Délégation d'Homion... ou Actellys.

Sujet: Délégation d'Homion... ou Actellys. Dim 25 Oct 2009 - 21:47

La douzaine d'elfes et demi elfes venant d'Actellys franchirent le col qui mène droit sur les terres ducales. Une douzaine d'elfes et de demi-elfes qui ne devrait pas être là. N'ont-ils pas décidé d'être indépendant et de ne plus faire de politique avec Eteneril ? Oui, tout à fait. Mais l'hiver a été difficile et il semble que la population ait changé d'idée. Et plutôt que de causer une crise interne, la Reine... et surtout son conseil ont capitulé et ont décidé de revenir en arrière. Au grand malheur de Marion, ou plutôt Angadilwen, c'est elle qu'ils ont nommé pour changer la donne.

Franchement, elle s'en serait passé. C'est une chose de traiter son père et ses copains d'imbéciles et de soutenir une population qui pense au pire, s'en est une autre de devoir aller faire un mea culpa chez le duc d'Eteneril pour revenir en arrière. Non, mais qu'elle qu'elle y connaît à la politique elfique, hein ? Pas grand chose. Elle en connaît à peine sur la politique Actelienne. Par contre, elle sait ce que le peuple Actellien désire, parce qu'il lui a dit. Le peuple fut sage. La majorité ont considéré l'indépendance comme une simple formalité. Actellys a toujours été relativement indépendante. La majorité de la population n'avait pas considéré que quelque uns d'entre eux serait diamétralement contre. Ils ne croyaient pas non plus que cette si petite portion de la population causerait un si grand trouble. Leur sagesse fut de sacrifier une totale indépendance pour conserver la paix en Actellys. Une indépendance partielle n'était pas si terrible après tout.

C'est pourquoi Marion... non... Angadilwen de Pontrac marche sur la ville d'Eteneril. Bon sang, faudra qu'elle se réhabitue à entendre son nom, son vrai nom. Ces deux cent dernières années, il n'y a que son père qui l'appelait Angadilwen et elle le reprenait chaque fois d'un "Marion" sans réplique. Les plus vieux jouaient le jeu, les autres étaient trop jeunes. Ça avait bien fonctionné durant plus de deux siècles. Et maintenant, ils était trop tard. Ce petit salaud de Nallan avait tout balancé... il s'était tenu à carreau tout l'hiver. Elle espérait secrètement qu'il soit mort. P'tit con...

Le voyage fut relativement pénible. Il y avait encore beaucoup de neige et si les purs marchaient avec aisance dans la neige, les demis était plus lourds. Marion avait l'habitude des voyages et traîner ainsi la mettait dans une frustration très peu propice à rencontrer un duc pour déterminer de leur sort. Mais ils avaient voulu qu'elle y aille ? Et bien tant pis pour eux.

- Nous avons été repérés.
- Et alors, on ne se cache pas.

Il préféra se taire. En effet, ils furent escorté à distance jusqu'aux limites de la ville. M... Angadilwen aurait préféré faire le trajet seule. Ça aurait été beaucoup plus rapide et plus discret. Elle déteste être le centre d'attraction... mais là, pour ne pas être le centre d'attraction, c'est raté. Ils portent tous les couleurs d'Actellys. Bon sang.

Ils entrent dans la ville et la traversent, jusqu'au château. À la porte, Angadilwen prend la parole et demande à voir le duc. Le garde hésite, puis fait passer le message. On frappe doucement à la porte du duc, puis on lui fait l'annonce, mot à mots, carrément.

- Il y a une femme qui demande à vous voir. Elle porte les couleurs d'Act... d'Homion. Elle se présente comme l'aînée de Pontrac et elle dit qu'elle est là "pour mettre fin à cette connerie d'indépendance"... dois-je la retourner chez elle ?

Le messager semble un brin fébrile. Il sait ce qui s'est passé avec Act... Homion. Et puis, il ne savait pas que Pontrac avait une aînée. Mensonge ou dissimulation ? Bref, y'allait avoir de l'action vu la nervosité de la femme.

Sujet: Re: Délégation d'Homion... ou Actellys. Lun 2 Nov 2009 - 12:42

-Mettre fin a cette connerie d'indépendance ?

