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 Oloryle [esclave de Tebirahc]

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Oloryle
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MessageSujet: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 12:50

Nom/Prénom : Oloryle est son nom, celui donné à sa naissance lui est inconnu mais elle s'appelait Elvaralindë Tiril
Âge : D'apparence elle semble ne faire que 19 ans mais personne ne sait réellement son âge qui doit avoisiner les 110 années.
Sexe : Féminin
Race : Elfe sylvaine
Particularité : Une tache de naissance représentant un croissant de lune descendante sur la poitrine.

Alignement : Neutre penchant vers le neutre mauvais quand les circonstances l'exigent.
Métier : Une esclave qui n'obéit qu'à une seule personne: Tebirahc
Classe d'arme : Corps à corps

Équipement :

Elle ne possède rien. Elle n'est qu'une simple orpheline dont le destin se joue. Néanmoins elle arbore une garde robe plutôt impressionnante pour une esclave.
Tout d'abord, elle a une tenue d'entrainement composée d'un pantalon marron surmonté de cuissardes en cuir, d'une chemise blanche légèrement ouverte sur sa poitrine. Une paire de gant en cuir et une épée de frappe sont de mise quand elle est en salle d'arme ou quand elle part en excursion sur les territoires elfes.
Quand elle se trouve dans la demeure de son maitre pour les leçons où comme servante, elle arbore une robe aux teintes assez sombres. Celle ci se compose comme suit, la robe est pourpre en elle même dont la longueur évasive effleure le sol. La haut de la robe ne dissimule pas les épaules qui restent nues rendant ainsi la marque du serpent visible, les manches assez larges à la base sont plus serrées un peu avant le coude laissant le voilage descendre sur ses bras de façon vaporeuse. Un corset noir encercle sa taille, lui compriment les côtes, mettant en valeur l'arrondit de sa poitrine.
Mais il lui arrive aussi quand les circonstances l'exigent de porter des robes somptueuses dignes de la noblesse elfique. Car il ne faut pas oublier qu'elle n'est qu'un pion sur l'échiquier.
Quoiqu'il arrive quand elle sort que ce soit seule ou pas, elle porte une longue cape agrémentée d'une capuche, mais aussi d'un voile noir dissimulant son visage au reste du monde si elle est seule. Sa survie au Puy ne dépend que de son maitre car une elfe seule en terre drow se verrait bien vite tuée ou pire...


Description physique :

Elle, éternelle, comme ceux de sa race. Le temps coule sur elle sans fin comme l'eau d'une rivière. Elle fait parti de ces êtres que l'humanité envie ou déteste. Malgré les 110 années qui semblent peser sur elle, son apparence n'est autre que celle d'une jeune femme de 19 ans.
Elle a les oreilles pointues, marque de son appartenance au beau peuple bien que cela pourrait être celles de ses sombres cousins.
Le visage est fin d'un doux ovale. Les yeux légèrement en amande sont d'un bleu tirant vers le gris, un regard perçant pour quiconque le verrait sans le voile qui le recouvre et le rend plus sombre. Sa bouche est fine, sensuelle, la couleur de ses lèvres est légèrement rosée.
Contrairement à ceux qu'elle considère comme sa famille, elle a la peau claire, beaucoup plus claire. Sa teinte délicate est légèrement blanche nacrée donnant un côté fragile à cette jeune femme. Sa chevelure est longue est descend jusqu'au creux de ses reins. Elle les attache toujours en un chignon serré afin de dissimuler leur couleur châtain donnant une impression qu'ils sont plus sombres qu'ils ne le sont réellement.
Son corps est svelte et mince, la taille est peu marquée naturellement mais quelques subterfuges remédient à cela. Sa poitrine ronde est peu volumineuse contrairement à celle des drows. Elle ne fait qu'un 85B, ce qui est petit pour un drow mais normal chez les elfes, car il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas l'une des leurs. Elle est un poids plume car celui ci n'excède pas les 50kg pour 1m72. Cette constitution assez fine lui vaut une certaine souplesse et une rapidité dans ses mouvements qui se font vifs et précis.
Sur le sein gauche entourant l'auréole du mamelon, une marque de naissance qui représente un croissant de lune descendante. Cette marque porte une signification ancrée autre que celle d'une simple lune. Car le fait qu'elle décroit montre le déclin, le motif de la lune n'est pas anodin non plus car ce signe nocturne peut être interprété comme les Ténèbres, le monde des drows.
Elle porte sur l'omoplate une marque, la sensation de brûlure de la chair est perceptible, c'est une marque faite au fer rouge par lui, ce drow, elle représente un serpent assez grossièrement qui tire sa langue fourchue. Dans son dos, les traces des coups de fouet donnés par Tebirahc restent perceptibles.


Description mentale :

Ce n'est pas une elfe à part entière, le temps passé avec les drows font qu'elle est des leurs. Face aux sept péchés capitaux, elle n'est pas immunisée. L'acédie est peut être son plus gros péché, cette paresse mentale s'incarne en elle car elle ne cherche pas la vérité et se contente simplement des manipulations et des mensonges qui lui sont dits, elle se complait dans ces illusions. L'orgueil est généralement une chose très présente chez les drows mais elle n'en possède aucun, elle se laisse rabaisser sans dire mots, elle est soumise comme le serait un animal, néanmoins elle ne dira rien, ni ne criera en cas de blessures, c'est la seule fierté qu'elle possède. La gourmandise ne semble pas la toucher voir même lui être étrangère. Elle lui est soumise dans tous les sens du terme, ses désirs sont des ordres, elle est prête à se donner physiquement à un autre si cela peut faire plaisirs à son maitre. L'avarice est un concept étranger pour elle, car elle ne possède rien, tout lui a été pris avant qu'elle ne sache qu'elle possède quelque chose, son seul bien reste encore sa vie. La haine est une chose qu'elle connait très bien car elle déteste cette race, ces elfes, elle fera d'ailleurs tout pour causer leur perte. Elle n'a qu'une seule envie, un seul désir: lui appartenir tout entière et se montrera d'une jalousie féroce si quelqu'un touche à l'objet de sa convoitise.
A coté des péchés qui l'accablent, elle n'en est pas pour autant désertée par les vertus cardinales. La prudence n'est pas de mise, elle laisse apparaitre des failles que ce soit dans sa défense physique ou mental qu'une personne mal veillant pourrait exploiter à son profit. La tempérance ne la quitte pas, elle doit être patiente si elle veut un jour arriver à son but ultime mais cela ne sera pas sans peine. Elle a malgré sa soumission des plus totales à Tebirahc une force de caractère peut commune, elle ira jusqu'au bout de ses croyances qui sont fausses et rien ni personne ne la fera changer d'avis, bien que le doute peut être semer dans son esprit. La justice qu'est ce donc? Ont ils été juste d'avoir voulu la tuer? Non, alors elle ne le sera pas plus avec eux.

Elle est plutôt neutre à la base, simple poupée malléable, elle pense et agit comme on lui dit de faire. Pour preuve, elle se croit laide comme sa mère a put lui dire alors qu'en réalité c'est une très belle elfe pour ceux de sa race. Elle est endurante à l'effort physique et ne renonce jamais si facilement lors d'un combat malgré certaines ouvertures que les assaillants peuvent profiter pour la faire plier sous leurs coups.
A la mort de Tebbyre, sa mère adoptive, elle reporte son affection sur ce drow, Tebirahc Zaurahel, qui l'a accueillie chez lui et l'a formée. Syndrome du poussin, elle se prend d'affection à la première personne qu'elle voit et qui s'occupe d'elle même si celle ci ne veut pas forcement que son bien. Il est douceur avec elle et Oloryle finit par éprouver sentiments et désirs pour ce vil manipulateur. Elle lui obéit corps et âme comme si elle lui était redevable pour ce qu'il fait. Sans s'en rendre compte, elle est son esclave, à son service, prête à toutes les folies. Son viol lui donne l'impression que cela est de sa faute à elle, elle se sent honteuse et implore son pardon comme si elle l'avait trahi, car pour elle, il s'agit bel et bien d'une trahison. Elle va jusqu'à accepter son violeur dans sa couche pour lui faire plaisirs, pour se faire pardonnée. Les reproches faits à ce sujet ne feront d'ailleurs que la culpabiliser un peu plus. Son mal être grandissant, elle est sur le fil du rasoir car il exploite ses sentiments pour les retourner contre elle. Elle ne s'appartient plus, elle n'est que le jouet des ambitions de ce noble.
Elle voue une haine sans faille envers ceux de sa race. Elle a les elfes en horreur, les rendant coupables de tous ses maux. Après tout, ils avaient voulu la tuer quand elle n'était qu'un nourrisson, chose qu'elle croit dure comme fer. Ils sont ses ennemis héréditaires et fera tout pour les faire courir à leur perte même si cela veut dire courir également à sa perte à elle.


