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| [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] | |
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Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Lun 4 Jan 2010 - 19:32 | |
| [Ce RP se passe juste après « Le grand tournoi d’Arcani »]
Harnyll de Hetalia émergea lentement du rideau de brumes de douleur qui l’entouraient. Son corps tout entier le faisait atrocement souffrir… mais où était-il donc ? Entrouvrant péniblement les yeux, il constata qu’il était étendu sur une grande table de bois, une lanterne scintillante pendant au dessus de sa tête, des silhouettes bougeant dans l’ombre tout autour de lui. Le baron d’Ysari comprit soudain où il se trouvait : dans la grande tente de soin du champ de lice d’Arcani… et la mémoire lui revint d’un coup.
Pourquoi avait-il donc exigé cette troisième passe ? Lors des deux premiers affrontements avec ce mystérieux chevalier d’Adamantine, il avait à chaque fois parfaitement dévié la lance de son adversaire, brisant la sienne au centre du bouclier adverse. Mais à deux reprises, le chevalier avait réussi, non sans mal, à se maintenir en selle. A cet instant, le baron était déjà le vainqueur du tournoi d’Arcani, menant par deux points à rien. Une troisième passe n’était dès lors pas obligatoire mais Harnyll, furieux, l’avait demandé. Il voulait vaincre, ne pas se contenter d’une victoire aux points certes honorable mais insuffisante à ses yeux… seul une victoire nette et définitive pouvait le satisfaire.
Dans un silence sépulcral, les deux chevaliers lourdement engoncés dans leurs armures complètes s’étaient de nouveau élancés l’un face à l’autre. Harnyll revécut de nouveau ces moments : le petit tour de poignet pour dévier la lance adverse, sa propre lance qui se fracassait sur le bouclier ennemi, le chevalier d’Adamantine qui partait en arrière, incapable cette fois de maintenir son assise… la sensation de triomphe qu’avait ressenti le baron d’Ysari… puis brusquement la douleur qui lui cisaillait la poitrine.
Harnyll devait admettre que seule sa colère l'avait guidé lors de ce dernier affrontement... et en tournoi la colère est mauvaise conseillère. Aveuglé par la rage, il n'avait pas été aussi précis qu'à son habitude, laissant une légère faille dans sa défense, faille que son adversaire avait su exploiter. La lance du chevalier d’Adamantine l’avait frappé en pleine poitrine, le désarçonnant lui aussi. Harnyll se rappelait une sensation de légèreté puis le choc brutal contre la barrière de lice… puis plus rien… le trou noir.
Revenant brutalement au présent, il entendit une voix à ses côtés exiger :
Passez moi le couteau.
Le sang du baron se glaça dans ses veines. Il avait déjà vu ce genre de choses arriver durant des tournois : des concurrents si gravement blessés qu’une amputation était nécessaire pour leur sauver la vie. Tentant de se relever, le baron ne pu que provoquer un nouvel élancement de souffrance qui l’obligea à se rallonger. Il ne voulait pas finir ainsi… estropié… mutilé…en proie aux regards plein de regrets et de pitié de son entourage, à commencer par celui de sa femme adorée, Lucrèce. Il ne voulait pas finir ainsi !
Non…, gémit-il faiblement.
Du calme Monseigneur, murmura une voix ferme mais douce. Votre armure a été faussée sous le choc, il faut couper certaines sangles pour vous l’enlever.
Harnyll vit le visage du chef chirurgien se pencher sur lui. Un peu apaisé, il se détendit. Les armures complètes n’étaient que des morceaux de métal tenus entre eux par de robustes lanières de cuir. En cas de choc brutal, les armures se déformaient et pouvaient bloquer certaines sangles. Son armure lui fut enfin enlevée, le chirurgien découpant ensuite les vêtements du baron. Être ainsi vu nu par plusieurs inconnus aurait du quelque peu le gêner mais dans l’immédiat le baron avait d’autres soucis en tête. Quelles étaient ses blessures ? Et quelle était leur gravité ?
Harnyll sentit les doigts fins mais fermes du chirurgien le palper pour vérifier ses blessures, lui arrachant des hoquets étranglés. En plus de sa douleur à la jambe, ses côtes le faisaient affreusement souffrir et son épaule était comme distordue, vraisemblablement déboîtée. Un liquide chaud lui coulait sur le flanc et le baron devina qu’il devait avoir au moins une plaie ouverte.
Tenez le bien, ordonna le chirurgien.
Immédiatement, des mains solides lui bloquèrent les poignets et les chevilles tandis que le chirurgien posait sa paume contre l’épaule d’Harnyll. Appuyant fermement, il remit d’un coup sec l’articulation en place dans un bruit sourd qui n’était pas sans rappeler celui d’un arbre s’abattant. La douleur vrillât le corps du baron d’Ysari, qui poussât un hurlement et s’évanouit de nouveau, sombrant dans des ténèbres miséricordieuses.
Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Jeu 25 Fév 2010 - 15:57, édité 1 fois |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Mar 5 Jan 2010 - 15:08 | |
| Je n'avais pas encore rendu visite à mon époux sous la tente des blessés. Après sa chute, on m'avait empêcher de rester avec lui aussi j'avais profiter de cela pour m'occuper de mon prétendu cousin aux yeux de tous mais qui en réalité était la mercenaire que mon époux avait mis à ma protection. Beaucoup de gens furent surpris de me voir entrer sous sa tente et non être devant celle de mon époux. Les rumeurs couraient alors encore plus sur la prétendue liaison que j'avais avec ce chevalier. Mais je laissais courir. Le plus important à cet instant, vu que je savais mon époux entre de bonnes mains, était de préserver l'identité de mon chevalier car sinon l'honneur de bien des chevaliers dont celui de mon époux serait mis à mal si on découvrait qu'il s'agissait d'une femme. Sous la tente de la mercenaire, je l'aidai alors à retirer son armure. Les larmes coulaient toujours sur mon visage. Je m'en voulais et Arnhild l'avait bien sentie.
Je n'aurai jamais dû vous demander pareille folie...
Acquiesçant d'un geste de la tête, la mercenaire ne dit rien. Cela ne servait à rien car j'étais suffisamment punie comme cela. Une fois que j'eus fini de m'occuper de mon soit disant champion, je lui dit alors.
Vous devez réapparaitre sous vos traits habituels au plus vite. Mais pour ce faire vous ne pouvez sortir par l'avant de la tente. Aussi il serait préférable que vous sortiez par l'arrière pour ensuite me rejoindre dans cette même tente de laquelle nous sortirons toutes deux mais où je serai contrainte par vous. Comme cela ça coupera court aux rumeurs qui se forment autour d'une liaison illégitime et adultérine.
Tout se passa selon mon plan de retrait. Une fois sortie de cette tente, quelques curieux se risquèrent pour tenter d'apercevoir le visage de celui qui avait diminué le baron mais en vain car elle était vide. Ce fut alors accompagnée de la Nisétienne que je me rendis près de la tente où mon époux se trouvait. On m'empêcha d'entrer prétextant que ce n'était pas la place d'une noble dame d'être parmi tant d'hommes et de sang. Quand un cri de douleur s'éleva, je reconnus sans peine le timbre de voix de mon époux. Regardant Arnhild, elle comprit que je voulais le rejoindre, être à ses côtés malgré les convenances. Forçant le passage, elle s'occupa du garde posté et je pus entrer. Regardant à droite, à gauche, je cherchais la couche de mon époux pour enfin la trouver. Je me précipitai vers lui mais un médecin m'empêcha de le rejoindre.
Laissez moi être à ses côtés. Je m'en veux tellement pour cela...
L'homme ne comprenait pas mais voyait que mes larmes étaient sincères aussi il m'accompagna jusqu'à lui et me fit prendre place sur un tabouret assez rustique près de son visage afin que je ne gène pas leurs passages autour du lit de fortune. Je regardais mon époux qui demeurait inconscient sur ce lit. Je lui caressais les cheveux d'une main en murmurant tristement d'une voix pleine de remords.
Réveillez vous mon aimé, je vous en supplie. Ne me laissez pas seule. Je vous aime tant.
Il est vrai que les les craintes et la peur que j'éprouvais depuis notre arrivée ici s'étaient envolées d'un coup avec la possibilité qu'il n'en ressorte pas indemne ou vivant de cette mésaventure. Le médecin qui avait entendu mes plaintes me dit d'un air rassurant.
