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 La Bataille d'Arcani

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Diogene di Systolì
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MessageSujet: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeDim 20 Nov 2011 - 12:43

Les terres Ysariennes s'étendaient, comme un océan de blé frémissant sous la houle d'un orage s'annonçant. La guerre venait sous la dorure du Dragon en tête du cortège d'homme en armes, et suivit de toute une ménagerie, le Loup des la Colée, La Sirène des Avinias, l'Hérisson des Barutoliussis,... Il ne fut que dans le Sud lointain, en « Ydrilà Sudè », qu'autant de couleur, de mines grivoises, de chants et autres jeux se retrouvaient dans une armée. On avait rassemblée tout ce qui parmi ces licencieux hommes du sud, portaient armes, jamais l'Ysari ne connut pareil arrivée.

Alors qu'on avait eut vent de préparatif de siège envers le doux pays de ces guerriers, il ne fut pas un hommes qui ne pu retenir l'appel, et sous les cris « Vergà é tripppà », on s'arma pour aller faire tomber ces sodomites, sorcières et autres pantouflards. On célébra l'audace de ces hommes sous les termes de « couillu », « gaillard » et tandis que d'habiles maroufles chantaient le baron Ysarois, qu'on nommait déjà, Le Cornu, trouvant parfois aussi des « gros pédés », pour la rime.
Arcani non loin de la marche Ydriloise, vit arriver masses de paysans et fuyards, certains presque nus, avait était réveillé par le son des chiens, d'autres prévoyant avait eut le temps de charger leurs quelques biens dans des charrettes, emportant quelques bricoles que les Ydrilois ne voleraient pas pour l'instant.

Songeant au seigneur Harnyll, Diogéne cracha quelques glaires et s'humecta le visage. Son ralliement à la sorcière l'avait laissé perplexe, l'homme, qui psalmodiant des paroles de paix préparaient les armes. Bougre d'Ysarois voyant aussi loin que sa verge, ce ne fut pour dire qu'il ne vit jamais les nombreux amants Ydrilois qui s'aventuraient chez son ancienne épouse. Faisant amener un bougre de clerc, Ser le Comte, fit écrire une lettre, rappelant l'amitié, « L'inutilité de se battre pour défendre une sorcière, s'étant rendu coupable de maints crimes et truanderies », continuant sur la gloire des hommes du Sud et « Se battre contre un frère était d'une douleur ineffaçable, la douleur à cette pensée me fait frémir, mais impossible est ma position de laisser une créature des Sombres sur ce trône maudit », pour finalement finir sur ce quelques mots de profonde et durable affection, « Ne nous affrontons pas en ennemie, mais déposons les armes en amis, car l'amitié me fait déborder d'actions à votre égard, apprenant l'arrivé de la Maudite sur vos frontières à Féoda, je n'ai pus retenir deux cents de mes hommes qui embarquant dans un navire rapide s'en sont allé à Sinleth, prendre la ville, pour y tenir Femme et Enfant », le message suffisant on se contenta de quelques formules, en confiant ce message à un bougre on l'envoya vers le petit château, aux enceintes encore abimés d'ancienne fureurs du Dragon, trop petit pour abriter un temple dans ses enceintes, mais qui avait réussi à se faire entasser plus de trois milles hommes selon les éclaireurs. Si l'ont ne se rendaient pas, ce serait le sang qui jailliraient en Arcani et Sinleth si les hommes en route bien avant le départ de l'armée avait réussi, en tout point alors que le Seigneur d'Ysari lisait le message, l'armée Ydriloise était face à Arcani tandis que les derniers paysans s'y réfugier, on attendait une réponse, la porte serait fermé ou bien la raison laisserait apparaître la paix.
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeVen 25 Nov 2011 - 23:23

Le baron ayant été frappé d'une soudaine affliction, il s'était retiré à l'Est ; ainsi, c'était Gregor de Hautetour, le seigneur et maître d'Arcani, qui aurait pour rôle de défendre sa cité. La nouvelle de l'arrivée des forces rebelles avait mis celle-ci en émoi. Partout, on achevait les derniers préparatifs de guerre : les tours recevaient des ballots de flèches par dizaines, et les gens se barricadaient dans leurs maisons.

Alors qu'il ordonnait de fermer les portes, le seigneur Gregor reçut un missive venant de l'autre camp ; c'était le comte qui demandait la reddition de la place, au nom d'une quelconque piété filiale. S'il ne saisit pas l'ensemble du message, l'homme comprenait une chose : on les passerait au fil de l'épée s'il n'ouvraient pas les portes. "Le maudit ! que les Cinq Enfers l'engloutissent ! éructa Hautetour cet infâme s'est cru pousser des ailes s'il croit nous atteindre ici !". La garnison avait été en effet renforcée récemment, sur ordre du baron, qui y avait affecté le gros de l'armée. On pouvait compter ainsi plus de mille archers, autant de fantassins, et une puissante escouade de cavaliers dans les murs d'Arcani.

Si le seigneur avait été seul par son suzerain, il pouvait toutefois compter sur le soutient de ses bannerets et de ses hommes liges. Un à un, Gregor les envoya aux quatre coins de la ville ; quid aux portes, sur les murailles, ou dans les rues, pour mener les hommes. En tout dernier lieu, le sire s'adressa à son plus fidèle vassal, le chevalier à la gueuse, seigneur de Dyriet "Nicolaï, tu prendras la tête de nos cavaliers. Quand nos ennemis seront de trop près, je compte sur toi pour les bouter loin de nos murs... Si la bataille tourne cour, gagne Ysari et prévient le baron immédiatement... et dis lui que son serviteur a pu emporter autant de rebelles avec lui qu'il a pu."

Congédiant son fidèle avec rudesse, le seigneur d'Arcani se fit armer de pied en cap par son écuyer, avant de prendre le chemin de la citadelle ; il se tiendrait ici avec la réserve, prêt à charger si d'aventurer, ses ennemis passaient les portes.





[Chacun des participants peut faire un post pour s'annoncer, après quoi, Diogène donnera l'assaut. Ensuite... on avisera.]

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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeVen 2 Déc 2011 - 8:19

Arcani.

Sa ville, ses fontaines, ses tavernes et tout une bande de soldats armés jusqu'aux dents et prêt à bouffer de l'Ydillote.

La notion de fantaisie stratégique chez chez pécores d'Ydril était quelque chose de tout à fait abstrait de toute évidence. La notion de surprise aussi d'ailleurs. Quant même, il faut bien avouer tout de même. Il y a une guerre qui se prépare. D'un côté, on a les vassaux fidèles à la duchesse de Soltariel, Sybrondil et Ysari donc. De l'autre, on a le comté d'Ydril. Pas besoin d'être un grand génie en stratégie pour comprendre que la majorité de cette guerre et sans doute les batailles les plus décisives se dérouleraient sur le sol de la baronnie d'Ysari...