Répéta lentement le Duc en haussant un sourcil. Qu'est ce qui était le plus choquant ? Le terme connerie, terme qu'il connaissait pour l'avoir entendu de la bouche d'humain principalement, ou le fait qu'il exista finalement une héritière a la baronnie ? Difficile a dire. Vioron n'avait pas eu pour ambition de contrecarrer cette indépendance, même si a son sens, elle était incohérente. Jamais Eterinil n'avait fait pression sur la baronnie, jamais il n'avait interféré dans les affaires du Protecteur d'Actellys, donc pour lui, cela avait été aussi soudain qu'incompréhensible. Mais il n'avait pas réagit par la force non, il avait laissé faire, se contentant de couper la terre du reste du territoire Elfique. L'indépendance était un bien cher et prévieux, il lui avait semblé normal que cet enfant se débrouille sans ses parents...Enfin, façon de voir les choses.

Vioron déplia sa haute silhouette et contourna son bureau, délaissant un livre runique qu'il tentait de décrypter. La langue naine était une oeuvre magnifique mais difficile a percer. La curiosité le poussait en cet instant.

-Faites là entrer dans la salle du Conseil, je vais la recevoir.

Puis, il quitta son bureau pour se rendre dans la dite salle. D'ordinaire, c'était les Anciens qui siégeaient ici, mais cette fois, il n'y aurait que lui et cette...héritière sortie de nul part. Mmh...Peut être était ce un peu trop protocolaire a son goût, mais il n'avait pas vraiment le choix. Un scribe le suivit, ayant pour tache de consigner l'entretient sur papier et de le ranger dans les archives d'Eterinil, une tradition paraît il, non pas que cela le dérangeait mais bon. Finalement, il alla s'installer a la place qui était désormais le sienne et laissa errer son regard sur l'intérieur richement décoré de cette salle. Une sublime oeuvre elfique, jusqu'au mobilier finement dessiné...Etait il nerveux ? Non pas vraiment, mais il se demandait tout de même ce que comptait lui demander cette femme...

Sujet: Re: Délégation d'Homion... ou Actellys. Lun 2 Nov 2009 - 18:03

À sa grande surprise, on revient l'informer que le duc Vioron l'invite à monter et l'attend dans la salle du conseil. La salle du conseil ? Bon sang, c'est tellement protocolaire. Elle ne s'attendait pas en fait à être reçue si rapidement. Ni dans la salle du Conseil. Soit le jeune Duc était d'accord qu'il fallait mettre fin à cette indépendance, soit il allait lui balancer des tas de truc à la gueule et la retourner chez elle. Peut-être un peu des deux. Mais bon, elle, elle est bien préparée, un parchemin soigneusement roulé dans la main.

- Bon, Alraren tu restes ici. Je ne serai pas longue.

Alraren hoche la tête et obtempère, même s'il doute qu'elle puisse être vraiment brève. Briser une indépendance comme ça, ne peut pas vraiment être fait brièvement. Mais bon, ce n'est heureusement pas à lui de transiger tout ça.

Angadilwen suit donc le domestique dans les couloirs, jusqu'à la salle du Conseil. On la fait entrer dans la salle, puis l'elfe s'éclipse. Par réflexe, Angadilwen jette un œil autour d'elle et reconnaît là l'art elfique dans toute sa splendeur. Bon sang que c'est tape à l'œil. Elle roule des yeux, sans se cacher. Elle finit par poser son regard acajou sur le jeune duc et elle marche droit sur lui. Angadilwen connaît les protocoles, mais elle déteste ça. Elle fait donc dans le plus simple. Elle déroule le parchemin et le tend à Vioron. C'est le papier qu'il a écrit lui-même, du moins qu'il a signé lui-même, à la fin de l'été dernier, quand il a accepté l'indépendance d'Actellys.

- L'enfant prodigue est de retour, lance-t-elle, sans un sourire. Il faut mettre fin à cette connerie d'indépendance instaurée par une bande d'arrogants égocentriques.