Ne vous inquiétez pas, madame la baronne. Il n'est qu'évanoui suite à l'épaule démise que nous lui avons remise en place. Il ne devrait garder aucune séquelle de tout ceci mais à l'avenir essayez de le convaincre de ne pas refaire pareille folie car un choc aussi violent pourrait bien lui couter la vie.
Acquiesçant d'un geste de la tête, je me promis que plus jamais je ne le laisserai participer à un tournoi. J'avais failli le perdre une fois, je ne voulais pas recommencer une seconde fois. Observant son corps étendu et inerte, je vis qu'en plus, il avait une fracture à la jambe, une blessure ouverte au flanc. Je ne vis que cela à première vue. Je n'étais pas médecin et ne connaissais rien à cet art aussi j'ignorais qu'il avait quelques côtes fêlées. Ouvrant les yeux doucement dans un râle sourd, je me jetais à corps perdu sur lui. Un râle de douleur se fit entendre par ma faute cette fois. Alors qu'on me redressait pour me remettre assise sur le tabouret l'un des médecins dit.
Si vous ne restez pas tranquille, nous serons dans l'obligation de vous faire sortir de sous cette tente. Donc restez calme, madame la baronne.
Ma robe avait absorbé un peu de ce sang qui coulait de sa plaie quand je me suis jetée sans penser à ses blessures sur lui. De nouveau assise sur ce petit tabouret, je tendit ma main vers son visage pour lui caresser sa chevelure poisseuse et collante due à sa transpiration et à cette fièvre qui s'était emparée de lui. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Mar 5 Jan 2010 - 21:23 | |
| Perdu au milieu d’un épais brouillard de souffrance, le baron d’Ysari entendait vaguement des voix autour de lui. Un brouhaha permanent au milieu duquel perça la douce voix de sa femme.
Réveillez vous mon aimé, je vous en supplie. Ne me laissez pas seule. Je vous aime tant.
Péniblement, Harnyll ouvrit les yeux en réaction à ces paroles, désireux de voir sa femme, de la rassurer, de lui dire qu’il allait bien... Le voyant réagir, Lucrèce se jeta sur lui pour l’enlacer, toute à sa joie, arrachant à son époux un râle de douleur lorsqu’elle appuya involontairement sur ses côtes abîmées. Un chirurgien intervint fermement pour intimer à la baronne de se retenir ou de quitter la pièce.
A moitié conscient, le baron sentit la main de sa femme lui caresser le front, essuyant la sueur qui y perlait. A tâtons, Harnyll réussit à saisir l’une des mains de Lucrèce, comme pour se maintenir relier à la réalité, à quelque chose de solide... l'amour qu'il lui portait.
Tenez le… je vais nettoyer et recoudre sa plaie.
Harnyll serra un peu plus fort la main de son épouse lorsque le chirurgien commença son office sur la plaie qu’il portait au flanc. Le souffle court tandis que l’homme de l’art ouvrait, extrayait les morceaux de tissus, recousait et pansait, il se concentra sur le doux visage de Lucrèce, rempli d’angoisse et de… de remords ?
Pourquoi donc s’en voulait-elle, se demanda inconsciemment Harnyll. De l’avoir laissé participer au tournoi ? Mais c'était lui et lui seul qui avait pris cette décision. Non, ce n'était pas cela que Lucrèce regrettait. Que lui cachait-elle encore sur ce mystérieux chevalier d’Adamantine, son champion masqué ? Perdu dans ses pensées, Harnyll ne sentit même pas qu’on lui bandait la poitrine pour immobiliser ses côtes.
Bien… je pense qu’il va être transportable. Nous allons l’amener jusque dans sa chambre au château.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Mer 6 Jan 2010 - 0:35 | |
| Ce fut la main tremblante que celle du baron se posa sur la mienne. Il eut du mal à prendre la mienne dans la sienne mais réussit mais cela ne fut pas sans peine. La voix du médecin résonna, ordonnant qu'on tienne le baron le temps qu'on lui soigne cette plaie ouverte qui coulait. Ma pauvre main dans la sienne se retrouva broyée sous la pression qu'il y exerça. Cette pression n'était pas volontaire comme lors de notre voyage vers Arcani mais elle était due à la douleur. Je détournais le regard pour ne pas voir cette vison d'horreur. Je n'aimais pas le sang et voir celui ci couler me donnait la nausée. Alors qu'il me broyait la main sous sa poigne de fer, je serrais les dents mais je ne put m'empêcher de laisser filtrer un gémissement dû à cette douleur. L'un des médecins remarqua cela et me trouva même forte d'endurer avec mon époux sa souffrance. Quand la plaie fut finir d'être recousue, il desserra son étreinte et je retirai alors ma main de la sienne. Mon regard se posait à nouveau sur lui. Un regard plein de remords qu'il remarqua. Il savait que sa jeune épouse avait un secret que nul ne connaissait et que c'était de cela même qu'elle éprouvait des remords. Et si les rumeurs qui courraient sur elle était fondée? Si ce mystérieux chevalier était effectivement son amant et qu'elle se refusait à lui pour cette raison afin qu'il ne découvre la triste vérité? La voix du médecin coupa court à toutes les pensées.
Je me leva alors du tabouret et les précéda. En quittant la tente, tous mes yeux se braquèrent sur moi comme si la vie de leur seigneur était en danger par ma seule faute. Ils n'avaient pas tord. J'étais la seule et unique responsable de tout ceci. Je ne pouvais en vouloir qu'à moi même et à personne d'autres. Nous nous rendîmes alors dans notre chambre et les médecins couchèrent mon époux sur le lit. Se retirant, ils dirent alors qu'il lui fallait du repos. Acquiesçant d'un geste de la tête, un soupire filtra d'entre mes lèvres. M'approchant du lit, je le regardais. Les larmes revinrent dans mon regard et ne passèrent pas inaperçues au près de mon tendre époux. Me laissant finalement tomber à genoux à son chevet, je lui pris une main entre les miennes et lui embrassant le revers de la main, je l'implorai de me pardonner.
Veuillez me pardonner! Tout ceci est de ma faute et de mon unique faute. Vous vous retrouvez alité à cause d'un de mes caprices. Je me sens honteuse et ne vous mérite pas... Je suis sincèrement désolée.
Que signifiait tout cela? Qu'avait fait encore sa femme pour qu'elle implore de la sorte son pardon? Cette fois, il n'y avait plus à douter, c'était bien des remords qu'éprouvaient notre petite baronne. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Mer 6 Jan 2010 - 19:59 | |
| Le trajet de la tente de soins jusqu’à son lit fut pour le baron d’Ysari particulièrement désagréable. Malgré toutes les précautions que prenaient les porteurs, les mouvements de la civière tiraient sur sa plaie fraîchement recousue, envoyant des lances de douleur à travers son corps. Les dents serrées, Harnyll ne poussa cependant pas le moindre gémissement, son honneur lui interdisant de laisser transparaître une telle faiblesse en public. Il fut cependant extrêmement soulagé une fois confortablement allongé dans le grand lit des appartements conjugaux.
Resté seul avec sa femme, Harnyll contempla le beau visage de Lucrèce. S’agenouillant à ses côtés, la jeune femme pris la main de son époux entre les siennes, lui en embrassant tendrement le revers. Les yeux baignés de larmes, la jeune femme le supplia de lui pardonner, avouant qu’il ne se retrouvait alité qu’à cause d’un caprice, qu’elle ne méritait pas son amour. Surpris, le baron tourna la tête pour la regarder :
Que voulez-vous dire Lucrèce ? Si je suis dans cet état, c’est parce que j’ai voulu non seulement vaincre mon adversaire mais surtout le désarçonner. Lors de cette dernière passe, ma colère m’a aveuglé et j’ai commis une erreur. Si il y a un coupable, c’est moi… je suis un jouteur suffisamment expérimenté pour connaître les dangers de laisser libre cours à ses émotions lors d’un tournoi.
Tout cela était vrai mais le baron refusait encore d’admettre à voix haute la véritable raison de sa colère, car cette raison était due à l’inquiétude que la présence du mystérieux champion de sa femme avait fait naître en lui. Quelques semaines plus tôt, le baron avait promis à sa femme de lui être fidèle, de ne plus coucher avec aucune autre femme. Et jusqu’à présent, le baron avait tenu sa promesse.