Pas besoin non plus d'avoir un intellect particulièrement développé pour savoir quel serait la première zone touchée.

La partie sud d'Ysari, à savoir, le district d'Arcani.

Et sur toute la largeur de la frontière entre la baronnie et le comté, il fallait que les glandus qui servaient de conseillers militaire au comte d'Ydril lui donne pour conseil de s'en prendre à l’endroit qui, par excellence, leur péterait les dents : Arcani.

C'est sur que c'était du grand classique.

Attaquer le chef lieu du district, le centre névralgique, là où les troupes se rassemblaient,... là où il y avait le plus de monde pour former une milice,... là où on pouvait être sur et certain de rencontrer la plus farouche résistance,... là où arrivait les meilleures routes pour permettre aux renforts de venir rapidement.

Du grand art.

C'était à peu prêt se que pensait Nicolaï en regardant entre les créneaux des remparts, l'armée d'Ydril qui était en train de s'approcher. En tout cas, si l'école de guerre d'Ydril avait avant cette date une quelconque réputation, c'était terminé à partir de maintenant. Les défenseurs d'Arcani ne devaient pas être beaucoup moins nombreux que ne l'étaient les soldats de l'armée qui s'avançait dans leur direction.

« Mais c'est qui ces ahuris ? »

« Oh, la ferme, ronchonna le chevalier. »

A côté de lui, un arbalétrier le regarda avec des yeux comme des soucoupes.

« Messire, je... je n'ai... »

« Non, non, ça va, c'est rien. »

Il était grincheux et sur les nerfs. L'imminence du combat sans aucun doute. Par contre, ça n'expliquait pas qu'il ait l'impression que tout ses membres soient lourd et qu'il avait un pie vert dans la tête.

Coinçant son casque sous son bras, le jeune homme se mit en route. Heureusement qu'Aureane était à l’abri. Et puis, Clémence avait eu bon ronchonner, elle avait quant même appuyé la décision du jeune homme. Déjà parce qu'une bonne épouse se doit d’obéir à son époux, et ensuite également, parce que quant une armée ennemie se pointe dans le secteur et que le manoir où on se trouve peut-être prit pour cible, on ne réfléchis pas trop et on va se réfugier dans un endroit où on ne risque rien.

« Ils passeront pas. »

« Tait toi. »

« Je te dis qu'ils passeront pas. »

« Mais tu vas la fermer oui ? J'arrive plus à m'entendre penser. »

Nicolaï se mit au bout de la file d'officiers et de chevaliers présents pour épauler Gregor dans la défense d'Arcani. Le jeune homme marmonnait des ordres dans sa barbe à une personne qui, de toute évidence, n'était pas présente, lui intimant l'ordre parfaitement clair de se taire.

Est-ce qu'il était en train de devenir complètement fou ? Peut-être que certain se posaient la question. En même temps, on ne fais pas un séjour chez les drows pour en revenir tout prêt et fringant sans la moindre petite séquelle. Pourtant, personne ne serait venu à douter de lui. Après tout, on était en état de siège au beau milieu d'une guerre. Nicolaï, bien qu'un peu dérangé n'en perdait pas moins sa réputation de fine lame. Et puis, il avait de toute évidence encore assez de jugeote pour tenir son épée dans le bon sens et de lucidité pour savoir sur qui taper.

Le fait qu'il parle à une personne de toute évidence assez agacente et qui n'existait pas faisait présentement partit des choses tout à fait secondaires.

Alors bon...

Il fut quelque peu surprit que Gregor lui confie le commandement de la cavalerie. Il s'attendait à diriger une escouade pour défendre un pans de mur ou à faire partit intégrante de la cavalerie. Pas à la diriger. Le fait d'imaginer ces chevaliers, dont certains avaient l'âge d'être son père, voir peut-être son grand-père, sous ses ordres lui faisait assez étrange.

« Oh non, me dis pas que tu vas jouer ta timide. »

S’incluant légèrement du buste devant Gregor, Nicolaï prit la parole.

« Je vais finir de me préparer et attendrais vos ordres. »

« Ah, j'aime mieux ça... bon, après, c'était peut-être pas forcément nécessaire de baisser tes braies comme ça. »

Une poignée de minute et trois crises de nerfs plus tard qui avaient amené Nicolaî à crier contre lui même, Nicolaï enfourchait son destrier avant de coiffer son casque sous les yeux ronds comme des billes d'un page.

« Et sans indiscrétion, mis à part me prendre la tête, tu fais quoi ? »

« Je te protège. »
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeDim 4 Déc 2011 - 20:13

L'armée arriva non loin de la ville, sur une charmante petite colline près de la porte d'entrée, de laquelle les derniers paysans fuyaient l'avancé du Dragon Ydrilois. Monté sur un terrible pur sang, le Comte dominait ses troupes qui se mettaient déjà en branle prêt à tuer de l'Ysarois. Ce n'était nullement l'envie qui manquerait, les haines et velléités entre les deux peuples étaient autant présent en politique que dans le petit cœur des masses Ydriloises haïssant ce peuples de pédérastes et de « Cornutà », la foule voulait venger l'insulte faite à leurs nom par ce Soltarin de Verjus, viol ignoble, insulte à ces hommes au tempérament chaud. Si l'Ysarien se mettait face à leurs courroux, on saurait trouver le cœur à brûler leurs chaumières et voler leurs bétails.

Le père trônant au milieu de ses hommes, l'arme à la main, attendait de se lancer à la charge de la cité. L'air terrible, son oreille ôté en d'autres occasions, loin d'enlever de son panache, ne faisait que rappeler ses antiques combats et victoire, redonnant foi et tripes. « Le Volpe Di Marcalà », surveillait les portes de la cité d'un regard libidineux. Une cinquantaine d'hommes commençaient déjà à ses masser aux portes, couverts de capes croûteuses, de tuniques salis par la boue et la poussière, traînant plusieurs charrettes remplis de mobiliers, caisses, et autres objets représentant le trésor du pécore. L'arrivé de ce convoie dans la forteresse provoqua une esclandre entre gueux, ce serait à qui devait entrer le premier avec sa famille, ce qui amenait chacun à vouloir forcer le passage. La ville n'ayant vu ses enceintes agrandit, laissait son temple à l'extérieur, avec la ferme et le colombiers, n'attendait qu'à être avidement pillés pour servir de repas aux soldats une fois la ville saccagée.

