bête d’un gabarit supérieur au pauvre lièvre rôdait dans les parages, et au travers des bois, il en entre aperçu la silhouette, furtive et discrète dans ces bois, mais elle n’avait pas échappé à son attention, et si ce qu’il avait vu n’était pas rassurant en soi, il priait pour que cela ne soit pas pire que ce qu’il pouvait penser. Il revint à la lisière, retrouvant une Aureane surprise et soulager, qui étonna le jeune homme, jusqu’à ce qu’elle prononça des mots et il comprit dès lors son état… Se voulant sincère, il se permit alors de répondre avec malgré cela un calme assuré.
- Il y avait bien quelque chose… J’ai pu entrevoir un loup seul dans les bois, non loin d’ici… Mais n’ayez crainte, Elriol les sentira approcher, et ils n’apprécient guère le feu et les hommes, ne s’en approchant pas par méfiance… Je prendrais tout de même soin de veiller un peu, au cas où, mais il ne devrait pas nous poser de problème.
Il alla poser le bois sur la selle, le gardant à l’abri des neiges humides et se suspendit à sa question… Réfléchissant à ce qu’elle lui avait dit, à ce dont parlait les rapports dont il avait été fait mention aux réunions dans lesquelles Johann l’avait trainé.
- Je ne saurais vous le dire avec exactitude, mais si vous viviez en Ancenis, la frontière commune entre Langehack et Erac, si je me souviens bien, elle n’aura rien craint de ces guerres, puisque votre pays serait l’un des provocateurs des troubles récents, je doute qu’ils aient massacré leurs peuples, et plus encore, soit passés par là pour se rendre à Diantra… Votre famille sera sans doute épargnée, par conséquent.
Il ne pouvait être certain, elle en savait trop peu elle-même pour l’aider, il n’était que supposition. Il regarda la nuit commencer à teindre de multiples couleurs le ciel légèrement nuageux avant d’en revenir à ses affaires, en tirant contenant quelques rations, de la viande, des légumes séchés, pains et fromages… Ce n’était pas grand-chose, pas un festin non plus, mais ils pourraient tenir grâce à cela.
Il s’en saisit et se rapprocha du feu avant de s’asseoir en tailleur dans un léger gémissement, du fait de sa blessure, et posa la sac non loin d’elle.
- Servez-vous si vous avez faim. |
| | | Aureane KalonErc'h
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Dim 15 Nov 2009 - 15:41 | |
| [* prend le bâton et attend voir si la réponse suivante arrive :D *]
Un loup... Aureane blêmit. Il y en avait de toutes sortes, seulement, s'il était seul, les possibilités étaient réduites : soit il s'agissait d'un solitaire qui avait toutes les chances d'être affamé et donc de s'en prendre à eux en désespoir de cause, soit... un loup mage. Elle connaissait ces animaux grâce aux légendes qui couraient sur eux et aux pouvoirs magiques qu'on leur prêtait. Évidemment, les histoires étaient faites pour mettre en garde les enfants contre les dangers des bois tout en les distrayant, il y avait donc de fortes chances pour qu'elles soient exagérées. Seulement, une fois dans le contexte, à la nuit tombante, tout cela paraissait hautement plus vraisemblable. Les loups mages étaient dits toujours solitaires et très rusés... La jeune fille chassa ses idées : il y avait évidemment des bêtes dangereuses dans les environs, mais elle n'allait pas laisser son imagination s'emporter... de toutes façons, s'inquiéter ne les avancerait à rien. Garemas avait raison : le feu devrait les éloigner, du moins l'espérait- elle.
" Elriol ? "
Son cheval, comprit-elle en voyant l'animal. Maintenant qu'elle pouvait lui donner un nom, elle le voyait un petit peu d'un autre œil : ce n'était plus juste une monture cahotante, mais un compagnon de voyage. Elle aimait bien les animaux, même si ce n'était pas trop dans l'esprit de ses parents. Elle se souvenait d'un chaton qu'elle avait recueilli un temps lorsqu'elle était enfant... Évidemment, Elriol était plus imposant et elle se voyait mal jouer avec, à moins de vouloir finir avec un pied broyé par mégarde.