Mais au fond de lui-même, le doute s’était installé lors du tournoi : sa femme avait-elle un amant ? Se serait-elle moquée de lui depuis le début, jouant son numéro de pucelle effarouchée pour cacher le fait qu’elle allait chercher son plaisir dans les bras d’un autre ? Harnyll ne voulait pas croire une telle chose, tout en sachant que chacun sur la joute de lice s’était posé la même question que lui.. D’un ton plus sévère, le baron d’Ysari s’adressa de nouveau à sa femme :
Lucrèce, regardez moi.
Relevant les yeux, la jeune femme croisa le regard de son époux, regard où se mêlait à la fois le courroux et la peur. Le courroux à l’idée qu’elle l’ait trompé, la peur que ses soupçons ne soient vrais.
Je crois que vous me devez une explication concernant l’identité du chevalier d’Adamantine. Qui est cet homme ? Et…
La voix d’Harnyll se brisa quelque peu
…qu’est-il pour vous ?
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Mer 6 Jan 2010 - 23:02 | |
| L'intimité de la chambre était propice aux larmes mais également à la vérité. Rien d'autre que la vérité car je ne pouvais cacher ma trahison plus que de raisons alors que sur moi les regards des courtisans se posaient déjà pour y jeter l'infamie. Mon époux, le baron, croyait que cette seule chute était dû à son manque de dextérité et à son entêtement et non à une quelconque faute de ma part. Mais le son de ma voix lui dit le contraire. Le doute s'était installé en lui et ne pourrait partir à présent qu'avec la franchise la plus complète dont je ferai preuve.
Non, mon aimé. La seule coupable est moi et moi même, nul autre...
Je m'en voulais terriblement de cet accident. Je me butais à dire que cela était ma faute. Je prenais sur moi pour la première fois la conséquence de mes actes. Jusqu'à maintenant mes caprices n'avaient jamais eu de véritables impactes mais celui là si. Et l'un des plus funeste car il avait faillit couter la vie de mon époux. Le ton de mon adoré changea pour se faire plus grave, plus sérieuse et plus suspicieuse. Il voulait que je le regarde. Relevant le visage, son regard se planta dans le mien. Les larmes continuaient à couler sur mes joues, comme si toute la pluie que je contenais en moi voulait sortir et se répandre en des torrents de larmes. Voulant détourner le regard car je ne pouvais supporter ce regard de peur et de colère mêlées qui se posait sur moi, il me releva le visage d'une main. Il voulait garder un contact visuel qui ne saurait mentir à l'instar des paroles qui le pouvaient elles. Il voulait connaître l'identité de mon champion et ce qu'il représentait à mes yeux. En réalité, il désirait savoir si cet homme qui n'en était pas un était mon amant. Sa question reflétait bien le fond de sa pensée.
Vous n'avez rien à craindre de ce chevalier. Il est parti et ne reviendra jamais. Il est et a jamais été autre que mon champion pour ce tournoi. Je voulais une personne pour me représenter et laver mon honneur. Et cette personne a effectivement bien tenu son rôle. Malheureusement, je ne pensais pas que cela irait aussi loin et que vous seriez blessé. Que vous dire de plus... Je suis sincèrement désolée et aucun de mes mots ne pourra effacer mes actes.
Je venais de lui dire la vérité mais une vérité quelque peu atténuée. Je ne pouvais lui donner la véritable identité de celui qui avait joué mon champion. Non, je ne le pouvais. Tout du moins pas maintenant. Je le lui dirai mais pas dans l'immédiat. Pas tant que Arnhild serait parmi nous car il en allait également de sa vie à elle. J'avais déjà bravé le destin une fois. Je ne pouvais faire basculer à présent celui de la mercenaire. Espérons juste qu'Harnyll se contente de cette réponse sinon, je me verrai dans l'obligation de créer une quelconque fable pour dissimuler cette affreuse vérité. Quoi qu'il en soit mon époux put lire que je ne mentais pas dans mes propos mais le remord qui me rongeait était tel qu'il était aisé de se rendre compte que je n'avais pas tout dit. Prions seulement les Cinq qu'il n'insiste pas plus et qu'il se contente de cela. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Jeu 7 Jan 2010 - 9:06 | |
| La réponse de Lucrèce restait incomplète. A aucun moment elle n’avait révélé à son époux la véritable identité du chevalier d’Adamantine, ce mystérieux champion qui avait porté ses couleurs. Cependant, Harnyll la croyait lorsqu’elle lui disait que cet inconnu n’avait jamais été pour elle autre chose que son champion lors du tournoi.
Il lui fallait croire en elle, croire en la fidélité et l’amour de sa femme. Dans les yeux de Lucrèce, il n’y avait nulle tromperie, nul mensonge. En temps utile, le baron savait qu’elle lui avouerait tout sur cette affaire. Il était évident qu’elle lui cachait encore certains détails mais le baron ne croyait pas que le chevalier d’Adamantine puisse être l’amant secret de sa femme.
Caressant du bout des doigts le visage de sa mie, le baron reprit à voix basse :
Il nous faut une version officielle sur ces événements si jamais la question venait à être posée. Nous dirons que le chevalier d’Adamantine est un champion que j’ai moi-même mis à votre service pour ce tournoi. Nous dirons que je suis le seul à connaître sa véritable identité… que vous ne l’aviez jamais vu. Ainsi, les apparences et notre honneur seront saufs…
Enlaçant sa femme de son bras valide, le baron d’Ysari l’attira à lui. Ses lèvres n’étaient plus qu’à quelques centimètres des siennes, leurs souffles se mêlaient, les longs cheveux de Lucrèce lui caressaient le visage. Par les Cinq, qu’elle est belle, qu’elle est désirable, se dit Harnyll.
Il savait qu’il avait frôlé la mort en ce jour. S’il avait heurté la lice de joute de la tête au lieu de l’épaule, il aurait risqué d’avoir le crâne brisé. Harnyll eut un petit frémissement en imaginant son cadavre au beau milieu du champ de lice. Que serait-il arrivé alors, se demanda Harnyll ? En l’absence d’héritier, la lignée des Hetalia se serait arrêtée là. Le roi aurait sans doute nommé un nouveau baron, à moins qu’un voisin n’ait tenté de faire main basse sur ses terres.
Et Lucrèce ? Que serait-elle devenue ? Une vicomtesse restait un beau parti, mais la fortune de la jeune femme était depuis son mariage dans les coffres d’Ysari. Il lisait dans les yeux de Lucrèce qu’elle pensait à la même chose que lui. La jeune femme comprenait le risque qu’elle avait pris pour elle, pour lui et pour leur baronnie. Par ses actes, elle avait mis en péril leur avenir à tous les deux.
Harnyll hésitait entre la gifler violemment ou l’embrasser tendrement. Un bref instant, un éclat de colère jaillit dans son regard, éclat que Lucrèce ne pouvait que voir. Etouffant sa colère, Harnyll analysa plus froidement la situation. Lucrèce n’avait jamais voulu lui faire le moindre mal. Elle n’avait fauté que par imprudence, et la culpabilité qu’elle ressentait était déjà une punition bien suffisante. Son amour pour son époux, par contre, était sincère et profond. « Jugez les intentions, pas seulement les actes », avait coutume de dire le baron aux magistrats qu’il nommait. Il lui fallait également s’appliquer cette maxime. Son regard s’adoucissant, le baron murmura :
Quoique tu ais fais, ma chérie, je te pardonne
Resserrant son étreinte, Harnyll laissa sa passion et son amour pour Lucrèce couler dans ses veines. Doucement, leurs lèvres se joignirent…
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Jeu 7 Jan 2010 - 15:44 | |
| Du bout de ses doigts tendus et tremblants, mon époux effleura l'ovale de mon visage en une douce caresse. Cette caresse me fit frémir car cela signifiait qu'il ne m'en voulait pas et qu'il me pardonnait même. J'étais soulagée de cette réaction. Comme un chaton réclament une caresse de son maitre, j'ondulai mon visage dans sa main chaude en poussant un soupire de soulagement. Une réponse devait être donnée par la suite à quiconque poserait la question sur l'identité de ce chevalier. Il trouva une solution en me proposant le fait que ce soit lui qui ait demandé à ce chevalier de me représenter en prenant le nom de ma lignée. Mais quelque chose clochait dans cette histoire car elle n'était pas vraisemblabe.