Dans cette méandre de gueux derrière la frusque d'un manant, le fils Systolie mêlé à ses hommes tenant les carrioles bloquant le passage, avait envahit l'entrée de la ville. On trouvait à ses côtés une bande d'hommes au visage sombre et à l'appétit voracement sanguinaire. La foule une fois ayant envahit la place, se tenait prêt à agir, pourtant alors qu'on commençait à s'agiter, les soldats poussèrent les masses de paysans qui agglutinées dans pareil endroit se trouvait entassées contre ces mêmes hommes d'armes. La cavalerie de quelques centaines d'hommes Ysaroises s'élançant hors des murs à la chasse des Ydrilois. En voyant ses fous partir à 1 contre 10, les hommes de Lorenzio crurent hésiter un moment, avant de se rappeler qu'un Ysarois n'était après tout qu'un lâche trompé par sa femme. Lâchant leur fausse apparence, ils s'activèrent, attrapant les charrettes ils se mirent à les soulever, la renversant face à eux, avant qu'une dizaine fasse jaillir dague, glaive, et d'autres armes des ballots de foin.

Lorenzio, cuirassé d'une légère cuirasse de cuir qu'il avait récupéré dans un des ballots, d'un glaive et d'une dague s'élança avec trente de ses hommes. Choisis parmi l'armée, mais aussi cette bande de vaurien qu'il s'était fait comme garde personnel : fils cadet de Famillià, simple bandit, ancien pirate, ou passé obscur, ces hommes avaient tous, à peu près, prouvés leurs folies maintes fois, on ne comptait que quelques nouvelles têtes prêtent à fait valoir ses preuves. « Là Gardà di Salmonè », payée plus que grassement, avait fait un demi cercle face à la ville devant la porte avec les carrioles, tandis que ces dernières furent enflammées par eux même et par une magie mystique qui fit crier aux hommes « Néerà, vivà là Déà, pàr Vergià et Trippà ».

Ainsi protégés de la foule par des bûchers, vingt de ses soudards, armés qui de lances, d'autres d'arbalètes, d'autres de dagues, massacrèrent tout être entre eux et la porte, avant de se tourner vers le reste de la forteresse, et ceux armés de lances et arbalètes jouaient à tuer ceux qui osaient s'avancer trop près des flammes, tandis que ceux avec des dagues et glaives, se mirent près des portes, prêt à tuer si un cavalier revenait ou à fermer les portes s'il revenait avec trop de ses compagnons. Le reste des hommes s'étaient précipités avec ardeur et vitesse sur les enceintes, utilisant la surprise des gardes pour avancer rapidement, armée de simple dague et glaive, sans armure, il avait en ces combats extrêmement rapprochés un avantage terrible, frappant à la gorge, visage. Le sang fut versé au son des « Pàr Mogàrè », « Sengà é Victorià » ou encore « Per Systolià, Mortà là Putà ».

Diogéne qui avait mis en mouvement ses milliers d'hommes, fut des plus surpris en voyant des cavaliers surgir de la ville chevauchant à leurs rencontre. Un chiot cherchant à affronter le lion. Ce fut pour le Dragon, l'occasion de faire couler du sang à foison. N'ayant que peu de temps pour se mettre en formation, , Diogéne ordonna à la Segonda et la Bochilà de s'avancer en ligne, lance et hallebarde levé. Les compagnies initialement répartis sur les ailes, n'eurent pas grand mal à se glisser en quelques temps vers le centre et de planter leurs armes dans le sol. Les extrémités de la ligne de combat continuèrent à avancer, formant un arc de cercle se refermant sur l'entré de la ville et la cavalerie. Les arbalétriers se divisèrent, une partie resta derrière le centre de la ligne et fit voler des centaines de traits vers la cavalerie, le reste avec l'archerie, prêt des murailles protégé par des miliciens et leurs boucliers, protégèrent Là Gardà sur les murailles. Le reste des hommes, fut soit, à s'approcher des portes pour s'élancer à l'intérieur, soit derrière la ligne attendant le moment pour achever la cavalerie. Le comte derrière ses hommes, souriant cyniquement, lança un regard vers le nord et l'ouest, et reporta son attention sur la bataille-massacre qui débutait.

Ce qui avait importé à l'esprit de ce froid et sinistre Comte à l'oreille tranché, fut la pensé de son autre fils Ezio et sa mission à Sinleth, où s'il avait réussi, ramènerait rapidement des otages Ysarois. Mais aussi à d'autres hommes, qui franchissant aisément le pays de ces poltrons, se rendait là ou la route traversait le Tarénio. Le fleuve qui dans cette région fadement nordique portait un autre nom devrait voir son pont qui l'enjambait détruit, ainsi que tout autre moyen de le traverser dans la région et bientôt plus loin. La crue de l'hiver rendrait les gués et bacs impraticable, isolant la Sorcière arrivant du nord, d'Arcani

HRP : Salamandre et peut être Altiom doivent encore poster avant MJ
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeLun 5 Déc 2011 - 17:52

Voila des jours qu’il restait planté là, sans bouger, sans broncher, errant doucement dans le flot de ses pensées. Il restait là, observant de ses yeux fureteurs le paysage qui s’offrait à sa vue. Et quel paysage ! Plaine, colline, ciel et nuage, des aplats colorés, des tableaux aux milles variations, changeantes et si volatiles, comme il est doux d’admirer ce tableau que l’on nomme monde. Il ne frissonnait pas. Pourtant, tout autour de lui, le monde tremblait, brins d’herbe graciles dansant voluptueusement sous le souffle léger de la brise hivernal. Perdu dans cet océan de gris qu’offrait ce ciel, d’un azur si profond pourtant à la belle saison, il se prit à avoir le vertige, le regard braqué vers l’infinie. Le temps n’était rien, il aurait pu rester là encore quelques siècles de plus, simple spectateur de la marche du monde. Comme l’on apprécie la beauté d’une œuvre d’Art, sa poésie, sa force, il admirait le tableau des dieux.

Et il rêvait…

Il rêvait oui, il rêvait du vol majestueux de ces oiseaux qu’il avait vu partir vers un Sud plus clément, simples taches d’encre ondulant dans la mer céleste, du chant de la pluie, les gouttes d’eau qui s’écrasaient sur son front, comme il l’aimait tant, des soubresauts de la terre sous les pas, un grondement sourd, toujours plus proche… Tellement proche, et…

Une botte crasse vint alors s’aplatir contre son corps, l’engluant de fange dont il ne pouvait s’extraire, symbole peut être de cette humanité qui n’écoutait plus le chant du monde. Son âme trembla, il voulu crier. Crier sa haine et sa rage. Hurler contre cette botte impure qui l’avait souillé… Oui il voulu crier. Mais alors, l’ironie cruelle du monde, dans un sourire carié, lui rappela sa nature. Il n’avait pas de bouche… Il n’avait pas de nez… Il n’avait pas d’yeux… Il n’avait pas d’âme… Il était mort… Il n’avait jamais vécu… Il n’était qu’un vulgaire caillou… Un bout de minéral arraché à la roche… Un simple caillou…

Pourtant il voulu crier…

Zéan avait faillit glisser… Maudite caillasse ! En bon pirate, il n’aimait pas vraiment le contact si rude avec la terre, lui préférant le balancement régulier d’un plancher de pont. L’air aussi l’incommodait, lui le grand loup de mer, il manquait de sel cet air là, il manquait de sel.