Aureane écouta la suite avec intérêt, hochant légèrement la tête lorsque Garemas eut terminé. Rien n'était sûr, mais l'espoir que sa famille ait pu être épargnée était déjà un soulagement en soi. Encore une fois, elle ne s'inquiétait que parce qu'elle avait entendu les récits de sa grand-mère, elle n'avait jamais rien vécu de semblable lorsqu'elle vivait au village. Néanmoins, les événements qui venaient d'avoir lieu à Diantra avaient assez marqué son esprit pour qu'elle se soucie de ce qui aurait pu arriver aux siens.
Le feu avait suffisamment prit pour qu'elle cesse de l'alimenter et elle s'assit à côté, appréciant la chaleur qu'il dégageait. Elle essaya de penser à quelque chose de plus joyeux mais avait un peu de mal à y parvenir... D'autant que le gémissement du jeune homme lui faisait aussi de la peine. Décidément, elle espérait qu'ils connaitraient des jours meilleurs et que la guerre finirait par ne plus être qu'un lointain souvenir. Le regardant prendre son sac, elle s'aperçut soudain que toutes ces émotions ne lui avaient pas coupé l'appétit.
" Servez-vous si vous avez faim. "
Elle hésita... Elle devait déjà beaucoup à Garemas et lui manger en plus ses provisions lui paraissait déplacé. Cependant, elle avait bel et bien faim et cette nourriture exposée là était trop tentante... Elle finit par prendre un bout de pain et eut un petit sourire à l'adresse du jeune homme.
" Merci. "
Elle ne pouvait rien lui offrir d'autre, malheureusement. Elle se replongea dans ses pensées un moment en grignotant. Aller à Erac... Ses notions de géographie était beaucoup trop vagues et cela l'ennuyait. Si un jour elle en avait l'occasion, il faudrait absolument qu'elle apprenne à se situer. Seulement, elle n'en avait jamais vraiment ressentit le besoin jusqu'à présent, vu qu'elle restait au village. Le reste du monde, c'était d'une part le château du seigneur, d'autre part Diantra. Ces deux lieux étant bien trop lointains pour y aller régulièrement. Le reste n'était que légendes peuplées d'esprits improbables tels que les dragons, les drows, les loups garous ou les nains... Rencontrer l'un d'entre eux à la ville avait été un premier choc. Les autres étaient-ils aussi réels ? Elle avait entendu parler des sombres, depuis qu'elle était partie... Si elle avait su et avait eu le choix... Aurait-elle quitté les siens ? Non, probablement pas. Mais maintenant qu'elle avait compris à quel point son ancien point de vue était étriqué, faire demi-tour lui semblait parfois absurde.
" Pourquoi avoir quitté Erac en vous engageant dans l'armée ? Ne regrettez-vous rien ? "
La question lui était venue spontanément, elle ne savait trop pourquoi. Se rendant compte qu'elle était indiscrète, elle se mordit la langue et s'empourpra :
" Je... vous n'êtes pas obligé de répondre. "
Elle avait honte de son comportement, alors qu'elle se découvrait une spontanéité qu'elle ne se connaissait pas. Avait-on idée de poser de telles questions ! C'était on ne peut plus déplacé, on le lui avait dit et redit... Seulement, il était beaucoup plus simple de se taire quand vous étiez seule avec vos écrits que quand vous vous retrouviez en pleine forêt en tête à tête avec quelqu'un d'aussi gentil que Garemas. Aureane se gronda intérieurement : si elle continuait à justifier tous ses actes de la sorte, elle finirait par dire tout ce qui lui passait par la tête ! Non, elle allait se tenir tranquille et prendre les événements avec calme, comme il convenait - quoiqu'elle commençait à se demander ce que de tels bouleversements dans son existence allaient provoquer chez elle. |
| | | Garemas
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Dim 15 Nov 2009 - 22:37 | |
| De la crainte… C’est ce qu’il lisait sur son visage en entendant le mot loup… Si il en comprenait la raison, car si le loup est sujet à des images diverses et très différentes, allant de la crainte de l’animal sauvage, agressif, dévorant même les enfants, l’audacieux dévastant les élevages de bétails, il était aussi l’objet de louanges, on ne saurait jamais contredire la noblesse de la démarche, la puissance et la force, la loyauté de ce canin. Mais rare était ceux qui voyait en lui le bel animal, c’était un monstre, juste un monstre redoutable… Elle l’interrogea sur Elriol, il est vrai qu’il parlait de sa monture comme d’une personne… Peut-être parce que justement à son sens, c’était le cas, c’était un compagnon fidèle et loyal, toujours présent depuis qu’il sut vraiment monter. Il l’avait vu naître, grandir et il fut toujours l’unique à le diriger, oui… L’unique. La relation qu’ils entretenaient était plus forte que la plupart des amitiés, et quand on les connaissait, on se surprenait à les surprendre se taquinant l’un l’autre, le cheval étrangement réceptif et donneur dans ce domaine. Elle avait comprit, mais il préféra lui répondre, expliquer vraiment ce qu’il en était.