Dernière édition par Oloryle le Ven 16 Oct 2009 - 0:28, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 12:51

Histoire:


.:: Une famille tourmentée par les drames::.

Sur les terres elfiques, l'une des plus grandes et plus puissantes familles elfes du pays, les Tiril, était à la tête de nombreux duchés et baronnies. La famille Tiril avait déjà subit la perte d'un de ses membres par la mort d'Elenwë, mère de Dragan mais un autre événement tout aussi horrible allait se produire moins d'une décennie plus tard.
Baron dans le marquisat d'Ardamir, l'oncle de Dragan, plus jeune que son père de quatre siècles allait enfin devenir père après les deux fausses couches de son épouse, la douce Isolindë. Le terme approchait avec le glacial hiver qui les enveloppait dans son manteau de neige. La future mère avait dû garder le lit pendant des mois pour éviter de perdre une fois de plus l'enfant qu'elle attendait avec une certaine impatience car il ne lui manquait qu'une seule chose dans sa longue et éternelle vie pour être enfin comblée: la venue d'un enfant. Que ce soit une fille ou un garçon, peu importe, le plus important était qu'il soit vivant, grandissant en elle.
Une contraction réveilla la baronne en pleine nuit, le moment tant attendu était enfin arrivé. Les sages femmes entouraient la future mère, l'aidant à chaque contraction de plus en plus rapprochée. L'aube pointait déjà le bout de son nez alors que l'enfant n'avait toujours pas vu le jour. Isolindë était épuisée par ces dix heures de souffrance stérile qui venaient de passer. Enfin deux heures plus tard soit douze heures après le début des premières contractions, on voyait l'enfant apparaitre. Tout le monde s'activait tel un essaim d'abeilles car l'enfant naissait par le siège. Il fallait prendre de nombreuses précautions car une issue fatale pouvait survenir en cas de problèmes.
Le bébé naquit enfin. C'était une petite fille que l'on déposa délicatement sur le sein de sa mère afin que le contact charnel entre une mère et sa fille bien aimée, Elvaralindë, se crée. Quelques minutes après de nouvelles contractions aussi violentes que les précédentes firent crier la baronne. Ce n'était pas la délivrance qui sortait, une petite tête était en vue. Mais très vite, on se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Isolindë avait le visage pâle, d'une blancheur cadavérique, elle se laissa retombée sur le lit alors qu'on extirpait le second enfant de ses cuisses ensanglantées. La baronne venait de rendre son dernier soupire. L'enfant, une petite fille, était bleue car le cordon s'était enroulée autour de son cou, l'étranglant tel un serpent maléfique.
Qui aurait imaginé que pour la seconde fois des jumeaux puissent naitre au sein de la famille Tiril? Et qu'une fois de plus, cela se solderait par la mort de la mère en couche? L'enterrement eut lieu quelques jours après, laissant un veuf et une petite fille. L'hiver avait été meurtrier et à présent recouvrait de son blanc linceul le corps sans vie des deux défunte, mère et fille que le destin venait de sceller dans la mort. La famille Tiril s'était regroupée au grand complet pour ces obsèques, comme il y a peu pour l'enterrement d'un autre de ses membres. Serindë, la soeur ainée de Laurelin, Lalaith et aussi de Dragan, avait prit l'initiative lors de lors séjour chez leur oncle pour ce funeste évènement de s'occuper un peu de sa cousine Elvaralindë. C'est en lui donnant le bain en compagnie de la nourrice qu'elle remarqua une tache sur la poitrine de l'enfant. Une marque de naissance car la fillette avait été marquée par le destin. Cette marque, cette impureté qui souillait son corps ne devait être connue de personne d'autres aussi le baron lui demanda le silence sur ce qu'elle avait pu voir. Ce n'était pas une simple marque anodine mais une lune descendante, symbole des Ténèbres, de l'Ombre.

Le printemps revenait sur les terres elfiques apportant avec lui la vie, faisant bourgeonner les arbres encore humides par leur couverture de neige. Un semblant de paix régnait en ces terres car dans l'ombre non loin, dans les abysses des terres drows une escouade de mercenaires se préparait à une frappe. La nuit était venue couvrant et dissimulant le groupe d'une quinzaine de drows. Ils avaient qu'un seul but: tuer, afin de déstabiliser le marquisat pour une future attaque de masse.
Dans le silence de la nuit, rien pas un bruit, pas un souffle, tout semblait en paix malgré quelques bruits que l'on pourrait apparenter à ceux des animaux sauvages mais rien qui ne puisse donner l'alerte à la garde.
Les grappins lancés se coincèrent dans la pierre des remparts permettant l'entrée discrète et furtive de ces intrus. Leurs gestes étaient calculés, aucune prise de risque n'était permise, tout devait se faire dans la plus grande des discrétions. Longeant le chemin de ronde avant de pénétrer dans une tourelle et de descendre les escaliers en colimaçon pour se retrouver dans la cour et ainsi entrer dans le fief où logeait le baron, Elvaralindë et quelques invités nobles venus pour les fêtes en l'honneur du printemps. Pénétrant dans la tour, les étages furent visités un à un. Tout était soigneusement orchestré car les portes s'ouvrait en silence puis se refermait laissant dans les lits des cadavres encore chaud. Quand enfin ils arrivèrent en haut de la tour, il ne restait que deux énormes portes, le groupe se divisa en deux et chacun pénétra à l'intérieur des deux chambres.
Dans la première, le baron dormait mais fut éveillé par le bruit d'un vase qui se cassa en mille morceaux sur sol. Malencontreusement, un des mercenaires avait bousculé une petite table. Se saisissant de son épée posée près du lit, le baron ne se laissa point faire, tuant deux de ses adversaires avant d'être laissé pour mort sur le sol, baignant dans une flaque de sang. Dans la seconde chambre,pendant se temps, la nourrice rendit l'âme sous une dague acérée plantée en plein coeur. Les gémissements de douleur réveillèrent le bébé qui dormait dans son berceau. L'un d'eux s'avança pour tuer le nourrisson qui criait ne voulant pas s'encombrer de ces pleures incessants mais une drow répondant au nom de Tebyrre s'interposa protégeant la vie délicate de ce nourrisson. Elle était une mercenaire comme les autres sauf qu'elle était également la maitresse de celui qui commanditait cette attaque. En manque d'enfant car ayant perdu celui qu'elle portait il y a de cela une cinquantaine d'années, elle prit le bébé dans ses bras qui arrêta de pleurer.

"Tu ne toucheras à cette enfant ou je te tue!"

Il était temps de fuir car l'alerte avait été donnée. Ils prirent la fuite rapidement, enlevant la fillette dans la foulée. Quand les gardes entrèrent dans la chambre du baron, il était trop tard. Il rendit alors l'âme dans les bras de son lieutenant qui se dirigea prestement dans la chambre de la petite mais le berceau était vide. Une missive fut envoyée pour relater l'attaque des drows de cette nuit mais aussi pour avertir de la mort du baron Deléndir Tiril et de la disparition de la petite Elvaralindë. La famille Tiril venait de subir une nouvelle perte des plus pénibles. La baronnie restant vacante ce fut un des vassaux qui en prit la régence.


.:: Un visage à dissimuler ::.

Quand les survivant revinrent au Puy avec ce paquet impromptu avec eux, ils rendirent compte de leur actes auprès de leur commanditaire qui fut fort surpris de les voir revenir avec un bébé alors qu'ils étaient censés tous les exterminer. En aparté alors que tous attendaient dans une salle juxtaposant le bureau, Tebbyre supplia son sinistre amant de lui laisser cet enfant qui remplacerait celui qu'elle avait perdu, il y a peu. Le noble fut sceptique dans un premier temps mais un projet machiavelique se dessina dans son esprit: elle pourrait devenir l'instrument conduisant à la perte des elfes si elle était élevée comme l'une des leurs, comme une drow. Il consentit alors à lui laisser la garde de l'enfant le temps que celle ci soit en âge de le servir. Donnant ordre à sa maitresse de quitter la ville pour éduquer l'enfant, il lui ouvrit un passage dans le mur pour qu'elle puisse fuir. Personne ne devait savoir l'existence de cette fille de baron elfe restée en vie pour servir d'autres desseins, aussi il ordonna à ses gardes de tuer tous les mercenaires qui attendaient dans la pièce à côté. Les bruits d'épée résonnèrent dans le corridor, quand la porte du bureau s'ouvrit à nouveau ce ne fut que pour contempler le massacre. Le secret de cette nuit, de cette enfant seraient à jamais gardé, scellé dans le dernier soupire des mercenaires rendant l'âme. Malgré cela l'attaque concernant la noblesse elfique était revendiquée, il était hors de question de laisser cela sous silence car c'était un signe d'orgueil pour ce noble drow, affaiblissant un peu plus leurs ennemis héréditaires.