Grognant quelque peu dans sa barbe, il continuait d’avancer, contraint et forcé. Mais bientôt la perspective de l’or vint tinter à son esprit comme une cloche cristalline, et un large sourire vint peindre ses traits fatigués. Un sourire qui aurait fait inquiéter les pieds tendres… Il leva la tête, cherchant du regard, soudain inquiet. Il l’avait oublié, perdu dans sa réflexion. Pitié qu’il n’ait rien fait de grave encore… Mais bien vite, un soupir de soulagement accompagna son regard lorsqu’il vit l’objet de sa terrible hantise… Le mage n’avait pas bougé, il était toujours là, à quelques pas de lui, suivant docilement son maitre parmi la petite compagnie… Quel mystère que la vie ! Non content de lui offrir une belle bagarre, voila que le groupe qu’il avait croisé tantôt dans une taverne humide l’avait même engagé. L’affaire était sérieuse, il s’agissait de guerre. Par les couilles d’Othar ! Comme si cela avait la moindre importance ! Tant qu’il y avait de l’or à la clé, Zéan n’était pas homme à hésiter. Il avait dû troquer son costume mité pour des frocs plus sales encore, histoire de faire vraisemblable. Un honnête pirate passait difficilement pour un vulgaire paysan du coin. Et voila qu’ils étaient à présent devant les portes du château, parmi d’autres gueux, demandant l’asile pour éviter la mort ydrilaine. Les Ysariens –ysarois ? Qu’importe leurs noms- semblaient peu méfiants face à l’envahisseur. Quelques gardes riaient gaiement, savourant déjà une victoire qu’ils leurs semblaient acquise, on raillait les fourbes ydrilains, tellement idiots qu’ils venaient d’eux même essuyer la défaite et la honte. Sous sa barbe hirsute le Capitaine esquissa un sourire carnassier. Rapidement il observa les lieux, on s’entassait joyeusement dans la cour, à peine y avait-il la place pour tenir debout… Son regard parcourra la place à la recherche de visages connus, la Salamandre était là contre lui, pour ne pas qu’il se disperse. Il fallait la jouer serré. Le signal…
Tout bascula, Zéan ne pu retenir un rire gras de sortir de sa barbe, trop heureux qu’il était d’enfin passer à l’action. Il s’arma et dès que les ballots de pailles furent renversés il lâcha avec cette voix que la mage avait tellement entendue…

« Sal’ crame moi tout ce foutoir ! »

Aaaaaaaaarh ! Arrrrrrrrh ! ENFIN ! ENFIIIIIIIN ! Il pourrait bruler ! Tout bruler ! Il avait tellement attendu… Il avait été patient… Si patient… Il le voulait tant, s’arrachant de ses ongles sales les croutes qui tapissaient son crâne. Il avait bien obéis, maintenant il était temps d’avoir sa récompense…Oh oui Le Capitaine l’avait dit, il le fallait à présent ! Oh doux château, petit bout de pierre, vas-tu bruler joyeusement ? Danseras-tu sous la musique de la Salamandre ? ARH ARH ARH ! La paille prend flamme ! Oh oui ! Elle flamboie si joliment ! REGARDE ! Ils sont morts ! Deux hommes à l’éclat d’acier ! Ils sont mort avant même d’avoir touché le sol oh oui ! Regarde donc comme ils sont beaux ! Regarde comme les braises humaines sont délicates ! Pour toi ! L’Ilharn ! Pour toi, ils vont bruleeeeeeeeer ! Tous…
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeLun 5 Déc 2011 - 20:23

Comme dit ailleurs :

Citation :
Ceci est un rappel à l'ordre :

Les joueurs ne décident pas des réaction du plateau de jeu (environnement, population, etc.), mais uniquement des actions de leurs personnages (et des subordonnés).

Ce à quoi je rappelle également qu'un joueur ne décide pas non plus des actions d'un autre (et de ses subordonnés), et que ce n'est en outre pas au joueur de décider de l'ordre des posts, quand un MJ supervise le sujet. De plus, conformément aux règles régissant cet event, toute action non déclarée lors de la phase idoine est ineffectif.

Par conséquent, sont invalides :
-la sortie effectuée par la cavalerie Ysaroise (décrite par Diogène alors que dépendante de Nicolaï)
-le sabotage du pont
-l'assertion sur le fleuve et ses crues.

Est valide le stratagème de la prise de la porte (celle-ci a été ouverte de l'intérieur suite à l'attaque d'Ydrilotes infiltrés, déguisés en fuyards, et grâce à l'aide de La Salamandre), et l'avancée de l'armée Ydrilote vers la cité.

Je ne vous oblige pas à éditer vos messages précédents ; mais sont à prendre en compte les faits écrits dans ce message-ci.


(Prochaine réponse Altiom, ou entité si celui-ci ne se poste pas avant la fin de semaine)

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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeVen 9 Déc 2011 - 23:14

Passons là les détails déjà exposés de ce que beaucoup appellerons "l'habile gambit du pécore", car nous aurons déjà bien assez à traiter de son large succès! A peine l'équipée de péquenauds grimés fut-elle entrée dans Arcani que s'embrasèrent leurs charrettes, soudainement, mystiquement! Les dieux eux-mêmes venaient se mêler des affaires des hommes! L'effet de surprise était total chez les assiégés, et à vrai dire mêmes certains assaillants parmi les moins vifs semblaient avoir du mal à suivre... En témoignèrent les "diablerie! qu'est-ce c'est donc qu'ça?" et autres incantations à Néera.
Une petite vingtaine d'encapuchonnés attrapèrent arcs et arbalètes sur l'injonction de leur capitaine, Ollvar, un rude condottiere bastolien connu pour ses tactiques de fourbe -inutile donc de préciser qu'il avait adoré le plan actuel. A ses côtés Halvdan, Alaric et Gildebert dégainaient à leur tour et tous, dans une tapageuse symphonie, grognèrent un grand coup leur envie d'en découdre en agitant foultitudes de lames bravement tendues vers l'azur. Le fameux "MEUAR" typiquement ackien qu'un certain châtelain avait consenti leur enseigner ébranla tout Arcani en l'honneur du carnage à venir! Appuyant la charge de Lorenzio et ses hommes, ils envoyèrent une belle volée quasi à bout portant, et puis une autre! Par politesse.
Une fois la place faite autour de l'hémicycle de carrioles enflammées, les hommes du condottiere se contentèrent d'aligner qui de droit: soldats en déroute, renforts égarés ou citoyens beuglards -car quoi de plus irritant que leurs grandes braillées suraiguës en plein milieu d'un combat- tandis qu'Alaric partait à la suite de Lorenzio pour annoncer la prochaine manœuvre:
signore, nous allons mettre nos arquièrs dans lè casas tout autoul, histùare dè protéyer la place sans qu'ils aient lè temps dè nous rèpérer.
Déjà son compatriote de la Bastolà déployait ses hommes de trait jusqu'aux bâtisses à l'entour, défonçant les portes à grands coups de pieds et d'épaule, éjectant les rares gens qui occupaient encore le quartier par les vitres -quand ceux-ci n'avaient pas le bon sens de le faire de leur propre chef- et partant se poster à l'étage, sournoisement embusqués aux fenêtres. Aussitôt en place ils reprirent les réjouissances où ils les avaient laissées pour arroser à nouveau leurs cousins du nord. La ruse nécessitait de la rapidité, aussi lorsque Gilou s'attarda à arracher les tiroirs, éventrer les matelas ou renverser les commodes pour y dégotter pierreries et caches secrètes il fut vite rappelé à l'ordre par ses congénères. Au moins eut-il le temps de dénicher un baluchon d'espèces sonnantes et trébuchantes qu'il dissimula dans ses braies, par manque de rangement, avant de ressortir tout cliquetant d'allégresse et d'opulence.
Enfin le quatuor rejoignit le fils du comte et ses hommes, armes au poing et prêts à recevoir leurs prochains ordres.
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeSam 24 Déc 2011 - 11:55