Mon tendre époux, je vous suis gré de votre attention mais que vont dire les gens. Avez vous posez des questions sur ce mystérieux chevalier lors du tournoi? Car si c'est le cas qui croira à cette histoire inventée de toute pièce. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vous proposerai plutôt cette version: Un cousin éloigné de la branche d'Adamantine qui a découvert notre parenté il y a peu et qui a désiré me rendre cet hommage. Vous ignorez qui il était car je voulais l'introduire auprès de vous plus tard lors de la soirée mais je voulais que vous jugiez de sa vaillance pendant le tournoi. Ainsi donc il était naturel que vous ignoriez qui il était. Une fois votre chute, je l'ai congédié en lui en voulant car il avait faillit causer votre mort. Cette histoire vous convient elle mon cher et tendre?
Sa main se déplaça pour m'attirer à lui et m'enlacer. Je fus surprise par son geste et me laissai entrainer vers lui. Ses lèvres étaient proches des miennes et les frolaient avec une certaine indécence. Je pouvais sentir son souffle sur ma peau, sur moi. Son regard s'obscurcit quand ses yeux se plongèrent dans les miens. Je pus lire dans ses yeux de la colère. j'avais peur à cet instant de sa réaction car quand il avait ce regard, il me faisait peur. Fermant les yeux, j'étais prête à subir son courroux. Il aurait pu me gifler à ce moment mais il n'en fit rien. Au lieu de cela je sentis son étreinte se resserrer sur moi. Ses paroles me rassurèrent car il me le dit clairement qu'il me pardonnait. J'étais soulagée. Pendant qu'il m'embrassait j'ouvris les yeux. Ma main était posée sur son torse. Un drap était disposé sur son corps et dissimulait sa nudité, aussi quand je bougeai ma main pour aller caresser son doux visage, le drap glissa sur le sol. Sa nudité était dévoilée, c'était la première fois que je le voyais dans le plus simple appareil. Il avait déjà eu l'occasion de me voir nue mais le contraire ne s'était jamais produit. Le rouge me monta aux joues et je fus prise d'embarras. Abaissant le regard, je ne pouvais le regarder ainsi. Mais ce membre viril me troublait énormément. Mon seigneur et maitre put aisément se rendre compte de l'émoi que cela créait chez moi. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Jeu 7 Jan 2010 - 21:15 | |
| Le plan proposé par Lucrèce pour cacher la vérité sur le chevalier d’Adamantine convint parfaitement à Harnyll. Apparemment, sa femme avait eu le temps de réfléchir à la meilleure solution à adopter. Le baron d’Ysari pourrait en effet toujours affirmer que ce prétendu cousin venait des baronnies du nord dont sa famille était issue, et l’avoir banni suite au tournoi. Ces allégations seraient de par le fait complétement invérifiables. Certes tout le monde ne croirait pas cette version mais elle était suffisamment crédible et réaliste pour que personne n’ose se montrer trop curieux à ce sujet.
Donnant son accord pour que cette version officielle soit adoptée, Harnyll attira Lucrèce un peu plus près de lui. Au moment ou la jeune femme ôtait sa main de son torse pour venir la passer sur son visage, le drap couvrant Harnyll glissa d’un seul coup au sol.
Lorsque un peu plus tôt les médecins avaient amené le baron jusqu’à sa chambre, ils ne lui avaient pas fait passé de nouveaux vêtements afin d’éviter de trop forcer sur ses blessures. Sous le drap, le baron était donc dans le plus simple appareil. Le rouge monta aux joues de Lucrèce, qui n’avait jamais vu son seigneur entièrement nu. Comme paralysée, la jeune femme parut ne pas savoir comment réagir, restant figée, à moitié allongée le long de son époux. Un silence pesant d’établit dans la chambre.
Était-ce un signe d’Arcam ? se demanda Harnyll. Le dieu lui envoyait-il ce coup de pouce pour lui indiquer que la dernière barrière qui le séparait de son épouse était en train de tomber ? En tout cas, rien ne prouvait que cette situation pour le moins… intéressante… se reproduirait dans l’immédiat, aussi fallait-il qu’il en profite. Après avoir frôlé la mort de près, jusqu’à sentir son souffle glacial sur sa nuque, le baron avait un grand besoin de la douceur et de la chaleur d’un corps féminin.
Délaçant le haut de la robe de Lucrèce, le baron lui dénuda les épaules sur lesquelles il déposa de petits baisers. La crispation qui tendait le corps de la jeune femme diminua un peu mais Lucrèce ne semblait toujours pas décidée à passer à la suite. Cependant, même en gardant la tête baissée, elle ne pouvait pas ne pas voir l’effet qu’elle lui faisait. Et elle ne pouvait pas non plus ignorer ce que son seigneur attendait d’elle.
Forçant un peu plus, Harnyll abaissa le haut de robe de son épouse, la dénudant jusqu’à la taille. Admirant le corps de sa femme, Harnyll se dit de nouveau que Lucrèce était sans aucun doute l’une des plus grandes beautés de tout le royaume. D’une main, il soupesa un sein, caressant du doigt le mamelon qui durcissait. Passant son bras autour de la taille de Lucrèce, il força la jeune femme à s’allonger contre lui, sans cependant la serrer de trop, ses côtes fêlées lui rappelant à chaque instant que la délicatesse s’imposait dans ses mouvements, même dans les plus tendres.
La main de la jeune femme se posa sur sa poitrine, passa sur le bandage qui enserrait fermement le torse de son époux, glissa sur son ventre… et s’arrêta. Hésitante, Lucrèce semblait ne pas se risquer à aller plus loin, osant à peine regarder le membre tendu du baron, sans cependant réussir à s’empêcher d’y jeter de furtifs coups d’œil. Sans cesser de fixer Lucrèce, Harnyll lui saisit la main et lentement la fit glisser jusqu’à sa verge.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Jeu 7 Jan 2010 - 22:38 | |
| La version que je venais d'énoncer retint l'attention de mon époux qui jugea la mienne plus en clin à la situation actuelle. Je reçus donc son aval pour que cette version soit notre version officielle aux yeux de tous. Néanmoins, il faudrait que j'en informe Arnhild afin qu'elle ne se fasse pas de soucis concernant ce que j'aurai pus bien dire au baron. J'attendrai qu'elle ne soit plus à veiller sur ma sécurité, une fois que le contrat aura pris fin pour en informer pleinement mon cher et tendre sur l'identité réelle de mon chevalier. Alors qu'il m'attira un peu plus près de lui et que je voulais porter ma main à son visage le drap glissa à terre. J'étais mal à l'aise. Cette situation ne s'était jamais produite auparavant. Je ne savais plus où me mettre. Déjà dans la bibliothèque Arcam semblait jouait avec nos deux coeurs et ma pudeur. Et là cela recommençait... Le dieu de l'amour était il derrière tout cela?
Une main se tendit vers moi pour délacer le haut de ma robe. Mon épaule était à nue et il y déposait quelques baisers. J'étais tendue et crispée car ce fait était si inaccoutumé... Passive, je me laissai faire. Il se faisait comme plus pressant avec moi. Je ne pouvais ignorer ses intentions d'autant plus que mes yeux même sans le vouloir se portaient sur sa virilité qui grandissait. Ses envies se firent plus précises car il baissa complètement le haut de ma robe. Je me retrouvai alors les seins offerts à sa vue. Je ne fis ni ne dis rien car il était mon seigneur et maitre. Je lui devais obéissance. Comme il était blessé, je n'avais pas la volonté de lui refuser cette vue. Sa main vint à caresser le rebord de mon sein ce qui me fit frémir. Avec l'aide de son bras valide, il me fit monter sur le lit pour que je me colle à lui dans cette tenue. M'allongeant délicatement contre son corps chaud, je fis bien attention avec ses blessures en me rapprochant de lui. Il désirait sentir la chaleur de mon corps sur le sien. Ce maigre désir était réalisable même par la plus prude des pucelles, je n'avais aucune raison de le lui refuser.