Ces quelques mots en disent long sur ce qu'elle pense de tout ça et, visiblement, elle ne s'en cache pas, mais pas du tout. D'ailleurs, ceux-là même qu'elle traite d'arrogants et d'égocentrique, le savent très bien, parce qu'elle leur balance tout ce qu'elle pense de tout ça depuis le début de l'hiver. Le soir même du couronnement, une fois la petite Lily au lit, elle avait vertement engueulé son père.

[tu pourras me frapper What a Face

]

Vioron ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Mmmh...Pour l'heure, il se demandait surtout qui était la jeune elfe qui venait débouler chez lui en usant d'un langage qu'il n'avait entendu que chez les humains. Ses prunelles azur balayèrent la silhouette qui lui faisait face. Il eut presque un mouvement de recul alors qu'elle lui fourrait sous le nez le décret signé entérinant l'indépendance d' Actellys. Cette elfe dégageait une énergie peu commune aux gens de sa race, plissant quelque peu les paupières, il se rendit même compte qu'elle agissait plus comme une mortelle qu'une elfe. Mais la question restait tout de même en suspends, comme le papier d'ailleurs.

D'un geste lent, il se saisit du décret mais ne quittait pas du regard la dénommée...Quel était son prénom en fait ?

-Et...Puis je savoir qui désire mette fin a cette....connerie d'indépendance ?

fit il avec un léger sourire aux lèvres. Enfant prodigue, il voulait bien, mais a sa connaissance, Actellys n'avait pas d'héritiers directs...Si ? Curieux, il invita la jeune elfe a s'assoir a coté de lui. Certes, la salle du Conseil était protocolaire, mais le fait de s'installer a ses cotés pour se lancer dans une discution l'était déjà moins.

-Alors....Dites moi tout.

ajouta-t-il avec le regard pétillant d'amusement. Décidement, cet entretient risquait d'être assez...Comment dire, amusant.

[Frappe l'elfe]

Le duc d'Eteneril semblait prit au dépourvu. Visiblement, il n'avait pas tout à fait saisit ce qui se déroulait devant ses yeux. Si ce jeune Vioron avait été son père et un de ses sous-fifre, tout ça aurait été jouissif. Ça l'avait été, il y a quelques jours, quand son père avait capitulé. Malheureusement, il avait lancé l,idée que la suite serait pour elle, parce qu'elle devrait être la régente de la petite Lily. Probablement qu'il comptait qu'il se pousse comme la première fois. Mais il se trompait. La première fois, il n'y avait qu'elle en jeu. Elle et son égoïsme. Maintenant, il y avait Lily, la fille de sa sœur adorée, bien que très naïve.

Sans la quitter des yeux, elle eut l'impression qu'il tentait de trouver quelque chose, mais en vain, il prit le parchemin, mais ne lui jeta qu'un regard distrait. Visiblement, il sait ce que c'est. Normal, il l'a signé. D'un autre côté, c'est rassurant de savoir que tout ça n'est pas un canular d'elfes trop prétentieux. Sa première question fut de demander qui voulait la fin de cette connerie.

- La population d'Actellys.

Marion n'avait rien d'une reine, ni même d'une baronne, mais dans son regard brillait une détermination qui se retrouvait habituellement dans celui du peuple éphémère. Marion avait passé beaucoup trop de temps avec les humains. Et si les Actelyens avaient apprécié sa fougue, c'est parce que la majorité de la population était à moitié humaine. Si Marion suivit la main du Duc Vioron vers la chaise pour qu'elle s'y assoit, elle ne fit aucun mouvement. Debout, elle gardait nécessairement une certaine domination des lieux.

- Tout vous dire ? Ce serait beaucoup trop long. En court, simple et précis, Actellys s'est bouffé tout l'hiver parce que la population s'est rendue compte que c'était vachement pas une bonne idée. Ils ont incendié les greniers, attaqué les gardes et se sont révolté. J'ai passé un horrible hiver à panser des blessures, soigner des maladies provoqués par la faim et la panique et me battre contre le Conseil et ces connards d'indépendantiste. Ce fut horrible !, s'emporte l'Apothicaire. À la fin, ils ont capitulé et j'ai été envoyée ici en émissaire. Non, pas vraiment en émissaire... plutôt au nom de la Reine d'Homion... Bref silence. Une gamine de 50 ans ! Vous vous rendez compte ! Ils ont mis une gamine de 50 ans à la tête d'une baronnie ! 50 ans ! Humpf !