Tebbyre renomma l'enfant en Oloryle. Cette fillette était un don pour cette mère de substitution que la maternité avait fui avec violence. Même si c'était une elfe, elle devint sa fille et l'élèverait comme telle et non comme une simple nourrice. Rien ni personne ne changerait cela. La marque de naissance de la fillette fut bien vite découverte par la drow quand elle déshabilla la fillette pour bruler ses vêtements elfiques. Peut être un signe du destin qui avait forcé cette rencontre fortuite? Néanmoins elle n'en toucha mot à son seigneur. Aucune correspondance n'était de mise entre les deux êtres afin de préserver l'existence de cette fille de baron.
Elle reçut une très grande attention de la part de cette mère qui l'initia et l'éduqua dans quelques domaines.

Elles vivaient recluses pour que le sordide secret de sa condition elfique ne puisse être découverte. L'éducation fut des plus sommaires car elle n'apprit du domaine littéraire qu'à compter ainsi qu'à lire et à écrire afin de pouvoir déchiffrer les messages secrets qui pourraient être glissé entre ses mains ainsi que les missives.
Avec le temps son esprit s'aiguisa avec son corps changeant. La marque de naissance se faisait plus nette, auréolant le mamelon rosé du sein gauche. De plus sa condition d'elfe serait facilement découverte si elle n'était pas dissimulée aux yeux de tous. Aussi Tebbyre trouva un stratagème. Elle voila sa fille afin de cacher son visage au monde.

" Ma fille, tu es laide, tu devras garder ce voile afin de te dissimuler des regards qui glisseront sur toi. Si quelqu'un voit un jour ton visage, tu seras tuée sur le champ!"

Elle n'avait pas totalement tord en disant que sa fille était laide car pour un drow, Oloryle n'avait pas la beauté des sombres. Par contre, une chose était véridique dans ce mensonge, elle serait tuée sur le champ si on découvrait son visage. Une elfe en territoire drow, personne n'allait chercher la raison avant de l'abattre.

Dès qu'elle fut en âge de porter une épée, sa mère l'entraina à l'art du combat. Elle devint une bonne escrimeuse, sa souplesse était un atout non négligeabledans sa façon de se mouvoir. Les années d'entrainement intensifs se succédèrent comme les années. L'art de se battre à l'épée n'avait plus aucun secret pour elle. Parallèlement, elle n'avait aucun contact avec le monde extérieur. Cela poserait certainement problème par la suite.
Quatre vingts années s'écoulèrent quand une missive arriva. Elle portait le sceau de son seigneur quand elle décacheta le morceau de cire, Tebbyre put lire l'ordre de revenir au Puy avec l'enfant qui était devenue une toute jeune femme. Son coeur se serra, elle qui aurait tant aimé profiter encore de cette solitude avec elle.
Elles firent route vers ce lieu comme leur en ordonnait la missive. La lune était pleine quand elles arrivèrent enfin après quelques jours de marche au Puy. Oloryle regardait tout ce qui l'entourait avec une certaine curiosité. Sa mère l'attira vers elle en la saisissant par le poignet en lui disant.

" Suis moi, ne traine pas!"

La suite de leur vie allait se dérouler ici, en ces lieux de perditions. Elle ignorait encore pourquoi ce retour précipité vers le Puy mais elle devait obéir sans se poser de question. Peut être qu'il voulait parfaire son éducation ici, au Puy afin de surveiller les enseignements de Oloryle.
Deux jours après leur arrivée au Puy, Tebbyre laissa sa fille seule à son entrainement dans une salle d'arme qu'elle avait loué pour l'occasion et se rendit au près de son ancien amant. Elle était venue seule et cela ne plut guère au drow qui ne laissa rien transparaitre. Il était vil, sournois et félon. Il aurait pu extirper les informations du lieu où était la jeune fille par la force mais cela ne l'intéressait guère, il avait envie de jouer un peu. Il regardait Tebbyre avec un regard plein de charmes, de luxure et de tendresse autant que cela était possible à un drow. Effleurant sa peau,le galbe de ses seins, son oreille d'un souffle chaud pour lui murmurer des mots doux, il l'invita à le suivre.

" Je te remercie pour toutes ces années que tu as sacrifiées pour moi. Maintenant laisse moi te récompenser comme il se doit. Prends ma main Tebbyre que je te conduise au plus merveilleux des présents."

Il semblait vouloir lui offrir quelque chose, une récompense pour ses décennies à le servir, fidèle qu'à lui. Elle posa sa main dans la sienne et le suivit à travers le passage dans le mur. Elle l'avait déjà empreinté lors de sa fuite avec la fillette sauf que cette fois ce n'était pas le chemin de la liberté, de la vie qui résonnait mais son triste écho la mort. C'est en confiance que sur le chemin menant à fin qu'elle lui divulgua le lieu où se trouvait l'elfe qu'elle avait nommait Oloryle. Au bout d'une bonne demi heure de marche, dans l'obscurité, la fraicheur et l'humidité, une lourde porte barrée s'ouvrit sous la main du drow invitant sa compagne à passer la première. Elle se demandait encore combien de temps cela allait mettre.

" Ne t'inquiète pas, ton présent se trouve au fond de cette gorge, jalousement gardé par mon plus fidèle ami."

Sur le rebord escarpé de la falaise alors qu'elle regardait les profondeurs abyssales, un sifflement puis le grincement de la porte se refermant derrière elle. Il lui avait tendu un piège, elle s'était laissée avoir avec ses années oubliant la cruauté de son amant. Un battement d'ailes se fit entendre puis une tête aux dents acérées qui la regardait avec un certain appétit. C'était une wyverne qui allait faire d'elle son déjeuner. Pas le temps de fuir, de toute façon cela était impossible. La créature attaqua la drow qu'il engouffra dans sa gueule afin de l'avaler sans sourciller. Tebbyre venait de disparaitre à jamais laissant la jeune fille aux mains d'un être abjecte dont elle ignorait les projets réels concernant cette elfe.

Une fois qu'elle fut morte, ce fut accompagné de deux gardes qu'il se rendit vers le lieu indiqué innocemment.
Elle se tenait là, à s'entrainer, elle avait la souplesse du félin et la vitesse d'une gazelle sans compter la précision d'un faucon. Il ne discerna pas son visage recouvert d'un voile sombre mais à sa gestuelle, il savait que c'était elle. Il envoya alors ses deux gardes se saisir d'elle. Le combat s'engagea.
Le demoiselle repoussa les attaques des deux gardes bien que plus d'une fois, elle faillit céder sous leurs puissants assauts. Cela avait assez duré pour le drow qui perdit patience en moins d'une minute. Alors qu'elle lui faisait dos, il l'assomma avec la garde de son épée. Étendue sur le sol, elle fut emmenée vers la demeure de ce dernier. Le voile n'avait toujours pas quitté son visage et il attendrait d'être seule avec elle pour découvrir ce qu'elle dissimulait.


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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 12:52

.:: Une rencontre forcée ::.

Elle se réveilla, la tête douloureuse du coup qu'elle avait reçu et qui l'avait assommée. Elle était dans un endroit inconnu, assise sur une chaise. La vue brouillée, elle observait ce lieu qui lui sembla être un bureau. Celui ci était vaste, richement décoré par des tentures, des tableaux et autres statues. Un drow se tenait dans la pénombre attendant son réveil. On aurait pu penser qu'elle aurait été attachée, prisonnière mais non, rien de tout cela à première vue. Dans un recoin de la pièce, elle le vit qui l'observait alors qu'elle gémissait de douleur sortant de ce sommeil forcé. Elle remarqua qu'il ne portait qu'un seul gantelet qui enveloppait l'avant bras gauche laissant la main droite visible, un lien de cuir souple sur lequel dansait ce qui semblait être une dent ornant son cou, tombant sur son torse recouvert de riches vêtements qui malgré leur noble appartenance étaient assez simples.
Il était silencieux, ne disant rien. Il ne se présenta même pas alors que de doute évidence il l'avait enlevée et la séquestrée en ces lieux. La voix encore à demi endormie, n'ayant pas retrouvée ses esprits, elle demanda.

"Que s'est il passé? Où sommes nous?"

Le dialogue s'instaura alors entre les deux. La voix du drow se fit compatissante comme si une sinistre nouvelle allait être annoncée.

"Ta mère a eu un accident et m'a demandé dans son dernier souffle de m'occuper de toi, Oloryle... Tu es donc dans ma demeure."

Elle fut surprise de cette révélation qui l'émut. Des larmes commencèrent alors à se faire voir dans son regard avant de ruisseler sur ses joues pour finir leur courses sur ses mains.

"Un accident? Elle est morte? "

Elle ne remarqua pas le rictus amusé et à la fois mauvais qui se dessinait sur les lèvres du drow car elle était encore sous le choc de cette annonce. Il portait au visage de fines marques comme si quelque chose avait creusé des sillons sur ses joues et son front.