[Se Référer]

Sa récente nomination à la gouvernance de la ville de Tarenzia avait laissé à Francesco l’idée qu’il ne lui manquait désormais que d’un peu de temps pour pouvoir mettre en place ses politiques économiques et militaires dans sa cité pour qu’elle puisse de nouveau rayonner comme elle le faisait autrefois. C’était sans compter sur le caractère très sanguin de son suzerain Diogène di Systoli qui avait pris tout le monde de court en déclarant la guerre à la baronnie d’Ysari voisine pour d’obscurs motifs personnels. Pourtant cet homme qu’il avait réussi à berner pour prendre le contrôle de Tarenzia exerçait sur le jeune homme une étrange fascination morbide, il le voyait comme un génie militaire capable de grandes choses mais, trahi par son propre caractère, capable des pires atrocités aussi bien politiques que tactiques sur un champ de bataille. La garnison de Tarenzia fut donc réquisitionner pour partir servir sous les bannières Ydriliennes afin de suivre jusqu’en enfer les le comte qui se pensait Dragon. Il dû lui aussi rejoindre les forces armées rassemblées qui se mettaient en marche à travers le comté pour se diriger au pas forcé vers Arcadi. Francesco se parât de sa plus belle armure, d’un poids écrasant, bien moins à l’aise sur un cheval que sur le pont d’un navire d’où il aimait à être bercer. On lui fit cependant bien vite réaliser que l’armure ne convenait pas aux longs voyages, son escorte personnelle, valets et autres écuyers furent donc charger de garder les armes, armures et biens de leur seigneur jusqu’à ce que le campement devant Arcadi soit installé. Il se contenta donc d’un justaucorps en cuir noir frappé du lion blanc aux griffes et à la langue de feu. Il embrassa tendrement sa sœur sur le front. Inquiet elle demanda :
« Tu pars en guerre ?
- Non, et oui. J’ai l’impression que je vais assister à une chose peu commune, un Dragon se brulant ses propres ailes …
- Un Dragon à qui tu te dois d’être fidèle ! »
Il s’approcha de son oreille, et discrètement lui susurra « Aussi longtemps que nécessaire, ma douce sœur, aussi longtemps que nécessaire … »
Montant sur son cheval, après avoir demandé à sa sœur de prier pour lui, il se mit finalement en marche avec le reste de l’armée de Tarenzia, toutes bannières aux vents pour rejoindre le ban convoqué. Il avait tâché de garder pour lui en guise de garde une compagnie de Segondos, soit 200 hommes, 160 piquiers divisés en deux rôles, les piquiers de premières lignes, (Espongas Primas), et les piquiers de seconde lignes (Espongas Dintralenc), auxquelles s'ajoutaient 40 arbalétriers. Leur célèbre carré de piques serait des plus utiles contre ces hordes de chevaliers qui n’avaient pas encore vu que les temps avaient changé et que les chevaux n’étaient désormais plus à l’ordre du jour dans les batailles de plus en plus organisées et rangées. Déjà les puissantes murailles de la ville disparaissaient au loin au fur et à mesure que s’enfonçait dans les terres Francesco.


Le voyage fut long et éreintant, il fallait ajouter à l’armée proprement dite des centaines de putes, autant de charrettes chargées de vivres, de matériels plus ou moins militaires, d’engins de sièges dont un énorme bélier à la tête travaillée, chose qui sembla d’ailleurs des plus étranges à Francesco quand il s’imagina l’état de cette dernière après avoir forcé des lourdes portes en chênes. Tout le trajet fut ponctué des sempiternels viols et autres vols des biens des locaux ce qui ajouta au dégoût ressenti de Francesco pour une guerre menée avec tant de hâte même s’il savait que les soldats étaient de toute manière avant tout à la recherche de richesses et qu’en hiver de surcroit, « loger » chez l’habitant n’était pas chose extraordinaire. Un hiver assez rude même dans cette partie de Miradelphia, le sol recouvert de neige et de verglas, surtout de boue à vrai dire. Les tempêtes en Eris qui continuaient de battre les côtes et avaient rendues totalement impossibles toutes tentatives de harcèlement sur les côtes via des razzias par les marins chevronnés d’Ydril. Ysari était un comté totalement dépendant économiquement de ses importations, il aurait sans-doute suffi de couper les points de ravitaillements, de brûler récoltes et campagnes et, sous le poids de la pression, Ysari se serait écroulé sur lui-même, Diogène n’ayant plus qu’à couper la tête des fruits pourris. Cela aurait eu le mérite d’épargner l’armée d’Ydril.


On arriva finalement devant les murailles d’Arcani où quelques centaines de paysans se pressaient pour entrer au plus vite, se croyant aussi misérablement que possible à l’abri à l’intérieur. Il faut dire que la campagne de terre brûlée avait quelque peu alerté les Ysariens déjà sur le pied de guerre et le petit château vu sa défense augmentée de 3000 hommes, plus étonnant encore, on indiqua la présence de chevaliers sur leurs destriers ce qui fit doucement sourire Francesco. En plus d’être une province mineure, ces gens étaient militairement pitoyables.
Francesco participa à tous les conseils de guerre et il remarqua bien vite la présence d’une étrange créature, d’un pirate hideux qui ne cessait de parler de feu, de brûler les choses et les êtres … Il y avait en plus du Comte et de ce pirate un étrange homme que l’on disait déchu et qui se faisait appeler « Altiom d’Ydril ». Il faudrait ruser d’avantage et comme il l’avait lu : « En toute chose il faudra considérer la fin et non les moyens ».