Elle étouffa de justesse la flopée de jurons et d'insulte qui lui bouillonnait dans la gorge. Une bande de sales profiteurs, manipulateurs qui usaient de l'innocence d'une enfant pour faire ce qu'ils voulaient. Elle serre les poings. Elles les auraient bouffés !

-La population d'Actellys mais encore ? Je ne connais même pas votre prénom.

Répondit il en comprenant qu'elle n'avait pas percuté le sens de sa question. Il la regarda balayer sa pièce des yeux, nota son geste d'agacement ou de moquerie et sourit. Effectivement, c'était assez chargée comme décoration, mais il n'était pas responsable des gouts des anciens Protecteur d'Eterinel. Quoique sa tante avait un goût exquis...Enfin, se n'était pas vraiment la question qui se posait a l'heure actuelle. L'elfe décida de rester debout et c'était tout a son honneur, mais si la discution devait s'éterniser, elle aurait rapidement mal partout. Ceci dit, il n'insista pas la laissant discourir sans l'interrompre. Et au fur et a mesufre qu'elle parlait, son front se plissait. Il avait accepté cette indépendance parce qu'elle semblait murement réfléchie, mais apparement, se n'était pas le cas...

Il se redressa sur sa chaise et croisa les mains sur la surface acajou de la table, dardant un regard franc et clair sur la jeune elfe.

-J'aurais cru que la population d'Actellys était...désireuse de cette indépendance. Comprenez bien que je n'ai pas agis de gaité de coeur et que la décision fut difficile a prendre, mais je ne suis pas un tyran. En décidant de se couper du Protectorat d'Eterinil, ils ont décidé que le peuple éternel ne pouvait plus rien leur apporter. Aussi ais je agis selon leur volonté. Ils n'avaient plus a dépendre d'Eterinil

dit il suite aux mots de l'elfe. Puis, il exala un soupir contrarié.

-En d'autre termes, Actellys est au bord du gouffre par la folie d'un seul homme ?

Il se retint de taper du poing sur la table d'agacement.

-Soit ! Que demande Actellys ?

Il ne dit pas Homion, car pour lui cela n'avait aucune valeur, la royauté, la souveraineté...Il n'en voyait pas vraiment l'interet.

[justify]
- La grosse majorité, je dirais. Mais je vais quand même pas vous énumérer tous les noms, On sera encore ici demain. Moi, c'est Marion, dit-elle en oubliant qu'elle aurait du se présenter sous son véritable nom et non son prénom usuel. Mais elle le portait depuis si longtemps.

Le prénom Marion n'avait rien d'elfique, même ses vêtements n'étaient pas elfiques, parce que le tissus était visiblement trop grossier. Elle n'était pas très grande pour une elfe et à part une ligne filiforme dans sa silhouette, au milieu d'humains elle pouvait aisément se faire passer pour humaine. D'ailleurs, ses oreilles étaient parfaitement invisible sous ses cheveux. Elle avait beau avoir passé une saison hivernale avec les siens, elle n'avait pas changé ses manières au grand dam de son père.

Vioron, le jeune duc, nettement plus jeune qu'elle d'ailleurs. Il n'était même pas né quand elle a fichu le camp d'Actellys et des terres elfiques. Un jeune blanc-bec.

- Oh, je n'en doute, pas. La population la voulait, mais ils n'ont évidement pas réfléchit plus loin que la beauté de la chose. Ils ont été séduit par cette indépendance, en majorité, mais les détracteurs ont été plus convaincant par la suite. C'était tout à fait ça en y réfléchissant bien. Oh, ne vous leurrez pas. Actellys n'a jamais été dépendante d'Eteneril, du moins à ce qu'ils disent, mais elle était d'un tout. C'est ce qui doit être préservé. ensuite, elle secoue vivement la tête. Un seul ? Vous voulez rire ? Jamais un seul homme n'aurait pu faire tout ça. Ils sont à peu près une centaine en tout et partout à avoir monté ce truc à la c... enfin... oh, elle s'est retenue juste à temps. Pas mal.