" Oui, un malheureux accident... Elle s'est rendue là où elle n'aurait pas du.."

Du fait de l'ombre qui régnait dans la pièce, elle n'avait pas remarqué de suite l'absence du voile qu'elle portait. C'était avec ses paroles qu'elle s'en rendit compte car elle ne sentait plus sur son visage le fin tissu se coller à sa peau lorsqu'elle respirait. Portant une main à son visage, comme pour vérifier l'absence de cette entrave, elle lui demanda avec une pointe d'inquiétude et de peur qui pouvait se lire dans son regard encore humide de ses larmes.

"Pourquoi?"

"Tu n'en as plus besoin, ta mère était incapable de te protéger, avec moi, tu seras à l'abri."

Une réponse cinglante sans réelle compréhension pour l'elfe qui le regardait, dissimulant son visage dans ses mains pour cacher sa laideur.

"Que faites vous de la laideur qui est mienne et qui me caractérise?"

Il se lèva et s'approcha d'elle, lui écartant les mains pour la regarder, une expression faussement tendre sur son visage mais qu'elle ne sut pas déceler.

"Qu'importe ta laideur, aussi longtemps que tu resteras en ma compagnie, en cette demeure, tu n'auras pas à te cacher malgré tes traits repoussants aux yeux des nôtres."

Ses doigts fins laissaient en s'écarquillant transparaitre ses yeux bleus qui fixaient avec tant de questionnement ce drow, ce noble en face d'elle jusqu'à ce que son visage soit enfin libéré par ce geste. Il savait qu'elle était elfe, il devait savoir tellement de choses sur elle alors qu'elle ignorait tout de lui. Elle se risqua alors à poser cette question simple mais complexe à la fois.

"J'ignore tout de vous jusqu'à votre identité et vous m'offrez votre protection. Pourquoi?"

Alors que le revers gantelé de la main du drow lui caressait lentement la joue, c'est alors avec un certain calme et une douceur qui fut simulée pour mieux servir ses propos et ses plans qu'il lui répondit.

"Je suis Tebirahc Zaurahel , tu peux me considérer comme ton professeur, protecteur et maître dès à présent... Quant à la raison de tout ceci, c'était la dernière volonté de ta mère, et si tu es ici devant moi, c'est uniquement parce que je l'ai acceptée...
Ceux qui, au delà des terres stériles habitent les bois t'ont rejetée, ont tenté de te tuer pour des raisons que j'ignore. Tebbyre et moi t'avons sauvée puis elle s'est occupée de toi, jusqu'à maintenant envers et contre tous."


Elle attendait tellement de réponses sans vraiment vouloir les entendre. Elle aurait préféré mourir que de révéler sa face à ce regard étranger. Elle venait de découvrir la vérité, l'hideuse vérité que sa mère lui avait toujours dissimulée. C'était peut être pour cela qu'elle lui avait voilé le visage. Lui faisant signe de la tête pour le remercier de ce geste, de cette protection qu'il lui accordait, elle porta à ses lèvres la main non dissimulée par le cuir du gantelet pour y déposer un baiser comme le faisait certains êtres pour montrer leur allégeance à une personne.
Dans ces paroles, il lui avait dit que ses parents, ses véritables parents avaient voulu la tuer,la supprimer. Elle ignorait qui ils étaient mais elle n'avait à ce moment, alors qu'elle venait de perdre celle qui était et resterait à jamais sa mère, qu'une seule envie. Détruire ceux de son sang, de sa race et pour cela elle serait prête à n'importe quoi.

"Je suis donc votre élève, votre servante à jamais. Mais puis je vous demander une unique faveur? Celle de m'aider afin que je puisse me venger de ces êtres abjectes qui ont voulu me..."

Elle n'eut pas besoin de réponse, elle pouvait le lire dans le regard de son mentor, de son maitre que cette idée mortifère lui plaisait et qu'il l'aiderait car après tout c'était ce pour quoi elle était encore en vie. Servir la cause drow en portant à leur perte les elfes.


.:: Une éducation des plus rudes::.


Au début, il testa ses capacités aux combats pour être sûr et certain que Tebbyre avait convenablement fait son office en lui apprenant le combat à l'épée. La confiance n'était pas un trait de caractère qui le caractérisait. Dans la salle d'armes de la demeure, il voulait éprouver lui même la force, la rapidité et la précision de la jeune elfe. Ce fut arme en main que le combat s'engagea, le bruit du fer s'entre choquant avec violence. Fort de son statut de combattant, il avait peu de difficultés à prendre avantage sur elle, la désarmant, la faisant chuter sur les dalles de pierres du sol. Il était fort et puissant mais elle avait su lui montrer ce qu'elle savait faire, elle n'était pas mauvaise mais il lui faudrait encore s'entrainer durant quelques années pour avoir une meilleur dextérité avec cette épée qui était encore lourde pour elle. Car il ne faut pas l'oublier, cela fait 80 ans qu'elle a été confiée aux soins de Tebbyre donc elle n'a pas encore l'âge de raison, elle est encore à former, à façonner.

Parallèlement, Tebirahc Zaurahel lui enseigna le langage elfique, sa grammaire, ses moeurs et sa culture afin qu'elle puisse se fondre parmi eux. Elle conservait un léger accent drow malgré cet enseignement qui durera dans le temps. Cela fut long et douloureux car cette langue qui pourtant était celle de ses ancêtres ne semblait pas se lier à elle. Peut être que c'était elle qui ne voulais pas de cette langue. Elle passait de longues heures chaque matin, assise derrière une table en compagnie de son maître qui tentait de lui impliquer les subtilités elfiques.
A chaque fois qu'elle écorchait cette langue qui lui faisait horreur, il la privait de nourriture dans un premier temps. En attendant que celle ci soit un docile agneau à ses ordres. Ensuite au fur et à mesure que le temps passait, les réprimandes se transformèrent en châtiments corporels qui ne laissèrent que de minces traces à peine perceptible et une joue rosie sous les giffles. Très vite, elle cessa de volontairement montrer de la mauvaise volonté pour se concentrer plus sérieusement sur ces études fastidieuses. Au bout d'une dizaine année, cela semblait rentrer dans sa petite tête, avec le temps, elle avait compris que si elle voulait se venger de ces êtres, il lui faudrait connaitre leur langue, leurs manières, leur vie, tout d'eux.

Cette relation maître élève était précaire aussi il devait user de ruses et de la plus grande patience pour qu'elle lui obéisse au commencement. Se montrant en sa présence toujours sous son meilleur aspect, il était ce qu'on pouvait appeler un homme charmant aussi elle se laissa berner par cette illusion. Ce n'était pas la réalité, juste le reflet de ce qu'il souhaitait lui montrer pour qu'elle lui obéisse et lui fasse confiance aveuglement. Alors qu'elle tombait sous son charme, que cette passion naissante apparaissait dans son esprit, dans son corps. Elle lui fit comprendre lors d'une des leçons d'escrime qui avaient lieu habituellement l'après midi.
Depuis un certain temps, elle avait plus d'aisance à repousser ses attaques sans toute fois prendre un réel avantage lors de leur combat mais ce jour là, alors que cela faisait quinze ans qu'elle était son élève, elle se laissa désarmer avec une facilité déconcertante et volontaire. Alors que Tebirahc Zaurahel fondait sur elle qui reculait jusqu'à se retrouver prisonnière contre un mur, la lame sous la gorge signifiant la fin du combat et sa défaite. Elle le regarda, le fixa avec une expression qu'il avait déjà put voir dans le regard de Tebbyre quand celle ci s'offrait à lui. Se saisissant de la main gantelée, elle la porta sur sa poitrine lui faisant parfaitement comprendre ses envies dans ce regard alors que la lame acérée pouvait lui transpercer le cou pour avoir commis un tel acte de folie. Elle n'eut d'autres réponses que celle que la leçon était finie pour aujourd'hui avant de le voir sortir de la salle, la laissant là reprenant son souffle. Il venait de conquérir une nouvelle victoire sur son jouet, cela ne faisait que renforcer son pouvoir sur cette faible créature.