Allongée contre lui, sa peau contre la mienne, nos deux coeurs battaient à l'unisson. Ma main posée délicatement sur les bandages de son torse, je me risquai alors à descendre un peu plus bas sur son ventre sans aller plus loin. Je ne pouvais m'aventurer à le toucher, à toucher son, sa … Je levai alors mon regard vers le sien qui me fixait. Je ne savais où poser mon regard. Sur son visage ou sur... ? De furtifs coups d'oeil étaient jetés en direction de son bas ventre comme pour se familiariser un peu plus avec la bête. Alors que nos regards étaient plongés l'un dans l'autre, je sentis sa main glisser sur la mienne. Sa vraiment savoir ce qui se passe, il prit ma main pour la poser sur son membre. Quelle curieuse sensation! Car c'était doux et chaud à la fois. Je ne me serai jamais douté que cela pouvait être ainsi. L'une de mes craintes s'envola avec cette découverte. Ce n'est pas pour autant que cela changea quoique ce soit à ma gène et à ma pudeur car maintenant que j'avais ma main posée sur sa virilité je ne savais quoi faire. Levant le regard vers lui en me mordant timidement la lèvre inférieure, je lui demandai alors dans un murmure, un peu gênée.
Que dois je faire pour vous être agréable, mon aimé?
J'ignorai les devoirs d'une épouse et tout ce qui touchait à la sexualité. J'avais été profondément marquée étant plus jeune, aussi cela était une chose qui me répugnait quelque peu et qui me déconcertait. Je n'étais pas prête à perdre ma virginité mais je voulais lui être agréable pendant sa convalescence. Tant pour lui montrer que je tenais à lui et que je l'aimais que pour le remercier de ne pas s'être emporté contre moi et m'avoir pardonnée. J'espérai que cela joue en ma faveur lorsque je dévoilerai la véritable identité du chevalier. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Ven 8 Jan 2010 - 19:06 | |
| Harnyll eut un léger rictus en entendant la naïve question de sa femme. Il s’était attendu à ce que Lucrèce prenne un peu plus l’initiative, qu’elle… teste… son nouveau jouet. Au lieu de cela, elle restait à attendre des ordres, comme si toute sa volonté l’avait quitté. Pour parler franc, le baron d’Ysari commençait à s’inquiéter sérieusement du peu de goût de sa femme pour les joutes amoureuses.
Pourtant, le baron d’Ysari avait fait des efforts. Il avait promis à son épouse de lui être fidèle et il avait tenu sa parole. Jamais il n’avait tenté d’abuser d’elle, lui donnant le temps de s’habituer à l’idée, d’apprendre à bien le connaître. Le baron d’Ysari ne connaissait pas beaucoup de nobles qui auraient fait preuve d’une telle prévenance et d’une telle douceur avec leur jeune épousée. La plupart auraient pris Lucrèce de force lors de la nuit de noces, restant insensibles aux larmes et à la peur de la jeune femme.
Et qu’avait-il eu en retour ? Lucrèce affirmait l’aimer, et il la croyait bien volontiers, cependant elle se refusait toujours à ce que leur mariage soit consommé. Mais par les Cinq, se demanda le baron, qu’est-ce qui la retient encore ? Si Harnyll avait été un vieillard décrépi ou un ignoble pervers, il aurait pu comprendre que Lucrèce continue à rechigner. Mais là, en l’occurrence, c’était comme si l’acte charnel la terrifiait et la dégoûtait à la fois. Le baron ne savait pas d’où venait cette attitude mais il fallait croire que ses racines en étaient profondément enfouies.
Harnyll se fit la réflexion que Lucrèce ressemblait de plus en plus à une jument renâclant devant un obstacle. Dans ce genre de cas, le cavalier peut tenter de persuader sa monture, de la rassurer, afin qu’elle ose enfin franchir l’obstacle, et c’était bien ce qu’Harnyll faisait depuis plusieurs semaines. Mais au bout d’un moment, si la méthode douce ne donnait rien, il fallait enfoncer ses éperons dans le ventre de l’animal et utiliser la manière forte. Or justement la patience du baron d’Ysari s’épuisait…
En parlant d’éperon… saisissant la deuxième main de Lucrèce, Harnyll la posa également sur sa verge. Resserrant la prise des mains de sa femme sur sa hampe d’amour, il commença à la guider pour les premiers mouvements. Lorsque Lucrèce eut pris le rythme, il relâcha sa prise et la laissa poursuivre seule.
Continue… doucement… bien…
Croisant les bras derrière la tête, Harnyll se laissa aller, son excitation montant peu à peu au fur et à mesure des allers et retours.
Oui comme ça…
Fermant les yeux, le baron d’Ysari sourit et se dit que c’était bien cela le véritable repos du guerrier.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Ven 8 Jan 2010 - 21:18 | |
| Ma question concernant mon devoir pendant une telle situation semblait plus que naïve mais pourtant elle était réelle car j'ignorai ce que je devais faire maintenant que j'avais ma main posée sur sa virilité en émoi. Il est vrai que les jeux de l'amour étaient une chose qui me faisait peur. Mon époux pouvait aisément voir que j'étais résistante à toutes caresses. Cet épisode lors de mes douze ans m'avait profondément marqué, trop peut être... La seconde main de mon époux se posa sur mon autre main, celle qui était restée libre. Il la posa près de sa jumelle sur son membre dressé. Visiblement, il désirait que je m'occupe de son glaive de chair. Mais comment m'y prendre? Ses mains encerclaient toujours les miennes qui étaient posées directement sur lui, je ne pouvais donc nullement les retirer. Il commença alors à faire bouger nos mains. Montant et descendant tout d'abord de façon lente et languissante avant d'accélérer la cadence.
J'étais à genoux sur le lit à mouvoir les mains. Il lâcha alors son étreinte pour me laisser faire seule. Je continuai alors sur son invitation. A première écoute, cela lui plaisait car il me demandait de continuer ce geste. Il croisa ses bras derrière sa tête, en oubliant presque la douleur que causait son épaule qui avait été remise en place il y a peu. Je continuais mon mouvement dans la même cadence sans qu'il n'y ait de fluctuation de vitesse entre mes mains. Les yeux clos, un sourire aux lèvres, je pus voir que cela plaisait énormément à mon époux. L'excitation due à la masturbation se faisait sentir entre mes doigts car la chaleur se faisait montante tout comme sa rigidité. Un fin filet blanchâtre et collant commença à perler sur sa verge luisante. A ce moment, je stoppai mon mouvement, terrifiée. Me réfugiant dans ses bras, je ne fis pas attention à ses côtes fêlées ce qui le fit gémir de douleur cette fois.
Les larmes se mirent à couler sur mes joues alors que je dissimulais mon regard dans le creux de son épaule. Il ne comprenait pas pourquoi ce changement si brutal. Dans mes sanglots, s'échappèrent quelques paroles.
Je ne peux pas vous donner ce que vous attendez, pas maintenant. Je sais que je suis une mauvaise épouse aussi si vous désirez me répudiez...
Les sanglots se firent plus violents. Lui qui était tellement patient et qui m'avait une promesse de fidélité, j'étais incapable de lui donner ce qu'il désirait: le corps d'une femme.
Je vous délie de votre promesse et êtes libre d'aller dans la couche des femmes qui sont à votre convenance.
Les larmes coulaient sur mon visage. Cela me demanda beaucoup d'efforts de lui dire pareilles paroles car je ne voulais absolument pas le voir ni le savoir dans les bras d'une autre. Mais je ne pouvais le retenir aussi égoïstement sans me donner à lui. Je lui ferai renouveler sa promesse le jour où je me donnerai à lui mais pour le moment, il serait libre de faire ce que bon lui semble et avec qui il le désire. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Sam 9 Jan 2010 - 19:23 | |
| Alors qu’Harnyll sentait monter son plaisir, Lucrèce arrêta brusquement de le masturber, se réfugia dans ses bras, appuyant involontairement au passage sur les côtes fêlées de son époux et s’effondra en pleurs.
Je ne peux pas vous donner ce que vous attendez, pas maintenant. Je sais que je suis une mauvaise épouse aussi si vous désirez me répudiez... Je vous délie de votre promesse et êtes libre d'aller dans la couche des femmes qui sont à votre convenance.