Cette fois, elle prend une ou deux seconde pour réfléchir à la réponse. C'était le moment de faire jouer tout son savoir de marchandage. Et elle l'exploita au maximum.

- Ce que souhaite Actellys, c'est que ce papier n'ait jamais existé. Que tout soit comme avant l'hiver dans les rapports avec Eteneril.

Elle ne dit pas que la structure interne d'Actellys allait diamétralement changer... mais avec Eteneril, il n'y aurait toujours qu'un représentant.

-Marion....Cela sonne très humain non ?

Dire qu'il était surpris était un euphémisme, il se savait electron libre aux yeux de son peuple. Beaucoup voyait ses voyages a travers les terres humaines comme...hérésie. Marion, un prénom qu'il répéta quelques secondes en pensées. Un magnifique prénom dont les origines étaient mortelles a n'en pas douter. Ceci dit, il se retint de faire un quelconque commentaire...Quoique...

-Je n'ai jamais entendu parlé de vous...

Il avait presque soupiré ses mots, mais il n'existait aucun dédain dans ses mots, tout au plus de l'etonnement.

-Actellys a été dépendante, tout simplement parce que nous l'entourrons...

souligna-t-il en souriant en coin, un brin moqueur et enfantin avant de balayer l'air de la main.

-Mais cela n'a pas d'importance.

Il secoua la tête, faisant voler ses mèches d'ébène.

-A la con....

Ainsi finit il la phrase de la jeune elfe, oui, il connaissait cette expression, en usant parfois, loin des oreilles indiscrètes. Il la laissa parler, exiger pour son peuple l'annulation d'un deécret approuvé par son Duché...Il la fixa durant un temps interminable, un regard aussi bleu que le ciel en plein été.

-Vous souhaitez...

répéta-t-il lentement avant de se pencher en avant et d'ajouter :

-Qu'êtes vous prête a donner en échange ?

- Marion....Cela sonne très humain non ?

Elle émit un reniflement contrarié.

- Évidement.
- Je n'ai jamais entendu parlé de vous...
- Oh, ça ne m'étonne pas du tout. Vous êtes beaucoup trop jeune. Ensuite, les autres, ils ont préféré ne plus en parler.

Elle esquisse un sourire qui marque une certaine fierté. Tout de même, avant de décider qu'elle allait être apothicaire, les elfes de tous les duchés la voyaient comme une future Grande de ce monde. Mais elle avait tout gâché par caprice. Elle avait même changé son nom et se faisait passé pour une humaine. C'était un affront provocateur.

- Actellys a été dépendante, tout simplement parce que nous l'entourons...

Marion esquisse un ricanement et son sourire s'efface quelques seconde, avant qu'elle émette un ricanement sarcastique.

- Mais cela n'a pas d'importance.
- Oh mais au contraire, ce détail a beaucoup d'importance. Vous entourez Actellys certes, mais les montagnes et l'impossibilité des déplacements l'hiver, sans parler que Actellys se compose à 70% de demis, fait que Actellys a toujours été très indépendante en son sein.

Il semble réfléchir un instant. Elle hausse un sourcil.

- A la con....

Ben oui, quoi. Elle ne s'en préoccupe pas outre mesure. Et il la laisse parler.

- Vous souhaitez... Qu'êtes vous prête a donner en échange
- Moi ? Rien, sauf du temps. Mais j'en ai bien assez. Beaucoup plus que la majorité de la population d'Actellys.

Venait-elle de laisser sous entendre, que malgré son langage, son énergie et son nom humain, elle n'en était pas du tout une ? Oui, c'est ce qu'elle venait de faire.

Par contre, Actellys était prête à quelques petites trucs. Mais Marion ne leur avait certes pas demandé lesquels. Et Marion savait marchandé comme personne. Et d'un autre côté, Actellys n'avait que ce qu'elle méritait. Restait à Marion d'amoindrir les exigences.

- Que veut Eteneril pour remonter le temps à il y a quelques mois ?

C'était même pas une question directe.

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