« Oui, Elriol… L’autre imbécile qui fait mine de ne pas nous écouter. Il avait haussé le ton suffisamment pour que le cheval entende, et celui-ci répondit d’un hennissement singulier avant de se coucher. Mais au fond, ce n’est pas un mauvais bougre, il est juste parfois plus farceur et capricieux que je ne le voudrais. »
Il y avait dans la voix une chaleur étrange, et sur son visage en écho, une profonde tranquillité, un fin sourire de joie à la simple pensée de ce compagnon témoignait plus que les mots de ce lien surprenant qui liait l’animal à Garemas, et Aureane était aux premières loges pour y assister. C’était là une part du respect et de la relation que témoignaient les gens d’Erac à ces extraordinaires et fidèles montures, même si il n’était pas certain que tous là-bas partagent cette passion.
Il la laissa se servir et fit de même, se contentant de pain et de fromage en cette soirée, il écouta ses questions, et sourit, agréablement surpris de voir la timidité de la jeune fille laisser la place à une curiosité spontanée et prit un instant pour réfléchir, terminant de mâcher un bout de son petit repas léger avant de prendre la parole, le ton calme, naturel mais l’air pensif… Il allait devoir dévoiler beaucoup pour lui faire comprendre ses motivations, et il finit par se lancer.
« Pour comprendre, il faut que je vous raconte certaines choses d’antérieures… Voyez vous, il y a une vingtaine d’années encore, mon père était comme moi actuellement cavalier de la Rose Noire… Sa carrière l’avait amené à avoir une famille assez tard, mais tout de même… Quand j’ai eu trois ans, il est tombé dans une embuscade, ce combat si il ne l’a pas tué, le marqua d’une blessure qui mis fin à sa carrière prématurément, il ne pouvait plus monter à cheval sans ressentir une douleur handicapante… »
Il marqua un petit temps de pause pour boire une gorgée d’eau et reprit son récit.
« Quand j’étais petit, il me racontait des histoires, oh, c’était embellit, mais il me narrait des batailles, ses petits exploits et quand je fus plus grand, il commença à me former à l’équitation et plus tard l’escrime… Il ne m’a jamais caché ses rêves de voir son ainé prendre la relève dans cette cavalerie, et il me forma autant qu’il put pour cela… Jusqu’à il y a quelques mois. »
Il souffla un court instant, avant d’entamer la conclusion.
« Je suis parti d’Erac… Je me suis engagé dans l’armée parce que c’était le souhait de mon père, et que ses histoires m’ont tant émerveillé que je l’ai tout autant désiré… Néanmoins, je ne peux pas dire que je n’ai aucun regret, je m’y suis fais, mais la guerre est une horreur et elle n’est jamais décrite comme elle peut l’être dans les récits… Mais au fond, je ne regrette pas… Ma venue à Diantra m’a permit de superbes rencontres, dont vous, Aureane. Et puis, il en faut certains pour permettre au plus grand nombre de ne pas avoir à se battre et prendre la vie… »
C’était sur une légère pointe de tristesse qu’il termina son récit, mais il laissa apparaître un sourire rassurant et se perdit un instant dans les flammes alors que l’obscurité de la nuit gagnait de plus en plus de terrain. Il lui vint à l’esprit une petite chose pour plus tard peut-être.