Harnyll ne la sera pas contre lui, ne répondit pas, ne bougea même pas… A cet instant, le seigneur d’Ysari était réellement furieux contre son épouse. Non seulement elle lui refusait une simple masturbation, sans même s’expliquer, sans même se confier à lui… Si elle lui avait dit pourquoi l’acte charnel lui faisait tant peur, son époux aurait pu sinon la comprendre du moins tenter de l’aider. De plus, elle poussait l’impudence jusqu’à oser lui proposer des solutions « alternatives » ! Harnyll n’avait besoin de rien ni de personne pour la répudier ou prendre une autre femme dans sa couche.
A cet instant, seul l’amour qu’il portait à sa femme séparait encore Lucrèce d’une réclusion dans un petit manoir délabré au fin fond d’Ysari. Et l’amour du baron pour sa femme risquait de céder face à la colère et à la frustration, qui montait en lui comme un torrent furieux.
Harnyll se mettait rarement en colère, étant d’un naturel posé, mais lorsque celle-ci réussissait à s’emparer de lui, elle était pareille à une inondation : détruisant tout sur son passage. Non pas qu’il se mette à hurler ou à frapper ceux qui lui avaient déplu, ce genre de démonstration vulgaire lui paraissant indigne de lui. Les colères d’Harnyll étaient des colères froides, sans qu’il ait besoin d'élèver le ton. Mais il pouvait alors fait preuve d’une extrême sévérité voire d’une cruauté qui l’aurait répugné en temps normal. Aurait-il été en état qu’il aurait probablement pris Lucrèce de force, mais tel, n’était pas le cas.
Repoussant sa femme qui faillit tomber au sol, il lui ordonna sèchement :
Passez moi ce fichu drap.
En larmes, Lucrèce alla ramasser le drap et le tendit à son époux. Couvrant sa nudité, Harnyll se laissa retomber sur ses oreillers et congédia sa femme d’un ordre bref :
Laissez moi maintenant.
Fermant les yeux, il écouta sa femme remettre de l’ordre dans ses vêtements puis s’éloigner. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la porte pour regagner ses propres appartements, Harnyll ajouta, d’un ton glacial et dénué de toute pitié :
Envoyez moi Sophie. Peut être saura-t-elle me donner ce dont vous êtes incapable.
Le baron faisait référence à une jolie petite servante qui était au service de Lucrèce…
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 1:07 | |
| Alors que je me confondais en excuse et en larmes, mon époux resta de marbre devant mes supplications. Il ne fit rien, absolument rien. Pas un mot, pas un geste, ni même un regard. Seule une tension se fit sentir dans son corps annonçant sa colère qui montait en lui peu à peu. Quand il se mettait dans cet état, il me faisait toujours peur. J'aurai tellement préféré qu'il dise quelque chose, qu'il me gifle mais ce silence était bien plus cruel et me fendait le coeur. Je n'ignorai pas qu'une fois de plus, je l'avais déçu. Le seul geste qu'il y eut fut pour me repousser de lui. La violence avec laquelle y avait fait ce geste faillit me faire tomber du lit. Je vacillai simplement me retenant de chuter. Sa voix grave, sèche et glaciale m'ordonna de lui donner le drap. Descendant alors du lit, je ramassai le bout de tissu blanc qui avait chu au sol pour le lui tendre d'une main tremblante. Les larmes coulaient toujours le long de mes joues et j'eus un mouvement de recul quand il me l'arracha des mains sans demi mesure avant de décréter qu'il voulait rester seul. Je ne pouvais aller contre sa volonté. Aussi, je remis de l'ordre dans ma tenue et mes cheveux avant de me diriger vers la porte pour me rendre dans mes appartements. A peine eus je la main posée sur la poignée qu'il exigea que je lui envoie Sophie, une servante qu'on avait mise à mon service le temps de notre séjour ici. Je ne dit rien et franchis la porte la tête haute en apparence. En réalité j'étais brisée et je ne pouvais arrêter mes larmes de se déverser sur mes joues.
Une fois la porte refermée, je m'adossai alors à celle ci. J'essayai de retrouver une certaine contenance mais cela était vain, je n'y arrivais pas. Je ne pouvais rester ainsi dans le couloir risquant de me faire surprendre dans cet état d'accablement dans lequel je me trouvais. Je me rendis alors dans mes appartements. Heureusement je ne croisai personne en chemin. Me jetant sur le lit, mon corps se vida de ses larmes. Un grincement de porte ce fit entendre. C'était Sophie. Elle s'avança jusqu'à moi et tenta de me consoler, caressant simplement mes cheveux mais rien à faire. Une fois que plus aucune larme ne coula, je lui dit alors.
Le baron vous fait mander, Sophie. Ne le faites point attendre, il est de bien mauvaise humeur...
Mon coeur se serra sur ces paroles. Une bonne demi heure s'était passée depuis mon retour dans mes appartements. Sophie ne comprit pas pourquoi le baron la demandait alors qu'elle n'avait pas été mise à son service. Faisant une révérence avant de quitter la chambre, cette petite sotte me dit.
Bien, Madame, j'y vais de ce pas.
J'étais en colère contre Harnyll pour ce qu'il allait faire, contre Sophie pour avoir les faveurs de mon époux mais surtout contre moi même. J'étais en colère, oui! Mais contre moi même, j'étais la seule fautive depuis le début. Si seulement je lui avais donné ce qu'il attendait nous n'en serions pas là en cette nuit... Me levant du lit, je chancela un peu. J'ouvris l'armoire pour en tirer une cape que je fis tomber sur mes épaules. Rabattant le capuchon sur mon visage rougi par les larmes, je sortis de la chambre.
Filant à travers les ombres et la nuit, je réussis à me soustraire du château pour sortir de ses murs et me noyer dans le méandre des rues de la cité d'Arcani. Il faisait nuit, il devait être près de minuit. J'errai telle une âme en peine dans les ruelles exiguës de la ville. J'avais besoin d'être seule et de marcher mais j'ignorai où mes pas me conduisaient. Je ne connaissais pas cette ville... La luminosité se fit de plus en plus faible. Les murs des maisons étaient décrépis. Où étais je? Je ne savais pas mais l'endroit me fit peur. Des femmes se tenaient devant des portes et tenaient toutes le même discours.
Alors on vient s'encanailler dans les bas fonds ma mignonne? Approche donc ma jolie!
J'étais dans le quartier des plaisirs, là où les femmes vendaient leurs charmes. Comment étais je arrivée jusqu'ici. Je ne passais pas vraiment inaperçue. La richesse de mon habillement et de mes étoffes contrastaient avec la misère ambiante. Pressant le pas pour sortir de cet endroit de perdition. Alors que j'accélérai, une main me saisit par le bras. Il s'agissait d'un jeune noble d'une vingtaine d'année qui avait préféré recourir aux services d'une de ces femmes de petites vertus plutôt que mettre dans sa couche une servante comme le faisait mon époux.
Ce n'est pas un lieu pour une demoiselle de bonne naissance. Permettez moi de vous escorter jusque dans un lieu plus sur. Je me présente, je me nomme Denys de la Vallière.
Il ne me demanda point mon nom car sur la cape, il avait reconnu l'écusson de la famille de Hetalia. Pour lui cela ne faisait aucun doute que sous cette capuche se dissimulait la baronne. Il savait donc où je logeais car nul ignorait que le baron et son épouse résidait actuellement au château d'Arcani. A pas lent, nous rentrâmes au château dans le silence le plus total. Une fois arrivée devant les lourdes portes de celui ci, il me baisa la main avant d'ajouter.
Utilisez la porte de service, baronne. Les gardes seront moins vigilants...
Je le vis alors s'éloigner passant par la grande porte. Ainsi donc il résidait également au château. Nous nous recroiserons donc certainement. Et même plutôt que l'on n'y crut... Passant par la porte de service, je me dirigeai vers mes appartements. En chemin, je croisai quelques gardes assoupis devant les portes qu'ils gardaient. Le silence régnait dans les couloirs. Je réussis enfin à regagner mes appartements non sans crainte. La lumière régnait toujours et une ombre se dessinait dans un fauteuil faisant face à l'âtre de la cheminée. M'approchant, je pus voir une main sur l'accoudoir. Il y avait bien une personne qui attendait, qui m'attendait. Depuis quand était elle là? A une heure aussi tardive cela ne pouvait être que Sophie, Arnhild ou alors mon époux. Cela faisait plus d'une heure que j'avais quitté ma chambre et j'ignorai depuis quand cette personne était là à m'attendre. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 9:26 | |
| Une fois Lucrèce partie, Harnyll lâcha une épouvantable bordée de jurons qui n’aurait pas dépareillé dans un corps de garde, cela afin de tenter de se calmer quelque peu. L’impudence inouïe de sa femme le faisait bouillir de rage, et il regrettait presque de ne pas lui avoir flanqué quelques gifles afin de lui apprendre le respect qu’elle devait à son mari. Au moins Sophie ne ferait-elle pas la mijaurée, elle ! La servante écarterait les cuisses plutôt deux fois qu’une !