Depuis son arrivée dans cette demeure, il avait commencé à échafauder un mensonge à lui raconter concernant l'identité qu'elle endosserait par la suite et qui en réalité n'était pas si loin que cela de la vérité. Comme il lui était difficile de dissimuler son accent drow, cela pourrait dans ce cas justement appuyer cette thèse. Ce fut un soir, au détour d'une promenade qu'il lui annonça ce subterfuge, ce mensonge. Pour ceux de cette race impie, elle serait une esclave qui aurait réussit à prendre la fuite après de nombreuses années au service d'un drow. Son accent serait dû au fait qu'on l'ait contrainte à parler cette langue, celle des drows. Il l'emmena alors dans un des grands salons de la demeure pour fignoler cette idée plausible sans lui annoncer où il la conduisait. Elle fut surprise de se voir conduire dans cette immense pièce dans laquelle elle n'avait jamais mis les pieds auparavant, mais elle comprit que trop tard le but de cette manoeuvre quand elle aperçut un drow au sourire sadique attendant sa victime. Dans l'âtre de la cheminée patientait un tisonnier qui se faisait rougir sous les flammes, elle regarda Tebirahc Zaurahel d'un air apeurée rempli d'incompréhension. Il lui assura que pour rendre tout cela crédible, elle devait se laisser apposer cette marque, sa marque tel un animal. Elle accepta, ne pouvant refuser car cette souffrance était nécessaire pour se venger de ces elfes qu'elle haïssait tant. C'est alors, serrant les dents, qu'elle reçut le fer rouge sur son ommoplate qui lui brûla la chair dans une odeur de cramé, la faisant gémir de douleurs alors qu'un de ses plus fidèle garde la maintenait pour qu'elle ne bouge plus alors qu'il lui faisait endurer cette torture. Il jubilait de la voir ainsi, soumisse, offerte à ses volontés mais aussi cette souffrance qu'elle endurait pour lui plaire. Cette marque était celle de son maître: un vulgaire serpent tirant la langue.

Quand il l'a sentie enfin prête, soit vingt ans après son arrivée, il l'envoya en une mision de reconnaissance sur les terrres elfiques pour qu'elle puisse se rendre compte par elle même de ses ennemis, ceux qu'elle devait mener à leur perte. Elle ne devait y rester que pendant quelques jours pour observer, rien de plus. Pendant ce laps de temps, elle errait seule en forêt se dissimulant pour n'être vue de personne. Elle avait reçue l'ordre d'interagir avec personne, de se fondre dans le décor. Elle resta en tout et pour tout sur place seulement une semaine, le voyage était ce qui prenait le plus de temps. Mais quand elle était là bas, elle put voir ces elfes, ses ennemis. Elle aurait aimé en faire souffrir un sous sa lame comme elle avait souffert mais elle était soumise aux volontés de son maître: Tebirahc Zaurahel. C'est alors gentiment et docilement qu'elle revint auprès de son mentor pour l'informer de cette escapade en terres elfes. Comme il s'y attendait, il n'y avait rien de glorieux mais par la suite, cela serait certainement plus intéressant pour les deux.

Il savait qu'elle le désirait depuis un long moment à présent. Il jouait avec elle lui faisant comprendre que cette idée n'était pas inimaginable sans jamais la contenter et franchir le cap. Le fait qu'elle soit comme cela, entichée de lui, était un élément sur lequel il jouait pour garder son pouvoir et son contrôle sur elle. Mais à trop la faire languir, il pouvait perdre ce pouvoir, son emprise. Cela faisait cinq ans que ce petit jeu durait entre eux, elle n'en pouvait plus aussi pour la calmer et la canaliser, il décida de lui choisir un drow qui lui donnerait ce qu'elle réclamait de lui. C'est alors, un soir, il l'invita, lui bandant les yeux prétextant lui donner enfin ce qu'elle désirait avant de la conduire dans une pièce sombre où l'éclairage était absent avant de l'assoir sur une chaise. Alors que la porte se refermait sur eux, elle n'avait pas fait attention qu'il s'était substitué et s'était fait remplacé. Elle sentait ce souffle sur sa peau, dans son cou. Mais ce n'était pas lui mais elle ne le savait pas. Alors que ses lèvres étaient sur les siennes goutant ces délices, ces mains la déshabillaient, deux mains caressant ce corps elfique qui pourtant répugnait tant les drows. Deux mains, voila qui surprit l'elfe sous ces caresses charnelles car son maître n'en avait qu'une donc cela ne pouvait être lui. Quand elle voulut enlever son bandeau pour voir qui était cette personne, il l'en empêcha. Elle se débattait et la chaise se renversa, la planquant par la même occasion sur le sol froid. Il la déshabillait, déchirant ses vêtements. Alors qu'elle tentait de se soustraire au poids de son assaillant, celui ci d'un coup de reins violents la dépucela. Le sang s'écoulait entre ses cuisses dans cette étreinte obligée quand la porte se rouvrit dessinant dans la lumière l'ombre de Tebirahc Zaurahel.
Lui, ce drow qui prenait la fuite, laissant le maître des lieux entrer dans la pièce. Elle ne sut jamais de qui il s'agissait, elle devait vivre avec cette honte. Elle se sentait honteuse, alors quand il avança vers elle, qu'il la regardait, qu'il la toisait avec un regard montrant sa déception, se redressant légèrement, à ses pieds, elle implora son pardon. Sa déception était feinte car il voulait justement cette situation, provoquer chez elle un profond malaise pour renforcer sa domination sur cet être servile.


Dernière édition par Oloryle le Mer 14 Oct 2009 - 12:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 12:52

.:: Le plan se précise::.

Cela faisait vingt ans qu'elle était là, dans cette demeure, à ses ordres. A partir du jour où elle était devenue femme, il décida de l'envoyait tous les mois en excursion chez les elfes pendant une semaine. Le but était simple, se rapprocher d'eux et d'aller de plus en plus loin dans son approche jusqu'au jour où elle sera prête à franchir le pas. A chaque fois qu'elle rentrait, elle informait dans les moindres détails Tebirahc Zaurahel de ses escapades en territoires elfes.
Entre chaque voyage, l'éducation reprenait comme avant mais beaucoup moins accès sur les théories elfiques car rien ne valait la pratique. Seul l'entrainement physique continuait car il ne fallait surtout pas qu'elle perde la main.
Il était légèrement distant depuis qu'elle n'était plus intacte, mais il ne disait rien. Il la laissait croire, penser ce qu'elle voulait. Malgré cela il continua à montrer quelques moments tendres quand il lui prenait le visage ou quand il posait son regard sur elle.
Il savait qu'elle se sentait mal et qu'elle avait toujours envie de lui car cela se voyait dans son regard. Mais pour lui, cela était impossible de coucher avec elle car elle était elfe, elle était son esclave donc cela était dégradant pour lui s'il la faisait sienne. Il fallait trouver autre chose. Il décida alors de lui prendre un amant et lui expliqua que cela serait le temps qu'il lui pardonne son incartade. Le fait que ce choix vienne de lui, elle accepta la proposition mais à contre coeur car elle ne voulait pas d'autres que lui. Elle ne sut pas qui était cet homme qu'il avait choisit dans un premier temps, mais elle le découvrit la nuit où il l'introduit dans sa chambre. S'asseyant dans un fauteuil, il resta là, à les observer lors de cette première nuit. Aux contacts de ses mains sur sa peau, elle le reconnut de suite, lui, celui qui l'avait... Elle eut un sursaut mais comme c'était la volonté de son maître, elle resta docile se laissant besogner. Quand l'ébat fut fini, le garde partit laissant seul le drow et l'elfe. Elle se redressa dans le lit, les yeux rougis par la colère se sentant souillée par cet acte. Mais Tebirahc Zaurahel se leva de son fauteuil et s'avança vers elle. Elle ignorait ce qu'il allait faire ou dire. Elle fut très surprise quand il déposa sur ses lèvres un baiser avant de lui souhaiter une agréable nuit et de s'éclipser à son tour. Ainsi il ne lui en voulait pas qu'elle se donne à un autre vu qu'il était resté et l'avait même embrassée.