Grâce à l’une des fourberies de la Salamandre, on vit les portes s’ouvrir et le combat semblait déjà bien engagé pour la victoire du Comte qui voulait dès lors envoyer ses armées dans le tas. Francesco espérait quant à lui que la Salamandre suive ses bas instincts en mettant le feu à tout ce qu’il pouvait à l’intérieur du château, ce serait le chaos le plus total, les défenseurs pris entre le fer et le feu, la mort les guetteraient et les victimes du côté Ydrien seraient alors réduites au minimum. Francesco n’osait pas proposer un bombardement via les trébuchets, non plus des murs, mais de l’intérieur du château à l’aide de projectiles enflammés afin de créer une tourmente de flammes qui prendrait dans ses bras assassins, femmes, enfants, soldats, sapant ainsi le moral des survivants. Les plans plus fourbes les uns que les autres continuaient de s’entrechoquer dans son esprit mais il se contentait pour le moment d’assister à la bataille qui avait lieu devant lui, juché en armure sur grand destrier blanc tout en haut de la colline, sa compagnie de segondos l’entourant avec noblesse et force dans une forêt de piques et de bannières au Lion.


« Et bien me voilà donc Au cœur de la tempête ... »





Dernière édition par Francesco di Terenzia le Ven 30 Déc 2011 - 0:53, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeSam 24 Déc 2011 - 13:15

L'éclatement des portes avait suscité un profond émoi dans la garnison ; celle-ci, frappée là où elle ne l'attendait pas, peinait à refluer les bastoliens infiltrés. La présence terrifiante du pyromant chauve dissuadait quiconque de se frotter à se groupe là, leur laissant le loisir de bouter le feu à qui-de-droit. Bien décidé à ne pas voir sa cité finir en cendres, Gregor de Hautetour rassembla sa réserve d'hommes, et, de la citadelle, orchestra une marche vers les ruelles, afin d'y exterminer le péril rouge.

Toutefois, l'homme ne pouvait se permettre d'aller au charbon (au sens propre comme figuré), alors que le gros des troupes ennemies s'était mises en branle. Le seigneur fit sonner toutes ses cornes, dresser bannière, pour donner l'ordre aux lignes d'archers, sagement restées sur les murs et les tours, de faire pleuvoir moult sagettes sur les assaillants. Un autre signal fut donné pour que les cavaliers d'Ysari, restés à l'écart, chargent par le flanc la colonne ydrilote ; mal en pris à Gregor d'ordonner cet attaque, car il méconnaissait les formations du Dragon, et leur propension à briser l'avancée des chevaux. Bien vite, l'escadre fit volte face, exécutant avec zèle le second ordre : retour à Ysari et rejoindre le baron.

Gregor, lui, descendait les rues à la tête de ses hommes, une forte troupe de piétons bellement armés. Il chargea à la vue des bastoliens, aux prises avec la milice locale. L'attaque prenant à revers les brigands, ceux-ci furent rapidement déroutés ; mais c'était sans compter sur les pouvoirs de la Salamandre, qui avec un humour des plus douteux, s'amusait à échauder chacun des soldats. Il advint que gregor se retrouva face cette engeance magique ; rassemblant tout son courage, le vieux seigneur arma sa masse d'arme, hurlant au mage "Viens-ça, porc! que j'achève de te saigner!", et de frapper en direction de l'ennemi. Une déflagration soudaine accueillit son attaque, et l'homme perdit la vie sans même savoir s'il avait terrassé son adversaire. De l'autre côté du mur, l'armée d'Ydril, dont une part non négligeable gisait sur la plaine le corps percé de flèches, entrait dans la ville pour mettre un terme à l'assaut.

[Notes HRP :

-Nikolaï a décidé de se retirer de la bataille ; sa cavalerie tentera donc une sortie, avant d'être repoussée, et mise en déroute (le joueur, sauf s'il le souhaite, ne mourant pas durant l'opération)
-Francesco arrivant en cours de route, il n'est qu'un simple expédient, au même titre que La Salamandre ou Altiom. Il peut jouer quelques autres hommes sous ses ordres, mais les décisions stratégiques reviennent à Diogène (qui les a données en suffisance pour que la bataille se termine d'elle même, désormais).
-Il s'agit d'un assaut, pas d'un siège ; l'armée d'Ydril (avec les contingents de Francesco) est arrivé dans la matinée et a donné l'assaut immédiatement. Pas de trébuchets, donc.

-Les armées ydrilotes sont dans la ville, dont les défenseurs sont soit dans les rues (fantassins), soit sur les murailles (archers).]

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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 17:31

Dans tout Arcani retentissaient les cors, les cris, les pleurs, les échos du fer sur le fer, le ronronnement vorace des flammes et le rire silencieux de la mort. A droite on égorgeait, à gauche on tailladait, voilà que surgissait l'immonde créature dans une gerbe ardente, embrasant toute une floppée de garde pour de nouveau s'éclipser au travers d'opaques fumerolles. Une ombre terrifiante, même pour ses alliés, cette Salamandre. Qu'on demande leur avis à tous ces bougres, Ydrilois comme Ysariens, nul doute qu'ils auraient répondu d'une même voix angoissée que la chose n'était pas humaine! Un démon oui! Mais les faits étaient là: il tenait bon, et à lui seul brisait même les derniers soubresauts de contre-attaque ennemie. Les quatre lieutenants d'Altiom, pourtant bien gratinés, ne se risquèrent pas plus longtemps au front. Oh leurs opposants ne les effrayaient pas! C'était bien leur allié difforme qui les inquiétait eux aussi. Il s'en retournèrent donc à la place tenue par leurs archers, où débarquait désormais la grande armée du Dragon.
Récupérant leurs hommes au compte-gouttes dans le fatras de troupailles, ils les envoyèrent sitôt parmi le dédale de rues adjacentes. La marée suderonne se déversait dans la cité, lente mais inexorable. Insidieuse, elle submergeait chaque foyer, engloutissant gens d'armes, familles innocentes et richesses à sa merci. Et au fil de son avancée, certaines de ses vaguelettes allaient s'échouer dans de misérables alcôves, s'abandonner aux dépravations les plus ignobles.
Arrivé à une large place où l'armée locale opposait encore une résistance acharnée contre l'envahisseur -sûrement mue par quelque fol espoir de voir soudain débouler les cohortes Soltari avant leur trépas-, l'assemblage hétéroclite que formait les Partisans mena sa dernière charge du jour. Engloutissant lentement les Ysariens dépassés, sous le nombre et l'abondance de leur traits, ils s'échinèrent à étriper sans vergogne aucune toute la soldatesque adverse. Pas de prisonnier, pas de clémence. Ils étaient des animaux enragés, des bêtes sauvages, ramenés à leurs plus bas instincts, à patauger dans des mares pourpres, mouchetés de gouttelettes carmin, suant comme d'immondes porcs en rut. La bataille virait au massacre pur et simple, et l'on se préoccupait tout juste de ne pas embrocher ses propres alliés. Une poignée de secondes, c'est tout ce qu'il faut aux hommes pour renier des éons d'évolution.
Et puis lentement, le vacarme de la lutte, qu'il s'agisse de grondements proche ou de murmures distants, commença à s'évanouir. Il ne restait plus que de plaintives lamentations d'agonie ça et là -cessant elles aussi au rythme des coups de grâce-, des hurlements sporadiques depuis quelque bâtisse investie... Et surtout, surtout, une ville morte, seulement arpentée par ses bourreaux.