Cependant, tandis qu’il pensait avec une certaine impatience à la partie de jambes en l’air qu’il comptait s’offrir, brisant l’abstinence qu’il s’était difficilement imposé depuis de longues semaines, le doux visage en larmes de Lucrèce se présenta de nouveau à son esprit. Tout d’abord, le baron chassa cette pensée importune, mais sa colère se calmant quelque peu, des questions surgirent dans son esprit. Après tout, Harnyll avait-il jamais demandé à sa femme les raisons de son comportement ? Avait-il cherché avec elle un moyen rationnel de régler ce problème ?
Lorsque Sophie entra, toute émoustillée à l’idée de ce que le baron attendait d’elle, elle fut fort surprise d’entendre simplement le baron lui ordonner :
Aidez moi à me lever et à m’habiller.
Obéissante, la jeune femme apporta les affaires de son maître et l’aida à se vêtir, puis lui passa la canne que les médecins avaient laissée près du lit. Prenant appui sur l’épaule de la servante, le baron sortit de ses appartements à petits pas, sa jambe le faisant atrocement souffrir. Il rentra dans le boudoir de Lucrèce, s’assit dans l’un des grands fauteuils devant la cheminée, et congédia d’un geste la servante. S’être ainsi déplacé alors qu’il venait d’être gravement blessé était sans doute une stupidité médicale de sa part mais Harnyll ne voulait pas avoir une explication avec sa femme dans leur lit. La gêne de Lucrèce aurait nui à sa nécessaire sincérité.
Contemplant les flammes, il perdit toute notion du temps. Lorsque la porte s’ouvrit pour laisser entrer Lucrèce, il aurait été bien en peine de dire s’il rêvassait depuis une minute ou une heure. Sans se retourner, il intima d’une voix froide à son épouse :
Approchez vous Lucrèce, nous devons parler.
Harnyll contempla le visage rougi par les larmes de son épouse lorsqu’elle vint se placer à ses côtés, n’osant pas s’asseoir de peur d’offenser encore plus le baron. Poussant un soupir agacé, le seigneur d'Ysari lui désigna un siège et reprit :
Lucrèce, votre refus de vous offrir, de consommer notre mariage n’est pas seulement un affront envers moi, mais également un grave danger que vous faîtes courir à Ysari. Si je meurs, la maison des de Hetalia perdra cette terre et notre noble lignée sombrera dans l’oubli. Je vous offre ce soir une dernière chance de vous justifier, de m’expliquer pourquoi vous refuser avec une telle obstination vos devoirs d’épouse. Est-ce que je vous déplais à ce point ? Est-ce l’acte en lui-même qui vous répugne ? Avez-vous peur ? Craignez vous la douleur ? Parlez librement, je vous y autorise. Mais parlez maintenant… ou assumez toutes les conséquences de votre comportement.
Lucrèce devait sentit que son seigneur et maître s’était quelque peu calmé, mais que la colère bouillonnait encore au fond de lui-même. Cette chance qu’il lui donnait était la dernière, et la baronne d’Ysari avait tout intérêt à se montrer convaincante car Harnyll ne tolérerait pas un affront supplémentaire. L’avenir, et peut être même la vie de la jeune femme, étaient en jeu à cet instant.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 16:36 | |
| Je venais de rentrer dans mes appartements que j'avais quittés il y a une bonne heure à présent. Alors que je me questionnais sur qui était l'individu assis dans le fauteuil à m'attendre, la voix sèche de mon époux s'éleva pour m'ordonner de m'approcher. Depuis combien de temps il était là? Certainement pas longtemps s'il avait mis dans sa couche Sophie, la servante à mon service le temps de notre séjour. Je fis choir sur mes épaules la capuche de la cape et avant de m'avancer vers lui non sans crainte. Avait il fait son choix? Allait il me répudier? J'ignorai tout de ce qu'il voulait de moi à ce moment. Je me tenais face à lui, debout, le regard baissé. Allait il remarqué que j'étais couverte de ma cape et que donc j'étais sortie? Il ne sembla pas y faire attention outre mesure. Un soupire agacé vint rompre le silence pesant et il m'indiqua d'un geste de la main, un fauteuil en face du sien. Je pris place mais je conservai le regard baissé, les mains crispées sur les plis de ma robe.
Le discours qu'il fit sonna comme le glas. Je n'avais jamais pensé à cela. Il est vrai que le nom de ma lignée s'était éteinte avec moi car j'étais la seule et unique héritière du titre de Vicomtesse d'Adamantine. Je n'avais pas un seul moment pensé qu'en m'obstinant de la sorte il se produirait la même chose avec la lignée des de Hetalia. Je ne voulais pas que cela se produise une nouvelle fois. Je compris alors tous les griefs de mon époux quand je me refusais à lui de la sorte. C'était non seulement nos terres mais son nom que je mettais en péril, c'est à dire mon nom à mon aussi... La suite me surprit d'autant plus car pour la première fois, il chercha la raison de ce refus. Comment pouvait il croire que cela venait de lui alors que je l'aimais au point de me sacrifier pour lui. Mais il n'avait pas tord, l'acte d'amour me faisait peur et me répugnait. Cette fois, il me donnait l'occasion d'aborder le sujet, aussi je lui dirai la vérité en espérant qu'il sera compréhensif. Me levant, je me laissai tomber devant ses pieds. Mon regard rouge et gonflé par les larmes le fixa comme l'aurait fait un chien envers son maitre. La voix tremblante mais avec la plus grande sincérité, j'allais m'exprimer.
Je ne voulais pas cela... Je suis désolée mais je n'ai pas pensé une seule seconde à la fin de votre lignée. Je sais que cela peut paraître égoïste et je m'en excuse. Je vous supplie de ne point m'en tenir rigueur. J'essayerai à l'avenir de toujours penser à notre nom avant de me laisser aller à mes craintes personnelles.
Non, mon aimé, vous ne me déplaisez point, bien au contraire. Le rouge monta à mes joues en avouant cela. Je me refuse à vous et à vos caresses pour la simple raison que j'ai peur. Cette peur demeure en moi depuis quatre ans déjà. Elle est née le jour où je me suis retrouvée en face d'une dame de compagnie de votre mère que son amant prenait dans les buissons du jardin du château. Depuis ce jour, j'ai été cruellement traumatisée par cet événement. S'il n'y avait pas eu cet événement, je porterai déjà votre enfant...
Je lui avais dit la vérité. Allait il comprendre à présent ce que je ressentais. Je l'aimais tellement que je ne voulais pas lui être désagréable, bien au contraire mais tout en moi repoussait le moment fatidique où je me donnerai à lui. Il fallait qu'il comprenne s'il m'aimait et surtout qu'il soit patient et ne me brusque pas. J'avais la peur de l'acte d'amour, de l'homme... Qu'en serait il avec une femme? |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 17:57 | |
| Agenouillée aux pieds de son époux, tête baissée, Lucrèce laissa parler son cœur, révélant à Harnyll la véritable raison de son refus. Quatre ans auparavant, la jeune femme était tombée par hasard sur une dame de compagnie que son amant besognait passionnément dans les fourrés du château d’Ysari. Le baron ne fut qu’à moitié surpris par l’histoire que lui raconta son épouse. Au fond de lui-même, il se doutait qu’un choc de ce genre avait du autrefois traumatiser Lucrèce, à tel point qu’elle ne pouvait plus le dissocier des rapports amoureux. Saisissant les fins poignets de sa femme, le baron l’attira doucement à lui.
Venez vous asseoir Lucrèce, vous n’allez pas rester agenouillée toute la nuit.
Prenant garde à ne pas appuyer sur la jambe blessée, la jeune femme s’assit timidement sur les genoux de son mari. La colère s’était peu à peu apaisée dans les yeux du baron d’Ysari, remplacée par la tendresse et l’amour profond qu’il portait à sa jeune épouse. Certes le problème demeurait mais au moins il était identifié. Lucrèce l’aimait suffisamment et lui faisait suffisamment confiance pour le lui avoir révélé, malgré la gêne qu’elle devait ressentir.