Les deux premières années, rien de spéciale ne se passa, Oloryle se rendit en territoire elfique dans le but de regarder et d'en apprendre plus sur ces êtres. Elle était là, elle regardait, bien qu'elle n'avait qu'une seule envie... tuer ces elfes. Ces deux années se passèrent sur le duché d'Holimion. Rien de spécial n'était à noter. Tout était d'une épouvantable tranquillité. A chaque fois, qu'elle partait pour l'un de ces voyages, Tebirahc l'accompagnait jusqu'aux frontières comme pour être sûr que rien de fâcheux ne lui arrive en chemin, lui donnant rendez vous neuf jours après au même endroit pour le chemin de retour. Tant que les missions d'infiltration étaient simples, il ne semblait pas faire preuve d'une trop grande inquiétude. Entre chacun de ses voyages, c'était la même chose, elle lui était dévouée. Les nuits se passaient de la même façon, soit elle était seule soit l'amant choisit faisait son office entre ses cuisses. Au début, il était là, il observait mais la seconde année, il ne prenait même plus la peine de venir créant chez elle une frustration.
La troisième et quatrième avaient pour but de créer un contact avec les elfes, là il lui fit démonstration de son inquiétude qui était feinte comme tout ce qui pouvait lui montrer, lui faire, ou lui dire. Vu qu'elle connaissait à présent la géographie du duché d'Holimion, le lieu changea pour le duché voisin, celui d'Eteniril. Elle commença alors une prise de contacte avec les gens du peuple, il lui fallait d'abord se sentir à l'aise avec les gens du basse extraction avant de monter les échelons pour décapiter le sommet de la pyramide. Tout se passa sans aucune embûche. Les paysans se montrèrent accueillant car après tout, elle leur ressemblait, il n'y avait pas de raison de se méfier. Il faut toujours faire attention à l'eau qui dort. En dehors de ces voyages, elle tentait de passer du temps avec lui en salle d'armes prétextant vouloir s'entrainer plus mais c'était la seule solution qu'elle avait trouvé pour être en sa compagnie alors qu'il ne venait même plus le soir pour veiller à ce que tout se passe selon ses désirs. Elle le sentait distant, les gestes d'attention étant moins fréquents. Se lassait il d'elle? Il avait compris que quelque chose se tramait dans la tête de la demoiselle. Cette nuit là, alors que son amant allait et venait en elle, la porte s'ouvrit. C'était lui, il s'installa dans le fauteuil qui était dans l'angle près de la cheminée attendant la fin. Quand le garde sortit de la chambre, elle se leva et se dirigea vers lui. S'agenouillant à ses pieds, posant une main sur sa cuisse, elle le regarda. Le reflet des flammes dansait sur son visage, elle lui demanda après avoir posé sa tête sur sa cuisse comme un chien poserait sa tête sur la cuisse de son maitre pour réclamer quelques caresses.

" Ces derniers temps, je vous ai senti distant à mon égard. Puis je en connaitre la cause? "

La réponse ne se fut pas attendre, elle était sèche et cinglante.

" Il est des choses qui me soucient plus que tes besoins actuellement ma chère... Et tu continues d'accepter l'offre malgré qu'il soit autre que moi, comment puis-je te désirer puisque tu te donnes à un autre ? Si tu me voulais vraiment, tu ne l'accepterais plus, alors comprends que devant ton contentement à partager parfois sa couche, je ne me soucie plus autant de cela."

Elle releva la tête à ces mots. Comment pouvait il alors que c'était lui qui ... lui qui avait choisit cet amant, elle ne le faisait que pour lui, dans l'unique but de lui plaire et malgré cela, il lui reprochait une décision que lui avait prise. Il avait peut être raison, c'était elle la coupable, la fautive. Elle n'aurait jamais dû laisser cela continuer pendant ces quatre années. Elle se releva et se précipita vers son lit, se jetant dans les draps pour y étouffer ses sanglots. Elle se sentait mal à cet instant, elle n'avait qu'une envie mourir car elle l'avait trahi une nouvelle fois...
Il quitta alors la chambre sans rien ajouter de plus. Comme le lendemain, elle ne vint pas à l'entrainement, il devait trouver quelque chose pour qu'elle n'échappe pas à son contrôle. Il se dirigea vers sa chambre, elle était toujours là, allongée sur le lit à pleurer. Elle ne fit pas attention à lui quand il pénétra dans sa chambre. Se dirigeant vers son lit, il la regarda avant de lui dire.

" J'ai vu et apprécié tes efforts mais je ne peux toujours pas te donner ce que tu attends. Tu dois te concentrer sur ta vengeance et non sur tes sentiments car ils pourraient te trahir un jour ou l'autre et causer ta perte!"

Ces paroles se voulaient réconfortantes pour elle mais ce n'était une fois de plus que manipulations et tromperies de la part de Tebirahc. Relevant la tête, les yeux rougis par les larmes, elle murmura avec dépit.

" Je comprends..."

La cinquième année se passa avec une certaine appréhension de la part d'Oloryle car elle devait faire taire ses sentiments comme il lui avait dit mais cela était dur. La cible était cette fois le duché des Quatre Saisons qui à première vue n'avait personne à sa tête. Personne ne gérait ce duché et elle en informa son mentor. Le garde qui avait été choisit comme amant, ne remit plus les pieds dans la chambre de l'elfe, il écoutait lui aussi les ordres de son seigneur et maitre. Une certaine morosité s'était emparée de la jeune femme qui essayait de se faire violence, en passant moins de temps qu'avant avec lui pour essayer de se détacher de lui comme si le fait de ne plus le voir allait arranger les choses mais sa présence hantait tous les lieux de la demeure et cela lui était impossible de l'oublier.
Les trois années suivantes se passèrent comme tous les autres. Rien de spécial ne se passa. Oloryle changeait de lieu à chaque année, visitant ainsi le pays elfique. A chacun de ses retours, son entrainement aux armes continuait. Elle n'avait plus personne dans sa couche, mais son maître s'était à nouveau intéressé à elle alors qu'elle luttait contre ses pulsions, elle craqua. Il se montra plus intentionné qu'avant, il partagea avec elle plus de chose qu'avant. Ce regain d'intérêt laissait apercevoir à l'elfe que son mentor avait certainement une quelconque attirance pour elle. Les contacts n'étaient plus ceux de leurs débuts. Elle était en plus révélée au reste du monde, Tebirahc ne la cachait plus comme une chose dont on avait honte. Aux yeux de tous, elle était sa servante, son esclave. Elle agissait comme telle en public pour ne pas éveiller les soupçons sur leur relation ambigüe. Dans les périodes creuses, elle était envoyée dans la demeure familiale de son maître comme main d'oeuvre, comme esclave pour les taches domestiques sous la tutelle du gérant des esclaves de la demeure. Elle n'avait jamais rencontrer la mère de Tebirahc, ni même aperçue, cela était peut être mieux ainsi. Quand elle était dans la demeure de son maître, elle s'occupait de le servir lors des repas. Ceci était la face visible de tous, mais si on gratte un peu plus, on pouvait voir qu'en de rares occasions, il prenait un repas avec elle. Régulièrement, une à deux fois par semaines, elle pouvait être avec lui lors d'un moment d'intimité dans la salle de bains où elle lui savonnait le dos, emmêlait ses doigts dans sa longue chevelure blanche. Pour elle, ces moments d'intimité où elle avait l'occasion de l'observer, de le toucher étaient bien trop courts à son goût car elle aurait aimé qu'ils soient prolongés indéfiniment. Il pouvait d'ailleurs à chaque fois sentir son coeur battre dans sa poitrine qui se collait dans son dos, quand elle passait ses mains sur son torse tout en restant derrière lui pour le savonner. La marque de naissance sur sa poitrine était plus sombre qu'avant cerclant à moitié dans ce croissant de lune le mamelon gauche. Un jour, alors qu'elle lui savonnait le dos tout en lui massant les épaules, elle avança ses lèvres vers ses oreilles, il pouvait sentir son souffle sur sa peau avant qu'au creux de son cou elle ne dépose un baiser. Il la laissa faire, aussi elle réitéra son baiser remontant ainsi jusque son oreille. Son coeur s'emballait, elle se stoppa d'elle même ayant peur d'aller plus loin, elle finit alors simplement de le laver avant de prendre congés de lui et se retirer dans sa chambre. Le résultat de son audace ne se fit pas attendre car les vingts jours suivant, elle fut privée de son contact, reléguée au simple rang d'esclave. Elle avait compris son erreur et ne recommença pas les fois suivantes, elle se sentait coupable de ne pouvoir être celle qu'il pourrait désirer et faire sienne, cela lui avait servit de leçon, elle se contenta simplement de laisser ses mains glisser sur son corps dans le simple but de le laver.


.:: Un retour aux sources::.

Cette fois il fallait frapper d'un grand coup, pour que ce qui allait suivre soit marqué dans les annales et que cela grandisse un peu plus le nom de son maitre. Il était temps pour Oloryle de se venger et en même temps pour lui d'assoir un peu plus son emprise sur elle. Il a été décidée que cette année là, elle passerait plus de temps au contact des elfes. Non pas à les observer ou à se rapprocher d'eux mais de vivre avec eux dans une famille noble. Cela était une véritable épreuve pour elle d'autant plus que chose qu'elle ignorait était que la famille noble choisie par Tebirahc était les Tiril, sa famille à elle, celle de son sang mais dont elle ignorait tout. Une missive fut rédigée à l'attention d'une des duchesses d'Ardamir: Serindë, la soeur ainée de Dragan.
De plus c'était une façon de l'éloigner pour un temps, pour qu'elle puisse méditer de la sottise de ses actes derniers. L'elfe qui n'arrivait à trouver le sommeil ces dernières nuits, avait décidé de se balader dans les couloirs de la demeure. Au détour d'un couloir, près de la chambre de Tebirahc dont la porte était ouverte, elle fit en sortir une silhouette drapée d'une cape à capuchon mais dont la démarche ne laissait aucun doute sur la nature de cette visiteuse nocturne. Prise d'une crise de jalousie et de la colère qui montait en elle, Oloryle fondit en un pas rapide sur la femme qu'elle attrapa par le poignet avant de la plaque contre le mur avec violence faisant tomber un tableau accroché au mur. Le fracas sourd de la toile tombant à terre fit sortir de sa chambre Tebirahc qui n'eut pas le temps de s'interposer quand Oloryle gifla avec force la joue de cette inconnue. Cette dernière réclama réparation et ce fut sur le champ que tous les trois se rendirent dans le bureau pour régler cela. La femme en question était de la noblesse, elle réclamait la tête de l'elfe mais un compromis fut trouvé. Déchirant d'une main l'arrière de la chemise de nuit de celle ci mettant à nue son dos, les mains posées sur le bureau, faisant dos aux drows. Tebirahc passa de l'autre côté du bureau, ouvrit un tiroir et en sortit un fouet. Il commença alors les coups, frappant avec violence Oloryle qui se mordait les lèvres pour ne pas crier de douleur mais dont les gémissements et les larmes trahissaient la souffrance. C'était la première fois qu'elle subissait des violences réelles de sa part. Au bout du dixième coup, il s'avança vers elle et lui murmura à l'oreille quelques mots.