Du fond d'une cave à vin où tant d'outres fêtaient dignement leur victoire s'élevait un chant inventé pour l'occasion. La trouvaille en revenait à un certain Michel, qui avait semble-t-il décelé dans sa bouteille une soudaine inspiration. Un chant dont le refrain passerait bien malheureusement à la postérité, chronique paillarde d'une bataille pareille à tant d'autres.
"Tous les Arcaniens, toutes les Arcaniennes
Vont sauter, vont danser sur leurs violeurs
Sont Soltariens, elles sont Soltariennes
La faute à qui donc ?
La faute à ce con d'baron"
La compagnie d'Altiom, privée de son chef conciliateur, se laissa elle aussi aller aux débordements de joie qu'engendre telle victoire... et à tout ce qui s'ensuivait. Beuveries, incendies, rapine, pillages, outrages...

- Ça sùffit Ollvar! cracha Alaric, faisant barrière de son corps au condottiere, Halvdan et quelques uns de ses reîtres. Derrière lui, prostrée, une Arcanienne enserrait sa fille de toutes ses forces. On a fait assez dè mal à cetté città et ses abitanti!
- Une de plus ou d'moins qu'est-ce que ça change bordel!
- Nulla. Mais poul elle ça changè tutto!
- Altiom est pas là, il en saura rien merde! T'as plus b'soin d'te la jouer protecteur de la veuve et de l'orphelin!!
- Il a toujours été comme ça l'animal, grogna Halv entre ses dents.
- Bah c'est le moment de changer justement!
- Exact, renchérit-il en se plaçant à côté de son frère d'armes au grand cœur. Après quelques secondes d'un silence pesant, le Bastolien rappela ses hommes en secouant du chef. A eux deux, et aidés de la vingtaine de suderons bariolés qui formaient le cœur des Partisans, ils parvinrent à rassembler en douce une petite vingtaine d'Ysariens -femmes et enfants principalement- jusque dans un cellier dissimulé, dont l'une des familles leur révéla l'emplacement. La petite troupe leur amena assez en vivre et en eau pour tenir trois jours, plus s'ils rationnaient. Si Alaric avait pour seul motif de cet acte improbable ses valeurs et ses principes, Halvdan comptait bien tirer avantage de la situation. Altiom devait revenir dans le sud depuis Lante. Seuls ses lieutenants avaient eu connaissance du plan, mais nul ne savait quand, où, ni même comment. Et toute sa compagnie pourrait bien être exterminée avant cela, alors il fallait assurer ses arrières.
- Écoutez, l'armée Soltari d'vrait sûr'ment arriver, dans quelques temps, commença le mercos à l'adresse des réfugiés. On n'sait pas quand, ni même si on sera encore là. Mais lorsque vous n'entendrez plus un bruit, plus un seul bruit, et d'ici un ou deux jours, c’est que nous serons partis.
- Ou bien si vous n'entendez plùs rièn aplès un grand vacalme...
- ... c'est qu'nous serons probablement tous morts ; et bien sortez de là. Nous avons un message pour la Duchesse et vous le lui transmettrez. On pourra dire qu'on s'ra quittes comme ça, fit-il avec un sourire compatissant, chose bien rare sur son visage de pierre. Dites-lui qu'un certain Altiom, Altiom d'Ydril, se présentera bientôt à elle et qu'elle devra lui accorder une audience, fusse-t-elle en plein combat. Dites-lui qu'il est un allié, un allié qui pourrait l'aider à ram'ner Ydril dans le droit ch'min. Dites-lui aussi qu'il s'ra vêtu comme un simple vagabond, mais qu'il parlera comme un comte. Avec ça, sûr qu'elle le r'connaîtra..., ajouta-t-il plus pour lui-même qu'autre chose. Et ne sachant que dire de plus, il sourit une dernière fois et referma la trappe avant de la recouvrir du lourd et vieux tapis qui l'occultait.
- On aurait pù en sauver plùs, murmura l'ancien garde alors que le duo quittait la masure, dans la nuit.
- Si on voulait s'faire repérer ça oui on aurait pu! Et y s'ront pas les seuls à en réchapper de toutes façons.
- Hm... Tù crois qué ça malchèla?
- Si Alt' a pas perdu sa langue ou son bagou en ch'min j'me fais pas trop d'soucis, lança Halvdan en posant sa paluche sur l'épaule de son compère. Allez viens donc, on doit r'pêcher les poivrots qui nous servent de troupe!
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeLun 2 Jan 2012 - 19:04

Zéan n’était pas peu fier. Tout se déroulait sous les meilleurs auspices. Il pouvait à loisir taillader dans le lard ysarien et s’en donnait à cœur joie. Pire encore le plaisir intense de l’or arraché des chaumières qui coulait dans ses mains le rendait ivre d’extase. Il en oubliait les horreurs de la guerre, l’odeur âpre de la chair mise à nue, l’arrière-goût du sang qui s’accroche au palais, et ce spectacle ignoble qui se jouait à chaque coin sombre, chaque rue poussiéreuse. Oui il l’oubliait, ou plutôt il n’en avait strictement rien à secouer. Un pirate ne pouvait décemment pas s’acheter une conscience maintenant, alors que la richesse lui susurrait de douces promesses.
Un sourire carnassier ne pouvait se décrocher dans sa face. Peint à jamais sur son visage, cette expression de bonheur simple tranchait avec la douleur qu’affichait le pauvre homme qui pendait, comme suspendu dans l’instant, devant le capitaine, une lame transperçant son corps. Décidemment on s’amusait ferme. Dans l’esprit de Zéan, tout disparaissait, ses problèmes, ses soucis, ses angoisses, tout s’estompait. Même ce foutu lézard…

Hi Hi HI ARH HARH AAAAARH ! Oh joie ! Douce joie ! Tu berces son cœur dans musique langoureuse. On brule, on flamme, on crame ! Il faut bruler petits bonhommes ! Il faut bruler ! Ecoute bon Dieu ! Écoute leurs chants ! Ecoute leurs cris ! Ils meurent pour toi ! Ils flambent pour toi ! Ecoute cette offrande que ton humble serviteur t’offre ! Oui ! Voici sa prière ! Une prière de feu et de cendre ! ARH ARH ARH ! Les fourmis aux couleurs argentés, enfermés dans leurs armures étincelantes, s’amassent, se tassent, et se présentent en file tremblante. On avait peur ? Pourquoi avoir peur ? Cendre, tu retourneras cendre ! Toi petit bout de lignes écrite sur le livre de l’Histoire, soit heureux, soit fier ! Tu meures pour le Vrai Dieu ! Encore ces fourmis éphémères, toujours ces mêmes couleurs, ces mêmes chants… Et soudain le FEEEEEUUUUUUU ! ARH ARH ARH !