Enlaçant sa femme, le baron d’Ysari l’embrassa légèrement, effleurant tout juste les douces lèvres de sa bien-aimée. Dans certains cas, les sages disent que l’on peut bien mieux démontrer ses intentions par des actes plutôt que par des paroles. Et le baron d’Ysari voulait démontrer à sa femme qu’il ne lui tenait pas rigueur de l’attitude qu’elle avait eue un peu plus tôt dans la soirée.
Au fond, le baron d’Ysari était assez soulagé par les révélations que lui avait faîte Lucrèce. Dans les yeux et la voix de la jeune femme, il n’y avait eu nulle traîtrise, nul mensonge, nulle dissimulation. Lucrèce lui avait dit l’entière vérité, de cela le seigneur d’Ysari était certain. Et cette vérité permettait d’étouffer certains soupçons qu’il avait eut. Plus que tout en effet, Harnyll avait craint l’existence d’un amant secret. Il savait que de telles rumeurs devaient déjà courir en ville, et qu’il lui serait difficile de les faire taire. Ayant de nouveau déposé un rapide baiser sur les lèvres de sa belle, le baron d’Ysari reprit la parole :
Je suis heureux que vous ayez enfin été franche avec moi. Désormais, nous savons où se situe le coeur du problème. Grâce aux dieux, notre lignée n’est pas encore en péril, loin s’en faut. Nous avons du temps, il va falloir le mettre à profit.
La tête de Lucrèce reposant au creux de son épaule, Harnyll lui caressa doucement les cheveux, glissa sur la mignonne petite oreille, passa le bout de son doigt sous le menton finement ciselé. Les doigts étant de petites bêtes très baladeuses, ceux du baron descendirent doucement sur le cou de sa femme et lui effleurèrent la poitrine. Alanguie dans les bras de son époux, la jeune femme se laissa faire, bien qu’une légère tension persista dans son corps. N’osant pas aller plus loin pour ne pas risquer de rompre le charme, Harnyll posa doucement sa main sur un sein et poursuivit :
Cette peur dont vous me parlez, Lucrèce, il vous faudra la vaincre, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous y aider. Je vous promets de ne pas chercher à brusquer les choses et de faire preuve de toute la douceur possible. De votre côté, j’attends la plus grande sincérité sur ce sujet. Sachez que mis à part vous laisser avec un autre homme, je m’arrangerai pour réaliser avec la discrétion nécessaire tous vos souhaits et toutes vos demandes.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 20:55 | |
| Agenouillée, les yeux baissées, je venais de dire toute la vérité à mon époux. Celui ci m'attrapa par les poignets et m'invita à m'assoir. Je me laissai alors entrainer sur ses genoux où je pris place. Je fis bien attention à ne pas laisser mon poids reposer sur sa jambe blessée. Il m'enlaça dans ses bras avant de m'embrasser le plus tendrement du monde comme si le simple contact de ses lèvres sur les miennes allait me briser en mille morceaux. Il me pardonnait et visiblement comprenait ce que je ressentais. M'embrassant cette fois, il me dit que nous prendrons notre temps afin de me rassurer sur la chose. Je me sentis soulagée et apaisée. Lovant ma tête dans le creux de son épaule, je séchais les larmes de mes joues d'un revers de main. La main de mon époux vint à caresser mes cheveux pour descendre sur le lobe de mon oreille. Cela me fit frémir quand ses doigts toujours descendant caressèrent ma gorge. Telle la caresse d'un papillon sur mon corps, il effleura le galbe de mon sein. Je poussai alors un soupire pour évacuer la tension qui s'emparait de mon corps. Si je n'étais pas capable de le caresser je devais au moins me faire violence pour qu'il puisse toucher ma poitrine. Sa main passant sous les étoffes, il la posa simplement sur mon sein et ne fit rien d'autre, reprenant simplement la parole. Il voulait m'aider à vaincre ma peur et je louai ses attentions. Il me proposait de réaliser le moindre de mes souhaits à ce sujet à condition que cela ne soit pas me laisser à un autre homme. Si je n'étais pas capable de m'abandonner dans les bras de l'homme que j'aime comment le pourrai je dans les bras d'un autre. Une idée saugrenue me vint alors en tête. Non, je ne pouvais lui faire pareille proposition. Je me mis à rougir devant cette pensée anormale. Harnyll remarque que mes joues se fardaient de rouge alors que j'étais perdue dans mes pensées. Il me demanda alors à quoi je pouvais bien rêver à ce moment... Timidement et hésitante, je lui murmurai alors ma demande au creux de l'oreille.
Ce que je vais vous demander va peut être vous choquer mais si j'ai peur de m'abandonner dans les bras masculins cela serait peut être différent dans ceux d'une femme... Je ne sais si j'en serai capable également mais si la vue d'un homme nu et ses caresses me font si peur, mes craintes devraient être apaisées avec une personne de mon sexe... Je vous fais confiance et vous laisse le soin de choisir celle qui saura me faire ôter mes appréhensions.
Je venais de finir ma requête et j'étais honteuse. Comment allait il prendre cette demande pour le moins atypique? L'accepter résumait à me laisser dans les bras d'une autre, refuser n'aiderait pas à faire tomber mes craintes à ce sujet. Si mon époux se contentait de servantes et de chambrières pour ses ébats, il ne me ferait pas ce même affront car avant tout il fallait une femme avec de l'expérience et surtout une femme qui puisse devenir mon amie. Il n'y avait à l'heure actuelle qu'une seule personne capable de jouer ce rôle. Il s'agissait de Kyrene Wickham, baronne d'Olyssea qui disait on, allait aussi bien dans la couche des hommes que des femmes et savait faire preuve d'une très grande douceur avec les vierges. Je n'avais jamais eu vent de cela mais mon époux le savait lui. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: [Arcani] Le repos du guerrier [Lucrèce] Dim 10 Jan 2010 - 21:27 | |
| Toujours lovée dans ses bras, Lucrèce parut réfléchir aux paroles de son époux et se mit soudain à rougir, comme si une pensée un peu osée venait de la traverser. Curieux, le baron d’Ysari demanda à sa femme ce qui la troublait ainsi. Lorsque Lucrèce lui avoua qu’il lui serait plus facile de commencer l’apprentissage des arts du lit avec une personne de son sexe, Harnyll eut tout d’abord un petit sursaut de surprise. En affirmant à Lucrèce qu’il satisferait toutes ses demandes, il n’avait pas pensé qu’elle lui demanderait cela.
Cependant, l’idée de la jeune femme était loin d’être mauvaise. Faire appel à une femme plus expérimentée, apte à ôter avec douceur les appréhensions qui taraudaient Lucrèce permettrait peut être de résoudre le problème du couple régnant d’Ysari. Perdu dans ses pensées, le baron d’Ysari réfléchit aux paroles de sa femme. Il lui était en effet impossible de faire appel pour cela à une simple soubrette… la différence de rang, les risques de ragots… non, il fallait faire appel à quelqu’un de leur monde. Mais à qui ?
Souriant soudain Harnyll su à qui il lui fallait s’adresser… La baronne d’Olyssea, Kyrene Wickham, était connue à la cour pour ses mœurs libertines. D’après ce qu’on disait d’elle, les femmes mariées qui passaient entre ses mains se révélaient ensuite des épouses exceptionnelles et très exigeantes au lit. Exactement ce qu’il fallait que Lucrèce devienne…
Je pense en effet à quelqu’un. Elle serait parfaite, murmura Harnyll.
Levant un regard interrogateur, Lucrèce paru sur le point de le questionner plus avant, mais son époux posa un doigt sur ses lèvres. Jusqu’à ce que Kyrene accepte, le baron d’Ysari préférait taire son identité.
J’enverrai une missive dès demain. En attendant, ma chère, il est temps de dormir ! Vous allez devoir m’aider à rejoindre notre couche.
Prenant appui sur l’épaule de sa femme, le baron d’Ysari se leva péniblement. Ils regagnèrent leur chambre en silence, Lucrèce se demandant à qui pensait son époux, Harnyll réfléchissant déjà aux termes de sa missive.
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