" Oloryle, dans cinq coups mets toi à crier… Dans dix, implore son pardon."

Puis à voix haute il ajouta à la drow qui regardait d'un regard satisfait la scène.

"On dirait qu’elle n’en a pas eu assez."


Ces paroles étaient en réalité des ordres car il savait qu'elle ne céderait pas sinon. Dans sa tête, elle comptait les coups qu'elle recevait. Comme il lui avait indiqué, elle se laissa aller à crier sa douleur qui résonnait dans le bureau puis dans les couloirs de la demeure. Elle continuait à compter les coups. Sa chair était meurtrie, ensanglantée quand elle se laissa tomber à terre implorant la pitié de son maitre et le pardon de la dame. Les coups cessèrent enfin, elle en avait reçus près de vingt coups. Tebirahc raccompagna alors la dame laissant Oloryle sur le sol à moitié inerte mais elle put entendre ces paroles ci venant de la bouche de son maitre.

" Je vous prie encore de pardonner cette esclave effrontée, elle n’est qu’une acquisition récente et n’a pas encore perdu toute sa sauvagerie… C’est un détail auquel je vais remédier… Bonne soirée ma chère."

Au bout de quelques minutes, la porte se rouvrit, c'était Tebirahc qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Oloryle était toujours à terre, il l'aida à se relever et la conduisit à la salle de bains. Il fit glisser sa chemise de nuit couverte de sang sur le sol et la fit s'asseoir sur le rebord du bassin, lui demandant de se laisser faire. Il s'occupa alors avec une serviette de nettoyer les plaies causées. Quand l'eau effleurait sa peau, elle ne put s'empêcher de laisser entendre un gémissement de douleur. Une fois les plaies propres, il la raccompagna à sa chambre. Allongée sur son lit à plat ventre, il passait du bout des doigts un baume pour favoriser la cicatrisation. En même temps, alors qu'elle mordait son oreiller pour ne pas crier de douleur, elle l'écoutait.

"Il ne faut pas provoquer de la sorte les nobles. Cette fois, tu as eu la vie sauve, la prochaine fois cela ne sera peut être pas le cas."

Il lui exposa ensuite son projet de l'envoyer à nouveau en terres elfes dans une famille où elle devra se lier avec l'un des membres qu'elle devra tuer. Il lui expliqua en détail sa nouvelle identité pour cette mission.

"Ecoute moi bien, tu auras pour nom Denalia Albendar. Tes parents auront été tués par des drows, et c'est ton oncle Glamir qui t'a recueillie et élevée. Il s'agit d'une famille noble sans grande importance, mais qui t'aura trouvé un prétendant de bonne lignée. Pour cela, il t'envoie au près de la duchesse pour qu'elle fasse ton éducation sur les devoirs conjugaux mais aussi qu'elle te prépare pour la cérémonie fictive. Cela sera long et ne durera pas comme les précédentes fois une semaine, cela pourra prendre plusieurs mois. Mais je compte sur toi pour mener à bien ton rôle et porter un coup fatal à cette famille. Dans tous les cas, fais attention à toi."

Quelques jours passèrent, les blessures de Oloryle s'étaient un peu résorbées mais la douleur était présente. Il était temps pour l'elfe de mener à bien sa mission. Il la conduisit alors à la frontière elfe, lui remit la lettre et la laissa là, seule face à son destin. Maintenant elle devait se débrouiller seule.
Ce fut deux jours plus tard qu'elle arriva en Ardamir, se dirigeant vers le palais des Tiril. Sa robe était salie par les intempéries car il s'était mis à pleuvoir malgré la saison estivale. On accepta tout de même de lui donner audience.

"Mon seigneur, mes dames. Je vous suis reconnaissante de bien avoir voulu me recevoir. J'ai une missive de la part de mon oncle à transmettre à la duchesse Serindë."

Elle tenait la missive en main, attendant de la transmettre à la duchesse. Quand celle ci l'invita à lui donner le message, elle fit une révérence et lui tendit le message qui était cacheté. Elle put y lire le message suivant:



"Sincères salutations Dame Serindë Tiril,

Je le sais, je ne vous ai pas avertie plus tôt et j’espère que cela ne vous dérangera pas outre mesure mais j’ai besoin de votre assistance pour mon adorable nièce, Denalia. Comme vous le savez peut-être, mais j’en doute néanmoins, nous n’avons jamais été bien connu, bien trop discret pour que notre nom parvienne à votre cours. Ses parents sont décédés, triste et sombre histoire, nouvelle catastrophe causée par les drows, et, si j’ai jusque là pu m’occuper d’elle, de son éducation, il s’est présenté des évènements heureux dont je ne saurai être d’aucun secours.
Obtenant les faveurs d’un très bon parti, ils envisagent fortement un mariage, une excellente nouvelle en soit, malheureusement, elle n’a jamais reçu la moindre éducation à ce sujet, ne connaissant aucun de ses devoirs conjugaux, rien de ce qui touche à la cérémonie. J’ai conscience de vous prendre au dépourvu mais je souhaiterai compter sur votre bienveillance pour lui apprendre ces choses là, je n’ai trouvé personne d’autre et fais donc appel à votre bonté…
En vous remerciant par avance de bon cœur et puisse Kÿria, notre Mère vous bénir.

Glamir Albendar."


Oloryle ne savait pas ce que cette lettre contenait avec exactitude mais le regard hautain de la duchesse se posa sur elle. Elle la dévisagea de la tête aux pieds avant de prendre la parole d'un ton froid.

" Je consens à la requête de votre oncle, demoiselle. Mais avant toute chose, sachez que je serai intransigeante concernant vos manières et le déroulement de votre éducation. "

Elle frappa alors des deux mains et un domestique arriva.

" Demoiselle Denalia sera des nôtres pour les temps prochains. Conduisez la dans ses nouveaux appartements."

Avant de disparaitre en suivant le domestique, elle fit une révérence respectueuse à celle qui pour un certain temps deviendrait sa tutrice le temps qu'elle accomplisse à bien sa mission. On la conduisit alors dans une chambre qui serait la sienne le temps de son séjour en ses lieux. Cette chambre lui rappela un peu celle qu'elle avait chez son maitre sauf qu'elle était beaucoup plus lumineuse avec des couleurs pastelles. On frappa à la porte et une servante fit son apparition.

" La duchesse vous attend dans le grand salon, mademoiselle. Mais avant cela il vous faut vous rafraichir et vous changer. Je vous prie de bien vouloir me suivre que je vous conduise jusque la salle de bains. "

Elle congédia la domestique pendant sa toilette, ne pouvant laisser personne voir les marques sur son corps. Une fois, présentable, elle enfila une robe que la servante avait déposée sur le rebord d'un meuble. Elle sortit de la salle de bains et se laissa conduire au salon où l'attendait la duchesse ainsi que ses deux jeunes soeurs. Serindë lui fit signe de s'asseoir et la jeune elfe prit alors place.

"J'espère que vous saurez vous montrer à la hauteur de mes espérances. Mais parlez nous un peu de vous, que nous apprenions à mieux vous connaitre."

Elle ne fut pas surprise de cette demande. Elle savait parfaitement ce qu'elle devait répondre mais le seul problème était son accent qui sur une conversation ne pouvait être dissimulé très longtemps mais elle faisait un réel effort d'élocution en parlant lentement et distinctement en elfique afin de dissimuler un maximum son accent drow et le faire passer pour celui de sa région.