Il n’avait pas vu le coup venir, trop préoccupé par des considérations bien supérieures. Il était mort en un instant, plus par instinct, par un réflexe inconscient. L’assaillant brulait, le corps calciné par la rage de vivre, la folie fanatique d’un être qui n’avait peut être jamais été homme. MAUDIT ! Sale cafard ! La mort n’avait que freiné son mouvement, sa masse, emporté par son propre poids, s’écrasa contre l’épaule du pyromane. La douleur ! Souffrance ! AAAAAARH ! Il fût projeté au sol sous le choc. La douleur… Il était somnolant, étrange… Le monde devenait flou, des aplats moutonneux de formes colorées. Et la douleur. Comme un puits, elle grignotait son âme, déchirant par lambeaux grossier sa consciente. Son pouvoir était si grand. Son corps si faible.

Il hurla.

Du plus profond de ses entrailles, son cri éclata dans le silence de la guerre. Un hurlement, inhumain, bestial. Le monde sursauta. Tout n’était que douleur, tout n’était que souffrance ! Tout n’était que flamme. Il devait bruler. Son âme se calcinait dans la rage absolue. On reculait devant la bête. Il n’était plus qu’un monstre… UN MONSTRE ! Et il criait. Il criait toujours… encore… Seules quelques inspirations hoqueteuses ponctuaient ses phrases inhumaines. Tout bascula. Les loques collaient à sa peau, il suait de colère et bientôt elles s’embrasèrent. Il imposa sa nudité horrible aux yeux des dieux, aux yeux des hommes. D’immenses balafres parcouraient son corps, symbole de sa vie aventureuse de vagabond, d’incompris. Elles suintaient de flammèches ardentes. Il était seul. Si seul ! Il avait mal. L’air crépitait, il semblait se fracturer sous la force de ses hurlements. Il faisait chaud… Tellement chaud ! Sa peau se noircit, des veines éclatantes la craquelant de part en part. Il devenait volcan, il devenait lave, il devenait Feu. De sa bouche toujours béante, des flammes liquides s’échappaient en flot régulier. Il était à genoux, raclant le sol de ses ongles ébréchés. Il était brisé. Il ne voyait plus. Des flammes… Des flammes dansantes… Partout… Devant ses yeux ! Comme ce jour… Le Jour ! La poussière s’embrasait, l’air se fissurait. La pierre fondait. Un bâtiment proche s’effondra, déstabilisé par tant de haine. Pauvres fous ! Fuyez donc ! Vous avez raison de fuir ! Voila la Peur ! Il est temps de craindre, il est temps… Fuyez… Des corps tombaient comme des insectes. Vous n’êtes que cendre ! Vous devez mourir ! Il a mal… SI MAL ! ARH AAAAAAAAAAAAAAAAAARH Oh oh AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARH ! Crève sale monde !
Il y eu une immense colonne de flamme. Et le silence…

Zéan se retourna brusquement, alors qu’une goutte de sueur froide glissait lentement dans son dos. Lentement… Tout doucement…


[hrp] Il est important de noter que suite à cette petite explosion de joie, Salamandre ainsi que son capitaine disparaissent de l'endroit. Aussi je me retire de cette guerre par ce post [/hrp]
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Arcani   La Bataille d'Arcani I_icon_minitimeLun 2 Jan 2012 - 20:00

L'entrée en ville de l'armée ydrilote avait achevé la défense extérieure. Désormais, la cité voyait, en spectatrice résignée, ses habitants subir les affres d'un pillage en règle. Les derniers combattants ysarois, claquemurés dans la citadelle, au cœur du bourg, envisageaient avec un sérieux grandissant de se rendre à l'adversaire. À la différence de la piétaille morte en ville, eux demeuraient des gens d'une naissance plus favorable ; tout du moins pouvaient ils payer eux même leur rançon.

Lorsque l'étendard du dragon vint se porter devant la herse, il y eut un moment d'hésitation. Voyant qu'aucun projectile ne sortait des tours, un des banneret eut la clairvoyance de proposer une reddition aux ysarois. Peu après, la grille se levait, et les hommes sortaient en remettant leurs armes à l'adversaire. C'était chose faite, la cité était tombée. Des hordes de reîtres aux tabards barbouillés de sang et de cyprine s'employaient à fêter dûment leur victoire. Les ruelles résonnaient des cris de la populace, mêlés au rire des soudards, tandis que les incendies, démarrés ça et là par le pyromant, commençaient leur inexorable besogne.

Le pillage se poursuivit plusieurs heures durant, quand soudain, le son de l'olifant retenti dans les murs. Derechef, les bannerets se réunirent autour du comte, laissant en plan leurs tristes méfaits d'avant. Bientôt, les ordres fusèrent au sein de la troupe ; on sonnait le rassemblement, haranguant les soldats qui, comme réveillés au sein d'un rêve bien trop agréables, s’exécutèrent avec force ronchonnements. Toutefois, la rumeur tâcha rapidement de justifier ce retour à la discipline. En effet, l'armée soltarii avait passé le fleuve, et les guetteurs dépêchés par Diogène s'étaient empressés de rapporter la nouvelle de cette marche.

Les compagnies évacuèrent la ville, faisant d'amères retrouvailles avec leurs compatriotes morts durant l'assaut. Mis en ordre de bataille, ils leur fallut attendre la fin de journée pour avoir arriver du Nord l'Ost du soleil blanc soltarii.



Épilogue :

L'armée ydrilote fut défaite sur les champs d'Arcani par les troupes de la duchesse, plus nombreuses et plus fraiches. Mis en déroute, Diogène et quelques uns de ses bannerets parvinrent toutefois à s'échapper, et à regagner Ydril. Du reste, cette bataille signa l'arrêt de l'offensive en Ysari, et l'entrée des troupes loyalistes dans le territoire félon. Quelques semaines plus tard, la cité portuaire, marquée par le deuil de son comte, ouvrirait ses portes et ferait à nouveau allégeance aux ducs de Soltariel.



[HRP : comme vous pouvez le constater, ce event subit une fin anticipée, du au retard accumulé. Comme sous entendu-ici, Diogène postera en Ydril pour expliquer sa mort, comme il l'a annoncé. Les autres seigneurs/joueurs peuvent expliquer les suites de cette guerre au travers de leur texte d'ellipse.]

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