« Aureane, surtout, quand vous voudrez aller dormir, dites le moi… J’avais anticipé au besoin l’idée de devoir fuir la ville, et de vous emmener avec moi, c’est pourquoi j’ai prévu deux duvets, ils sont chauds et vous offriront du confort pour la nuit à passer à l’extérieur… Au-delà, nous trouverons bien des auberges sur notre route. D’accord ? » |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Au secours de Dame Aureane ! [PV Aureane] Sam 21 Nov 2009 - 10:41 | |
| [hrp : désolée, cette fois c'est moi qui traine, j'ai eu une semaine chargée. ] Les remarques à propos d'Elriol tirèrent un sourire amusé à Aureane. Un instant, elle ne pensa plus à la guerre et à tout ce qu'ils vivaient, elle eut juste la vision de "l'autre imbécile qui fait mine de ne pas nous écouter". Elle devait reconnaitre que la monture n'avait pas l'air bête du tout et cette idée fut confirmée par un hennissement sonore. Elle continua à l'observer un instant, se demandant à quel point on pouvait se lier à un tel animal. En tous cas, si ce dernier pouvait les avertir du danger, elle voulait bien lui faire confiance.
Aureane crut tout d'abord que le jeune homme ne répondrait pas à sa question, puis il sembla décider de se lancer et elle l'écouta avec une certaine curiosité. C'était une histoire triste, de son point de vue et, vu l'expression de Garemas, il n'en pensait pas vraiment moins. On lui avait toujours dit que les soldats étaient des guerriers assoiffés de sang, or, il n'avait rien d'un barbare sanguinaire, loin de là. Diantra devait donc être sa première bataille et maintenant, à cause d'elle, il risquait de passer pour un déserteur ! Ce ne devait pas être facile à vivre et il trouvait tout de même le moyen de se montrer gentil avec elle. Aureane avait du mal, à l'imaginer, appréciant de tuer quiconque.
Il enchaina sur la présence des duvets et elle acquiesça sans pour autant en demander un. Pour être honnête, elle n'avait pas la moindre envie de dormir : non pas parce qu'elle n'était pas fatiguée, mais parce qu'elle n'envisageait pas de fermer les yeux un seul instant dans cet environnement inquiétant. Enfin, elle ne fit aucune remarque, ne voulant pas que Garemas ne dorme pas à cause d'elle. Quand il se coucherait, elle ferait de même et après... elle resterait sans doute éveillée à sursauter au moindre craquement, mais peu importait. La mention d'une auberge l'interpella également car elle ne pensait pas avoir les moyens de se payer grand chose. Si elle devait encore être redevable à Garemas... Elle n'en finissait plus, il avait déjà beaucoup fait pour elle et elle se demandait comment jamais lui rendre la pareille.
Cela faisait trop de soucis, qu'elle ne pouvait de toutes manières régler dans l'immédiat, et elle préféra continuer tant bien que mal la conversation déjà entamée. Elle garda le silence un instant avant de remarquer à mi-voix : " C'est courageux de votre part et tout à votre honneur de vouloir respecter les souhaits de votre père. "C'était dit autant pour dissiper la tristesse de Garemas, que parce qu'elle le pensait. Elle se mit à jouer machinalement avec une brindille lorsqu'elle ajouta d'un air contrit :" Mon père, lui, aurait voulu que je fasse un beau mariage... "Elle eut un petit rire désabusé et conclut : " Ma situation n'était déjà pas brillante, mais alors là, s'il savait que personne n'envisagerait de m'épouser... "A présent, quelle importance ? Seulement, comme ses mots précédents l'avait fait comprendre, les attentes familiales prenaient une place importante dans son éducation et d'une certaine façon, cela lui pesait. Ce n'était pas tant qu'elle aurait apprécier de se trouver mariée à un voisin, choisit par ses parents sous prétexte qu'il possédait une parcelle de terrain supérieure à celle de la famille, mais de là à se dire qu'elle en était réduite à une situation plus très éloignée du vagabondage... si elle rentrait chez les siens, il vaudrait mieux pour elle raconter qu'elle continuait à travailler comme écrivain public et s'était établie durablement. Quand elle avait été contrainte de partir, elle savait que les siens avaient eu honte et elel avait ressenti la même chose. Qu'ils la pensent coupable ou non n'avait eu que peu d'importance, vu que le résultat était le même.
La brindille avec laquelle elle jouait fuit réduite en miette alors que la jeune fille tentait de se reprendre pour ne pas se laisser submerger par ses souvenirs. Il fallait penser au futur, pas au passé auquel elle ne pouvait plus rien changer. Elle finit par demander doucement :" Erac est une jolie ville ? Je veux dire, par rapport à Diantra. "Au premier abord, cette dernière ne lui avait pas paru très belle : tentaculaire, malodorante, bruyante, elle n'avait jamais rien vu de tel et s'était demandé comment y vivre. Puis elle s'était habituée... |
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