" Je me nomme Denalia Albendar. Je suis l'unique rescapée d'une famille noble que les drows ont massacré avec une barbarie inimaginable, je conserve néanmoins des séquelles physiques de ces temps obscures. Je ne dois mon salut qu'à la grande Kÿria qui m'a protégée quand j'ai cru à mon tout périr. Je fut alors recueillie suite à cela par un frère de mon père dont j'ignorai l'existence. Il s'est montré comme un père pour moi et je le remercie encore pour tous les bienfaits qu'il m'a prodigué. Mon éducation a néanmoins certaines lacunes ayant était élevée par un homme, je vous suis donc reconnaissante d'avoir accepter de poursuivre mon éducation afin que je me montre digne de mon futur époux."

Elle inclina alors légèrement la tête pour montrer tout le respect qu'elle portait à la duchesse. Ce premier discours était comme une phase de test montrant son habilité pour tromper la duchesse et se faire paraitre pour une pauvre orpheline faisant tout ce qu'il faut pour plaire avec son visage angélique et attirer sur elle la bienveillance des soeurs Tiril. Laurelin et Lalaith semblaient déjà apprécier cette nouvelle arrivante, cela n'en serait donc que plus facile pour la suite des évènements.

Les jours passèrent comme les semaines et les mois. Quand son maître lui avait dit que cette mission serait longue , elle ne s'attendait pas à autant de temps. Elle se languissait de le revoir, une certaine mélancolie s'était emparée d'elle. Quand on lui posait la question sur sa tristesse, elle racontait simplement que sa famille lui manquait et qu'il lui tardait de revoir son futur époux qui depuis près de dix ans attendait qu'elle ait l'âge adulte pour célébrer leurs noces suite à la cours qu'il lui faisait depuis tout ce temps.
Elle avait appris en compagnie de Serindë de nombreuses choses que ni Tebbyre ni Tebirahc ne lui avaient enseignées. Les dogmes et les coutumes concernant le mariage ainsi que le rôle de l'épouse étaient des choses que la jeune elfe écoutait avec attention se prenant au jeu car après tout même si cela n'était qu'une comédie visant à leur destruction, le savoir de sa tutrice pourrait lui être utile par la suite. Toute la partie sociale du mariage, de son déroulement aux fonctions de l'épouse furent enseignées quand enfin tomba au bout de plusieurs mois en ces murs le sujet de la première nuit et de l'enfantement. Seul l'enfantement sembla attirer l'attention de Oloryle car après tout elle connaissait déjà les plaisirs de la chair mais elle ne dit rien à ce sujet.
Lors des moments de détentes, elle jouait avec Lalaith qui la considérait alors comme un membre de la famille, une amie, une soeur. Oloryle jouait son jeu, se montrant sous son meilleur jour, toujours charmante et souriante. Comme Laurelin jouait de la harpe avec perfection, elle l'initia au pincement de ces cordes. Mais ce fut avec Lalaith qu'Oloryle semblait lier le plus de liens mais tout ceci n'était qu'une illusion et le réveil serait brutal pour la famille.
Par contre une chose était étrange dans le comportement de Oloryle qui aurait pu éveiller les soupçons sur elle. Personne dans la demeure que ce soit les servantes dédiées à son habillage ou les jeunes soeurs Tiril n'avaient vu son corps. Que cachait elle si avidement? Un jour alors qu'elle pensait la salle de bains déserte, elle n'avait pas fait attention que la robe de la duchesse était pliée sur une commode. La vapeur des eaux chaudes obscurcissait sa vision, quand elle se retrouva nue face à la duchesse. Cette dernière eut le temps de voir la tache sur la poitrine de la jeune elfe avant qu'elle ne prenne la fuite de la salle de bains. Cette vision fit remonter en mémoire le souvenir de sa cousine Elvaralindë qui portait une marque identique au même endroit. Troublante coïncidence, d'autant plus qu'elle put voir la brulure serpentiforme et les traces de ce qui semblait être des cicatrices laissées par un fouet. Cela ne pouvait être possible, on lui avait dit qu'ils étaient tous morts durant cette attaque et pourtant ses yeux lui disaient le contraire à ce moment là. Elle tirerait cela au clair dès ce soir, en convoquant la jeune femme dans ses appartements.
Le soir venu, après le diner, alors que tous allaient se coucher, Serindë invita Denalia à la suivre afin de discuter. Elle pouvait sentir que la jeune femme était mal à l'aise aussi, elle l'invita à prendre place dans le fauteuil qu'elle lui désigna de la mains. La duchesse la regardait avec une certaine douceur inhabituelle puis lui dit.

" Je pensais que tu étais morte dans cet assaut il y a près de 110 ans. Cette tache de naissance, cette lune sur ton sein gauche, prouve que tu es bien notre cousine disparue. Elvaralindë, que s'est il passait durant toutes ces années?"

Etait ce un mensonge ou la vérité? Tout ce qu'on lui avait dit n'était il que mensonge? Oloryle se leva fit quelques pas en direction du bureau de la duchesse, laissant ses doigts glisser sur le bois, elle se saisit d'un coupe papier qu'elle dissimula dans sa manche. Sans dire mot, elle se mordait l'intérieur de la langue pour faire naitre dans ses yeux des larmes, en se rapprochant de la duchesse. Elle se laissa alors tomber à ses pieds, pleurant de ces fausses larmes sur son jupon, le bruits des sanglots étaient simulés. Quand Serindë passa sa main sur la tête de l'elfe, elle se redressa un sourire carnassier aux lèvres et planta dans la poitrine de la duchesse le coupe papier. Le sang coulait à flot, Oloryle se redressa, la regardant à son tour de haut avant de lui murmurer à l'oreille ces mots.

" Vous mourrez chère duchesse pour la gloire de mon maître Tebirahc Zaurahel et pour tout le mal que vous et votre race m'avait fait."

La duchesse perdait beaucoup de sang, elle était très affaiblie et sombrait lentement dans les ténèbres de l'inconscience. Alors que des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir suite aux cris de la duchesse, Oloryle se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrit en grand. Jetant un dernier coup d'oeil sur Serindë qu'elle laissa pour morte sans prendre le temps réel de voir si elle respirait encore, elle sauta par la fenêtre. Comme on était au premier étage, elle eut nul mal à se réceptionner sur ses pieds avant de prendre la fuite, volant un cheval dans les écuries. La nuit couvrait sa fuite, tel un fantôme elle était dissimulée par les Ténèbres, elle prit alors la route en direction du Puy.


Dernière édition par Oloryle le Mer 14 Oct 2009 - 22:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 13:05

Comment trouves-tu le forum ? :Toujours aussi bien
Comment as-tu connu le forum ? : heu... C'est un multi
Crédit avatar et signature : Luis Royo

Merci à Trystan d'avoir accepté ce multi ainsi que pour tous les détails concernant les Tiril et merci à Nhilou pour le temps pris pour qu'on fasse nos fiches ensemble ^^


Dernière édition par Oloryle le Jeu 15 Oct 2009 - 22:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 14:13

*arrive, poussé par Nhil* Eh ! T_T

Bon... Let's go

Like a Star @ heaven Elle n'est pas mi-esclave, mi-mercenaire. C'est une esclave, point barre. Un mercenaire est payé =o

Like a Star @ heaven Petit détail, les elfes ne sont pas immortels mais éternel

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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 15:32

*arrive, poussé par Nhil* Eh ! T_T
/me adore son maitre


Like a Star @ heaven Elle n'est pas mi-esclave, mi-mercenaire. C'est une esclave, point barre. Un mercenaire est payé =o
Voila modifié


Like a Star @ heaven Petit détail, les elfes ne sont pas immortels mais éternel
Modifié aussi


Plus que deux pavés à lire What a Face Je ferais ça plus tard 8D
Bon courage Kat Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 18:44

Like a Star @ heaven Selon l'expert bonnet, 95B c'est trop

Like a Star @ heaven elle racontait simplement que son oncle lui manquait et qu'il lui tardait de rencontrer son futur époux.
> A modifier. Si le mariage est envisagé, c'est qu'ils se connaissent depuis plusieurs années (dizaines ?). Du moins c'est ce qu'elle doit faire croire =o
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 22:15

Like a Star @ heaven Selon l'expert bonnet, 95B c'est trop
Bon j'ai diminué pour du 85B. (95B c'est petit pour une taille de poitrine )

Like a Star @ heaven elle racontait simplement que son oncle lui manquait et qu'il lui tardait de rencontrer son futur époux.
> A modifier. Si le mariage est envisagé, c'est qu'ils se connaissent depuis plusieurs années (dizaines ?). Du moins c'est ce qu'elle doit faire croire =o

Voilà, chose faite.
C'est devenu ça:
Quand on lui posait la question sur sa tristesse, elle racontait simplement que sa famille lui manquait et qu'il lui tardait de revoir son futur époux qui depuis près de dix ans attendait qu'elle ait l'âge adulte pour célébrer leurs noces suite à la cours qu'il lui faisait depuis tout ce temps.
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MessageSujet: Re: Oloryle [esclave de Tebirahc]   Oloryle [esclave de Tebirahc] I_icon_minitime

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